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25 mai 2022 3 25 /05 /mai /2022 08:39
Maltraitance même à domicile...

 

On a beaucoup entendu parler, ces derniers mois,  du scandale ORPEA et de la maltraitance dans les EHPAD... "Mais, décidément, mieux vaut ne pas vieillir en France, triste constat après une nouvelle enquête publiée par le journal Libération...

 

Cette fois, ce ne sont pas des résidents d'EHPAD qui témoignent de maltraitance mais des personnes âgées qui restent chez elles et sont, elles aussi, victimes d'abus par certaines aides à domicile.

Des personnes âgées pas levées, pas lavées, peu nourries, ceux et celles qui ont fait le choix de rester à domicile subissent aussi des abus.

Les soignants sont trop peu nombreux et surchargés de travail... les soignants sont trop mal payés...

 

Les métiers du grand âge ont du mal à recruter et à former des professionnels, un manque d'effectif et de moyens qui a des répercussions notamment sur les personnes âgées soignées chez elles.

 

Le président de la Fédération contre les maltraitances témoigne : sur près des 9000 appels qu'il reçoit chaque année, les trois quarts concernent des violences à domicile.

 

Dans l'immense majorité des cas, c'est une forme de maltraitance qu'on appelle négligence : on est en présence d'une personne qui est en difficulté dans sa vie quotidienne pour répondre à ses besoins élémentaires, faire sa toilette, s'habiller, manger, faire ses courses, et ce que disent les personnes qui se plaignent, c'est : je n'ai pas la réponse que j'attends dans mes besoins. Soit quantitativement : c'est trop vite, il n'y a le temps et finalement, ça ne suffit pas, ou bien c'est fait trop brutalement, c'est mal fait, une question de qualité de l'aide apportée...

Dans seulement 20 % des cas de maltraitance à domicile, c'est un professionnel qui est mis en cause.

 

"Il y a d'autres situations de maltraitance à domicile qui sont les plus fréquentes, en particulier, il y a, au sein des familles, au sein des couples, entre parents et enfants, entre parents et petits enfants, il peut y avoir des formes de violences qui n'ont rien à voir avec des professionnels.

 

Et tout cela n'est bien sûr que la partie émergée de l'iceberg : dans la grande majorité des cas, à 95%, les maltraitances sur les personnes âgées ne sont pas connues."

 

C'est dire combien le problème est complexe : beaucoup de personnes âgées n'osent pas dire, avouer la maltraitance, elles n'osent pas se plaindre...

Il peut même arriver que des vols soient commis, vols d'argent, d'objets de valeur...

Les personnes âgées n'osent pas dénoncer, elles sont dans la honte, l'indicible, le mutisme...

Cette maltraitance généralisée révèle, selon Michel Onfray, "une civilisation qui fonctionne mal. Cette façon de dire : "Vous n'êtes plus productifs, eh bien, on vous met dans des usines à crever.", et on fait semblant de le découvrir aujourd'hui...On est dans un système capitaliste : c'est rentable, les vieux... les morts, aussi.

Dans nos sociétés, il faut être jeune, il faut être performant, il ne faut pas être malade, il ne faut pas être moche, il ne faut pas être fatigué..."

 

 

 

Source :

 

https://www.franceculture.fr/emissions/journal-de-18h/journal-de-18h00-magalie-homo-du-vendredi-06-mai-2022

 

 

 

 

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16 février 2022 3 16 /02 /février /2022 09:32
L'élection est jouée d'avance selon Michel Onfray...

 

Selon Michel Onfray, l'élection est jouée d'avance... il parie que "le candidat élu sera  maastrichtien, si ce n'est pas Macron, ce sera Valérie Pécresse, ce ne sera pas Zemmour, ni même Marine Le Pen.

C'est le même système qui va fonctionner... nous ne sommes plus en démocratie.

On sait très bien quand il y a des élections en Corée, des élections en Chine, des élections en Russie, qui va être élu. En France, c'est pareil. Evidemment, de temps en temps on fait semblant, on change de personnage. Sarkozy et Hollande, c'est le même monde."

 

De fait, la gauche est en miettes : incapables de se rassembler, les différents candidats de gauche sont nombreux et peinent à convaincre.

Pour qui voter ?

Anne Hidalgo n'arrive pas à susciter l'adhésion : il faut dire qu'elle s'est parfois livrée à des déclarations peu crédibles, proposant ainsi de doubler le salaire des enseignants. Qui peut y croire ?

Christiane Taubira victorieuse de la primaire populaire paraît, elle aussi, peu fiable : elle a d'ailleurs été élue lors d'une primaire contestée et contestable.

Yannick Jadot qui porte le projet écologique recueillerait entre 5 et 8% des intentions de vote au premier tour selon la plupart des sondages... 

Il y a Jean-Luc Mélenchon dont le programme comporte des mesures intéressantes...  lui, est crédité de 10% des voix. Tout de même, la retraite ne sera possible qu'avec 40 annuités...

Et aussi Fabien Roussel, sympathique nouveau venu dans cette élection... ses scores sont faibles dans les sondages et il se présente sous la bannière du Parti Communiste, un parti ringardisé depuis longtemps...

Dans les derniers sondages, il se situe devant la candidate socialiste Anne Hidalgo (3,5 % contre 2,5 % dans le dernier Ifop).

 

 

Les candidats d'extrême droite Marine Le Pen et Eric Zemmour se livrent à une surenchère de déclarations démagogiques.

Par exemple, Marine Le Pen et Eric Zemmour ont tous deux exprimé leur intention de privatiser l'audiovisuel public en cas de victoire à l'élection présidentielle. Avec, à la clé, la suppression de la contribution de 138 euros qui le finance.

Mais privatiser l'audiovisuel, c'est la porte ouverte à davantage de plages publicitaires : on le voit sur les chaînes privées qui interrompent sans arrêt les programmes pour de larges moments consacrés à la publicité...

Une mesure qui semble peu à même de freiner le réchauffement climatique...

Les deux candidats jouent aussi sur la peur de l'immigration.

 

Mais pour qui voter ?

Pour ma part, je suis dubitative : aucun candidat ne parvient à me convaincre...

L'abstention sera-t-elle la grande gagnante de cette élection ?

 

 

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2 décembre 2019 1 02 /12 /décembre /2019 13:25
L'école républicaine : une complète inversion des valeurs...

 

 

Je viens de finir la lecture de l'ouvrage de Michel Onfray, Le chemin de la Garenne : Onfray évoque ses souvenirs d'enfance et notamment l'école républicaine de son époque...

Et, ce faisant, il met en évidence une inversion totale des valeurs de cette école...

 

Onfray fait appel à ses souvenirs d'enfant :

Il a connu "les plumes Sergent-Major, les pâtés sur le papier gratté, les encriers remplis par les bouteilles d'encre violette, les coups de règle sur les doigts en cas d'indiscipline, par exemple, pour un mot échangé à voix basse, les cartes de géographie pendues au mur, la bibliothèque avec de véritables livres et non des productions dites pour enfants..."

 

Il a connu, "avant d'entrer dans la classe, l'inspection de propreté des mains, des ongles, des oreilles... en cas de crasse ou d'ongles noirs, la gifle partait sans prévenir... et le contrevenant allait laver tout ça dans les lavabos qui précédaient l'entrée de la classe."

"Quiconque se serait plaint à ses parents s'en serait pris une seconde à la maison..."

 

Mais qu'est devenue cette école ?

Finie l'autorité du maître, disparue l'estrade sur laquelle l'enseignant délivrait son savoir.

Eh oui, le maître ne doit plus montrer qu'il domine les élèves... tout est égalisé...

 

Finis les rapports de confiance entre le maître et les parents. De nos jours, les parents porteraient plainte pour une gifle et l'enseignant serait convoqué au poste de police.

Fini le tableau noir...

Finie l'analyse logique qui permettait aux élèves de comprendre le fonctionnement de la langue.

 

Tout a été bouleversé.

Comment, dès lors, s'étonner des difficultés que rencontrent les enseignants ?

Leur autorité est sans cesse battue en brèche par les parents, les élèves, la hiérarchie, les inspecteurs.

 

On peut reprocher à l'école d'autrefois d'avoir été trop stricte, trop rigide, mais à l'inverse, elle est devenue trop laxiste.

 

On a admis les bavardages, on les a même parfois encouragés, on a mis l'élève sur un piédestal : il a tous les droits, il faut le ménager. Les punitions sont mal vues.

On a voulu, dans nos sociétés, préserver à tout prix l'enfant, le protéger, considérant, parfois, la punition comme une humiliation, pourtant, l'enfant se doit, comme l'adulte, de respecter des règles de vie, il se doit d'écouter en classe, d'apporter ses livres, de suivre les cours.

Le règne de l'enfant roi a fait des ravages...

L'éducation à la discipline commence aussi à l'école : il convient de la restaurer.

 

 

 

 

 

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15 juillet 2019 1 15 /07 /juillet /2019 09:35
Le temps des vacances : le temps de la lecture...

 

L'été, les vacances sont l'occasion de lire, on peut prendre le temps d'aller à la librairie, de choisir...

Tant de livres à lire ! Tant d'oeuvres diverses, tant d'auteurs à découvrir !

 

Romans, nouvelles, essais, ouvrages philosophiques... toutes sortes d'ouvrages sont accessibles et nous offrent une ouverture sur les autres et sur le monde.

 

Pour ma part, j'aime lire : c'est là une façon de découvrir toutes sortes de pensées et d'expériences...

Une façon de s'enrichir de la pensée d'autrui... et de plus en plus, je suis attirée par des textes philosophiques.

 

De nombreuses oeuvres philosophiques sont difficiles, rebutantes, mais il existe, désormais, de bons livres de vulgarisation dans ce domaine.

Toutes sortes de problèmes y sont abordés : la liberté, le bonheur, l'être, l'univers, le bien et le mal, la pensée...

 

On y gagne en lucidité, tolérance, amour, beauté, liberté, amitié etc.

On y gagne aussi en sérénité : on oublie les écrans du monde moderne, pour se concentrer enfin vraiment sur la pensée d'un auteur.

On y gagne en réflexion, en concentration et en attention...

 

Certains textes philosophiques sont aussi des oeuvres littéraires à part entière.

On y découvre un style, un univers de poésie, de sensibilité.

 

On peut lire ainsi dans Cosmos de Michel Onfray cette magnifique description du jardin botanique de Medellin en Colombie :

"Fleurs tropicales jaunes, généreuses, pistils solaires dans des corolles rouge vif, trompettes des anges silencieuses alors que l'orage grondait au-dessus du grand parc, palmiers aux cimes perdues dans le ciel bleu sombre et violet, papillons colorés, portant parfois sur leurs grandes ailes des paires d'yeux qui ne regardaient rien, étranges insectes en vol géostationnaire la trompe butinant dans le coeur d'une fleur extravagante violine et jaune... orchidées voluptueuses comme des plissés de tissus rares, longs colliers de fleurs comme des fruits rouges aux extrémités jaunes, sidérants agencements de pétales orange à la façon d'une rose ancienne, mais avec des velours capiteux, longues palmes en efflorescence giclant vers le ciel comme une offrande, racines tombées du ciel à la recherche de la terre, gingembres à fleurs de sang, hibiscus dépliés..."

 

Comment ne pas être séduit, subjugué par cette évocation ? Couleurs somptueuses, formes étranges et mystérieuses, beauté des fleurs et des fruits...

 

Voici venu le temps des vacances, celui du temps retrouvé, celui où l'on peut enfin s'adonner à la lecture... Profitons-en !

 

Mes conseils de lecture :

En tout premier lieu, bien sûr : Cosmos de Michel Onfray

Sagesse de Michel Onfray

 

Et aussi :

André Comte-Sponville :

Le goût de vivre et cent autres propos

L'inconsolable et autres impromptus

Le bonheur, désespérément

 

Et encore Sylvain Tesson :

Un été avec Homère

Géographie de l'instant

Une très légère oscillation

 

 

 

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10 octobre 2018 3 10 /10 /octobre /2018 08:30
Et même Michel Onfray a été victime d'erreurs médicales...

 

 

Michel Onfray a une certaine notoriété : il a écrit de nombreux ouvrages philosophiques, il est médiatisé depuis longtemps... il a connu des soucis de santé, alors qu'il était jeune, un infarctus, à 30 ans, puis un AVC, et il a été aussi victime, il y a peu, de graves erreurs de diagnostic...

Il évoque ses déboires médicaux dans un ouvrage paru récemment, intitulé Le deuil de la mélancolie.

 

Tout de même, Michel Onfray a fait récemment un nouvel AVC, il a consulté pas moins de 4 médecins et aucun d'entre eux n'a su reconnaître cette pathologie !

Et pourtant, on sait combien il est urgent d'intervenir rapidement en cas d'AVC. C'est même vital, le plus souvent.

Un ORL, un médecin généraliste, un autre de SOS médecins, un cardiologue sont passés à côté du diagnostic.

 

Dès lors, on peut s'interroger à juste titre sur l'efficacité de notre système médical...

C'est inquiétant...

Michel Onfray fustige ces médecins qui ont minimisé ses troubles, il souligne leur incompétence, leur suffisance, leurs mensonges, leur duplicité...

 

L'un de ces médecins a même refusé l'idée d'avoir fait une erreur de diagnostic : il aurait caché la vérité à son patient pour lui éviter des émotions !

 

Certes, la médecine a fait des progrès considérables dans l'imagerie, les techniques d'investigation, la chirurgie...

Mais les médecins restent parfois d'indécrottables diafoirus : ils commettent des erreurs, ne tiennent pas compte du ressenti des patients, traitent les malades comme des choses, avec hauteur et arrogance.

Certains médecins manquent d'humanité : ils refusent d'évoquer les effets "secondaires" des médicaments, ils perdent le contact avec les patients, ils font preuve de suffisance...

 

Pour être réellement efficace, la médecine doit rester humaine, à l'écoute des malades et de leurs difficultés.

Le malade doit être écouté, traité dans sa globalité, on doit tenir compte de son passé médical.

Au total, aucun des médecins qui s'est trompé n'a présenté des excuses à Michel Onfray.

Un médecin ne se trompe jamais, bien sûr !

Comment pourrait-il se tromper ? Un médecin a fait de longues études, il est imbu de son savoir, il est catégorique, même s'il fait des erreurs...

 

 

 

 

 

 

 

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19 avril 2016 2 19 /04 /avril /2016 13:14
Après le Sarkozysme... le "fadisme"...

 

 

 

Après des années de Sarkozysme, où le président en exercice suscitait d'âpres commentaires sur sa personnalité envahissante, voilà que François Hollande reçoit la palme du "fadisme" qui lui a été décerné par un de nos philosophes : Michel Onfray...

 

Michel Onfray a trouvé l'intervention télévisée de François Hollande "fade". "Il a inventé le fadisme", a-t-il, ainsi, déclaré... "On écoute, on attend la fin en se disant qu'il y aura peut-être quelque chose, mais on découvre que pendant tout ce temps-là, ça a été un long discours apolitique..."

"Ce n'est pas un président... il n'a rien dit, c'est un bon communicant et non un homme politique..."

 

Le chef de l'état, en cette occasion, subit l'assaut de commentaires très critiques, venus de tous bords.

Michel Onfray ainsi que de nombreux commentateurs, des journalistes ont pourfendu le président, pour sa piètre prestation.

 

Mon but n'est pas, ici, de défendre un président dont le bilan ne brille pas par ses résultats.

Mais, je ne peux m'empêcher de constater l'impasse dans laquelle se trouve notre pays.

 

Nous venons de subir la gouvernance de deux hommes politiques aux tempéraments opposés, et ni l'un ni l'autre n'ont su apporter des solutions aux problèmes de notre société : le chômage, l'éducation, la crise, les migrants aux portes de l'Europe...

Deux hommes différents, mais on ne perçoit pas vraiment des lignes de fracture dans les politiques menées...

Après un hyper-président, François Hollande est décrit, à l'inverse, comme un fantôme de président.

 

"Fadisme ? Sarkozysme ?" D'un côté, comme de l'autre, l'alternance a abouti aux mêmes résultats : de nombreux français excédés par leur président, en fin de mandat.

 

Entre un président fade et un autre hyperactif, les bilans se ressemblent, bien que le mandat de François Hollande ne soit pas encore terminé.

 

Il semble que les clivages droite et gauche se resserrent et n'existent plus vraiment.

Il semble que ce soit l'Europe qui nous gouverne, et nous impose sans arrêt des mesures de rigueur.

La France est bloquée entre la gauche et la droite.

Ces mots "gauche, droite" ont-ils, même, encore un sens ?

Après la loi sur le travail proposé par le gouvernement, on peut en douter...

 

Bien sûr, quelques mesures prises par le gouvernement de François Hollande ont été positives et bénéfiques : la possibilté pour les salariés qui ont à leur actif une carrière longue de prendre leur retraite à 60 ans, le recrutement d'enseignants, par exemple.

 

Mais ces actions restent limitées.

Dans cette impasse, on peut craindre le retour d'une droite dure qui prendra des décisions de plus en plus difficiles...

 

 

 

Michel Onfray sur France Culture :

 

http://www.franceculture.fr/emissions/le-monde-selon-michel-onfray/michel-onfray-le-quinquennat-supprime-la-fonction

 

 

 

 

 

 

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