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8 mars 2015 7 08 /03 /mars /2015 17:34
Le faux smic allemand...



La nouvelle de la hausse du SMIC en Allemagne avait été annoncée comme une mesure de progrès notable : un article très récent daté du 26 février 2015, publié sur le Figaro titrait même : "Le salaire minimum mensuel est désormais plus élevé en Allemagne qu'en France..."


Il est vrai qu'on a toujours voulu nous présenter l'Allemagne comme un modèle à suivre, le "nec plus ultra" de l'Europe, dans le domaine économique...


Et l'article écrit par le journaliste Jean Pierre Robin du Figaro se poursuit ainsi : "Selon Eurostat, le salaire minimum mensuel est de 1473 euros en Allemagne, contre 1458 euros en France. Une vraie révolution. Voilà une démonstration en grandeur nature que pour gagner plus il faut travailler plus".


Cette réforme du SMIC allemand a été mise en place le 1er janvier 2015, et le journaliste du Figaro affirme encore : "Le gouvernement fédéral a décidé de fixer le salaire minimum à 8,50 euros de l'heure. C'est, certes, beaucoup moins qu'en France où il atteint 9,61 euros. Mais les Allemands se rattrapent en appliquant un autre adage, "travailler plus pour gagner plus". Et le résultat est bien là : un Allemand rémunéré au salaire minimum a une paye mensuelle supérieure à son homologue français !"


Mais de qui se moque-t-on ? De qui se moque ce journaliste ?


En fait, le nouveau SMIC a bien été introduit en Allemagne, en ce début d'année mais les chefs d'entreprise ont trouvé divers moyens pour contourner la loi...


C'est ce qu'affirme la ministre allemande du travail, en personne, Andrea Nahles... beaucoup d'entreprises ont, ainsi, réduit le temps de travail de leurs employés...d'autres leur ont demandé d'accomplir le même travail, en moins de temps...


D'autres sociétés sont même parvenues à tirer profit de la nouvelle loi, en faisant travailler leurs salariés 38 heures au lieu de 40... en fait, les deux heures en moins sont bel et bien effectuées et les deux heures en question sont placées sur un compte épargne temps : les employés seront obligés de prendre des jours de récupération durant l'été, quand l'entreprise tourne au ralenti !


Tout cela est scandaleux ! Alors que de nombreux travailleurs allemands sont frappés de paupérisation, on leur a fait miroiter une fausse augmentation du salaire minimum !

Voilà le modèle allemand qu'on nous a tant vanté, depuis des années...

Certes, le gouvernement a mis en place un numéro vert sur lequel les employés peuvent se plaindre. Les fonctionnaires ont reçu 32 000 appels en deux mois. Comme le dit Andrea Nahles, "le gouvernement est loin d'avoir atteint son objectif"...

On le voit : les réformes qui visent à améliorer le sort des travailleurs ne sont pas, vraiment, appliqués, dans ce pays qui se vante, sans arrêt, de son bilan économique...

Qui osera encore nous présenter l'Allemagne comme un modèle ?

A n'en pas douter, des journalistes du Figaro continueront à nous donner une image faussée de l'Allemagne et de ses réformes !


Dans une Europe en crise, l'Allemagne ne cesse de paupériser ses travailleurs et
elle essaie d'imposer à tous une politique d'austérité qui ne fait qu'aggraver les difficultés...


L'article du Figaro :

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015/02/26/20002-20150226ARTFIG00219-le-salaire-minimum-mensuelest-desormais-bien-plus-eleve-en-allemagne-qu-en-france.php

Le faux smic allemand...
Le faux smic allemand...
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22 février 2015 7 22 /02 /février /2015 17:39

 

grèce 5


L'Europe me donne, de plus en plus, l'impression d'être un château de cartes : les derniers événements, les négociations entre la Grèce et l'Eurogroupe ont montré une volonté de préserver l'unité de l'Europe : on a voulu maintenir la Grèce dans le giron européen et des concessions ont été faites in extremis de part et d'autre, pour faire en sorte que la Grèce ne soit pas exclue de la zone euro...

 

La construction est si fragile que l'on redoute, tout de même, une défection : si la Grèce sort de la zone euro, d'autres pays pourraient avoir la tentation de le faire...

Je songe, en priorité, à l'Italie dont l'économie est au bord du gouffre, ou encore à l'Espagne dont les électeurs sont tentés par un nouveau parti de gauche, Podémos...

 

Les instances européennes peuvent redouter un effet "boule de neige", une défection en entraînant une autre.

 

La Grèce reste attachée à l'Europe, et veut encore y demeurer mais ne peut supporter des mesures d'austérité qui ont étouffé les Grecs, ces dernières années.

 

On perçoit des difficultés dans de nombreux pays européens, et on voit bien que les politiques d'austérité détruisent des emplois, précarisent de plus en plus de travailleurs.

C'est une Europe de la pauvreté que l'on est en train de construire...

Une Europe fragile qui, peut s'effondrer,comme un château de cartes, une Europe qui n'ouvre pas de perspectives sur l'avenir, une Europe qui détruit des emplois, qui précarise des salariés.

 

L'Allemagne doit prendre la mesure de la situation : une trop grande austérité en Europe conduit au désastre : le chômage est galopant dans un grand nombre de pays européens, les salaires sont, parfois, dérisoires : un smic à 750 euros en Espagne : qui peut vivre décemment avec si peu d'argent ?

C'est indigne et indécent !

 

Dans des démocraties dignes de ce nom, le travail doit être correctement rémunéré, et chaque pays doit pouvoir offrir du travail à tous...

 

Sinon, l'horizon est fermé, et l'avenir s'assombrit irrémédiablement.

On a parlé, ces derniers jours, de "sursis" accordé à la Grèce : ce mot n'est pas très rassurant, et il semble que les grecs vont devoir, encore, se plier à des règles drastiques imposées par les pouvoirs européens...

 

Dès lors, tout semble à rejouer et à refaire : il reste à voir si l'Italie va pouvoir se maintenir dans la construction européennne, et les mois prochains seront décisifs pour voir la suite des événements...

 

Selon Jacques Sapir, l'Italie, en récession, devrait sortir de la zone euro, d'ici le mois de juin, car sa situation est intenable en l'état actuel de l'Europe...

 

Ainsi, l'Europe paraît bien fragilisée car de nombreux pays connaissent des difficultés : on se rend compte aussi que face à l'Europe, la marge de manoeuvre des gouvernements est limitée : le nouveau gouvernement Tsipras est en train de découvrir cette réalité...

Les peuples européens ont-ils encore un pouvoir de décision face aux instances européennes qui imposent leurs lois ? 

A quoi servent dorénavant les élections organisées dans chaque pays, si l'Europe anéantit les résultats de ces élections ?

 

 

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tsipras 5

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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18 février 2015 3 18 /02 /février /2015 16:32

 

tsipras 4-copie-1

 

 

Les Grecs sont, de plus en plus, mis en difficulté : après la victoire du parti de gauche, Syriza et la rupture des négociations avec l'eurogroupe, les taux d'intérêt ont augmenté de 10% : autant condamner les grecs, une fois de plus, à une austérité illimitée, autant les condamner à mort.

 

Les taux d'intérêt pour la dette grecque étaient montés jusqu'à 18%, au plus fort de la crise : dès lors, la Grèce devait tomber, inéluctablement, dans le marasme où on l'a conduite.

 

Arrêtons de stigmatiser les Grecs, en disant qu'ils ne paient pas leurs dettes.

 

On le voit bien : c'est le système de la dette qui est indigne : nous prêtons de l'argent aux Grecs, nous l'empruntons à des taux dérisoires et on leur demande de rembourser à des taux bien plus élevés.

C'est scandaleux !

L'aggravation de la dette grecque est due à ce système : l'Allemagne veut faire plier la Grèce, lui donner une leçon, sans doute, pour éviter une contagion du refus de l'austérité...

 

Mais, on ne peut ainsi asphyxier les peuples à l'infini : il faut laisser aux grecs une chance de lever la tête, de respirer, leur donner une aération...

 

Je ne conçois pas qu'on puisse, ainsi, refuser à un peuple des moyens de sortir de la crise, c'est comme si on le condamnait, sans arrêt, à des peines renouvelées, sans lui donner un espoir de renaissance et de renouveau... le rocher de Sisyphe dont parlait Yanis Varoufakis.

 

Les dettes augmentent partout, en Italie, en Espagne, en France, la plupart des pays sont touchés...

Mais, les pays les plus pauvres doivent payer des taux d'intérêt plus élevés, ce qui ne fait qu'aggraver leur situation.

 

Les Grecs ont espéré des jours meilleurs avec l'élection et l'avénement de Syriza, si ce gouvernement échoue, d'autres pays pourraient être touchés : en Espagne, Podémos qui pourrait accéder au pouvoir, lors des prochaines élections, pourrait voir ses forces amoindries, si le gouvernement grec se retrouve dans une impasse.

 

L'expérience grecque pourrait desservir Podemos et l'empêcher d'accéder au pouvoir.

C'est aussi tout l'enjeu de ce qui se déroule actuellement dans les négociations entre l'eurogoupe et la Grèce.

 

Faut-il poursuivre, au mépris des peuples, une politique d'austérité qui aggrave la situation ?

 

Faut-il céder à l'intransigeance allemande ? Ce serait terrible pour la Grèce.

 

Mais plutôt que d'être asphyxiée et étranglée par une austérité sans fin, peut-être vaut-il mieux que la Grèce puisse sortir de l'euro ?

 

En tout cas, le nouveau gouvernement grec n'a pas vraiment le choix : il ne peut trahir ses électeurs et céder devant les exigences de l'eurogroupe.

 

Alors que l'évasion fiscale devient un sport national, dans de nombreux pays de la zone euro, comment peut-on continuer encore à asphyxier les peuples par une austérité qui n'en finit pas ?

 

"La fraude fiscale, en Europe, est deux fois supérieure à la dette de tous les pays de la zone euro", nous dit Gérard Filoche ! Pourquoi ne fait-on pas payer les tricheurs et les voleurs ?

 

 

 

 

http://youtu.be/z1MJE9lJtFE

 

 

 
grèce

 

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8 février 2015 7 08 /02 /février /2015 16:53

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L'Europe, le vieux continent, notre Europe ! Nous évoquons et nous utilisons, tous, ce terme, sans en connaître les origines et l'étymologie...

 

Ce mot remonte, en fait, à l'antiquité grecque : Εὐρώπη, (Europé) est, dans la mythologie grecque, le nom de plusieurs héroïnes. Mais, la plus célèbre de toutes est une princesse originaire de Phénicie, fille d'Agénor et de Téléphassa qui attira le regard de Zeus, le roi des Dieux.

Séduit par la beauté de la jeune fille, et pour ne pas éveiller les soupçons de son épouse, la déesse Héra, extrêmement jalouse, Zeus choisit de se transformer en un magnifique taureau blanc, aux cornes dorées, ayant la forme d’un croissant de lune. Il vint se coucher aux pieds de la jeune fille. Celle-ci, d'abord effrayée, puis enhardie caressa l'animal, se mit sur son dos et fut emportée par Zeus vers l'île de Crète : là, Zeus s'unit à la jeune fille.

Elle donna naissance à trois fils : Minos, Sarpédon et Rhadamante.

Tel est le mythe ancien...

 

Le mot grec Europé est, tout de même, plein de poésie : il signifie "aux grands yeux" et souligne la beauté de la jeune fille séduite par Zeus ! Composé de deux radicaux, "eurus, grand, large" et "ops, le regard", ce nom met en évidence le charme de la jeune fille...

 

La légende de la princesse Europe établit, sans doute, un parallèle avec les réalités historiques, économiques et culturelles de l’époque. Il s’agit en effet de la période au cours de laquelle le "foyer de civilisation" s’est déplacé du Proche-Orient (la Phénicie) vers les régions d’Occident, appelées par la suite "Europe". Le déplacement de la jeune princesse de la rive asiatique vers la rive grecque de la méditerranée symbolise donc cette évolution.

 

L'Europe est, d'après l'étymologie même du mot, belle, elle est diverse, elle est pleine de richesses...

Et pourtant, qu'en ont fait les politiques ? Quel gâchis !

 

L'Europe traversée par des guerres dans les siècles passés reste un lieu d'incertitude, de désarroi pour de nombreux peuples, un lieu de régressions.

 

L'Europe et ses instances n'ont pas tenu compte de la volonté des peuples, le référendum européen sur l'Europe était, déjà, une première trahison : les français ont rejeté le traité européen... mais contre toute logique démocratique, les gouvernants ont bafoué ce vote.

 

L'Europe est donc devenue l'inverse de ce que souhaitaient les peuples : une Europe de l'euro, de l'argent, de la finance, une Europe dévoyée.

Une Europe sans âme, représentée par une Troïka inflexible, inébranlable, une Europe de l'injustice et de la misère, une Europe des dettes qui accablent les plus humbles, une Europe de la corruption, où l'évasion fiscale perdure, où les plus pauvres sont sacrifiés par la montée du chômage.

Une Europe saccagée, secouée de scandales liés à l'argent, en Espagne, en France, en Grèce, en Allemagne, même : partout, sévissent la corruption, les injustices...

 

Qu'est devenue la belle Europe, celle qui offrait tant de promesses ?

Qu'est devenue cette magnifique jeune fille ? Zeus l' avait déjà transformée en une proie dont il s'était emparé...

Et les instances européennes en ont fait, aussi, une proie abandonnée à la cupidité des banques et des financiers.

 

L'Europe a été livrée aux pouvoirs de la finance, à la pression de la dette, aux grands financiers qui ont pu s'enrichir et prospérer au mépris des peuples.

L'Europe a été sacrifiée, méprisée par les pouvoirs qui la représentent.

 

Tel le Zeus de l'antiquité, ce pouvoir tyrannique a abusé de sa force, a renié la volonté des peuples, a imposé des décisions iniques.

Tel le Zeus tout puissant de la mythologie grecque, ce pouvoir se présente sous la forme d'une apparence trompeuse... une belle idée de départ : réunir les peuples, les assembler mais il s'agit, en fait, de mieux les asservir !

Une belle étymologie pour le nom de l'Europe, un beau projet ! Mais ce projet a été dévoyé, et a surtout servi les intérêts des plus puissants !

 

Ainsi, la mythologie nous montre que le monde est construit sur des rapports de force, que ces rapports de force s'aggravent au fil du temps, et qu'ils annihilent les êtres les plus faibles...

 

Quelle ironie du sort ! La Grèce qui a donné son nom à l'Europe, se  retrouve, maintenant, menacée et acculée par les instances européennes !

 

 

 

 

 

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Photos : wikipédia

 



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2 février 2015 1 02 /02 /février /2015 17:12

 

sisyphe libre Bibi saint pol


Tout le monde connaît, peu ou prou, le mythe antique de Sisyphe, ce personnage de la mythologie grecque, condamné par Hadès à rouler, perpétuellement, un énorme rocher jusqu’en haut d’une montagne, d’où il retombait sans cesse.

 

Sisyphe subit la vengeance de Zeus : Zeus, le roi des dieux avait enlevé une jeune fille Egine, Sisyphe le vit et révéla le nom du coupable au père d'Egine... Aussitôt, Zeus foudroya Sisyphe et lui imposa ce châtiment terrible... C'est là, une des versions du mythe, mais il en existe bien d'autres. Ainsi, Sisyphe, pour s'être rebellé contre les dieux, subit cette peine terrifiante.

 

Symbole même d'un travail interminable et inutile, le rocher que pousse Sisyphe le conduit vers l'anéantissement et le vide...

 

Faisant référence à ce mythe antique, le nouveau ministre grec des finances, Yanis Varoufakis déclare, dans une interview accordée au journal Le Monde, qu'il veut "arrêter d’imiter Sisyphe. La bonne stratégie pour Sisyphe est d’arrêter de pousser son rocher, pas de le monter en haut de la colline."

 

Ce rocher pesant, lourd, c'est bien, là, une métaphore de la dette grecque qui n'en finit pas d'accabler le peuple grec...

Pas de punition plus atroce qu'un travail inutile et vain, qui accule les gens au désespoir et ne leur laisse aucune chance de vivre et de s'en sortir...

Pas de châtiment plus terrible que celui qui consiste à avilir et abrutir l'homme, dans une tâche inutile qui l'anéantit.

Ce qui est proposé aux Grecs, c'est bien une forme d'anéantissement, une punition perpétuelle, une condamnation qui n'en finit pas.

 

Les Grecs ne peuvent accepter de vivre constamment, sans un véritable espoir de renouveau...

 

Or, la politique européenne est bien celle qui condamne les peuples à la misère, à la pauvreté, au chômage croissant, dans de nombreux pays.

La politique européenne est bien celle qui accroît les souffrances, qui mène à la peur, l'angoisse.

La politique européenne devient un rocher pesant qui accable les peuples...

 

L'Europe impose à la Grèce un fardeau aussi lourd que le rocher de Sisyphe.

 

L'Europe doit changer de perspectives pour survivre et donner à ses peuples d'autres horizons que des régressions permanentes, des politiques d'austérité sans cesse aggravées et renouvelées.

L'Europe doit donner de l'espoir aux gens, elle doit faire rêver et non abrutir et annihiler l'individu !


La position du ministre grec reste, toutefois, modérée, il affirme : "Nous sommes déterminés à collaborer avec nos partenaires. Nous n’agirons pas de façon unilatérale, il s’agit, pour le gouvernement grec de réinitialiser le programme appliqué jusque-là qui reposait sur une logique erronée".

 

Ainsi, Yanis Varoufakis souligne, encore, l'importance de la solidarité européenne : Sisyphe est, dans le mythe antique, seul à pousser son rocher...

 

Certes, la Grèce n'avait pas été abandonnée à elle-même puisqu'elle a reçu des aides de l'Europe, mais elle a été montrée du doigt, jugée coupable de tous les maux et condamnée à des cures d'austérité insoutenables... elle a été écrasée sous le poids de la dette, à tel point que les Grecs ont perdu leur foi en l'avenir.

 

Avec Siryza, l'espoir renaît : il faut souhaiter que le nouveau gouvernement réussisse dans cette refondation de la Grèce et que de nouvelles perspectives soient enfin accordées aux grecs...

 

 

 

 

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Photos : creative commons



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26 janvier 2015 1 26 /01 /janvier /2015 17:38

 

tsipras 4

 

 

La Grèce vit, depuis 6 ans, à l'heure de la crise : les plans d'austérité se sont succédé, mettant les Grecs à genoux.

 

Syriza, le parti de la gauche radicale vient de remporter les élections législatives, un espoir de sortir de la crise surgit, enfin...

Un espoir de ne plus subir les lois inflexibles de l'Europe, un espoir de revivre, enfin, de retrouver une vie décente et digne...

 

Comment a-t-on pu imposer à ce pays tant de sacrifices, au point d'affamer les Grecs, de les désespérer, de leur enlever toutes perspectives ?

 

Une politique agressive, inhumaine a été menée, au nom de l'Europe, une politique injuste : les pays les plus pauvres ont vu leurs dettes s'aggraver, sous le poids de taux d'intérêt exorbitants...

La politique du pire a acculé les Grecs, les a amenés au bord du gouffre...

 

La gauche radicale saura-t-elle tenir tête à l'Europe, à la Troïka toute puissante ?

Alexis Tsipras a été nommé, aujourd'hui, premier ministre, il pourrait renverser cette tendance infernale qui a conduit l'Europe à appauvrir les peuples, à les annihiler, leur enlever tout espoir dans l'avenir...

Afin d'obtenir la majorité, les responsables de Syriza se sont alliés, toutefois, au parti de la droite souverainiste, défavorable à l'Europe : ce parti défend des positions nationalistes et conservatrices.

 

On avait promis, depuis des années, aux Grecs une sortie de la crise mais, sans arrêt, l'échéance était reculée.

Les grecs ont trop souffert... Ce peuple opprimé, depuis des années, aura-t-il la possibilité de renaître ?

D'autres pays voient, ainsi, des partis de gauche gagner des points en Espagne, au Portugal...

Souffrances sociales, corruption, injustices, telle est la situation de ces pays.

 

La renégociation de la dette va donc être, désormais, à l'ordre du jour : il faut, sans nul doute, accorder plus de temps aux grecs pour payer leurs dettes...

Dans tous les cas, étrangler des gens modestes comme l'a fait l'Europe, n'est pas digne d'un pouvoir démocratique...

 

"La Grèce tourne la page, veut oublier la peur, le cercle infernal de l'austérité, la troïka sera le passé..."a déclaré Tsipras.

"La Grèce de la civilisation a gagné ! Notre victoire est la victoire de tous les peuples d'Europe qui combattent l'austérité"... a ajouté Tsipras.

 

De tout coeur, nous sommes solidaires des Grecs, nous devons l'être : ils ont subi une austérité intolérable, l'injustice, le mépris...

Nous sommes tous Grecs, tel était le titre d'un de mes articles, publié en octobre 2012 : aujourd'hui, plus que jamais nous sommes tous Grecs, nous devons apporter notre soutien à tous les Grecs !

 

 

Articles sur la Grèce :

 

http://0z.fr/pmitQ

http://0z.fr/I3OAI

 

 

http://0z.fr/8aimU

 

 

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8 décembre 2014 1 08 /12 /décembre /2014 17:05

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Il a été nommé prix Nobel d'économie 2014, c'est un français et il ose faire cette déclaration : "Nous devons suivre l'exemple de pays comme l'Allemagne et la Suède, qui ont connu des moments difficiles et ont fait beaucoup de réformes." Jean Tirole, s'est exprimé lors d'une conférence de presse à Stockholm, soulignant le fait que la France avait de nombreux "atouts". 

 "Nous devons faire des réformes pour que les gens retournent au travail [...], et aussi réformer l'État, ce que beaucoup de pays ont fait", a-t-il ajouté.

 

Je ne suis pas spécialiste de l'économie, mais je sais quelle a été la politique menée par l'Allemagne, ces dernières années : exploitation à outrance des travailleurs pauvres, appel à une main d'oeuvre étrangère venue des pays de l'est, sous payée... des salaires de misères.

 

C'est, donc, ce modèle ultra-libéral que Jean Tirole appelle de ses voeux, soutenant, ainsi, les dernères affirmations d'Angela Merkel, demandant instamment à la France de faire des réformes ?

 

La solution serait  de gagner en compétitivité, en institutionnalisant la misère en France ?

Quelle honte ! Depuis des années, on fait payer aux européens une crise dont ils ne sont pas responsables...

 

Et c'est encore le modèle allemand que cet économiste de pacotille nous invite à suivre !?

On entend ce discours, depuis des années : l'ancien président Nicolas Sarkozy n'a cessé de vanter notre voisin allemand...

Les seules solutions qui seraient viables consisteraient à sacrifier les travailleurs sur l'autel de la compétitivité.

 

Des régressions, encore et toujours, ce sont les seuls moyens envisagés en Europe, pour résoudre la crise ! Appauvrir les plus pauvres et enrichir les banquiers qui spéculent sur la dette !

 

Jean Tirole semble méconnaître des différences fondamentales entre la France et son voisin : une faible natalité en Allemagne, qui dénote une forme de désespérance face à l'avenir, des infrastructures en perdition, des difficultés pour les pauvres, une misère grandissante...

 

En plus, les propos de Jean Tirole semblent arriver à point nommé pour étayer les déclarations récentes d'Angela Merkel qui somme la France d'accomplir des réformes !

Mais lesquelles ? La France n'est pas l'Allemagne : doit-elle se plier aux diktats de son voisin ??

Doit-elle accepter d'être gouvernée par la chancelière allemande ? 

 

L'Allemagne est une société vieillissante qui ne sera pas à même d'assurer la retraite de ses travailleurs, et elle se permet encore de donner des leçons à la France...

 

Jean Tirole, économiste couronné par le prix Nobel semble se mettre au service d'une Allemagne qui se prétend toute puissante et qui pratique un libéralisme effréné, Jean Tirole, chantre de l'économie libérale et de la spéculation vante un système qui anéantit les peuples : c'est terrifiant !

 

Source :

 

http://www.latribune.fr/actualites/...

 

 

 

tirole

 

 

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2 novembre 2014 7 02 /11 /novembre /2014 18:09

 

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On avait promis aux Grecs un redressement de leur économie, grâce à l'austérité : les sacrifices demandés au peuple grec devaient leur permettre de sortir de la crise...

 

Baisse drastique des salaires, 1 million et demi de chômeurs, plus de 500 000 employés qui ne sont pas payés depuis plusieurs mois, exil de nombreux jeunes : voilà le prix payé par la Grèce, pour retrouver la "croissance" !

 

Quel peuple peut accepter une telle dégradation, un tel marasme économique ?

 

Vingt cinq mille personnes, selon la police, ont manifesté ce samedi 1er novembre à Athènes contre l'austérité à l'appel du Pame, le Front des travailleurs proche du parti communiste.

 

Le retour à une situation stabilisée est, sans cesse, reculé : les Grecs n'entrevoient aucune éclaircie, malgré toutes les mesures d'austérité qui les touchent.

 

"Nous ne sommes pas que des chiffres, nous méritons des conditions de vie humaine", ont scandé les manifestants place Syntagma, face au Parlement.

 

Apparemment, la politique d'austérité menée depuis des années ne produit que fort peu d'effets bénéfiques : les Grecs asphyxiés, sacrifiés, à bout de souffle sont condamnés à survivre, dans un climat de précarité extrême...

 

Encore une fois, la politique menée par l'union européenne, imposée par la Troïka conduit au pire : le désespoir des peuples qui ne voient pas d'issues, alors que les banques et les organismes bancaires continuent à prospérer.

 

Il est temps de revenir à plus de justice : honte à l'Europe qui a imposé à la Grèce et aux autres pays en difficulté des conditions de remboursement de la dette qui sont indignes !

 

Faire payer des taux d'intérêt exorbitants à des pays en détresse, n'est-ce pas, là, une injustice absolue ? Même si des abus ont été commis par des privilégiés, le peuple n'est nullement responsable.

Honte à l'Europe qui n'a pas su faire preuve de cet humanisme qui doit prévaloir, dans un état digne de ce nom !

Faire payer les Grecs les plus pauvres, les plus fragiles, les plus démunis, peut-on, en conscience, l'accepter ?

 

Il faut absolument revenir sur cette politique d'austérité qui anéantit les peuples et qui n'apporte aucune solution réelle.

Les politiques de réduction des déficits publics menacent l'emploi, les dépenses sociales et rendent toute croissance économique impossible... La solution imposée par l'Union européenne, en Grèce, n'apparaît-elle pas aller à l'inverse du but recherché ? La Grèce s'enfonce dans la récession et la régression sociale.

 

Il faut redonner du souffle à ce pays : aucun peuple ne peut résister à une telle pression qui dure depuis des années...

La désespérance conduit au pire : le peuple grec mérite de retrouver un avenir. 

 

Il serait bon de rappeler, aussi, que les allemands sont, eux-mêmes, redevables d'une lourde dette à l'égard de la Grèce : lors de la deuxième guerre mondiale, ce pays a été pillé et saccagé par les armées allemandes, et cette dette n'a jamais été soldée : les Grecs auraient dû, légitimement, être indemnisés.

 

On leur fait, maintenant, payer un trop lourd tribut, au regard des difficultés qu'a connues ce pays, lors de la deuxième guerre mondiale...

 

 

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29 octobre 2014 3 29 /10 /octobre /2014 16:49

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Après toutes les affaires de corruption qui ont secoué l'Espagne, alors que le gouvernement de Mariano Rajoy s'est retrouvé, maintes fois, impliqué dans des scandales, voilà que le chef de l'état prétend demander pardon aux Espagnols !

 

Demander pardon ? C'est, en quelque sorte, demander quitus de tous ces scandales : au lendemain de la révélation d'une nouvelle affaire de corruption ayant entraîné l'interpellation de 51 personnes, dont plusieurs élus de son parti, Mariano Rajoy a déclaré : "Cette dernière affaire répond à de la convoitise, le dossier, concernant des marchés truqués d'une valeur estimée à près de 250 millions d'euros, ne peut relever du financement illégal de partis. Mais, au nom du Parti populaire, je veux demander pardon aux Espagnols, eux qui ont accompli tant d'efforts et de sacrifices pour sortir notre pays de la crise dans laquelle il est plongé depuis 2008."

 

Comment le peuple espagnol peut-il accueillir de tels propos ? Comment peut-il accepter d'accorder un quelconque pardon à Mariano Rajoy, lui qui a bafoué, maintes fois, la confiance de son peuple ?

 

C'est, d'abord, l'ancien trésorier du parti, Luis Barcenas qui avait été mis en accusation pour évasions fiscales et fraudes comptables. Celui-ci avait, ensuite, remis à la justice des documents attestant l'existence, depuis une quinzaine d'années, d'une comptabilité secrète au sein du Parti Populaire. Luis Barcenas avait, aussi,  révélé que d'importantes sommes d'argent, environ 7,5 millions d'euros versés par des grands patrons du BTP, avaient servi à financer de nombreuses activités du parti, et avaient même permis de fournir des "enveloppes" aux responsables du parti... Mariano Rajoy aurait touché, au total, 373 000 euros, issus de ces caisses invisibles.

 

Les affaires se sont, ensuite, succédé... une des dernières en date : quelque 80 personnalités issues de l'establishment politique avaient ainsi été mises en cause, dans une affaire de cartes bancaires "occultes", dont elles se servaient comme complément de rétribution, sans rien déclarer au fisc, pour des dépenses très personnelles, comme des safaris ou des produits de luxe. 

 

Les espagnols grugés, trompés, maintes fois, par ce gouvernement d'extrême droite ne peuvent qu'éprouver un sentiment de dégoût et de révolte, devant la morgue et les dénis répétés de Mariano Rajoy : déni de la vérité, déni de la justice, déni du droit le plus élémentaire des Espagnols à la transparence...

 

Quel est ce responsable politique qui se moque de son propre peuple ? Quel est ce chef de gouvernement qui se rit des gens les plus humbles ?

 

Comment ce gouvernement impliqué, tant de fois, dans des scandales, alors qu'une grave crise sévit en Espagne, pourrait-il obtenir un quelconque pardon ?

 

L'hypocrisie dont fait preuve Mariano Rajoy relève de l'indécence et du mépris : ce gouvernement a accumulé les mensonges, les bavures, les malversations en tous genres : aucun pardon n'est possible, quand tout un peuple a été sacrifié sur l'autel de la corruption !

 

Demander pardon, c'est insulter le peuple espagnol, c'est, encore une fois, lui faire affront et le mépriser !

 

Les espagnols, profondément touchés par la crise, dans ce pays où le taux de chômage atteint 25%, sont au bord de la désespérance : le discours de Mariano Rajoy ne peut que raviver leur rancoeur et leur désarroi.

 

Dans ce pays exsangue, où la corruption fait des ravages, au sein même du gouvernement en place, la décence voudrait que Mariano Rajoy démissionne de son poste, et donne, enfin, une chance à ce pays de se redresser.

 

 

 

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19 octobre 2014 7 19 /10 /octobre /2014 17:08

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Plusieurs mouvements sociaux ont vu le jour, la semaine dernière, chez nos voisins britanniques : ils réclament des hausses de salaire !

Lundi, des centaines de milliers d'employés du service public de santé ont observé un arrêt de travail de quatre heures pour demander une hausse de salaire, un débrayage inédit depuis 1982 et les années Thatcher. Mercredi, des dizaines de milliers d'agents de la fonction publique ont mené une grève de 24 heures pour protester contre le gel des salaires et la baisse du pouvoir d'achat.

 

La croissance devrait dépasser les 3 % en 2014 au Royaume uni. Mais, curieusement, les salaires des Britanniques ne bénéficient, même pas, de cette croissance et continuent à baisser, puisque leur rémunération n'a progressé que de 0,9 %, soit moins que l'inflation, sur la dernière année.
 
L'Allemagne est, aussi, paralysée par une grève historique dans les chemins de fer...
Le syndicat des conducteurs de locomotive GDL réclame une augmentation des salaires de 5% et une réduction de deux heures de leur semaine de travail.
Pas moins !
 
Ces pays du nord, dont on vante souvent l'essor économique, n'ont-ils pas sacrifié leurs salariés, leurs travailleurs, au nom de la sacro-sainte croissance ?
 
Et voilà le résultat ! La pauvreté, en échange de la croissance ! L'Europe fonctionne mal : elle exige des plus pauvres des sacrifices, elle impose des baisses de salaires, un travail de plus en plus pesant et intense.
 
Tout ne va pas si bien, aussi, en Allemagne où les travailleurs précaires se sont multipliés, ces dernières années. Ce pays connaît, même, d'autres problèmes sociaux, liés à la pauvreté.
 
C'est, pourtant, ce modèle qu'on nous a fait miroiter, maintes fois : on en découvre, de plus en plus, toutes les failles.
 
Si l'économie de ces pays est relativement bonne, c'est justement parce que les salaires sont bas, que la flexibilité est souveraine, que les services de santé sont défaillants.
 
Mais, on le voit : ces systèmes sont en bout de course, car les salariés sont sous payés, ils ont perdu des droits sociaux essentiels et fondamentaux.
 
La grève n'est, donc, pas une spécificité française et il semble que le mécontentement grandit en Europe : n'était-ce pas inéluctable, au vu des sacrifices demandés aux gens les plus modestes, alors que le système bancaire s'engraisse de profits démesurés, alors que la corruption gangrène les puissants, que certains hommes politiques au pouvoir cumulent tous les privilèges ?
 
N'était-ce pas prévisible ? Quand les injustices deviennent flagrantes et intolérables, la révolte gronde et ne peut que s'amplifier.
 
La France n'est-elle pas bien inspirée de vouloir préserver son modèle social ?
 
La soumission à l'Europe, à ses diktats, l'impérialisme de l'austérité nous conduisent au pire : des régressions sociales, de la misère, de la précarité.
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