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27 avril 2025 7 27 /04 /avril /2025 11:52
Des surprises aux Jardins de la Fontaine...


Le parc de la ville offre parfois de belles surprises et des découvertes...

 

Au cours d'une promenade, je suis tombée en arrêt devant une ligne de panneaux suspendus à un fil : sur un des cartons qui se balançait au vent, on pouvait lire cette question : "Qu'est-ce que l'amitié ?"

Et tout à côté, d'autres panneaux qui étaient autant de réponses à cette question.

 

Comme je m'attardais devant cet étendage insolite, une fillette souriante se mit à m'aborder et m'interroger : "Que représente, pour vous, l'amitié ?"

J'hésitai car il est difficile de définir en quelques mots l'amitié...

"Parce que c'était lui, parce que c'était moi"... c'est ainsi que Montaigne définissait son amitié avec Etienne de La Boétie... montrant que ce sentiment relève souvent de l'indéfinissable. Après avoir réfléchi, je répondis, alors : "L'amitié, c'est une forme de tendresse et de complicité..."

La fillette était ravie de pouvoir installer un nouveau panneau sur le fil tendu entre deux marronniers du jardin...

 

Voilà une belle initiative d'un centre aéré qui permet aux enfants de leur donner confiance, de s'exprimer sur un thème essentiel, d'aller à la rencontre d'inconnus, d'oser poser des questions, une belle ouverture sur les autres.

 

Un autre jour, j'aperçois une artiste peintre qui a établi son chevalet devant le nymphée du jardin : elle peint, à l'ombre d'un tilleul, un des angelots de ce monument qui date du 18ème siècle...

La peinture est naïve, quelque peu maladroite, mais on admire la constance de cette dame qui observe attentivement le décor du nymphée pour en extraire la substance.

Tout à côté, installées sur des bancs, d'autres personnes dessinent au crayon, d'autres décors du nymphée, le motif central... de jolies esquisses au crayon.

L'art s'invite au jardin qui suscite de belles vocations : peindre, dessiner, c'est se livrer à une observation attentive du monde, et de telles activités ont tendance à se perdre...

 

Parfois, c'est un groupe scolaire qui visite le jardin, sous la conduite d'un guide original : il accompagne les adolescents, au son d'une flûte, une musique entraînante qui donne envie de le suivre...

 

Le jardin s'emplit et résonne alors de ces sonorités limpides, la musique envahit l'espace et contribue à la rêverie..

 


 


  

   
 

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30 septembre 2024 1 30 /09 /septembre /2024 12:54
Après le scandale des EHPAD, voici celui des crèches privées...

Après le scandale des EHPAD, voici celui des crèches privées... après le business de la vieillesse, voici celui de la petite enfance... c'est ignoble, indigne d'une société dite civilisée. Une société du fric, une civilisation du veau d'or.

Maltraitances, dysfonctionnements, abus dans des crèches : on retrouve comme dans les EHPAD les ravages de la privatisation et de la financiarisation à outrance dans ce secteur, en l’occurrence celui de la petite enfance. La rentabilité encore et toujours dans les métiers du soin...

Et dans certaines cliniques privées, ce n'est pas mieux : les patients sont mal accueillis, traités comme un bétail.

Et que dire de l'école ? Un métier grignoté et malmené par la logique de ce monde marchand...  Depuis des années, on voit se profiler cette façon de gérer les établissements scolaires : les profs sont mis sans cesse en concurrence, sur le modèle des entreprises.

Concurrence entre les disciplines, concurrence entre les options, concurrence entre les enseignants... Ce qui crée une très mauvaise ambiance : pour bien fonctionner, les équipes doivent être soudées et solidaires.

 

"C'est au sein d’une crèche lyonnaise People & Baby qu’un drame s’est produit en juin 2022. Une fillette de 11 mois est morte par empoisonnement après qu'une salariée, excédée par les pleurs, l'a forcée à ingérer un produit caustique, un déboucheur ménager. L'affaire avait fait grand bruit à l'époque, et avait été le point de départ d'une enquête de l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS), mandatée par le ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées, Jean-Christophe Combe. Soit le prédécesseur d'Aurore Bergé."

Si trois semaines après la mort de l’enfant, le groupe People & Baby a préféré parler d’un drame isolé, plutôt que remettre en question les conditions de travail des professionnels au sein de ses établissements, la réalité semble toute autre, d’après les éléments rassemblés par Victor Castanet dans son livre Les Ogres.

Pour ma part, je n'avais pas vu cette information de la mort d'un bébé dans une crèche : a-t-elle été bien diffusée et médiatisée ? C'est gravissime.

"Ainsi, des vidéos mettant encore en évidence des humiliations et des moqueries de la part d’assistantes maternelles dans des crèches font scandale. Un établissement de Saône-et-Loire a été fermé.


Sur une vidéo, un enfant en crèche est coincé dans une boîte, filmé et moqué par son assistante maternelle. À Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire), plusieurs vidéos aux propos parfois choquants ont été dévoilées.

"J'ai cru que j'allais le buter !" dit, par exemple, une assistante maternelle...

Des images enregistrées par les assistantes maternelles elles-mêmes et découvertes par les parents avec effroi.

Quand la garderie devient un enfer dans le plus grand secret...

"Moi, quand j'emmenais mon enfant, il hurlait, il ne voulait pas rentrer... sur le coup, on ne se rendait pas compte, on n'était au courant de rien." explique une mère.

"On découvre des vidéos des enfants qui sont maltraités psychologiquement, qui sont humiliés, des choses qui sont complètement aberrantes et inappropriées professionnellement parlant..." témoigne une autre mère.

 Les faits se seraient déroulés entre décembre et juillet dernier alors que l’établissement venait d’ouvrir ses portes.

Depuis, une enquête de la protection maternelle et infantile est en cours. Quatre mains courantes ont été déposées et les quatre assistantes maternelles ont perdu leur agrément. 

Insuffisant pour une maman qui témoigne : "Moi, je souhaite qu'elles soient punies, je souhaite que tout cela se sache, parce qu'actuellement elles peuvent garder d'autres enfants en tant que nounous."

 Une nouvelle affaire quelques jours après les révélations de maltraitance visant plusieurs groupes de garderies comme People&baby. Par mesure de précaution, l’établissement de Montceau-les-Mines a fermé ses portes."

 

Sources :

 

https://www.francetvinfo.fr/societe/enfance-et-adolescence/creches-privees-soupcons-de-maltraitance-dans-un-etablissement-de-saone-et-loire_6794353.html

 

 

https://www.lepoint.fr/societe/les-ogres-les-revelations-chocs-de-victor-castanet-sur-les-creches-privees-18-09-2024-2570610_23.php

 

 

https://www.huffingtonpost.fr/justice/article/creches-people-baby-le-proces-de-deux-ex-directrices-pris-dans-la-tempete-mediatique_239992.html

Après le scandale des EHPAD, voici celui des crèches privées...
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14 juin 2024 5 14 /06 /juin /2024 11:54
Où sont les roses ?

 

En hommage à Françoise Hardy qui vient de nous quitter, une chanson de son répertoire, intitulée La Maison où j'ai grandi... une chanson pleine de douceur et de mélancolie. C'est Françoise Hardy qui aimait, elle-même, rappeler ce vers d'Alfred de Musset : "Les plus désespérés sont les chants les plus beaux..."

 

La maison de notre enfance reste souvent gravée dans l'esprit de chacun d'entre nous : tel est le thème de cette chanson interprétée par Françoise Hardy : La maison où j'ai grandi...

 

Le texte à la première personne traduit des sentiments que nous avons tous pu éprouver... un décor simple, des "roses, un jardin, des arbres" : ces souvenirs restent vivaces, comme le suggère l'emploi du présent de l'indicatif : " je revois, je vois..."

En contraste, les imparfaits : "là où vivaient des arbres, les fleurs que j'aimais tant" évoquent un passé révolu.

 

Les arbres personnifiés, associés au verbe "vivre" sont comme magnifiés.

Le rire, l'amitié, le partage font, aussi, partie de ce passé perdu : d'ailleurs, le thème des larmes souligne le déchirement : il a fallu, un jour, partir... certes, la découverte du monde était présentée comme un espoir, un renouveau : l'univers de la ville paraissait merveilleux, dans les lumières de la nuit.

L'espoir du retour était, pourtant, bien présent, comme le montre le discours :" je reviendrai, je prendrai le train du souvenir..."

L'emploi des différents temps : présent, imparfait, futur suggère l'écoulement inexorable du temps.

Ce temps a fui : la maison a disparu, et les interrogations montrent bien le désarroi : "Où sont les pierres et où sont les roses
Toutes ces choses auxquelles je tenais ? Et la maison, où est-elle, la maison
Où j´ai grandi ?"

On perçoit un attachement viscéral à un monde simple fait de pierres, de roses.

Le verbe "voler", très fort, souligne un vide terrible, dans l'expression : "D'autres gens, d'autres maisons ont volé leurs places..." La ville a remplacé le décor de l'enfance, associé au bonheur, aux rires.

L'adjectif possessif "ma" répété devant le mot "maison" insiste sur l'importance de ce lieu de l'enfance : "je ne sais pas où est ma maison..."

La mélodie douce et tendre accentue la nostalgie, la beauté, la simplicité des souvenirs évoqués... Elle s'anime à l'évocation du passé, des amis, du bonheur d'autrefois.

Le thème de l'enfance traité dans cette chanson est universel : le regret associé à cette période de la vie, la mélancolie du temps qui passe... la maison qui nous a vus grandir et qui, souvent, n'existe plus que dans des souvenirs. On perçoit aussi une ville envahissante qui a remplacé le modeste décor d'autrefois.


La fin de la chanson, grâce à des questions réitérées et insistantes, à la répétition du mot "maison", révèle un bouleversement, un désarroi.


Simplicité, émotion, poésie, tendresse sont réunies dans cette chanson, parue en 1966. Les paroles ont été écrites par Eddy Marnay et la musique composée par Adriano Celentano.

 

 

 


 

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8 mai 2024 3 08 /05 /mai /2024 09:43
Yana, enfant ukrainienne victime de la guerre...

 

La guerre et son cortège d'horreurs ; des enfants tués, d'autres blessés, mutilés, des victimes innocentes de la folie des hommes...

Yana est Ukrainienne, elle a treize ans, l'âge de tous les rêves, de tous les possibles, de toutes les promesses de la vie, l'âge du bonheur et de l'insouciance... Yana, enfant mutilée par la guerre...

"Elle s'accroche, la jeune Yana, elle qui a été amputée des deux jambes après une frappe russe contre sa ville natale. Réfugiée aux Etats-Unis en 2022, elle a été équipée de prothèses, elle vient de participer au marathon de Boston et parcourir 5 km en une heure !"

Une jeune fille courageuse, souriante, malgré le malheur qui l'accable... Elle donne à tous une leçon de courage...

Grâce aux fonds récoltés, elle offrira une prothèse à un soldat ukrainien amputé d’une jambe.

La jeune fille a passé deux mois à se préparer intensivement pour le marathon et à s'entraîner quatre fois par semaine.

L'automne dernier, Yana a déjà participé au semi-marathon de Lviv. À cette époque, elle apprenait tout juste à utiliser des prothèses de course et a parcouru une longueur de seulement 70 mètres.

 

Le 8 avril 2022 au matin, alors que plusieurs centaines de civils attendaient à la gare de Kramatorsk, un missile balistique russe équipé d’une ogive à sous-munitions a explosé et dispersé des dizaines de petites bombes, ou sous-munitions, tuant au moins 58 civils et en blessant plus de 100 autres.

La mère de Yana a, elle aussi, été grièvement blessée et amputée d'une jambe : une famille brisée, meurtrie par la guerre, une parmi tant d'autres dans cette guerre interminable.

Cette mère fait un rêve : "Je veux que mes enfants sortent librement, se promènent et n'aient peur de rien. Les enfants d'Ukraine ont besoin de paix maintenant."

 

Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, l’ONU référence plus de 15 000 morts et 9 000 blessés civils ukrainiens parmi lesquels plus de 1 500 enfants.

Les chefs de guerre ont-ils conscience de toutes ces atrocités ? Ont-ils une once de considération pour ces victimes innocentes anéanties par les guerres qu'ils mènent ?

Mais il en est même qui prétendent mener des guerres saintes et justes, s'appuyant sur la religion pour justifier leurs crimes...

 

Sources :

https://www.francetvinfo.fr/monde/e-monde-en-images-un-chat-a-dubai-un-nigerian-recordman-lors-d-une-partie-d-echecs-et-des-manchots-empereurs-l-actualite-de-la-semaine_6500285.html

 

https://www.ukrinform.fr/rubric-ato/3852360-une-jeune-ukrainienne-ayant-perdu-ses-deux-jambes-lors-dune-frappe-russe-sur-kramatorsk-court-avec-ses-protheses-au-marathon-de-boston.html

 

 

 

 

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16 février 2024 5 16 /02 /février /2024 13:04
Paysages découpés...

 

Tout un monde de couleurs vives ! Jérémie Fischer compose des tableaux avec des papiers découpés...

Notamment des paysages inspirés des tableaux de Paul Cézanne père du mouvement impressionniste et considéré comme le précurseur du post-impressionnisme et du cubisme.

 

 "Cézanne était installé en pays d’Aix, il a peint sa région. Je suis allé là où il peignait. Et je me suis inspiré de ces paysages pour en faire des découpages et tout un travail graphique", explique cet artiste diplômé de l’École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg en 2011.

 

Dans une exposition organisée par le  Carré d'art de Nîmes, on pouvait découvrir des grands formats sur lesquels on pouvait reconnaître la montagne Sainte-Victoire, les carrières romaines Bibémus ou encore des vues de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ainsi, Jérémie Fischer ne cesse de réinventer le portrait paysager avec une grande économie de moyens, employant du papier encré, découpé et le collage.

Des éclats de couleurs, des contrastes, des paysages du sud aux teintes éclatantes...

 

On aime cette série de tableaux La Danse des Etoiles où les étoiles dansent sur des paysages qu'elles envahissent de leurs rayons lumineux...

 

On reconnaît ce lieu étonnant Vallon Pont d'arc dans les gorges de l'Ardèche... Le Pont d'Arc est une arche naturelle située dans le sud de l'Ardèche. Datée d'au moins 500.000 ans, ses dimensions sont impressionnantes : 54 mètres de hauteur pour 60 mètres de largeur. L'eau s'est infiltrée progressivement dans la roche calcaire pour finalement créer une immense ouverture sur les Gorges de l'Ardèche.

 

On aime aussi cette affiche créée pour les Nuits de la lecture avec une énorme lune aux teintes vibrantes, des étoiles qui scintillent...

Ou encore ce superbe lion jaune stylisé,  un visuel réalisé pour l'affiche du Mois de la petite enfance...

 

 On pouvait aussi découvrir dans cette exposition des carnets de croquis, des livres d’artistes, des estampes.  "J’aime aussi faire des créations animées, notamment pour les livres jeunesse, en jouant avec la transparence, en déplaçant des éléments, ce qui fait apparaître des mots par exemple", explique l’artiste qui a notamment co-fondé la revue littéraire et dessinée Pan avec l’auteur J-B Labrune et l’éditeur Julien Magnani.

 

On pouvait aussi feuilleter ce conte de Jérémie Fischer : La danse des Etoiles, qui raconte la quête du Soleil, parti à la recherche de celle qui veillera sur la nuit : la lune. Les fleurs, les arbres, les collines, le lac et les montagnes sont les témoins de cette recherche. Les étoiles, de plus en plus nombreuses au fur et à mesure que le soir avance, accompagnent le Soleil dans son périple. "La Danse des Étoiles" se déroule le temps d'une soirée, du jour à la nuit, des couleurs chaudes aux couleurs froides. Un magnifique livre pour les enfants petits et grands...

 

 

 


 

Photo et vidéo : rosemar

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9 février 2024 5 09 /02 /février /2024 13:40
Pour redécouvrir Victor Hugo...

 

Victor Hugo : un des auteurs les plus célèbres de notre littérature... on connaît ses romans, nombre de ses poèmes, mais que sait-on de l'homme, de cet écrivain si renommé ?

Agnès Sandras porte un regard nouveau sur cet auteur qui a été déjà décrit dans de nombreux ouvrages.

Dans son livre, Victor Hugo, Le forçat des Lettres, elle répond d'abord à un défi d'éditeur : quand on lui a proposé d'écrire sur Victor Hugo, elle a eu envie de relever le défi.

"Ce qui m'a intéressée, c'était ce que propose cette collection, une collection qui est un partenariat entre Perrin et la Bibliothèque nationale de France, elle a recours à toute l'iconographie que peut posséder la BNF, à tous les manuscrits, les photographies, etc. parce qu'il y a un fonds Hugo absolument somptueux.

C'était là le premier défi absolument génial : faire une biographie illustrée de Victor Hugo, ce qui n'avait jamais été fait jusqu'à ce jour.

Il existe un Victor Hugo que tout le monde ne connaît pas : c'est quelqu'un qui dessine, qui peint de manière fabuleuse... et je trouve que c'est équivalent à la force de ses romans, c'est vraiment un homme multi-facettes, capable de tout faire...

Comment un écrivain travaille ? On s'imagine souvent le romantique inspiré, en train de se balader et tous les poèmes lui arrivent, non ce n'est pas du tout comme ça.

Victor Hugo, c'est certes quelqu'un qui a beaucoup d'imagination, mais c'est aussi quelqu'un qui travaille ses poésies, ses romans. Quand il écrit des discours politiques, il prévoit jusqu'aux interruptions de la Chambre, et il prévoit jusqu'à ce qu'on va lui dire...

Ce qui m'a intéressée, c'est de montrer Victor Hugo en train de travailler... il travaille ses alexandrins, et en revanche, dans ses dessins, dans ses peintures, il se laisse totalement aller à son inspiration, aux matériaux qui lui tombent sous la main... ses peintures révèlent une part assez sombre, il faut dire que ses dessins sont pour la majorité des dessins d'exil.

Victor Hugo a été obligé de s'exiler en raison de son opposition à l'empereur Napoléon III, il pensait que ça durerait quelques années, en fait, ça a duré 20 ans !

Même si les îles de Jersey, de Guernesey sont fabuleuses, 20 ans loin de Paris, loin d'une partie de sa famille, loin de ses amis, c'est vraiment très compliqué et par conséquent, il y a une part tourmentée, une inspiration tourmentée.

C'est Hugo qui dessine la couverture de la pièce Les Burgraves, il a dessiné aussi pour les décors des pièces, il a des idées pour les décors, pour les costumes.

 

Victor Hugo, c'est aussi quelqu'un qui construit son image, il a absolument envie de passer à la postérité, c'est pour cela qu'il est le premier écrivain à léguer son fonds à la Bibliothèque Nationale de France, et les écrivains par la suite vont l'imiter.

Donc, il va construire sa maison de Guernesey de manière à ce que ce soit une pièce de théâtre... on rentre, c'est tout sombre en bas, ça ressemble à Notre Dame, on monte les étages et cela devient absolument fabuleux : c'est éclairé, c'est plein de lumières.

 

Il y a une autre facette de Victor Hugo : c'est quelqu'un qui ne donne pas toutes les clés de son inspiration et de son écriture. En fait, très peu de gens l'ont approché dans ce travail d'écriture.

Il y a peut-être son petit fils qui a un peu pu voir, Juliette, sa maîtresse, forcément à certains moments, mais pour les autres personnes, la porte est fermée, et on ne saura pas comment il écrit.

Juliette Drouet est absolument indispensable à son inspiration, elle meurt deux ans avant Victor Hugo, elle l'a accompagné pendant 50 ans, et à partir du moment où Juliette Drouet meurt, Victor Hugo n'écrit plus de choses nouvelles. Il va juste trier ses documents, ses manuscrits, il ne peut plus écrire.

 

Juliette Drouet lui écrit tous les jours, c'est lui qui l'exige et elle va avoir un oeil très affûté sur ses manuscrits, puisque c'est elle qui les copie tant qu'elle le peut. Juliette est de très bon conseil... c'est elle qui va lui dire quand ils sont à Jersey et Guernesey : " *Dis-donc tu avais commencé à écrire un livre qui s'appelait Les Misères, c'était vraiment bien, moi j'aimais bien Les Misères, pourquoi tu le continues pas ?"

Et ce sera évidemment Les fameux Misérables qui nous sont arrivés grâce à Juliette... c'est Juliette qui va convoyer les manuscrits entre la France et les îles Anglo-Normandes, parce qu'évidemment la police surveille Victor Hugo. Donc, nous devons énormément de choses à Juliette Drouet.

 

Avant l'exil, Hugo va dans les salons littéraires, il est à la cour, lors de son exil, quelques journalistes viennent le voir mais ils ne peuvent pas être très nombreux, bien entendu, car ils sont surveillés par la police impériale, dans la troisième partie de sa vie, Hugo est une star, puisque les journalistes vont essayer de guetter la moindre de ses apparitions et les gens aussi... Lorsque Victor Hugo va à la plage en Normandie, des gens viennent lui demander des autographes. Donc, c'est une vraie star...

Dans son enfance, tout n'a pas été linéaire pour lui, il a connu quelques vicissitudes avec des parents qui n'ont pas forcément été très présents pour lui. Il naît pendant les guerres napoléoniennes, de deux parents qui se déchirent, son père est général d'empire et le petit Victor Hugo va se retrouver sur les routes au fur et à mesure des dissensions entre ses parents, sa mère vient voir son père, repart avec les enfants, puis son père lui impose à Madrid de rester dans un collège pendant plusieurs mois.

Hugo a dû fabriquer quelque chose avec l'écrit, la lecture pour se sortir de cette situation compliquée pour un enfant.

On appelé Victor Hugo le grand-père de la France pour deux raisons, d'abord Hugo a écrit un recueil extrêmement attendrissant sur l'art d'être grand-père qui est consacré à ses petits-enfants, parce que son fils était mort et qu'il a dû s'occuper de l'éducation de ses petits-enfants. Et c'est un grand-père très laxiste avec ses petits-enfants, et c'est une révolution sociétale... c'est plus qu'un grand-père parce qu'à l'époque ils étaient sévères. Tandis que pour Victor Hugo, s'ils ont le doigt dans le pot de confiture, lui trouve cela ravissant...

Et cela va entraîner une révolution sociétale : on va considérer les petits enfants de manière différente grâce à Victor Hugo.

Victor Hugo est considéré comme celui qui a permis le legs de la République et cette naissance de la III ème République, c'est un choix pour les Républicains qui est très facile de se dire : qui on pourrait choisir comme figure tutélaire ? Eh bien, il y a ce vieux monsieur qui a 80 ans, qui se définit comme un grand-père et qui a travaillé à cela.

Si vous regardez les photographies, vous avez Victor Hugo qui s'est laissé pousser la barbe, qui s'est taillé les cheveux, c'est un charmant grand-père et il devient le grand-père de tout le monde..."

 

 

 

 

http://editions.bnf.fr/victor-hugo-0

https://www.bonjourpoesie.fr/lesgrandsclassiques/poemes/victor_hugo/jeanne_fait_son_entree

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/poeme-du-jour-avec-la-comedie-francaise/jeanne-fait-son-entree-et-georges-et-jeanne-deux-poemes-de-victor-hugo-5891704

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3 novembre 2023 5 03 /11 /novembre /2023 11:38
Gaza : catastrophe humanitaire...

 

"Des combats féroces dans le nord de la bande de Gaza : au 25ème jour de la guerre, l'armée israélienne poursuit sa progression de manière déterminée.

Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés dénonce un engrenage mortel et il implore le conseil de sécurité de l'ONU d'y mettre fin. Il demande encore un cessez-le-feu humanitaire.

 

L'UNICEF fait la même demande, soulignant le manque d'eau et de nourriture. L'organisation estime que la bande de Gaza est devenue un cimetière pour des milliers d'enfants.

Reprenant en grande partie les chiffres des autorités de Gaza, elle estime que plus de 3450 enfants sont morts depuis le début de la guerre. Près d'un millier d'enfants sont aussi portés disparus sans doute enfouis sous les décombres des immeubles bombardés.

Les bombes et les privations vont aggraver le bilan humain déjà à peine soutenable.

 

L'eau est peut-être le problème le plus critique, elle ne coule quasiment plus depuis Israël... à Gaza, les centrales de désalinisation sont endommagées ou au ralenti, faute de carburant pour pomper l'eau et la rendre potable.

Conséquence : les enfants boivent de l'eau salée impropre à la consommation, ce qui les rend encore plus malades.

 

Le porte parole de l'UNICEF témoigne : "Il y a 130 enfants prématurés sous incubateurs, 50 000 femmes enceintes avec une moyenne de 180 accouchements par jour, 350 000 personnes atteintes de maladies non transmissibles, on ne peut pas les traiter s'il n'y a pas d'électricité ni de médicaments."

Sans eau, sans électricité et sans anesthésiant, les docteurs doivent opérer à la lueur de la lampe torche dans les hôpitaux.

16 hôpitaux de Gaza ne sont plus du tout opérationnels, sur les 35 que compte l'enclave côtière. Le système de santé est au bord de l'effondrement.

 

Le porte parole de l'OMS a fait cette déclaration : "Actuellement, la production d'eau potable est à 5% de ce qu'elle est en temps normal. De plus en plus, on va avoir des enfants, surtout de très jeunes enfants qui vont mourir de déshydratation."

De plus en plus de camions chargés d'aide humanitaire pénètrent pourtant par le poste frontière de Rafah avec l'Egypte : 143 au dernier comptage, mais c'est une goutte d'eau par rapport aux besoins. Avant la guerre, 500 camions remplis de vivres et de carburant traversaient chaque jour la frontière.

 

Une situation humanitaire plus alarmante que jamais. Le secrétaire général de l'ONU s'est dit inquiet de l'intensification du conflit. Antonio Gutteres met en garde contre le risque d'une dangereuse escalade au delà de Gaza."

Des experts mandatés par l'ONU parlent d'un risque de génocide pour le peuple palestinien.

Cette guerre à outrance risque aussi de se retourner contre Israël.

 

 

Source :

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-18h/journal-de-18h-emission-du-mardi-31-octobre-2023-3026477

 

 

 

Gaza : catastrophe humanitaire...
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23 octobre 2023 1 23 /10 /octobre /2023 12:22
Plaidoyer pour la lecture...

 

La lecture souffre de plus en plus de la concurrence féroce des écrans : les enfants, les jeunes lisent de moins en moins.

Invité de l'émission La Grande librairie, Michel Desmurget auteur de "Faites-les lire !"démontre les multiples avantages de la lecture :

"La lecture est un outil essentiel à notre développement, à notre humanité, à notre empathie, à notre créativité...

Avec les écrans, notamment les écrans récréatifs, on abandonne la lecture...

Une orgie de films, de séries, de jeux vidéos : le temps que passent les enfants devant les écrans est absolument extravagant, et cela se fait au détriment d'autres activités, notamment la lecture.

Conséquence : des difficultés de concentration, de langage chez de nombreux enfants.

 

L'art, le sport, la musique sont aussi bénéfiques pour le développement de l'enfant. Mais la lecture est une activité profondément et unanimement positive. Elle a des effets profonds et de longue durée.

Le cerveau humain a besoin d'un certain nombre d'éléments nourriciers pour se construire au mieux. Et le cerveau ne se construit pas aussi bien dans un environnement numérique, devant des écrans.

 

Lilia Hassaine écrit ainsi dans son ouvrage, Panorama :

"Les élèves de CM1 se tiennent les uns à côté des autres, ils ne se parlent pas, absorbés par leurs écrans, ils jouent en réseau et rejoignent des mondes virtuels dans lesquels ils se muent en personnages héroïques. Leur esprit est tout entier dédié à cette vie parallèle."

Les enfants, dès la maternelle sont devant des écrans environ 3 heures, dès le primaire environ 5 heures par jour et les ados en sont à 7 heures par jour : cela mange environ le tiers de leur existence, c'est colossal !

 

Les bienfaits de la lecture sont scientifiquement prouvés.

La lecture est une machine à fabriquer de l'intelligence, cela comprend la dimension intellectuelle, parce que la lecture fait du bien au langage, aux connaissances générales, elle a des effets positifs sur la concentration, sur la créativité, elle nous aide à mieux structurer nos pensées, à mieux organiser nos idées, ce qui a des effets sur notre capacité à écrire, à communiquer à l'écrit mais aussi à l'oral.

Il y aussi toute l'intelligence émotionnelle et sociale : la lecture est très liée à l'empathie, elle nous permet de mieux nous comprendre, de mieux comprendre les autres.

Elle nous permet de mieux interagir avec les autres parce que  le livre, notamment le livre de fiction, est le seul support dans lequel vous pouvez rentrer dans la tête des personnages. Vous rentrez dans la mécanique intellectuelle des personnages, dans leurs contradictions, leur psychologie. Vous éprouvez les mêmes sentiments.

 

Le livre est un simulateur social. La lecture a des effets positifs sur tout ce qui fait notre humanité : elle va nourrir les trois piliers fondamentaux de notre humanité : notre intelligence, notre intelligence émotionnelle et aussi nos compétences sociales. Je ne sais pas si on peut trouver un meilleur rapport qualité/ prix.

 

On ne peut pas mettre au même niveau que la littérature tous les mangas, les bandes dessinées qui font fureur en librairie. Pour le développement du langage, pour le développement des capacités de lecture, pour la réussite scolaire, de nombreuses études montrent que les livres et notamment les livres de fiction ont des impacts très positifs, alors que la bande dessinée, et les mangas sur ces critères n'ont pas ces effets positifs.

Quand un gamin lit un million de mots, il a augmenté son vocabulaire de huit cents à mille mots, c'est un processus cumulatif : quand un gamin lit, il rencontre de nombreux mots qu'il ne connaît pas, et le gamin va apprendre une petite fraction de ces mots, de façon complètement incidente. C'est juste une question de volume. Vous ne mettez pas le même nombre de mots, la même richesse d'informations dans une bulle de BD que dans un chapitre de roman.

La grammaire, la syntaxe, les phrases longues, la voix passive, l'emploi des temps comme le passé simple ou le passé antérieur, autant d'aspects propres à l'écrit.

 

Il faut arrêter de taper sur les enseignants, l'école ne peut pas tout, il faut aussi que les parents prennent leur responsabilité... lire des livres à des enfants, leur parler beaucoup, c'est fondamental, cela a des effets sur le développement de l'enfant, quel que soit le milieu social.

Le développement du langage se fait mieux en binôme ou en très petit groupe. Plus on connaît de mots, plus c'est facile d'en apprendre."

 

Les parents ont donc un rôle à jouer pour développer le plaisir de la lecture dans le cadre familial : au lieu d'acheter des tablettes à leurs enfants, il est préférable qu'ils leur offrent des livres...

 

En conclusion, on peut reprendre la phrase préférée du présentateur de la Grande Librairie, Augustin Trapenard : "Lisez bien !"

 

 

Source :

https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/saison-16/5285589-emission-du-mercredi-11-octobre-2023.html

 

 

Plaidoyer pour la lecture...
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7 juillet 2023 5 07 /07 /juillet /2023 12:05
Bel ange à l'auréole d'or !


 
"Car vos beaux yeux sont pleins de douceurs infinies,
Car vos petites mains, joyeuses et bénies,
N'ont point mal fait encor ;
Jamais vos jeunes pas n'ont touché notre fange,
Tête sacrée ! enfant aux cheveux blonds ! bel ange
À l'auréole d'or !" 
 
Ces vers extraits des Feuilles d'automne, insérés dans le poème Lorsque l'enfant paraît..., évoquent la simplicité et l'innocence du monde de l'enfance.
 
Le mot "auréole" vient du latin "aurum, l'or", par l'intermédiaire d'une expression du latin chrétien : "aureola corona", couronne d'or....
 
Ainsi, l'expression employée par Victor Hugo fait intervenir une sorte de redondance étymologique : "une auréole d'or."
 
Le mot désigne un cercle lumineux dont les peintres entourent le plus souvent la tête des saints. et par extension certains phénomènes lumineux qui offrent l’apparence d’un cercle.
 
Ce terme, avec le son "o" répété peut traduire une forme d'admiration, d'étonnement...
 
L'auréole, aux couleurs d'or et de lumières, en forme de cercle, est utilisée dans l'art pictural religieux : figures de saints, vierge, anges...
 
On voit ces éclats de lumières dans les tableaux de Fra Angelico, Botticelli, Michel Ange...
 
Associée à l'enfant dans le poème de Victor Hugo, l'auréole souligne la fraîcheur, l'innocence, la pureté liées à cette période de la vie.
 
Image divine, l'enfant est présenté comme une sorte d'apparition dès le début du poème : "Lorsque l'enfant paraît, le cercle de famille Applaudit à grands cris..."
 
L'enfant est associé à l'idée de lumière avec les verbes "briller, éclairer". Comparé à l'aube naissante qui "luit comme un phare", qui éveille "une fanfare d'oiseaux", l'enfant est encore uni à la lumière...
 
Plus loin, l'âme du poète devient une "forêt sombre" qui se peuple de "rayons dorés", dès que l'enfant apparaît.
 
La blondeur de l'enfance devient une "auréole d'or".
 
L'enfant est, ainsi, comme divinisé tout au long du poème, l'auréole le transforme en ange rayonnant qui apporte bonheur, joie de vivre, éclats de voix, convivialité, qui fait disparaître tous les sujets d'inquiétude et d'angoisse.
 
Ce beau poème qui évoque l'enfance, la famille qui se réunit pour célébrer l'enfant, est plein de tendresse et d'émotions : très simple dans le vocabulaire, il touche chacun d'entre nous.
 
 
 

Le texte :

 

https://www.bonjourpoesie.fr/lesgrandsclassiques/poemes/victor_hugo/lorsque_lenfant_parait
 

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26 mai 2023 5 26 /05 /mai /2023 11:34
Il y avait un jardin...

 

En hommage à Georges Moustaki qui disparaissait il y a dix ans...

 

Une chanson sous forme de plaidoyer pour défendre la nature, notre terre si belle, si féconde et si malmenée... une chanson de Georges Moustaki : Il y avait un jardin...

 

Dans le premier couplet, le poète évoque le monde moderne dans lequel naissent et vivent les enfants d'aujourd'hui, un monde fait "d'acier, de bitume, de béton et d'asphalte"... L'énumération vient souligner un univers artificiel, étouffant, à l'inverse de l'image d'un "jardin".

Ce jardin qu'était autrefois la terre, comme le suggère l'emploi de l'imparfait, les enfants, eux, ne le connaîtront peut-être jamais... 

L'image du "jardin" évoque un lieu protégé où l'homme et la nature se côtoient dans une belle harmonie...

La terre assimilée à un jardin appartient alors au passé, comme le montrent les nombreux imparfaits récurrents : 

"Il y avait un jardin qu'on appelait la terre
Il brillait au soleil comme un fruit défendu
Non ce n'était pas le paradis ni l'enfer"

Ce jardin est valorisé, il apparaît comme un joyau dans l'expression : "Il brillait au soleil", il est comparé à un "fruit défendu", belle image biblique qui évoque le jardin d'Eden...

Pourtant, dit le poète, "ce n'était pas le paradis ni l'enfer", mais un lieu unique, inédit donc exceptionnel :  "rien de déjà vu ou déjà entendu".

 

Dans le couplet suivant l'image de ce jardin est esquissée en quelques mots :

"Il y avait un jardin une maison des arbres
Avec un lit de mousse pour y faire l'amour
Et un petit ruisseau roulant sans une vague
Venait le rafraîchir et poursuivait son cours"

La description suggère un lieu accueillant et protecteur : présence d'une nature bienveillante, idyllique, propice à l'amour et au bonheur. L'énumération traduit une abondance : "un jardin, une maison, des arbres, un lit de mousse, et un petit ruisseau."

Les sonorités de gutturales "r", "g", "k" nous font entendre le murmure du ruisseau : "ruisseau roulant, une vague, rafraîchir, poursuivait son cours".

La sifflante "s" réitérée donne une impression de bonheur et d'apaisement...

 

Ce jardin était aussi une terre nourricière offrant ses fruits et ses fleurs malgré la rudesse du climat fait de contrastes : "Sur la terre brûlante ou sur l'herbe gelée"...

Présence des fleurs, des arbres, de l'eau sous la forme d'un ruisseau : tous les éléments sont réunis pour favoriser la vie.

 

Dans la strophe suivante, le poète insiste sur l'idée de transmission :

"Il y avait un jardin qu'on appelait la terre
Il était assez grand pour des milliers d'enfants
Il était habité jadis par nos grands-pères
Qui le tenaient eux-mêmes de leurs grands-parents"

La terre est un héritage qu'il nous faut préserver et chérir... et cette strophe a encore plus de résonances de nos jours où on sait notre belle planète de plus en plus menacée, où on assiste à une extinction de nombreuses espèces, où la biodiversité est en danger.

 

Tout au long de la chanson, le poète nous fait entendre la voix des enfants qui regrettent ce monde perdu : la terre...

Et dans la dernière strophe, on entend ces enfants poser des questions insistantes :

"Où est-il ce jardin où nous aurions pu naître
Où nous aurions pu vivre insouciants et nus
Où est cette maison toutes portes ouvertes
Que je cherche encore et que je ne trouve plus?"

L'emploi de la première personne du pluriel, le recours au discours direct soulignent la présence de ces enfants, on entend leur désarroi, leur tristesse, leur regret suggéré par les conditionnels passés.

Le passage à la première personne du singulier dans le dernier vers permet d'individualiser le reproche qui peut nous être adressé...

 

La mélodie très douce et mélancolique restitue le bonheur perdu procuré par cette terre...

 

Les paroles :

 

https://www.paroles.net/georges-moustaki/paroles-il-y-avait-un-jardin

 

 

En complément de cette chanson :

Vivant, un film de Yann Arthus-Bertrand :

https://www.lemonde.fr/culture/article/2023/05/23/dans-vivant-sur-france-2-yann-arthus-bertrand-remet-l-humain-au-c-ur-de-la-biodiversite_6174532_3246.html

 


 

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