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25 novembre 2024 1 25 /11 /novembre /2024 12:59
De l' eau potable, vraiment ?

 

"Un rapport gouvernemental, qui devait rester confidentiel, déplore la dégradation générale de la qualité de l’eau courante, souvent contaminée par les pesticides. Il préconise de payer les agriculteurs pour qu'ils cessent de les utiliser sur des zones prioritaires.
Depuis six ans, plus une goutte d’eau potable ne sort du puits de Massérac (Loire-Atlantique). Ici, la nappe phréatique est polluée.

"On a fermé ce puits en 2018 parce qu'il y avait des concentrations en un herbicide du maïs qui étaient importantes..." témoigne Fabrice Sanchez, maire de Massérac.

Huit fois plus que les normes autorisées...

 

Et ce cas n’est pas isolé Sur près de 33 000 captages en France, 1 763 ont été fermés ces dernières années, contaminés aux engrais ou aux pesticides. Cette pollution est sous-estimée, car tous les produits ne sont pas recherchés.


C’est bien ce qui inquiète les auteurs d’un rapport remis au gouvernement, mais resté confidentiel. Ils parlent d’un "échec global" et pointent les pesticides et préviennent : "Sans mesures ambitieuses et ciblées, la reconquête de la qualité des eaux est illusoire."

Dans l’Aube, la régie d’eau en charge de la source a identifié le problème. Elle paye directement les agriculteurs, afin qu’ils renoncent aux pesticides.

 

Ainsi, un agriculteur Valentin Gerritse a décidé de jouer le jeu : il s'est installé il y a trois ans et a converti ses terres au bio...

"Lorsque c'est ta première moisson bio après des années de reconversion, oui, c'est toujours plaisant..." dit cet agriculteur.

Pour ses deux cents hectares de blé et de tournesol, la régie lui verse environ 70 000 euros par an. Sans cette aide, il ne se serait pas installé en bio.

"Cela aurait été compliqué, voire impossible... parce que les premières années, on a beaucoup d'emprunts, c'est normal, comme on se lance, il y a beaucoup d'investissements, et donc l'accompagnement financier d'Eau de Paris me permet de faire face à mes emprunts." témoigne l'agriculteur.

 

Et dans cette vallée, il n'est pas le seul : 39 agriculteurs ont, comme lui, arrêté les pesticides... une réussite pour la régie d'eau potable : petit à petit, la qualité de l'eau s'améliore.

"On commence à avoir des résultats intéressants sur la qualité de l'eau, notamment sur les secteurs où on a les plus grosses surfaces en agriculture biologique. On a observé une diminution de moitié de l'amplitude des pics de pesticides qu'on observait." dit une responsable du service protection de la biodiversité chez Eau de Paris.

Un exemple à suivre, selon les auteurs du rapport remis au gouvernement.

Contacté, le ministère de la transition écologique promet une feuille de route pour les captages d'eau potable dans les prochaines semaines..."

 

Récemment, on a également appris que certaines eaux minérales sont polluées :  les sources d'eaux minérales commercialisées par Nestlé en France (Perrier, Vittel, Hépar, Contrex) sont contaminées par des bactéries, des pesticides et des Pfas, selon un rapport de l'Anses, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation.

Dès lors, on ne sait plus vraiment quelle eau est vraiment fiable et dénuée de pollution ?

 

Sources :

 

https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/pesticides/pesticides-un-rapport-alerte-sur-la-degradation-de-la-qualite-de-l-eau-potable_6905360.html

 

https://www.mnhn.fr/fr/en-france-boire-l-eau-du-robinet-est-il-vraiment-sans-danger-pour-la-sante

 

 

https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/eaux-minerales-les-sources-exploitees-par-nestle-contaminees-a-des-bacteries-pesticides-et-pfas-3652073

 

De l' eau potable, vraiment ?
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11 septembre 2024 3 11 /09 /septembre /2024 09:39
La démesure chinoise...

 

On nous parle d'écologie ?
De tri sélectif ?
De réchauffement climatique ?

La Chine n'en a cure... elle poursuit ses réalisations toujours plus gigantesques et dévoreuses d'énergie.

"La Chine a inauguré la plus grande piste de ski intérieure de la planète. Elle se trouve à Shanghaï.
À Shanghaï, voici un grand écart de la météo : à l’extérieur, la température est de 30 degrés et les Chinois et les Chinoises arborent des tenues légères. Quelques minutes plus tard, les voilà en combinaisons et vestes polaires. Bienvenue dans le grand froid : il fait -7 degrés.

"Moi, je viens pour profiter de la fraîcheur", témoigne une jeune Chinoise...

C’est une station de ski avec des dizaines de chalets en carton-pâte. Télécabines, télésièges, et un petit train pour profiter du paysage : 90 000 mètres carrés de domaine skiable, c’est un record.

La piste mesure 460 mètres, il y a plusieurs virages, malgré tout, c'est la plus longue en intérieur dans le monde.

Un journaliste teste la piste : ce n'est pas le grand schuss mais plutôt  le chasse neige prudent...

La Chine a découvert le ski avec les Jeux olympiques il y a deux ans, beaucoup sont débutants et ici, chacun a sa technique.

"Moi, j'ai mis une tortue sur les fesses, c'est moins douloureux en cas de chute..." dit une Chinoise.

"A Shanghaï, il ne neige jamais, alors venir ici, c'est un rêve !" témoigne une autre.


Deux milliards d’euros ont été investis. La station comporte 33 canons à neige et un espace réfrigéré toute l’année. Est-ce bien raisonnable ? C’est la question qui fâche.

"Quand on prend l'avion pour faire du ski dans d'autres pays, je pense que l'empreinte carbone est plus importante que pour venir ici." explique un Chinois.

"Par rapport à l'écologie, je pense qu'il faut trouver un équilibre, mais on ne va pas s'arrêter de vivre..." dit une jeune Chinoise.

 

Le coût énergétique demeure un secret bien gardé. Il existe 60 stations de ce type en Chine, et pour un spécialiste, la course au gigantisme est bel et bien lancée.

 

"Jusqu'à présent, Dubaï avait le plus grand complexe de ski en intérieur au monde. On estime que celui de Shanghaï devrait consommer quatre fois plus d'énergie..." témoigne un spécialiste de l'environnement.

 

Sur le toit, au dessus des pistes, ouvrira bientôt un immense parc aquatique, autre symbole de la démesure chinoise..."

Skier dans un espace clos et artificiel ? Est-ce vraiment enviable ? Est-ce vraiment du plaisir ?

 

 

Source :

 

 

https://www.francetvinfo.fr/monde/chine/chine-inauguration-de-la-plus-grande-piste-de-ski-interieure-du-monde_6767188.html

 

 

La démesure chinoise...
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17 juillet 2024 3 17 /07 /juillet /2024 09:40
Eloge de ceux qui ne partent pas...

 

En ces temps de grandes migrations où les vacanciers se précipitent sur les routes pour fuir leur lieu d'habitation, rejoignant souvent les rivages du sud, j'ose faire l'éloge de ceux qui ne partent pas...

Comment peut-on éprouver du plaisir à se retrouver entassés sur des plages inondées de soleil ? Car souvent les touristes se rendent sur les mêmes lieux bondés de monde... Le surtourisme fait des ravages dans de nombreux lieux...

Si le tourisme de masse a un impact positif sur le développement économique des territoires, il a aussi des effets néfastes sur l'environnement et les populations locales.  À l’échelle de la France, c’est 80% de l’activité touristique qui se concentre sur 20% du territoire.

Venise, Barcelone, Rome, Paris, Amsterdam, des villes qui suffoquent sous le flot des touristes...

 

Pollution de l'eau, des sols, destruction des écosystèmes, le surtourisme est une catastrophe...

Ainsi, les calanques de Marseille sont menacées depuis plusieurs années par l'érosion, fragilisées par le piétinement de milliers de visiteurs quotidiens. Depuis 2022, un système de réservation gratuite limite l'accès aux criques de Sugiton à 400 visiteurs par jour, au lieu de 2 500 auparavant en haute saison.

 

Pourquoi ne pas rester pour découvrir sa ville, ses alentours, un jardin, un parc et toutes ses merveilles ?

Les arbres, les plantes, les oiseaux, les paysages qui nous entourent méritent notre attention et notre émerveillement...

 

Comme l'écrit si bien Elise Rousseau dans son ouvrage Sur le chemin des oiseaux, "pour nous, humains, ne pas s'en aller, être sédentaires, c'est également connaître en profondeur la vérité d'un lieu, son intimité jour après jour, nouer des liens de toute une vie, avec les autres, avec les arbres, les murets, les paysages, toujours les mêmes mais toujours changeants... Il n'y a pas que le nomadisme, il n'y a pas que les voyageurs qui puissent faire rêver. Nous avons aussi besoin parfois de nous ancrer, et nous avons besoin de ceux qui sont profondément enracinés. On taxe souvent les sédentaires de pantouflards, de casaniers, mais s'ils étaient simplement assez sages pour ne pas avoir besoin de fuir leur quotidien ?

S'ils savaient se contenter de leurs rêves intérieurs, des courts voyages et des petites aventures qu'offre la vie ordinaire ?

La sédentarité bien pensée, n'est-ce pas être assez bien chez soi, assez heureux, et assez plein de cette vie toute proche pour n'avoir pas besoin d'aller chercher ailleurs ce qui, pense-t-on, nous comblera ? D'un point de vue écologique, nous avons de toute façon intérêt à redécouvrir les vertus de la sédentarité, tant les voyages en avion sont devenus dommageables à notre environnement."
 

Alors, bien sûr, il y a aussi ceux qui vivent dans de grands ensembles bétonnés et qui n'ont pas les moyens de partir : il faudrait que soient aménagés pour eux des lieux où la nature leur soit accessible, avec des arbres, des fleurs, des oiseaux, des plans d'eau... Il faut revoir et repenser l'environnement de ces grands ensembles, afin de les rendre plus vivables...

 

 

 

https://www.vie-publique.fr/eclairage/24088-le-surtourisme-quel-impact-sur-les-villes-et-sur-lenvironnement

 

 

 

 

Eloge de ceux qui ne partent pas...
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5 juillet 2024 5 05 /07 /juillet /2024 11:49
Energies Désespoirs, un monde à réparer...

Énergies Désespoirs, un monde à réparer : une exposition présentant des mondes qui s’effondrent et d’autres qui sont reconstruits et réparés collectivement.

Fruit d’un dispositif collaboratif entre l'agence d'architecture Encore Heureux, la section de recherche en Anthropocène de l'École urbaine de Lyon et l'artiste Bonnefrite, l'exposition compose une forêt de 120 affiches peintes. Aux 60 peintures de désespoirs en noir et blanc répondent 60 peintures d’énergies en couleur, disposées dos à dos, explorant ainsi deux versants de notre planète en mouvement.

 

On apprend ainsi qu'à ce jour, aucune mesure d'ampleur internationale n'a été prise pour stopper la crise climatique... 

 

Un panneau alerte sur le fait que la moitié de la population mondiale sera exposée à des températures mortelles d'ici 2100.

 

Autres informations inquiétantes : 200 fermes disparaissent chaque semaine en France. Près de 56 % de paysans et paysannes européens ont plus de 55 ans. Leur futur départ à la retraite laisse toute la place à l'industrie agroalimentaire qui rachète leurs terres, entraînant ainsi l'accroissement des monopoles et les monocultures.

 

La destruction des écosystèmes accroît le risque de pandémie...

 

Soignez-vous ! Mangez du poisson ! Mais les poissons ingèrent de nombreuses molécules chimiques : dans l'eau de mer, dans la chair des moules et dans les muscles des poissons, des scientifiques ont trouvé des traces d'ibuprofène, de carbamazépine et d'autres antibiotiques.

 

L'eau est désormais cotée en bourse, une menace pour son statut de bien commun : en 2020, Wall Street offre la possibilité à ses actionnaires d'acheter de l'eau au même titre que l'or, le pétrole ou le blé.

 

Jamais autant de murs n'ont été construits pour séparer les populations...

 

La lune et les grands fonds marins sont les nouveaux territoires de la prospection minière...

 

La fonte des sols gelés doublera la quantité des gaz à effet de serre...

 

Des expérimentations hasardeuses pour contrôler la météo sont menées sans débat public : la Chine, pour pallier les sécheresses dans le nord, développe un programme d'ensemencement des nuages...

 

La fonte des glaciers de l'Antarctique s'accélère : cette accélération comporte le risque d'une élévation du niveau de la mer et le déplacement de millions de personnes dans le monde.

 

Les pesticides tuent les abeilles et compromettent notre sécurité alimentaire... 80 % des cultures dans le monde dépendent directement des pollinisateurs dont les abeilles...

L'artificialisation des sols progresse et dégrade les milieux.

 

Les mégafeux échappent à tout contrôle par leur échelle et leur intensité : Amazonie, Californie, Australie, Sibérie, des incendies de plus en plus fréquents.

 

En France, 3 lignes de trains de nuit circulent contre 67  il y a 20 ans.

 

Un sapin de Noël reçoit 80 à 100 traitements chimiques...

Le moustique est l'animal le plus dangereux pour l'être humain et le réchauffement climatique accélère son développement.

 

Et voici quelques mesures pour essayer de réparer le monde :

Nous redécouvrons la consigne : très utilisée en France jusque dans les années 60, la consigne permet de réduire à la fois les déchets et le coût des produits par la réutilisation des emballages : la Suède l'a mise en place depuis de nombreuses années sur les canettes et les bouteilles en plastique.

Nous élargissons la sécurité sociale à l'alimentation : Mettre en place la Sécurité sociale de l'alimentation (SSA) consiste à reconnaître l'alimentation comme un droit universel, établi sous la forme d'une carte vitale d'alimentation créditée de 150 euros par mois et par citoyen·ne pour acheter des produits de qualité, conventionnés démocratiquement.

Nous poursuivons nos dirigeants en justice pour inaction climatique...

Nous révolutionnons la comptabilité des grandes entreprises : changer le mode de calcul des performances des grandes entreprises, avec la prise en compte du capital naturel et du capital humain, aux côtés du capital financier.

Nous inventons des machines agricoles en Open Source : pour s'émanciper de l'industrialisation de l'agriculture, l'Atelier Paysan propose aux agriculteurs des formations d'auto-construction d'outils.

Nous cultivons des micro-organismes pour régénérer les sols agricoles : la science des biostimulants permet de renforcer les plantes, de fertiliser les sols stériles et ainsi d'utiliser moins d'engrais.

Nous concevons des logements solidaires et non spéculatifs.

Nous ouvrons la recherche scientifique aux observateurs volontaires.

Nous créons des supermarchés coopératifs : des clients coopérateurs participent au fonctionnement du magasin, en donnant chaque semaine quelques heures de leur temps, pour disposer de produits à prix abordable.

Nous inventons la première coopérative ferroviaire d'Europe...

Nous créons des monnaies locales : non spéculatives, elles encouragent et soutiennent les échanges locaux...

Nous échangeons des semences paysannes : cette circulation des semences constitue un vivier de résistance à la mainmise de l'agro-industrie.

Nous ouvrons un restaurant solidaire dans un ancien McDo.

Nous plantons des forêts comestibles. 

Nous plantons des micro-forêts en milieu urbain.

 

De multiples actions utiles, on le perçoit,  mais sont-elles à la hauteur des enjeux et des risques que génère le changement climatique ?

 

 

https://www.104.fr/fiche-evenement/encore-heureux-energies-desespoirs.html

 

https://www.instagram.com/nimes.sillustre/p/C8FOTf4iaui/?img_index=1

 

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5 juin 2024 3 05 /06 /juin /2024 09:11
Etre attentif à la beauté...

 

La beauté est présente partout : dans la nature, dans un air de musique, dans un tableau, un spectacle de théâtre, etc.

Mais souvent, dans notre monde moderne, nous ne savons plus être attentifs à la beauté : bousculés et emportés dans un monde d'images qui défilent, nous ne savons plus contempler ce qui est beau, toutes les splendeurs du monde...

Un coucher de soleil, une fleur, un paysage, un oiseau, la forme des nuages, les arbres, le murmure des oiseaux, celui de l'eau qui ruisselle, une lecture, une belle musique...

Or, la beauté est essentielle : elle nous apaise, nous console, nous apporte un réconfort unique et si précieux...

La beauté nous aide à vivre...

Emportés par un flot d'informations souvent malheureuses, nous oublions de regarder ce qui nous entoure, nous oublions souvent de cultiver la beauté.

 

Comme l'écrit si bien Laurence Devillairs dans son ouvrage La Splendeur du Monde :"On nous propose toutes sortes d'exercices spirituels et de sagesse, censés nous faire méditer, changer, nous améliorer. Mais on néglige les exercices esthétiques, l'éducation à la beauté, tout ce qui permettrait d'ouvrir et d'aiguiser notre sensibilité. Parce que voir s'apprend, et que voir est une expérience incomparable où se mêlent tous les sens, le corps et l'intelligence aussi.

 

C'est cette conviction que je voudrais partager, parce que je l'ai éprouvée : au quotidien, l'attention au beau qui m'entoure m'a transformée. C'est la plus certaine des consolations, le plus immédiat des bonheurs.

La splendeur du monde est là, à portée de regard, et je l'avoue sans hésiter, c'est pour moi l'une des dernières raisons d'espérer..."

 

Trop souvent, la beauté nous échappe, nous ne savons plus la voir : le regard émoussé par une multitude d'images, la beauté évidente du monde ne nous touche plus.

Il nous faut réapprendre à voir, à écouter, à sentir et ressentir... Il nous faut prendre le temps de contempler, de goûter, de savourer le monde et ses splendeurs..

 

Et Laurence Devillairs ajoute : "Il n'y aura pas de défense de la nature, sans rapport esthétique à la nature. D'abord il faut se dire : c'est beau et quand on dit : c'est beau, il y a quelque chose d'éthique, de moral, d'existentiel et d'écologique qui se passe. Donc l'écologie, elle devra être esthétique ou elle ne sera pas..."

 

 

 

A lire : La Splendeur du Monde de Laurence Devillairs

 

https://www.babelio.com/livres/Devillairs-La-splendeur-du-monde-Aller-a-la-rencontre-de-la-/1651705

 

 

 

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2 octobre 2023 1 02 /10 /octobre /2023 12:05
"Moi, la bagnole, je l'adore !"

 

 Interrogé par TF1 et France 2, le dimanche 24 septembre, Emmanuel Macron s'est livré à une véritable déclaration d'amour à la "bagnole", lors d'un entretien censé être consacré à l'écologie :  "Ce qui est très important pour nous Français, c’est que… On est très attaché à la bagnole. On aime la bagnole. Et moi, je l’adore..."

 

Et pourtant, la voiture individuelle est aujourd’hui la première source de gaz à effet de serre en France et  ses émissions stagnent désespérément, notamment à cause de la mode des SUV. Et la France a investi deux fois plus dans la route que dans le rail en 20 ans, selon Greenpeace. 

A l'heure où notre planète subit les conséquences dramatiques du changement climatique, est-ce bien raisonnable de faire l'éloge de la voiture ?

75 % des actifs français utilisent encore leur voiture pour se rendre au travail.

 

On voit encore trop souvent  sur nos écrans de nombreuses publicités pour de "grosses bagnoles".

Faire l'éloge de la bagnole, est-ce là une façon d'inciter les Français à limiter leurs déplacements, à se tourner vers d'autres modes de transport plus écologiques ?

 

Et on perçoit aussi dans les propos d'Emmanuel Macron une volonté d'utiliser un langage familier qui serait celui du peuple avec le mot "bagnole" : un peu de démagogie sans doute ?

 

En tout cas, un tel discours a de quoi surprendre, à l'heure où la planète souffre de trop de pollutions.

"Magnifier la voiture, fût-ce même les modèles électriques, en pleine crise écologique ? Sur France Inter le lundi 25 septembre, Jean Jouzel, qui a reçu en 2002 la plus haute distinction scientifique française, la médaille d’or du CNRS, a reproché au chef de l’État cette sortie anachronique. "Parler de la voiture comme le fait le président, (...) ça pose des questions sur la manière dont on va atteindre la neutralité carbone dans le transport", s’est ainsi inquiété le spécialiste.

 

De fait, cette déclaration est malvenue : nos villes sont saturées de voitures, la pollution est source de stress, de maladies...

La voiture, à l'origine outil de liberté, devient une entrave : on ne sait plus où se garer, les embouteillages se multiplient dans nos villes, parfois même sur les autoroutes pendant le rush des vacances...

De plus, les prix des carburants atteignent des niveaux records : comment les Français modestes qui doivent utiliser leur voiture pour travailler peuvent-ils s'en sortir ?

 

A quand une vraie politique écologique qui favoriserait les transports en commun ? A quand une véritable incitation à utiliser des transports en commun par la gratuité ? A quand le développement de pistes cyclables ?

Les beaux discours ne peuvent suffire alors que le réchauffement climatique se fait de plus en plus évident, avec des températures anormalement élevées pour un début de mois d'octobre.

 

 

 

https://www.terrestres.org/2023/09/25/jadore-la-bagnole-andre-gorz-repond-a-macron/

 

"Moi, la bagnole, je l'adore !"
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19 juillet 2023 3 19 /07 /juillet /2023 09:14
La voiture électrique : la solution ?

 

Désormais, il est question de tout miser sur l'électrique...  en Europe, où la vente de voitures neuves carburant à l’essence ou au diesel sera interdite à partir de 2035, le modèle le plus vendu est désormais la Tesla Y. 

Quelle folie !

Il faudrait d'abord questionner nos usages de la voiture : il suffit de regarder les encombrements de nos villes saturées et surchargées de voitures... dans la plupart des véhicules, une seule personne : le conducteur ou la conductrice...

Pour le moindre trajet, les gens ont pris l'habitude d'utiliser leur voiture au lieu de marcher...

 

Ainsi, la voiture, outil de liberté est devenue un instrument d'aliénation et de contraintes... difficile de circuler ou de se garer dans la plupart des grandes villes. 

De plus, rien qu’en France, le transport produit 30 % de nos émissions de gaz à effet de serre, dont la moitié vient de nos voitures individuelles.

 

Quant à la voiture électrique, elle n'empêchera évidemment ni les difficultés de circulation, ni les problèmes de parking...

Et, quel que soit son moteur, une auto reste un tas de ferraille de plus d’une tonne, dont la seule fabrication consomme quantité d’énergie et de matières premières. La voiture électrique engendrera d'autres pollutions toxiques...

 

Ce qu'il conviendrait de promouvoir, ce sont les transports en commun, la marche, le vélo...

Mais on est loin...

On remplace un problème par un autre... c'est absurde...

 

Nous vivons dans un monde de production capitaliste : il s'agit désormais de produire des véhicules électriques en grand nombre pour satisfaire à la demande.

Des véhicules très chers, très sophistiqués, des engins qui ne seront pourtant pas accessibles pour tout un chacun...

 Le risque d’une société à plusieurs vitesses existe, avec d’un côté ceux qui auront les moyens de changer de véhicule, et de l’autre, ceux qui ne les auront pas.

Là aussi, des emplois seront créés, mais beaucoup d’autres détruits, dans une filière qui en compte des centaines de milliers, avec des reconversions souvent compliquées...

 

Quant à l'électricité "verte", on est encore loin  du compte et du "conte"... Bien que la voiture électrique en tant que telle ne pollue pas, sa fabrication, quant à elle, pollue plus que pour une voiture traditionnelle. L’extraction de certains matériaux nécessaires à la fabrication des batteries ainsi que leur construction sont facteurs de pollutions.

Le tout électrique ? Les chinois et tout ce que la planète compte de pays non nucléarisés vont donc brûler du gaz et du charbon pour "tout électrifier" ? Et c'est écologique ?

On nous annonce aussi pour le premier août une augmentation de 10% du prix de l'électricité, et ce n'est qu'un début...

 

La voiture électrique est-elle vraiment une panacée, comme on veut nous le faire croire ?

 

 

Sources :

https://www.nouvelobs.com/edito/20230713.OBS75696/tout-miser-sur-la-voiture-electrique-attention-virage-glissant.html

 

https://www.nouvelobs.com/economie/20230713.OBS75707/avec-la-voiture-electrique-les-mecanos-a-la-casse-je-refuse-d-en-toucher-meme-pour-changer-un-pneu.html

 

 

 

 

 

La voiture électrique : la solution ?
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12 juillet 2023 3 12 /07 /juillet /2023 09:50
Trop de touristes !

 

De nombreux sites touristiques sont dégradés par un afflux massif de touristes, les navires géants de croisière sont sources de nuisances et de pollution... Le Mont Saint-Michel connaît une affluence record... Même le Mont Blanc est assailli par les touristes !

 

"Le surtourisme est devenu une plaie ! Parce que le touriste est un mouton, il aime suivre les autres touristes, aller là où on lui dit d'aller, les touristes s'entassent toujours aux mêmes endroits...

 

Le tourisme abîme les paysages, dégrade les chemins de randonnée, répand bouteilles en plastique et emballages, fait fuir les poissons, arrache les fleurs, tire beaucoup la chasse d'eau, prend trop de douches, a besoin de piscine et émet du carbone...

 

Alors, il ne faut pas aller très loin pour observer tout cela : le tourisme est, chez nous, en France, responsable de 11% des émissions de gaz à effet de serre.

En été, là où le touriste aime à s'agréger, à s'agglutiner, la consommation d'eau triple par rapport à la moyenne nationale alors que la consommation d'énergie quadruple. Quant à la production de déchets, c'est 27% en plus par rapport à la moyenne nationale.

 

Alors, pour s'adapter, les communes touristiques surdimensionnent leurs usines de traitement de déchets et de traitement des eaux usées et de potabilisation pour les seuls besoins des touristes, aux frais des contribuables locaux.

350 litres d'eau par nuitée pour un touriste en moyenne dans le monde, en France 230 litres par nuitée, alors que notre consommation pour un simple citoyen est de 150 litres par jour...

 

En mer, maintenant : en France, pays maritime, 13 millions de personnes font du bateau à voile ou à moteur, cela représente un peu plus d'un million de bateaux immatriculés qui ne sortent qu'entre 10 et 30 jours par an depuis 500 installations portuaires et autant de portions du littoral qui ont été bétonnées, polluées aux dépens des herbiers de posidonies de Méditerranée.

Les posidonies sont des plantes à fleurs sans lesquelles les trois quarts des espèces littorales de la Méditerranée n'auraient ni gîte ni couvert...

Or, la posidonie est arrachée par les ancres des bateaux. A force, la posidonie disparaît,  les poissons s'en vont et avec eux, le sédiment marin qui n'est plus retenu par les racines de la posidonie."

 

Le risque à l'avenir : limiter les accès en faisant payer ces accès aux touristes... Dès lors, le tourisme sera réservé aux plus riches...

 

 

 

Sources :

https://tv.marianne.net/focus/l-idee-a-la-con-le-tourisme

 

https://www.francetvinfo.fr/economie/tourisme/tourisme-de-masse-les-paquebots-ont-ils-encore-un-avenir_5926403.html

 

https://www.lepoint.fr/culture/le-mont-saint-michel-vers-une-frequentation-record-en-2023--23-05-2023-2521343_3.php

 

Trop de touristes !
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5 juillet 2023 3 05 /07 /juillet /2023 09:40
La livraison à domicile : une bonne idée ?

 

Avec internet, les livraisons à domicile se multiplient : "tout le monde clique sur son portable, le livreur de bouffe roule à vélo depuis sa banlieue, il fonce dans la circulation automobile, par tous les temps pour 15 euros bruts de l'heure, en théorie, s'il travaille bien...

En réalité, s'il gagne 30 balles par jour nets, il peut s'estimer heureux...

Et s'il veut gagner plus, il doit griller plus de feux rouges. Et alors il court le risque d'un accident.

 

La livraison à domicile, c'est aussi une façon d'alimenter un secteur économique : 10% des émissions de gaz à effet de serre sont dues au transport de marchandises.

Le e-commerce représente 14% du commerce de détail en France et la livraison se fait à 80% à domicile.

 

En moyenne, d'après une étude, chacun de nous se fait livrer deux colis par mois. En tout 4 millions de colis sont livrés par jour en France et 10 millions à Noël.

Prenons l'exemple d'une paire de chaussures... Voyons ce qu'elle émet en carbone.

 

Si on sort l'auto du garage uniquement pour aller la chercher au magasin, je vais cracher 1,6 kg de carbone.

C'est bien pire que si la paire de chaussures avait traversé le monde en avion et était venue chez moi en camionnette : 1 kg.

 

Mais si je vais chercher mes chaussures en voiture tout en faisant d'autres courses, je tombe à 900 grammes de carbone émis.

Cela commence à aller vraiment mieux si je me déplace jusqu'à un point relais : 800 grammes... mieux encore si je vais au point relais en transport en commun, là on tombe à 600 grammes.

 

L' e-commerce plus efficace que l'achat en magasin ?

C'est étonnant ! Mais tout de même avec 3 grosses fragilités :

D'abord, le suremballage : cela fait que dans le colis, il y a 20% de vide autour de la paire de chaussures. C'est pire pour un jouet commandé à Noël : là on a plus de 50% de vide. Et tous ces emballages en trop pèsent 33 millions de tonnes chaque année dont les deux tiers sont jetés et ne sont pas triés.

Le second problème, c'est l'échec de livraison : 20% des cas et dans ces cas là, on livre à nouveau et donc, on double les émissions de carbone.

Troisième souci : la paire de chaussures qu'on renvoie parce qu'on a changé d'avis : 30% des marchandises sont ainsi retournées après livraison.

Malgré tout, on reste très en dessous d'un achat en magasin, si l'on compte les émissions de carbone d'une livraison à domicile, et même si on se fait livrer chez soi, avec une réussite au premier coup de sonnette, avec un colis juste emballé comme il faut, on va émettre aussi peu de carbone que si l'on allait au magasin à vélo.

Mais tout ceci est théorique : tout dépend de nous autres consommateurs.

Dès lors qu'on se met à vouloir une livraison immédiate, en 24 heures, voire pour la livraison alimentaire en dix minutes à Paris et dans les grandes villes, tout s'effrite car alors le camion a de bonnes chances de ne pas être plein, vu que vous ne laissez pas le temps au distributeur de grouper ses livraisons.

Et alors, c'est comme si vous preniez la voiture juste pour acheter la paire de chaussures.

Or, la livraison ultra rapide est celle qui augmente le plus, donc, le bilan de la livraison à domicile, du e-commerce ne peut que s'alourdir.

Une commande en ligne émet autant de carbone qu'un kilomètre en auto, et Amazon émet autant de carbone que la Bolivie.

 

De plus, un entrepôt moyen construit pour l'e-commerce consomme trois fois plus de terres agricoles qu'une bonne vieille zone commerciale.

 

Et la pollution de l'air ? Le dernier kilomètre, la livraison à domicile, au petit magasin de quartier, ou au point relais, c'est environ un quart des émissions de polluants dans les centres villes.

 

Quant à l'impact social du e-commerce, aux Etats-Unis, par exemple, un emploi créé par Amazon détruit 4, 5 emplois du commerce traditionnel.

En France, l'e-commerce non alimentaire a mis 85 000 personnes au chômage."

 

Alors, encore envie d'avoir recours à la livraison à domicile ? Vraiment ?

 

 

Source :

 

https://tv.marianne.net/focus/l-idee-a-la-con-la-livraison-a-domicile

 

 

 

 

La livraison à domicile : une bonne idée ?
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19 juin 2023 1 19 /06 /juin /2023 10:30
Une société de surveillance généralisée...

 

Avec la mise en place des Zones à faibles émissions, des caméras de surveillance vont être installées partout dans nos villes...

Une surveillance généralisée qui inquiète et qui pose problème.

Pour faire respecter l’interdiction massive des véhicules polluants dans les zones à faible émission, l’État promeut de nouveaux outils de surveillance.

Est-ce qu'on s'achemine vers un totalitarisme technique basé sur une surveillance à outrance ?

 

Déjà, partout, des caméras sont installées dans les magasins, dans les rues, aux abords des immeubles...

Avec internet, les caméras s'installent même dans nos maisons et nos appartements.

Comment ne pas s'en inquiéter ?

 

Et avec, en plus, des caméras installées dans les rues, tous nos déplacements seront quadrillés, surveillés, et tout cela au nom de l'écologie ?

Une façon de nous faire accepter l'inacceptable...

"Dès 2023, près de 2,5 millions de véhicules, jugés trop polluants, soit 6 % du parc national, ne pourront plus circuler dans les principales métropoles françaises. En 2024, 3,7 millions de voitures supplémentaires seront privées d’accès aux grandes agglomérations. Et en 2025, l’interdiction concernera les trois quarts du parc automobile actuel.

L’écologie est-elle un prétexte pour déployer la vidéosurveillance ?

Voulons-nous une ville sécuritaire bardée de radars tourelles, de capteurs et de caméras où les gestes de chacun pourront être épiés à l’aide de l’intelligence artificielle ?

Un marché juteux pour les industriels et le monde de la tech : l'argent encore et toujours au centre de nos sociétés...

Et tout cela au nom du bien-être et de la sécurité !

C'est la fin de l'intimité, la surveillance généralisée, le règne souverain de la technologie...

Que restera-t-il alors de nos démocraties ? Que restera-t-il de nos libertés ?

Certains évoquent un populisme technologique... il s'agit là d'un engrenage dangereux...

 

Le chercheur Guillaume Faburel, auteur du livre Les Métropoles barbares, voit dans le développement de ces nouveaux dispositifs "une forme de  techno-idolâtrie." "La ZFE s’inscrit dans l’imaginaire de la smart city, dit-il. Les comportements humains sont vus comme des flux à gérer et le big data s’impose comme le modèle unique de la régulation sociale. On mise tout sur la technique en stigmatisant les plus pauvres alors qu’il faudrait réinterroger de manière générale et en profondeur notre mode d’habiter urbain et son incompatibilité écologique."

Avec la smart city, il s'agirait de déléguer l'intelligence à des objets, à une ville entière. Et que devient l'intelligence humaine ?

 

 

Sources :

 

https://reporterre.net/Voitures-polluantes-des-cameras-de-controle-plein-les-villes

 

 

https://www.francetvinfo.fr/meteo/particules-fines/pollution-les-zones-a-faible-emission-dans-certaines-agglomerations-font-polemique_5413585.html

 

https://www.tf1info.fr/environnement-ecologie/zones-a-faibles-emissions-zfe-dans-11-villes-une-tres-faible-acceptabilite-de-la-population-selon-une-consultation-du-senat-2258263.html

 

 

https://www.france.tv/france-5/c-ce-soir/c-ce-soir-saison-3/4962124-intelligence-artificielle-peur-sur-les-democraties.html

 

 

 

Une société de surveillance généralisée...
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