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16 novembre 2020 1 16 /11 /novembre /2020 12:44
Enquête sur le téléphone portable... un spectacle de la Compagnie Le Midi moins cinq...

 

Un spectacle réjouissant qui aborde tant de sujets ! Le travail, les transports, le temps qui passe et que l'on perd, le saccage de la planète, le réchauffement climatique, les migrants, l'exploitation des petits Chinois, les rêves, les écrans, les GAFAM, et surtout le téléphone portable... son utilisation, son utilité réelle...

Et le tout, dans un tourbillon de rires et de fantaisie !

 

Un spectacle qui nous fait réfléchir sur le fonctionnement et les absurdités de notre monde.

 

Le rire pour dénoncer et mettre en évidence notre dépendance aux outils numériques qui ont envahi nos vies...

Pouvons-nous vraiment nous défaire de notre addiction aux téléphones portables ?

 

La Compagnie Le Midi Moins Cinq a présenté ce spectacle intitulé MILLE 300 MINUTES PAR CEMAINE : 
UNE ENQUÊTE SOUTERRAINE DE RUE SUR LES TÉLÉPHONES PORTABLES..., lors des journées du Patrimoine à Nîmes...

 

Avant le spectacle, on voit les deux acteurs se préparer, se maquiller, s'habiller : une proximité sympathique avec les spectateurs.

Ils interrogent le public sur leurs motivations, les interpellent familièrement.

 

Puis, le spectacle commence : assis sur un banc, un personnage essaie d'entamer une conversation avec l'autre.

Mais celui-ci est absorbé par son smartphone : il finit par enlever les écouteurs de ses oreilles, et répond...

"Tu m'as parlé ? Je ne suis pas disponible, je suis en train de "feuilleter" une vidéo : c'est une interview de Marguerite Duras, dans les archives de l'INA en 1985, elle est interviewée sur sa vision de l'an 2000, et elle dit : "Je pense qu'en l'an 2000, l'être humain sera littéralement noyé par l'information, par une information constante, c'est pas loin du cauchemar, il n'aura plus que des réponses..."

Puis, le spectacle déroule une succession de réflexions sur l'ennui, le temps qui passe, la vieillesse, la mort...

Tantôt sérieux, tantôt loufoques les personnages font référence à toutes sortes de personnalités et d'événements...

Marguerite Duras, Henry David Thoreau, Claude Chappe, inventeur du télégraphe, sont convoqués au cours du spectacle...

Mai 68, la révolution culturelle en Chine, les chars envoyés contre la foule en 1989, New- York, le 3 avril 1973, le premier appel depuis un téléphone portable...

 

"Nous sommes tous reliés par l'information..." affirme un des deux personnages "et dans huit ans, avec la 5G, ça va être fantastique ! On sera tous reliés, on sera devenu DIEU ?", avec un point d'interrogation...

Les acteurs interrogent le public qui est invité à participer au spectacle...

 

Une spectatrice est conviée pour faire une expérience de retrait et de solitude : elle est guidée via son téléphone portable vers un lieu isolé... Elle raconte ce qu'elle voit...

La pièce s'achève dans un gros éclat de rires et un certain suspense...

 

"A travers ce spectacle, les comédiens Olivier Bracco et Marc Sollogoub nous interpellent sur notre relation aux outils connectés, aux médias, à autrui et sur la complexité de nos dépendances, par un propos très documenté empreint d’une bonne dose d’humour."


"Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne pas savoir demeurer seul dans une chambre" écrivait Pascal dans ses Pensées." Aujourd’hui le téléphone portable a résolu le problème de la solitude et bientôt celui de la pensée. Avec le public les comédiens mènent enquête pour mieux connaître son histoire depuis son apparition en 1973, son utilisation et son utilité réelle."

 

 

 

 

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25 novembre 2019 1 25 /11 /novembre /2019 14:10
On avait un Teppaz...

 

A la maison, quand nous étions enfants, pas de télévision, pas de téléphone, pas de radio... mais on avait un Teppaz...

Un tourne-disque de couleur grise, sur lequel on passait et repassait des 45 tours...

Une autre époque !

 

Mes parents n'avaient pas beaucoup d'argent : mon père était ouvrier sur des chantiers maritimes, ma mère ne travaillait pas à l'extérieur, elle s'occupait de ses trois enfants.

 

Que de changements ont vu le jour ! 

Désormais, tous les foyers sont équipés de la télévision, de la radio, du téléphone... la plupart des jeunes disposent d'ordinateurs, de portables...

Ils suivent la mode, peuvent s'habiller avec toutes sortes de vêtements.

 

Le Teppaz de mon enfance est bien loin !

Que de temps j'ai passé à écouter des disques, toujours les mêmes, car notre collection de vinyles n'était pas très grande.

Il y avait les disques de Noël, puis les disques de chanteurs de variété : Pétula Clark, Tino Rossi, les Compagnons de la Chanson, Edith Piaf, des chansons napolitaines : O sole mio, Funiculi, Funicula... (car mes grands-parents paternels avaient des origines italiennes.)

 

Maintenant, le choix de chansons et de musiques est vraiment pléthorique...

 

Avec le Teppaz, c'était plus limité. Et, pourtant, je garde un souvenir enchanteur de ce Teppaz, unique instrument d'évasion qui permettait d'écouter de la musique.

Un petit appareil compact, facile à installer, à utiliser...

Le son qui s'échappait du microsillon, c'était magique !

 

On ne s'étonne plus de ces outils qui permettent de communiquer, de s'initier à la musique : ils sont tellement divers de nos jours !

 

La magie du Teppaz opérait à chaque fois ! Je connaissais les chansons par coeur, je m'en imprégnais, je les savourais dans chaque mot et dans chaque note de musique...

 

Désormais, les enfants sont saturés d'écrans de toutes sortes : c'est l'image qui a pris le pas sur tout le reste... c'est l'image qui fascine, attire, séduit.

On admire les chanteurs pour leurs voix, mais surtout pour leur look, leur façon de s'habiller, leurs coiffures...

Le monde de l'apparence a gagné du terrain.

Les adolescents échangent des photos sur leur portable, ils se photographient, se filment en toutes circonstances...

Le temps du Teppaz est révolu : des progrès énormes ont été accomplis dans le domaine technique, mais attention à la surconsommation des écrans qui est néfaste et dangereuse.

Le temps du Teppaz avait un charme indéniable : bien sûr, celui de l'enfance, mais aussi celui d'un temps où l'on appréciait des plaisirs simples qui paraissaient extraordinaires et précieux.

 

 

 

 

 

 

 

On avait un Teppaz...
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23 janvier 2019 3 23 /01 /janvier /2019 12:48
Harcèlement téléphonique...

 

Ce jour-là, je dois recevoir un coup de fil important : un rendez-vous médical doit être fixé... Je reste donc près du téléphone, prête à répondre...

 

Le temps passe : soudain, le téléphone retentit : une voix avec un accent italien prononcé me propose de me vendre des produits typiques de la cuisine italienne. Aussitôt, j'interromps la communication, afin de signifier à cet interlocuteur importun que je n'ai pas de temps à lui consacrer : "je n'aime pas être ainsi sollicitée par téléphone, je suis, de plus, en attente d'un appel important." Le bonhomme raccroche aussitôt, dépité, et sans autre forme de politesse.

 

Le temps de préparer le repas et le téléphone sonne à nouveau : cette fois, c'est la société Argel qui vient me vanter à domicile les mérites de ses produits surgelés. Encore une fois, j'arrête mon interlocutrice, lui expliquant que je ne suis pas intéressée, que je n'ai pas le temps.

 

Après quelques instants, le téléphone retentit encore : je tombe sur un répondeur..."Une anomalie a été détectée dans votre dossier santé. Pour parler à un conseiller, faites le 1."

Alors là, c'est le bouquet !

Ce n'est même plus un message publicitaire mais une volonté d'abuser de la naïveté des gens.

Bien sûr, je raccroche aussitôt, furieuse de tous ces appels qui se succèdent.

 

On peut parler de véritable harcèlement téléphonique.

Dans une société de consommation effrénée, le démarchage à domicile devient une pratique courante : le plus souvent, ces appels se produisent à l'heure du déjeuner, au moment où les gens sont présents à leur domicile.

Et bien sûr, c'est à ce moment qu'ils sont particulièrement importuns : l'heure de préparer le repas, de s'attabler, l'occasion de se détendre...

 

Parfois, ce sont de véritables abus de confiance qui sont organisés : on appâte les gens, en leur faisant croire qu'ils ont gagné un chèque d'une certaine valeur, mais il leur faut alors rappeler un autre numéro qui est évidemment surtaxé... ou on leur fait miroiter un voyage gratuit : " Félicitations ! Vous avez été sélectionné, on vous offre un voyage gratuit pour deux personnes."

 

Le téléphone devient un outil pour tromper, tendre des pièges, pour vendre toutes sortes de produits.

Certaines personnes fragiles se laissent abuser et tombent dans le piège : on peut parler alors d'abus de faiblesse.

 

 

 

 

 

 

Harcèlement téléphonique...
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27 juin 2016 1 27 /06 /juin /2016 13:10
Le nouveau téléphone qui parle est arrivé...

 

 

 

 

On n'arrête pas le progrès... voilà qu'une nouvelle génération d'i-phone est apparue : des téléphones qui parlent, qui sont prêts à accéder à toutes sortes de demandes...

 

Etonnante application qui n'est qu'un gadget, sans grande utilité en fait, car pour que le robot réponde, il faut que la question soit vraiment ciblée.

 

C'est ainsi que le robot suggère un certain nombre de propositions programmmées dans la machine.

 

Ce téléphone est, aussi, capable d'écrire sous la dictée... mais il écrit souvent de manière phonétique et fait de très grosses fautes d'orthographe.

Nul n'est parfait et la machine ne l'est pas non plus...

"Que puis-je pour vous ? Allez-y, je vous écoute..."

Le téléphone attend, alors, une question à laquelle il n'est pas toujours apte à répondre.

On voit, ainsi, que nos objets connectés deviennent de plus en plus sophistiqués et complexes.

Mini-ordinateur, caméra, appareil photo sont intégrés dans ces merveilles technologiques.

Cet outil permet, aussi, de demander l'orthographe de certains mots d'usage : la machine épelle, alors, le mot, avec précision...

 

Ce ne sont, là, que les balbutiements de ces robots qui parlent, mais il est probable que cette technique va s'affiner et que nous serons bientôt en communication avec toutes sortes d'objets.

Une machine capable de parler ? Qui aurait pu l'imaginer, il y a seulement quelques années ? Et pourtant, c'est une réalité : les progrès technologiques s'accélèrent, et parallèlement, la communication devient souvent plus difficile.

 

De plus en plus, les administrations, les banques ont recours à ces robots qui répondent au téléphone. Impossible, alors, de communiquer avec une personne réelle : "Nos conseillers sont tous occupés, dit la machine, veuillez rappeler ultérieurement."

Et on a beau rappeler, on n'obtient jamais un conseiller en ligne.

On se demande ce que font ces conseillers que l'on n'arrive jamais à joindre : à quoi sont-ils donc occupés ?

 

En fait, à l'ère de la communication, il devient de plus en plus difficile de communiquer. Voilà encore un beau paradoxe qui illustre bien les incohérences de nos sociétés !

Notre monde de la communication triomphante aboutit à ce triste résultat : les gens ne se parlent plus directement.

Et les gens sont tellement pressés qu'ils en arrivent à oublier de dire l'essentiel, obnubilés par leurs soucis personnels... ou par une envie irrépressible de consulter leur portable et les messages qu'ils ont pu recevoir.

 

Ainsi, la communication est, sans cesse, perturbée, parfois, annihilée, voire impossible.

On ne peut que le constater : notre monde de sophistication technologique nous conduit aux pires aberrations, à une forme d'inhumanité...

La parole perd ses droits, l'humanisme se délite, et l'homme se conforme à un monde de machines...

Cette domination de la machine n'est-elle pas terrifiante ? Et ce n'est probablement, là, que le début d'un asservissement qui semble programmé.

 

 

 

 

 

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