Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
19 avril 2019 5 19 /04 /avril /2019 11:06
"Notre époque ne serait-elle pas digne des flèches ?" Sylvain Tesson...

 

 

La flèche de Notre Dame qui s'effondre sous l'effet d'un incendie.... Faut-il voir là un signe, un symbole ?

"Comme si notre époque n'était pas digne des flèches", déclare Sylvain Tesson.... comme si notre époque trop préoccupée de matérialisme et d'efficacité à court terme, avait perdu de vue l'essentiel : le sens de la beauté, la force d'un héritage culturel qui nous réunit...

Notre Dame oubliée, que nous ne voyions plus, s'est affaissée sous nos yeux...

 

Oui, le patrimoine est important : c'est une part de notre histoire, de notre littérature, de nos arts...

C'est une part de nous-mêmes...

 

Qui ignore dans le monde le nom de Quasimodo, la figure d'Esméralda ? Qui ne connaît le nom même de Notre Dame de Paris ?

Le roman de Victor Hugo a célébré cette cathédrale devenue un symbole de la ville de Paris... une référence.

 

Dans un monde où prime l'économie, où s'impose le règne de l'argent, nous devons retrouver de vraies valeurs : celles qui nous relient au passé, à nos ancêtres, à tous ceux qui nous ont précédés et qui nous ont transmis une culture, des monuments uniques, exceptionnels.

Nous devons préserver ces monuments, nous devons les sauver : ils appartiennent à notre histoire...


Une oeuvre d'art qui disparaît, c'est une défaite de la réflexion et de la pensée, c'est nier le geste d'un artiste, d'un artisan, leur travail, leur génie, c'est nier l'être humain...

Comme le déclare Alain Finkielkraut, il ne s'agit pas de sauver Notre Dame en vue des Jeux Olympiques, non, il s'agit de sauver un monument qui est une partie de nous-mêmes, qui nous structure.

Car nous avons tous besoin de nous inscrire dans une histoire, nous avons tous besoin de repères, de phares pour nous éclairer.

 

Que d'oeuvres ont été consacrées à Notre Dame ! Romans, poésies, tableaux... quelle diversité, et que d'hommages rendus à cette cathédrale !

Un monument qui a inspiré tant de chefs d'oeuvre ne peut pas disparaître.

 

Et les Parisiens ne se sont pas trompés, eux qui se sont attroupés et réunis autour de Notre Dame incendiée, eux qui se sont émus de cette catastrophe.

La vision de la flèche de la cathédrale Notre-Dame de Paris s’effondrant lundi 15 avril, sous l’effet d’un violent incendie parti des combles, a en fait bouleversé le monde entier.

 

 

Source : La grande librairie

 

https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/la-grande-librairie-saison-11/973355-notre-dame-histoire-et-litterature.html

 

 

 

 

"Notre époque ne serait-elle pas digne des flèches ?" Sylvain Tesson...
Partager cet article
Repost0
18 mars 2019 1 18 /03 /mars /2019 11:58
Les mystères et les métamorphoses de l'écriture...

 

Dans le cadre de la semaine de la langue française et de la francophonie du 16 au 24 Mars 2019...

 

L'écriture fascine depuis ses lointaines origines : petits dessins, pictogrammes, cunéiforme, hiéroglyphes...

Depuis le "gribouillis" informe jusqu'à l'art de "composer" des récits, l'écriture a décliné toutes sortes de possibilités...

Le mot "gribouillis" avec son suffixe familier de diminutif suggère bien une écriture confuse et informe. L'enfant aime ainsi gribouiller sur des feuilles, avant même d'avoir appris à écrire...

A l'inverse, le verbe "composer" venu du latin "componere", "placer ensemble" montre une volonté de structurer la pensée, d'ordonner les idées. On connaît bien l'exercice de la composition française et ses exigences...

"Composer" suppose réflexion, attention, lenteur, toutes qualités qui ont tendance à se perdre dans notre monde moderne.

 

L'écriture si précieuse a permis de transmettre tant de messages, de pensées, d'émotions, de réflexions, de beauté et d'harmonie.

 

L'écriture se décline en différents mots très évocateurs...

Ce peut être une "arabesque" sinueuse pleine de charme, ou un simple "tracé", ou encore une écriture "cursive."

L'arabesque, en forme de volute, de spirale relève de l'oeuvre d'art : le mot  lui-même fait rêver, avec ses quatre syllabes langoureuses, le mot évoque élégance, légèreté, sinuosité...

Le tracé est, quant à lui, souvent plus rudimentaire : c'est l'origine même de l'écriture...

L'écriture cursive, elle, va vite : elle court sur la feuille en un tracé continu...

 

Et puis, l'écrit fait appel aussi au dessin : c'est ce que l'on perçoit dans l'art des hiéroglyphes, si ancien, mais aussi dans l'usage fréquent, dans nos sociétés, de "logos", ces symboles associés à des marques...

L'écureuil pour la caisse d'épargne, le losange pour une marque de voiture, un lion pour une autre... 

Etonnant tout de même ! comme le souligne Roger-Pol Droit, "le "logos" terme grec qui désigne à l'origine le discours, la raison, "s'emploie désormais pour nommer la forme visuelle d'une marque !" 

 

Le "rebus" constitué d'une suite de dessins, de lettres, de chiffres nous intrigue, avec sa terminaison latine, et nous permet de découvrir une énigme : c'est un petit jeu sympathique... ce mot ancien remonte au latin et signifie "avec les choses".

 

Et que dire de ce mot mystérieux, le "phylactère" ? En grec ancien, il désignait une amulette, un talisman.

C'était aussi une petite boîte, renfermant des bandes de parchemin ou de vélin.

Le terme désigne, de nos jours, les bulles des bandes dessinées remplies d'écriture.

 

Et pourquoi le nom "coquille" est-il associé à l'écriture ? Dans le langage journalistique, il s'agit d'une faute typographique, quand une lettre est substituée à une autre... Venu du latin "conchylium" et du grec "cogkhulion", c'est une formation de diminutif qui désigne le petit coquillage. Une coquille évoque une lettre à l'envers, inversée...

 

Et puis, dans l'écriture, tout est "signe"... Les mots eux-mêmes sont des signes composés d'un signifiant et d'un signifié. La magie des mots ! Le mystère de leur origine, de leurs significations ! Leurs sonorités, leur musique éclatantes ou douces ! La magie de la poésie !

 

 

 

 

Les dix mots choisis pour illustrer cette thématique sont : arabesque, composer, coquille, cursif/-ive, gribouillis, logogramme, phylactère, rébus, signe, tracé.

 

 

http://www.dismoidixmots.culture.fr/ressources/la-thematique-et-les-dix-mots-2018-2019

 

https://semainelanguefrancaise.culture.gouv.fr/

 

 

https://www.dailymotion.com/video/x707j0m

Partager cet article
Repost0
1 mars 2019 5 01 /03 /mars /2019 15:01
Commode, l'empereur qui rêvait d'être un gladiateur... une conférence passionnante d'Eric Teyssier...

 

 

Invité lors du festival de la biographie à Nîmes, Eric Teyssier, éminent spécialiste de la Rome antique, est venu présenter une biographie de Commode, dernier empereur de la dynastie des Antonins.

Petit fils d'un empereur, Antonin le Pieux, fils d'un empereur Marc-Aurèle, fils d'une impératrice, Commode appartient à une véritable dynastie.

Commode rêvait de devenir un gladiateur couvert de gloire... de la même façon, Néron, lui, se rêvait acteur de théâtre, et bien sûr, ce faisant, il ridiculisait la fonction.

On peut s'étonner que ce jeune empereur ait éprouvé une passion pour le métier de gladiateur mais la gladiature était alors, au deuxième siècle de notre ère, un sport national, c'était un fait de société.

Les gladiateurs étaient des sportifs entraînés, tout le monde se passionnait, à cette époque, pour les spectacles des amphithéâtres. Les gladiateurs étaient de véritables stars : on les connaissait par différents supports, les lampes à huile, les mosaïques, les statues, les fresques.

Le public participait aux combats, il encourageait ces héros avec ferveur et enthousiasme... les dames romaines appréciaient beaucoup ces athlètes virils.

 

Dès qu'il accède au pouvoir, âgé seulement de 19 ans, Commode est acclamé : il organise des cérémonies, des jeux, des combats de gladiateurs. Le peuple en est reconnaissant.

 

Mais, influencé par son oncle par alliance et en même temps son beau frère,  Lucius Verus, un débauché qui ne s'intéresse qu'aux courses de chars, aux combats de gladiateurs, aux orgies, Commode va peu à peu se laisser entraîner sur la mauvaise pente.

Il faut préciser que le jeune Commode a dû affronter très tôt des épreuves : la perte de son frère jumeau, un complot qui aurait été organisé en 175 par sa propre mère, Faustine : celle-ci aurait encouragé un général à s'emparer du pouvoir.

Mais, ce qui va surtout faire basculer Commode, c'est le complot de sa propre soeur, Lucilla... En 182, Lucilla a voulu tuer son frère. Commode avait épousé une jeune aristocrate, Crispina, et dès lors, Lucilla avait été mise un peu de côté : elle ne l'avait pas supporté.

Commode sombre alors dans la paranoïa, se replie sur lui-même, se réfugie dans le palais des Quintilii.

En 182, les Quintilii soupçonnés de complot avaient été mis à mort par l'empereur Commode qui avait confisqué tous leurs biens, y compris leur villa qui sera intégrée aux propriétés impériales pendant trois siècles. 

Là, c'est l'orgie permanente : il a 300 concubines, et 300 concubins et il est de plus en plus fasciné par la gladiature. Et c'est là qu'il commence à dérailler : il prend de véritables armes contre des adversaires qui ne sont pas armés, ou équipés avec des armes en bois. Evidemment, il gagne toujours et il est applaudi par sa cour de débauchés.

Commode devient secutor, l'adversaire du rétiaire. Il finit par croire qu'il est un véritable gladiateur, un secutor... et Commode en vient à se désintéresser des affaires, il abandonne tout à son entourage.

L'empire part à la dérive, l'empereur n'est plus aux commandes. Seule l'armée reste solide.

Commode se prend même pour Hercule : il apparaît sous l'image de ce héros, avec la peau du lion de Némée, avec sa massue...

Puis Commode veut descendre dans l'arène du Colisée : l'affiche est belle, mais le combat ressemble à une mascarade face à des gladiateurs désarmés. Le peuple mécontent siffle... 50 000 spectateurs le conspuent. Commode dit alors au chef de la garde prétorienne : "Tuez les tous !"

Complètement déconsidéré, Commode est, dès lors, isolé.

Le 31 décembre 192, l'esclave Narcisse ou un gladiateur chargé de cette mission l'étrangle dans son bain alors qu'il avait survécu à une tentative d'empoisonnement, conséquence d'un complot mené par son préfet du prétoire, Laetus, son chambellan, Eclectus, et sa concubine Marcia. Ceux-ci étaient en effet menacés de tomber en disgrâce et auraient donc décidé de prendre les devants.

Commode meurt à 31 ans : c'en est fini de la dynastie des Antonins et une époque de troubles s'ouvre alors. Ce n'est pas tout à fait le début de la fin, mais c'est la fin du commencement pour l'empire romain.

 

 

Autres vidéos :

 

https://youtu.be/uWIgWdTv8mQ

 

https://youtu.be/t-hsD7c0Gts

 

https://youtu.be/RiVOT72lg3c

 

https://youtu.be/cJ60wFbx5cM

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
28 octobre 2018 7 28 /10 /octobre /2018 14:38
Le joueur de vielle à roue...

 

 

Dans un coin du jardin, il s'est installé sur un banc de pierre : avec constance et application, le joueur de vielle fait tourner la manivelle de son instrument, bel objet en bois marqueté, noué d'un ruban aux teintes de pourpre et d'or...

 

Les doigts agiles courent sur l'instrument et distillent de paisibles mélodies, des sons d'autrefois qui nous transportent vers des époques lointaines...

 

La vielle a roue révèle ses formes arrondies, pleines de douceur, ses cordes, ses bois aux teintes variées.

La vielle à roue, instrument oublié si bien qu'on n'en connaît même plus le nom, est emplie de mystères : qui joue encore de cet instrument, d'où vient-il ?

 

Le jardin résonne des sonorités rustiques de l'instrument...

Le jardin s'embellit de cette ritournelle aux accents d'autrefois...

 

L'homme penché sur son instrument, fait jaillir la musique de ses doigts : il est concentré sur son art, modeste, humble et passionné.

 

Tout autour, le jardin, les arbres, les tilleuls, les marronniers écoutent ce chant harmonieux et serein.

Les cigales accompagnent de leur murmure réitéré cette musique si apaisante.

 

L'instrument paraît si simple et si étrange à la fois. Doté de touches et de cordes, il intrigue, étonne, suscite la curiosité...

 

En fait, l'instrument est plus complexe qu'il n'y paraît, la vielle à roue possède différentes cordes : les chanterelles, les bourdons, la corde trompette, les cordes sympathiques... jolis noms poétiques qui ajoutent au charme de cet instrument...

 

L’origine de la vielle à roue remonte au Moyen-Âge. On en trouve dès le 9ème siècle. C’est alors un très gros instrument (certains font jusqu’à 1,5 mètres de long !) qu’on appelle organistrum. La première vielle à roue se jouait à deux. On posait l’instrument sur les genoux des deux joueurs. 

 

 

 

 

http://www.coursdevielle.com/en_savoir_plus/vielle_a_roue

 

 

 

Photo et vidéo : rosemar

Partager cet article
Repost0
15 septembre 2018 6 15 /09 /septembre /2018 10:54
Le jardin du Musée de la Romanité à Nîmes....

 

 

Dans le cadre des journées du Patrimoine...

 

Le nouveau musée de la Romanité a ouvert ses portes au début de mois de Juin, à Nîmes... ce musée moderne a été construit en face des Arènes, près des vestiges de l'ancien rempart Augustéen qui date de 2000 ans.

Ces vestiges ont été intégrés dans le jardin qui jouxte le musée...

 

Composé d’acanthes, de cyprès, de lauriers, de buis, de romarins, de myrtes… et plus généralement d’espèces à feuillage persistant, le jardin garde, ainsi, un aspect immuable été comme hiver. 

 

On peut y admirer l'épaisseur impressionnante du rempart romain, à la fois défensif et élément d'apparat, son revêtement de pierres régulières.

Au bout du rempart, la base d'une tour circulaire, imposante, elle aussi.

 

Le jardin met en valeur différentes plantes...

On sait que les Romains étaient de grands amateurs et consommateurs d'épices et d'aromates, ils possédaient une excellente connaissance des plantes médicinales.

Les vins comme les plats étaient ainsi souvent parfumés avec des aromates...

 

La ciboulette utilisée comme condiment était appréciée pour ses propriétés médicinales et gustatives.

De la même façon, l'ail servait à assaisonner les plats, était employé aussi comme fortifiant naturel.

La sauge officinale était considérée comme une plante sacrée : le nom vient du latin "salvare", "sauver"...

Le myrte était un symbole de pureté, de grâce et d'amour... associé à la déesse Vénus, il servait à la préparation d'onguents et de parfums...

 

L'acanthe, plante méditerranéenne dont les feuilles sont très découpées, a inspiré les artistes Grecs et Romains pour le décor des colonnes de style corinthien. Belles feuilles d'acanthe qui composent de véritables motifs, en volutes, sur les chapiteaux ! Des retombées de feuilles, pleines d'élégance, s'épanouissent, en haut des colonnes.

 

Le noyer était associé au Dieu Jupiter, qui gouverne la terre et le ciel.

Le romarin tenait une grande place dans les cérémonies, on appréciait aussi ses vertus aromatiques.

La lavande permettait de parfumer les bains...

 

Le néflier originaire d'Asie mineure était apprécié pour ses fruits.

Le thym, quant à lui, était utilisé dans les habitations, il servait à purifier l'air, on l'employait aussi bien sûr comme aromate en cuisine.

 

Ce jardin offre aux visiteurs un cadre apaisant... la poésie des ruines contribue à lui donner une douce mélancolie, et les différentes variétés d'arbres et de plantes viennent composer un décor harmonieux pour ces vestiges du temps passé.

 

 

 

 

 

Vidéo : Les fouilles du jardin du musée de la Romanité...

 

https://youtu.be/kFQsu9ciZVo

 

Le jardin du Musée de la Romanité à Nîmes....
Sauge officinale

Sauge officinale

myrte

myrte

Romarin

Romarin

Le jardin du Musée de la Romanité à Nîmes....
Lavande

Lavande

Thym

Thym

Partager cet article
Repost0
7 septembre 2018 5 07 /09 /septembre /2018 11:21
Nouvelle campagne de fouilles, près du rempart romain, à Nîmes : découverte de tombes d'enfants gallo-romains...

 

 

Nouvelle saison de fouilles, au mois d'août 2018, sur la colline Montaury, près du rempart romain, à Nîmes, nouvelles découvertes passionnantes... cette année, les recherches se sont concentrées près de la magnifique tour du bas de la colline, la mieux conservée, la tour qui jouxte la route de Sauve...

 

Les pelleteuses en action ont remué la terre pour mettre au jour de nouveaux vestiges du passé romain de la ville.

Cette année encore, une équipe d'étudiants archéologues venus des quatre coins de la France ( Strasbourg, Lille, la Normandie, Marseille) ont travaillé sous la direction de Richard Pellé de l 'INRAP, Institut National de Recherches Archéologiques Préventives... 

 

Sous un soleil de plomb, les apprentis archéologues ont oeuvré patiemment à la truelle, au pinceau, afin de dégager ces vestiges du temps passé.

Un gros bloc de pierre a été découvert, il faisait probablement partie du chemin de ronde.

De nombreuses sépultures d'enfants gallo-romains, datant du premier siècle après Jésus Christ, ont été dégagées...

Découverte émouvante : de très jeunes enfants de moins de 5 ans ont été enterrés là près l'enceinte sacrée de Nemausus, antique nom de la ville de Nîmes...

Lors de cette cinquième campagne de fouilles, les archéologues ont ainsi mis au jour une trentaine de sépultures romaines, dernières demeures de nourrissons et de fœtus mort-nés.

 

Les archéologues ont trouvé également sur le site une tombe avec deux squelettes adultes entrelacés. "Cette sépulture est plus profonde que les tombes prénatales, donc certainement plus ancienne, précise Richard Pellé, il est trop tôt pour dire qui étaient ces personnes, mais on les a certainement enterrées suivant un rituel. Nous avons retrouvé avec eux plusieurs objets déposés, dont une petite amphore".

 

Le terrain très dur et compact n'a pas facilité la tâche des archéologues...

Ils ont travaillé sous la canicule, avec précision, minutie et patience... ils ont quadrillé le terrain, répertorié le moindre tesson, et tous ces témoignages venus du passé...

 

De nombreuses sépultures étaient vides, malgré des emplacements bien marqués par des alignements de pierres : les ossements de bébés frêles, fragiles ont fondu, avec le temps.

 Les jeunes corps étaient enterrés de manière très différentes : "certains étaient dans des coffres de tuiles, d'autres dans des amphores ou directement dans la terre, recouverts d'un lit de pierres", précise Richard Pellé.

 

Les archéologues ont trouvé des offrandes funéraires : des amphores brisées, une olpé, très grosse cruche qui servait à puiser de l'eau, une oenochoé cassée, dont on a conservé tous les morceaux, un pichet intact, un magnifique pot à onguents, probablement lié à une sépulture dont on n'a pas les ossements...

 

Que vont devenir toutes ces découvertes ? Les ossements seront étudiés, les vases seront entreposés dans un musée, l'idéal serait que tout soit exposé sur le site mais pour l'instant ce n'est pas envisageable.

 

J'ai eu le privilège de suivre ces fouilles et d'observer le travail patient des archéologues, tout au long du mois d'août... J'ai pu interroger l'archéologue Richard Pellé qui dirige ces recherches.

Près du rempart romain vieux de 2000 ans, ces tombes témoignent d'un passé lointain où la vie était particulièrement fragile, où la mort frappait souvent de très jeunes enfants.

 

 

 

 

http://www.lepoint.fr/histoire/nimes-decouverte-de-tombes-d-enfants-millenaires-30-08-2018-2247109_1615.php

 

 

 

 

Photos et vidéo : rosemar

Nouvelle campagne de fouilles, près du rempart romain, à Nîmes : découverte de tombes d'enfants gallo-romains...
Nouvelle campagne de fouilles, près du rempart romain, à Nîmes : découverte de tombes d'enfants gallo-romains...
Nouvelle campagne de fouilles, près du rempart romain, à Nîmes : découverte de tombes d'enfants gallo-romains...
Nouvelle campagne de fouilles, près du rempart romain, à Nîmes : découverte de tombes d'enfants gallo-romains...
Partager cet article
Repost0
3 septembre 2018 1 03 /09 /septembre /2018 12:15
L'amphithéâtre romain de Nîmes enfin restauré : une renaissance...

 

 

Un prestigieux monument du passé qui renaît sous la main de spécialistes de la pierre, c'est un bel hommage à ceux qui autrefois ont conçu et bâti cet édifice...

 

Même si l'Amphithéâtre de Nîmes est le mieux conservé du monde romain, il n'a pas échappé aux outrages du temps, de la pollution, du climat...

Une campagne de restauration de ce monument a été lancée par la Ville.

 

Les façades ont été en partie nettoyées et réparées sous le contrôle de spécialistes, archéologues, géologues, historiens, conservateurs du patrimoine.

 

Cette opération a mis en évidence la fragilité du monument...

Ainsi, le système d'évacuation des eaux de pluie conçu à l'époque romaine a cessé de fonctionner et les infiltrations au coeur de la pierre sont nombreuses...

Il faut imaginer que ce monument a été maintes fois réutilisé au cours des siècles : forteresse, château, construction d'habitations dans les arènes...

Il a donc été remanié, dégradé au fil du temps...

Et sa restauration exige des compétences de toutes sortes, notamment des architectes...

Le monument est impressionnant par sa taille, son aspect massif, l'ingéniosité de sa conception.

Comment ne pas admirer les techniques de construction de ce bâtiment qui a traversé 2000 ans d'histoire ?

Ce monument qui a connu de féroces combats de gladiateurs, une foule de spectateurs venus assister à ces affrontements sanglants, avait un caractère idéologique : construit à la gloire de l'empereur, c'était un lieu de spectacle mais aussi un lieu de célébration du pouvoir.

Aucune inscription n'a permis de dater exactement le monument : il date peut-être de l'époque de l'empereur Trajan.

133 mètres de long, 101 mètres de large, deux niveaux de 60 arcades, l'amphithéâtre peut contenir vingt deux mille spectateurs ! 

 

Aujourd'hui, il accueille des corridas et courses camarguaises ainsi que diverses manifestations culturelles : concerts, reconstitutions historiques...

Personnellement, je ne suis pas une adepte des corridas : la cruauté de ces spectacles qui rappelle les combats de gladiateurs d'autrefois me rebute.

Mais les concerts organisés dans ces Arènes sont l'occasion de faire revivre ce monument : admirable caisse de résonance pour tous les artistes qui viennent chanter dans ce lieu mythique !

Enfin, ce somptueux monument peut être visité tout au long de l'année...

 

 

 

Un webdocumentaire dédié à l'histoire des Arènes :

 

https://arenes-webdoc.nimes.fr/

 

 

 

 

 

L'amphithéâtre romain de Nîmes enfin restauré : une renaissance...
Partager cet article
Repost0
21 mai 2018 1 21 /05 /mai /2018 13:50
Un spectacle loufoque : Glavios, le dernier des gladiateurs...

 

 

Dans le cadre des grands jeux romains, consacrés cette année à Spartacus, la ville de Nîmes a organisé de nombreuses festivités et notamment, un spectacle loufoque et parodique qui mettait en scène un "lanista", un propriétaire venu présenter son nouveau gladiateur, Glavios...

 

Ce spectacle déambulatoire entraînait l'auditoire à travers les Jardins de la Fontaine...

On entendait, dès le début, ce grand propriétaire, nommé Lupus Balivernus, accompagné de Pétronia, journaliste de radio Nemausus, s'adresser à la plèbe rassemblée et annoncer un programme alléchant : un entraînement de son gladiateur Glavios qui s'apprêtait à affronter Spartacus, pour la première fois...


Il espèrait ainsi détrôner le célèbre esclave Thrace et redorer la réputation de son écurie de gladiateurs.

Le spectacle fut l'occasion d'évoquer les différentes catégories de gladiateurs : le secutor, armé d'un énorme bouclier rectangulaire et d'une épée, le rétiaire muni d'un trident, d'un filet et d'un poignard, le Thrace équipé d'un bouclier, d'un sica, un glaive courbé...

La journaliste Petronia assurait la parodie, déformant de manière amusante les mots employés par Balivernus...

Bientôt, apparaissait, enfin le gladiateur Glavios, casqué, impressionnant par sa carrure, revêtu d'un ample manteau.

Il était précédé d'une pom-pom girl qui agitait ses fanfreluches.

Le public était invité à acclamer le héros et à scander son nom...

Le gladiateur fit, alors, une présentation parodique des différentes postures de combat : le scorpion, le crabe, la vespasienne, le périscope... Les rires fusaient devant ces figures improbables...

 

Bientôt, on entreprit de "décasquer" le gladiateur, opération laborieuse et complexe.

On découvrit, alors, le visage épanoui de ce "héros"... Un visage de clown grotesque qui ne correspondait pas du tout au profil d'un gladiateur.

Glavios se mit à défiler comme un mannequin, en se déhanchant, provoquant l'hilarité de la foule.

Enfin Glavios fut victime d'un accident de parcours : une foulure qui le fit grimacer de douleur...

Remis de sa blessure, il fut récompensé pour son courage, il reçut enfin tous les honneurs...

La bonne humeur était au rendez-vous, face à ce spectacle loufoque : dérision, caricature, comique de mots et de gestes, anachronismes, tous les ingrédients de la farce étaient réunis...

On y retrouvait un des procédés essentiels de la parodie : l'inversion, puisque le gladiateur, archétype du héros, devenait une figure grotesque et ridicule.

 

 

Spectacle présenté par la Compagnie Artscène Lutin

 

 

 

 


 

Partager cet article
Repost0
7 mai 2018 1 07 /05 /mai /2018 16:22
Une somptueuse cérémonie du culte impérial...

 

 

Toute une ville a vécu à l'heure romaine : le temps d'un week-end, Nîmes a célébré Spartacus, l'esclave rebelle... Nîmes est redevenu Nemausus... une occasion de reconstituer devant la Maison Carrée une fastueuse cérémonie du culte impérial.

Costumes colorés, musique solennelle, éclats de buccins, la fête a rassemblé de très nombreux spectateurs venus rendre hommage à l'empereur Hadrien, selon des rites anciens...

Des légionnaires, en nombre, veillaient au bon ordonnancement de la célébration : casques rutilants, larges boucliers magnifiquement décorés, lances en main...

 

Un flamine, portant l'apex, vêtu de blanc et de rouge, présidait la cérémonie : il commença par imposer le silence à l'assemblée...

"Parcite linguam ! Taisez-vous !"

 

Puis, on assista à la création d' un espace sacré, le "templum"... "Que soit temple l'espace que je désigne !"

Les participants furent, alors, invités à se couvrir la tête avec leur toge ou avec une couronne de feuilles de laurier.

 

"Que l'on apporte le vin et la patère pour commencer le sacrifice !"

L'officiant versa du vin dans un brasier sacré préservé dans le temple... Puis, il ajouta toutes sortes de libations : de la farine, de miel, de la laine, du lait, du blé, de l'encens...

Rappelons que le feu est essentiel dans la religion romaine : les Vestales avaient pour fonction de garder et de préserver le feu sacré qui devait rester constamment allumé... Et si le feu s'éteignait, la Vestale qui en était responsable était punie de mort, enterrée vivante.

 

"Que cette libation maintienne l'empereur sous la protection des Dieux ! Qu'elle soit favorable à la population de Nemausus !"

Puis, des esclaves distribuèrent des gâteaux de froment à l'assemblée.

 

Une bête fut, alors, amenée : un magnifique bélier que le bourreau s'apprêtait à sacrifier en l'honneur du dieu Jupiter... 

Ce bélier était savamment décoré d'une petite cape rouge, d'un collier torsadé...

 

On versa alors de la farine salée dans le feu et sur la victime : c'est ce qu'on appelle la "mola salsa", expression à l'origine de notre verbe "immoler"...

Puis, fictivement le victimaire frappa l'animal avec un merlin et lui trancha la gorge...

 

Dernier acte de la cérémonie : une prière où l'on invoque Juppiter...

"Juppiter optimus, Juppiter maximus, protège l'empereur et sa famille !"

Un défilé animé, haut en couleur clôtura la fête : on pouvait y admirer des chars tirés par des chevaux, des troupes de fantassins, des Gaulois en armes, des Celtes aux habits bariolés, des danses... 

 

 

 

 

 

 

Les légionnaires en armes...

Les légionnaires en armes...

L'empereur Hadrien

L'empereur Hadrien

Des Celtes

Des Celtes

Partager cet article
Repost0
16 avril 2018 1 16 /04 /avril /2018 13:52
Nîmes, sous le signe des celtes...

 

 

 

 

La ville de Nîmes a vécu à l'heure celte, le temps d'un week-end... l'occasion de découvrir le monde gaulois, la vie quotidienne des Volques Arécomiques...

Les Volques Arécomiques auraient émigré au 3ème siècle av. J.-C., depuis les régions danubiennes jusque dans le sud de la Gaule, plus précisément dans les départements actuels du Gard et de l’Hérault. Nemausus (Nîmes) était leur capitale. 

 

Les magnifiques jardins de la Fontaine ont accueilli différentes animations, des ateliers permettant de s'initier à la construction de cabanes, à la fabrication de savons, au tissage de vêtements, à l'art de la teinture...

 

Les enfants ont pu, ainsi, apprendre la technique du pisé : un mélange d'argile et de paille.

 

La médecine celte était aussi à l'honneur : recours à la phytothérapie pour soigner différentes affections avec des plantes diverses... gilaros, serpolet, camomille, chélidoine, consoude, coquelicot, fenouil...

 

Une consultation médicale était mise en scène grâce à deux personnages, Biena et Alexikakos... une maîtresse de maison et un médecin : une présentation vivante de ce que pouvait être la médecine gauloise à mi-chemin entre la magie, la divination et les connaissances empiriques.

La consultation se déroulait en 4 temps : des questions au malade, un examen clinique basé sur les 5 sens, le pronostic et enfin, la prescription d'un traitement...

 

On peut le rappeler : la médecine était exercée par les druides. Ils connaissaient les plantes médicinales et leur usage, ainsi que leurs interactions, faisaient toutes sortes de préparations thérapeutiques, sirops, baumes, onguents...


Les gaulois n’ont pas laissé d’écrits dans ce domaine. Pourtant, les praticiens avaient développé un véritable arsenal thérapeutique. De plus, la médecine celte, fruit de connaissances empiriques et de pratiques magiques, s’était, très tôt, enrichie au contact du monde grec.

 Soucieux d’hygiène, les Gaulois ont également développé les soins du corps...

 

La cuisine gauloise, quant à elle, n’est connue qu’à travers des textes grecs ou romains... Composée de plats simples, la cuisine gallo-romaine utilise des produits locaux. 

Si les textes manquent, l’archéologie a permis de retrouver des détritus alimentaires, par exemple, des traces de sauce piquante, des résidus d’oseille dont on sait qu’elle parfume, mais aussi qu’elle permet de nettoyer le chaudron, sans doute par son acidité... Près de l'étang de Berre, on a découvert des traces d’escargots, de crustacés, d’huîtres, une imprégnation de saumure de thon. Dans le Cantal, en Lozère, est attestée la présence de fromages.

 

Un repas dans la tradition gauloise était l'occasion d'apprécier une soupe, à base de farine complète mêlée d'un peu d'orge, d'un bouillon de poule, de jaunes d'oeufs battus avec de la crème fraîche... Une véritable potion magique !

Puis, on pouvait déguster des poireaux au miel, accompagnés d'une terrine de pois cassés.

Pour terminer le repas, étaient servies des poires au cidre ou à la cervoise, cuites au bain-marie, aromatisées avec de l'épilobe, puis macérées dans du miel.

 

Ces journées festives ont fait découvrir un peu mieux le monde celte qui reste un mystère pour beaucoup d'entre nous.

 

 

 

 

 

Photos : rosemar

Nîmes, sous le signe des celtes...
Nîmes, sous le signe des celtes...
Nîmes, sous le signe des celtes...
Nîmes, sous le signe des celtes...
Nîmes, sous le signe des celtes...
Partager cet article
Repost0