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9 juin 2023 5 09 /06 /juin /2023 12:05
Rendez-vous aux Jardins de la Fontaine...

 

Les rendez-vous aux Jardins de la Fontaine, à Nîmes, ont été l'occasion d'admirer de nombreux bouquets de fleurs : bougainvilliers, dipladénias, lavandes...

 

Des allées de fleurs, des noms de plantes et de fleurs à découvrir : connaissez-vous la verveine, la santoline, la germandrée fruitée, le ciste pourpre, l'abelia grandiflora, l'agapanthe ?

Savez-vous reconnaître le pistachier térébinthe, le thym cilié, la sauge bleue, la  centaurea pulcherrima, le romarin, la sarriette des montagnes, le paliure, ou épine du Christ, le troène luisant, la  lavande, l' hélichryse,  la spirée du Japon, l'arbousier, le chèvrefeuille des bois... le fenouil sauvage, l' orpin de Nicée ?

Que de poésie et de charme dans tous ces noms de végétaux ! 

La verveine, l'herbe de Vénus, l'agapanthe, la fleur de l'amour, la centaurée, la plante du Centaure, l'hélichryse, le soleil d'or, des noms mythiques...

 

Des couleurs variées, éclatantes dans ces allées aménagées pour la circonstance... on admirait en particulier les teintes de pourpres des bougainvilliers et des dipladénias...

Des senteurs enivrantes près des bouquets attiraient toutes sortes d'insectes, abeilles, bourdons, et même un sphinx colibri aux teintes de feux...

 

Et l'occasion d'apprendre comment pailler les sols, avec des noyaux de pêches, des plaquettes de peuplier, des coques de fèves de cacao, du miscanthus...

 

L'occasion d'apprendre encore ce qu'est une ripisylve, une végétation bordant les milieux aquatiques... ce qui permet de protéger les rives contre l'érosion, le saule, l'aulne et le frêne sont les mieux adaptés car ils ont des racines profondes... c'est aussi une zone tampon qui permet d'épurer et de fixer les nitrates, les phosphates des terres agricoles, c'est enfin une zone de refuge, lieu de ressources de nourriture, lieu de reproduction et de vie pour de nombreuses espèces animales, végétales terrestres et aquatiques. La diversité biologique y est maximale.

 

L'occasion encore d'apprendre comment économiser l'eau dans les jardins, par exemple arroser le soir pour éviter l'évaporation...

 

Des jardiniers étaient présents pour répondre à nos questions, et satisfaire notre curiosité...

 

Les Jardins de la Fontaine accueillaient de nombreuses animations pour tous les publics, petits et grands, passionnés par la nature, néophytes ou amateurs éclairés...

 

Une occasion de redécouvrir la nature, ses beautés, son harmonie dont nous sommes souvent trop éloignés quand nous vivons en ville...

 

 

 

 

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2 juin 2023 5 02 /06 /juin /2023 11:50
Vendredi, le jour de Vénus...

 

Avez-vous vu Vénus ? "Avez-vous vu Vénus à travers la forêt ? Avez-vous vu Vénus au sommet des collines ?", écrit Victor Hugo dans un poème intitulé Crépuscule...

Vénus, déesse de la beauté et de l'amour... Vénus est aussi la planète soeur de la Terre, Vénus la brillante, que l'on connaît encore sous le nom d'étoile du berger...

 

De plus, Vénus a donné son nom à ce jour de la semaine : Vendredi, étymologiquement le jour de Vénus...

Vendredi, "Veneris dies" ; nous devons à la mythologie romaine et aux astres les noms des jours de la semaine, lundi, jour de la lune, mardi, jour de Mars, Mercredi, jour de Mercure, jeudi, jour de Jupiter...

On voit, à travers ces exemples, l'empreinte qu'a laissée le latin sur notre langue : le latin est présent dans de nombreux mots de vocabulaire, il nous accompagne tous les jours sans qu'on en ait conscience.

Notre langue, notre culture sont latines et grecques.

 

Le vendredi, jour de Vénus devient ainsi un jour idyllique, associé à l'amour, la tendresse, il est vrai qu'il annonce de jolies perspectives avec l'arrivée de la fin de semaine et du repos dominical...

Le vendredi apparaît alors comme revêtu d'une dimension mythique, associé au nom d'une déesse, l'une des plus belles, des plus connues du Panthéon romain...

Le vendredi associé à l'amour, à la beauté, à la séduction ; quelle belle étymologie !

 

En ces jours de printemps, il nous est loisible aussi d'admirer la planète Vénus : à l'ouest, au couchant, elle brille, à la nuit tombée, d'un éclat particulièrement lumineux...

Un spectacle éblouissant !

Elle est repérable à l’œil nu au-dessus de l’horizon nord-ouest dès le coucher du Soleil et devient éclatante à mesure que le crépuscule s’installe.

Quelle brillance ! 

"Avez-vous Vénus ?" Le spectacle est magnifique...

 

Chaque soir, je l'observe quand le ciel est dégagé : on ne voit qu'elle, la brillante !

Elle scintille, lance des éclats dorés, elle rutile... elle se donne en spectacle !

Avez-vous vu Vénus ? "Avez-vous vu Vénus à travers la forêt ? Avez-vous vu Vénus au sommet des collines ?"

 

 

 Le poème de Victor Hugo :

 

http://rosemar.over-blog.com/article-avez-vous-vu-venus-123955814.html

 

 

Photos : Pixabay

Vendredi, le jour de Vénus...
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19 mai 2023 5 19 /05 /mai /2023 09:45
La glycérie flottante...

 

Dans un extrait des Travailleurs de la mer, Hugo évoque les herbes luxuriantes de l'île de Guernesey, et notamment la "glycérie flottante"...

 

"L’herbe à Guernesey, c’est l’herbe de partout, un peu plus riche pourtant ; une prairie à Guernesey, c’est presque le gazon de Cluges ou de Géménos.

Vous y trouvez des fétuques et des pâturins, comme dans la première herbe venue, plus le cynodon pied-de-poule et la glycérie flottante, plus le brome mollet aux épillets en fuseau, plus le phalaris des Canaries, l’agrostide qui donne une teinture verte, l’ivraie raygrass, le lupin jaune, la houlque qui a de la laine sur sa tige, la flouve qui sent bon, l’amourette qui tremble, le souci pluvial, l’ail sauvage dont la fleur est si douce et l’odeur si acre, la fléole, le vulpin dont l’épi semble une petite massue, le stipe propre à faire des paniers, l’élyme utile à fixer les sables mouvants.

Est-ce tout ?

non, il y a encore le dactyle dont les fleurs se pelotonnent, le pannis millet, et même, selon quelques agronomes indigènes, l’andropogon. Il y a la crépide à feuilles de pissenlit qui marque l’heure, et le laiteron de Sibérie qui annonce le temps. Tout cela, c’est de l’herbe ; mais n’a pas qui veut cette herbe ; c’est l’herbe propre à l’archipel ; il faut le granit pour sous-sol, et l’océan pour arrosoir."

 

Quelle variété dans cette évocation ! Et quelle poésie dans tous ces termes mystérieux et étranges ! Fétuques, pâturins, cynodon, brome, phalaris, agrostide, ivraie, lupin, houlque, flouve, fléole, vulpin, stipe, élyme, dactyle, pannis, crépide, laiteron !

 

On est ébloui par cette énumération de plantes, par cette profusion de mots !

 

Que de noms aux sonorités lointaines, pleines d'exotisme ! Que de végétations à découvrir !

 

Et la glycérie flottante nous semble particulièrement étrange...

 

Quelle est cette plante aquatique, qui flotte sur les ondes ? Le nom nous étonne par des sonorités discordantes : rudesse des gutturales "g" et "r", douceur de la sifflante, acuité de la voyelle "i" réitérée...

 

Ce mot ancien vient d'un adjectif grec "glykéros", "doux" qui peut qualifier dans l'antiquité le miel, une fleur, une lumière, un chant, le sommeil ou encore le retour dans la patrie, chez Homère...

Ainsi, la "glycérie" revêt une dimension mythique, elle évoque une idée de douceur, d'harmonie...

 

Associé à l'adjectif "flottante", le nom prend encore plus de relief, on perçoit des ondoiements d'herbes, des images d'eau miroitante, des frissons de lumières sur les ondes...

 

On voit des roseaux, aux tiges feuillées, des herbes vertes qui se reflètent dans les moires des étangs, des mouvements légers...

 

Un tableau digne des peintres impressionnistes nous séduit, et nous subjugue de couleurs, de lumières, de vie...
La glycérie flottante fait naître des paysages de lacs, de marécages aux miroirs éblouissants...

 

 

 

 

 

 

La glycérie flottante...
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26 avril 2023 3 26 /04 /avril /2023 09:40
Sauver la grammaire...

 

Pour l’association Sauver les Lettres, l’enseignement de la grammaire à l’école a été sacrifié depuis des années...

La grammaire n'est pas à la mode : elle paraît trop austère. Elle est pourtant essentielle à la compréhension de notre langue...

 

L' Education nationale a sans cesse réformé la grammaire, les différentes terminologies, apportant ainsi la confusion et le trouble.

Un simple exemple : dans la dernière terminologie officielle publiée sur le site du ministère, dans la phrase "Je vais à Paris", "à Paris"  est analysé comme un COI (complément d’objet indirect) du verbe aller, et non comme un complément circonstanciel de lieu, comme on l'enseignait autrefois.

Et pourtant, il paraît essentiel pour une bonne compréhension de l'analyser comme un complément de lieu...

 

L’apprentissage formel de la langue occupe moins d’heures que jadis, les programmes ayant régulièrement exigé que moins de temps soit consacré à l’orthographe et davantage à la production d’écrits. Sans résultats concernant celle-ci.

Sont aussi relevées des difficultés en conjugaison. La maîtrise des variations du verbe réclame une pratique  continue, pas seulement des exercices ponctuels. C’est évidemment à l’écrit que se manifestent les difficultés en conjugaison et en orthographe, pas à l’oral.

 

Je me souviens de la visite d'un inspecteur alors que j'enseignais en collège : il me reprochait alors d'avoir consacré une heure de cours à une leçon de grammaire pure portant sur la notion d'attribut. Ce n'était pas assez ludique, sans doute...

Selon lui, il fallait grappiller dans les textes lus en classe quelques exemples de cette fonction grammaticale et expliquer cette notion à l'occasion de ces lectures...

Donc, pas de leçons apprises par coeur, et surtout pas un temps long consacré à la grammaire...

 

On en voit les résultats de nos jours : de nombreux élèves ne maîtrisent pas leurs conjugaisons, ont des difficultés pour accorder les verbes, comprennent mal les textes et les énoncés...

Bien évidemment, ces difficultés sont dues à un certain laxisme, à une volonté de réduire le niveau d'exigence.

Or, il est important que les élèves soient confrontés à des difficultés, à des efforts car l'échec est aussi un apprentissage.

Il est temps de remettre à l'honneur la grammaire, l'orthographe, les conjugaisons, la valeur des temps, des modes...

Il est temps de rétablir de véritables leçons de grammaire...

 

 

Source :

 

https://www.nouvelobs.com/opinions/20230307.OBS70410/plaidoyer-pour-une-grammaire-scolaire.html

 

 

 

Sauver la grammaire...
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16 décembre 2022 5 16 /12 /décembre /2022 12:54
Le ciel couleur d'améthyste...


"L'aube a des lueurs exquises ; on entend des chants d'oiseaux, le ciel est couleur d'améthyste ; et quand j'ouvre les yeux, sous l'impression plus douce du matin, je vois des frémissements de bien-être courir à l'extrémité des palmiers."

C'est ainsi que le romancier Eugène Fromentin décrit la beauté de paysages orientaux, à l'aube, dans un de ses ouvrages intitulé Un été dans le Sahara.


L'améthyste ! Des couleurs violettes surgissent ! Des brillances, des éclats, des transparences !

Améthustos ! Nom grec aux sonorités éblouissantes !

Le mot, avec sa labiale "m", sa dentale redoublée "t", sa consonne sifflante "s", sa graphie de consonne aspirée "th" venue du grec, nous entraîne dans un monde de mystères et d'étrangeté...

Le mystère des mots, leurs douceurs, leurs éclats ! 

Que de résonances et d'images étonnantes, que de couleurs et de lueurs !
Ce mot rare nous étonne, nous fait rêver : il évoque des teintes nuancées de mauve, de violet, de rose pâle ou de xanthe....

Il nous fait voir des glacis de lumières, des pierres aux éclats de roches, des envolées de cônes élancés...

Pierre de lucidité, de clarté, l'améthyste, censée préserver de l'ivresse, aux couleurs de vin coupée d'eau, fait briller des facettes lumineuses....


Ce mot venu du grec ἀμέθυστος / améthustos, est un adjectif verbal composé du verbe μεθύω / methúô (« être ivre »), et du préfixe privatif ἀ- / a- ... La pierre aurait été ainsi nommée parce qu'elle a la couleur du vin coupé d'eau, dont le titre alcoolique est moindre. Par rapprochement, elle passait pour préserver de l'ivresse...


Ciels étoilés, lumières étincelantes sur la voûte sombre et violette !


L'améthyste rutile de scintillements, elle s'enflamme de lueurs éclatantes, elle nous entraîne vers des nuits d'été aux cieux flamboyants, des mers vineuses et violettes aux flots déchaînés....


Champs de lavandes, bleuets, glycines, lilas, iris, toutes les fleurs bleues s'épanouissent sous nos yeux !


Fleurs de thym, de romarin, des harmonies de bleu s'éveillent, des ciels du sud, couleur de blanc-bleu s'ouvrent à nous...


Des mers aux reflets de soleil, replient leurs vagues bleues sur le sable, des cèdres bleutés vrillent le ciel, des embruns de glycines flottent dans l'air...


Des opalines laissent apparaître des teintes adoucies de mauves, on voit des fleurs violettes mêlées de blancs, des écumes de vagues sur les pierres...


 Pour mémoire :


 

"Le poète Rémy Belleau (1528-1577) a composé un poème mythologique intitulé L'améthyste, ou Les Amours de Bacchus et d'Améthyste,  dans lequel il imagine Bacchus éperdument épris de la belle Améthyste et la poursuivant avec fureur. Améthyste aux beaux yeux implore alors Diane, déesse de la chasteté, qui a pitié d'elle et la transforme en pierre. Bacchus, frustré, décrète alors que quiconque boira dans une coupe faite de cette pierre ne pourra pas savourer l'ivresse de son vin. Et la pierre prit en outre la couleur du vin.


L'améthyste est un membre de la famille des quartz dont la couleur varie du violet foncé au bleu lavande. Elle tient cette couleur d'un mélange de fer et d'aluminium, ainsi que d'une irradiation naturelle. L'améthyste est un cristal très répandu qui se trouve aux États-Unis, en Grande Bretagne, au Canada, au Brésil, au Mexique, en Russie, au Sri Lanka, en Uruguay, en Afrique de l'est, en Sibérie et en Inde."






 

Le ciel couleur d'améthyste...
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10 octobre 2022 1 10 /10 /octobre /2022 12:20
Des élèves qui ne maîtrisent pas les outils de la langue...

 

Sans la maîtrise de la langue, point de pensée, point de réflexion, point de compréhension des idées...

Les apprentissages de la langue, de la grammaire, de l'orthographe sont essentiels : pourquoi les avons nous abandonnés ?

 

Au nom de l'égalitarisme, on a voulu supprimer les difficultés, les subtilités, les nuances de la langue française... Quelle erreur !

Car au bout du compte, ce sont de nombreux élèves qui en font les frais : ils se retrouvent démunis devant des textes littéraires, philosophiques, et ils ne les comprennent pas.

 

Dès le primaire, la grammaire de notre langue doit être apprise avec rigueur : la grammaire n'est pas innée, elle doit être l'objet d'un apprentissage précis et minutieux.

Non, l'élève n'est pas apte à construire lui-même son savoir : il faut lui donner les outils, lui apprendre les règles qui régissent notre grammaire.

Cet apprentissage doit passer aussi par la mémorisation de règles...


Or, depuis des années, l'enseignement n'a plus de mémoire, la mémoire a été sacrifiée : autrefois, les élèves devaient apprendre des règles de grammaire et d'orthographe, les mémoriser... Ces apprentissages fondamentaux ont été négligés au profit d'une pédagogie de la découverte.

Désormais, c'est à l'occasion de textes, que s'organisent les leçons de grammaire, si bien qu'elles ne sont pas vraiment structurées, ni mémorisées.

Il faudrait, pourtant, réhabiliter la mémoire qui est essentielle : il faudrait que chaque élève ait l'occasion de former et de développer sa mémoire, par un apprentissage permanent.
 

 

Comment s'étonner de la baisse du niveau quand on sait que dans le primaire l'horaire hebdomadaire de français a été divisé par deux en moins d'un siècle ?

De la même façon, au collège, les heures de français ont été considérablement réduites.

Et que dire de l'enseignement des lettres classiques sacrifié par la réforme du Collège de Najat Vallaud-Belkacem ? Tout organisme vivant, privé de ses racines, est voué à mourir...

 

Trop souvent, aussi, dans des articles de journaux publiés sur internet, on voit des fautes d'orthographe, des erreurs grossières de syntaxe.

Ces articles mériteraient d'être relus et corrigés : c'est la moindre des choses...

            

 

 

 

 

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/repliques/l-ecole-republicaine-a-t-elle-un-avenir-3621509

 

 

Des élèves qui ne maîtrisent pas les outils de la langue...
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2 septembre 2022 5 02 /09 /septembre /2022 11:59
La douceur subtile de l'anthémis...


L’anthémis ! Fleur de lumière ! Elle ressemble à un astre brillant d’autant que l’anthémis est souvent paré de la couleur du soleil… jaune d'or et d'éclat doré !

 

Le nom de la fleur anthémis ne contient-il pas le mot ἄνθος, anthos "la fleur" en grec ? Et l' anthémis évoque d'autres fleurs connues ou moins connues : "le chrys-anthème"  ou la fleur d’or, l’anth-urium, plante tropicale, l’anth-yllis, fleur laineuse qu’on trouve parfois sur le pourtour méditerranéen, qui aime à la fois le soleil et les embruns de la mer.


 
L’anthémis, la fleur par excellence, par son nom même ! Quelle floraison nous offre cette plante luxuriante et abondante ! De véritables bouquets de fleurs, à n’en plus finir, les tiges hautes nous font voir le spectacle de pétales éclatants de couleurs : jaunes, blancs, roses.


 
Les fleurs se dressent telles de petites marguerites dont le centre plein ressemble au toucher et à l’œil à un doux nid d’abeille soyeux et précieux.


 
Le feuillage vert léger, volatile, très souple fait danser la fleur au vent. L’anthémis nous touche par sa petite corolle qui ressemble à s’y méprendre à un bijou serti de pétales.


 
Au soleil, les couleurs de l’anthémis sont encore plus éclatantes et resplendissent parfois de nuances subtiles du jaune pâle au plus foncé, du rose tendre au fuchsia … un bouquet aux teintes subtiles qui fait songer à une aquarelle.


 
Les fleurs roses aux couleurs nuancées peignent des tableaux pleins d'harmonie, de beauté, de splendeur et de charmes...


 
Les fleurs dorées de miel et blanches nous enchantent par leurs douceurs feutrées et soyeuses...


 
Les pétales autour de la fleur rayonnante s'arrondissent en des cercles de lumières...
 
 
 
 
 

 

 

 

 

Photos : Pixabay

La douceur subtile de l'anthémis...
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22 juillet 2022 5 22 /07 /juillet /2022 11:02
Dictées de notre enfance...


Les dictées de notre enfance étaient souvent des textes choisis qui nous permettaient, aussi, de découvrir la littérature...

Exercice laborieux pour certains, plaisir de bien écrire pour d'autres, la dictée fait partie des apprentissages de l'orthographe.

Quelque peu délaissée ces dernières années, la dictée, la vraie mériterait d'être remise à l'honneur... Je parle ici de la vraie dictée et non de ces ersatz : dictées à trous, ou préparées...

 

Le mot nous parle de l'enfance, il nous fait entendre les voix solides des enseignants qui font vibrer les textes.

 

Ce nom, avec ses sonorités de dentales "d" "t", de gutturale "k" semble claquer et retentir comme pour nous montrer l'autorité du maître.

 

Enfant, j'aimais cet exercice qui permettait de découvrir des mots parfois mystérieux et étranges. Je sais que d'autres éprouvent des difficultés face à cette épreuve...

Pourtant, la dictée, par sa lenteur, permet de se recentrer sur l'essentiel : le texte est d'abord lu intégralement, puis redit avec précision, enfin relu, une dernière fois.

 

Le mot est ancien, il remonte à un verbe latin "dictare", "dire en répétant". Formation de fréquentatif, ce verbe implique, donc, une idée de réitération...

Venu d'un autre verbe "dicere", "dire", le mot "dictée" a des origines très anciennes : un radical "deik" qui signifie "montrer".

 

De là est issu le mot "digitus", "le doigt, ce qui sert à montrer", on retrouve ce sens originel dans les termes "indiquer" ; "index, le doigt qui sert à montrer" et les composés de -dex comme "judex" (« juge, celui qui dit le droit »), "teach" (« enseigner ») en anglais, "δίκη, dikê" (« droit, justice ») en grec ancien.
 

La dictée et le doigt ont donc une même origine !

Dire, c'est "montrer par la parole", et les doigts et les mains servent aussi à s'exprimer...

On a tous en tête des dictées que l'on n'a pas oubliées, des textes envoûtants, par exemple celui-ci :

 

Daudet Les lettres de mon moulin, Installation

 

"Un joli bois de pins tout étincelant de lumière dégringole devant moi jusqu’au bas de la côte. À l’horizon, les Alpilles découpent leurs crêtes fines… Pas de bruit… À peine, de loin en loin, un son de fifre, un courlis dans les lavandes, un grelot de mules sur la route… Tout ce beau paysage provençal ne vit que par la lumière.

Et maintenant, comment voulez-vous que je le regrette, votre Paris bruyant et noir ? Je suis si bien dans mon moulin ! C’est si bien le coin que je cherchais, un petit coin parfumé et chaud, à mille lieues des journaux, des fiacres, du brouillard !… Et que de jolies choses autour de moi ! Il y a à peine huit jours que je suis installé, j’ai déjà la tête bourrée d’impressions et de souvenirs… Tenez ! pas plus tard qu’hier soir, j’ai assisté à la rentrée des troupeaux dans un mas (une ferme) qui est au bas de la côte, et je vous jure que je ne donnerais pas ce spectacle pour toutes les premières que vous avez eues à Paris cette semaine. Jugez plutôt.

Il faut vous dire qu’en Provence, c’est l’usage, quand viennent les chaleurs, d’envoyer le bétail dans les Alpes. Bêtes et gens passent cinq ou six mois là-haut, logés à la belle étoile, dans l’herbe jusqu’au ventre ; puis, au premier frisson de l’automne, on redescend au mas, et l’on revient brouter bourgeoisement les petites collines grises que parfume le romarin… Donc hier soir les troupeaux rentraient. Depuis le matin, le portail attendait, ouvert à deux battants ; les bergeries étaient pleines de paille fraîche. D’heure en heure on se disait : « Maintenant, ils sont à Eyguières, maintenant au Paradou. » Puis, tout à coup, vers le soir, un grand cri : « Les voilà ! » et là-bas, au lointain, nous voyons le troupeau s’avancer dans une gloire de poussière. Toute la route semble marcher avec lui… Les vieux béliers viennent d’abord, la corne en avant, l’air sauvage ; derrière eux le gros des moutons, les mères un peu lasses, leurs nourrissons dans les pattes ; — les mules à pompons rouges portant dans des paniers les agnelets d’un jour qu’elles bercent en marchant ; puis les chiens tout suants, avec des langues jusqu’à terre, et deux grands coquins de bergers drapés dans des manteaux de cadis roux qui leur tombent sur les talons comme des chapes."

 


 

Dictées de notre enfance...
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1 juillet 2022 5 01 /07 /juillet /2022 11:38
Boby Lapointe : l'enchanteur du verbe...

 

Voilà 50 ans que disparaissait Boby Lapointe, chanteur, compositeur, interprète, poète de l'absurde, des jeux de mots. Ce virtuose des calembours nous a laissé des textes d'une drôlerie inouïe...


Boby Lapointe nous surprend encore par les trouvailles de langage dont il fait preuve : poète incontestable des mots, il nous fait rire, sourire de sa bonne humeur...
 
Né le 16 avril 1922 dans le sud de la France, à Pézenas dans l'Hérault, le jeune Boby ne se destinait pas initialement à une carrière de chanteur : féru et passionné de sciences et de mathématiques, il envisageait un métier dans l'aviation et ambitionnait de devenir pilote d'essai. Après l'obtention du baccalauréat, il prépare deux écoles : centrale et supaéro...
 
Mais la guerre l'empêche alors de poursuivre ses ambitions : il doit partir en 1943 à Linz en Autriche, pour rejoindre le STO. Il parvient à s'évader et se retrouve à La Ciotat où il exerce le métier de scaphandrier.


 
Après avoir touché à différents métiers, vendeur de layettes, installateur d'antennes de télévision, électricien, livreur, Boby Lapointe entre dans la carrière musicale en 1956...
 
A défaut de voler sur des avions, Boby va devenir voltigeur de mots, il va faire virevolter les mots dans des chansons devenues célèbres...


 
Il fait ses débuts en tant que chanteur dans un cabaret parisien, le Cheval d'Or. Il y rencontre des chansonniers célèbres de l'époque : Anne Sylvestre, Raymond Devos, Ricet Barrier et Georges Brassens, avec qui naît une amitié réciproque... Il connaît un certain succès et attire l'attention du réalisateur François Truffaut. Celui- ci imagine de lui faire jouer un rôle de chanteur de bar dans son nouveau film Tirez sur le pianiste, avec Charles Aznavour. Ses chansons" Framboise" et" Marcelle" sont mises en valeur dans ce film. Il est ensuite engagé dans un autre cabaret parisien ,les Trois baudets et commence à enregistrer des chansons : Marcelle, Bobo Léon, Aragon et Castille ...


 
D'autres compositions célèbres suivront : Ta Katie t'a quitté, Saucisson de cheval, Comprend qui peut, Méli-mélodie, Le tube de toilette, La maman des poissons.


 
Quel magicien des mots, quel virtuose fut Boby Lapointe ! Son originalité, sa verve font de lui un poète à part : jeux de mots, créativité verbale incroyable, humour et inventivité nous surprennent encore... Quelle bonne humeur, quelle joie de vivre transparaissent dans sa musique et ses textes ! Boby Lapointe sait , comme nul autre, nous transmettre ce bonheur des mots... Il nous parle de la maman des poissons, avec tant de drôlerie, il manie le verbe et les sonorités avec talent dans Ta Katie t'a quitté... Sa fantaisie fait de lui un poète à part, peu connu et reconnu de son vivant, jugé à la fois trop intellectuel par certains et trop rigolard par d'autres, ce jongleur, ce troubadour, ce trouveur, cet inventeur, ce prestidigitateur génial de mots nous entraîne dans un univers inédit...
 
On n'a pas fini de redécouvrir ses chansons et ses textes qu'il faut aussi lire et relire pour en percevoir toute la saveur.
 
Disparu trop tôt le 29 juin 1972, à l'âge de 50 ans,  Boby Lapointe a connu une carrière fort brève mais il nous a laissé de nombreuses chansons hilarantes : il faut réécouter, par exemple les calembours en tous genres de la chanson, Tube de toilette ou encore la fraîcheur du texte, La fille du pêcheur...


 
Personnage farfelu, amuseur, enchanteur du verbe, mathématicien de génie puisqu'on lui doit aussi un système de numération bibi- binaire utilisé en informatique et qui sera validé par des scientifiques en 1968, acteur à ses heures, chansonnier, Boby Lapointe apparaît comme un artiste hors du commun...et des sentiers battus.
 

 
 

 

 
 

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24 juin 2022 5 24 /06 /juin /2022 13:01
Allons sous la charmille où l'églantier fleurit...

 

"Puisque les prés sont verts, puisque le ciel est bleu,

Aimons. Par les grands mots l'idylle est engourdie ;

N'ayons pas l'air de gens jouant la tragédie ;

Disons tout ce qui peut nous passer par l'esprit ;

Allons sous la charmille où l'églantier fleurit,

Dans l'ombre où sont les grands chuchotements des chênes."

 

Voici une belle invitation à l'amour écrite par Victor Hugo : le cadre champêtre décrit dans ces vers avec simplicité n'est-il pas propice à l'amour ?

 

 

Le mot "charmille" désigne une allée plantée de charmes, souvent taillés en forme de berceaux.... Issu du nom latin "carpinus", le mot charme évoque un arbre somptueux, dont le nom fait rêver....

Le nom "carpinus" est de genre féminin en latin, comme la plupart des noms d'arbres, car on considérait que les arbres étaient habitées par des divinités féminines.

 

On connaît aussi l'homonyme "charme", venu du latin "carmen", "le vers, l'incantation magique" qui renvoie à une toute autre notion, une idée de séduction intense...

 

Curieuse homophonie entre deux mots assez différents au départ "carpinus" et "carmen" ! Mais les évolutions phonétiques ont modifié deux termes différents qui se sont, ainsi, rapprochés... La consonne "c" se transforme souvent en une chuintante "ch" dans le passage au français...et la fin d'un mot disparaît parfois parce que la finale n'était pas accentuée en latin...

 

Le mot "charmille" est plein de poésie : il suggère un cadre champêtre, une ombre douce et bienveillante, il invite à la rêverie...

 

Avec ses sonorités de chuintante, de gutturale, de labiale, ce nom à la finale féminine, nous entraîne dans un univers fait de beauté et d'harmonie : la charmille est accueillante, elle invite à la promenade, à la découverte... 

 

Les vers de Victor Hugo insérés dans le groupe des idylles sont une invitation à l'amour,  l'idylle étant un petit poème qui célèbre l'amour dans un décor pastoral...

 

Hugo parvient à donner à l'évocation une extrême douceur grâce à de jeux de sonorités : allitération de la consonne "ch" avec les mots "charmille, chuchotement, chênes...", utilisation de consonnes très douces, sifflante "s", fricative "f"..., emploi de voyelles nasalisées qui ralentissent le rythme et qui invitent à la rêverie amoureuse...

 

Le verbe "aller" à l'impératif souligne l'invitation et entraîne le lecteur vers ce monde idyllique, au décor attirant : les charmes, l'églantier en fleurs, les chênes personnifiés...

 

On perçoit, aussitôt, des couleurs, des parfums de fleurs : l'églantier, rosier sauvage nous entraîne dans un sillage de senteurs....

 

  

 
 

 

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