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17 octobre 2018 3 17 /10 /octobre /2018 08:53
Un mot qui invite à la discrétion : le secret...

 

 

 

Issu du mot "secretus", participe passé adjectivé du verbe latin "secerno, séparer, mettre à part", le mot "secret" suscite notre curiosité...

Ce terme composé du préfixe se- qui marque la séparation et du verbe "cerno", "séparer, distinguer", comporte deux fois cette idée de mise à l'écart...

Sifflante initiale, gutturales au centre "c" et "r", le mot "secret" symbolise bien une forme de discrétion, de mystère lourd et pesant.

Avec ses voyelles peu marquées, ses deux syllabes, le mot lui même invite à la discrétion.

 

Le secret, qui est caché, suggère parfois une faute, un manquement à ne pas révéler...

Il est empreint d'échos négatifs, d'une volonté de masquer certaines réalités.

 

Mais ce mot suggère aussi des énigmes à découvrir, le secret de l'apparition de la vie, celui de la création du monde, celui des pyramides...

Ces secrets éveillent notre imagination, une envie de découvrir de nouveaux horizons, de percer certains mystères.

 

J'aime ce terme expressif et bien évocateur de l'idée qu'il exprime, ses sonorités feutrées et rugueuses à la fois...

Le secret nous invite à la curiosité et à la découverte : il attire l'attention, intrigue, étonne.

 

Le thème du secret hante notre littérature : depuis le mythe de Pandore, rapporté par Hésiode, ce motif apparaît de manière récurrente.

Pandore, la première femme, apporte le malheur aux hommes en ouvrant la fameuse boîte que Zeus lui avait donnée : en voulant découvrir un secret, Pandore libère les forces du mal et conduit les hommes vers une forme de déchéance...

Certains secrets apparaissent ainsi dangereux... 

 

Ce mythe ancien dévalorise la femme, fait d'elle un modèle de curiosité néfaste...

On retrouve ce thème dans l'histoire de Psyché racontée par Apulée, récit inséré dans son roman l'âne d'or, ou encore dans un conte de Perrault, Barbe bleue...

Dans la bible, c'est le personnage d'Eve qui fait preuve de curiosité et entraîne le malheur des hommes.

Dans tous ces récits primitifs, la femme est souvent montrée du doigt, discréditée, responsable des douleurs et des détresses humaines...

 

Et, pourtant, la curiosité, l'envie de découvrir ne font-elles pas avancer le monde ?

Tant d'énigmes encore à résoudre, tant de secrets nous hantent et nous font avancer vers la connaissance !

 

La curiosité permet de se poser des questions, de les résoudre, de progresser...

Au fond, l'être humain est toujours en quête de secrets et de mystères : il se pose tant de questions sur le monde qui l'entoure...

 

 

 

 

  
 

 

 

 

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12 octobre 2018 5 12 /10 /octobre /2018 11:52
Si tu m'apprivoises... tu seras pour moi unique au monde...

 

 

On connaît tous cette page célèbre du Petit prince : un renard dit bonjour au petit prince qui lui propose de jouer, mais le renard refuse car il n'est pas apprivoisé...

Face à l'incompréhension de l'enfant, le renard lui explique alors ce que signifie le verbe "apprivoiser" : 

 

"- C'est une chose trop oubliée, dit le renard. Ça signifie "créer des liens..."

- Créer des liens ?

- Bien sûr, dit le renard. Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde..."

" On ne connaît que les choses que l'on apprivoise, dit le renard. Les hommes n'ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi !

- Que faut-il faire? dit le petit prince.

- Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, dans l'herbe. Je te regarderai du coin de l'œil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près..."

 

Alors que le temps s'accélère dans une société vouée à la vitesse, nous ne savons plus "apprivoiser"...

Nous ne savons plus regarder...

Notre monde de marchandisation est bien celui de l'accélération, de la vitesse : tout s'emballe, les innovations nous submergent sans arrêt, une innovation en chasse une autre, un système informatique en remplace un autre, un smartphone succède à un autre...

 

A l'inverse, "apprivoiser" demande de l'attention et du temps, des précautions, une certaine réserve...

Désormais, on n'apprivoise plus, on conquiert, on s'impatiente, on achète, on paye....

On ne prend plus le temps de connaître, de comprendre, d'observer.

 

Apprivoiser ! Voilà un verbe quelque peu oublié ! Avec ses 4 syllabes, ses consonnes variées, il souligne bien une attention, un désir, une volonté.

La labiale peut suggérer une idée de bonheur, la gutturale "r" peut montrer une forme d'âpreté et de difficulté, la fricative "v" et la sifflante "s" donnent une impression de douceur.

Le verbe évoque une quête patiente, une approche prudente...

 

Apprivoiser, c'est s'approcher peu à peu de quelqu'un, apprendre à le connaître, à l'apprécier...

Apprivoiser, c'est retrouver le temps d'autrefois, le temps virgilien qui permet de découvrir la valeur des êtres et des choses.

 

 

 

 

 

Si tu m'apprivoises... tu seras pour moi unique au monde...
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5 octobre 2018 5 05 /10 /octobre /2018 09:04
Des cours de grammaire et d'orthographe pour les étudiants de l'université Paris Nanterre...

 

 

L'Université Paris Nanterre va mettre en place des cours de remise à niveau pour les étudiants qui ne maîtriseraient pas totalement les règles orthographiques et grammaticales. 

 

Ce n'est pas étonnant : pendant des décennies, ces deux disciplines, orthographe et grammaire ont été négligées à l'école primaire, au collège...

Trop difficiles, trop rébarbatifs, les cours de grammaire !

 

On a voulu simplifier leur enseignement... voilà le résultat : nombre d'élèves arrivent au Baccalauréat avec des lacunes en langue française.

Au nom d'un certain égalitarisme, des pédagogues ont simplifié les programmes, ont voulu réduire les exigences.

 

Mais aplanir les difficultés, est-ce rendre service aux élèves ?

La transmission de la langue française est essentielle : la pensée passe par le langage...

Comment penser si on ne maîtrise pas la syntaxe et toutes les relations logiques qu'elle met en jeu : cause, conséquence, opposition, condition, etc. ?

 

Les adolescents éprouvent, ainsi, des difficultés à lire des livres, opération trop complexe...

"C'est trop long", disent-ils le plus souvent...

Ils se réfugient devant des écrans numériques, où l'attention se délite, où la lecture est fugace, morcelée, où les sollicitations sont multiples...

 

La patience, le sens de l'effort ne sont plus à la mode..

Dès lors, comme les élèves pourraient-ils acquérir un bon niveau de langue ?

Il convient de réapprendre le français aux élèves, dès l'école primaire et de poursuivre assidûment cet apprentissage dans les classes de collège.

Les difficultés sont formatrices, elles font partie de la vie : pourquoi a-t-on voulu nier l'importance de l'effort ?

 

Certains pédagogues n'en ont pas vu l'importance et ont voulu privilégier la pédagogie de la découverte...

Comme s'il ne fallait pas d'abord apprendre pour maîtriser des savoirs et les réutiliser...

 

De nombreux élèves qui arrivent en lycée ne savent pas bien rédiger, ne connaissent pas les subtilités de la langue française.

Comment peuvent-ils mener à bien des études, alors que la grammaire et l'orthographe ne sont plus enseignées en lycée ?

 

 

 

Source :

 

https://www.bfmtv.com/societe/la-fac-de-nanterre-instaure-des-cours-de-francais-pour-ses-etudiants-en-licence-1527622.html

 

 

 

Des cours de grammaire et d'orthographe pour les étudiants de l'université Paris Nanterre...
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5 septembre 2018 3 05 /09 /septembre /2018 08:34
Simplifier l'accord du participe passé employé avec l'auxiliaire avoir ? Une idée belge !

 

 

Non, ce n'est pas une blague belge...

Cette idée nous vient pourtant des Belges, plus exactement de deux professeurs wallons : ils proposent de simplifier l'accord du participe passé employé avec l'auxiliaire avoir...

Trop difficiles ces règles d'accord ? Qu'à cela ne tienne ! On va rendre le participe passé invariable !

 

Il est vrai que la mode est aux simplifications, à tel point que l'enseignement de l'orthographe et de la grammaire a été négligé depuis un certain temps.

On en voit les résultats : les élèves font de plus en plus de fautes, ont des difficultés à rédiger, à structurer leurs phrases...

 

Mais, en fait, les règles d'accord du participe passé permettent aussi de comprendre le fonctionnement de notre langue, notamment quand on l'utilise avec l'auxiliaire avoir : quand le complément d'objet direct est placé avant le verbe, le participe s'accorde avec ce cod.

On dit ainsi : "La décision que j'ai prise était la bonne..."

Mais, si le cod est placé après, on ne fait pas l'accord : "j'ai pris une décision qui était la bonne..."

Ainsi, cette règle d'accord permet de repérer la construction de la phrase...

Elle favorise et facilite la compréhension... c'est une question de logique grammaticale.

Faut-il supprimer la logique ?

Si on commence à simplifier, on n'en finit plus : et puis, cette règle d'accord n'est pas si compliquée, si on comprend bien le fonctionnement de la langue...

On voit bien aussi qu'à l'oral, si on ne fait pas l'accord, certaines phrases sont dissonantes.

"La décision que j'ai pris n'était pas la bonne..."

A force de simplifications, on va finir par appauvrir notre langue... 

 

Le passé simple est difficile ! Supprimons-le !

Le subjonctif est compliqué ! Il faut l'éradiquer !

Les verbes irréguliers posent problème ! On pourrait les oublier !

 

Et pourquoi ne pas adopter une écriture phonétique ? Finies les dictées, finies les fautes d'orthographe et d'accord !

Bientôt on en viendra à parler par signes, à écrire avec des émoticônes, des abréviations, du langage SMS.

Et quand on aura tout simplifié, que restera-t-il de notre langue ?

 

 

 

 

http://www.lepoint.fr/societe/le-participe-passe-n-est-pas-un-tabou-03-09-2018-2248041_23.php

 

 

Simplifier l'accord du participe passé employé avec l'auxiliaire avoir ? Une idée belge !
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4 juillet 2018 3 04 /07 /juillet /2018 08:19
Les ravages de l'indulgence...

 

 

Examens de plus en plus faciles, notes de plus en plus positives, sanctions de plus en plus rares : notre système scolaire a tendance à gommer les difficultés et les obstacles...

On crée ainsi des générations qui ne connaissent pas l'échec et qui ne sont pas confrontés aux difficultés.

Comment ces adolescents pourraient-ils apprendre le sens de l'effort, de l'humilité ?

 

J'ai ainsi pris connaissance de l'épreuve de français du Brevet des collèges et plus particulièrement de la partie grammaticale : il fallait d'abord distinguer une subordonnée relative d'une proposition complétive, une question facile à laquelle pouvait répondre un élève de sixième, cinquième.

Notons au passage la confusion de la nouvelle terminologie utilisée : on devrait apprendre aux élèves la notion de subordonnée conjonctive, car la relative est aussi une complétive.

Puis, il fallait transformer du discours direct en discours indirect, donc transformer les temps, les personnes, encore un exercice accessible, car les élèves doivent avoir l'habitude de ces modifications.

 

J'ai consulté aussi la dictée, un texte bref, dont la seule difficulté était la présence d'un subjonctif imparfait.

Quant aux questions de compréhension, il suffisait de lire attentivement le texte pour trouver des réponses.

Eh bien, malgré tout, de nombreux élèves se sont plaints, ont même manifesté leur colère sur Twitter, ont trouvé le sujet "infaisable."

Et voilà le résultat : l'habitude de la facilité conduit aux pires dérives.

Ainsi, la plupart des élèves obtiennent le brevet des collèges, et la plupart obtiennent aussi le Baccalauréat.

 

Mais ont-ils tous le niveau requis pour mener à bien des études supérieures ?

Sont-ils prêts à affronter les difficultés de la vie ? Sont-ils aptes à juger de leurs compétences, de leurs savoirs ?

Sont-ils à même de percevoir leurs manques, leurs défauts ?

Souvent, c'est le règne de l'autosatisfaction qui les domine.

Ont-ils le sens de la modestie, celui de la volonté ?

 

L'école doit être un apprentissage de la vie, de ses obstacles, elle doit donner le goût de l'effort, elle doit permettre d'être confronté à des difficultés.

Dans une société où la compétition est permanente, on ne prépare plus les jeunes à affronter les embûches de la vie, on ne les prépare pas à leur vie d'adultes.

 

A force de gommer les difficultés en grammaire, en orthographe, en voulant évincer le latin, le grec, on a créé une génération d'enfants-rois sûrs d'eux, mais inaptes à affronter la réalité.

 

 

 

 

 

 

L'épreuve du Brevet des collèges :

 

http://etudiant.aujourdhui.fr/etudiant/info/brevet-2018-le-sujet-de-l-epreuve-de-francais-1ere-et-2eme-partie.html

 

Un article paru dans La voix du Nord :

http://www.lavoixdunord.fr/405952/article/2018-06-28/trop-dure-l-epreuve-de-francais-au-brevet-des-colleges

 

 

 

 

 

 

Les ravages de l'indulgence...
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11 mai 2018 5 11 /05 /mai /2018 13:55
La correction des copies...

 

 



La correction des copies ! Vue de l'extérieur, cette tâche paraît banale, ordinaire, facile...


Le métier d'enseignant consiste pour une large part à corriger des copies, travail souvent fastidieux, répétitif... en français, la correction implique une attention particulière : fautes d'orthographe, d'expression, de langue doivent être soulignées. Bien évidemment, il faut s'attacher, aussi, au raisonnement, au déroulement des idées ou des faits, à leur cohérence ainsi qu'à leur justesse... Souvent, le professeur fractionne son travail et corrige les copies par tranche de 5 ou 6 pour éviter la saturation, la fatigue. 

Ce travail amène le professeur à annoter abondamment les copies, à passer aussi beaucoup de temps à lire ces devoirs, parfois jusqu'à une demi-heure par copie... Les classes de lycées atteignant environ 36 élèves, le travail de correction s'alourdit inéluctablement.

C'est sûrement là le travail le plus ingrat auquel se livre le professeur. La tâche n'est pas facile, car il faut noter les élèves le plus justement possible. Il serait tentant, bien sûr, de mettre de bonnes notes à tous les élèves. Mais est-ce leur rendre service ? L'élève doit absolument prendre conscience des progrès qu'il doit accomplir.

Une fois la correction des copies achevée, la tâche n'est pas pour autant terminée : il faut établir un bilan global des résultats, et surtout relever les erreurs les plus fréquentes, pour présenter une correction globale à la classe.


Il faut aussi rentrer toutes les notes des élèves sur internet et les inscrire sur un livret personnel. Si l'on comptabilise les heures de travail passées à corriger et faire le bilan, on arrive, en fonction du niveau de la classe, à environ 12 heures ou 15 heures, voire plus, si les copies sont longues.


Il faut, ensuite, restituer les copies aux élèves et leur donner des conseils de méthode adaptés, il faut veiller aussi à ne perdre aucune copie, vérifier d'ailleurs le nombre de copies, le jour même du devoir.


La restitution des copies donne lieu parfois à bien des déconvenues et des amertumes : les élèves sensibles à la note, oublient de regarder tous les commentaires qui figurent sur la copie et ont des difficultés à accepter la notation : d'ailleurs, de plus en plus, certains la contestent !


L'orthographe est souvent négligée, on a l'impression, alors, de lire des brouillons : le travail de l'enseignant consiste à déchiffrer ou interpréter certaines copies.


Il est vrai que dans ce domaine, tous les professeurs ne sont pas à la même enseigne : les professeurs de mathématiques sont soumis à moins de corrections, car les copies, dans cette discipline, sont moins lourdes, la partie rédactionnelle étant moins importante...


Les professeurs de philosophie sont, sans doute, les plus lourdement pénalisés dans la correction des copies, les élèves de terminale écrivant des devoirs conséquents et consistants... Mais les professeurs de français sont aussi sollicités par de lourdes corrections.


On le voit, le métier d'enseignant est très divers et correspond à des situations variées. Un professeur de mathématiques et un enseignant de français exercent des métiers proches mais différents aussi, les charges de travail n'étant pas les mêmes, ni dans la préparation des cours, ni dans la correction des copies.


Dès lors, la perception qu'ont les gens de ce métier est souvent faussée parce qu'ils ne voient pas l'envers du décor... parce qu'ils ont des difficultés à imaginer le temps passé à corriger des copies, à préparer des devoirs, des bacs blancs, à préparer des cours.


Le professeur se doit de toute façon de corriger ses copies le plus honnêtement possible, en veillant à ce que soit respectée la justice, ce qui exige beaucoup de rigueur et de sérieux.


La correction des copies est une tâche difficile, complexe, elle occupe beaucoup de temps, et réclame une attention de tous les instants...

 

Qui a dit que les enseignants étaient des paresseux ?

 

 

 

 

 

 

 

La correction des copies...
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30 avril 2018 1 30 /04 /avril /2018 10:44
Quand l'anglais envahit la toile...

 

 

On assiste à une véritable invasion de la langue anglaise sur internet : les publicitaires ont constamment recours à des termes venus d'outre-Manche...

"French days, it-shoes, slingback, fashion news, sense of seduction, battle de look, sun is back, c'est le moment de shopper..." j'en passe et des meilleures...

 

Quelle est cette mode stupide à laquelle les gens se conforment ?

Notre chef de l'état lui-même a volontiers recours à des termes anglais.

 

Une de mes amies me transmet régulièrement ses "news"... et je corrige en utilisant le terme français "nouvelles".

Il est vrai qu'internet nous influence et nous façonne mais nous ne devrions pas céder à cet endoctrinement par la langue.

 

Nous devrions résister face à cette invasion qui discrédite notre propre langue, comme si le français devait se plier au joug d'un envahisseur, comme si le français ne comportait pas un vocabulaire suffisamment riche et expressif, comme s'il fallait mettre notre langue au placard...

Défendons notre langue et dénonçons cette utilisation abusive d'un globish infâme.

Cette mode de l'anglais s'immisce partout et notamment sur internet.

Ne cédons pas à la tentation du SMS, du langage tronqué ou mixé avec l'anglais.

 

Notre langue mérite qu'on la valorise, elle est à l'origine de tant de chefs d'oeuvre de la littérature !

Elle est capable d'exprimer tant de nuances !

Pourquoi lui préférer l'anglais ? 

Question de mode et de snobisme, sans doute... et aussi l'influence d' une mondialisation qui nous inciterait à employer un langage commun et universel.

C'est là une tentation dangereuse d'uniformisation des cultures et des langues.

 

 

Or, la langue, c'est bien ce qui fonde notre culture...

La langue est notre patrimoine, un héritage venu d'un lointain passé, un héritage façonné depuis des siècles, un bien précieux qu'il convient de préserver.

Qui pourrait oublier des siècles d'histoire ? La langue nous relie au passé, à tous ceux qui nous ont précédés.

La culture : c'est bien ce qui soude un peuple et le rassemble...

La langue, notre langue est un élément essentiel de cette culture : ne cédons pas à la tentation du renoncement et luttons pour préserver ce patrimoine.

 

 

 

 

 

 

 

 

Photos : Pixabay

Quand l'anglais envahit la toile...
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28 avril 2018 6 28 /04 /avril /2018 13:04
Certains paysages nous parlent aussi...

 

 

 

La "parole" donnée aux hommes permet d'exprimer tant d'idées, de nuances, elle passe par des mots, des intonations, des sonorités, des harmonies ou des dissonances !

Quelles richesses dans la parole humaine, quelle diversité de langues, de mots ! Quelle inventivité !

 

Ce mot de trois syllabes, avec sa première consonne labiale, sa gutturale, ses voyelles ouvertes restitue bien cette volonté de s'exprimer, de communiquer...

Voilà un mot simple dont on a oublié les origines latines : ce nom vient du latin "parabola" et plus anciennnement du grec "parabolé", "comparaison, similitude"...

Issue du verbe grec, "paraballo", "comparer, placer à côté", la parabole permettait une comparaison, un rapprochement... Le mot a été utilisé dans un sens évangélique pour évoquer une allégorie à valeur morale.

 

Les noms "parabole, parole" ont donc une même étymologie mais se sont spécialisés dans des sens différents.

Le mot s'est contracté en "paraula", puis en "parole" et a fini par remplacer l'ancien mot latin "verbum", qui désignait le mot, la parole.

Le nom "verbum", lui, a donné le terme "verbe", le mot essentiel d'une phrase ou encore dans un sens ancien, "le fait de parler, de s'exprimer".

 

Le verbe, la parole ! Deux mots si importants, pleins de résonances, d'éclats !

La parole, c'est ce qui caractérise l'homme, qui lui permet de s'épanouir, de progresser, d'inventer, de créer...

La parole, c'est une multitude de combinaisons, d'associations, c'est toute la richesse de la pensée humaine !

 

Ce mot contient tous les autres... La parole passe par la voix humaine, des articulations diverses, des mots à l'histoire parfois complexe, des mots qui évoluent, qui ont différentes significations, des mots éblouissants ou terribles.

 

La parole, c'est aussi la musique des mots qui nous charment, une harmonie de sonorités, des textes si divers, si riches de sens, de beauté...

Et certains paysages nous parlent aussi, comme si le monde reflétait une harmonie secrète, certains paysages, certains arbres, certaines fleurs, des ciels enflammés du soir nous parlent et nous disent l'essentiel...

 

La parole peut être harmonie mais elle peut être ausi vecteur de haine, de mépris, elle peut être aussi terrible qu'un orage violent qui s'abat sur la nature, elle peut être manipulatrice, trompeuse.

Elle est le meilleur et le pire de l'être humain... Essayons de l'utiliser pour en montrer toutes les richesses, tous les dangers, aussi.

La parole, les mots sur internet sont parfois terrifiants : invectives, propos de haine et de mépris...

 

La parole humaine mérite mieux que cela : elle devrait élever l'homme et non le rabaisser, elle devrait être au service d'une pensée structurée, d'une littérature humaniste au service des hommes...

Elle devrait être parole raisonnée et non un pur réflexe, elle devrait être réflexion, elle devrait servir la pensée, la poésie.

 

 

 

 

 

 

Photos : rosemar

Certains paysages nous parlent aussi...
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27 avril 2018 5 27 /04 /avril /2018 08:36
Ecole primaire : le retour aux fondamentaux...

 

 

Retour à la méthode syllabique dans l'apprentissage de la lecture, réhabilitation de l'exercice de la dictée, réintroduction d'un manuel de lectures qui avait été quelque peu délaissé au profit de photocopies, retour du calcul mental : voilà comment Jean Michel Blanquer veut réformer l'école primaire...

 

Quel rétropédalage ! On revient aux bonnes vieilles méthodes qui avaient été laminées au nom de la modernité...

On revient aux fondamentaux !

 

Ainsi sont enfin désavouées les bévues de certains pédagogistes qui ont voulu réformer à tout prix l'Education : l'orthographe, la grammaire, la dictée, le calcul mental mis au rebut...

Que d'errances et que d'erreurs commises par ces prétendus pédagogues !

 

Notre monde est celui du changement perpétuel : il s'agit d'innover dans tous les domaines et on en oublie les bonnes vieilles recettes qui ont fonctionné à merveille pendant des années.

 

"Le bougisme" est à la mode : on change les programmes, on change les méthodes, on change la terminologie quitte à utiliser un langage obscur et incompréhensible.

 

On abandonne même la chronologie alors qu'elle est essentielle pour comprendre l'histoire, la littérature...

On va jusqu'à privilégier une certaine facilité dans les apprentissages... certains points de grammaire jugés trop complexes sont évincés des programmes : le passé simple, le subjonctif.

Le latin, le grec ont failli passer à la trappe : "des enseignements trop élitistes" selon certains, alors que ces langues anciennes sont le fondement de notre propre langue...

Le démagogie a prédominé dans nombre de réformes de l'enseignement : au nom de l'égalitarisme, on a voulu simplifier à l'extrême certaines disciplines, voire les évincer.

Plus de leçons de grammaire, plus de dictées...

L'enseignement devait être surtout ludique, attractif : il fallait s'amuser à l'école !

Mais, enfin ! Tout apprentissage doit être accompagné d'efforts... C'est ainsi que l'école doit former les élèves à ce goût de l'effort et de la persévérance.

Sans efforts, rien n'est possible.

 

Il est temps de revenir aux fondamentaux : l'effort, l'apprentissage raisonné de la langue, la formation de la mémoire...

Les enseignants doivent aussi disposer de suffisamment d'heures pour pouvoir mettre en oeuvre ces fondamentaux.

 

 

 

 

http://www.lepoint.fr/societe/education-comment-jean-michel-blanquer-va-reformer-l-ecole-primaire-26-04-2018-2213768_23.php

 

 

http://www.lepoint.fr/societe/dictee-grammaire-calcul-blanquer-prone-un-retour-aux-fondamentaux-et-fache-les-syndicats-26-04-2018-2213789_23.php

 

 

Ecole primaire : le retour aux fondamentaux...
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14 avril 2018 6 14 /04 /avril /2018 12:10
L'entraînement à la rédaction devrait être un aspect essentiel de l'enseignement de notre langue...

 

 

 

"Les élèves français écrivent peu dans le cadre scolaire et montrent des difficultés croissantes en orthographe et en grammaire", c'est ce que révèle une étude du Cnesco, le  Conseil national d'évaluation du système scolaire...

Pourtant, l'entraînement à la rédaction devrait être un aspect essentiel de l'enseignement de notre langue.

 

Rédiger, c'est apprendre à mieux maîtriser la langue et ses codes, rédiger, c'est exprimer sa sensibilité, ses émotions, c'est développer son imagination, écrire, c'est aussi structurer et ordonner sa pensée...

Il est donc essentiel de donner à l'élève la possibilité et l'envie d'écrire, et ce, dès l'école primaire.

L'exercice de la rédaction est particulièrement formateur : l'élève doit se concentrer sur ce qu'il écrit, faire un plan, rédiger d'abord un brouillon, relire, corriger ses erreurs.

 

La rédaction, c'est l'apprentissage de la lenteur et de la maturation...

Or, notre temps est celui de la vitesse, de l'image rapide et fugace.

Notre temps est celui de l'immédiateté, des désirs vite assouvis.

Notre temps est celui de Facebook, celui des SMS...

 

Ainsi, les élèves ne savent plus faire un brouillon, et s'ils en font un, ils ne savent pas relire, raturer, corriger les erreurs commises.

De nombreux élèves n'utilisent pas tout le temps qui leur accordé pour un exercice : il faut aller vite, bâcler son travail.

Depuis des années, on a, aussi,  tendance à privilégier l'oral spontané au détriment de l'écrit.

 

Il serait temps de réhabiliter l'exercice de la rédaction : "Décrire une journée d'automne... Evoquer un animal familier, Raconter les événements d'un week-end mémorable...", autant de sujets qui offrent aux élèves la possibilité de travailler l'expression...

Il serait temps d'entraîner les élèves au brouillon : d'abord faire un plan, puis rédiger, relire, supprimer les répétitions, veiller à l'orthographe, à la correction des phrases.

C'est là tout un travail de patience, de maîtrise de l'écriture. Un vrai brouillon doit être raturé, chargé de corrections...

 

Face à l'emprise des ordinateurs, des smartphones, il convient de retrouver le bonheur de l'écriture manuelle qui permet une réflexion véritable.

Quand on écrit des SMS, on ne se soucie guère de la forme, on se laisse guider par le réflexe qui est justement l'inverse de la réflexion...

 

Dans un monde où tout va de plus en plus vite, il est important de se ressourcer dans le travail de l'écriture.

S'entraîner à l'oral, c'est bien, mais l'écrit ne doit pas être oublié car c'est l'écrit qui permet une véritable réflexion sur le monde...

C'est l'écrit qui offre la possibilité d'un temps d'arrêt, d'une pause dans un monde qui s'accélère...

 

 

Source :

 

https://www.nouvelobs.com/education/20180411.OBS5027/a-l-ecole-les-eleves-francais-sont-reticents-a-ecrire-et-peinent-a-le-faire.html

 

 

 

 

L'entraînement à la rédaction devrait être un aspect essentiel de l'enseignement de notre langue...
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