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13 octobre 2024 7 13 /10 /octobre /2024 12:09
Tous les chemins mènent à Nîmes...

Une exposition intitulée" Tous les chemins mènent à Nîmes... " mettait en lumière le travail d'une vingtaine d'artisans, créateurs et artistes autour du thème des chemins et itinéraires. Les visiteurs pouvaient explorer des parcours fascinants :  la découverte de la ville de Nîmes à travers des photographies, le textile des Cévennes à Nîmes, un voyage " de l'Égypte à Nîmes ", etc.

 

On découvrait d'abord différents lieux de la ville de Nîmes grâce à des photographies de Dominique Marck : la fontaine Pradier, les Arènes et le palais de justice, le dôme du lycée Daudet, les allées Jean Jaurès, des photographies retravaillées au laser.

Plus loin, un buste en terre posé sur un tapis de mousse,  intitulé De la terre au Ciel, réalisé par Christine Couturier et Corinne Ballester. Ce buste représentait le patrimoine végétal et était commenté ainsi :

"Nous avons longtemps vécu au contact de la nature, avant de nous en éloigner. Aujourd'hui, près de 70% de la population vivent dans les villes, contre seulement 15% en 1900.

Habitué à la nature, notre cerveau s'adapte difficilement à un nouvel espace de vie totalement artificiel. Notre cerveau a besoin de nature, c'est une source de bonne santé, de bien-être psychologique.

En fait, il est possible de comparer notre cerveau à un immense végétal, où les neurones seraient de petites plantes qui s'entremêleraient en des réseaux complexes.

On perçoit un lien entre le système racinaire des arbres et celui de notre cerveau. Les plantes fonctionnent sur le même modèle que notre cerveau.

Acceptons la part de végétal en nous !"

De fait, il nous faut retrouver ce contact avec ce monde végétal dont nous ignorons beaucoup trop de choses...

Plus loin, on pouvait admirer le travail de Jean-Claude Richard, révélateur de racines... de magnifiques bois lustrés aux formes biscornues, parcourus de veines, qui deviennent de vrais objets d'art...

Plus loin encore, on découvrait des surtouts de table, à l'effigie des arcades des Arènes de Nîmes, de Guillaume Brunelière... ces surtouts sont aussi parfois ornés du crocodile nîmois.

On aimait cet espace consacré à l'art de la fresque avec des extraits de la grande fresque murale de la Villa des Mystères à Pompéi.

Et encore ce tableau de Catherine Maury représentant Cléopâtre, intitulé de l'Egypte à Nîmes... Sans la défaite d 'Antoine et de Cléopâtre contre Octave, devenu l'empereur Auguste, l'emblème de la ville de Nîmes n'existerait pas. Rappelons que cet emblème représente un crocodile enchaîné à un palmier, symbolisant la soumission de l'Egypte à Rome...

Le visiteur était aussi invité à suivre le chemin de la soie des Cévennes à Nîmes... avec en plus des oeuvres d'art associées à de la soie : une céramique de Francine Grand représentant une femme dans un écrin de soie, des cocons de lumières de Guylaine Ragheboom, fabriqués avec du papier de soie collé ou encore un tableau de France Mondello où l'on découvrait un ver à soie et des cocons...

et aussi un arbre réalisé avec des matériaux de récupération, décoré de magnifiques papillons colorés, en broderie rigidifiée et avec des feuilles recouvertes de papier de soie collé.

 

En plus des oeuvres exposées, cette manifestation offrait une opportunité unique de découvrir l'architecture et l'histoire de l' hôtel particulier où était présentée l'exposition, avec des photographies et des documents d'archives.. cet hôtel particulier fut  construit par le docteur Cincinnatus Fontaine en 1847.

Cette exposition a été présentée dans le cadre des Journées du patrimoine...

 

 

 

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29 septembre 2023 5 29 /09 /septembre /2023 12:34
La ville de Nîmes à l'honneur !

 

Pour les Journées du Patrimoine, une exposition intitulée Nîmes, Hier, Aujourd'hui, Demain était présentée par des artisans d'art, des artistes, des créateurs de la région, une manifestation de l'Association Jemanîmes...

 

Nîmes possède d'abord un patrimoine végétal de 372 hectares d'espaces verts très diversifiés, avec notamment les Jardins de la Fontaine, au centre de la ville. Une créatrice de bijoux, Corinne Ballester s'inspire de la nature pour réaliser ses bijoux en forme de feuilles, de fleurs.

On admire aussi les mosaïques de Véronique Pinguet, des mosaïques inspirées de motifs antiques : fleur de lys, escargot, feuille, oiseau, coeur...

 

On aime ce picador au costume brodé, oeuvre de Francine Grand... ou encore ce bel hommage au cheval de Camargue peint à l'encre de Chine par Serge Gonzalès...

 

Etonnantes ces machines à coudre recyclées ! Jean Frontera détourne et recycle d'anciennes machines à coudre pour en faire des répliques originales de voitures produites à la fin du XIX ème siècle jusqu'aux années 50.

 

On s'attarde devant ce tableau qui représente la Maison Carrée vue à travers les vitres du Carré d'art, un reflet passé/ présent que l'on doit à Guylaine Ragheboom, décoratrice et plasticienne.

Même mise en parallèle du passé et du présent dans ce tableau qui juxtapose les Arènes et le Musée de la Romanité...

 

Dans les rues du vieux Nîmes, elles sont accrochées aux façades et vous regardent depuis quelques siècles, avec leur regard indifférent, mystérieux, narquois : la petite sirène du 13 rue des Marchands, l'étrange créature du 14 rue des Marchands, ou encore une figure joufflue de la rue Dorée... des oeuvres réalisées par Guylaine Ragheboom.

On admire ce crocodile sculpté dans du métal, oeuvre de Philippe Lonzi, des céramiques ornées de crocodiles en relief de Guillaume Brunelière, le crocodile emblème de la ville : après la campagne d'Egypte, certains des soldats d'Auguste s'installèrent à Nîmes. Leur victoire fut symbolisée par un crocodile enchaîné à un palmier, une représentation reprise alors sur des pièces de monnaie frappées à Nîmes et devenue bien plus tard (sous François 1er) les armes puis l'emblème de la ville.

 

Plus loin des cyanotypes de Stéphanie Lugassi qui évoquent encore la nature, ramages de feuilles, beauté de fleurs évanescentes...

 

La ville de Nîmes s'est aussi illustrée dans l'industrie du textile : les châles de Nîmes sont reconnaissables à leurs couleurs vives et à leurs motifs ornementaux, d’origine indienne, composés d’éléments floraux stylisés et de palmes, aussi appelés botehs. Exportés en Amérique, en Espagne, en Belgique et en Hollande, les châles de Nîmes remportèrent de nombreux prix lors des expositions universelles entre 1827 et 1867. Vers la fin du XIXe siècle, les châles vont passer de mode et la production s’arrête en France. Une acrylique sur bâche de coton de Françoise Bonnafoux nous fait admirer ces anciens motifs floraux.

Géraldine Flotte réalise ses créations en réutilisant des tissages hérités, l'occasion de découvrir le bleu de Nîmes...

 L'exposition permettait de déguster le "Choco Carrée de Nîmes" : imaginé par la présidente de l'association (la plasticienne Guylaine Ragheboom, à qui l'on doit le modèle et le moule en silicone alimentaire), ce chocolat original créé par Charlie Bascou met à l'honneur un édifice nîmois : le chapiteau de la Maison Carrée (sommet de la colonne) et son fronton, "comme s'ils avaient déjà été croqués !".

Amusante enfin cette composition photographique de Doriane François, une atmosphère onirique inspirée du site des vestiges de l'aqueduc romain...

 

Une bonne nouvelle : aujourd'hui, Nîmes célèbre l’inscription de la Maison Carrée sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, ce vendredi 29 septembre : une soirée de danses, de musiques, de spectacles près du parvis du temple romain...

 

 

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7 juin 2021 1 07 /06 /juin /2021 10:44
De l'art invisible...

 

En matière d'art contemporain, on aura tout vu : des oeuvres éphémères, des performances, des tableaux vides, mais là on atteint des sommets !

Voilà qu'un artiste, un sculpteur vend des oeuvres invisibles !

 

Salvatore Garau, un artiste italien, est très en vogue en ce moment. Il expose des sculptures invisibles.

Cet artiste italien a réussi à vendre une œuvre invisible aux enchères pour 15 000 euros ! On peut dire qu'il a trouvé le filon pour s'enrichir à bon compte !

 

Mais quel est le gogo qui s'est rendu acquéreur d'une telle supercherie ? On ne connaît pas le nom de l'acheteur qui s'est laissé ainsi gruger...

Pour Salvatore Garau, sa sculpture invisible existe bel et bien, et elle est une "parfaite métaphore de l'époque que nous vivons", explique-t-il à L'Unione Sarda.

"Ça fait des années que je pense à ces sculptures invisibles. Mais ce n'est que maintenant que j'ai décidé de les exposer, car c'est une parfaite métaphore de l'époque que nous vivons", estime l'artiste italien de 67 ans...

 

Une façon de susciter l'imagination du spectateur. Cet artiste est surtout un génie de l'arnaque et de la supercherie !

Vendre du vent ! Incroyable ! Et ça marche !

 

Mais quelle époque !

Il est vrai qu'on nous vend toutes sortes de produits inutiles, futiles, dans une société de consommation débridée.

Alors pourquoi pas une oeuvre d'art invisible ?

 

Une façon de fustiger une époque où les objets matériels nous envahissent ? où nous accumulons toutes sortes d'objets de consommation inutiles.

La publicité nous incite à acheter toujours plus, elle est répétitive, envahissante, elle se veut attractive, accompagnée de musique.

Nous accumulons ainsi toutes sortes de biens : des meubles, des téléphones, des objets connectés, des vêtements...

"Le monde que nous rencontrons, chaque fois que nous sortons dans la rue, que nous entrons dans les magasins est un monde riche, fascinant et beau.", disait Georges Pérec.

Tout nous pousse à consommer et à entasser...

 

Alors, le vide peut devenir lui-même, au bout du compte, fascinant !

A moins que l'artiste n'ait voulu signifier que notre époque est vide, dépourvue d'âme, de spiritualité, de projets...

 

 

Source :

 

https://www.lepoint.fr/monde/un-artiste-vend-une-oeuvre-inexistante-pour-15-000-euros-02-06-2021-2429218_24.php

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17 avril 2019 3 17 /04 /avril /2019 13:55
D'étonnantes créatures de plage...

 

 

J'avoue rester souvent perplexe devant certaines expositions d'art contemporain ... Un art intellectuel, assez hermétique... un art qui exige d'être décrypté, décortiqué. Certaines oeuvres restent malgré tout assez obscures et lointaines.

 

Mais, en découvrant ces créatures de plage, oeuvres de Théo Jansen, lors d'une conférence dédiée au vent, souffle créateur, j'étais émerveillée et sidérée par tant d'inventivité...

Il est vrai que la conférencière Muriel Alle a su replacer ces oeuvres dans une évolution historique, depuis les origines jusqu'à l'art contemporain...

Le mot "souffle" est anciennement porteur d'un poids métaphorique, associé à la respiration des êtres vivants, au souffle vital...

Et de fait, Théo Jansen parvient à donner une sorte de souffle vital à ses créatures...

 

Quelle poésie dans ces créations mues simplement par la force du vent !

Ces créatures prennent vie sous nos yeux, elles semblent tout droit sorties d'un film de science fiction...

 

Elles imitent de gros insectes, des mille-pattes, des êtres dotés de tentacules, des bestioles aux envolées de drapeaux...

Elles suscitent le rêve, l'imagination : on a l'impression qu'elles viennent d'une autre planète...

 

Elles pourraient être effrayantes, mais on perçoit toute leur fragilité quand elles s'effondrent sous les souffles du vent...

Ces structures colossales aux teintes de lys semblent respirer, être animées d'un souffle vital...

Création d'un monde imaginaire mais aussi recours à un art cinétique très rigoureux dans la construction de ces créatures improbables...

Quelle maîtrise technique dans la réalisation de ces géants des plages !

On est émerveillé devant ces images somptueuses de ces êtres sortis de l'imagination de Théo Jansen.

On est ébloui par leurs mouvements synchronisés...

 

"Theo Jansen est un artiste sculpteur néerlandais du courant de l'art cinétique, qui se base sur l'art du mouvement que ce soit à travers des œuvres mobiles ou des illusions optiques. Ses œuvres sont notamment caractérisées par des sortes de myriapodes géants réalisés avec des tubes en plastique et des bouteilles vides, se mouvant grâce à la force du vent."

Theo Jansen travaille avec la nature : ses créatures font songer à d'énormes insectes, elles évoluent dans un cadre naturel, propulsées par le vent.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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28 avril 2016 4 28 /04 /avril /2016 12:16
Sous le signe de Cléopâtre...

 

 

 

 

Deux journées consacrées à Cléopâtre : ce fut l'occasion d'évoquer ce personnage mythique qui a inspiré tant de légendes, de tableaux, d'oeuvres cinématographiques.

 

La ville de Nîmes a, ainsi, pendant deux jours, rendu hommage à la reine la plus célèbre de l'antiquité...

 

Des jeux romains ont été reconstitués dans le cadre somptueux des Arènes de la cité :  exercices équestres, courses de chevaux, chars de combats et gladiateurs, évocation de la bataille navale d'Actium, où s'affrontèrent la marine d'Octave et celle de Marc Antoine et Cléopâtre.

 

Cléopâtre ! Ce seul nom suscite le rêve ! Un personnage entouré de mystères, au destin d'exception, un personnage fascinant qui attise encore tant de curiosités....

 

Cléopâtre, reine d'Egypte a été maintes fois représentée et mise en scène, Cléopâtre la séductrice, à la beauté divine fut, aussi, un esprit cultivé et brillant.

 

Une femme moderne, libre, une reine magnifiée par la légende...

 

Elle qui séduisit César, Marc Antoine, elle qui était issue d'une famille d'origine grecque, Cléopâtre a laissé son empreinte sur l'histoire du monde et de l'Egypte.

 

Elle fit trembler Rome, elle fut l'ennemie exécrée des romains : on se souvient de l'ode du poète Horace, sur la mort de Cléopâtre, "Nunc est bibendum, Maintenant, il faut boire"... il faut boire pour célébrer la victoire d'Actium, se réjouir de la mort de la reine, mais il faut, aussi, célébrer, admirer son courage, sa détermination, sa volonté d'échapper à son vainqueur...

Cette ode est, malgré tout, une façon de rendre hommage à la reine d'Egypte...

 

A Nîmes, les deux journées consacrées à cette héroïne de l'antiquité ont permis aux enfants et aux adultes de découvrir cette reine à travers différentes représentations depuis l'antiquité jusqu'à nos jours : bas reliefs, sculptures, tableaux, films, bande dessinée...

 

Les enfants ont été conviés, dans le jardin de la ville, à des activités ludiques : confection de masques de Cléopâtre, jeux de construction de pyramides, découverte de l'archéologie, grâce à des simulations de fouilles, initiation à des jeux antiques, spectacle de théâtre improvisé, mettant en scène Cléopâtre et des protagonistes célèbres de cette époque...

 

Un stand était, aussi, consacré à la médecine égyptienne qui utilisait des végétaux, ail, oignon, pavot, orge, mais aussi, des excréments de lézards, de crocodiles...

 

Sur les visages des enfants, on pouvait lire curiosité, étonnement, bonheurs des découvertes...

 

Des enfants et des adolescents ont pris plaisir à  revêtir des toges antiques, des tuniques, des pagnes, de robes longues plissées et évasées, pour se fondre dans l'atmosphère de l'époque.

 

Ces deux journées ont permis à chacun de redécouvrir Cléopâtre, ce personnage devenu mythique, qui suscite encore de nos jours la curiosité et le rêve...

 

Pour mieux connaître Cléopâtre : une biographie...

 

 

http://www.larousse.fr/encyclopedie/groupe-homonymes/Cl%C3%A9op%C3%A2tre/113829

 

Le poème d'Horace :

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Nunc_est_bibendum

 

http://www.espace-horace.org/iter2/ode_I_37.htm

 

Le programme de ces journées :

 

http://arenes-nimes.com/fr/grands-jeux-romains-cleopatre

 

 

Photo : en haut de l'article : représentation de Cléopâtre sur le temple d'Isis à Philae

 

Photos : rosemar

 

Sous le signe de Cléopâtre...
Sculpture égyptienne

Sculpture égyptienne

Sculpture romaine du 1er siècle av J C

Sculpture romaine du 1er siècle av J C

Sculpture en marbre 1er siècle av J C

Sculpture en marbre 1er siècle av J C

Sculpture romaine

Sculpture romaine

Cléopâtre : un dessin de Michel-Ange

Cléopâtre : un dessin de Michel-Ange

Charles Natoire : Arrivée de Cléopâtre à Tarse 1756

Charles Natoire : Arrivée de Cléopâtre à Tarse 1756

La mort de Cléopâtre   Girolamo Marchesi

La mort de Cléopâtre Girolamo Marchesi

Cléopâtre devant César de Jean Léon Gérôme

Cléopâtre devant César de Jean Léon Gérôme

Sous le signe de Cléopâtre...
Cléopâtre dans la BD Astérix et Cléopâtre   Uderzo

Cléopâtre dans la BD Astérix et Cléopâtre Uderzo

Sous le signe de Cléopâtre...

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