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4 décembre 2023 1 04 /12 /décembre /2023 13:06
Russie : répression contre les minorités sexuelles...

 

La répression ne faiblit pas en Russie : cette fois, elle s'abat sur les minorités sexuelles. L a cour suprême russe a décidé de reconnaître comme "extrémiste" le mouvement international LGBT et ses filiales.

Conséquence : leurs activités sont désormais interdites sur le territoire de la Fédération de Russie. La cour suprême a statué à huis clos.

Il n' y avait personne pour défendre la cause LGBT.

 

C'est une décision extrêmement symbolique du climat qui règne en Russie : à huis clos, sans explication, la cour suprême interdit pour extrémisme un mouvement qui n'existe pas en Russie : le mouvement international LGBT.

En vertu des lois russes, une condamnation pour activité extrémiste peut entraîner une peine allant jusqu’à douze années de prison et une amende pouvant atteindre 800 000 roubles (8 000 euros).

 

Tout le monde comprend bien dans le pays qu'il est désormais très dangereux de militer en faveur des droits de la communauté LGBT ou même tout simplement de s'en revendiquer sous peine d'aller en prison.

Comme souvent en Russie la loi est floue, mais c'est l'objectif, explique un avocat.

"L'objectif du gouvernement n'est pas de poursuivre tout le monde mais d'être capable de poursuivre tout le monde. Les poursuites seront totalement aléatoires : le hasard de la persécution est la base de la terreur..."

 

Cette décision de la cour suprême a déjà des conséquences visibles : sur les réseaux sociaux, ceux qui avaient un drapeau arc-en-ciel comme avatar l'ont rapidement supprimé.

Et sur la télévision publique, un chroniqueur s'est senti autorisé à dire ce qu'il pense sans aucun filtre :

"Je suis un terrible homophobe... toutes les perversions sexuelles devraient être interdites par le droit pénal. Ils méritent le peloton d'exécution pour ce qu'ils se font entre eux. C'est horrible."

La peine de mort pour les homosexuels ? C'est monstrueux ! Une société en régression qui met à mal le droit des gens de vivre leur sexualité comme ils l'entendent...

 

Le Kremlin n'a pas réagi encore mais l'église orthodoxe a d'ores et déjà affiché sa satisfaction parlant d'autodéfense morale de la société.

 

Dans la communauté LGBT, c'est la consternation mais peu osent le dire tout haut...

Ce qu'affirme l'avocat russe est terrible aussi : un régime qui instaure une ambiance de terreur pouvant s'abattre sur tout un chacun...

 

 

Sources :

 

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-18h/journal-de-18h-emission-du-jeudi-30-novembre-2023-4432471

 

https://www.huffingtonpost.fr/international/article/en-russie-la-repression-contre-le-mouvement-international-lgbt-a-deja-commence_226539.html

 

Russie : répression contre les minorités sexuelles...
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17 mai 2023 3 17 /05 /mai /2023 10:49
Homophobie : les mentalités n'évoluent guère...

 

Je me souviens d'une scène à laquelle j'ai assisté quand j'étais en classe de seconde : un homosexuel moqué, maltraité, traîné par ses camarades au milieu d'insultes.

J'en ai gardé une impression de malaise : comment peut-on ainsi mépriser un camarade, l'agonir d'injures, le tourner en dérision ?

Comment peut-on juger quelqu'un sur son orientation sexuelle ?

Hélas l'homophobie est encore très répandue : les mentalités n'évoluent guère, malgré quelques progrès...

 

"Plus de 40 ans déjà que l'homosexualité n'est plus un délit en France mais aucune loi ne pourra changer les mentalités. 

Alors que nous célébrons aujourd'hui la journée mondiale de la lutte contre l'homophobie, des chiffres viennent le démontrer : plus 28% d'agressions homophobes l'an dernier. Violences courantes, gratuites et parfois dramatiques, avec ce témoignage : 

Il porte en lui encore les séquelles de son agression : plus d'un mois après, Samuel a toujours du mal à marcher.

Cette nuit là, à la sortie d'une boîte de nuit, il dit avoir été violemment pris à partie par deux hommes en raison de son homosexualité...

"J'entendais : sale gay, sale gay, des insultes homophobes et au bout d'un moment, je me défends et une altercation se produit, on nous sépare... et à un moment,  le mec prend sa voiture..."

Le véhicule le percute alors à grande vitesse : avec 13 jours d'ITT, une commotion cérébrale et quelques contusions, Samuel a eu finalement de la chance. Le plus dur aujourd'hui, c'est de s'en remettre...

 

Una agression à caractère homophobe pour son avocat... le prouver lors du procès  est essentiel mais souvent compliqué, selon lui.

"C'est finalement souvent parole contre parole : là on est dans un cadre avec beaucoup de monde, des témoins, mais ce n'est pas souvent le cas. Souvent cela se passe plus dans l'intimité, en face à face."

 

Ces agressions physiques envers les personnes LGBT sont de plus en plus nombreuses : 184 cas recensés en 2022, soit un cas tous les deux jours, un chiffre en hausse de 28% en un an.

Mais toutes les victimes ne témoignent pas.

 

"C'est probablement une sous estimation, ce n'est pas évident de dire : je suis une victime, c'est un peu mal connoté même s'il n'y a aucune honte à ça.

Même si la majorité des agressions se font dans des lieux publics, plus de 30% d'entre elles se passent dans le cadre intime de la famille ou du voisinage." déclare un représentant de SOS homophobie.

 

L'homophobie a encore, hélas, la vie dure : des préjugés d'un autre temps l' accompagnent... 

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/societe/homophobie/violences-les-agressions-a-caractere-homophobe-en-forte-hausse-en-2022_5828180.html

 

 

Homophobie : les mentalités n'évoluent guère...
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27 février 2017 1 27 /02 /février /2017 15:37
Mehdi Meklat : on savait mais on fermait les yeux...

 


 

Beaucoup savaient, connaissaient ces tweets haineux, cette avalanche de propos racistes, antisémites, ce déversoir d'insanités, de vulgarités méprisantes pour les blancs, les juifs, les noirs...

 

On savait, mais on fermait les yeux, comme on l'avait fait pour DSK : on savait les débordements sexuels du personnage, mais on se taisait.

Une loi du silence qui vient protéger des personnages en vue, des personnalités médiatiques, parfois artificiellement créées...

 

Ce fut le cas, sans doute, pour Mehdi Meklat, un beur, issu de la banlieue, un symbole d'une intégration réussie...

Chroniqueur, journaliste, il a l'air bien rangé, bien sage, avec sa casquette vissée sur la tête.

 

Et, pourtant, quand on découvre ses tweets, leur violence inouie, on se dit que ceux qui ont fermé les yeux se sont rendus complices du personnage.

Marcelin Deschamps, tel était le pseudonyme choisi par Meklat pour déverser sa haine sur twitter : un double, derrière lequel il se retranche pour prétendre que ces tweets n'étaient pas vraiment les siens.

 

On est sidéré par la violence des propos tenus dans ces tweets : homophobie, sexisme, antisémitisme, un tissu d'insultes, de violences, de déclaration de haine.

Ceux qui savaient n'ont-ils pas été les complices complaisants de Mehdi Meklat ?

N'ont-ils pas protégé un jeune beur qui faisait étalage de violences inadmissibles ?

 

La violence serait-elle à la mode ? Serait-elle autorisée quand elle est le fait d'un jeune issu des banlieues ?

 

Ce jeune journaliste lancé par Pascale Clark sur France Inter, protégé par Canal +, le journal Le Monde, édité par Le Seuil déversait des torrents de haine sur internet, sous un pseudo bien français : Marcelin Deschamps.

Un dédoublement derrière lequel se retranche Meklat, affirmant qu'il "questionnait la notion d'excès et de provocation" à travers ces tweets.

De l'humour ? Une parodie ? Comment y croire ?

Quand on lit cette "littérature", on se dit que le prétexte invoqué est encore une forme de provocation : partout, une incitation à la haine, au meurtre, à la négation des autres...

 

Des références à Hitler, aux chambres à gaz, à Ben Laden, Mohamed Merah, présentés comme des héros.

Des appels à tuer les blancs, les juifs, Alain Finkielkraut, des insultes, le langage débridé de certains jeunes des banlieues : "enculer, niquer, fils de pute..."

 

L'incitation à la haine est un délit et doit le rester : d'où qu'elle vienne...

La loi punit l'incitation à la haine raciale : à ce titre, Meklat doit être sanctionné.

Ce n'est pas parce qu'on utilise un pseudonyme qu'on a le droit de dire des horreurs et d'appeler aux meurtres racistes...

 

De l'humour ?  Un jeu de questionnements ? "Faites entrer Hitler pour tuer les juifs... Les blancs, vous devez mourir.... Fallait lui casser les jambes à ce fils de pute" (à propos d'Alain Finkielkraut)...

 

Comment peut-on invoquer l'humour, la drôlerie devant un tel ramassis de haine ?

 

 

 

 

 

 

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