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13 août 2023 7 13 /08 /août /2023 12:46
Olivier solaire !

 

 

Un bouquet de lumières argentées dans le jardin !

 

 

 

L'olivier resplendit sous le soleil du midi ! Il éblouit le jardin de ses éclats solaires et radieux... L'arbre capte les rayons du soleil, il s'en empare...

 

 

 

On admire ce feuillage luminescent, cette rondeur d'arbre aux teintes si douces et si claires...

 

 

 

De près, les feuilles révèlent des teintes nuancées de verts : vert pâle, vert sombre, vert solaire...

 

 

Les branches tortueuses déploient leurs jolies arabesques...

 

 

 

Sous un ciel bleu lavande, le feuillage doucement bercé par le vent, prend vie sous nos yeux éblouis...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo et vidéo : rosemar

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11 août 2023 5 11 /08 /août /2023 11:12
Jazz, blues et poésie...

 

Léa Amable chanteuse,  musicienne de blues et Marc Simon musicien composent un duo enthousiaste, généreux, plein d'imagination...

Ils nous ont offert un spectacle chaleureux lors des Jeudis de Nîmes.

 

Le duo AMALéA nous emporte dans un jazz-blues poétique, joyeux...

Le spectacle s'ouvre sur un doux air de trompette, et on entend la voix de Léa Amable : "Je suis fou de galoper jusqu'au ciel sur mon cheval de papier...", une chanson onirique qui nous transporte dans un monde imaginaire...

Puis, il est question d'amour avec cette autre chanson : If this is love... une chanson rythmée par un air de guitare.

On est ensuite subjugué, comme envoûté par cette mélodie de la musique créole :

"Salangadou, Salangadou
Salangadou, Salangadou
Kote piti fi la ye?
Kote piti fi la ye?
Kote piti fi la ye?
Kote piti fi la ye?
La ye?

 

Salangadou, Salangadou
Salangadou, Salangadou
Où est la petite fille?
Où est la petite fille?
Où est la petite fille?
Où est la petite fille?
La ye?"

 

"Salangadou" de Leyla McCalla est une chanson captivante qui invite les auditeurs à une expérience culturelle riche et vibrante. À travers ses paroles répétitives et sa mélodie envoûtante, "Salangadou" capture l'essence d'une chanson folklorique traditionnelle haïtienne, et en plongeant dans ses paroles et son contexte, nous pouvons découvrir des significations plus profondes et explorer la signification de ce voyage musical.

À la base, "Salangadou" est une chanson d'appel et de réponse, une forme couramment utilisée dans les traditions musicales africaines et de la diaspora africaine, qui met l'accent sur la participation et l'unité de la communauté. La phrase répétée "Kote piti fi la ye?" sert d'appel, demandant où est la petite fille...

"Salangadou" est en fait un jeu traditionnel haïtien dans lequel les enfants forment un cercle, se tiennent par la main et chantent en se déplaçant en rythme. Ce jeu symbolise l'unité et l'harmonie de la communauté."


Puis, le duo de musiciens sollicite la participation du public pour une chanson très facile : c'est en 1971 que David Crosby a exhumé cet air du 15ème siècle : le carillon de Vendôme...

Cette chanson a une histoire très ancienne : il s'agit d'une comptine écrite en 1420 ! Le carillon de Vendôme énumère les dernières possessions du futur Charles VII, surnommé le "Petit roi de Bourges". Nous sommes alors en pleine guerre de Cent Ans, et les rois d'Angleterre successifs estiment que le royaume de France leur revient par héritage. En 1420, les derniers fiefs du roi de France se réduisent à peau de chagrin.

Parmi ces derniers, Orléans mais aussi trois autres villes de la région : Beaugency et Notre-Dame-du-Cléry dans l'actuel Loiret, et Vendôme dans le Loir-et-Cher...

 

"Mes amis, que reste-t-il ?

À ce Dauphin si gentil ?

Orléans, Beaugency,

Notre-Dame du Cléry,

Vendôme, Vendôme !"

 

Vendôme, Orléans, Beaugency, Notre Dame du Cléry... Et le public partagé en deux se prête au jeu de l'interprétation...

 

Nous sommes alors invités sous un marronnier avec une mélodie composée par Marc Simon : "Le chemin est court qui nous mène au ciel, lorsqu'on est allongé sous un marronnier... un moustique m'a piqué au mollet"...

Humour et poésie se conjuguent dans cette chanson pleine de douceur...

 

C'est encore la poésie qui est à l'honneur avec Those dancing days are gone de William Butler Yeats :

 

"Come, let me sing into your ear
Those dancing days are gone
All that silk and satin gear
Crouch upon a stone
Wrapping that foul body up
In as foul a rag 
I carry the sun in a golden cup
The moon in a silver bag

 


Viens que je te chante à l’oreille
Les jours dansants ne sont plus
Qui portaient soie et satin.
Accroupis-toi sur la pierre,
Enveloppe ce sale corps
Dans un haillon aussi sale
Je porte le soleil dans une coupe d’or
La lune en un sac d’argent"

 

Une chanson d'amour encore : I love my man de Billie Holiday...

 

Puis, on part en voyage dans un train fantôme, Mystery Train, un air très rythmé plein de gaieté...

 

Certains sont tièdes, d'autres sont brûlants comme Lily Flame, Lily la Flamme... et le public bat le rythme en tapant des mains...

 

 

On écoute encore un standard de jazz : une chanson de Luis Armstrong St-James Infirmary...

 

Marc Simon nous annonce alors que Les loups sont revenus ! Une chanson pleine de fantaisie et d'imagination où les loups se font hommes... 

 

Merci à ces deux artistes pour ce moment d'évasion, de rêves et d'harmonie...

 

 

 

 

 

 

 

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6 août 2023 7 06 /08 /août /2023 12:46
Nuages dorés du soir...

 

Des nuages dorés s'étirent sur l'azur... bancs de brumes d'or éblouissants...

 

 

Des teintes nuancées d'or, de rose, de gris se dessinent sur l'horizon...

 

 

Des dunes ondoyantes apparaissent dans le lointain, molles barkhanes qui forment des rouleaux de lumières... 

 

 

L'ombre des pins fait surgir aussi des résilles et des entrelacs de branches obscures...

 

 

 

Merveilleux contrastes de cette fin de journée !

 

 

 

Des rouleaux d'écumes roses et grises déferlent encore dans le ciel tandis que les cigales font entendre leurs doux murmures dans la paix du soir...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo et vidéo : rosemar

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23 juillet 2023 7 23 /07 /juillet /2023 12:05
Soir d'été...

 

Des nuages roses et dorés s'étirent au dessus des pins... une écharpe ondoyante et soyeuse enveloppe le ciel azuré...

 

 

 

Des flocons de nuées vaporeuses et légères sur l'horizon...

 

 

 

 

Spectacle du soir : les nuages se teintent des lueurs du couchant si douces...

 

 

 

 

Un rose pourpre léger, des éclats d'or et de gris...

 

 

 

 

 

Les cigales célèbrent cette fin du jour de leurs voix chaleureuses et charmantes... tandis que l'horizon s'empourpre de teintes de flammes... et que Vénus s'illumine sur la rondeur des pins...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo et vidéo : rosemar

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14 juillet 2023 5 14 /07 /juillet /2023 11:58
Voyage musical chez les troubadours...

 

D'après une conférence musicale de Marc Simon... UN VOYAGE MUSICAL CHEZ LES TROUBADOURS... un beau voyage en poésie chantée... une poésie qui fera des émules en Europe et ailleurs dans les siècles suivants...

 

"Au XIème siècle, alors que les campagnes françaises sont régulièrement ravagées par les guerres seigneuriales, l’église tente de pacifier la société féodale en instaurant « La Paix de Dieu », interdisant de se battre les jours de fêtes religieuses, puis le dimanche, puis, du mercredi soir au lundi matin ! Les seigneurs se voient donc contraints à une oisiveté qu’ils vont tenter de combattre de maintes façons.

Au sud de la France actuelle, quelques-uns de ces nobles s’essaient à l’art, et notamment à la musique. Ainsi, apparaissent les troubadours, à la fois poètes et musiciens qui écrivent en langue d’Oc. Contrairement aux idées reçues, ils se déplacent rarement de château en château ou de place en place. Ce rôle est plutôt dévolu aux « jugleurs » ou jongleurs, véritables amuseurs qui reprennent les chansons des troubadours et les font connaitre partout où ils passent.

Parmi ces artistes, on compte aussi des femmes, que l’on appelle les trobairitz.

Les chansons relatent les exploits des chevaliers, mais surtout célèbrent l’amour courtois qui prône les valeurs de respect, de sincérité et de dévouement absolus pour son ou sa partenaire. Il s’agit souvent d’un amour impossible, d’une dame inaccessible, de la douleur face à l’indifférence de l’être aimé…"

 

Les troubadours sont des artistes qui ont influencé durablement de nombreux autres artistes, alors qu'ils ont exercé leur art durant une période assez brève de la fin du XIe siècle à la fin du XIIIe...

 

Le premier des troubadours était un très grand seigneur, plus puissant encore que le roi : il s'appelait Guillaume d'Aquitaine, comte de Poitiers, duc d'Aquitaine et de Gascogne... Il est le premier poète connu en langue occitane.

Les troubadours étaient des artistes de toutes classes sociales, mais le plus souvent ils étaient de grands seigneurs : il fallait de préférence savoir lire et écrire, ce qui était encore réservé à une élite.

 

Jaufré Rudel, lui, fut surnommé "le Prince de Blaye", d'après la ville dont il était le seigneur. Il est principalement connu pour avoir le premier développé le thème de "l'amour de loin" (en ancien occitan : amor de lonh) dans ses pièces lyriques.

La plupart des "cansons" commencent par un quatrain qui évoque la nature : la nature est ainsi présentée comme souveraine, et à notre époque, nous avons hélas trop tendance à l'oublier...

"Lorsque les jours sont longs en mai, il m'est bien doux d'entendre de loin le chant des oiseaux ; et quand je m'éloigne je me souviens d'un amour lointain.
Je vais le cœur triste et la tête basse, si bien que chants ni fleur d'aubépine ne me plaisent pas plus que l'hiver glacé.
Jamais je n'aurai joie d'amour, si je n'en ai de cet amour lointain ; car je ne sais, ni près ni loin, femme plus belle ni meilleure ; son mérite est si parfait que je voudrais, pour elle, vivre dans la misère, là-bas, au royaume des Sarrasins...
Je partirai triste et content, quand j'aurai vu cet amour lointain ; mais je ne sais quand je le verrai, car nos terres sont trop lointaines ; il y a bien des défilés et bien des chemins ; je ne suis pas devin, mais que tout aille comme il plaira à Dieu."

 

Un poète contemporain, Marcabru, décrit Jaufré Rudel comme un musicien "oltra mar", c'est-à-dire "de l'autre côté de la mer", ce qui suggère qu'il aurait pris part à la deuxième croisade (v. 1147-1149). Il aurait accompagné Louis VII et Aliénor d'Aquitaine lors de leur expédition, et serait mort dans l'entreprise, vers 1148 ou vers 1170.

 

Un autre poème de Guillaume d'Aquitaine s'ouvre aussi sur une évocation de la nature :

"Grâce au printemps la douceur d'eau
Couvre les bois ; et les oiseaux
Chantent sur les feuilles en leur latin
Ils suivent les vers du nouveau chant"

On peut citer aussi ce poème de Bernard de Ventadour :


         " Quand naissent l'herbe fraîche et la feuille,

          Et que la fleur boutonne au verger,

          Et que le rossignol haut et clair 

          Elève la voix et moud son chant,

Quelle joie j’ai de lui, et joie de la fleur 

Et joie de moi - même et grand’ joie de ma dame,

De toute part je sens la joie qui m’entoure,

Mais de toutes joies la plus grande vient d’elle.

          Hélas, comme je meurs de souci !

    

          Et tant je suis de soucis couvert

          Que larrons me pourraient enlever

          Sans que me doute de ce qu’ils font.

Par Dieu, amour, tu me trouves bien esclave,

Avec peu d'amis et toi pour seul seigneur. 

Pourquoi ne pas forcer le cœur de ma dame 

 Avant que de la désirer je ne meure ?

 

          Merveille est pour moi de pouvoir vivre

          Sans lui découvrir un tel amour.

          Quand je vois la belle qui m’est chère, 

          Ses yeux si beaux dans son beau visage..."
 

 

Bien peu de mélodies du haut moyen-âge sont parvenues jusqu’à nous, l’écriture musicale n’ayant pas encore été inventée. La transmission des chansons se faisait uniquement à l’oral et elles subissaient immanquablement des modifications d’un siècle à l’autre. Le plus souvent le nom de l’auteur a été perdu.

Parfois, une même mélodie servait pour trois ou quatre textes différents, au gré des époques mais aussi des régions.

 

Et on trouve aussi  tout un art de l'imagination chez les troubadours, ce qui a pu inspirer nos poètes surréalistes, avec, par exemple, ce poème de Guillaume d'Aquitaine :


"Ferai des vers de pur néant :
Ne sera de moi ni d’autres gens,
Ne sera d’amour ni de jeunesse,
Ni de rien d’autre.
Les ai trouvés en somnolant –
Sur un cheval !

Ne sais sous quelle étoile suis né.
Ne suis allègre ni irrité,
Ne suis d’ici ni d’ailleurs,
Et n’y peux rien :
Car fus de nuit ensorcelé
À la cime d’une colline.

Ne sais quand fus endormi,
Ni quand je veille si on ne me le dit.
J’ai bien failli avoir le coeur brisé
Par la douleur :
Mais m’en soucie comme d’une souris
Par saint Martial !"

 

Guillaume d'Aquitaine a vécu de 1071  à 1126 et 850 ans plus tard, un artiste américain, J J Cale publie en 1976 un album intitulé Troubadour avec cette chanson d'amour :

 

"Cherry, j'aimerais t'aimer
Cherry, tu m'aimeras aussi?
Un jour, je t'emmènerai, c'est tout ce que je veux faire
Je t'aimerai pour toujours, Cherry ... tu m'aimeras aussi?
Doux comme un lever de soleil du matin
Frais comme une rosée de montagne
Un jour, je t'aimerai Cherry, m'aimeras-tu aussi?
J'ai besoin de toi pour toujours, Cherry ... tu auras besoin de moi aussi?"

J J Cale n'est-il pas un troubadour des temps modernes ? Il a longtemps vécu dans une caravane refusant la célébrité...

 

En vérité, l'Eglise a toujours considéré avec une certaine méfiance les poèmes des troubadours, tout simplement parce qu'ils célébraient la passion... Cet art des troubadours a été battu en brèche par la papauté... Les troubadours ont été considérés comme des infidèles, ils se sont alors expatriés, ont essaimé dans différents pays et les clercs ont commencé à noter leurs chansons. C'est ainsi qu'elles nous sont parvenues...

Les troubadours chantent la force de l'amour qui se traduit par une adoration, mais l'amour et le plaisir charnels ne sont pas exclus.

Marc Simon nous interprète alors sa version de My Funny Valentine... une chanson d'amour comme auraient pu en écrire les troubadours...

"My Funny Valentine, 

Mélancolie en fleurs,

Me fait sourire du bout du coeur

Avec tes airs tragiques 

Entre rire et soupir

Tu es l'oeuvre d'art qui m'inspire

En quoi ta silhouette est-elle

De celle de Vénus moins belle

Et le dessin de ta bouche

Moins farouche

Mais pas un cheveu

Ne change rien

Et surtout si à moi tu tiens

Stay little Valentine

Le moindre de mes jours est tien..."

 

Certains troubadours étaient beaucoup plus modestes que Guillaume d'Aquitaine : c'est le cas de Marcabru, un homme du peuple, d'abord un jongleur, chargé de chanter les oeuvres des troubadours, puis il a porté ses propres textes.

Marcabru se caractérise par une langue très tonique, presque violente : c'était un homme de caractère qui se dressait contre l'ordre établi.

Le sirvente ou sirventès ou sirventés est un poème à caractère satirique, politique ou moral que chantaient, en langue occitane, les troubadours des XIIe et XIIIe siècles. Ces satires, qui étaient ordinairement divisées en couplets et destinées à être chantées comme les autres poèmes, s’attaquent aux princes, à la noblesse, au clergé, au Saint-Siège lui-même, en général aux personnes, aux événements, aux mœurs.

Bob Dylan a pu s'inspirer de ces chansons contestataires par exemple, avec ce célèbre texte : Blowin' in the wind, Ecoute dans le vent :

"Combien de routes un garçon doit-il emprunter
Avant que vous ne l'appeliez un homme ?
Combien de mers une colombe doit-elle survoler
Avant de s’endormir dans la sable ?
Combien de temps les canons tireront-ils
Avant d'être bannis à jamais ?

La réponse mon ami
Est soufflée par le vent

La réponse est soufflée par le vent

Combien d''années une montagne peut-elle se dresser 

Avant d'être balayée par la mer ?

Combien d'années les peuples attendront-ils

Avant de pouvoir être libres ?

Combien de fois un homme peut-il détourner le regard

En prétendant qu'il ne voit pas ?

 

Combien de fois un homme doit-il lever les yeux

Avant qu'il puisse voir le ciel

Combien de fois un homme doit il tendre l'oreille

Avant d'entendre les gens pleurer ?

Combien de morts faudra-t-il pour qu'il réalise 

Que trop de gens sont morts ?"

 

On connaît aussi les noms de quelques femmes troubadours :

Azalaïs de Porcairagues est une trobairitz, active dans la seconde moitié du XIIe siècle. Une seule de ses compositions a été conservée, Ar em al freg temps vengut.

L'unique source pour connaître la vie d'Azalaïs de Porcairagues est sa vida, c'est-à-dire une brève biographie occitane en prose écrite au XIIIe siècle. Selon cette vida :

« Dame Azalaïs de Porcairagues, une dame de haute noblesse et de culture, était originaire de la région de Montpellier. Elle s'éprit de sire Gui Guerrejat, le frère de sire Guillaume de Montpellier. Elle s'entendait à la poésie et composa à son propos maintes chansons de qualité. »

"Ar em al freg temps vengut,
Que ‘l gèls e’l nèus e la fanha,
E l’aucelet estàn mut,
Qu’us de chantar non s’afranha ;
E son sec li ram pels plais,
Que flors ni folha no’i nais,
Ni rossinhols non i crida
Que la en mai me reissida.

(Nous voici venus au temps froid,
Avec le gel, la neige, la boue.
Les oiseaux se sont tus,
Ils ne veulent plus chanter.
Les branches sont sèches,
Elles n’ont plus ni fleur ni feuille.
Le rossignol ne chante plus,
lui qui en mai me réveille.)"

 

La Comtesse Béatrice de Die a écrit, elle, des textes d'une grande modernité :

"Combien voudrais mon chevalier
Tenir un soir dans mes bras nus,
Pour lui seul, il serait comblé,
Je ferais coussin de mes hanches ;
Car je m'en suis bien plus éprise
Que ne fut
Flore de
Blanchefleur.
Mon amour et mon cour lui donne,
Mon âme, mes yeux, et ma vie.

Bel ami, si plaisant et bon,
Si vous retrouve en mon pouvoir
Et me couche avec vous un soir
Et d'amour vous donne un baiser,
Nul plaisir ne sera meilleur
Que vous, en place de mari,
Sachez-le, si vous promettez
De faire tout ce que je voudrais."

 

 

Hélas, souvent, la musique est perdue : sur les mélodies, rien n'est certain, sur le rythme, non plus. Il faut recréer quelque chose à partir de presque rien.

Les instruments, eux, sont faits à l'époque avec une grande variété de matériaux issus de la nature : cornes, os, bois...

 

 

 

 

https://culture-bassin-valenciennes.etab.ac-lille.fr/2020/10/13/chants-traditionnels-troubadours-et-trouveres/

 

 

 

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7 juillet 2023 5 07 /07 /juillet /2023 12:05
Bel ange à l'auréole d'or !


 
"Car vos beaux yeux sont pleins de douceurs infinies,
Car vos petites mains, joyeuses et bénies,
N'ont point mal fait encor ;
Jamais vos jeunes pas n'ont touché notre fange,
Tête sacrée ! enfant aux cheveux blonds ! bel ange
À l'auréole d'or !" 
 
Ces vers extraits des Feuilles d'automne, insérés dans le poème Lorsque l'enfant paraît..., évoquent la simplicité et l'innocence du monde de l'enfance.
 
Le mot "auréole" vient du latin "aurum, l'or", par l'intermédiaire d'une expression du latin chrétien : "aureola corona", couronne d'or....
 
Ainsi, l'expression employée par Victor Hugo fait intervenir une sorte de redondance étymologique : "une auréole d'or."
 
Le mot désigne un cercle lumineux dont les peintres entourent le plus souvent la tête des saints. et par extension certains phénomènes lumineux qui offrent l’apparence d’un cercle.
 
Ce terme, avec le son "o" répété peut traduire une forme d'admiration, d'étonnement...
 
L'auréole, aux couleurs d'or et de lumières, en forme de cercle, est utilisée dans l'art pictural religieux : figures de saints, vierge, anges...
 
On voit ces éclats de lumières dans les tableaux de Fra Angelico, Botticelli, Michel Ange...
 
Associée à l'enfant dans le poème de Victor Hugo, l'auréole souligne la fraîcheur, l'innocence, la pureté liées à cette période de la vie.
 
Image divine, l'enfant est présenté comme une sorte d'apparition dès le début du poème : "Lorsque l'enfant paraît, le cercle de famille Applaudit à grands cris..."
 
L'enfant est associé à l'idée de lumière avec les verbes "briller, éclairer". Comparé à l'aube naissante qui "luit comme un phare", qui éveille "une fanfare d'oiseaux", l'enfant est encore uni à la lumière...
 
Plus loin, l'âme du poète devient une "forêt sombre" qui se peuple de "rayons dorés", dès que l'enfant apparaît.
 
La blondeur de l'enfance devient une "auréole d'or".
 
L'enfant est, ainsi, comme divinisé tout au long du poème, l'auréole le transforme en ange rayonnant qui apporte bonheur, joie de vivre, éclats de voix, convivialité, qui fait disparaître tous les sujets d'inquiétude et d'angoisse.
 
Ce beau poème qui évoque l'enfance, la famille qui se réunit pour célébrer l'enfant, est plein de tendresse et d'émotions : très simple dans le vocabulaire, il touche chacun d'entre nous.
 
 
 

Le texte :

 

https://www.bonjourpoesie.fr/lesgrandsclassiques/poemes/victor_hugo/lorsque_lenfant_parait
 

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2 juillet 2023 7 02 /07 /juillet /2023 11:58
Vénus et la lune se donnent en spectacle...

 

Tous les soirs, l'éclatante Vénus s'allume peu après le coucher du Soleil, une vingtaine de degrés au-dessus de l'horizon ouest...

 

 

Un spectacle magique ! La planète brille de tous ses éclats !

 

 

 

Et tout proche, un croissant de lune accompagne l'apparition de Vénus...

 

 

 

Les deux planètes rivalisent de splendeur et de brillance !

 

 

 

Tandis que l'horizon se teinte de quelques vagues lueurs roses du couchant, les deux astres se donnent en spectacle !

 

 

 

"Avez-vous Vénus ?" écrit Victor Hugo dans un poème intitulé Crépuscule... Vénus, à la fois astre du soir et déesse de l'Amour... Vénus "fleur de lumière", Vénus symbole de beauté et de l'harmonie du monde...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rappel : Le poème de Victor Hugo

 

http://rosemar.over-blog.com/article-avez-vous-vu-venus-123955814.html

 

 

 

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9 juin 2023 5 09 /06 /juin /2023 12:05
Rendez-vous aux Jardins de la Fontaine...

 

Les rendez-vous aux Jardins de la Fontaine, à Nîmes, ont été l'occasion d'admirer de nombreux bouquets de fleurs : bougainvilliers, dipladénias, lavandes...

 

Des allées de fleurs, des noms de plantes et de fleurs à découvrir : connaissez-vous la verveine, la santoline, la germandrée fruitée, le ciste pourpre, l'abelia grandiflora, l'agapanthe ?

Savez-vous reconnaître le pistachier térébinthe, le thym cilié, la sauge bleue, la  centaurea pulcherrima, le romarin, la sarriette des montagnes, le paliure, ou épine du Christ, le troène luisant, la  lavande, l' hélichryse,  la spirée du Japon, l'arbousier, le chèvrefeuille des bois... le fenouil sauvage, l' orpin de Nicée ?

Que de poésie et de charme dans tous ces noms de végétaux ! 

La verveine, l'herbe de Vénus, l'agapanthe, la fleur de l'amour, la centaurée, la plante du Centaure, l'hélichryse, le soleil d'or, des noms mythiques...

 

Des couleurs variées, éclatantes dans ces allées aménagées pour la circonstance... on admirait en particulier les teintes de pourpres des bougainvilliers et des dipladénias...

Des senteurs enivrantes près des bouquets attiraient toutes sortes d'insectes, abeilles, bourdons, et même un sphinx colibri aux teintes de feux...

 

Et l'occasion d'apprendre comment pailler les sols, avec des noyaux de pêches, des plaquettes de peuplier, des coques de fèves de cacao, du miscanthus...

 

L'occasion d'apprendre encore ce qu'est une ripisylve, une végétation bordant les milieux aquatiques... ce qui permet de protéger les rives contre l'érosion, le saule, l'aulne et le frêne sont les mieux adaptés car ils ont des racines profondes... c'est aussi une zone tampon qui permet d'épurer et de fixer les nitrates, les phosphates des terres agricoles, c'est enfin une zone de refuge, lieu de ressources de nourriture, lieu de reproduction et de vie pour de nombreuses espèces animales, végétales terrestres et aquatiques. La diversité biologique y est maximale.

 

L'occasion encore d'apprendre comment économiser l'eau dans les jardins, par exemple arroser le soir pour éviter l'évaporation...

 

Des jardiniers étaient présents pour répondre à nos questions, et satisfaire notre curiosité...

 

Les Jardins de la Fontaine accueillaient de nombreuses animations pour tous les publics, petits et grands, passionnés par la nature, néophytes ou amateurs éclairés...

 

Une occasion de redécouvrir la nature, ses beautés, son harmonie dont nous sommes souvent trop éloignés quand nous vivons en ville...

 

 

 

 

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4 juin 2023 7 04 /06 /juin /2023 12:35
Des rais de lumières envahissent l'horizon...

 

Un soleil rayonnant au couchant, des éclats de lumières dorés, des nuées qui se teintent d'or, d'ocres, de feux...

 

 

 

Des jets d'hirondelles traversent alors l'espace du ciel ennuagé, silhouettes légères, fugitives et lointaines...

 

 

 

Des rais de lumières envahissent l'horizon... des brumes de feux éblouissantes...

 

 

 

Le ciel s'embrase sous les nuées, des rayons diffus se dessinent sur ce tableau...

 

 

 

Les pins majestueux se hérissent de volutes et de festons obscurs...

 

 

 

Le soleil n'en finit pas de darder ses rayons étincelants, il s'étire sur l'horizon, se répand, se dilate et envahit l'espace !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo et vidéos : rosemar

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2 juin 2023 5 02 /06 /juin /2023 11:50
Vendredi, le jour de Vénus...

 

Avez-vous vu Vénus ? "Avez-vous vu Vénus à travers la forêt ? Avez-vous vu Vénus au sommet des collines ?", écrit Victor Hugo dans un poème intitulé Crépuscule...

Vénus, déesse de la beauté et de l'amour... Vénus est aussi la planète soeur de la Terre, Vénus la brillante, que l'on connaît encore sous le nom d'étoile du berger...

 

De plus, Vénus a donné son nom à ce jour de la semaine : Vendredi, étymologiquement le jour de Vénus...

Vendredi, "Veneris dies" ; nous devons à la mythologie romaine et aux astres les noms des jours de la semaine, lundi, jour de la lune, mardi, jour de Mars, Mercredi, jour de Mercure, jeudi, jour de Jupiter...

On voit, à travers ces exemples, l'empreinte qu'a laissée le latin sur notre langue : le latin est présent dans de nombreux mots de vocabulaire, il nous accompagne tous les jours sans qu'on en ait conscience.

Notre langue, notre culture sont latines et grecques.

 

Le vendredi, jour de Vénus devient ainsi un jour idyllique, associé à l'amour, la tendresse, il est vrai qu'il annonce de jolies perspectives avec l'arrivée de la fin de semaine et du repos dominical...

Le vendredi apparaît alors comme revêtu d'une dimension mythique, associé au nom d'une déesse, l'une des plus belles, des plus connues du Panthéon romain...

Le vendredi associé à l'amour, à la beauté, à la séduction ; quelle belle étymologie !

 

En ces jours de printemps, il nous est loisible aussi d'admirer la planète Vénus : à l'ouest, au couchant, elle brille, à la nuit tombée, d'un éclat particulièrement lumineux...

Un spectacle éblouissant !

Elle est repérable à l’œil nu au-dessus de l’horizon nord-ouest dès le coucher du Soleil et devient éclatante à mesure que le crépuscule s’installe.

Quelle brillance ! 

"Avez-vous Vénus ?" Le spectacle est magnifique...

 

Chaque soir, je l'observe quand le ciel est dégagé : on ne voit qu'elle, la brillante !

Elle scintille, lance des éclats dorés, elle rutile... elle se donne en spectacle !

Avez-vous vu Vénus ? "Avez-vous vu Vénus à travers la forêt ? Avez-vous vu Vénus au sommet des collines ?"

 

 

 Le poème de Victor Hugo :

 

http://rosemar.over-blog.com/article-avez-vous-vu-venus-123955814.html

 

 

Photos : Pixabay

Vendredi, le jour de Vénus...
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