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16 avril 2025 3 16 /04 /avril /2025 09:44
Le cauchemar de l'IA...

 

Eric Sadin, philosophe, spécialiste du monde numérique était l'invité d'Alain Finkielkraut, lors de l'émission Répliques du samedi 22 mars 2025, il nous met en garde contre l'avènement de l'intelligence artificielle : 

"Nous vivons un moment de gravité, d'une extrême gravité : peut-être commençons nous à le voir, et nous le verrons de plus en plus... et je dois relever que les premiers jours de décembre 2022, au lieu de nous interroger sur ce qui se jouait, c'est à dire ce tournant intellectuel et créatif, selon lequel des systèmes vont désormais assurer des tâches qui mobilisent jusque là nos facultés les plus fondamentales, au lieu de nous interroger sur la gravité, et de faire toute une série de séminaires, de chantiers de travail à toutes les échelles de la société, qu'est ce qui s'est passé ?

Les jours qui ont suivi, les semaines qui ont suivi, j'ai observé cela... Les gens ont sauté sur ces outils à pieds joints en disant : "Mais, c'est cool ! C'est cool, ChatGPT !"

Mais la première question : plutôt que de les utiliser comme ça de manière si impulsive et très irresponsable... la première question que nous aurions dû nous poser, la question la plus fondamentale, c'est la question qui va venir d'ici deux, trois ans. Et on commence à me dire qu'elle est déjà posée, cette question...

C'est celle qui va être posée par nos enfants et petits enfants, la voit-on cette question de nos enfants qui vont nous dire : "Papa, maman, mais pourquoi moi je vais à l'école ? Si des systèmes, sur une simple instruction de ma part, vont écrire, pourquoi ai-je besoin d'apprendre la grammaire, l'orthographe, les grands textes ?"

Déjà ils sont sur des écrans et sur TikTok du matin au soir, alors vous pensez que déjà si on est dans cet environnement, si des systèmes écrivent à notre place, ils ne vont pas se gêner...

Mais non ! Cette question, nous ne nous la sommes pas posée. Et pourquoi ?

Parce que l'utilitarisme qui est à l'oeuvre depuis un siècle et demi dans nos sociétés est tellement devenu la norme qu'il a fini par infiltrer nos cervelles très malades et très paresseuses... c'est à dire que chacun n'a vu que le midi de ses intérêts à sa porte sans voir l'étendue des conséquences civilisationnelles.

Et ces conséquences civilisationnelles sont gigantesques, et on le verra semaine après semaine, mois après mois et année après année...

Il y a une inertie. Nous n'arrivons pas à travailler à une bonne administration de la vitesse, parce qu'il y a une telle vitesse des développements technologiques qui sont mus par qui ? On en arrive à une représentation générale qui voudrait que les développements technologiques, en gros, c'est un projet de société. Mais nullement ! un projet de société, c'est contradictoire, c'est pluriel... A quoi a-t-on affaire ? A des personnes qui, au seul nom du profit, d'une vision du monde extrêmement réductionniste qui veut que les systèmes, à terme, vont mieux réaliser toute une série de tâches que nous réalisons tellement mal, vous et moi, n'est-ce pas, depuis la nuit des temps... ce monde de la tech, ce monde de l'industrie, il ne s'agit pas de dénoncer seulement leurs attitudes, il s'agit de voir l'éthos qui les anime : des ambitions et des intérêts privés. Cela s'impose, et que fait la société ?

La société est bien trop passive ou alors elle entérine les choses comme relevant de phénomènes quasi naturels.

Avec l'IA, c'est un pseudo langage, un langage nécrosé de la mort, un langage schématisé, statistique, mathématisé qui produit ce qui doit avoir lieu, c'est à dire l'opposé absolu de la façon dont nous, nous utilisons le langage, fondé sur l'association et l'indétermination alors que là c'est un langage probabiliste, c'est un langage de la mort qui advient ! Et il va devenir majoritaire et des gamins et des foules d'individus vont utiliser ces outils de la mort ! des outils du renoncement à nous-mêmes."

Eric Sadin dénonce aussi les usages d'encadrement de l' action humaine :" Il suffit d'aller dans un entrepôt Amazon de logistique, le e-commerce, voir comment il y a des modalités de management totalement inhumaines qui sont à l'oeuvre... des capteurs sous forme de smartphones et de tablettes dont sont équipés les manufacturiers et des systèmes d'IA qui interprètent leur localisation, leur niveau de performance et qui leur envoient des signaux pour aller chercher tel article dans telle armoire, pour les déposer à telle vitesse dans telle palette, réduisant ainsi des humains à des robots."

Pourtant, bien sûr, pour certains usages, Eric Sadin dit qu'il faut reconnaître les bienfaits de l'IA dans les domaines de la médecine, de la pharmacie, surtout, car remplacer des médecins par des machines c'est courir le risque de couper les liens sociaux, les contacts humains qui sont déjà détériorés.

 

 

 

Source :

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/repliques/reves-et-cauchemars-de-l-intelligence-artificielle-8319338

 

 

 

Le cauchemar de l'IA...
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9 avril 2025 3 09 /04 /avril /2025 09:21
Il n'y a pas de langue morte...

Il convient de réhabiliter l'enseignement du latin, du grec qui sont des disciplines essentielles dans la formation intellectuelle...

Trop souvent, les parents considèrent sans intérêt pour leurs enfants d'apprendre une langue qui ne se pratique pas. C'est oublier toute la richesse de la culture de l'Antiquité : arts, littérature, poésie, histoire, philosophie, mythologie...

Une civilisation, une culture raffinées : voir naître la tragédie, la comédie, le théâtre en Grèce, voir apparaître la fable, l'histoire, l'épopée, un des tout premiers genres littéraires, lire Homère dans le texte, et tous les autres auteurs, Aristophane, Platon, Hérodote, lire les écrivains latins : Virgile, Catulle, Sénèque... c'est découvrir le creuset même de toute notre littérature.

 

C'est aussi façonner son cerveau, son intelligence par la pratique d'exercices comme la version, le thème...

Ces disciplines exigeantes réclament des efforts conséquents : elles sont donc particulièrement formatrices à l'heure où l'intelligence artificielle favorise et encourage la paresse.

 

Selon Raphaël Gaillard, "la culture laisse une trace en nous. 85 milliards de neurones dans notre cerveau, des millions de milliards de connexions... notre encéphale est une forme inachevée, et c'est la culture qui vient tenter, sans jamais d'ailleurs y parvenir, de la parachever... L'enjeu n'est pas ce que le cerveau stocke, mais la façon dont ce qu'il a momentanément stocké modifie son fonctionnement, sa forme.

Car ce que nous avons su un jour laisse son empreinte sur nous. Chacun de nos savoirs modifie nos réseaux cérébraux, et désormais ceux-ci fonctionneront différemment, quand bien même ce savoir n'est plus.

La matière cérébrale traversée par les savoirs en garde une trace indélébile... plus cette empreinte est précoce, plus elle est forte...

 

Ainsi tout apprentissage modifie notre cerveau, et cette transformation peut avoir toutes sortes de propriétés. Le paradigme le plus évident est celui des langues dites mortes. Elles sont qualifiées ainsi car n'étant plus parlées de nos jours. Et leur apprentissage s'étiole, les parents ne voyant pas l'intérêt que leur progéniture apprenne une langue qui ne se pratique pas.

Mais l'apprentissage du latin et du grec vaut tout d'abord par l'univers auquel il donne accès... une culture aussi puissante et raffinée pendant l'Antiquité... accéder à ce savoir par le labeur du déchiffrage d'un texte, la version latine, c'est pleinement prendre possession d'un savoir..."

Et Raphaël Gaillard ajoute : " J'affirme qu'un cerveau n'est plus le même ensuite... Contrairement à ce que l'expression consacrée laisse entendre, on ne perd jamais son latin : on le fait sien... Apprendre une langue... c'est donner une autre forme à son cerveau."


 Efforts, volonté, persévérance, concentration : le grec et le latin permettent une formation intellectuelle solide et de qualité.

 

Source :

 

https://www.babelio.com/livres/Gaillard-Lhomme-augmente/1589806

 

 

Il n'y a pas de langue morte...
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12 mars 2025 3 12 /03 /mars /2025 10:40
Nous commençons à être hybridés avec des machines...

 

Un début d'hybridation : c'est le constat que fait Raphaël Gaillard dans son ouvrage, L'homme augmenté...

Nos smartphones ne nous quittent plus : ils nous accompagnent dans nos déplacements, et il nous est difficile de nous en passer... Ils deviennent notre mémoire : nous y stockons tous nos numéros de téléphone, et nous perdons ainsi l'habitude d'utiliser notre propre mémoire...

 

De plus en plus, on voit des jeunes, dans la rue, leur portable à la main... certains marchent même en le consultant, au risque d'avoir un accident...

Le smartphone devient le prolongement de leur corps, de leur bras, de leur main, de leur cerveau...

Des objets qui font partie de nous-mêmes. Qui peut se passer maintenant d'un portable ?

On voit même des gens dans la rue qui semblent parler tout seuls... la miniaturisation des oreillettes nous donnent cette impression.

 

Désormais, la plupart des adolescents possèdent un téléphone portable... qui ne leur sert plus à téléphoner.

Cet objet semble avoir perdu parfois sa fonction première : il devient appareil-photo, ordinateur, téléviseur, baladeur pour écouter de la musique.

Il devient outil de divertissement, où l'adolescent capte essentiellement des images, de la musique.

 

Bien sûr, cet outil permet d'accéder à toutes sortes de connaissances, il peut favoriser aussi la création, l'imagination.

 

Mais il comporte des risques et on en voit déjà les effets...

L'attention se disperse, elle ne peut pas se maintenir au delà de quelques secondes devant ce flot d'images qui se renouvellent... Les messages se réduisent comme peau de chagrin, avec l'usage des SMS... La communication s'atrophie.

La mémoire elle aussi devient superflue puisqu'on trouve tout sur la mémoire illimitée du Web.

Le vocabulaire s'appauvrit ainsi que la syntaxe... et quand le langage s'appauvrit, on peut redouter que la pensée elle-même soit fortement limitée.

Et n'oublions pas les effets émotionnels de ces outils : 

On connaît ces cas de suicides d'adolescents harcelés sur internet par des messages liés à la dépression, au suicide.

Internet peut créer aussi des frustrations, des envies face à l'opulence qu'affichent certains internautes...

Et la connexion à une multitude d'amis (ce terme est-il vraiment adapté ?) rend l'adolescent encore plus vulnérable à leur jugement.

On peut redouter encore les effets de bulle créés par les réseaux sociaux...

Et que dire de la violence des propos favorisée par l'anonymat ?

 

Ainsi, au bout du compte, l'homme augmenté court le risque d'être, en fait, diminué...

 

 

Source :

 

https://www.babelio.com/livres/Gaillard-Lhomme-augmente/1589806

Nous commençons à être hybridés avec des machines...
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16 décembre 2024 1 16 /12 /décembre /2024 13:45
Finis les devoirs ! C'est l'intelligence artificielle qui s'en charge...

 

Un reportage au JT de 20 heures sur France 2 : Finis les devoirs pour les élèves et les étudiants ! C'est l'intelligence artificielle qui s'en charge !

"Si tricher ne s'apprend dans aucun livre, la nouvelle génération a trouvé sur les écrans la solution ! Pour les devoirs, l'intelligence artificielle rédige, compte, réfléchit sur demande à la place des étudiants.

"Dans 90% des cas, c'est quand même super fiable !", dit un étudiant en master 2.

"ça peut donner au lycée des 15/20 assez facilement. Dans les cours de langues, ça peut donner 20/20.", témoigne un lycéen.

"ça me fait gagner plusieurs heures, comme ça je peux passer à autre chose en attendant.", déclare une étudiante en communication.

 

ChatGPT, Claude, Gemini : avec ces applications gratuites qui ont réponse à tout, jamais une bonne note n’a été si facile à obtenir. Un nouvel Eldorado partagé sur les réseaux sociaux !

Quand la cour de récré se transforme en manuel du parfait tricheur !

"Tu vas pouvoir rendre des devoirs ou rendre des dossiers sans jamais avoir à taper une seule lettre sur ton clavier..."

 

Marie, lycéenne, 16 ans a accepté de témoigner à condition de rester anonyme. Pour répondre à son devoir d'histoire, par exemple, sur la politique chilienne des années 70, elle pose directement la question à son portable sur ChatGPT. Des réponses en quelques secondes que Marie a désormais juste à recopier.

L'application s'avère aussi très utile en géographie, mathématiques, et même en philosophie, pour rédiger une dissertation, par exemple.

Pour aller plus vite, elle peut prendre en photo son devoir, l'application comprend tout et rédige à sa place."

 

Alors là ! C'est très inquiétant ! Finie la réflexion, finie la concentration, et fini le sens de l'effort... c'est terrifiant !

 

"Et la lycéenne de rajouter : "Parfois, je pouvais lui demander d'écrire de manière plus maladroite pour que les profs voient encore moins que c'est ChatGPT... là, par exemple, j'ai eu 17,5/20, et le prof m'a dit que mon travail était très complet, et assez sérieux. Sans ChatGPT, ma note aurait été divisée par deux."

Elle précise encore : "J'ai une classe où je pense que 80% de la classe l'utilisent quand même... il y a des profs qui ne voient rien. Du coup, il y en a qui trichent énormément, même pendant les contrôles, ils sont sur ChatGPT."

Marie est loin d'être un cas isolé : en France, un élève sur deux utilise ChatGPT, l’application la plus téléchargée sur smartphone. L'ampleur du phénomène mène la vie dure aux professeurs depuis deux ans, du collège jusqu'aux études supérieures...

Par exemple, à Strasbourg : une vingtaine d'étudiants repassent un examen après avoir triché.

A Lyon, un professeur découvre que ses élèves ont fait rédiger leurs copies par ChatGPT.

Même problème à Nancy...

"Il vaut mieux les interroger directement à l'oral.", dit Coralie Fromont, enseignante en marketing.

Pour continuer d'utiliser ChatGPT même en classe, certains élèves se risquent même à une opération camouflage, comme dissimuler l'intelligence artificielle dans sa calculatrice, à l'aide d'un micro logiciel.

La contre attaque des profs n'a pas tardé tout de même : à Montrouge, un professeur a décidé avec son école de s'équiper d'un détecteur anti ChatGPT pour plusieurs milliers d'euros ! Capable d'analyser chaque devoir, traquer l'IA paragraphe par paragraphe...

Sur l'écran, un pourcentage de textes suspects : 59% et des codes couleurs, rouge pour l'utilisation massive de l'IA.

Question du journaliste : "Pourquoi on ne peut pas interdire ?"

Réponse du professeur : "Parce que le phénomène est trop massif, trop important, et on passerait notre temps à faire des commissions disciplinaires."

Beaucoup trop de temps perdu pour vérifier s'il y a utilisation de l'IA.

 

L'intelligence artificielle n'a pas fini de s'immiscer dans les copies. Pour le milliardaire Elon Musk, "c'est même un nouveau monde : Adieu les devoirs !"

 

Comme si c'était une véritable chance pour les jeunes... le règne de la tricherie qui s'annonce ! Un appauvrissement intellectuel dangereux et un encouragement à la paresse !

 

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/internet/intelligence-artificielle/chatgpt-claude-gemini-quand-l-intelligence-artificielle-genere-de-nouvelles-formes-de-triche_6947651.html

Finis les devoirs ! C'est l'intelligence artificielle qui s'en charge...
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27 novembre 2024 3 27 /11 /novembre /2024 10:39
Lire est bon pour la santé...

 

Lire, c'est d'abord un temps de repos, de détente, et aussi un moment essentiel d'attention et de concentration qui permet d'oublier le monde extérieur, ses soucis, ses dangers, ses dérives multiples...

 

Lire un livre, c'est retrouver le temps d'avant, loin de l'agitation incessante du monde moderne, loin des écrans, loin des images qui défilent trop rapidement... C'est en lisant que l'on réapprend la lenteur qui fait défaut dans notre monde où tout s'accélère...

 

Comme l'écrit Antoine Compagnon dans son ouvrage La littérature, ça paye ! "Le temps est venu de défendre la lenteur, non pas la nonchalance, l'indolence, l'apathie mais l'investissement à long terme dans la langue, la littérature et la lecture... Or, notre monde est de plus en plus réticent à l'attente, à la durée, au retard, qui est le temps naturel de la langue et de la littérature. Nous appuyons sur la touche entrée du clavier... et nous attendons la réponse instantanée  du moteur de recherche ou de l'intelligence artificielle générative."

 

Et il est vrai que les écrans de toutes sortes qui nous envahissent sont des concurrents féroces du livre... Les jeunes lisent de moins en moins alors qu'ils passent de plus en plus de temps devant des écrans récréatifs : réseaux sociaux, jeux vidéos, films, etc.

Michel Desmurget, lui, fait l'éloge des vertus du livre papier en comparaison des écrans pour l'apprentissage cognitif : "En termes d'impact sur le langage, les capacités de lecture, la réussite scolaire et l'intelligence, tout ne se vaut pas. Les recherches montrent que les livres au sens classique exercent une influence fortement bénéfique. A l'inverse, les mangas, les bandes dessinées et les applications de partage de contenus oscillent entre une influence nulle et négative."

 

C'est en lisant que l'on découvre le plaisir et le bonheur des mots, de leur saveur, de leur expressivité... c'est aussi le plaisir d'une évasion vers d'autres vies, d'autres mondes...

C'est en lisant que l'on arrive plus facilement à trouver le sommeil le soir au coucher... car la lecture apaise à la différence de la fréquentation des écrans lumineux...

C'est en lisant que l'on enrichit son vocabulaire, que l'on stimule le cerveau, que l'on cultive son esprit et sa mémoire...

C'est en lisant que l'on développe sa curiosité, une soif de connaissances et d'ouverture sur les autres et le monde...

On se souvient aussi de ce qu'écrivait Montesquieu à propos de la lecture : "Je n'ai jamais eu de chagrin qu'une heure de lecture n'ait dissipé."

 

Il est temps de redonner toute sa valeur à la lecture, et la littérature ! Offrons des livres pour Noël !

Bonnes lectures à tous !

 

 

Lire est bon pour la santé...
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13 novembre 2024 3 13 /11 /novembre /2024 10:35
La fabrique du mensonge et l' IA...

 

"Il s'appelle Paul Carpenter, il est magicien et aussi consultant en Intelligence Artificielle... un magicien qui utilise l'IA pour passer des appels téléphoniques en se faisant passer pour le président des Etats-Unis. Le mois dernier, à l'approche des primaires du New Hampshire, les électeurs ont reçu un appel usurpant l'identité du président Joe Biden pour leur demander de ne pas voter aux primaires de l'état.

C'est l'IA  qui a généré ces appels : "Mardi prochain, aura lieu la primaire pour l'élection présidentielle dans le New Hampshire. Votre vote fera la différence en novembre, pas ce mardi..."

Le message dure 39 secondes, il a été envoyé par téléphone à des millions de personnes.

Ce deep fake politique commandé à Paul Carpenter par un consultant d'un rival de Joe Biden est vite dénoncé. Mais il marque les premières utilisations de l'IA dans la course à la Maison Blanche.

"C'est sans aucun doute une nouvelle arme, vous pouvez faire n'importe quoi avec l'IA." dit Paul Carpenter.

L'IA générative, le nouvel instrument d'influence est désormais accessible à tous... elle permet de générer à moindre coût en très peu de temps une multitude de contenus.

"Aujourd'hui, tout le monde peut l'utiliser parce que c'est très facile d'y accéder en ligne." explique Mckenzie Sadeghi, journaliste, spécialiste de l'IA.

"L'IA sera le coup de grâce de l'idée que nous avons de ce qui est vrai ou faux..." déclare Imram Ahmed, directeur du centre de lutte contre la haine numérique.

 

"La question est alors de savoir si nous sommes capables de la contrôler"  ajoute Geoffrey Hinton, prix Nobel de physique.

Une menace supplémentaire pour une élection présidentielle américaine déjà très mouvementée...

Une campagne où Donald Trump a pu compter sur une armée numérique répandue partout aux USA. Trump a fait du mensonge une arme politique avec l'évolution technologique.

"On ne peut plus avoir confiance dans ce nous voyons de nos yeux, dans ce que nous entendons de nos oreilles et c'est dramatique." explique Gabriel Ganascia philosophe.

"Il n'y a plus de réalité, il n'y a pas de vérité, il y a juste différentes versions, différentes manières de percevoir."

A quel point la polarisation et la technologie peuvent-elles nuire à la démocratie américaine ?

"Je crains que si nous laissons la démocratie et ses valeurs s'affaiblir davantage, la guerre civile soit la conclusion inévitable..." s'inquiète Imram Ahmed.

 

Les partisans de Donald Trump recourent massivement à l'IA : "Kamala Harris serait membre d'un groupe pédophile, elle ne serait pas Américaine, elle serait même un homme, comme Michèle Obama et serait communiste comme tous les démocrates..."

"La majorité des personnes qui acceptent ces montages vidéos souvent ridicules ne se servent de ces montages que comme d'un support à l'enracinement de leurs propres croyances." dit Romuald Sciora, directeur de l'observatoire politique des USA à l'Iris.

"Les sphères pro Trump ne l'utilisent pas tant pour tromper qu'à des fins satiriques. C'est du dénigrement visuel." déclare William Audureau, journaliste au Monde.

"Ces images, une fois qu'elles ont été générées et diffusées, même si on a démontré qu'elles sont totalement fausses, conservent leur aspect pernicieux.", explique Gabriel Ganascia philosophe.

 

Une avalanche de fausses informations grossières mais qui peuvent prendre aussi une apparence beaucoup plus crédible. Par exemple :

"Les politiques extrêmes de Kamala : une dangereuse menace pour les valeurs américaines..."

Certains de ces sites sont générées à des milliers de kilomètres de Washington : à Moscou. Depuis Moscou, de nombreux sites écrits en anglais publient de la désinformation anti Ukraine, mais aussi pro Trump.

"Donald Trump a exprimé son opposition à l'octroi d'une aide supplémentaire à l'Ukraine, du coup, ils ont tout intérêt à mettre en avant les idées de Trump et des républicains.", témoigne Mckenzie Sadeghi, journaliste, spécialiste de l'IA.

Des contenus dont le but est de permettre à Donald Trump de reconquérir l'Amérique...

 

Un des thèmes de la campagne de Trump : la vengeance... "Je suis votre vengeance.", dit-il.

Il se vengerait donc du vol qui a été commis en 2020, il n'a jamais accepté la victoire de Joe Biden. L'élection volé de 2020 : le plus grand mensonge de Donald Trump, celui qui lui sert à galvaniser ses troupes.

"Le discours décliniste est récurrent chez les républicains depuis pas mal d'années : ils ne font que conforter cet électorat religieux radical dans leur vision d'un monde s'approchant de l'apocalypse.", dit Romuald Sciora.

"Il s'agit de semer la peur..."

 

L'IA générative, ce nouvel outil informatique qui écrit des textes, fabrique des images, des vidéos, comme le ferait un humain... En quelques mois seulement, des millions d'utilisateurs se sont emparés de cette révolution technologique déjà utilisée dans une multitude de domaines.

"Mais on peut se demander si les aspects négatifs ne vont pas l'emporter sur les aspects positifs, c'est un outil très puissant, mais tout ce qui est puissant et qui peut faire du bien peut aussi être utilisé pour de mauvaises raisons." s'inquiète Mckenzie Sadeghi.

Notamment, en termes de désinformation : en quelques minutes seulement, l'IA peut faire dire n'importe quoi à n'importe qui, fabriquer n'importe quelle image ou audio. Une technologie peu onéreuse pour les utilisateurs et à la portée de tous...

Les démocrates eux aussi ont commencé à publier des vidéos anti Trump, mais ils seraient minoritaires. Cependant, la désinformation démocrate existe aussi.

Une véritable guerre numérique !

 

Les théories du complot d'extrême droite se sont amplement développées aux Etats-Unis. Des enfants sont même éduqués dans cette idéologie. Il existe des groupes armés de ces soldats pro-Trump.... une Amérique extrémiste et totalement paranoïaque...

Elon Musk s'est mis au service de Donald Trump, il a offert à Trump une tribune sans précédent : plus d'une heure de conversation diffusée en direct sur X. 

Un individu est en train de prendre le pas sur l'état-nation américain, cet homme le plus riche de la planète a une influence incroyable sur le débat au quotidien de la population de la terre à travers ce réseau X, et nous assistons avec Elon Musk à la croissance exponentielle du règne de la fake news."

 

L'image possède un terrible pouvoir de persuasion, elle s'imprime dans nos esprits plus facilement qu'un texte. Comment lutter contre ce pouvoir des images générées par l'IA ?

 

 

 

Source :

https://www.france.tv/france-5/la-fabrique-du-mensonge/saison-5/6611132-etats-unis-une-election-sous-ia.html#section-about

 

 

La fabrique du mensonge et l' IA...
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6 novembre 2024 3 06 /11 /novembre /2024 10:32
La beauté donne du sens à nos vies...

 

Comment donner du sens à la vie ? Chacun a sa propre réponse, sans doute... mais c'est indéniablement la beauté qui nous environne qui peut donner du sens à nos vies...

La beauté de la nature, de l'art aussi qui s'inspire souvent de la nature, la peinture, la musique, la poésie, la littérature...

"Marcher dans la campagne, regarder les arbres, regarder la nature, c'est ce qu'il y a de plus beau, c'est la plus belle leçon de vie. Il faut qu'on réapprenne ça. C'est cela aussi le sens de nos vies... réapprendre la nature, la respecter, la regarder, la comprendre. C'est là où ça se passe." témoigne Valérie Perrin sur le plateau de l'émission La Grande Librairie.

 

"C'est tout à fait vrai. On est dans une époque assez curieuse où l'on parle beaucoup de nature et d'écologie, mais finalement on vit en permanence dans des bulles où les seules réalités naturelles, ce sont nos corps, ce sont les corps humains, ici et partout, dans chaque bureau, dans chaque espace de travail, on est très souvent dans le système...

Dans toute une série de lieux, la tendance de l'humanité est de s'insulariser, de constituer des îlots déconnectés de la nature, alors que la nature apaise complètement les angoisses sur le sens de la vie..." renchérit le philosophe Pascal Chabaud.

 

Regarder la nature, oui, c'est aussi la garder, la préserver, la révérer... et la retrouver dans toutes ses dimensions, à travers les différentes saisons... l'automne et ses couleurs flamboyantes, l'hiver et ses splendeurs de neige, le printemps et ses merveilleuses éclosions, l'été et ses paysages solaires...

"Quelle paix me procurent ces rencontres avec la beauté ! J'abandonne les buts et les résultats, je ne pense plus en termes de réussite ou d'échec. Le monde et moi faisons connaissance- "Enchanté ! De même".

Nul besoin d'intermédiaire ni d'écrans : le beau qu'il soit culturel ou naturel est l'une des dernières expériences immédiates que nous puissions faire." écrit Laurence Devillairs dans son ouvrage La splendeur du monde.

 

Comment ne pas souscrire à une telle déclaration ?

La nature est une source inépuisable d'émerveillements : il nous faut retrouver ce contact avec la nature, source de bonheurs et de bien-être...

Entourés d'images de synthèse, de photographies générées par l'IA, nous oublions trop souvent d'observer ce monde merveilleux de la nature.

On voit de plus en plus de gens qui marchent les yeux rivés sur leur portable, sans se préoccuper du monde qui les entoure... il est temps de lever les yeux et de redécouvrir la splendeur du monde !

 

 

Source :

 

https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/saison-17/6591161-pascal-chabot-agnes-jaoui-marianne-chaillan-etienne-kern-valerie-perrin.html

 

Photos : rosemar et Christelle

La beauté donne du sens à nos vies...
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10 juillet 2024 3 10 /07 /juillet /2024 09:32
Les petites mains de l'IA : une exploitation de la misère humaine...

 

"L’intelligence artificielle, c'est la promesse que l’ordinateur pourrait reproduire le raisonnement humain. Ce n’est pas de la science-fiction, c’est déjà notre quotidien. Quand vous déverrouillez votre téléphone, quand vous jouez avec des filtres ou essayez virtuellement vos nouvelles lunettes. Et vous allez voir que cette IA fait travailler des humains en chair et en os… très loin de la Silicon Valley, dans un des pays les plus pauvres du monde.

 

A Madagascar, dans les faubourgs de la capitale, des journalistes ont rendez-vous avec Andy. Il les reçoit chez lui. C’est là qu’il travaille… au rythme des sonneries incessantes de son ordinateur : "Ce sont des tâches qui arrivent !", dit Andy. 

Des tâches : autrement dit, des micro offres d’emploi proposées sur une plateforme d’Amazon dédiée à l’entraînement des algorithmes. Toute la journée, Andy compare des images pour entraîner des sites de commerce en ligne à trier les produits et ainsi mieux les suggérer aux consommateurs : "Ces deux images ne sont pas pareilles. Donc on clique sur 'non' simplement", explique Andy en faisant défiler sur son écran des images de chaussures, de rouge à lèvres, de fond de teint.

Autre tâche : cette fois, il doit qualifier des photos d’applications de rencontres : "On me demande si cette personne est acceptable. Je réponds 'ok'. Je peux choisir différentes options : est-ce qu'il est beau, est-ce qu'il a un beau sourire ?". Vous cherchez un partenaire souriant, amusant?… C’est un peu grâce au travail d’Andy que vous trouverez peut-être chaussure à votre pied.

 

Un travail répétitif… pour une somme dérisoire. Il gagne 6 centimes de dollar par tâche. Il lui faut en réaliser plus de 300 pour espérer gagner 20 euros par jour. Contacté, Amazon reconnaît que ces micro ouvriers indépendants sont une force de travail pour le développement de l'économie digitale.

Lorsqu'on lui demande s'il s'imaginait travailler un jour pour Amazon, Andy explique: "Non pas du tout, j'avais d'autres ambitions. Mais vous savez, la vie n'est pas un long fleuve tranquille".

 

Andy est devenu ce qu’on appelle un travailleur du clic. De quoi améliorer l’ordinaire à Madagascar, l’un des pays les plus pauvres du monde. 75% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.

 

En développant l'intelligence artificielle, le pays espère ainsi attirer de nombreux investisseurs. Et l’activité se structure. Pierre-Paul Ardile est Français, il a fondé Beepeeoo, une entreprise qui emploie 100 personnes à plein temps. Leur travail : entraîner l’IA pour le compte de clients issus de tous les secteurs.

 

"Nous travaillons pour le secteur agricole, la distribution, l'industrie, les services financiers, tous les secteurs sont touchés, décrypte Pierre-Paul Ardile. L'IA est une vague qui est irréversible. Ce qui attire nos clients français ici c'est le niveau de salaire et la qualité de la ressource humaine. Ici, on a des jeunes impliqués dans ce qu'ils font, qui parlent et écrivent très bien le français, ne font pas de fautes. Cela permet une très bonne qualité en termes de service rendu", poursuit-il. 

Les opérateurs gagnent une centaine d’euros par mois environ, c’est 3 fois le salaire moyen à Madagascar. "Pour nous les Malgaches, l'IA est vraiment une opportunité de création d'emplois. Bien sûr, il y a le robot, mais il y aura toujours un opérateur derrière pour assurer le côté humain", analyse Rova Rabetoviana, chef de projet chez Beepeeoo. 

 

Mais il n'y a pas que les entreprises qui entraînent leur IA à Madagascar... l'Etat français lui-même a indirectement recours aux travailleurs malgaches, par exemple pour entraîner l'algorithme à traquer les contribuables qui ne déclareraient pas leur piscine. Une pratique qui n'aurait plus cours depuis deux ans, dit Bercy...

Les impôts, mais aussi le ministère des armées, via un logiciel d'analyse d'images satellites, l'armée n'a pas répondu aux journalistes. Mais son sous traitant affirme qu'aucune donnée sensible n'est analysée hors de France...

 

Face à ce phénomène d'externalisation de l'IA, des chercheurs s'inquiètent de la précarité des travailleurs en bout de chaîne :

"Ces travailleurs sont les rouages invisibles de nos vies numériques. Ces tâches chronophages, et peu valorisées sont généralement externalisées par les entreprises technologiques à une foule de travailleurs précaires."

 

Et à Madagascar, certaines entreprises françaises préfèrent se faire discrètes : il faut dire que les données traitées sont parfois sensibles.

Un opérateur malgache qui souhaite rester anonyme affirme travailler pour le compte d’une société qui équipe nos supermarchés de caméras intelligentes censées détecter les comportements suspects et limiter les vols. Mais c’est bien à Madagascar que les vidéos sont visionnées. "Notre objectif c'est de trouver les vols. Ce sont eux qui envoient les vidéos, nous on les traite juste. En direct, en temps réel. Nous on envoie juste l'alerte et eux ils font l'arrestation des suspects". 

De la surveillance en temps réel, selon lui… L’entreprise française pour laquelle il travaille n’a pas souhaité  répondre aux journalistes, mais un concurrent, un autre fabricant de caméras intelligentes, Veesion, qui sous traite lui aussi à Madagascar réfute totalement cette existence de surveillance en temps réel. Il affirme  que les Malgaches ne font que qualifier les gestes suspects pour entraîner l’algorithme à les reconnaître: “Les personnes qui effectuent l'annotation sur des vidéos floutées et déjà pré-qualifiées par l’IA, le font à posteriori, à bref délai, et se contentent de transmettre les informations à notre intelligence artificielle dans le but de l’améliorer”, écrit la direction de Veesion.

Pourtant sur un document de formation destiné aux opérateurs malgaches, il est question de : “signaler des vols ou des tentatives de vols dans les magasins le plus rapidement possible” ou encore “d’avertir le magasin d’un comportement douteux”. 

L'entreprise Veesion précise qu'il s'agit d'un document rédigé par son prestataire malgache qui mérite une clarification. Veesion réaffirme qu'aucune surveillance en temps réel n'a lieu depuis Madagascar...

 

Contactée, la CNIL, la commission informatique et liberté dit avoir entamé des contrôles dans les magasins équipés de caméras intelligentes. Elle rendra ses conclusions dans les prochains mois..."

 

 

Source :

 

https://www.francetvinfo.fr/internet/intelligence-artificielle/video-a-madagascar-les-petites-mains-bien-reelles-de-l-intelligence-artificielle_6515243.html

 

 

 

 

Les petites mains de l'IA : une exploitation de la misère humaine...
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6 novembre 2023 1 06 /11 /novembre /2023 12:45
Bientôt des robots artistes ?

 

Un robot artiste ? Les deux mots paraissent contradictoires, la créativité étant associée à une forme de sensibilité proprement humaine.

Et pourtant, il existe déjà des robots artistes...

 

"Les œuvres d’un robot britannique, doté d’une intelligence artificielle, sont acquises par les férus d’art. Comment ces créations sont-elles développées ?

Un portrait d’Elizabeth II, de l’art abstrait ou encore d'inquiétants insectes sculptés en bronze : ces œuvres d’art ont déjà rendu leur auteur millionnaire. Pourtant, ce sont les créations d’une machine : Ai-Da, un robot britannique, dont l'intelligence artificielle menace le monde de l'art.

Dans un quartier branché de Londres, c'est l'événement d'une galerie d'art : une exposition d'autoportraits d'un robot humanoïde !

"Même la forme de la signature apparaît tellement humaine !", commente une jeune femme.

"Je trouve ça un peu dérangeant, mais il faut vivre avec son époque et expérimenter de nouvelles choses", déclare une autre jeune femme.

 

Et ce robot artiste fascine jusqu'au sommet de l'état britannique... Il a même été auditionné par les Lords au parlement de Westminster.

"A la différence des humains, je n'ai pas de conscience, mais cela ne m'empêche pas de faire de l'art.", affirme le robot.

 

Dans un coin tenu secret de la campagne anglaise, des équipes de journalistes ont visité le studio de l’artiste.

Ai-Da, c'est une perruque et une fausse peau qui recouvre huit ordinateurs, deux caméras en guise d'yeux et un bras robotisé. Son créateur est un ancien galeriste qui s’est entouré d’ingénieurs.

"Dis-nous sur quoi tu travailles ?" demande Aidan Meller, le créateur.

"Aujourd'hui, je peins une oeuvre abstraite inspirée par la nature."

 

Il a voulu créer un robot capable d'observer son environnement et surtout de prendre seul des décisions artistiques. 

"Nous ne savons pas comment l'algorithme va interpréter ce qu'elle voit. Nous devons donc regarder par dessus son épaule pour découvrir ses oeuvres."

 

Tant qu'elle a de la peinture, Ai-Da peut travailler 24 heures sur 24. Depuis sa création, il y a 4 ans, elle a une production pléthorique. Chacune de ses oeuvres se vend plusieurs milliers d'euros.

Son créateur montre un autoportrait qu'elle a réalisé simplement en se regardant dans un miroir, puis une sculpture où Ai-Da interroge la question de l'identité.

Ai-Da maîtrise déjà plus de styles et de techniques artistiques que nombre d'artistes humains !

Au point de les remplacer un jour ?

"Pour moi, il est certain que l'intelligence artificielle va dépasser tous les savoir-faire humains : chacun d'eux sera bientôt mieux exécuté par la machine. L'art et les artistes ne feront pas exception.", déclare le créateur.

Ce docteur Frankenstein qui se voit bientôt dépassé par sa créature souhaite avant tout interroger l'avenir de l'art et nous faire prendre conscience que ce domaine que l'on croyait réservé à la créativité humaine pourrait être parmi les prochains bouleversé par l'intelligence artificielle."

 

"Comment allons-nous réagir  à ce nouvel afflux permanent d'oeuvres, pleuvant par millions sur les plateformes ?" s'interroge Bruno Patino. D'autant que ces créations concernent tous les domaines : littérature, musique, peinture, sculpture... Vertigineux !

 

 

Source :

 

https://www.francetvinfo.fr/internet/intelligence-artificielle/intelligence-artificielle-un-robot-britannique-cree-des-uvres-d-exception_6106158.html

 

https://www.francetvinfo.fr/culture/musique/the-beatles/the-beatles-l-intelligence-artificielle-fait-renaitre-john-lennon_6160113.html

 

Bientôt des robots artistes ?
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27 septembre 2023 3 27 /09 /septembre /2023 09:33
Des taxis sans chauffeur : une bonne idée ?

 

Un chauffeur invisible au volant : non, ce n'est pas un film de science fiction !

"Des capteurs par dizaines autour de la voiture : à San Francisco, on les appelle les robots cars, 500 taxis autonomes qui ont fait de la ville un laboratoire à ciel ouvert...

Des véhicules régulièrement mis en cause pour leur dysfonctionnement : un carrefour bloqué en raison d'un bug, un feu rouge grillé sans raison ou une queue de poisson...

Alors, faut-il avoir peur des robots taxis ? Font-ils plus d'erreurs que les humains ? Des journalistes ont tenté l'expérience dans les rues de la ville.

Tout commence par une application, la course est commandée et le taxi arrive quelques minutes plus tard.

16 caméras, toutes sortes de capteurs sur le toit. Pour ouvrir la portière, il y a de nouvelles habitudes à prendre : il faut utiliser son portable. Il faut déjà savoir comment rentrer, depuis son portable.

"Je ne sais pas s'il faut dire bonjour", déclare le journaliste...

“Musique d’ascenseur, atmosphère très  apaisée”, note Frank Génauzeau, journaliste.  

Et quand on est prêt, un petit écran est placé devant le client pour commencer la course.

C'est parti ! L'expérience commence par des consignes de sécurité : "Avec cette course, vous êtes projeté dans le futur, mais cela ne vous dispense pas de boucler votre ceinture."

Il est également rappelé de ne toucher ni le volant ni les pédales.

 La voiture respecte les limitations, met toujours son clignotant et peut détecter les passants. 

Sur l'écran, des blocs blancs représentent tous les véhicules ou piétons qui entrent dans le champ de vision des capteurs.

"Si vous n'aimez pas être dérangés pendant votre course, c'est idéal, si vous aimez discuter avec le chauffeur, en revanche, on peut dire que le robot n'a pour l'instant pas le même niveau de conversation, mais il vous propose de choisir la musique et c'est déjà pas mal..." déclare le journaliste.

Mais dans une montée, ça se complique derrière des vélos... "On va voir s'il essaie de les doubler ou pas."

Le robot taxi n'interprète pas le signe de la main d'un des cyclistes qui l'invite à passer.

"On sent que le robot est un peu embêté quand même : beaucoup d'informations à gérer en même temps : des voitures qui arrivent en face, les vélos..."

Mais il finit tout de même par se décider : tant pis s'il faut couper la double ligne jaune...

Soyons honnêtes. Nous aurions peut-être fait pareil.

Un peu plus loin : autre situation complexe et gros coup de freins, en raison de motos en face et de piétons sur le bord de la route...

Le journaliste arrive enfin à destination. "Cela s'est très bien passé, mais ça n'est pas toujours le cas."

 

En effet, ces robots taxis font débat à San Francisco...

Sur les réseaux sociaux, pas un jour ou presque sans qu'un incident soit signalé.

"Encore une de ces satanées voitures qui bloque la rue : un robot taxi n'a pas détecté les travaux devant lui et s'est retrouvé les quatre roues dans le béton fraîchement coulé.

D'autres situations sont plus inquiétantes : par exemple, un accident avec un véhicule d'urgence, ce qui a provoqué la colère des pompiers.

Alors, des activistes ont lancé l'opération "Licorne", en inhibant les voitures à l'aide de simples plots placés sur les capots. D'autres expriment leur mécontentement de façon beaucoup plus radicale, en détruisant les capteurs à coups de marteau.

Malgré les dysfonctionnements, l'état de Californie vient d'autoriser les robots taxis à étendre leur activité, ce qui divise les habitants de la ville...

"Au début, je ne voyais pas le problème et puis je me suis retrouvée devant un taxi sans chauffeur, et là j'ai eu peur.", dit une jeune femme.

"Vous ne vous débarrasserez jamais des conducteurs qui font n'importe quoi sur la route : ceux qui conduisent en état d'ébriété ou qui conduisent mal, alors que la technologie, elle, va continuer à progresser.", déclare un autre Américain.

Ces robots sont moins chers qu'un VTC ou un taxi mais font-ils plus ou moins d'erreurs que les conducteurs humains ?

Le problème, disent les experts, c'est qu'il n'y a pour l'instant pas assez de données pour se prononcer.

"Les sociétés de robots taxis sont très réticentes à communiquer, personne ne veut laver son linge sale en public. Il faut les obliger à publier des données précises sur les incidents qui sont répertoriés." témoigne un ingénieur, spécialiste des voitures autonomes...

Les sociétés concernées soulignent en revanche qu'il n'y a eu aucun mort ni aucun blessé grave sur le premier million de kilomètres parcourus par leurs véhicules, la preuve, disent-elles, que les robots taxis sont plus sûrs au volant que vous et moi et qu'ils ont un avenir au coeur de nos grandes villes."

 

 Sauf que, selon un rapport des pompiers daté du 15 août, deux véhicules pourraient être responsables de la mort d'un homme victime d'un accident de la route. C'est en tout cas ce qu'affirment les pompiers de la ville. Dans un rapport obtenu par Forbes, les sapeurs-pompiers accusent deux taxis autonomes d'avoir bloqué une ambulance pendant plusieurs minutes, le 14 août dernier. 

Et que dire de tous les emplois supprimés ? Que dire de tous ces véhicules chargés de capteurs et des ingérences informatiques que cela suppose ? Que dire de la déshumanisation provoquée par ces robots ?

 De plus, ces robots taxis, avec tous leurs capteurs, consomment beaucoup d’énergie, est-ce vraiment bon pour la planète ? 

 

 

Sources :

 

https://www.francetvinfo.fr/economie/automobile/etats-unis-les-taxis-sans-chauffeur-sement-la-pagaille-a-san-francisco_6067878.html

 

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/un-monde-connecte/a-san-francisco-les-taxis-autonomes-derapent-4445133

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