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18 avril 2025 5 18 /04 /avril /2025 11:34
A l'ombre bleue du figuier...

 

Une merveilleuse chanson interprétée par Jean Ferrat, ainsi qu'un bel hommage à la nature déjà présente dans le titre : A l'ombre bleue du figuier...

 

Une chanson sur le temps qui passe irrémédiablement... Pour souligner la fuite du temps, le verbe "passer" est réitéré à cinq reprises dans le refrain... employé au présent, puis au passé composé, il marque une fuite inéluctable... Le poète évoque une saison particulière qui les résume toutes : "Passent, passent les étés"... C'est la saison par excellence du bonheur, de l'épanouissement comme le suggère bien l'indication de lieu : "À l'ombre bleue du figuier", image de beauté, de réconfort.

C'est la saison où l'on peut plus intensément communier avec la nature symbolisée ici par l'ombre apaisante d'un figuier. C'est la saison sans doute qui marque le plus la fuite du temps, car elle est associée plus particulièrement à la nature qui, elle, est immuable.

Mais on perçoit un bonheur devant l'évocation de ce passé, une joie épicurienne bien restituée par ce cadre magnifique : A l'ombre bleue du figuier...

 

Dans le premier couplet, le poète s'exprime à la première personne : J'étais comme les bergers, Un chien fou sur les talons
J'étais comme les bergers, Moitié blé moitié chardon".

L'imparfait vient encore mettre en évidence le thème de la fuite du temps, signalant un passé révolu... comparé à un berger, le poète se présente encore comme proche de la nature, communiant avec elle... on retrouve là les attributs d'un berger : "un chien fou" qui l'accompagne, et une nature complice " Moitié blé, moitié chardon", qu'elle soit cultivée ou sauvage. On peut percevoir une sorte de bonheur à parler de la jeunesse dans l'évocation de ce "chien fou".

 

Ainsi, la nature occupe une place essentielle dans les chansons de Jean Ferrat. L'espoir est aussi un de ses thèmes de prédilection, et on le retrouve dans cette chanson avec la vision du jour qui se lève, l'aurore symbolisant un renouveau : on entrevoit un enthousiasme qui caractérise la jeunesse dans cette expression :

"Voyant se lever le jour, j'y croyais à chaque fois"

Et l'espoir est aussi un rêve d'amour partagé, nous dit le poète, et il donne tant de bonheurs au point de se voir comme un "prince", puis un "roi".

 

On retrouve la présence de la nature dans le couplet suivant ainsi que l'élan de la jeunesse symbolisé par cette belle image de l'ivresse des oiseaux qui donne une impression de liberté infinie :

"Ivre comme les oiseaux, J'étais poussé par le vent
Ivre comme les oiseaux, Je me suis cogné souvent"

Le vent, les oiseaux permettent d'atteindre un monde céleste, fait de bonheurs mais aussi d'incertitudes, de douleurs, comme le suggère le verbe "cogner".

Et le poète était alors à la recherche d'une lumière représentée par "une lampe", et d'un idéal qui peut être symbolisé par "un drapeau" :

Non sans humour, il évoque ses déboires : la perte de "quelques plumes", de quelques illusions sans doute, mais "j'ai gardé mon chapeau", dit-il, signifiant qu'il a su garder la tête droite, fidèle à ses idées.

 

Dans le dernier couplet, c'est le Ferrat chanteur qui est dépeint, un Ferrat pour qui l'amour est essentiel :

"A la bouche une chanson
Dans mon cœur un amour fou"

On perçoit aussi un rêve, un désir de laisser une empreinte dans la mémoire... Le poète imagine que, plus tard, son identité sera sujet de conversation ou de curiosité. Il imagine aussi un hommage empli de délicatesse avec la belle image de "roses-thé" lancées en son souvenir.

La chanson s'achève sur l'idée d'une paix intérieure, d'une complète sérénité, d'un destin accompli :

"Moi je dormirai tranquille
Heureux d'avoir pu chanter"

 

La mélodie pleine de tendresse restitue la douceur et le bonheur des souvenirs : si on perçoit un peu de nostalgie dans les paroles, la musique et la beauté des évocations de la nature nous font percevoir gaieté et enchantement.

 

Pour mémoire :

Cette chanson sortie en 1972 a été écrite par Michelle Senlis, la musique a été composée par Jean Ferrat.

 

Les paroles :

https://genius.com/Jean-ferrat-a-lombre-bleue-du-figuier-lyrics

 

 

 

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13 avril 2025 7 13 /04 /avril /2025 12:29
Printemps rayonnant au bord de l'eau !

 

Les marronniers, le long du canal, se parent de panaches verdoyants : un foisonnement de feuilles s'empare des arbres...

 

 

Sur l'eau d'un bleu profond, des reflets de verdures dessinent des tableaux impressionnistes aux teintes éblouissantes !

 

 

Les arbres déploient leurs branches aux lourds rameaux de feuilles épanouies...

 

 

 

Près du jet d'eau, sous le soleil, resplendit une écharpe irisée de lumières...

 

 

Des arbres de Judée, en robe de printemps, s'habillent de teintes d'un rose vif... tandis que les micocouliers revêtent leur parure de feuilles légères, aériennes, traversées par des rayons solaires...

 

 

 

Sur l'eau, nuages, éclats de feuilles, soleil se mêlent encore dans de somptueux tableaux !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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11 avril 2025 5 11 /04 /avril /2025 11:51
La musique comme un volcan !

 

Dans le cadre du 27ème Printemps des Poètes, et de son thème national "La Poésie Volcanique", Marc Simon nous a livré une conférence musicale mettant à l'honneur d’autres secousses telluriques… en musique ! TABULA RASA : chaque artiste novateur, inconnu ou célèbre, est au moins une fois amené à faire table nette, par un jaillissement créatif qui sonne comme un coup de tonnerre, et propose une version vierge du monde : Stravinsky avec son Sacre du Printemps, Sun Ra et son jazz cosmique, Beethoven avec sa 5ème Symphonie, les punks Sex Pistols… De Magma à Björk l’islandaise, Marc Simon nous a fait vivre quelques éruptions musicales, avec des découvertes étonnantes...

Marc Simon nous interprète d'abord une chanson qu'il a écrite et composée, complètement déjantée, rythmée par des percussions sur une poubelle...

La musique comme un volcan !

Une éruption, c'est d'abord une longue préparation sous la terre... et la musique de György Ligeti avec son morceau Artikulation nous fait entendre ce qu'en terme sommaire on peut nommer un "gargouillis" comme venu des entrailles de la terre... oui, ça gargouille... est-ce là le bruit du monde à sa naissance ?

 

Soudain, voici que surgit un son humain : il s'agit d'une voix féminine... une artiste islandaise Björk, une voix et un style très particuliers...

 

Puis, c'est le compositeur américain Harry Partch qui nous surprend de sa musique inouïe avec un morceau intitulé Même les chevaux sauvages... Une grande partie de sa musique était destinée à des instruments préparés qu'il fabriquait lui-même...

 

Et voici que répondent les Gamelans de Bali, des sons de cloches vifs... Le gamelan est composé essentiellement de percussions : gongs, cymbales, métallophones de différents types... De nombreux musiciens se côtoient, il n'y a pas de partition... La musique de gamelan est cyclique, liée au cosmos, et aux forces de la nature.

 

Soudain, Marc Simon nous fait écouter une musique étrange qui ressemble à celle du vent ! Il s'agit d'un rhombe que l'on fait tourner au bout d'une corde...Cet aérophone est sans doute un des plus anciens instruments connus (on a retrouvé des modèles vieux de 17 000 à 25 000 ans selon les sources en Dordogne ou en Amazonie). On le retrouve chez tous les peuples premiers.

 

Puis, c'est un Jour de Colère, Dies irae qui nous saisit, une composition de Krzysztof  Penderecki, un Polonais. Ce morceau ténébreux est dédié à la mémoire des victimes d'Auschwitz. Le texte alterne des extraits bibliques, des poèmes polonais, des extraits des Euménides d'Eschyle et une partie d'un poème de Louis Aragon.

 

Un jour, Beethoven était seul à son piano et une idée lui est venue : il compose alors la 5ème Symphonie, dite Symphonie du Destin... Le premier mouvement Allegro con brio est l'un des plus intenses de l'histoire de la musique.

 

"A ce morceau intense, je vous propose une réponse bien française...", enchaîne Marc Simon. Et on écoute cette chanson :

"On a fait toute une affaire
Des lutteurs, des catcheurs, des boxeurs, des tombeurs
Pour moi, ça, c'est de la petite bière
Tous ces mecs à biceps ne m'ont jamais fait peur
Leur soi-disant combat, c'est du chiqué
Ils passent leurs temps à s'caresser
Si y en a un dans la salle aujourd'hui
Qu'il vienne ici, il sera servi
C'est moi la môme catch-catch
Voyez mes gros biscoteaux, costauds
Avec ça j'ai l'air vache
Et une paire de pectoraux, taureau
J'ai une poigne de fer
Un cœur en acier
La gueule en or
Et les deux pieds nickelés
J'fais les pieds au mur
Comme un échalas
Le grand écart
Et je crache à quinze pas
Je bois du gros qui tache
C'est moi la môme catch-catch"

Une chanson percutante de Fréhel qui a eu une carrière étonnante : elle chantait dans les bars à 17 ans. Surnommée "la môme Pervenche" à ses débuts, elle devient Fréhel en hommage au cap Fréhel de ses racines bretonnes, avant de conquérir le Paris de la Belle Époque. Elle apparait au générique de nombreux films, dont le célèbre Pépé le Moko qui lui offre une scène d'anthologie avec Jean Gabin. Une artiste très éruptive...

 

Et voici le grand Igor : Igor Stravinski et son sacre du Printemps ! L'œuvre a été créée par les Ballets russes de Diaghilev et dirigée par Pierre Monteux au théâtre des Champs-Élysées à Paris, le 29 mai 1913. Elle a provoqué un scandale artistique célèbre... un vrai séisme dans le domaine musical !

 

De la Russie aux USA : voici la réponse de Little Richard... . Les vocalises émotives et innovantes de Richard et sa musique rythmique endiablée ont joué un rôle clé dans la formation d'autres genres musicaux populaires, notamment la soul et le funk. "Tutti Frutti" (1955), l'une des chansons phares de Richard , devint un succès immédiat.

 

Beverly Guitar Watkins était une guitariste de blues américaine. Sandra Pointer-Jones a écrit à son sujet : "Beverly Watkins est une experte en guitare pyrotechnique dont les attaques fulgurantes et explosives à la guitare sont devenues des légendes au sein de la communauté blues." 

 

 Jay Hawkins, lui, était le plus excentrique des chanteurs afro-américains. Il ne prenait rien au sérieux, surtout pas la mort. Quand il faisait son entrée en scène, c'était caché dans un cercueil. On connaît sa célèbre chanson : I Put a Spell On You...

"Je t'ai jeté un sort
Car tu es à moi.

Tu ferais mieux d'arrêter de faire ce que tu fais.
Je ne mens pas
Non, je ne mens pas..."

 

 

Béla Bartók fut un grand découvreur de musique : il a parcouru les campagnes de Roumanie, de Hongrie pour collecter chants et musiques. Pionnier de l’ethnomusicologie, il enregistrait sur le vif nombre de morceaux de musique folklorique d’Europe de l'Est et il s'en inspirait.

 

Merci à Marc Simon pour ce magnifique moment de découvertes de musiques et de chansons éruptives ! Ce fut aussi un merveilleux voyage à travers le monde : Islande, Etats-Unis, Bali, Pologne, Allemagne, France, Russie, Roumanie, Hongrie...

 

                       

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9 avril 2025 3 09 /04 /avril /2025 09:21
Il n'y a pas de langue morte...

Il convient de réhabiliter l'enseignement du latin, du grec qui sont des disciplines essentielles dans la formation intellectuelle...

Trop souvent, les parents considèrent sans intérêt pour leurs enfants d'apprendre une langue qui ne se pratique pas. C'est oublier toute la richesse de la culture de l'Antiquité : arts, littérature, poésie, histoire, philosophie, mythologie...

Une civilisation, une culture raffinées : voir naître la tragédie, la comédie, le théâtre en Grèce, voir apparaître la fable, l'histoire, l'épopée, un des tout premiers genres littéraires, lire Homère dans le texte, et tous les autres auteurs, Aristophane, Platon, Hérodote, lire les écrivains latins : Virgile, Catulle, Sénèque... c'est découvrir le creuset même de toute notre littérature.

 

C'est aussi façonner son cerveau, son intelligence par la pratique d'exercices comme la version, le thème...

Ces disciplines exigeantes réclament des efforts conséquents : elles sont donc particulièrement formatrices à l'heure où l'intelligence artificielle favorise et encourage la paresse.

 

Selon Raphaël Gaillard, "la culture laisse une trace en nous. 85 milliards de neurones dans notre cerveau, des millions de milliards de connexions... notre encéphale est une forme inachevée, et c'est la culture qui vient tenter, sans jamais d'ailleurs y parvenir, de la parachever... L'enjeu n'est pas ce que le cerveau stocke, mais la façon dont ce qu'il a momentanément stocké modifie son fonctionnement, sa forme.

Car ce que nous avons su un jour laisse son empreinte sur nous. Chacun de nos savoirs modifie nos réseaux cérébraux, et désormais ceux-ci fonctionneront différemment, quand bien même ce savoir n'est plus.

La matière cérébrale traversée par les savoirs en garde une trace indélébile... plus cette empreinte est précoce, plus elle est forte...

 

Ainsi tout apprentissage modifie notre cerveau, et cette transformation peut avoir toutes sortes de propriétés. Le paradigme le plus évident est celui des langues dites mortes. Elles sont qualifiées ainsi car n'étant plus parlées de nos jours. Et leur apprentissage s'étiole, les parents ne voyant pas l'intérêt que leur progéniture apprenne une langue qui ne se pratique pas.

Mais l'apprentissage du latin et du grec vaut tout d'abord par l'univers auquel il donne accès... une culture aussi puissante et raffinée pendant l'Antiquité... accéder à ce savoir par le labeur du déchiffrage d'un texte, la version latine, c'est pleinement prendre possession d'un savoir..."

Et Raphaël Gaillard ajoute : " J'affirme qu'un cerveau n'est plus le même ensuite... Contrairement à ce que l'expression consacrée laisse entendre, on ne perd jamais son latin : on le fait sien... Apprendre une langue... c'est donner une autre forme à son cerveau."


 Efforts, volonté, persévérance, concentration : le grec et le latin permettent une formation intellectuelle solide et de qualité.

 

Source :

 

https://www.babelio.com/livres/Gaillard-Lhomme-augmente/1589806

 

 

Il n'y a pas de langue morte...
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6 avril 2025 7 06 /04 /avril /2025 12:22
Le miracle du printemps...

 

Soudain, près des troncs et des branches noircies de l'hiver, des feuilles légères surgissent sur les marronniers...

 

 

Le ciel bleu rayonne devant ces teintes nouvelles de verts...

 

 

 

Dans l'eau du canal, les poissons semblent aussi fêter l'arrivée du printemps : ils dansent, frétillent, se déhanchent,  parcourus de reflets solaires...

 

 

 

Des fleurs dorées, d'autres bleutées attirent tous les regards...

 

 

Des envols éblouissants d'oiseaux éveillent des envies de liberté, d'évasion, de voyages...

 

 

 

Sur l'eau du canal, le soleil lance des pluies d'étoiles scintillantes...

 

 

 

 

Dans les jardins, les genêts d'Espagne répandent leurs éclats dorés et leur doux parfum de printemps...

 

 

 

Les nuits plus douces nous offrent encore des pluies d'étoiles flamboyantes !

 

 

 

 

 

 

 

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4 avril 2025 5 04 /04 /avril /2025 11:43
Mon pays était beau...

Encore une belle célébration du pays natal et de la vie rurale d'autrefois dans cette chanson de Jean Ferrat : Mon pays était beau... un titre et un texte empli de lyrisme, de nostalgie...

Le refrain qui ouvre la chanson oppose un passé fait de beauté, de simplicité, d'harmonie à un présent devenu invivable... L'imparfait suggère ce passé qui semblait immuable, éternel, alors que le présent vient rompre cette illusion...

L'harmonie qui régnait parvenait à rassembler "l'homme le cheval et le bois et l'outil" : l'humain, l'animal, l'arbre, l'objet étaient réunis, mis sur le même plan, comme unis par un lien indéfectible... L'homme et la nature ne pouvaient être dissociés, ils étaient intimement liés, comme le suggère bien l'énumération...

Mais de manière allusive, le poète évoque un "grand saccage" et fait ce constat amer :

 "Personne ne peut plus simplement vivre ici"

L'adverbe "simplement" est à prendre sans doute aussi dans son sens fort : avec simplicité... La vie simple a disparu, l'harmonie est rompue, sans doute en raison de la modernité qui s'est installée, qui a "saccagé" les paysages, fait fuir les gens...

Mais rien n'est dit explicitement : tout est suggéré...

L'évocation du présent se poursuit dans les vers suivants :

"Il pleut sur ce village
Aux ruelles obscures
Et rien d'autre ne bouge"

La pluie, l'obscurité, le vide, l'absence de mouvements, de vie restituent une ambiance faite de tristesse et de désolation... quoi de plus triste qu'un village abandonné ? On songe au roman de Giono : Regain... , Giono décrit lui aussi dans son oeuvre une harmonie, une véritable fusion de l'homme et de la nature. L'histoire est celle d'un village abandonné : Aubignane. Tous sont partis. Panturle se retrouve seul dans ce village de Haute-Provence battu par les vents au milieu d’une nature âpre et sauvage. 

 

Autre marque de désolation dans la chanson de Jean Ferrat : le silence qui règne dans ce village abandonné.

Et le poète en appelle à ce silence dans une apostrophe solennelle, avec des métaphores emplies de poésie :

"O silence
Tendre et déchirant violon
Gaie fanfare"

Associé paradoxalement à un instrument de musique, et à une fanfare, ce silence semble curieusement à la fois pénible et réconfortant... pénible car il marque une absence, une beauté disparue,  réconfortant parce qu'il permet un repli intérieur capable de préserver le souvenir de cette beauté passée essentielle...

Le poète en appelle même à ce silence comme une ultime protection, il devient un "grand manteau de nuit", il devient un refuge pour oublier la réalité présente trop déchirante... dans une vision onirique,il devient un oiseau aux "ailes géantes", magnifique image empruntée au monde de la nature et qui renvoie bien à cette "beauté sauvage" que regrette et désire le poète...

 

La mélodie douce restitue une harmonie et une mélancolie face à un monde qui semble perdu... elle se ralentit et devient plus triste encore lors de l'évocation du présent.

 

Pour mémoire : cette chanson sortie en 1980  a été écrite et composée par Jean Ferrat...

 

Les paroles :

https://genius.com/Jean-ferrat-mon-pays-etait-beau-lyrics

 


 

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30 mars 2025 7 30 /03 /mars /2025 12:22
Des poissons dans les nuages...

 

Des poissons dans les nuages, des poissons qui rêvent ou qui font rêver ? 

 

 

 

Des poissons magiciens qui traversent les nuages ?

 

 

 

On les voit sur le canal déambuler doucement dans des nuées vaporeuses... on les voit effleurer des flocons de nuées...

 

 

 

Un poisson doré se faufile avec élégance entre les nuages... Un autre traverse allègrement les branches d'un arbre...

 

 

 

Un autre encore, tel un fantôme, se meut avec souplesse et finit par se fondre dans des nuées légères, brumeuses...

 

 

 

 

On entend aussi sur le canal le doux murmure des oiseaux... Ainsi se rejoignent le monde céleste et le monde aquatique, par la magie de l'eau !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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28 mars 2025 5 28 /03 /mars /2025 12:44
Mon chant est un ruisseau...

 

Une chanson de Jean Ferrat qui, dès les premiers vers, fait le pari d'une utopie : 

"Quand le monde sera une étable comblée
Quand les guerres seront finies"

L'emploi du futur de l'indicatif marque une forme de certitude heureuse : un jour, le monde connaîtra l'abondance symbolisée par une belle image, celle d'une "étable comblée", un jour, le monde connaîtra la paix...

 

Dès lors, le poète invite les auditeurs avec un impératif : "buvez mon chant" comparé à "du thé au lait", donc à une boisson apaisante, réconfortante... et le récipient "des tasses myosotis" évoque un monde de beauté, d'harmonie...

 

Le poète s'adresse dans le refrain aux gens les plus humbles, les plus démunis : "Vous affamés d'hier ombres maigres et dures", leur apportant un peu d'espoir par son chant... l'esquisse qui est faite de ces pauvres gens est saisissante, elle se réduit à des "ombres maigres et dures"... comme s'ils n'avaient déjà plus d'existence, bien qu'étant endurcis par leur vie de labeur. Et le chant du poète est là pour leur apporter un réconfort.

Ce chant devient ainsi "un ruisseau", "une mûre", de belles images poétiques empruntées au monde de la nature, qui sont destinées à étancher la soif et la faim de ceux qui souffrent.

 

Dans le deuxième couplet, on retrouve l'emploi du futur :

"Quand le choeur des humains fera sonner le monde
Comme un atelier de potier"

Le poète imagine les humains réunis dans un choeur harmonieux, tout en étant au travail, un travail créatif qui leur permet de s'épanouir, comme dans "un atelier de potier"...

Et il invite les humains à "manger son chant", avec un impératif, une belle image suggérant que son oeuvre peut être un soutien pour tous ceux qui souffrent en ce monde.

L'image se développe avec cette précision : "dans une assiette ronde Ornée d'un motif d'oignon bleu..." ce qui évoque encore un monde de beauté...

 

Dans le couplet suivant, le poète compare le monde à une "barque qui penche", pour en suggérer toute l'incertitude, et c'est l'occasion d'une nouvelle injonction grâce à un impératif " Mordez dans mon chant travailleurs". Ce chant est assimilé à du "pain blanc à la fraîche odeur.", magnifique comparaison qui suggère une nourriture essentielle... 

 

Le dernier couplet s'ouvre sur une invocation solennelle : "O ma patrie de monts et de rivières vertes", et le poète se présente alors "comme le coq dressant au ciel sa crête", le coq symbole de la France, affirmant "Je chante et chante tout le temps..." Le verbe "chanter" répété traduit cette volonté de se faire le porte-parole et le soutien de tous ceux qui sont malheureux.

 

On retrouve dans cette chanson un Jean Ferrat engagé pour défendre le monde des travailleurs... On aime dans ce texte les nombreuses références à la nature, fleur, fruit, ruisseau, monts, rivières... La mélodie qui coule comme une source nous emporte dans ses notes radieuses et limpides !

 

Pour mémoire : 

Les paroles de cette chanson sortie en 1975 ont été écrites par Henri Gougaud, d'après un poème de Vítězslav Nezva, la musique a été composée par Jean Ferrat.

 

Les paroles :

 

https://www.frmusique.ru/texts/f/ferrat_jean/monchantestunruisseau.htm

 

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23 mars 2025 7 23 /03 /mars /2025 13:15
Des éclairs blancs sur le miroir de l'eau...

 

En ce début de printemps, des pluies abondantes ont fait déborder le plan d'eau...

 

 

 

L'eau transparente, limpide s'est emparée des berges et les cygnes caracolent près de l'antique source, sur les replis des ondes...

 

 

Des éclairs blancs sur le miroir de l'eau...

 

 

 

L'eau ridée de vagues se pare de teintes chatoyantes, de moires aux couleurs nuancées de vert, de bleu...

 

 

 

On admire la parure de plumes éclatantes et ondoyantes d'un des cygnes, alors qu'il s'avance près de la rive... Quelle grâce infinie !

 

 

Nuées cotonneuses, aériennes, légères sur le plan d'eau... Magnifique ondoiement de plumes sous le vent !

 

 

Les reflets bleutés de l'eau magnifient les robes lumineuses des deux oiseaux...

 

 

 

 

 

 

 

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16 mars 2025 7 16 /03 /mars /2025 12:42
Le regard fascinant du chat...

 

A travers les feuillages, il m'observe de son oeil vert en amande, cerclé de noir...

 

 

Quelle concentration ! Quelle curiosité !

 

 

Dès qu'il m'a aperçue, il s'est réfugié dans les fourrés pour m'épier et savoir si un quelconque danger le menaçait...

 

 

 

Les oreilles dressées, il ne me quitte pas des yeux, attentif à chacun des mes mouvements...

 

 

 

Le temps pour moi d'admirer sa belle robe blanche, son masque ombré de brun au dessus de son regard fixe...

 

 

 

 

Le chat nous donne ainsi des leçons d'attention, de curiosité, de beauté !

 

 

 

 

 

 

 

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