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20 juin 2025 5 20 /06 /juin /2025 12:30
Mes jeunes années courent dans la montagne...

Une chanson emplie de nostalgie de l'enfance et de la jeunesse : une jeunesse vécue au plus près de la nature, une nature sauvage, éblouissante tout en étant pleine de simplicité...

 

Dès le premier couplet, le champ lexical de la nature est amplement développé : "la montagne, les sentiers pleins d'oiseaux et de fleurs, les Pyrénées, au vent d'Espagne..."

On le voit : ce sont des mots simples qui sont ici utilisés...

 

Et l'on perçoit toute la vivacité et l'élan de la jeunesse grâce à l'emploi réitéré du verbe "courir" : "Mes jeunes années courent dans la montagne Courent dans les sentiers"

 

La nature elle-même est personnifiée, présentée comme une entité vivante puisque le poète fait chanter le vent :

"Et les Pyrénées chantent au vent d'Espagne
Chantent la mélodie qui berça mon cœur"

 

Trenet nous emmène parcourir les paysages de sa terre natale, les Pyrénées balayées par le vent d'Espagne : une jolie ballade sentimentale, quasi amoureuse au pays de l'enfance...

 

Le verbe "chanter" employé en début de vers à quatre reprises souligne le bonheur d'autrefois, et ces chants sont emplis de nostalgie de l'enfance disparue. Les mots associés à l'enfance sont pleins de douceur : "berça mon coeur, ma tendre enfance, tous les beaux jours".

Amour, tendresse, beauté : on perçoit là une une vision idyllique et enchantée de l'enfance...

 

Trenet nous fait entendre aussi le chant des bergers des montagnes de France, à travers une comparaison, eux qui "Chantent le ciel léger de son beau pays".

 

Et il nous fait écouter encore le chant des "sources vagabondes, des cascades", avec tant de poésie !

 

Mais le poète est désormais loin "des fraîches chansons des eaux", "loin des sources", "loin des cascades" et l'adverbe "loin" réitéré souligne le regret de ces paysages perdus de l'enfance.

Il "songe" parfois "aux jours bénis des premières saisons." qu'il chante, comme pour essayer de les revivre...

 

Quelle douce  nostalgie dans cette chanson qui évoque le temps béni de l'enfance !

La mélodie enchanteresse nous donne l'impression d'entendre le vent, les cascades, les bruissements de l'eau qui court dans les montagnes...

 

Pour mémoire : cette chanson sortie en 1949  a été écrite et composée par Charles Trenet pour les Compagnons de la Chanson, un ensemble vocal formé dans les années 40.

 

 

Les paroles :

https://www.paroles.net/charles-trenet/paroles-mes-jeunes-annes

 

 

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30 mai 2025 5 30 /05 /mai /2025 12:10
Tombé du ciel !

 

Une chanson pour célébrer la terre et ses merveilles : et quel meilleur procédé pour la célébrer que celui du regard neuf ou naïf ? Le regard de quelqu'un qui tombe du ciel et qui découvre pour la première fois la terre...

Est-ce un ange tombé du ciel comme il est dit dans le premier couplet qui n'apparaît pourtant pas dans la version chantée par Charles Trenet, l'auteur de cette chanson ?

 

Peu importe... cette chute est vécue comme un "destin providentiel". Car elle permet une découverte de la terre où "Tout est charmant" et le terme a ici son sens fort : c'est un charme magique, envoûtant qui séduit et ravit le personnage dont on suit le regard... 

Le voici qui s'émerveille devant le printemps : c'est une nature animée, vivante qui est décrite : "les étangs Pleins de lumière...  un oiseau se pose Sur un roseau morose."

La nature est ainsi humanisée, avec ce roseau qui a des états d'âme, et c'est comme si l'oiseau était là pour le réconforter...

 

Dans la suite du texte, c'est "un nuage d'orage" qui est personnifié et semble doté de la parole puisqu'il "Semble vous dire : ami, J’éclate en voyage…"

Un nuage bienveillant tout de même puisqu'il prévient de l'orage à venir...

 

Et la pluie elle-même paraît bienvenue, elle tombe en rythme, créant une forme de musique :

"La pluie qui tombe du ciel
C’est le rythme éternel"

 

Dans le dernier couplet, c'est l'amour qui est célébré et il apparaît comme tombé du ciel, tel un oiseau qui "se pose sur un destin morose", il est célébré comme une chance à saisir, un bonheur à découvrir...

Et il est une source de beauté symbolisée par une "rose" :

 "cette rose
C’est notre amour, amie,
Que nos larmes arrosent…"

Larmes de bonheur, sans doute, larmes de joie pour cet amour qui tombe du ciel...

 

Il est bon d'écouter cette chanson en ces temps où nous sommes de plus en plus déconnectés de la nature, et où nous oublions de la regarder, et de l'admirer...

 

Voilà un bel hymne poétique à la nature et à l'amour sur une mélodie emplie de douceur et rythmée en même temps qui restitue magnifiquement tout l' émerveillement du personnage... 

 

Les paroles :

http://www.charles-trenet.net/chansons/tombe_ciel.html

 

 

Une émission consacrée à Charles Trenet sur France Musique :

https://www.radiofrance.fr/francemusique/podcasts/retour-de-plage/charles-trenet-la-joie-eternelle-4868421

 

 


 

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23 mai 2025 5 23 /05 /mai /2025 12:32
J'ai ta main dans ma main...

 

Une belle ode à la nature dans cette magnifique chanson d'amour qui se déroule dans un cadre champêtre : J'ai ta main dans ma main... on la doit à Charles Trenet... 

Deux amoureux sont réunis "allongés sur l'herbe de l'été". La nature se met alors à l'unisson de l'amour et des amoureux :

"On entend chanter
Des amoureux et des oiseaux."

Le monde des humains et celui des oiseaux sont ainsi associés et réunis dans une belle harmonie... La nature participe  à ce tableau qui réunit les deux amoureux.

Et même le vent, la montagne personnifiés sont là pour accompagner les amoureux dans leur idylle : 

"On entend chuchoter
Le vent dans la campagne.
On entend chanter la montagne."

Les verbes "chuchoter, chanter" avec leurs douces sonorités restituent bien cette complicité avec les amoureux. C'est comme si la nature était là pour célébrer l'amour des deux personnages...

C'est alors qu'intervient le refrain :

"J'ai ta main dans ma main.
Je joue avec tes doigts.
J'ai mes yeux dans tes yeux"

On remarque une sensations tactile, puis visuelle, un parfait accord, une complicité entre les amoureux, grâce au jeu des adjectifs possessifs et aux noms qui se répondent... Ce refrain est constitué uniquement de monosyllabes qui viennent scander le bonheur des amants enlacés.

Et "la belle nuit" les recouvre de son ciel "Qui fleurit", jolie métaphore qui suggère les étoiles, un ciel "tour à tour tendre et mystérieux" donc à même d'accompagner et de réunir les étreintes des amoureux. Le cosmos se fait le complice des deux amants.

L'amour, la beauté apparaissent ainsi indissociables.

Dans les vers suivants, l'amoureux se montre empressé avec l'emploi d'impératifs : "Viens plus près... et dis-moi". Le vocabulaire amoureux se précise avec les expressions "mon amour", "Ton coeur contre mon coeur". Le discours utilisé se veut pressant au point d'exiger une déclaration  :
"Et dis-moi qu'il n'est pas de plus charmant bonheur
Que ces yeux dans le ciel, que ce ciel dans tes yeux,
Que ta main qui joue avec ma main."

L'on découvre ensuite que les deux amoureux sont "deux vagabonds", démunis : 

"Ta robe est déchirée.
Je n'ai plus de maison.
Je n'ai plus que la belle saison"

Mais, c'est comme si l'amour comblait ces manques, puisque le poète enchaîne avec le refrain : 

"Et ta main dans ma main
Qui joue avec mes doigts.
J'ai mes yeux dans tes yeux
Et partout, l'on ne voit

Que la nuit, belle nuit, que le ciel merveilleux,
Qui fleurit, tour à tour, tendre et mystérieux."

 

L'amour, la complicité, la tendresse et la beauté apparaissent ainsi comme essentiels.

Comment ne pas aimer la simplicité de ce texte, la fusion intime des deux amoureux, avec une belle évocation de la nature ?

 

La mélodie emplie de douceur devient plus rythmée et joyeuse encore dans le refrain pour suggérer tout le bonheur des gestes d'intimité entre les deux amants.

 

Les paroles :

 

https://www.paroles.net/charles-trenet/paroles-j-ai-ta-main

 

A propos de cette chanson :

https://www.radiofrance.fr/francemusique/podcasts/1936-conges-enchantes/j-ai-ta-main-charles-trenet-6304201

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9 août 2024 5 09 /08 /août /2024 11:36
C'est la romance de Paris...

 

Une chanson célèbre, associée à la ville de Paris : on la doit à Charles Trenet... elle est l'un des plus grands succès de son  répertoire, ainsi que l'un des classiques de la chanson française, des valses musettes et des chansons sur Paris.

 

La chanson commence avec l'évocation d'un couple d'amoureux totalement anonymes, désignés simplement par le pronom "ils". On peut ainsi facilement s'identifier à ces personnages qui ne sont pas décrits. On apprend que leur amour vient d'éclore "depuis deux jours à peine", mais cet amour semble voué à se prolonger, comme le suggère l'imparfait à valeur durative : "Ils s'aimaient."

Leur amour est associé au bonheur, à des images valorisantes qui font songer à autant de clichés : "un rêve bleu comme les anges... un vrai printemps"... l'occasion d'évoquer la jeunesse de ces amoureux :  "leurs tendres vingt ans." Et cet amour efface aussi toutes les peines et tous les malheurs.

On a là une vision totalement idyllique, ce que suggère bien d'ailleurs le refrain de la chanson : "C'est la romance de Paris"... le terme de romance désignant souvent une "bluette sentimentale d’inspiration populaire et naïve".

Une romance qui se répand comme le suggère bien une image encore conventionnelle : celle de la romance qui "fleurit, au coin des rues."

Une romance qui fait du bien, malgré tout, même si c'est du rêve et une illusion :

"Ça met au coeur des amoureux
Un peu de rêve et de ciel bleu"

On retrouve le cliché du "ciel bleu" déjà utilisé.

Et on retrouve aussi une idéalisation dans les vers qui suivent, l'adverbe "gentiment" étant souligné par un intensif, et un vocabulaire hyperbolique étant associé à l'amour :

"Ce doux refrain de nos faubourgs
Parle si gentiment d'amour
Que tout le monde en est épris"

Et la vision idyllique se poursuit dans le couplet suivant qui décrit "la fin de semaine des amoureux" : on les voit "partir en banlieue, cueillir du muguet dans les bois, naviguer, boire du vin blanc dans les guinguettes, et s'embrasser"... Les verbes à l'imparfait : "ils partaient, ils buvaient, il lui prenait un baiser" traduisent un bonheur qui s'éternise et se répète inlassablement.

Trop beau pour être vrai !

Et le narrateur de jouer avec la belle histoire qu'il nous raconte, intervenant même en employant la première personne et interpellant l'auditeur :

"C'est ici que s'arrête mon histoire
Vous aurez de la peine à me croire?"

D'autant que le poète évoque ensuite un amour éternel malgré le temps qui passe : "il s'aimèrent chaque jour... ils vieillirent avec leur tendre amour". On retrouve l'emploi de termes hyperboliques : "ils fondèrent une famille admirable, ils eurent des enfants adorables."

Et même la mort des amoureux se déroule "gentiment." Une vraie romance ! Un beau conte de fées qui nous transporte dans un monde idéal fait de ciel bleu, de bonheur intangible...

Mais qui peut y croire ? C'est la romance de Paris qui nous fait rêver ! Et ce n'est déjà pas si mal !

Peut-être aussi une façon très moderne de tourner en dérision la romance dont on nous berce souvent...

 

La mélodie elle-même nous fait rêver : emplie de douceur, de gaieté, et de charme...

 

Pour mémoire :

"Influencé par l'important succès populaire des accordéons, des flonflons des guinguettes et bals musettes parisiens d'alors, et par le style fleur bleue des années 1930, Charles Trenet évoque avec sa chanson composée en 1941 (en pleine période très sombre et très grave de guerre mondiale, d'occupation nazie, et de film noir) la romance amoureuse idyllique heureuse de deux jeunes amoureux parisiens, qui s'aimèrent toute leur vie."

 

 



 

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2 août 2024 5 02 /08 /août /2024 10:58
Douce France... un bel hommage au pays natal...

 

Un bel hommage à la France, empli de nostalgie, un bel hommage aussi à l'enfance, au pays natal... On le doit à Charles Trénet...

La chanson s'ouvre justement sur des souvenirs d'enfance pleins de simplicité : le statut "d'écolier, le vêtement, la blouse noire, le chemin de l'école..."

L'emploi de l'imparfait à deux reprises "j'étais écolier... je chantais" indique bien ce retour dans un passé bienheureux... que le poète semble vouloir prolonger grâce à ces imparfaits à valeur durative...

"Il revient à ma mémoire
Des souvenirs familiers
Je revois ma blouse noire
Lorsque j'étais écolier..."

Le poète évoque là des souvenirs qui l'ont marqué, et qui restent très présents dans sa mémoire : on relève une perception visuelle avec la blouse noire et aussi une perception auditive, puisque le poète se souvient aussi des chansons qu'il fredonnait sur le chemin de l'école : "Des romances sans paroles, Vieilles chansons d'autrefois."

 

Commence alors un bel hommage à la France magnifiée par des adjectifs valorisants : "Douce France, Cher pays.", la France associée bien sûr à l' insouciance de l' enfance...

Et le poète s'adresse à elle en employant la deuxième personne du singulier, en la personnifiant dans une véritable déclaration d'amour: "Je t'ai gardée dans mon coeur..." et plus loin "je t'aime."

Les douces sonorités de sifflantes, de voyelles nasalisées viennent souligner cette déclaration.

 

Le poète évoque alors ce qui constitue son attachement à la France : le village natal esquissé en quelques mots simples et les amis d'enfance :

"Mon village au clocher aux maisons sages
Où les enfants de mon âge
Ont partagé mon bonheur."

 

La déclaration d'amour est ensuite réitérée de manière directe, avec insistance : "Oui, je t'aime." et elle s'accompagne d'une offrande : le poème, la chanson elle-même que le poète dédie à la France.

"Oui, je t'aime
Dans la joie ou la douleur.", insiste le poète.

L'antithèse vient ici souligner cet amour absolu à l'égard de la France...

 

Et le poète d'évoquer alors "de lointains voyages", avec des "soleils merveilleux." Mais rien de comparable avec ce que représente pour lui la France : un univers familier qu'il connaît si bien, un univers auquel il est viscéralement attaché, ce que suggère bien la répétition de l'adjectif possessif de la première personne :

"Mon ciel bleu mon horizon
Ma grande route et ma rivière
Ma prairie et ma maison."

On aime ici  la simplicité des décors évoqués sans fioriture...

 

La mélodie très douce, lumineuse est une merveille d'émotions et de sensibilité...

 

Pour mémoire :

"Douce France est une chanson française écrite et interprétée par Charles Trenet en 1943, composée avec Léo Chauliac, un des grands succès de son répertoire et de la chanson française."

"La date n’est pas anodine. La France, comme beaucoup d’autres pays, vit au rythme de l’occupation depuis trois ans. S’inspirant d’une tirade de la « Chanson de Roland » où ce dernier, mourant, s’adresse à sa Dulce France, Charles Trenet interprète ce titre pour la première fois sur la scène des Folies Bergère. En temps de guerre, cette chanson est reçue par beaucoup comme un acte de résistance. Autrement dit, une ode à une France non occupée qui manque à son peuple."

 

Les paroles :

 

http://www.charles-trenet.net/chansons/doucefrance.html

 

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20 février 2021 6 20 /02 /février /2021 11:14
Charles Trenet, poète, chanteur et enchanteur...

 

Charles Trenet disparaissait il y a tout juste vingt ans, le 19 février 2001 : "Il a inventé la chanson moderne", assure Valentin Schmite, auteur de La révolution Trenet.

Nombreux sont les auteurs à l'avoir encensé ou chanté, de Jacques Higelin, Georges Brassens, Serge Gainsbourg, Anne Sylvestre à Benjamin Biolay...

Avec les chansons de Trenet, la nature, le rythme, la gaieté, l'invention verbale entrent en scène...

Ainsi, cette chanson "Ah dis, ah bonjour" qui nous invite à vivre "à la bonne heure", selon l'expression du philosophe et essayiste Patrick Viveret, c'est à dire à profiter de l'instant et des merveilles de la nature.

 

Une chanson printanière qui invite à la curiosité et à la découverte de la nature, c'est un véritable hymne aux bonheurs simples que nous offre Charles Trénet...

 

La chanson s'ouvre sur une succession d'interrogations qui soulignent une attention au monde.

Tout d'abord une question qui évoque "dans le bois", un "lumineux coquelicot"... Et on découvre qu'il s'agit d'une image pour suggérer un "soleil matinal", "plus matinal que les jolis yeux" d'une amoureuse...

 

Le texte lui est adressé à la deuxième personne comme le montre l'expression  "tes jolis yeux"... et il revêt, ainsi, une allure familière.

 

Après avoir mis en jeu la sensation visuelle, grâce à l'image du coquelicot, le poète nous invite à écouter le réveil de la nature : "Quel est, dans le ciel, cet écho, ce cocorico ?"

Il nous fait entendre les échos sonores du chant du coq, à l'aube.

 

Puis, il nous incite à observer attentivement cette nature, dans le moindre détail, avec "cette goutte sur la joue d'une fleur", qui symbolise la rosée du matin et "des larmes de bonheur"...

Le poète magnifie, ainsi la fleur, grâce à cette personnification...

 

L'emploi de déictiques, dans le premier couplet, semble suggérer la présence de tous les éléments du décor.

La nature entière associée à "l'ardeur" est elle-même personnifiée : "Elle a vingt ans"... 

 

Les nombreux impératifs qui se succèdent : "ouvre les yeux. Réveille-toi... ouvre ton coeur, ouvre ta fenêtre, laisse entrer" donnent du dynamisme et de la vitalité au texte...

 

Les verbes utilisés sont le plus souvent des verbes d'action ou de mouvement qui suggèrent aussi une vigueur et une énergie renouvelées.

 

Il s'agit de célébrer l'amour, la lumière, la liberté... il s'agit de rendre hommage de la manière la plus simple à la lumière, en disant tout simplement : "bonjour."

Les activités proposées sont elles-mêmes très simples : "Cueille la fleur, chante, va-t-en courir sur les chemins..."

Les chemins qui deviennent sous la plume du poète : "de la nature les lignes de la main", nouvelle personnification qui humanise la campagne environnante...

 

Puis le bonheur d'un bain dans la rivière, puis celui de se sécher au soleil sont évoqués et suggérés avec empressement, toujours grâce à des impératifs.

 

L'humour n'est pas oublié dans cette remarque : "N'assieds pas ton derrière Sur les orties familières."

 

Le poème s'achève sur le thème de la fuite du temps et sur une invitation à profiter du temps présent...

La mélodie légère, sautillante, enjouée est, en elle-même, une véritable invitation au bonheur.

 

 

Les paroles : 

 

https://www.paroles.net/charles-trenet/paroles-ah-dis-ah-dis-ah-dis-bonjour

 

 

Autres chansons :

 

http://rosemar.over-blog.com/article-la-mer-118362977.html

 

http://rosemar.over-blog.com/article-leurs-chansons-courent-encore-dans-les-rues-123775655.html

 

http://rosemar.over-blog.com/2016/06/une-chanson-pour-saluer-la-lune.html

 

http://rosemar.over-blog.com/2016/12/il-pleut-dans-ma-chambre-j-ecoute-la-pluie.html

 

http://rosemar.over-blog.com/2016/05/pour-fleur-bleue.html

 

 

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27 mai 2017 6 27 /05 /mai /2017 09:42
Ouvre ta fenêtre au jour...

 

 


Une chanson printanière qui invite à la curiosité et à la découverte de la nature, c'est un véritable hymne aux bonheurs simples que nous offre Charles Trénet...

 

La chanson s'ouvre sur une succession d'interrogations qui soulignent une attention au monde.

Tout d'abord une question qui évoque "dans le bois", un "lumineux coquelicot"... Et on découvre qu'il s'agit d'une image pour suggérer un "soleil matinal", "plus matinal que les jolis yeux" d'une amoureuse...

 

Le texte lui est adressé à la deuxième personne comme le montre l'expression  "tes jolis yeux"... et il revêt, ainsi, une allure familière.

 

Après avoir mis en jeu la sensation visuelle, grâce à l'image du coquelicot, le poète nous invite à écouter le réveil de la nature : "Quel est, dans le ciel, cet écho, ce cocorico ?"

Il nous fait entendre les échos sonores du chant du coq, à l'aube.

 

Puis, il nous incite à observer attentivement cette nature, dans le moindre détail, avec "cette goutte sur la joue d'une fleur", qui symbolise la rosée du matin et "des larmes de bonheur"...

Le poète magnifie, ainsi la fleur, grâce à cette personnification...

 

L'emploi de déictiques, dans le premier couplet, semble suggérer la présence de tous les éléments du décor.

La nature entière associée à "l'ardeur" est elle-même personnifiée : "Elle a vingt ans"... 

 

Les nombreux impératifs qui se succèdent : "ouvre les yeux. Réveille-toi... ouvre ton coeur, ouvre ta fenêtre, laisse entrer" donnent du dynamisme et de la vitalité au texte...

 

Les verbes utilisés sont le plus souvent des verbes d'action ou de mouvement qui suggèrent aussi une vigueur et une énergie renouvelées.

 

Il s'agit de célébrer l'amour, la lumière, la liberté... il s'agit de rendre hommage de la manière la plus simple à la lumière, en disant tout simplement : "bonjour."

Les activités proposées sont elles-mêmes très simples : "Cueille la fleur, chante, va-t-en courir sur les chemins..."

Les chemins qui deviennent sous la plume du poète : "de la nature les lignes de la main", nouvelle personnification qui humanise la campagne environnante...

 

Puis le bonheur d'un bain dans la rivière, puis celui de se sécher au soleil sont évoqués et suggérés avec empressement, toujours grâce à des impératifs.

 

L'humour n'est pas oublié dans cette remarque : "N'assieds pas ton derrière Sur les orties familières."

 

Le poème s'achève sur le thème de la fuite du temps et sur une invitation à profiter du temps présent...

La mélodie légère, sautillante, enjouée est, en elle-même, une véritable invitation au bonheur.

 

 

Les paroles : 

 

http://www.paroles.net/charles-trenet/paroles-ah-dis-ah-dis-ah-dis-bonjour

 

 

Quel est, dans le bois, ce lumineux coquelicot ?
C'est le soleil plus matinal que tes jolis yeux ma chérie.
Quel est, dans le ciel, cet écho, ce cocorico ?
C'est la chanson d'un jeune coq qui chante sur la prairie.
Quelle est cette goutte sur la joue de cette fleur ?
C'est la rosée qui met partout qui met des larmes de bonheur.
Quelle est cette ardeur qui vient avec le gai printemps ?
ouvre les yeux. Réveille-toi. La nature a vingt ans.

Ouvre ton cœur à l'amour.
Ouvre ta fenêtre au jour.
Laisse entrer chez toi le gai soleil et dis,
Ah dis, ah dis, ah dis : Ah Bonjour !
Cueille la fleur, la plus belle.
Chante une chanson nouvelle
Et va-t'en courir sur les chemins
Qui sont de la nature les lignes de la main.

Prends un bain dans la rivière.
Sèche-toi dans la clairière
Et n'assieds pas ton derrière
Sur les orties familières...
Dis-toi que le temps est court,
Qu'il faut penser à l'amour.
Ouvre ton cœur et ta fenêtre au jour
Et dis : Ah dis, ah dis, ah dis : Ah Bonjour !

 


 

 

 

 

 

Photo : rosemar

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10 décembre 2016 6 10 /12 /décembre /2016 11:57
Il pleut dans ma chambre, j'écoute la pluie...

 



Une chanson qui nous fait entendre, dès les premières notes, le murmure de la pluie, une chanson joyeuse et lumineuse sur la pluie qui tombe... seul Charles Trénet pouvait nous offrir un texte et une mélodie si entraînante sur ce thème.

 

La pluie est souvent synonyme de tristesse, de pleurs, mais Trénet nous en fait percevoir toute la gaieté et tout le bonheur...

 

La première phrase nous surprend : "Il pleut dans ma chambre...", voilà de quoi se lamenter, et se plaindre puisque la pluie tombe aussi sur le lit du poète qui vit peut-être dans une mansarde mal isolée...

 

Et pourtant, le poète évoque la pluie en des termes élogieux, il est attentif à son chant mélodieux : "J'écoute la pluie / Douce pluie de septembre"... 

La nature s'anime grâce à des personnifications : Le jardin frissonne toutes les fleurs ont pleuré / Pour la venue de l'automne / Et pour la fin de l'été... Certes, les fleurs pleurent pour regretter la fin de l'été, mais la pluie vient animer le paysage : on l'entend "fredonner sur un rythme joyeux...", dans une nouvelle personnification.

 

Le poète restitue alors de manière rythmée et joyeuse ce chant et cette poésie de la pluie : "Tip et tap et tip top et tip /
Et tip tip et tip / Et tip top et tap."

 

L'amour évoqué dans le couplet suivant contribue au bonheur du narrateur, d'autant qu'il parle à la deuxième personne, s'adressant à son amoureuse, affirmant sa présence : "Demain le jour fleurira sur vos lèvres /, Mon amour, et la pluie qui calme notre fièvre / Sera loin très loin dans la mer".

 

Les futurs utilisés marquent une certitude, et l'amour associé à l'image de la fleur semble pouvoir se renouveler grâce à la pluie, bien que celle-ci apaise les ardeurs amoureuses représentées par la métaphore de la "fièvre."

Puis, Trénet énumère tous les effets bénéfiques de la pluie sur la nature, en employant à nouveau des personnifications amusantes, empreintes de gaieté : "Demain les bois auront fait leur toilette Et les toits peints de frais auront un air de fête Les oiseaux contents de ce shampooing Ne se plaindront point..."

 

La nature humanisée s'anime joyeusement sous nos yeux.

"Il pleut dans ma chambre
Il pleut dans mon cœur", poursuit le poète, parodiant le célèbre texte de Verlaine : "il pleure dans mon coeur comme il pleut sur la ville..."

 

Mais, pour Trénet, la pluie devient un symbole de joie absolue, il refuse d'en voir les aspects négatifs et il nous emmène dans un univers radieux où tout est harmonie et gaieté...

La pluie chante "un air moqueur"... comme si elle se jouait des êtres humains, elle semble dotée de sentiments...

 

L'évocation des "beaux champignons qui poussent", du "vent qui joue du violon" vient compléter le tableau champêtre.

 

Enfin, les chats de gouttière viennent souligner de leur danse le son mélodieux de la pluie : on les voit danser "en rond", comme des enfants.

 

Quelle gaieté dans cet hymne à la pluie ! La mélodie rythmée et sautillante nous fait percevoir la "chanson de la pluie".

 

 

Une version plus longue de la chanson :

 

https://youtu.be/pzK9S-HOTNs


 

 

 

 

Photos : Pixabay

Il pleut dans ma chambre, j'écoute la pluie...
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14 mai 2016 6 14 /05 /mai /2016 12:51
Pour fleur bleue...



 

 

Tout le monde connaît cette expression associée à un amour naïf et rêveur : "fleur bleue".

Charles Trénet en a fait une chanson où il énumère toutes sortes de bonheurs liés à l'amour, une chanson pétillante où le poète égrène des images et des sensations empreintes de charmes.

 

Sensation olfactive, d'abord avec "un doux parfum qu'on respire", puis sensation visuelle, grâce à "un regard qui vous attire"... à "deux grands yeux qui s'abandonnent", et enfin, une sensation auditive, dans l'évocation d'une "chanson qu'on fredonne..."

Le poète imagine un personnage de jeune fille qu'il appelle "fleur bleue", symbole de beauté, de séduction.


Le regard est souligné par deux fois, comme c'est souvent le cas, lors d'une rencontre amoureuse, et les "mots difficiles à dire" suggèrent une déclaration d'amour qui tarde à venir...


L'expression "fleur bleue" qui ponctue le texte renvoie aussi à un romantisme exacerbé et remplit de joie le poète : elle restitue une légèreté, une insouciance, un bonheur qui revient sans cesse...

Dès lors, on peut envoyer à "la belle" des messages d'amour sous la forme de "pneumatiques".

Le pronom indéfini "on" marque une généralisation, et comme une extension du sentiment amoureux.

Et forcément, le monde se transforme, grâce à l'amour : "les dimanches deviennent poétiques",  le poète met du "cosmétique" dans les cheveux, pour séduire la demoiselle.

Les serments d'amour rendent heureux...  sauf que , soudain,"fleur bleue" succombe aux charmes d'un autre personnage, "un dragon à moustache".

On assiste, ainsi, à un brusque renversement de situation exprimé dans un style amusant et familier, grâce au verbe "plaquer", à l'expression "c'est vache !", et au juron "morbleu !"

Le désespoir éclate, alors, dans des larmes renouvelées, ce que suggère bien la répétition du mot :

"Larmes aux yeux,
Larmes aux yeux,
Larmes aux yeux."


Solitude, désarroi sont évoqués, mais soudain, à nouveau, un coup de théâtre semble se produire : on croit voir réapparaître "Fleur bleue".

Mais, fausse joie ! Non, ce n'est pas elle, mais "une assez grosse dame". On passe de manière comique et caricaturale du rire au drame...

Les saisons se déroulent, alors, dans la monotonie, "sans fleur bleue", et la chanson, elle-même, devient "ennuyeuse".

Mais, tout cela ne prête pas à conséquence quand on est "fleur bleue" : le poète qui parle, enfin, à la première personne, affirme avoir toute une liste de "fleurs bleues".

Il fait l'éloge de ces "amourettes passagères" et "légères", ces "fleurs bleues".

Tout au long de cette chanson, Charles Trénet nous montre toute sa virtuosité et s'amuse de cette expression "fleur bleue", qu'il fait vivre et virevolter, avec légèreté.

Le texte parodique énumère tous les lieux communs associés au sentiment amoureux : sensations agréables, exaltation, coeur qui bat, désarroi, tristesse, émotions...


Le poète nous emporte dans un récit plein de rebondissements et d'inventivité, dans un tourbillon étourdissant de gaieté et de joies...

La mélodie dansante et sautillante nous entraîne, avec elle, dans un monde de plaisirs et de bonheurs simples...


 

 

 

Les paroles :

 

http://www.charles-trenet.net/chansons/fleurbleue.html

 

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fleur_bleue_(chanson)




 

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30 mai 2014 5 30 /05 /mai /2014 18:17

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La poésie, l'art sont sources de bonheur et d'harmonie : les poètes créent, souvent, des oeuvres inoubliables, des chansons qui restent gravées dans les esprits... Le temps passe, mais on n'oublie pas les chansons de Brassens, Ferrat, Brel et tous les autres.

 

Charles Trénet a écrit une de ses plus belles chansons sur ce thème : L'âme des poètes. Le texte s'ouvre sur l'adverbe "longtemps" répété à trois reprises, ce qui permet de souligner l'écoulement irrémédiable du temps. Les voyelles nasalisées "on, an" suggèrent le balancement inlassable des âges et des époques qui se succèdent.

 

Mais, bien que le temps ait accompli son oeuvre, que les poètes soient partis, leurs chansons restent vivantes, éblouissantes, elles sont d'ailleurs personnifiées, grâce à un verbe de mouvement, dans l'expression : " leurs chansons courent encore dans les rues."

 

Et c'est "la foule" qui les chante, les fait revivre, les anime d'un nouveau souffle. On perçoit, là, tout le succès populaire de ces chansons d'autrefois : peu importe si les paroles sont, parfois, un peu modifiées... On garde l'air en mémoire et il suffit de chanter : "la la la... la la la li..."

 

Le poète imagine, alors, que sa propre chanson pourra un jour "bercer un chagrin", faire oublier la tristesse du monde, ou encore accompagner un bonheur, apporter un sourire à un mendiant, endormir un enfant.

 

Ces différentes situations évoquées montrent que ces musiques nous accompagnent, en maintes circonstances, tout au long de nos vies.

 

Ainsi, l'âme des poètes reste bien vivante, elle est symbolisée par leurs chansons pleines d'harmonie, de poésie, de tendresses, de bonheurs et de larmes.

 

Ces chansons sont, de plus, universelles : elles parlent au coeur de chacun d'entre nous : Filles et garçons/ Bourgeois, artistes /Ou vagabonds : l'énumération et les jeux d'oppositions soulignent la diversité du public.

 

La poésie est liée, dès les origines, à la musique : Charles Trénet nous le rappelle dans cette chanson, elle fait, aussi, partie de nos vies, elle nous berce dans maintes occasions, adoucit les souffrances, les dénonce parfois, les met en évidence.

 

La mélodie de cette chanson légère, aérienne mime des musiques qui virevoltent dans l'air ! La simplicité du texte nous touche et nous fait percevoir toute l'importance que revêt la poésie...

 

L'âme des poètes survit à travers leurs oeuvres, elle nous accompagne et nous séduit par la sensibilité, l'émotion qui s'expriment dans la musique, les textes, les mots...

 

 

http://youtu.be/6cDnV5c7Y3s

 

 

http://youtu.be/1hfCVJUXHRs

 

 

 

 

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Photos : rosemar


 

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