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5 février 2024 1 05 /02 /février /2024 13:10
"Monsieur Zuckerberg, vous avez du sang sur les mains !"

 

On connaît maintenant les dangers des réseaux sociaux : addictions, manipulations, harcèlement, suicides... et les victimes sont le plus souvent des jeunes, des adolescents...

Facebook, "un réseau a-social" disent certains, "inutile, égocentré, sous-cultivé, violent, vulgaire..."

 

"Une audition devant le Congrès américain a viré au tribunal pour les cinq dirigeants des plus grands réseaux sociaux.

Dans une salle remplie de parents de victimes, ils sont accusés de ne pas avoir pris les mesures nécessaires pour protéger les jeunes contre les risques d'exploitation sexuelle et de suicide.

 

Premier visé : Marc Zuckerberg, patron de Facebook et Instagram qui s'est retrouvé contraint de s'excuser...

 "Il y a des familles de victimes derrière vous. Est-ce que vous vous êtes déjà excusé ?", a lancé Josh Hawley, sénateur républicain. "Est-ce que vous aimeriez le faire maintenant ? Elles sont ici, vous êtes en direct, à la télévision nationale. Est-ce que vous allez vous excuser auprès des victimes qui ont été blessées par votre plateforme ? Excusez-vous de ce que vous avez fait à ces braves gens..."

"Je suis désolé de ce que vous avez vécu. Personne ne devrait subir ce que vos familles ont enduré. C'est pourquoi nous investissons autant et nous allons continuer à le faire pour être sûrs que personne n'aura à traverser les mêmes épreuves que vous et que vos familles." a répondu Marc Zuckerberg.

 

Dès le début de l'audition, les membres du congrès républicains et démocrates avaient donné le ton :

"Monsieur Zuckerberg, vous et les autres entreprises devant nous, je suis sûr que ce n'était pas votre intention, mais vous avez du sang sur les mains. Vous avez créé des produits qui tuent les gens."

Des documents internes montrent que le dirigeant de Meta a volontairement refusé de renforcer des équipes chargées de limiter les risques pour les adolescents, ce qui a conduit, selon certains parents, au suicide et au harcèlement de leurs enfants.

 

"Vous êtes milliardaire, est-ce que vous vous engagez à indemniser les victimes et à créer un fonds spécifique avec votre argent ?"

Réponse de Marc Zuckerberg : "C'est compliqué..."

"Non, ce n'est pas compliqué, oui ou non, allez vous mettre en place un fonds pour ces victimes, avec votre argent, l'argent que vous avez gagné sur le dos de ces familles qui sont assises derrière vous, oui ou non ?", insiste un sénateur.

"Sénateur, mon travail est de..." tente de répondre Marc Zuckerberg.

"Cela ressemble à un non." réplique le sénateur.

 

Selon la loi actuelle, les plateformes ne peuvent pas être reconnues coupables des contenus postés. Quarante états américains et plusieurs associations de victimes ont donc décidé de faire pression pour changer la législation et demandent une sécurité maximale par défaut pour les moins de dix-huit ans ainsi qu'un plus grand contrôle des parents sur le compte de leurs enfants.

Cette année, grâce à ses plateformes, le groupe Meta a enregistré des profits records : 39 milliards de dollars de bénéfices nets."

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/internet/reseaux-sociaux/reseaux-sociaux-plusieurs-dirigeants-auditionnes-par-le-senat-americain-pour-ne-pas-avoir-protege-leurs-jeunes-utilisateurs_6341824.html

 

En complément, la chanson de Stromae :

 

http://rosemar.over-blog.com/2015/04/le-nouveau-stromae-une-satire-virulente-des-reseaux-sociaux.html

 

 

 

"Monsieur Zuckerberg, vous avez du sang sur les mains !"
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15 mai 2023 1 15 /05 /mai /2023 12:14
"On me maltraite ici !"

 

Le témoignage de Didier Eribon sur le plateau de la Grande Librairie est particulièrement fort et émouvant : il a dû faire entrer sa mère dans un EHPAD, car elle tombait chez elle et lui et ses frères n'avaient pas d'autres solutions que de l'installer dans un EHPAD... "elle était réticente, elle a fini par accepter. Et elle est morte sept semaines après.

Ma mère me laissait des messages la nuit sur mon répondeur en me disant : "On me maltraite ici, je suis malheureuse. J'appelais le médecin de la maison de retraite car ma mère me disait : "On m'interdit de prendre des douches".

Le médecin expliquait alors : "Pour la lever, il faut deux aides soignantes, je n'ai pas assez de personnel, donc ce n'est possible qu'une fois par semaine..."

Et là, j'étais pris d'exaspération, de colère... Comment c'est possible qu'on traite les personnes âgées comme ça ? C'est un débat public, cela veut dire que le service public est tellement sous financé qu'il n'y a pas de personnel pour que les personnes âgées puissent prendre une douche chaque jour.

Une maltraitance systémique et qui sévit partout.

Les aides soignantes sont elles-mêmes maltraitées dans leur métier. C'est tout un système qui fait qu'il n'y a pas de financement.

Un livre a déjà écrit sur le sujet : EHPAD, une honte française, de Anne-Sophie Pelletier... tout est dit dans le titre. L'auteur parle d'immoralité, elle parle d'un EHPAD dans le secteur privé où la loi du profit veut faire de l'argent, le principal motif de ce qui se passe dans les EHPAD, c'est faire de l'argent pour donner de l'argent aux actionnaires.

L'idée qu'on fasse du profit sur la vieillesse, le grand âge, la perte de l'autonomie physique, parfois aussi la perte de l'autonomie cognitive, tout ça m'a tellement révolté...

Ma mère me laissait des messages et c'étaient des messages très politiques, au fond. Sa plainte était politique.

Tout un système la maltraitait mais cette plainte avait un destinataire qui était moi. Et je me suis dit : je veux faire entendre cette plainte dans l'espace public, parce que, elle, elle ne pouvait pas y accéder. Donc, je serai le porte-parole de ces milliers de femmes qui dans la nuit de leur EHPAD téléphonent à leurs enfants, en disant : On me maltraite ici."

Que raconte ce sandale de notre pays ? 

Voici l'analyse de Nicolas Mathieu :

"Cela raconte quelques chose de notre civilisation, pas seulement de notre pays... Qu'est ce que c'est que notre raison calculante, celle qui fonctionne avec des tableaux excels, qui assigne des moyens ici, qui quantifie là  le nombre de biscottes, de couches, de serviettes, de douches, de personnels.

En fait, quand vous commencez à rechercher la performance et l'efficience à tout prix, cette manière-là, cela produit des situations inhumaines dans tous les coins, partout. Et personne n'est responsable puisque c'est un dispositif. C'est une question d'idéologie, profondément.

Il y a des gens qui au bout du dispositif ont tout à coup des vies de moindre valeur. On est dans une civilisation qui donne des valeurs différentes aux vies selon qu'elles sont puissantes ou misérables, selon qu'on est jeune ou vieux, selon qu'on est étranger ou de souche, etc."

Et rien ne change...

"Un livre dénonce la loi du profit mais ceux qui font fonctionner à leur profit cette loi du profit se moquent totalement de ce qu'on peut dire dans un livre qui les dénonce. Ce qui compte pour eux, c'est de continuer à faire ce profit. C'est la loi du profit poussée à son immoralité la plus abjecte..." ajoute Didier Eribon, auteur du livre Vie, vieillesse et mort d'une femme du peuple.

"On est tous terriblement précaires devant la vieillesse, quelle que soit notre classe sociale... c'est une violence extrême exercée à l'encontre de ces personnes sans défense et sans possibilité de résistance."

Plusieurs livres ont été écrits sur le sujet mais effectivement rien ne change.

 

 

Source :

 

https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/la-grande-librairie-saison-15/4859749-emission-du-mercredi-10-mai-2023.html

 

Rappel : La chanson de Ferrat :

 

http://rosemar.over-blog.com/2018/01/tu-verras-tu-seras-bien.html

 

 

"On me maltraite ici !"
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21 avril 2021 3 21 /04 /avril /2021 08:24
Avons-nous perdu le sens des limites ?

 

"Méden agan, rien de trop",  telle est la maxime fondamentale de la sagesse grecque antique.


Cette formule grecque ΜΗΔΕΝ ΑΓΑΝ (Méden Agan) était l’une des maximes inscrites sur le fronton du temple de Delphes.

Ce sens de la mesure condamnant l’excès que les Grecs appelaient hybris (démesure), est une attitude que nous avons souvent tendance à oublier complètement, comme le démontrent Monique Atlan et Roger-Pol Droit dans un ouvrage intitulé Le sens des limites.

 

Dans nos sociétés de consommation débridée, nous n'avons plus de limites, nous sommes constamment dans la démesure.

Plus de limite à la consommation, à la vitesse, plus de limite à la production, plus de limite aux gaspillages, aux innovations, etc.

 

"Plus de limite entre l'homme et la machine qui ont tendance à se confondre...

 

Plus de limite entre les hommes et les animaux : il n'y aurait plus de spécificité humaine, plus de limite entre les hommes et les arbres puisqu'on en vient à évoquer la sensibilité, l'intelligence des plantes...

 

On perçoit aussi une tendance à effacer les limites entre les sexes, le sexe biologique étant désormais supplanté par le genre acquis, social.

 

On en vient encore à effacer les limites du profit : l'appât du gain est évidemment le trait distinctif du capitalisme, un modèle toxique d'enrichissement effréné s'est imposé.

 

On en arrive à estomper les limites du travail : autrefois, on distinguait lieu de travail et domicile, temps de travail et temps de loisirs, ce monde cloisonné disparaît de plus en plus, en raison d'une connexion quasi permanente. La pandémie a accentué ce problème.

 

On rêve aussi d'effacer la limite ultime de la mort, avec la promesse transhumaniste de l'immortalité.

 

Or, les limites sont indispensables.

Car la limite est protectrice, comme le sont les interdits, la limite organise le monde."

"La limite aménage la sexualité, l'alimentation, l'hygiène, les travaux et les jours, les relations entre sexes, entre puissants et démunis, parents et enfants, etc."

"Tout n'est pas permis, la limite protège  contre un possible chaos, une violence sans règle, un arbitraire sans mesure."

"L'interdit de l'inceste protège les enfants et la hiérarchie des générations, l'interdit du viol protège l'intégrité physique et psychique, l'interdit du meurtre protège la vie."

"La limite est destinée à sauvegarder notre humanité."

Et Monique Atlan et Roger-Pol Droit de rappeler cette célèbre phrase de Cordery, dans le roman posthume d'Albert Camus, "Le premier homme" : "Un homme, ça s'empêche. Voilà ce qu'est un homme, ou sinon..."

 

Les limites sont donc essentielles : "indispensables pour le fonctionnement d'une société, d'une civilisation. Une nécessité à laquelle nous devons nous soumettre, et sacrifier une part de nous-mêmes, pour faire société, pour entrer en relation avec les autres."

 

 

Source : Le sens des limites, un ouvrage de Monique Atlan et Roger-Pol Droit

 

https://www.franceculture.fr/emissions/la-conversation-scientifique/les-limites-ont-elles-des-bornes

 

Avons-nous perdu le sens des limites ?
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16 décembre 2015 3 16 /12 /décembre /2015 17:08
Quand les labos font leur pub...

 


On a vu apparaître, ces derniers temps, des publicités pour les laboratoires pharmaceutiques : elles se font de plus en plus présentes, sur les médias et elles mettent en valeur l'idée de "confiance"...

"Lorsque l'on fait quelque chose les yeux fermés, c'est que l'on est parfaitement sûr, parfaitement sûr de l'autre, et quand on prend un médicament, ce sentiment est essentiel"... Tel est le message que l'on peut entendre, au cours d'une de ces publicités pour le laboratoire Biogaran.

Or, si certains médicaments sont bénéfiques et constituent des progrès, d'autres génèrent des effets secondaires terrifiants, et il faut les manier avec les plus grandes précautions.

Certaines de ces substances sont, même, en vente libre, et présentent des dangers graves pour la santé.

C'est le cas de l'ibuprofène qui, pris à fortes doses, peut entraîner des maladies cardio-vasculaires, notamment une accélération du rythme cardiaque...

Ce même "médicament" peut détruire la flore intestinale.

Les publicités qui visent à promouvoir des laboratoires devraient être interdites : les médicaments ne devraient pas être des produits commerciaux, sur lesquels on fait du profit.

Or, c'est bien ce qui se passe : les labos lancent des médicaments de plus en plus chers, en font la promotion auprès des médecins qui sont intéressés par ce marché.

La médecine devient une grande affaire commerciale, les médicaments sont, parfois, mis sur le marché, sans recul sur les conséquences possibles de ces substances.

Comment peut-on parler, dès lors, de "confiance" ?

Quand le domaine médical devient une affaire de marketing, que les laboratoires ont pour principal objectif de faire du profit, en vendant le plus grand nombre de médicaments, on est en droit de s'interroger sur la fiabilité du système...

Dans une société où l'argent est roi, où les scandales sanitaires commencent à surgir et se multiplier, il est temps de réagir et de refuser un tel conditionnement publicitaire.

Prendre des médicaments les yeux fermés, comme le suggère la publicité d'un de ces laboratoires ? Sûrement pas !

Il est indispensable de lire attentivement les notices, de s'informer, avant toute prise de substances médicamenteuses.


Il serait nécessaire d'interdire toute publicité pour des produits dont on connaît les dangers : les patients devraient, d'ailleurs, être mieux informés sur ces substances et leurs effets délétères.


https://youtu.be/vQ9oBlzw_Qw


 http://dai.ly/x7rjui

 Un reportage sur ces "médicaments" :


 http://www.francetvinfo.fr/sante/medicament/sante-des-medicaments-du-quotidien-a-proscrire_1204119.html





 

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22 septembre 2015 2 22 /09 /septembre /2015 17:55
La rigueur allemande, une nouvelle fois, mise à mal...

 



L'affaire fait grand bruit, et elle a de quoi surprendre, quand on connaît la fameuse "rigueur allemande", souvent mise en avant par nombre de responsables allemands eux-mêmes...

Après la tragédie de l'airbus de la Germanwings, filiale de Lufthansa, en Mars 2015, où un pilote à la santé mentale fragile, avait précipité son avion sur le sol, c'est, cette fois, la principale industrie de ce pays qui est mise en cause, dans une affaire très grave, puisqu'il s'agit d'une véritable fraude...

Le constructeur allemand, Wolkswagen a reconnu avoir manipulé les données d’émission de gaz polluants de ses véhicules diesel produits aux Etats-Unis, pour contourner les règles antipollution...

11 millions de véhicules dans le monde étaient équipés de ce logiciel de trucage, découvert il y a quelques jours.

Un véritable scandale ! Car cette fraude va à l'encontre des normes de pollution, et vient renforcer et conforter les émissions de particules nocives pour la santé,  produites par les moteurs diésel...

Les allemands seraient-ils donc, contrairement aux idées reçues, des tricheurs patentés ?

On nous a présenté, pendant des années, l'Allemagne comme un modèle de rigueur et un exemple à suivre : il semble que ce mythe soit en train de s'effondrer...

Qu'est devenue la vertueuse Allemagne dont on nous a vanté, maintes fois, et en maintes occasions, les mérites ?

Un peu partout, d'ailleurs, en Europe, c'est le règne de l'argent et du profit qui domine : les industriels n'hésitent pas à sacrifier la santé des gens, au nom du profit, on songe à l'industrie pharmaceutique qui a lancé, en France, sur le marché, des médicaments aux effets délétères, comme le Médiator ou le Crestor...

Les allemands, eux-mêmes, ne sont pas en reste et cette fraude d'un des plus grands industriels allemands nous prouve que nos voisins allemands sont, eux aussi, susceptibles d'être pris en défaut : cette fraude aurait duré plus de 5 ans de 2009 à 2015 !

Une véritable menace pour la santé publique !

Désormais, l'image du constructeur allemand se retrouve bien écornée. Le patron de cette entreprise fait part de "ses regrets", mais le mal est fait.

Le numéro 1 mondial de l'automobile risque de connaître de grandes difficultés : une lourde amende en perspective, une chute inéluctable des ventes, peut-être des emplois supprimés...

Quel gâchis ! Partout, les industriels n'hésitent pas à tricher, à compromettre la santé des gens, pour amasser de l'argent, aux dépens  et au détriment des consommateurs.

Et, même des entreprises de grande réputation, d'une fiabilité qui semblait à toute épreuve, sont touchées par ce phénomène...


 

 

 

La rigueur allemande, une nouvelle fois, mise à mal...
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