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2 octobre 2019 3 02 /10 /octobre /2019 10:31
Le retour de la grammaire ?

 

J'ai reçu dernièrement dans ma boîte mail une publicité d'un éditeur scolaire : "Travailler la grammaire en toute sérénité... Découvrez nos cahiers de langue française et expression pour s'entraîner et progresser toute l'année..."

On présente alors deux manuels, l'un pour la classe de seconde, l'autre pour le niveau première.

Avec cet argumentaire :

"300 activités pour travailler la langue : vocabulaire, orthographe, synthaxe... (sic)  (le mot syntaxe a été mal orthographié, un comble pour une publicité qui met en avant des exercices orthographiques !)

Pour un usage en classe ou à la maison...

Un outil clé en main pour développer l'autonomie des élèves..."

 

La grammaire remise à l'honneur ? Il serait temps...

Pendant des années, on a négligé cet enseignement dans les écoles et les collèges.

Pendant des années, on a mis au rebut l'orthographe et la grammaire.

Et voilà qu'on veut à nouveau l'enseigner au lycée...

 

En fait, ne serait-il pas plus cohérent de renforcer cette discipline dès l'école primaire et le collège, afin que les élèves puissent arriver au lycée avec des bases solides ?

 

Ainsi, de réforme en réforme scolaire, les enseignants sont pris dans des réseaux de contradictions... C'est absurde ! On a pendant des années négligé la grammaire, on y revient bien tardivement...

 

Il bien évident que la grammaire est fondamentale dans l'apprentissage de la langue... Par quelle lubie pédagogiste a-t-on voulu l'évincer de l'institution scolaire ?

Et voilà qu'on fait marche arrière et que l'on prend conscience de l'utilité de cette discipline.

 

Hélas ! l'éducation connaît cette maladie : la manie de la réformite...

Que d'incohérences ! Que d'aller-retours !

Les enseignants sont considérés comme des girouettes. Et les élèves subissent les conséquences de ces réformes mal pensées. Ils ont des difficultés à rédiger, à construire des phrases correctes, ils ne maîtrisent pas leur propre langue...

 

C'est dès l'école primaire qu'il faut enseigner avec rigueur l'orthographe et la grammaire car c'est par le langage que s'acquiert la réflexion et que se développe la curiosité.

 

 

 

 

Le retour de la grammaire ?
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2 septembre 2019 1 02 /09 /septembre /2019 12:08
L'art perdu de la description...

 

 

L'attention n'est plus au coeur de l'école : elle se disperse, elle se délite de plus en plus. Les élèves ne savent plus se concentrer, écouter, être attentifs. 

Or, "la formation de la faculté d'attention est le but véritable et presque l'unique intérêt des études..." a fort justement écrit Simone Veil.

 

Quand on n'écoute pas l'autre, quand on ne porte plus attention au monde, on perd le contact, on perd l'essence du monde.

"On ne peut pas conserver la nature, sans l'identifier, sans la décrire... il est inconcevable de pouvoir conserver quelque chose que l'on ne nomme pas, que l'on ne connaît pas..."

 

Et pour décrire, il convient d'être particulièrement attentif...

Dans un monde de l'action, de la performance, la description n'est plus à la mode...

 

Qui connaît les noms des oiseaux, des arbres, des fleurs, des insectes innombrables qui peuplent encore notre terre ? peut-être pour peu de temps encore...

Des mots qui se perdent, du vocabulaire qui disparaît...

 

Pourtant, il fut un temps où des scientifiques, des naturalistes, des écrivains, des poètes s'attachaient à faire des descriptions très fines et très belles des êtres de la nature.

Bernardin de Saint-Pierre, Humboldt, Wallace, Ponge savaient décrire dans le détail l'arbre, la plante, l'oiseau.

La liane, le papillon, le coléoptère, l'oiseau, l'abeille... qui les décrit, dorénavant ?

 

"Le syrphe, la prêle, le chabot nous sont devenus étrangers..." écrit Romain Bertrand, dans son ouvrage intitulé Le détail du Monde...

Il est vrai que pour la plupart, nous vivons dans des villes où la nature s'efface.

 

"Le syrphe" ! Vous connaissez ? "Le chabot" ? Mais qu'est-ce que c'est ?

Voilà des noms étranges dont on a perdu l'usage...

Ces espèces vont peut-être disparaître et nous n'en garderons plus que le nom.

 

Prendre soin du monde, c'est d'abord le connaître et le nommer...

 

Il nous faut réapprendre à porter attention au monde, à écouter le chant des oiseaux, à observer les couleurs des paysages, les formes des arbres, des herbes, des fleurs...

L'apprentissage de l'attention devrait être une priorité dès le plus jeune âge : apprendre à voir, à observer, à écouter.

 

 

 

 

Source : 

 

https://www.franceculture.fr/emissions/repliques/le-chant-du-monde

 

 

L'art perdu de la description...
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22 juillet 2019 1 22 /07 /juillet /2019 09:22
Ce mépris de l'orthographe...

 

De plus en plus, l'orthographe est piétinée, maltraitée sur la toile : fautes d'usage grossières, accords élémentaires non respectés, mépris de la syntaxe et de ses règles...

 

Il est vrai que, désormais, tout le monde a la liberté d'écrire sur internet, mais on trouve aussi ces manquements à la grammaire sur de nombreux sites journalistiques.

Il est vrai que nous vivons dans un monde où tout s'accélère : il faut aller vite, et on ne se soucie plus de vérifier ce que l'on a écrit.

Il est navrant de voir notre langue française ainsi massacrée par des rédacteurs négligents.

 

Que dire des insultes qui se multiplient sur la toile ?

Là encore, c'est le réflexe qui l'emporte sur la réflexion : on méprise l'autre, on l'écrase, on l'annihile, on le piétine sans vergogne.

 

Et la langue est aussi abîmée par nombre de rédacteurs.

Sur un journal comme Agoravox, les fautes se multiplient, se répandent comme une sorte de contagion : on ne se donne pas la peine de relire... une façon de mépriser le lecteur.

 

Pourtant, la langue, c'est notre culture : c'est grâce à la langue que nous nous exprimons et que nous pensons.

La langue mérite respect et déférence : n'est-elle pas un patrimoine essentiel ?

 

Le travail de rédaction exige rigueur et attention, des qualités qui se perdent... Les journalistes devraient pourtant donner l'exemple de cette rigueur.

Les textes qu'ils écrivent sont destinés à un grand nombre de lecteurs... ainsi se perpétuent des erreurs de vocabulaire, des fautes de syntaxe, des barbarismes...

 

On sait que la concentration a tendance à se perdre dans un monde où les écrans sont omniprésents, où les images s'imposent.

 

C'est pourquoi, il est essentiel de réhabiliter notre langue : c'est elle qui nous permet de nuancer notre pensée, c'est grâce à elle que nous pouvons raisonner, argumenter.

 

Les images ont tendance à être de plus en plus envahissantes, elles peuvent être trompeuses et elles ne suffisent pas à la réflexion...

 

 

 

 

Ce mépris de l'orthographe...
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26 juin 2019 3 26 /06 /juin /2019 10:36
La pimbêche...

 

La pimbêche !


Quel mot évocateur ! La pimbêche nous laisse voir sa suffisance, une forme d'auto-satisfaction exacerbée, la pimbêche impose à tous son point de vue et sa superbe...

Le mot, avec ses deux labiales "p, b" qui se répondent comme dans un écho, avec sa voyelle nasalisée "im", restitue bien les airs supérieurs de la dame...

 

Elle n'arrête pas de parler, comme nous le montrent les deux labiales, et adopte, tout de même, quelques mines doucereuses, comme le suggère la consonne chuintante, à la fin du mot !

Pour dominer, elle n'hésite pas à se contredire, elle accuse même les autres des pires défauts... dont elle se rend elle-même coupable.

Elle répand des rumeurs, elle s'en délecte, elle fait des amalgames douteux, dignes du café du commerce...

 

Elle se complaît dans la rumeur, dénigre volontiers les autres, n'hésite pas à se complaire dans une forme d'amabilité trompeuse, feignant des attitudes...

L'hypocrisie, les faux fuyants ne la dérangent pas, elle est prête à tout pour s'imposer, pour briller même par de faux lustres.

 

La pimbêche est l'archétype même de la mauvaise foi : quand on débusque ses ignominies, elle trouve le moyen de louvoyer, de faire "comme si".

 

Dès lors, la pimbêche se voit rejeté par ses voisins : de simples relations de bon voisinage ne sont pas possibles pour celui ou celle qui la côtoie !

 

Quelle plaie ! Quel embarras ! On perçoit comme une envie de triompher des autres vainement, stupidement, comme si la vie consistait à empiéter sur les autres, à en médire.

 

La pimbêche aime bien quereller, dominer, dompter...  les rapports humains ne devraient pas être de cet ordre : il est bon d'argumenter, de manière cohérente, l'insulte ne sert qu'à se dégrader soi-même, l'insulte rabaisse, amoindrit celui ou celle qui l'utilisent.

 

Les mots et leurs sonorités disent souvent l'essentiel : la pimbêche est imbue de sa personne, de ses propos, de ses opinions...

Avatar de la "pécore", la pimbêche s'illustre aussi dans une forme de prétention qui vise à nier les autres...

 

"Pécore, pimbêche" appartiennent à la même engeance... La pécore dont le nom dérive du latin "pecus", "le bétail", a tendance à suivre le mouvement du troupeau.

Parfois bouffie d'orgueil, elle s'enfle de démesure et d'autosatisfaction !

 

 

  

 https://www.mediologie.org/la-pimbeche
 

 


 

La pimbêche...
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1 avril 2019 1 01 /04 /avril /2019 08:33
Un poisson pour célébrer le mois d'avril : la rascasse...

 

 

La rascasse a une allure impressionnante : petit monstre à large bouche, ce poisson osseux, aux teintes brunâtres, vit dans les fonds rocheux...

 

Le mot lui-même est rude avec ses sonorités de gutturales "r", "k", sa voyelle "a" redoublée, la sifflante "s" réitérée faisant claquer le nom de ce poisson.

 

"Crapaud de mer, scorpion, diable de mer, scorpène" : les autres dénominations de la rascasse sont saisissantes, elles suscitent l'effroi, d'ailleurs certaines espèces sont venimeuses, par leurs piquants chargés de poisons.

 

La rascasse évoque bien sûr la Méditerranée, ses côtes découpées, ses calanques abruptes, ses paysages somptueux, son nom vient du mot provençal « rascous » qui signifie « rugueux », « teigneux ». 

 

 C'est aussi un des poissons emblématiques de la fameuse bouillabaisse marseillaise et plus généralement de la soupe de poissons.

 

Les sonorités elles-mêmes du mot nous emmènent vers le sud, on entend le parler provençal, les poissonnières qui vantent leurs marchandises, sur les quais du port de Marseille : "ELLE EST BELLE, MA RASCASSE !"

On savoure ce mot, on se délecte de toutes ses consonnes et de ses voyelles...

On entend des mots du sud : "le pataclet, la favouille, le fada, l'arapède, le cagnard, la galline, la pigne"...

 

Ce poisson évoque, pour moi, le petit port de l'Estaque dont je suis originaire...

De nombreuses rues de ce village portent des noms de poissons : la rue de la rascasse, le passage du pataclet, la montée de la sardine, la traverse du fielas... comme si la proximité de la mer avait définitivement marqué de son empreinte ce petit coin de la Méditerranée.

 

Aussitôt, je sens des embruns marins, des senteurs de pins, je revois des pointus, des barques de pêcheurs, des filets, des salabres...

La Méditerranée, ses replis, ses flots d'un bleu infini, le sac et le ressac de la mer, les baignades en été...

Mon grand-père en train de ravauder ses filets sur sa barque...

Je revois le petit port de l'Estaque qui a inspiré des peintres célèbres, Cézanne, Braque, Renoir, les collines environnantes, des paysages marins emplis de charme, le murmure incessant des cigales, en été.

 

 

 

 

 

Un poisson pour célébrer le mois d'avril : la rascasse...
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25 mars 2019 1 25 /03 /mars /2019 11:11
Les secrets du phylactère...

 

Dans le cadre de la semaine de la langue française et de la francophonie : du 19 au 26 mars 2019...

 

 

Le mot "phylactère" semble recéler bien des mystères : un mot rare aux sonorités variées et diverses, fricative à l'initiale, gutturales "c" et "r", dentale "t"...

Un mot très ancien qui remonte à la langue grecque :  "φυλακτήριον, phulaktêrion, l'amulette", venu d'un verbe  "φυλάσσω, phulássô, garder, préserver."
 

Un mot lié à la notion d'écriture, car l'amulette renfermait anciennement une formule secrète, parfois un texte sacré.

Un mot magique et solennel, un mot majestueux avec ses 4 syllabes, son "i" grec, la graphie "ph" venu directement du grec ancien.

 

Ce nom venu d'un lointain passé ne nous parle plus guère et pourtant, il désigne aussi une réalité très moderne : une bulle de bande dessinée dans laquelle sont enfermés les dialogues, les propos prononcés par des personnages de BD.

 

Il est vrai qu'on utilise peu ce terme "phylactère" et qu'on lui préfère le substantif plus familier "une bulle".

Et désormais le contenu de ces bulles n'est plus caché, protégé, il est accessible à tous.

 

Les bandes dessinées représentent bien le monde de l'enfance : c'est souvent une première approche de la lecture : nous avons tous lu les aventures de Tintin, les albums d'Astérix le Gaulois, nous avons ri de plaisir en lisant ces récits truffés de jeux de mots, d'allusions historiques, peuplés de personnages insolites, drolatiques.

 

Nous avons tous apprécié de découvrir les enquêtes du reporter Tintin... la beauté, la précision du dessin alliés au texte, la BD a produit de véritables trésors.

La BD nous introduit dans un monde de couleurs, de formes, nous fait voyager dans le temps et l'espace, nous procure une évasion... et elle n'est pas réservée à l'enfance.

Ludique, la BD peut aussi nous informer de manière attractive et séduisante...

 

Le phylactère ancien, lui, intrigue, fascine, suscite la curiosité : quel est le texte qu'il renferme ? Le mot nous fait accéder à un univers mystique, étrange, mystérieux... Il nous fait voyager dans un passé lointain, à une époque où on portait des amulettes, des talismans.

On associe souvent les amulettes aux anciens Égyptiens, qui en portaient en toute occasion, jusque dans leur tombe. Il était courant d'enterrer une momie avec des dizaines d'amulettes en forme de scarabée. 

 

 


Les dix mots choisis pour illustrer cette thématique sont : arabesque, composer, coquille, cursif/-ive, gribouillis, logogramme, phylactère, rébus, signe, tracé.

 

 

http://www.dismoidixmots.culture.fr/ressources/la-thematique-et-les-dix-mots-2018-2019

 

https://semainelanguefrancaise.culture.gouv.fr/

 

 

 

 

 

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22 mars 2019 5 22 /03 /mars /2019 12:38
"Composer"... un verbe lié à l'écriture...

 

 

Dans le cadre de la semaine de la langue française et de la francophonie : du 19 au 26 mars 2019...

 

"Composer" ! Voilà un verbe ancien issu du latin "componere", dans lequel on reconnaît le préfixe "cum", "avec" et le verbe "ponere", "poser, placer".

Qui n'a jamais pratiqué l'exercice de la composition française ? un exercice scolaire formateur qui exige rigueur, compétence, savoir-faire...

Un exercice essentiel en cours de français : ce que l'on appelle parfois aussi la "rédaction". Mais je préfère le terme ancien de "composition"...

Tout un art de raconter, toute une science pour développer des idées. La composition suppose une construction, une lente élaboration, une réflexion approfondie.

Elle s'accommode de la lenteur, d'une longue maturation, d'efforts successifs.

Il est certain que face à l'instantanéité des informations dont on nous abreuve, la lenteur n'est plus à la mode... Composer, c'est retrouver ce goût ancien de la lenteur et de la patience.

 

La composition commence par un brouillon car personne ne peut écrire d'un premier jet, il convient de réécrire, de gommer, de raturer, de recommencer.

Les adolescents d'aujourd'hui souvent ne savent plus faire un brouillon...

L'écrit se travaille : choix des mots, forme des phrases, ponctuations, plan, effets de style...

 

La composition développe et forme la créativité de chacun... à vos plumes, à vos stylos, à vos claviers !

Et soyez attentifs à l'originalité ! Veillez au style !

Commencez par rassembler des idées, faites un plan, puis rédigez...

Non, ce n'est pas un exercice facile, il demande du temps et de la réflexion.

 

Mais, au bout de l'effort, c'est la récompense d'avoir trouvé le mot juste, la tournure de phrase qui convient, une certaine harmonie dans la composition et le déroulé des phrases.

Le bonheur de l'écriture, de remplir la page blanche !

Que de sujets de réflexion s'offrent à nous ! Que de descriptions ! combien de récits !

En composant, en écrivant, on touche à tous les arts : musique, peinture, théâtre, poésie... Ne dit-on pas aussi "composer un tableau, composer une musique" ?

L'occasion de développer son imagination, l'occasion d'exprimer des sentiments, des émotions, une sensibilité...

Un temps de pause dans un monde qui s'accélère, un temps de réflexion et de repos : une oasis de détente...

 

 


Les dix mots choisis pour illustrer cette thématique sont : arabesque, composer, coquille, cursif/-ive, gribouillis, logogramme, phylactère, rébus, signe, tracé.

 

 

http://www.dismoidixmots.culture.fr/ressources/la-thematique-et-les-dix-mots-2018-2019

 

https://semainelanguefrancaise.culture.gouv.fr/

 

 

 

 

 

 

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13 mars 2019 3 13 /03 /mars /2019 11:08
Finis les Brigitte, les Annie, les André, les Robert, les Michel...

 

Les prénoms choisis par les parents signent une époque : finis les Brigitte, les Annie, les André, les Robert, les Michel. Ces prénoms sont désormais désuets, et n'ont plus la cote.

On leur préfère des prénoms d'origine américaine, des prénoms régionaux, des prénoms arabo-musulmans...

Les Kévin, les Dylan, les Eliott, Tom, Alyssa, les Mohammed, les Sofian, Ahmed, les Zohra, les Jasmine, Yassin, Aïcha prospèrent.

Et les Marie disparaissent...

La France fait face à une progression importante des prénoms arabo-musulmans, étrangers, américains et régionaux.


Jerôme Fourquet, politologue et directeur du département Opinion de l'Ifop, publie l'Archipel Français et constate ainsi cette déferlante de nouveaux prénoms.

Cette image de l'archipel renvoie à une fragmentation de la société française : fractures sociologiques, culturelles, territoriales.

 

De fait, les prénoms d'origine chrétienne ont tendance à s'effacer : faut-il voir là un déclin de la religion catholique ?

Il est certain que cette religion perd du terrain : de moins en moins de fidèles, de moins en moins de prêtres, des églises désaffectées à vendre...

Une religion qui est, de plus, traversée par des scandales : pédophilie, agressions sexuelles, nonnes violées.

Le message originel a été perverti et dévoyé par l'église, comme c'est souvent le cas dans le domaine religieux...

 

Pourtant, comment ne pas percevoir la valeur et la grandeur du message originel ?

"Grandeur morale, humaine, spirituelle", comme le souligne bien André Comte-Sponville, dans son ouvrage L'inconsolable et autres impromptus.

La France a changé, la religion catholique est amoindrie, mais le message est magnifique : "amour, souci des plus faibles, justice, charité..."

On ne peut renier deux mille ans de civilisation chrétienne, on ne doit pas renier le message originel.

 

Si les prénoms de consonance chrétienne disparaissent, c'est sans doute un effet de mode pour certains, une forme de réaction pour d'autres, mais  nous ne devons pas gommer des millénaires de culture.

Notre culture, nos arts, notre architecture sont imprégnés de culture chrétienne : tant de chefs d'oeuvre !

 

La France apparaît en tous cas divisée : fractures géographique, religieuse et culturelle.

Comment résoudre ces divisions ? Une tâche difficile : une nation doit se retrouver autour de valeurs communes : la langue française, la culture humaniste, la laïcité, la tolérance, l'amour...

Mais, hélas, la langue est souvent négligée, mise à mal, la culture est battue en brèche, méprisée, la tolérance se heurte souvent à de graves oppositions dans les moeurs, les façons de vivre...

 

 

https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-07-mars-2019

 

 

 

 

 

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16 février 2019 6 16 /02 /février /2019 12:35

La magnificence du mimosa...


 

Le mimosa aux fleurs exubérantes embaume les jardins de l'hiver...Des myriades de fleurs couleur d'or et de lumière tapissent les branches de l'arbre : des étincelles flamboyantes éblouissent les yeux...

Le nom même du "mimosa" intrigue, étonne : d'où vient ce mot aux sonorités de douce labiale redondante, aux voyelles variées ? Un nom issu du latin "mimus", et plus anciennement du grec μῖμος, "le mime", en raison de la contractilité de la plante.
 
Les parfums du mimosa sucrés, doux envahissent l'espace, des senteurs uniques se répandent, des effluves pleins de bonheurs de l'été rayonnant...Les fleurs explosent en bouquets remplis de luminescence...
 
 Les fleurs rondes se déclinent dans des tons de jaunes, clairs ou brillants, de blanc, de crème ou d'orangé... Un duvet subtil les garnit de filaments soyeux. Les fleurs retombent en grappes abondantes autour de l'arbre et s'épanouissent en rameaux éblouissants.
 
Les boules cotonneuses, légères, étincelantes remplissent les arbres... les feuilles, souples, fines, dentelées, d'un vert subtil se couvrent d'une multitudes de boutons d'or : de loin, on dirait de la soie, une moire d'étincelles et de luminosités...
 
Le mimosa, fleur de l'hiver nous séduit par ses couleurs chaudes, ses senteurs à la fois douces et tenaces, le mimosa fait éclater et resplendir ses petites fleurs duveteuses... qui répandent des odeurs de miel doré...
 
Les fleurs blondes, de xanthe ressortent sur les feuillages aériens, souples,aux réseaux serrés et denses...
 
Les mimosas dessinent des panaches de lumière sur l'horizon de l'hiver... ils adoucissent de leurs couleurs, de leurs parfums les froids rigoureux, les frimas au coeur de l'hiver.
 
Senteurs et splendeurs du mimosa ! Quelles images de rêve d'été et de bonheurs infinis ! Quels rivages sereins et bienheureux ! Quels effluves savoureux !
 
Les mimosas, fleurs du sud et du soleil, en imitent la couleur dorée, ils nous font songer aux douces senteurs de l'été...

 

 

https://youtu.be/ikQNFqVkNNc
     
 

 

 
 

 

 

La magnificence du mimosa...
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5 janvier 2019 6 05 /01 /janvier /2019 11:51
Il extirpa du goulot le bouchon tenace...

 

 

"Le digne aubergiste, connaissant la qualité de ses hôtes, les conduisit lui-même en une chambre basse bien tendue où brillait dans une cheminée à large manteau un feu pétillant et clair. Il prit des mains du sommelier la bouteille grise de poussière et tapissée de toile d’araignée, la décoiffa de son casque de cire avec des précautions infinies, extirpa du goulot, sans secousse, le bouchon tenace, et d’une main aussi ferme que si elle eût été coulée en bronze versa un fil de liqueur blond comme la topaze dans les verres de Venise à pied en spirale que lui tendaient le duc et le chevalier." 

 

C'est ainsi que Théophile Gautier évoque un aubergiste, Maître Bilot en train de servir du vin à ses hôtes... C'est, là, un extrait d'un des romans les plus connus de cet auteur, intitulé Le Capitaine Fracasse...

 Maître Bilot enlève avec élégance le bouchon d'une vieille bouteille.

 

Le bouchon d'une bouteille permet d'en préserver le contenu... Bouchon de liège pour les vins, ou bouchons de métal ou de plastique pour d'autres breuvages...

 

Mais le bouchon a d'abord été une botte de chanvre ou de foin : apparenté aux mots "buisson, bois, bosquet", le bouchon est, à l'origine, une simple touffe de paille...

 

On connaît le verbe "bouchonner", qui désigne l'action de nettoyer un cheval avec une poignée de paille...

 

De nos jours, le mot "bouchon" est associé surtout aux bouteilles qu'il permet de fermer hermétiquement...

Ce mot très familier s'ouvre sur une labiale langoureuse, se prolonge par une chuintante pleine de douceur et s'achève par une voyelle nasalisée "on" qui semble mimer la levée et parfois l'envol du bouchon...

Voilà un mot aux sonorités évocatrices, pleines de charmes...

 

Le bouchon d'une bouteille de Champagne demande un certain doigté pour être enlevé du goulot : il peut s'échapper avec vivacité, mu par les bulles d'air que dégage le breuvage...

 

Une fois extirpé, le bouchon de liège révèle parfois des motifs de pampres, de grappes de raisins, d'étoile rayonnante, de dessins géométriques en forme d'épis...

 

Le bouchon est issu du chêne liège, un arbre à l'écorce légère et ainsi le mot "bouchon" renvoie à nouveau à son étymologie première : "bois, buisson, morceau de paille ou de bois".

Le mot "liège", quant à lui, doit son origine à un adjectif latin, "levis, léger."

 

On découvre alors certains breuvages dorés, des liqueurs de miel, des vins parfumés et savoureux...

On déguste ces boissons bien protégées et on se délecte d'arômes de soleil et de fruits...

 

Le bouchon désignait aussi autrefois un petit bouquet de paille, un rameau de feuillages qui servait d'enseigne à un cabaret, puis le cabaret, le restaurant lui-même...

 

Le bouchon associé à la bouteille, à l'auberge nous fait entrevoir des saveurs, des goûts, des liqueurs délicieuses, des mets délicats...

 

   
 

 

http://www.lepoint.fr/vin/20-questions-sur-le-vin-comment-bien-utiliser-les-bouchons-23-11-2017-2174612_581.php

 

 

Il extirpa du goulot le bouchon tenace...
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