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6 octobre 2023 5 06 /10 /octobre /2023 11:54
Le temps d'une chanson...

 

Que serions nous sans les chansons ? Elles nous accompagnent dès l'enfance, avec des comptines, elles nous charment de musiques, de poésie, de rêves, en maintes occasions...

 

Le mot "chanson" lui-même nous entraîne dans une envolée de voyelles nasalisées qui tourbillonnent... La chuintante initiale, la sifflante donnent à ce nom une douceur infinie.

 

Le nom est ancien, bien sûr : comment pourrait-il en être autrement : la chanson appartient à l'histoire de notre monde : la mer ne chante-t-elle pas des ritournelles incessantes, le vent ne murmure-t-il pas des airs apaisants ?

 

Les oiseaux se font, aussi, les chantres et les poètes de la nature...

Les cigales nous murmurent de doux refrains, dès qu'arrive l'été.

 

Le mot "chanson" remonte au latin "cantio", il est issu d'un verbe très ancien : "cano", "chanter".

Et dès les temps les plus anciens, la chanson est associée à la poésie...

 

La "cantio" désignait, aussi, en latin,  l'incantation, le charme, l'enchantement.

Et, de fait, les chansons nous envoûtent souvent, ells suscitent tant d'émotions, de bonheurs et d'hamonies.

Elles relèvent d'une forme de magie, elles nous emportent, par l'imagination, dans des univers oniriques, elles nous séduisent souvent, nous font pleurer ou rire de bonheurs...

Elles délivrent tant de messages qui restent gravés dans nos esprits !

Comment ne pas être transporté par la "Javanaise" ? Comment ne pas être ému par "l'Ame des poètes" ? Comment ne pas tomber sous le charme de cette chanson ; "Un p'tit coin de parapluie" ?

Des joies, des peines, des tourments, des détresses, des désarrois nous sont racontés dans des ritournelles inoubliables...

La chanson nous fait vivre et revivre toutes sortes de moments intenses, toutes sortes d'émotions..

Elle parle à notre sensibilité...

"Chanter, enchanter", ces mots n'ont-ils pas la même origine ?

Oui, la chanson comporte une part de rêve...

Elle est une part essentielle de notre culture, car elle s'adresse à notre sensibilité, elle participe à notre compréhension du monde .

Quoi de mieux qu'une chanson pour dénoncer la guerre et ses horreurs ?

Que de chansons pour évoquer l'amour, ses exaltations, ses souffrances !

Brassens, Brel, Ferré, Ferrat, Béart, Bécaud nous ont offert des mélodies et des textes inoubliables...

 

 http://rosemar.over-blog.com/tag/jean%20ferrat/

 

http://rosemar.over-blog.com/tag/brassens/

 

http://rosemar.over-blog.com/2018/02/quand-on-n-a-que-l-amour-pour-unique-chanson.html

 

http://rosemar.over-blog.com/2022/08/ma-petite-est-comme-l-eau-elle-est-comme-l-eau-vive.html

 

http://rosemar.over-blog.com/article-les-souliers-121740673.html

 

 

 

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22 septembre 2023 5 22 /09 /septembre /2023 12:08
Danses provençales : le passé, le vrai, le beau, la poésie à l'honneur !

 

Des jupons qui volent, des tissus provençaux aux motifs variés, des coiffes à l'ancienne, de savants chignons, des dentelles... pour un spectacle de danses traditionnelles de Provence, organisé dans un cadre prestigieux : les Jardins de la Fontaine à Nîmes.

Un spectacle rythmé par les instruments traditionnels de la Provence : des fifres, des tambourins, des galoubets...

Un spectacle empli de charme, et d'élégance : des costumes chatoyants, des danses d'autrefois, des musiques douces, harmonieuses qui nous transportent dans le passé...

 

Après une petite introduction musicale, ce sont des fillettes qui ouvrent le bal : on admire leurs robes colorées, leurs sourires, leur application dans l'exécution de la danse...

Pas de fête provençale sans farandole : et c'est la farandole technique que nous offrent danseurs et danseuses. La farandole est une danse traditionnelle, considérée comme la plus ancienne, la plus caractéristique et la plus représentative de la Provence. 

On est charmé encore par la danse des jardinières avec leurs arceaux de fleurs, une danse qui accorde certains attributs magiques aux arceaux. Cette danse était à l'origine, liée aux festivités de printemps...

Quelle fraîcheur encore avec la danse des chapeaux ! Une bien jolie ronde où les chapeaux virevoltent entre les mains des danseuses...

La Mazurka souto li pins nous fait ensuite entendre la belle langue de Provence...


Refrain
Venès, que l’ouro s’avanço,
Es fèsto au mas d’Escanin.
La mazurka, gènto danso,
La faren souto li pins. (bis)       

 Venez, que l’heure s’avance,
C’est [la] fête au mas d’Escanin.
La mazurka, gracieuse danse,
Nous la ferons sous les pins. (bis)

1er couplet
Galanti chatouno,
Amourous jouvènt,
La roso boutono,
Ansi nous counvèn.
Aujourd’uei qu’es fèsto,
Anen la culi,
Qu’en danso moudèsto
Devèn trefouli.         

Charmantes jeunes filles,
Amoureux jeunes gens,
La rose boutonne,
Ainsi (cela) nous convient.
Aujourd’hui (que) c’est fête,
Allons la cueillir,
Qu’en danse modeste (sage)
Nous devons tressaillir de joie (nous égayer).

 

La danse des fileuses nous montre que la quenouille était l'arme de la femme. La Provence était région d'élevage et de regroupement des bergers. Aussi la laine a une grande importance et les fileuses un grand pouvoir magique, faisant et défaisant les liens de la vie quotidienne et ceux de la destinée. Les danses à liens évoquent le système solaire et la dépendance des planètes par rapport au soleil.

Les jeunes bergers qui venaient conter fleurette à ces fileuses étaient bien vite remis à leur place et proprement ficelés ! La danse des fileuses est liée à la séduction : un berger qui courtise un groupe de fileuses.

 

 Dans la Volte, le cavalier  fait virevolter sa partenaire...

 


Au pays des marins-pêcheurs, la danse simule la pêche avec des filets et des paniers pour recueillir les poissons et les produits de la mer... La danse simule aussi  les gestes propres à la navigation afin d’attirer les bonnes grâces des divinités, de la mer ou des éléments.

 

Les Cordelles mettent en scène la roue, emblème solaire. Les Cordelles font partie de ce que l’on appelle les danses astrales ou cosmiques (liées au Soleil, à la Lune…) Elles figurent également une danse de métier, les Cordelles représentant le tressage de la corde.

 

Autre accessoire utilisé : Les Grelots. Munies de grelots, les danseuses exécutent des figures variées.

 

Le Pas Grec associe maîtres et élèves qui exécutent des pas compliqués en alternance.

 

Les Filles de Marbre ou le Ballet Provençal sont une danse très ancienne dont la reprise dans une pièce de théâtre de 1850 : "Le Ballet des Filles de Marbre", a été tellement popularisée que finalement le nom de la pièce a prévalu pour désigner la danse. Les danseurs forment un cercle dans lequel les mouvements de va-et-vient se font de droite à gauche qui représente la marée et l’influence lunaire puis chacun avance à son tour au centre du cercle en faisant l’enchaînement de pas qu’il réussit le mieux. Entre chaque solo, l’ensemble des danseurs reprend le pas du début.

 

Un autre accessoire utilisé :  Le Tambourin : les danseurs frappent sur un petit tambourin pour chasser le mauvais sort.

 

La Mazurka est une danse d’origine polonaise qui s’est répandue en Europe au milieu du 19ème siècle, comme la polka ou la valse. Et on a le plaisir de découvrir la Mazurka de Nîmes...

 

Quel bonheur encore d'entendre la Coupo Santo, le merveilleux hymne provençal ! Le passé, la poésie, le vrai, le beau mis à l'honneur !

    Coupe sainte


Provençaux, voici la coupe
Qui nous vient des Catalans
Tour à tour buvons ensemble
Le vin pur de notre cru.

   Coupe sainte
Et débordante
Verse à pleins bords
verse à flots
Les enthousiasmes
Et l'énergie des forts !


D'un ancien peuple fier et libre
Nous sommes peut-être la fin ;
Et, si les Félibres tombent
Tombera notre nation.


 D'une race qui regerme
Peut-être sommes nous les premiers jets ;
De la patrie, peut-être, nous sommes
Les piliers et les chefs.


 Verse nous les espérances
et les rêves de la jeunesse,
Le souvenir du passé
Et la foi dans l'an qui vient.


 Verse nous la connaissance
Du Vrai comme du Beau,
Et les hautes jouissances
Qui se rient de la tombe.


 Verse nous la Poésie
Pour chanter tout ce qui vit,
Car c'est elle l'ambroisie
Qui transforme l'homme en Dieu.

 

   Pour la gloire du pays
Vous enfin nos complices
catalans, de loin, ô frères,
Tous ensemble, communions !

 

Et cette jolie fête s'achève avec une grande farandole à laquelle les spectateurs sont invités à se joindre.

 

Bravo à tous les groupes qui ont participé à ce spectacle : Le Cordon Camarguais, Flour d'Immourtalo, Le Temps du costume Nîmes, Farandoleurs Cheminots Nîmois...

 

 

 

http://mtcn.free.fr/lyrics/mazurka-pins.php?lng=fr

 

 

https://www.gavaresse.fr/blog-lemasdelagavaresse/chanson-et-histoire-de-la-coupo-santo-la-provence

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17 septembre 2023 7 17 /09 /septembre /2023 12:43
Couleurs d'automne...

 

Une féerie de teintes chaleureuses : des camaïeux de bruns, d'ocres, de verts sur des branches ténébreuses, arabesques sombres qui magnifient les couleurs de l'automne...

 

 

Des rousseurs, des éclats de lumières dorées, des panaches flamboyants dans les jardins...

 

 

L'automne approche, l'automne s'installe doucement...

 

 

 

L'automne rassemble ses dentelles éblouissantes de couleurs... derrière un rideau de verdures, voici qu'apparaissent des éclats solaires, des broderies étincelantes, des cascades de lumières...

 

 

 

Quelle harmonie dans les teintes ! Quel bonheur pour les yeux ! Et déjà quel magnifique tableau de l'automne !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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15 septembre 2023 5 15 /09 /septembre /2023 12:33
Dans les yeux d'Emilie...

 

L'amour qui suit le rythme des saisons, le bonheur d'aimer assimilé à un soleil rayonnant, ce sont là des thèmes traditionnels que l'on retrouve dans cette chanson de Joe Dassin dont le texte a été écrit par Pierre Delanoë et Claude Lemesle, et la musique composée par Yvon Ouazana et Vivien Vallay.

 

Les auteurs ont su renouveler ces motifs par l'évocation de paysages et de saisons contrastés... 

 

Le texte nous emporte dans un quartier du vieux Québec, où les rues chantent l'accent de ce pays et sont personnifiées, dotées de vie. On perçoit un pays de contraste où se côtoient tradition et modernité, avec de vieilles maisons et l'évocation de l'an 2000.

 

La description de l'hiver qui suit est saisissante : le fleuve Saint Laurent apparaît "prisonnier" de l'hiver, image très forte qui suggère bien les rigueurs de la saison...

Les jours et les nuits se ressemblent alors et on éprouve bien des difficultés à croire au retour de l'été : désespoir, tristesse, obscurité règnent en maîtres.

 

Mais, le refrain vient montrer que l'amour défie les saisons, il apporte au poète, malgré le froid, un soleil présent dans les yeux mêmes de la femme aimée, prénommée Emilie...

Des jeux d'opposition, "jour et nuit, mélancolie et joie de vivre" soulignent le miracle opéré par le sentiment amoureux : il transcende le monde, le sublime et le bonheur l'emporte sur tout.

 

Le printemps tant attendu par tous arrive enfin, symbolisé par la couleur verte, par "les gens qui sortent de la terre", par le renouveau du Saint Laurent.

 

Mais l'amour d'Emilie s'est évanoui et désormais, le froid envahit le poète : chaleur et lumières ont disparu... malgré l'arrivée du printemps. On retrouve des contrastes très forts entre le paysage et l'état d'âme du poète...

 

Ainsi, la chanson montre que l'amour est essentiel : il peut ensoleiller des jours tristes et une fois perdu, il fait oublier tous les bonheurs de la vie...

 

La mélodie endiablée insiste sur le tourbillon provoqué par le sentiment amoureux : un rythme rapide scande le texte et souligne la joie de vivre perdue...

 

Les sonorités de sifflantes, de chuintante dans le refrain traduisent la douceur associée à l'amour...

"Moi, j'avais le soleil
Jour et nuit dans les yeux d'Émilie
Je réchauffais ma vie à son sourire
Moi, j'avais le soleil
Nuit et jour dans les yeux de l'amour
Et la mélancolie au soleil d'Émilie
Devenait joie de vivre"

 

Cette chanson nous émeut, par sa simplicité, par ses jeux de contrastes, par cette association entre soleil et amour, par des images qui personnifient les paysages...

 

 Cette chanson de Joe Dassin a plus de 45 ans, et pourtant elle n’a jamais autant été écoutée qu’aujourd’hui. Dans les yeux d’Émilie est en train de devenir l’hymne officieux de la Coupe du monde de rugby 2023.

 

Le texte :

 

https://www.paroles.net/joe-dassin/paroles-dans-les-yeux-d-emilie

 

 

 

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10 septembre 2023 7 10 /09 /septembre /2023 11:59
Soir de canicule...

 

 

Des rayons de lumières inondent le ciel, transperçant des nuées vaporeuses et légères...

 

 

 

Des nuées qui se teintent d'or, de pourpres, de rose, de gris...

 

 

 

Sur ce tableau de lumières, le grand pin dessine ses volutes ténébreuses...

 

 

 

Au dessus flottent quelques nuages aux formes aériennes.

 

 

 

Un croissant de lune se profile alors sur le ciel bleuté tandis que les cigales font entendre leurs voix mélodieuses qui envahissent le paysage...

 

 

 

Un magnifique tableau de l'été rayonnant !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo et vidéo : rosemar

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3 septembre 2023 7 03 /09 /septembre /2023 12:03
Déjà l'automne !

 

 

Une pluie feuilles qui voltigent sur le boulevard ! Elles s'accumulent près des trottoirs, formant des amas compacts où se mêlent des teintes variées...

 

 

 

Des teintes de roux, de bruns, de verts...

 

 

 

Une feuille dessine des éclats de verdure parsemée de roux, de brûlures, de lumières éclatantes...

 

 

 

Une autre décline des camaïeux de bruns, avec des taches d'un vert printanier...

 

 

 

Une autre se hérisse de nervures vertes sur un fond solaire... D'autres révèlent des teintes de brun brûlé...

 

 

 

Déjà l'automne ! La canicule a brûlé les feuilles, leur a enlevé leur sève, les a décimées...

 

 

Déjà l'automne qui dévoile ses teintes chaleureuses !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo et vidéo : rosemar

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27 août 2023 7 27 /08 /août /2023 12:39
Entendez-vous le chant des cigales dans les pins ?

 

On ne les voit presque jamais, on connaît seulement leur doux murmure... associées à l'été, aux chaleurs du midi, les cigales chantent le Sud, ses paysages de collines, la Méditerranée, le bleu du ciel, le temps des vacances et des bonheurs de l'été...

 

 

Elles se cachent dans les pins, si mystérieuses et secrètes...

 

 

Déesses des arbres, nymphes des bois, elles peuplent les paysages environnants de leurs douces mélodies...

 

 

Sous un ciel bleu lavande, les pins leur offrent leurs belles frondaisons, leurs parfums intenses sous le soleil de l'été.

 

Sentez-vous l'odeur enivrante des pins qui se diffuse alentour ? Entendez-vous les voix harmonieuses des cigales ?

 

 

On en découvre parfois une sur un mur gorgé de soleil : on peut admirer alors une silhouette brune aux teintes bleutées, des ailes délicates, marbrées, une beauté fragile...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo et vidéo : rosemar

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20 août 2023 7 20 /08 /août /2023 12:25
Spectacle du soir...

 

Des nuées vaporeuses s'effilochent sur l'azur : une écharpe sombre et dorée à la fois enveloppe le ciel de l'été...

 

 

Des fumées semblent s'emparer de l'azur, tandis que des nuées embrasées se répandent sur l'horizon...

 

 

Des éclats dorés, des teintes de rouilles éclairent encore le ciel...

 

 

 

Le pin révèle alors des mailles de branches, des entrelacs, des arabesques ténébreuses...

 

 

 

Le pin, silhouette obscure, dessine des résilles, des festons délicats sur un fond de ciel d'un rose tendre...

 

 

 

Magnifique spectacle du soir !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo et vidéo : rosemar

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18 août 2023 5 18 /08 /août /2023 10:09
Brice Martin : le merveilleux pouvoir d'évocation de la musique...

 

C'est un un récital de piano où l'on a pu apprécier la virtuosité de Brice Martin, sa modestie, sa passion de la musique et de l'art...

 

Brice Martin se définit lui-même comme un pianiste amateur, au demeurant un pianiste très talentueux qui nous a offert un spectacle haut en couleurs, empli d'émotions et de sensations diverses...

 

Brice Martin a fait des études de médecine à Nîmes, s'est spécialisé en psychiatrie à Paris... parallèlement à sa formation médicale, il continue à cultiver sa passion pour le piano.

 

Et Brice Martin a fait d'abord le choix original de nous présenter l'oeuvre d'un compositeur français peu connu : Déodat de Séverac, un compositeur qui avait le goût de l'improvisation, qui maîtrisait un certain art de conteur, une sorte de "Giono du piano", nous dit Brice Martin... Et il rajoute : "c'est une musique qui sent bon."

Sa musique pour piano, au style très personnel, est souvent imagée et colorée, comme dans Le Chant de la Terre, qui décrit une idylle rustique, ou les morceaux En Languedoc et Baigneuses au soleil.

La suite Cerdaña, son chef-d'œuvre, illustre son amour pour le terroir catalan.

 Dans Les muletiers devant le Christ de Llivia, les cloches de l'ancienne église fortifiée sonnent dans une représentation vivante de la scène, alors que les fidèles offrent leurs prières...

 La prière des Muletiers devant le Christ de Llivia est peut-être le sommet spirituel de l’œuvre de Déodat de Séverac. "Il est impossible, me semble-t-il, d’aller plus loin et plus haut dans l’expression du sentiment religieux." selon le poète François-Paul Alibert...

On écoute avec ravissement ce morceau interprété par Brice Martin : intensité, profondeur, ferveur,  rêverie...

 

Dans Le retour des muletiers, on entend les muletiers remonter sur les routes de montagne.

On a l'impression, en écoutant cet extrait, de percevoir le pas cadencé des mules, une scène pittoresque et vivante se dessine... On voit les mules en train de trotter, on voit les muletiers dans la poussière de la route et des fumées bleues...

Tout le pouvoir d'évocation de la musique !

 

Brice Martin nous présente ensuite un autre compositeur Maurice Ravel et ses sortilèges harmoniques... son oeuvre comporte de nombreuses références à la littérature et à la poésie.

Ainsi, la partition de Jeux d'eau porte en épigraphe une citation d'Henri de Régnier : "Dieu fluvial riant de l'eau qui le chatouille."

Et Brice Martin nous joue cette partition avec toute sa sensibilité : on entend le doux bruissement de l'eau, l'eau qui coule, ruisselle, rejaillit, rebondit, s'envole... Magique ! Un moment de rêverie et de douceur...

 

Brice Martin évoque aussi une autre oeuvre de Maurice Ravel : Gaspard de la nuit : Trois poèmes pour piano d'après Aloysius Bertrand est un triptyque composé en 1908, d'après trois poèmes en prose extraits du recueil du même nom d'Aloysius Bertrand...

Le pianiste nous lit alors le poème Ondine :

 

- " Ecoute ! - Ecoute ! - C'est moi, c'est Ondine qui
frôle de ces gouttes d'eau les losanges sonores de ta
fenêtre illuminée par les mornes rayons de la lune ;
et voici, en robe de moire, la dame châtelaine qui
contemple à son balcon la belle nuit étoilée et le beau
lac endormi.

" Chaque flot est un ondin qui nage dans le courant,
chaque courant est un sentier qui serpente vers mon palais,
et mon palais est bâti fluide, au fond du lac, dans le
triangle du feu, de la terre et de l'air.

" Ecoute ! - Ecoute ! - Mon père bat l'eau coassante
d'une branche d'aulne verte, et mes soeurs caressent de
leurs bras d'écume les fraîches îles d'herbes, de nénu-
phars et de glaïeuls, ou se moquent du saule caduc et
barbu qui pêche à la ligne ! "

 

Sa chanson murmurée, elle me supplia de recevoir son
anneau à mon doigt pour être l'époux d'une Ondine, et
de visiter avec elle son palais pour être le roi des lacs.

Et comme je lui répondais que j'aimais une mortelle,
boudeuse et dépitée, elle pleura quelques larmes, poussa
un éclat de rire, et s'évanouit en giboulées qui ruisse-
lèrent blanches le long de mes vitraux bleus."

On écoute l'interprétation de Ondine, un air encore plein de fluidité, de légèreté, de limpidité...

 

Le récital nous fait enfin découvrir un autre musicien : Alexandre Scriabine, poète et compositeur russe.

Brice Martin évoque son oeuvre d'abord inspirée par les romantiques comme Chopin, puis une période de transition et enfin le Scriabine fou, exalté qui touche à la démesure.

 

Et Brice Martin se met au piano pour interpréter L'Etude op.8 en ré dièse mineur, Patetico : une oeuvre de la première période, un air de chanson romantique douce et sombre à la fois.

 

Enfin, on écoute Vers la flamme, op.72 : un crescendo, un vertige de notes, un morceau exalté, tourmenté, très intense...

 

Merci à Brice Martin pour ce récital qui a enchanté le public : le pianiste a fait une brillante démonstration des pouvoirs de suggestion et d'évocation de la musique...
 

Un spectacle présenté dans le cadre des Jeudis de Nîmes...

 


 

https://naxosdirect.co.uk/items/severac-cerdana-en-languedoc-146035

 

 

https://fr.wikisource.org/wiki/F%C3%AAte_d%E2%80%99eau

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeux_d%27eau_(Ravel)

 

 

 

FÊTE D’EAU

 
Le dauphin, le triton et l’obèse grenouille
Diamantant d’écume et d’or Latone nue,
Divinité marine au dos de la tortue,
Dieu fluvial riant de l’eau qui le chatouille ;

La vasque qui retombe ou la gerbe qui mouille,
La nappe qui décroît, se gonfle ou diminue,
Et la poussière humide irisant la statue
Dont s’emperle la mousse ou s’avive la rouille ;

Toute la fête d’eau, de cristal et de joie
Qui s’entrecroise, rit, s’éparpille et poudroie,
Dans le parc enchanté s’est tue avec le soir ;

Et parmi le silence on voit jaillir, auprès
Du tranquille bassin redevenu miroir,
La fontaine de l’if et le jet du cyprès.

 

 

 

 

 

 

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13 août 2023 7 13 /08 /août /2023 12:46
Olivier solaire !

 

 

Un bouquet de lumières argentées dans le jardin !

 

 

 

L'olivier resplendit sous le soleil du midi ! Il éblouit le jardin de ses éclats solaires et radieux... L'arbre capte les rayons du soleil, il s'en empare...

 

 

 

On admire ce feuillage luminescent, cette rondeur d'arbre aux teintes si douces et si claires...

 

 

 

De près, les feuilles révèlent des teintes nuancées de verts : vert pâle, vert sombre, vert solaire...

 

 

Les branches tortueuses déploient leurs jolies arabesques...

 

 

 

Sous un ciel bleu lavande, le feuillage doucement bercé par le vent, prend vie sous nos yeux éblouis...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo et vidéo : rosemar

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