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25 avril 2018 3 25 /04 /avril /2018 07:48
Et on inventa le délit de solidarité...

 

 

 

Notre monde sombre dans la folie : face à la crise des migrants, voilà qu'on invente le "délit de solidarité".

La solidarité, le soutien aux faibles, aux gens démunis devient un délit... La solidarité à l'égard des migrants peut être punie par la loi...

 

Et voilà que les valeurs s'inversent ! Et pourquoi pas bientôt un délit d'humanité ?

Nous ne savons plus gérer les problèmes qui se posent à nous : au lieu de penser le monde en termes de partages, nous ne le percevons qu'en termes de divisions et de fractures.

Et les fractures sont partout dans nos sociétés...

Comme le montre le philosophe Yves Michaud, les fractures au sein des démocraties se sont multipliées : riches et pauvres, fonctionnaires et précaires, jeunes et vieux, gens éduqués et gens non éduqués, croyants tolérants et musulmans opposés aux valeurs de la République.

Ces divisions permanentes font que les valeurs communes s'effondrent et se perdent...

 

N'est-ce pas le cas pour la crise des migrants ?

Face aux migrants, c'est la peur qui domine et qui l'emporte...

Et cette peur se nourrit à juste titre d'une "sécession d'une grande partie de la communauté française musulmane qui fait passer ses exigences religieuses avant les principes républicains..."

 

Il importe donc de ressouder une communauté autour de ces principes républicains : "liberté, égalité, fraternité..."

Et ceux qui ne veulent pas se plier aux lois de la République doivent en être exclus, et déchus.

 

La solidarité fait partie de ces principes républicains : nous nous devons d'accueillir des migrants à condition que ces migrants se plient à nos lois, et se conforment à nos coutumes.

Nous ne pouvons tolérer de manquements aux lois de la République, d'autant plus lorsque celle-ci accueille des migrants et leur apporte un soutien et une aide.

 

Mais, on ne peut pas ne pas porter secours à des migrants, des mineurs, de jeunes adultes en grande difficulté : c'est un devoir d'humanité élémentaire.


Depuis le début de l'année, près de 1 500 réfugiés sont arrivés dans le Briançonnais en provenance d’Italie, en passant par les cols aux alentours. Plus de la moitié sont des mineurs. 

Ces migrants africains souffrent de gelures, d'hypothermie, de lésions, il y a même eu des amputations. 

Ils n'ont rien à manger, rien à boire, ils ne sont pas équipés pour affronter le froid.

 

Des habitants de la région se mobilisent pour essayer de les sauver : après la Méditerranée, c'est la montagne qui anéantit encore des vies humaines.

Délit ou devoir de solidarité ? 

Face à la détresse humaine, le devoir de solidarité s'impose : chacun de nous doit en prendre conscience... c'est aussi un devoir d'humanité...

 

 

 

La réalité des migrants : 

https://www.franceculture.fr/emissions/le-magazine-de-la-redaction/quand-les-mineurs-africains-sont-abandonnes-dans-la-montagne

 

 

 

 

 

 

Et on inventa le délit de solidarité...
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4 août 2017 5 04 /08 /août /2017 11:43
Les nouveaux esclavages du monde moderne...

 

 

L'esclavage, contrairement à ce que l'on affirme souvent, n'a pas été aboli : l'esclavage existe encore sous différentes formes et dans de nombreux pays.

 

Siddharth Kara, un économiste américain spécialiste de l'esclavage et du trafic d'êtres humains à la Harvard Kennedy School en dresse un bilan terrifiant dans son ouvrage intitulé L'esclavage moderne.

 

Une véritable industrie s'organise autour de l'esclavage sexuel.

 

L'Organisation mondiale du Travail considère aussi qu'aujourd'hui, au moins 21 millions de personnes sont réduites en esclavage. C'est plus que lorsque l'esclavage était légal, entre les 15e et 19e siècles. 

 
On se souvient de cette tragédie qui avait frappé un atelier de confection à Savar, près de Dacca, capitale du Bangladesh : un bâtiment, qui abritait des ateliers de confection pour des grandes marques de prêt-à-porter occidentales s'était effondré et avait enfoui sous les décombres 3 122 personnes, en majorité des femmes. 
 
L'immeuble avait été bâti sur un sol instable et sans les autorisations nécessaires.

Ces ouvrières du textile reçoivent un salaire dérisoire pour confectionner des vêtements à bas prix.

Ces ouvrières exploitées sont des esclaves des temps modernes.
 

 

Dans certains pays, les femmes sont aussi considérées comme des objets de la même façon que les esclaves dans l'antiquité : elles subissent la loi des hommes et doivent se soumettre à leurs "seigneurs et maîtres".

Femmes mariées contre leur gré, femmes violentées, humiliées, elles sont nombreuses encore à vivre sous le joug des hommes.

 

Et même en France, le pays des droits de l'homme, il n'est pas rare de voir dans les rues de la capitale des enfants exploités pour la mendicité.

Paris la ville lumière, Paris ville touristique offre ce triste spectacle d'enfants exhibés.

Ces enfants dorment sur les trottoirs, étonnamment calmes : on les a abrutis de sirops et de drogues... une façon de les rendre dociles.

Il paraît que l'esclavage a été aboli dans notre beau pays !

Et, pourtant, ces enfants sont bien drogués, exploités...

Qui se soucie de leur sort ? 

Au fond, il ne faut pas aller très loin pour trouver des esclaves.

Les travailleurs détachés sont, eux, sous payés : les abus liés au travail détaché au sein de l'Union européenne se multiplient : non-respect des normes d'hygiène et de sécurité. De plus en plus nombreux sur le territoire français, les travailleurs détachés sont souvent dissimulés aux autorités françaises par les entreprises qui les emploient.

 

Qui a dit que l'esclavage avait été aboli ? Hélas, il sévit dans de nombreux pays, et même tout près de chez nous.

 

 

 

 

 

 

Les nouveaux esclavages du monde moderne...
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2 février 2013 6 02 /02 /février /2013 10:13
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La simplicité d'un titre : "J'ai froid " nous montre parfois l'inspiration géniale d'un auteur. C'est cette simplicité qui nous émeut aussi dans ce texte de Jean Ferrat à valeur universelle, tant les mots en sont limpides ...
 
La chanson s'ouvre sur l'évocation des vents du midi qui soufflent à tel point qu'ils font ployer les arbres... l'image qui suit est superbe puisque les arbres sont personnifiés : leurs branches deviennent des "bras qui fument des gitanes". On les voit ainsi se consumer et se dessécher sous les assauts violents du mistral ! Dès lors, le poète lui-même, assailli par le vent évoque ses sensations dans le refrain : "j'ai froid".
 
Mais la chanson se transforme vite en un message engagé : Jean Ferrat évoque les droits de l'homme bafoués, des "uniformes'" qui imposent leurs lois, on songe ici à une dictature violente qui enlève toute liberté aux êtres humains...
 
Cette liberté est elle même assimilée à une personne qui "tombe sa pelisse" : l'image est magnifique : on voit la liberté dépouillée de toute valeur , de toute substance,de toute signification !
 
C'est un monde d'horreur qui est alors décrit, un monde où règnent l'injustice, la "force imbécile", la"bêtise épaisse", les dénonciations sous forme de lettres anonymes ... C'est un régime dictatorial qui est dénoncé avec force et virulence....
 
On entend aussi le bruit menaçant des fusils : "la salve éclatant" au milieu de l'hymne ...un gouvernement militaire imposant sa rigueur est ainsi mis en cause...
 
Jean Ferrat utilise une image très forte pour nous faire ressentir toute l'horreur que lui inspire ce régime : une "bête immonde qui sort de sa tanière".
 
Dès lors, la révolte légitime gronde, il faut "retrouver le chemin des bois", prendre la maquis pour refuser la tyrannie, la révolte seule permettra de vaincre le froid et la peur. La révolte, grand feu de joie saura abattre le froid dans les coeurs et dans les corps, le frisson de la peur et de l'angoisse disparaîtra alors ...
 
Les tyrannies et les dictatures existent encore en ce monde et elles prennent même parfois le masque de la démocratie... Cette chanson nous incite à la rebellion face à ce qui n'est plus admissible : quand ce grand feu de bois fera-t'il donc le tour de la terre ?
 
Quand serons-nous libérés de l'injustice, quand serons- nous libérés de la "bête immonde" ? 
 
 
 
 
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