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21 avril 2025 1 21 /04 /avril /2025 11:49
Elon Musk et sa légion d'enfants super intelligents...

 

Elles s'appellent Justine Wilson (avec qui Elon Musk a eu six enfants), Talulah Riley, Claire Boucher, alias Grimes, Shivon Zilis, Ashley St Clair et toutes celles que l'on ne connaît pas...

Elon Musk enchaîne ainsi les conquêtes, et il est aujourd’hui le père de 14 enfants, dont 13 reconnus officiellement ! Le dernier en date porte ce prénom :  Romulus, qui fut le premier roi légendaire de Rome...

 

"Aux Etats-Unis, Elon Musk sous le feu des critiques pour son département de l'efficacité gouvernementale, gère aussi ses enfants et leurs mères un peu comme ses entreprises...

 

L'homme le plus riche du monde jongle avec au moins 14 enfants, leurs mères, la politique et le business. Il dit vouloir avoir une légion d'enfants d'une intelligence supérieure, et il met tout en oeuvre pour arriver à ses fins."

Voyons mais comment appelle-t-on cette forme de sélection ? N'est-ce pas de l'eugénisme ? On est où là ? Dans le Meilleur des Mondes d'Aldous Huxley ?

 

"C'est aussi l'obsession nataliste d'Elon Musk et la peur du déclin démographique : une enquête révèle ses propres méthodes pour se reproduire, recruter des mères potentielles, parfois en contactant des inconnues sur Twitter, avant l'Apocalypse, comme il l'a dit lui-même.

 

La mère de l'un de ses 14 enfants témoigne et parle d'un système de harem, elle affirme que le milliardaire lui aurait demandé de recruter d'autres mères porteuses pour se reproduire plus vite, elle affirme qu'il aurait exigé qu'elle accouche par césarienne pour que le cerveau du bébé soit plus gros, dit elle...

Et Elon Musk l'aurait pressé d'habiter dans un immense terrain du Texas, là où il envisage de réunir tous ses enfants et leurs mères.

 

Des méthodes très éloignées des standards conservateurs du Parti Républicain."

En effet, ce n'est pas là l'image de la famille traditionnelle chrétienne... on en est loin !

"La patron de SpaceX aurait aussi fait part à ses proches de son inquiétude à propos du taux de natalité plus élevé dans les pays du tiers monde, et évoqué son souhait de voir les personnes instruites se reproduire davantage."

 

Inquiétant, tout cela !  le patron de Tesla et SpaceX aurait eu aussi recours à la fécondation in vitro sélective pour n’avoir que des garçons.

Bienvenue dans le Meilleur des Mondes !

 

Sources :

à 4 minutes, 30 

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-18h/journal-de-18h-emission-du-jeudi-17-avril-2025-1052730

 

https://www.facebook.com/letribunaldunetTV/videos/on-vous-pr%C3%A9sente-les-14-enfants-delon-musk-et-les-femmes-qui-ont-partag%C3%A9-sa-vie/984600229867164/

https://www.lepoint.fr/monde/une-legion-d-enfants-d-une-intelligence-superieure-comment-musk-voit-son-role-de-pere-16-04-2025-2587532_24.php

Elon Musk et sa légion d'enfants super intelligents...
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31 mars 2025 1 31 /03 /mars /2025 12:00
Tesla : de la camelote  ?

 

"Tesla encore dans la tourmente... Son imposant pickup Cybertruck fait l’objet d’un vaste rappel qui concerne 46.096 véhicules fabriqués entre novembre 2023 et le 27 février dernier.

L’Agence américaine de sécurité routière (NHTSA) fait état d’une défaillance potentielle de la colle qui fixe sa carrosserie, susceptible d’être fragilisée par les éléments environnementaux extérieurs. "Le renfort, un habillage extérieur composé de panneaux d'acier inoxydable, peut se décoller et se détacher du véhicule", détaille l'organisme."

Incroyable ! Pour une voiture si grosse, une carrosserie défaillante ! On a l'impression d'un gros jouet qui manque de solidité... aurait-on voulu faire des économies sur la colle ? !

Lésiner sur la sécurité, est-ce admissible ?

 

"Si des panneaux se détachent pendant que le véhicule circule, "cela peut représenter un danger potentiel sur la route pour les automobilistes se trouvant derrière et accroître le risque de blessures ou d'accident", explique la NHTSA. Un panneau partiellement détaché peut également produire un bruit détectable dans l'habitacle.

Tesla remplacera gratuitement les équipements défectueux par un adhésif moins sensible, renforcé par un colombage soudé sur la partie interne des panneaux d'acier et riveté à la structure du véhicule. 


Tous les Cybertruck produits, mais pas encore livrés, seront aussi réajustés avant d'être remis à leurs propriétaires. Au 14 mars, le constructeur américain fondé par Elon Musk avait reçu 151 demandes de couverture de garantie liées à ce problème. Aucun accident, décès ou blessures causés par ce décollement n’a été constaté.

 

Ce n’est pas la première fois que Tesla fait l’objet d’un tel rappel. L’été dernier, c’est l’habillage de la benne de transport de marchandises qui risquait de se détacher. En novembre, un défaut sur une pièce mécanique pouvant causer une perte de puissance pour les roues avait été aussi mis au jour.

 

L’entreprise connaît quelques difficultés depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump, largement soutenu par Elon Musk. Face à des appels au boycott qui se multiplient, sa valorisation a été divisée par deux à Wall Street et les ventes ont chuté, à tel point que le président américain lui-même a fait la promotion de ces véhicules depuis Washington."

 

 

Sources :

 

https://www.tf1info.fr/international/coup-dur-pour-tesla-plus-de-46-000-cybertruck-rappeles-en-raison-d-un-risque-de-chute-de-carrosserie-2360594.html

 

https://korii.slate.fr/tech/tesla-marque-automobile-plus-haut-taux-accidents-route-autopilote-elon-musk

Tesla : de la camelote  ?
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10 mars 2025 1 10 /03 /mars /2025 13:10
Donald Trump : les mots (et les maux) du fascisme...

Olivier Manonni a publié en 2022 : Traduire Hitler, et en octobre dernier Coulée brune. Comment le fascisme inonde notre langue.

Il était l'invité de France Culture lors de l'émission Questions du soir, le débat...

 Olivier Manonni : "Je me suis aperçu qu'aux Etats-Unis, notamment dans les discours de campagne de Donald Trump, revenaient des phrases que j'avais traduites dans Mein Kampf et qui revenaient littéralement... ce n'étaient même plus des analogies, c'étaient des phrases qui sortaient de ce livre épouvantable, que j'ai essayé de faire ressortir dans le contexte. Une phrase isolée ne veut absolument rien dire, mais quand elles sont trois, quatre ou cinq et quand elles correspondent à un certain nombre d'idées qui sont propagées par un responsable, on peut commencer à se poser des questions..."

 

"Est-ce que Trump a quelque chose d'Hitler ?" interroge alors le journaliste.

Olivier Manonni : "Quelque chose d'Hitler, je n'irai pas jusque là. C'est plus complexe que cela. Ce que je sais, c'est que dans son langage s'est imposée, au fil du temps, une terminologie qui est directement celle d'extrême droite fascisante et depuis peu de temps, depuis quelques mois, une terminologie qui vient directement du nazisme.

J'en donne des exemples dans mon livre : parler de migrants comme d'animaux, dire qu'ils vont contaminer le sang des Etats-Unis, ce sont des expressions qui sortent directement de la phraséologie nazie et des termes utilisés dans Mein Kampf.

La question que je me pose, c'est dans quel but il fait ça et surtout qui l'incite à le faire, parce que je doute très fortement que Donald Trump ait lu Mein Kampf... et aussi qu'est-ce que cela veut dire concrètement.

Et quand on aligne ces citations avec les actes qu'il a accomplis ou qu'il veut accomplir, on arrive tout de même à un tableau très inquiétant.

Il y a six mois quand mon livre est sorti, les gens me disaient : "Mais vous dites n'importe quoi..." Aujourd'hui, il est quand même près d'envahir le Panama, le Groenland et le Canada. C'est quand même des éléments qui, avec ce langage là derrière, peuvent poser de très sérieuses questions sur ses intentions...

C'est quelqu'un qui en général exprime ce qu'il veut faire. La présence de ces traces très nombreuses, maintenant, de langage fasciste ou nazi dans son discours et les actes qui suivent sont, pour moi, très inquiétants...

"Nous ne sommes pas dans des structures de pouvoir comparables sur un parti unique, les SA, les SS, etc... mais il y avait un charisme de Hitler et il y a aussi un charisme de Trump, c'est ça qui est le plus troublant." complète Olivier Wieviorka, autre invité de l'émission.

Un discours de Trump est ensuite diffusé pour analyse : "Avec votre aide, votre amour et votre vote, nous ferons passer l'Amérique en premier... nous vous promettons d'éradiquer les communistes, les marxistes, les fascistes et les voyous de la gauche radicale qui vivent comme de la vermine dans les confins de notre pays, qui mentent, volent et trichent lors des élections et qui feront tout ce qui est possible, légalement ou illégalement pour détruire l'Amérique et le rêve américain."

Pour Olivier Manonni, c'est "un texte absolument terrifiant... d'abord, ce terme de l'Amérique au dessus de tout, c'est un écho d'un extrait de l'hymne allemand que les nazis avaient porté au pinacle, c'est le premier point.

Deuxième point : dans ce que dit Trump, au delà de la violence extrême de ce qu'il dit, il traite ses adversaires, pas des ennemis, de vermines et quand il parle de cela, il utilise deux mots que je connais très bien : en anglais, il dit "éradiquer", c'est le calque du mot allemand qui était un des euphémismes utilisés par des nazis pour parler de l'extermination des juifs. Le terme de "vermine" sort aussi directement de la phraséologie nazie.

Donc, outre la violence, cela fait partie de ces très nombreuses influences qui remontent de cette période qu'on décèle dans les textes, dans les discours de Donald Trump.

Tout cela est profondément pensé, par exemple, par quelqu'un comme Steve Bannon. Et il y a aussi les dérapages gestuels : on a ce geste qu'a fait Elon Musk qui était à mon avis sans aucune espèce de doute un salut nazi, destiné à ses partisans, puis le geste de Steve Bannon qui a récidivé pendant le congrès des conservateurs...

On lit de plus en plus sur les réseaux sociaux cette phrase : "Finalement Hitler, il a fait du travail."

Ils utilisent cette phraséologie pour s'ouvrir les portes d'un pouvoir absolu. Ce n'est pas un retour du nazisme mais je pense qu'on utilise ces courants qui sont extrêmement dangereux pour justifier des choses qui, à terme, vont aussi pouvoir être abominables : on parle quand même d'expulser 11 millions de personnes des Etats-Unis, on parle de déporter 2 millions de Gazaouis hors de leur pays pour les mettre on ne sait où. On est, dans les faits annoncés, dans des choses d'une violence qui ne se limite pas du tout aux mots...

Hyperpersonnalisation du pouvoir, pouvoir très autoritaire... si ce n'est pas du fascisme, disons que ça y ressemble beaucoup..." rajoute Olivier Mannoni.

 

 

Source :

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/questions-du-soir-le-debat/1938-2025-est-il-sense-de-comparer-les-deux-periodes-8301730

 

 

 

Donald Trump : les mots (et les maux) du fascisme...
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12 février 2025 3 12 /02 /février /2025 10:42
La liberté de tout dire selon Elon Musk...

 

Pour Elon Musk, la liberté d'expression est sacrée : on peut tout dire, absolument tout et même n'importe quoi !

Plus aucune censure sur les réseaux sociaux : on peut alors insulter, injurier, diffamer, tenir des propos ouvertement racistes, ou encore refaire l'histoire, par exemple nier l'existence de la Shoah ?

Les réseaux sociaux sont souvent des déversoirs de haine, mais selon Elon Musk, aucune limite n'est nécessaire... On connaît maintenant les dangers des réseaux sociaux : addictions, manipulations, harcèlement, suicides... et les victimes sont le plus souvent des jeunes, des adolescents...

Or, les limites sont indispensables dans de nombreux domaines : c'est la thèse que défendent Monique Atlan et Roger-Pol Droit dans leur ouvrage intitulé Le sens des limites...

 

Il est bon de rappeler à cette occasion cette maxime fondamentale de la sagesse grecque antique : "Méden agan, rien de trop"
Cette formule grecque ΜΗΔΕΝ ΑΓΑΝ (Méden Agan) était l’une des maximes inscrites sur le fronton du temple de Delphes.

Ce sens de la mesure condamnant l’excès que les Grecs appelaient hybris (démesure), est une attitude que nous avons souvent tendance à oublier complètement, comme le démontrent Monique Atlan et Roger-Pol Droit.

 

Dans nos sociétés de consommation débridée, nous n'avons plus de limites, nous sommes constamment dans la démesure.

Plus de limite à la consommation, à la vitesse, plus de limite à la production, plus de limite aux gaspillages, aux innovations, etc.

"Il faut faire l'éloge de l'interdit. Nous avons tant pris l'habitude de croire que "vivre sans temps mort et jouir sans entraves" était un but suprême, le pli s'est tellement pris de considérer les interdits comme arbitraires, conventionnels, voire absurdes... que nous avons fini par oublier complètement combien la limite -celle qui dit non, exclut et ne transige pas- possède une indispensable fonction de structuration." écrivent Monique Atlan et Roger-Pol Droit.

Et ils rajoutent : "En séparant permis et interdit, licite et illicite, faisable et infaisable, la limite interdictrice organise le monde. Elle élabore la vie, la pensée et les gestes. Elle aménage selon sa règle la sexualité, l'alimentation, l'hygiène, les travaux et les jours, les relations entre sexes, entre puissants et démunis, parents et enfants... La maxime "Tout n'est pas permis" est la condition première pour qu'un système fonctionne- qu'il s'agisse des relations de parenté, des fondements de la morale, des règles de la vie commune."

 

"Nous avons tenté de mettre en relief la nécessité vitale de la limite, sa fonction décisive pour le fonctionnement d'une société, d'une civilisation. Une nécessité à laquelle nous devons nous soumettre, pour faire société, pour entrer en relation avec les autres... La limite appartient au monde adulte, et devrait en être la marque. C'est à ce titre qu'elle devrait être reconnue." précisent encore les deux auteurs.

Et ils rajoutent encore : "Bien entendu, on peut et doit abolir des censures, laisser dire, laisser faire. Mais à la condition impérative, que des limites soient posées... Sans limites, pas d'autres, pas d'éthique, pas de tolérance."

 

Alors, le règne de l'insulte, le règne de la force, de la puissance de l'argent, la quête de performance, de profits, de domination : ce sont là des constantes qui caractérisent Donald Trump et Elon Musk... ils n'ont pas de limite et c'est dangereux.

 

Sources :

 

https://www.babelio.com/livres/Droit-Le-sens-des-limites/1304724

 

https://www.france24.com/fr/am%C3%A9riques/20220426-elon-musk-et-twitter-la-libert%C3%A9-d-expression-absolue-%C3%A0-g%C3%A9om%C3%A9trie-variable

 

https://www.tiktok.com/@chloe.ridel/video/7458272225825688854

 

 

La liberté de tout dire selon Elon Musk...
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10 février 2025 1 10 /02 /février /2025 13:19
Les Etats-Unis, une superpuissance face à l'Europe...

Hélène Harter est une historienne française spécialiste de l'Amérique du Nord. Elle est professeur des universités en histoire contemporaine à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne, et directrice du Centre de recherches d'histoire nord-américaine (CRHNA) et du Centre de recherches d'études canadiennes.

Elle était invitée lors du Festival de la Biographie, à Nîmes où elle a présenté un de ses ouvrages : Très brève histoire des Etats-Unis, chez Calype. Elle était interrogée par le journaliste Patrice Zehr.

Résumé :
"En 250 ans d'existence, les États-Unis ont dépassé les 330 millions d'habitants, conquis un territoire presque vingt fois plus étendu que la France, inventé un régime démocratique d'une exceptionnelle stabilité et se sont imposés comme une superpuissance incontournable dans le monde. Leurs adversaires dénoncent une civilisation basée sur la violence, l'oppression des Noirs et des Indiens, le messianisme et le matérialisme. Les divisions plus importantes que jamais qui traversent le pays aujourd'hui sont l'occasion pour cette exceptionnelle synthèse d'interroger deux points cruciaux de l'histoire américaine : le rapport du pays à la démocratie et à l'État; son positionnement international et son rapport à la puissance. Aujourd'hui, entre isolationnisme et impérialisme, attachement à leurs valeurs et remise en cause de leurs institutions, les États-Unis sont à la croisée des chemins."

Hélène Harter présente d'abord la collection Calype qui est très originale : "L'idée, c'est d'avoir des ouvrages d'un format resserré, un peu comme les Que Sais-je ? mais qui soient en même temps abordables. Sur chaque volume, on fait appel à un spécialiste, donc ce n'est pas de la vulgarisation tout venant... deux approches : une approche biographique sur les premiers volumes, et puis, depuis cet automne, de nouveaux titres qui tournant autour de l'histoire d'un pays... le but, c'est de faire court, d'essayer de dire des choses originales sans être dans la simplification.

La première idée, c'est d'avoir une question qui va structurer le propos, moi, ce qui m'a intéressée, c'est de me dire : quelle est la culture politique américaine ? Parce que finalement, c'est une démocratie, il y a des parallèles avec la France, il y a des différences. Et donc, qu'est-ce qui fait l'originalité propre du système politiqua américain, qui fait que ce n'est pas la France ?

Autre question que je me suis posée, c'est de me dire : finalement, les Etats-Unis d'aujourd'hui, ils nous interrogent, ils nous surprennent, parfois, ils nous choquent, parfois, ils nous enthousiasment, ils ne nous laissent pas indifférents, en tout état de cause. Comment on va essayer de comprendre, à partir de l'histoire, le monde où on est aujourd'hui... et donc essayer de voir ce qu'il y a de particulièrement original aujourd'hui, mais surtout qu'est ce qui explique dans le passé la situation qu'on connaît aujourd'hui. Donc se dire : l'histoire est intéressante en soi, mais elle nous parle aussi du présent..."

"Les Etats-Unis se sont créés par une vague de migrations assez religieuses venues d'Europe, ça a toujours été une démocratie ? parce qu'on aurait pu penser que cela devienne très vite une théocratie ?", interroge le journaliste.

"Aujourd'hui, de plus en plus, on considère qu'aux Etats-Unis dans l'histoire, il y a des influences différentes, c'est à dire que, vous le disiez très justement, on a tous en tête les puritains, ces hommes qui arrivent au début du 17ème siècle et qui vont colorer la société américaine, mais on se rend compte qu'il y a aussi d'autres influences, par exemple, l'influence des New-Yorkais, le New-Yorkais, lui, n'est pas puritain, il est très cosmopolite, il est porté sur le commerce, sur l'international... Vous avez l'influence des gens de Virginie qui, eux, sont plutôt les héritiers de la gentry britannique, et puis, vous avez ce phénomène qu'on voit de plus en plus, c'est l'importance des hispaniques. Aujourd'hui, ils sont à peu près 20% de la population, et en fait, les premiers à avoir peuplé les Etats-Unis, chez les Européens, ce sont les Espagnols. Cette migration est intrinsèque de cette histoire américaine, elle en fait l'originalité.

Quand vous regardez aujourd'hui : le président des Etats-Unis a une épouse qui finalement a obtenu la nationalité américaine, il y a très peu de temps. L'épouse du vice-président a des parents qui sont nés en Inde. Et donc on voit bien combien cette question migratoire fait partie de cette histoire...

"Il y a eu une partie des Etats-Unis qui a été très française, pas longuement, mais ce qu'on appelle La Louisiane, c'était gigantesque quand ça été vendu par Napoléon.", intervient le journaliste.

"C'est aussi une autre dimension de la culture politique, cette région de la Nouvelle Orléans, dit Hélène Harter... l'empreinte française est allée très loin jusqu'au Dakota, jusqu'en Arkansas, donc, il y a eu une empreinte très importante de la culture française dans certaines régions des Etats-Unis... alors, cela va sur des choses assez anecdotiques : vous allez à Saint-Louis, vous le savez bien, c'est un hommage à un souverain français, Chicago a été fondée par des Français, et puis toujours cette prégnance de cette langue française dans une partie de la Louisiane où ces Américains d'origine française très lointaine sont toujours très attachés au français et notamment à l'enseignement du français à l'école."

"Est-ce que les Etats-Unis, dès le départ, étaient un pays de commerçants ou plutôt un pays isolationniste ?" interroge le journaliste.

Réponse : "Quand j'étais jeune au 20ème siècle, j'ai appris que les Etats-Unis avaient une forte empreinte puritaine, ces puritains étaient préoccupés de religion quasi exclusivement, ce qui est vrai, mais ce qu'on sait aujourd'hui, c'est qu'à côté d'un projet religieux, dès le départ, il y avait un projet économique, une ambition économique... notamment, ces puritains vont investir dans la pêche à la morue, les bénéfices qu'ils vont tirer, ils vont les réinvestir notamment dans la construction, dans le commerce. Et on pourrait généraliser à l'ensemble des colonies américaines qui pensent l'économie et qui la mettent au centre de leur développement, avec là aussi des visions assez différentes qu'on retrouve aujourd'hui encore... une partie de ces Américains considèrent que pour prospérer il faut commercer avec tout le monde... et puis, il y a toute une partie des Etats-Unis qui pense que les produits qui viennent de l'étranger menacent l'économie américaine et qu'il faut protéger cette économie par des droits de douane. Il y a une partition entre les partisans du protectionnisme et ceux qui disent : mais non, il faut être mondialisé et il faut, au contraire, baisser les droits de douane.

Au sud, on veut un commerce mondial qui soit ouvert, on vend du coton et on veut qu'il soit acheté par le plus de pays possible, et avec l'argent que l'on gagne, on va acheter des produits notamment en Europe, donc il faut que le commerce soit ouvert.

Et les gens du nord, eux à l'inverse, sont en train de développer leur industrie, et ils considèrent qu'ils vont protéger cette industrie... il y a alors un débat très vif au congrès pour savoir quelle voie choisir et la voie qui va triompher, c'est celle d'un protectionnisme, et c'est une défaite de ceux qui sont pour l'ouverture.....

Les Etats-Unis sont un état fédéral et cet état fédéral se pose la question : Comment on perçoit Washington ? Est-ce que c'est un lieu où on va prendre les politiques publiques qui vont concourir au bien commun, des politiques sociales, par exemple, ou est-ce qu'à l'inverse c'est un lieu où des politiciens déconnectés vont prendre des décisions qui vont à l'encontre des libertés individuelles et des droits des états ?

Et voyez que c'est une question qui se rejoue périodiquement : on voit très bien aujourd'hui, entre les démocrates qui disent : il faut un gouvernement central, il faut des politiques sociales, on a besoin d'état, il faut investir dans de grands équipements financés par l'état, il faut une politique commune autour du Covid, et puis ceux qui disent : non, l'état central est une menace pour ma liberté, moi je crois à l'initiative individuelle, je crois à mon libre arbitre et je dois me débrouiller tout seul, donc, je ne veux pas de Sécurité Sociale, je ne veux pas que l'état me dise ce que j'ai à faire et je crois plus à la libre entreprise, au rôle des hommes d'affaires...

Donald Trump n'a pas oublié un président : il a décidé de renommer une montagne américaine, la plus élevée du nom de Mc Kinley, un nom qui évoque peu de choses en France, mais aux Etats-Unis, c'est un président qui a marqué l'histoire : il a été élu en 1896 et il porte une politique d'internationalisation, de puissance, de grandeur, il veut que son pays soit une grande puissance économique et que son pays compte dans le concert des nations. C'est lui qui va dire : On abandonne la politique de l'isolationnisme, et on fait une politique de la puissance. Il va ainsi entraîner son pays dans la guerre contre l'Espagne, à propos de Cuba, et c'est de cette guerre que les Américains vont gagner le contrôle de Cuba, des Philippines, et qu'ils vont devenir une puissance des Caraïbes et qu'ils vont aussi devenir une puissance du Pacifique.

Beaucoup d'Américains considèrent qu'il y a une sorte d'exceptionnalisme de leur pays, et que cet exceptionnalisme fait qu'en fait ils se suffisent à eux-mêmes.

André Kaspi a une phrase qui résume tout : "Les Etats-Unis, c'est grand !" Une façon de dire qu'il y a tellement de richesses à l'intérieur qu'on n'a pas besoin des autres, le contact avec les autres, cela dénature, d'une certaine manière, l'expérience américaine qui serait faite d'une pureté, d'une différence, cette idée très américaine qu'on ne veut pas être les Européens.

Et donc, vous avez de manière récurrente, des Américains qui vont se retrouver derrière l'isolationnisme et considérer qu'on n'a pas besoin des autres, qu'on n'a pas besoin de se lier avec les Européens, notamment. Je précise et je nuance : politiquement et militairement, c'est à dire, ils ne disent pas : je ne veux pas faire de commerce mais ils disent qu'ils ne peuvent pas être liés par des alliances politiques contraignantes, par des alliances militaires, je pense évidemment à l'OTAN, ils ne veulent pas être membres de l'OMS, des accords sur le climat, parce qu'ils estiment que ces accords limitent leur liberté d'action.

Trump est donc là dans la continuité d'une certaine vision américaine...

"Est-ce que vous avez été surprise par la victoire de Trump ?" interroge le journaliste.

"Non" répond Hélène Harter, car l'Amérique est très diverse et on la connaît mal.

Autre question : "Est-ce que vous avez été surprise par le ralliement de la Tech ?"

"Marc Zuckerberg, lui, est un rallié de la dernière heure, par intérêt. Ce qui est très intéressant, c'est quand même le ralliement d'Elon Musk. Je laisse de côté son côté libertarien qui explique son ralliement, mais je crois fondamentalement que cela renvoie à cette question qui est le rôle et la centralité des hommes d'affaires dans la société et la culture américaine... en France, un homme ou une femme d'affaires, surtout s'il réussit, s'il gagne de l'argent, c'est toujours un peu suspect... l'argent, on n'en parle pas, on n'étale pas sa richesse...

Aux Etats-Unis, c'est l'inverse : c'est vraiment un modèle sociétal et cette réussite, c'est quelque chose qui parle à beaucoup d'Américains : la plupart des entreprises américaines sont des TPE, c'est à dire très souvent un homme ou une femme qui a fondé une petite entreprise, qui a un employé, parfois c'est le conjoint et cela ne va pas plus loin.

Lui, c'est un homme d'affaires, il n'est pas dans le salariat, et il rêve de réussir. Et les réussites à la Elon Musk, c'est cela qui est extrêmement porteur, de se dire : aujourd'hui, je gagne peut-être 3000 dollars, mais demain, je peux être millionnaire ou milliardaire.

Et c'est aussi la dimension de la recherche, de la technologie, cette croyance dans le progrès... le fait qu'on puisse aller sur Mars, la conquête spatiale : tout cela, ça parle à beaucoup d'Américains.

Pour un certain nombre d'Américains, qui peut d'ailleurs déplorer les outrances de ces deux personnages, on est dans le rêve américain.

"Alors, ce monde américain que vous connaissez bien, quel regard il a sur l'Europe ?" interroge encore le journaliste.

"Déjà , l'Asie et la Chine, c'est la priorité, dit Hélène Harter, l'Europe intéresse peu, elle intéresse de moins en moins parce qu'il faut reconnaître aussi : économiquement, nous sommes moins dynamiques que nous l'avons été, parce que l'immigration est de moins en moins européenne, aussi. Elle est surtout asiatique, je pense à l'Inde, c'est quand même remarquable : je l'ai citée, l'épouse du vice-président, mais aussi Kamala Harris a des origines indiennes... les grandes vagues migratoires, c'est aussi le monde latino américain.

Mais il y a des Américains pour qui l'Europe, c'est toujours quelque chose d'inspirant, les élites, en particulier, les intellectuels. Faire un voyage en Europe, venir à Paris, c'est un fantasme, toujours... On voit bien l'intérêt que les Américains ont porté à Notre-Dame, au delà de la question religieuse... le fait que Donald Trump vienne pour la réouverture. Donc, on voit bien qu'il y a une séduction toujours de cette Europe, mais ce n'est pas forcément un partenaire qu'ils considèrent à égalité, économiquement et politiquement, et j'ai envie de dire, depuis fort longtemps. Déjà au temps d'Eisenhower, on voit bien qu'il y a une super puissance et puis une puissance secondaire. Au temps de Richard Nixon, c'est exactement pareil, donc finalement ce n'est pas quelque chose de nouveau, c'est une chose que nous autres Français nous découvrons avec retard mais pour un Américain, depuis 1945, il y a les super puissances et il y a les puissances secondaires."

"Quelle attitude il faudrait avoir pour les Européens avec Trump ?", telle est la dernière question posée par le journaliste.

"Comprendre la culture politique américaine, c'est à dire ne pas plaquer nos schémas français sur une réalité américaine et considérer que lui est dans une logique de la négociation commerciale permanente et que c'est son mode d'action. Il nous faut devenir une puissance..." répond Hélène Harter.

De fait, on le découvre tous les jours : Trump se livre à une guerre commerciale tous azimuts, il fait du chantage aux droits de douane... quels seront les résultats ? Trump ne court-il pas le risque de créer des instabilités économiques graves ?

 

 

 

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22 janvier 2025 3 22 /01 /janvier /2025 11:10
Elon Musk promeut l'extrême droite à travers toute l'Europe...

 

Un milliardaire américain qui intervient directement dans les élections en Europe, c'est assez inédit... ainsi, Elon Musk a accusé Keir Starmer, premier ministre britannique, d'être "diabolique et méprisable."

Elon Musk défend et promeut l'extrême droite à travers toute l'Europe...

 

"Alors qu' Elon Musk pourrait apporter un soutien généreux au populiste britannique Nigel Farage, le milliardaire américain s'invite aussi dans la campagne électorale allemande. L'argent permet toutes les audaces, l'argent au centre de nos sociétés...

A deux mois des élections législatives anticipées, il a publié une tribune dans le journal Welt am Sonntag.

 

Dans cette tribune au vitriol, Elon Musk apporte son soutien plein et entier à l'extrême droite allemande.

Parce qu'il possède une usine Tesla près de Berlin, Elon Musk estime qu'il a toute légitimité pour commenter la politique allemande et il ne s'en prive pas...

 

Dans sa tribune, il décrit une Allemagne au bord de l'effondrement économique et culturel, rien que ça, alors, pour sauver le pays, Musk ne voit qu'une issue : l'AFD.

Le milliardaire dit apprécier dans le programme de l'extrême droite, en deuxième position dans les sondages, à 19%, la politique d'immigration contrôlée et la volonté de réduire les impôts.

 

Cette tribune publiée dans un quotidien d'un puissant groupe de presse a provoqué la colère du président de l'association des journalistes allemands :

"Le rôle des journalistes n'est pas de mettre un porte-voix dans les mains d'un milliardaire populiste. Notre tâche est de découvrir des faits et aussi de lutter contre la désinformation, la propagande et les fake-news."

L'extrême droite, seule planche de salut, si l'on en croit Elon Musk, face à un chancelier Olaf Scholz que le milliardaire traite de "fou, idiot et incompétent."

 

Ces dernières semaines, Musk multiplie les commentaires sur la politique allemande. Pour le gouvernement, et pour Olaf Scholz, c'est clair : le patron de X cherche à peser sur le résultat des prochaines élections.

"La liberté d'expression s'applique aussi aux multimilliardaires, mais la liberté d'expression signifie aussi que l'on peut dire des choses qui ne sont pas justes et qui ne sont pas de bon conseil politique."

 

Seule ou presque à se réjouir de cette ingérence d'Elon Musk dans la campagne, Alice Weidel, dans un message en anglais, la candidate de l'extrême droite aux prochaines élections, remercie Musk pour son soutien, et elle lui souhaite ainsi qu'à Donald Trump le meilleur pour le prochain mandat."

 

Source : à 16 minutes, 14

 

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-18h/journal-de-18h-emission-du-lundi-30-decembre-2024-8983760

 

 

 

 

 

Elon Musk promeut l'extrême droite à travers toute l'Europe...
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13 janvier 2025 1 13 /01 /janvier /2025 13:05
Les géants d'internet au service de Donald Trump...


"Pour contrer les fake news diffusées sur les réseaux sociaux par Donald Trump, Mark Zuckerberg, le patron de Meta, avait mis en place, en 2016, un programme de fact-checking qu’il démantèle aujourd'hui.

Une vidéo de Mark Zuckerberg a désormais des allures de serment d'allégeance au nouveau président : "La récente élection est un point de bascule culturel où la liberté d'expression redevient prioritaire... alors, nous allons revenir à nos principes d'origine : réduire les erreurs, simplifier nos contrôles et restaurer l'expression libre sur nos plateformes.", déclare Mark Zuckerberg.

C'est ce qu'on appelle un "retournement de veste"...

 

Par cette déclaration, le patron de Meta, qui possède Facebook, Instagram, WhatsApp entérine la disparition de ces experts indépendants dédiés à la lutte contre la désinformation... La modération sera désormais faite par les utilisateurs, alignée sur le modèle d'Elon Musk qui a salué cette décision...

"C'est cool !" a-t-il déclaré...

 

Un virage à 180 degrés, car après les émeutes du 6 janvier 2021, Facebook s'était voulu exemplaire dans la lutte contre les fausses informations.

Le compte de Donald Trump avait même été suspendu. Celui-ci en avait gardé une rancoeur tenace et menaçait d'envoyer le patron de la plateforme en prison en cas de retour au pouvoir...

Des menaces qui ont donc porté leurs fruits, donc...

 

"Il est tordu, Marc Zuckerberg, tordu ! Et il jouait les lèche-culs quand il venait à la Maison Blanche...", disait alors Donald Trump.

Que se sont dit les deux hommes lorsqu'ils se sont vus juste après le scrutin de novembre dans la villa du président élu ?

Ce mardi 7 janvier, le ton de Donald Trump a semblé, en tout cas, plus conciliant :

"J'ai beaucoup aimé sa déclaration et je trouve qu'ils ont fait beaucoup de progrès..."

 

Alors ? Ralliement sincère ou contraint ? Les experts pointent, quoiqu'il arrive, un recul contre la désinformation.

"Trump a souvent dit qu'il y aurait des représailles pour ses opposants politiques, y compris au sein du système judiciaire ou sur le plan de l'éthique. Le message est clair : il ne veut pas être fact-checké." rappelle Jeffrey Blevins, spécialiste des réseaux sociaux.

 

D'autres géants d'internet comme les patrons d'Apple, d'Amazon, ou de Spotify ont aussi amorcé un rapprochement.

Comme Meta, ils ont fait un don d'un million de dollars pour financer la cérémonie d'investiture du président élu...

L'argent au coeur du système...

 

A quelques jours de cette investiture, le secteur de la Tech se range donc de façon disciplinée et pragmatique derrière Donald Trump, la dernière illustration du changement d'époque qui se prépare avec son retour à la Maison Blanche."

 

Messages de haine, messages racistes, fausses informations risquent de se développer et de prospérer sur tous ces réseaux sociaux...

 

 

Source : 

 

https://www.francetvinfo.fr/internet/reseaux-sociaux/facebook/etats-unis-le-service-du-fact-checking-bientot-supprime-sur-meta_7002215.html

 

 

Les géants d'internet au service de Donald Trump...
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16 décembre 2024 1 16 /12 /décembre /2024 13:45
Finis les devoirs ! C'est l'intelligence artificielle qui s'en charge...

 

Un reportage au JT de 20 heures sur France 2 : Finis les devoirs pour les élèves et les étudiants ! C'est l'intelligence artificielle qui s'en charge !

"Si tricher ne s'apprend dans aucun livre, la nouvelle génération a trouvé sur les écrans la solution ! Pour les devoirs, l'intelligence artificielle rédige, compte, réfléchit sur demande à la place des étudiants.

"Dans 90% des cas, c'est quand même super fiable !", dit un étudiant en master 2.

"ça peut donner au lycée des 15/20 assez facilement. Dans les cours de langues, ça peut donner 20/20.", témoigne un lycéen.

"ça me fait gagner plusieurs heures, comme ça je peux passer à autre chose en attendant.", déclare une étudiante en communication.

 

ChatGPT, Claude, Gemini : avec ces applications gratuites qui ont réponse à tout, jamais une bonne note n’a été si facile à obtenir. Un nouvel Eldorado partagé sur les réseaux sociaux !

Quand la cour de récré se transforme en manuel du parfait tricheur !

"Tu vas pouvoir rendre des devoirs ou rendre des dossiers sans jamais avoir à taper une seule lettre sur ton clavier..."

 

Marie, lycéenne, 16 ans a accepté de témoigner à condition de rester anonyme. Pour répondre à son devoir d'histoire, par exemple, sur la politique chilienne des années 70, elle pose directement la question à son portable sur ChatGPT. Des réponses en quelques secondes que Marie a désormais juste à recopier.

L'application s'avère aussi très utile en géographie, mathématiques, et même en philosophie, pour rédiger une dissertation, par exemple.

Pour aller plus vite, elle peut prendre en photo son devoir, l'application comprend tout et rédige à sa place."

 

Alors là ! C'est très inquiétant ! Finie la réflexion, finie la concentration, et fini le sens de l'effort... c'est terrifiant !

 

"Et la lycéenne de rajouter : "Parfois, je pouvais lui demander d'écrire de manière plus maladroite pour que les profs voient encore moins que c'est ChatGPT... là, par exemple, j'ai eu 17,5/20, et le prof m'a dit que mon travail était très complet, et assez sérieux. Sans ChatGPT, ma note aurait été divisée par deux."

Elle précise encore : "J'ai une classe où je pense que 80% de la classe l'utilisent quand même... il y a des profs qui ne voient rien. Du coup, il y en a qui trichent énormément, même pendant les contrôles, ils sont sur ChatGPT."

Marie est loin d'être un cas isolé : en France, un élève sur deux utilise ChatGPT, l’application la plus téléchargée sur smartphone. L'ampleur du phénomène mène la vie dure aux professeurs depuis deux ans, du collège jusqu'aux études supérieures...

Par exemple, à Strasbourg : une vingtaine d'étudiants repassent un examen après avoir triché.

A Lyon, un professeur découvre que ses élèves ont fait rédiger leurs copies par ChatGPT.

Même problème à Nancy...

"Il vaut mieux les interroger directement à l'oral.", dit Coralie Fromont, enseignante en marketing.

Pour continuer d'utiliser ChatGPT même en classe, certains élèves se risquent même à une opération camouflage, comme dissimuler l'intelligence artificielle dans sa calculatrice, à l'aide d'un micro logiciel.

La contre attaque des profs n'a pas tardé tout de même : à Montrouge, un professeur a décidé avec son école de s'équiper d'un détecteur anti ChatGPT pour plusieurs milliers d'euros ! Capable d'analyser chaque devoir, traquer l'IA paragraphe par paragraphe...

Sur l'écran, un pourcentage de textes suspects : 59% et des codes couleurs, rouge pour l'utilisation massive de l'IA.

Question du journaliste : "Pourquoi on ne peut pas interdire ?"

Réponse du professeur : "Parce que le phénomène est trop massif, trop important, et on passerait notre temps à faire des commissions disciplinaires."

Beaucoup trop de temps perdu pour vérifier s'il y a utilisation de l'IA.

 

L'intelligence artificielle n'a pas fini de s'immiscer dans les copies. Pour le milliardaire Elon Musk, "c'est même un nouveau monde : Adieu les devoirs !"

 

Comme si c'était une véritable chance pour les jeunes... le règne de la tricherie qui s'annonce ! Un appauvrissement intellectuel dangereux et un encouragement à la paresse !

 

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/internet/intelligence-artificielle/chatgpt-claude-gemini-quand-l-intelligence-artificielle-genere-de-nouvelles-formes-de-triche_6947651.html

Finis les devoirs ! C'est l'intelligence artificielle qui s'en charge...
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13 novembre 2024 3 13 /11 /novembre /2024 10:35
La fabrique du mensonge et l' IA...

 

"Il s'appelle Paul Carpenter, il est magicien et aussi consultant en Intelligence Artificielle... un magicien qui utilise l'IA pour passer des appels téléphoniques en se faisant passer pour le président des Etats-Unis. Le mois dernier, à l'approche des primaires du New Hampshire, les électeurs ont reçu un appel usurpant l'identité du président Joe Biden pour leur demander de ne pas voter aux primaires de l'état.

C'est l'IA  qui a généré ces appels : "Mardi prochain, aura lieu la primaire pour l'élection présidentielle dans le New Hampshire. Votre vote fera la différence en novembre, pas ce mardi..."

Le message dure 39 secondes, il a été envoyé par téléphone à des millions de personnes.

Ce deep fake politique commandé à Paul Carpenter par un consultant d'un rival de Joe Biden est vite dénoncé. Mais il marque les premières utilisations de l'IA dans la course à la Maison Blanche.

"C'est sans aucun doute une nouvelle arme, vous pouvez faire n'importe quoi avec l'IA." dit Paul Carpenter.

L'IA générative, le nouvel instrument d'influence est désormais accessible à tous... elle permet de générer à moindre coût en très peu de temps une multitude de contenus.

"Aujourd'hui, tout le monde peut l'utiliser parce que c'est très facile d'y accéder en ligne." explique Mckenzie Sadeghi, journaliste, spécialiste de l'IA.

"L'IA sera le coup de grâce de l'idée que nous avons de ce qui est vrai ou faux..." déclare Imram Ahmed, directeur du centre de lutte contre la haine numérique.

 

"La question est alors de savoir si nous sommes capables de la contrôler"  ajoute Geoffrey Hinton, prix Nobel de physique.

Une menace supplémentaire pour une élection présidentielle américaine déjà très mouvementée...

Une campagne où Donald Trump a pu compter sur une armée numérique répandue partout aux USA. Trump a fait du mensonge une arme politique avec l'évolution technologique.

"On ne peut plus avoir confiance dans ce nous voyons de nos yeux, dans ce que nous entendons de nos oreilles et c'est dramatique." explique Gabriel Ganascia philosophe.

"Il n'y a plus de réalité, il n'y a pas de vérité, il y a juste différentes versions, différentes manières de percevoir."

A quel point la polarisation et la technologie peuvent-elles nuire à la démocratie américaine ?

"Je crains que si nous laissons la démocratie et ses valeurs s'affaiblir davantage, la guerre civile soit la conclusion inévitable..." s'inquiète Imram Ahmed.

 

Les partisans de Donald Trump recourent massivement à l'IA : "Kamala Harris serait membre d'un groupe pédophile, elle ne serait pas Américaine, elle serait même un homme, comme Michèle Obama et serait communiste comme tous les démocrates..."

"La majorité des personnes qui acceptent ces montages vidéos souvent ridicules ne se servent de ces montages que comme d'un support à l'enracinement de leurs propres croyances." dit Romuald Sciora, directeur de l'observatoire politique des USA à l'Iris.

"Les sphères pro Trump ne l'utilisent pas tant pour tromper qu'à des fins satiriques. C'est du dénigrement visuel." déclare William Audureau, journaliste au Monde.

"Ces images, une fois qu'elles ont été générées et diffusées, même si on a démontré qu'elles sont totalement fausses, conservent leur aspect pernicieux.", explique Gabriel Ganascia philosophe.

 

Une avalanche de fausses informations grossières mais qui peuvent prendre aussi une apparence beaucoup plus crédible. Par exemple :

"Les politiques extrêmes de Kamala : une dangereuse menace pour les valeurs américaines..."

Certains de ces sites sont générées à des milliers de kilomètres de Washington : à Moscou. Depuis Moscou, de nombreux sites écrits en anglais publient de la désinformation anti Ukraine, mais aussi pro Trump.

"Donald Trump a exprimé son opposition à l'octroi d'une aide supplémentaire à l'Ukraine, du coup, ils ont tout intérêt à mettre en avant les idées de Trump et des républicains.", témoigne Mckenzie Sadeghi, journaliste, spécialiste de l'IA.

Des contenus dont le but est de permettre à Donald Trump de reconquérir l'Amérique...

 

Un des thèmes de la campagne de Trump : la vengeance... "Je suis votre vengeance.", dit-il.

Il se vengerait donc du vol qui a été commis en 2020, il n'a jamais accepté la victoire de Joe Biden. L'élection volé de 2020 : le plus grand mensonge de Donald Trump, celui qui lui sert à galvaniser ses troupes.

"Le discours décliniste est récurrent chez les républicains depuis pas mal d'années : ils ne font que conforter cet électorat religieux radical dans leur vision d'un monde s'approchant de l'apocalypse.", dit Romuald Sciora.

"Il s'agit de semer la peur..."

 

L'IA générative, ce nouvel outil informatique qui écrit des textes, fabrique des images, des vidéos, comme le ferait un humain... En quelques mois seulement, des millions d'utilisateurs se sont emparés de cette révolution technologique déjà utilisée dans une multitude de domaines.

"Mais on peut se demander si les aspects négatifs ne vont pas l'emporter sur les aspects positifs, c'est un outil très puissant, mais tout ce qui est puissant et qui peut faire du bien peut aussi être utilisé pour de mauvaises raisons." s'inquiète Mckenzie Sadeghi.

Notamment, en termes de désinformation : en quelques minutes seulement, l'IA peut faire dire n'importe quoi à n'importe qui, fabriquer n'importe quelle image ou audio. Une technologie peu onéreuse pour les utilisateurs et à la portée de tous...

Les démocrates eux aussi ont commencé à publier des vidéos anti Trump, mais ils seraient minoritaires. Cependant, la désinformation démocrate existe aussi.

Une véritable guerre numérique !

 

Les théories du complot d'extrême droite se sont amplement développées aux Etats-Unis. Des enfants sont même éduqués dans cette idéologie. Il existe des groupes armés de ces soldats pro-Trump.... une Amérique extrémiste et totalement paranoïaque...

Elon Musk s'est mis au service de Donald Trump, il a offert à Trump une tribune sans précédent : plus d'une heure de conversation diffusée en direct sur X. 

Un individu est en train de prendre le pas sur l'état-nation américain, cet homme le plus riche de la planète a une influence incroyable sur le débat au quotidien de la population de la terre à travers ce réseau X, et nous assistons avec Elon Musk à la croissance exponentielle du règne de la fake news."

 

L'image possède un terrible pouvoir de persuasion, elle s'imprime dans nos esprits plus facilement qu'un texte. Comment lutter contre ce pouvoir des images générées par l'IA ?

 

 

 

Source :

https://www.france.tv/france-5/la-fabrique-du-mensonge/saison-5/6611132-etats-unis-une-election-sous-ia.html#section-about

 

 

La fabrique du mensonge et l' IA...
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28 août 2024 3 28 /08 /août /2024 09:41
A la folie ! Donald Trump et Elon Musk...

 

"En marge de l'investiture de Kamala Harris, mardi 20 août, le candidat républicain Donald Trump a annoncé vouloir offrir un poste au sein du gouvernement au patron de Tesla et de X, Elon Musk.
Deux milliardaires que tout opposait sont désormais meilleurs amis ou plutôt meilleurs alliés dans la provocation. Elon Musk et Donald Trump incarnent le rêve américain à la sauce politique.

 

Banni de Twitter, l'ancien président a été réintégré par le nouveau patron de X, Elon Musk qui lui a offert une tribune de deux heures, toute la discussion a été retransmise en direct sur le réseau social et les deux hommes semblaient d'accord sur de nombreux points....

"On n'a pas de frontière sécurisée, c'est comme si c'était une apocalypse de zombies, on va avoir la plus grande déportation de l'histoire, on n'a pas le choix... sinon on n'a plus de pays", s'est plaint le patron de Tesla, qui soutient les propos de Donald Trump.

 

Elon Musk, celui qui rêve d'envoyer l'homme sur Mars, fondateur de SpaceX et de l'entreprise de voiture électrique Tesla est ambitieux, au point d'avouer sur le plateau de France 2, trouver le costume de président trop étroit... 

"Etre président des Etats-Unis, c'est comme être le capitaine d'un très grand bateau, avec une toute petite rame." a-t-il déclaré au cours d'une interview.

"Vous êtes en train de me dire que vous êtes plus puissant que le président des Etats-Unis ?" interroge la journaliste.

"Je ne peux juste pas déclarer la guerre..." répond alors Elon Musk.


Il se disait démocrate jusqu'en 2020, il soutient désormais les républicains. Sur un montage photo posté sur son profil, il s'imagine même conseiller de Donald Trump pour l'efficacité du gouvernement.

Il se dit prêt à servir, et Donald Trump approuve...

"Oh ! J'aimerais bien, vous êtes le meilleur pour licencier !" dit Trump.

 

 Un rapprochement idéologique et stratégique, puisqu'Elon Musk verserait jusqu'à 45 millions de dollars par mois à Trump pour sa campagne, résultat : le candidat jusqu'ici fervent opposant à la voiture électrique, retourne sa veste :

"Je suis pour les voitures électriques, je suis obligé, Elon Musk me soutient si fortement."

 

Elon Musk aime le pouvoir, comme Donald Trump, l'un et l'autre sont capables de renier ce qu'ils sont ou ce qu'ils ont été pour pouvoir aller vers un mariage.

 

Pour sceller cette alliance, Donald Trump a publié une vidéo, une danse du rapprochement montée de toutes pièces par l'intelligence artificielle et par leur soif commune du pouvoir."

 

 

Source :

 

https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/presidentielle-americaine-2024-donald-trump-et-elon-musk-l-alliance-de-deux-milliardaires-en-soif-de-pouvoir_6734769.html

 

 

 

 

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