Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
5 mai 2025 1 05 /05 /mai /2025 12:34
Donald Trump vu de Kiev...

 

"Echos d'Ukraine sur les 100 premiers jours du mandat de Donald Trump :

Rive gauche du Dniepr, d'immenses barres d'immeubles à la soviétique... Des journalistes ont demandé aux habitants du quartier un mot pour définir le président américain. On leur a répondu : "Menteur, girouette, dissimulateur", entre autres.

 

"On ne sait plus s'il veut vraiment faire quelque chose ou si c'est juste un populiste" dit une Ukrainienne.

"Un beau parleur, voilà ce qu'il est." rétorque un Ukrainien.

"Ce n'est pas un partenaire fiable", dit un autre.

 

Cent jours pour des parents qui vont chercher leurs enfants à la crèche ou à l'école, c'est bien assez pour juger le personnage...

"Pour moi, il est le pire exemple des politiciens : de fausses promesses et un mépris absolu du monde, de la morale et de son électorat." dit un parent.

Cent jours, c'est bien assez aussi pour comprendre que Donald Trump n'est pas plus capable qu'un autre de raisonner l'agresseur russe...

"Ce que j'en pense ? Pour moi, c'est la déception totale... j'en espérais beaucoup parce qu'on est fatigué, on a peur, il y a beaucoup de douleur, de désespoir. Malheureusement, il n'est pas à la hauteur de nos attentes.", dit une Ukrainienne.

 

"Peut-être qu'il voulait arrêter la guerre, mais en réalité, il l'a prolongée. Avec sa valse hésitation, Trump a montré qu'il était faible. C'est pour ça que Poutine s'est accroché à cette guerre et qu'il veut la continuer." déclare un politologue.

 

Les habitants ne savent plus sur qui compter pour faire appliquer un cessez-le-feu. Pendant la nuit, leur pays a été visé par une centaine de drones envoyés depuis la Russie."

 

Selon les données vérifiées par l’ONU, plus de 2 500 enfants ont été tués ou blessés depuis février 2022, et des millions de vies d’enfants ont été bouleversées.

 L’utilisation brutale d’armes explosives en zones peuplées et les attaques contre les installations et infrastructures civiles, qui touchent de manière disproportionnée les enfants, est une indignité. 

La guerre en Ukraine continue à faire de nombreuses victimes civiles... Les bombardements se poursuivent et s'amplifient.

Gesticulation ou véritables négociations de la part de Trump ? Hélas ! Donald Trump fait surtout une politique du spectacle...

 

 

 

Sources :

à 2 minutes, 40 

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-18h/donald-trump-au-pouvoir-depuis-100-jours-2418646

 

https://www.slate.fr/audio/le-monde-devant-soi/guerre-ukraine-negociations-treve-illusion-paix-cessez-le-feu-poutine-russie-zelensky-etats-unis-trump-sanctions-crimee-diplomatie

 

Donald Trump vu de Kiev...
Partager cet article
Repost0
26 février 2025 3 26 /02 /février /2025 10:25
Quand Donald Trump reprend la rhétorique de Vladimir Poutine...

 

"Le président ukrainien a reçu l'envoyé spécial des États-Unis à Kiev (Ukraine), jeudi 20 février, au lendemain des mots très durs de Donald Trump, qui l'avait qualifié de "dictateur sans élection". Des mots qui ressemblent à ceux de Vladimir Poutine.

 

Vladimir Poutine murmurant à l'oreille de Donald Trump : c'était en 2017, le président américain semblait déjà à l'écoute mais aujourd'hui, il endosse carrément les propos, les mots, la rhétorique du maître du Kremlin...

Sur le thème, par exemple, de l'agressivité supposée de l'Ukraine, Donald Trump accuse le président ukrainien d'avoir déclenché les hostilités.

"Vous n'auriez jamais dû commencer cette guerre mais trouver un accord !", a lancé Donald Trump à Zelensky.

La contre-vérité est évidente : ce sont les troupes russes qui sont entrées en Ukraine le 24 février 2022. Mais Donald Trump répète ce que dit Vladimir Poutine.

"Nous n'avons pas commencé la soi-disant guerre en Ukraine. Au contraire, nous essayons d'y mettre fin.", avait déclaré Vladimir Poutine.

 

Copier-coller aussi à propos de la prétendue illégitimité du président ukrainien. Selon Donald Trump, c'est un autocrate : "C'est un dictateur sans élection, Zelensky a intérêt à agir vite, il doit bouger vite ", avait-il déclaré.

Exactement le même narratif utilisé par le maître du Kremlin. Selon Vladimir Poutine, Zelensky serait illégitime, car il n'y a pas eu d'élection en Ukraine en 2024. Mais l'argument ne tient pas puisque, en temps de guerre, la loi martiale interdit la tenue de scrutins.

 

Mêmes arguments également sur le thème de la corruption : Donald Trump accuse Kiev d'avoir perdu la trace de milliards de dollars d'aide versée par les Américains.

"Je crois que le président Zelensky a dit qu'il ne sait pas où est la moitié de l'argent qu'on lui a donné." a déclaré Trump.

Vladimir Poutine dénonce, lui aussi, un régime ukrainien corrompu.

"Le niveau de corruption en Ukraine est très haut. C'est un fait.", avait affirmé Poutine.

On assiste à un renversement total dans ce rapprochement avec Poutine...

 

Des paraphrases avec quels objectifs pour Donald Trump ? Brutaliser Zelensky pour l'obliger à faire des concessions ? Ou flatter Poutine pour l'amener à la table des négociations ?"

Ou encore se rapprocher de la Russie pour mieux s'opposer à la Chine qui reste le principal rival des Etats-Unis....

Certains vont jusqu'à dire que Donald Trump serait la victime d'un "kompromat" c'est-à-dire d'un chantage de la part de la Russie. "S'agit-il d'une sex-tape filmée à son insu, d'une preuve de malversation quelconque, d'un élément à charge non révélé ? On l'ignore, mais cela pourrait expliquer les prises de position d'alignement envers la Russie totalement farfelues et contraires à la tradition américaine séculaire." s'interroge un lecteur du journal Le Point.

Une chose est sûre : pour Donald Trump, les affaires, le commerce d'abord...  Vladimir Poutine a fait miroiter aux Américains l’accès au sous-sol russe, et à ses terres rares...

 

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/replay-jt/france-2/20-heures/guerre-en-ukraine-donald-trump-adepte-de-la-rhetorique-de-vladimir-poutine_7086606.html

Quand Donald Trump reprend la rhétorique de Vladimir Poutine...
Partager cet article
Repost0
12 août 2024 1 12 /08 /août /2024 12:18
Les Ukrainiens attaquent la Russie... Vladimir Poutine s'indigne !

 

"L'armée ukrainienne mène depuis le mardi 6 août une incursion en Russie, selon le Kremlin. Kiev ne dément pas mais ne confirme pas non plus.
Une vidéo amateur tournée en Russie montre un tir tomber à quelques mètres d’un automobiliste.  Ces images ont été tournées en Russie et c'est ce qui choque le pays... Des bâtiments sont à moitié détruits dans le petit village de Soudja, à 10 km de la frontière ukrainienne.

"Voilà ma maison et le missile est tombé là... " témoigne un habitant de Soudja.

 

Selon les Russes, un millier de soldats ukrainiens a traversé la frontière mardi 6 août jusqu'en Russie. Les Russes ont eux-mêmes publié une vidéo dans laquelle ils se félicitent d'avoir détruit des blindés ukrainiens : des images confirmées par la géolocalisation. 


Cinq civils ont été tués d’après les autorités russes, et des milliers d’habitants ont été évacués, empruntant des routes jonchées de traces de combat.

Certains disent avoir tout perdu et en appellent au président russe.

"Notre administration n'a rien fait... Il faut le dire !" témoigne une Russe.

 

Vladimir Poutine, quant à lui, a été filmé au travail pour montrer qu’il contrôle la situation. Comme toujours, les responsables militaires se veulent rassurants, mais cette fois reconnaissent une incursion de 10 km et des pertes.

"Des gars sont morts, oui, c'est vrai et l'ennemi a réussi à rentrer dans plusieurs localités.", reconnaît Apti Alaaudinov, chef adjoint d'une direction au ministère de la Défense.

 

De leur côté, les Ukrainiens n’ont pas fait de commentaire officiel direct sur cette opération, mais jeudi 8 août, Volodymyr Zelensky a déclaré que la Russie "avait apporté la guerre" et qu’"elle devait en ressentir les effets"." 

Ce qui paraît empli de bon sens, n'est-ce pas ?

 

Vladimir Poutine, lui,  est apparu visiblement en colère à la télévision russe, dénonçant une "provocation à grande échelle", accusant les troupes ukrainiennes de "tirer de manière aveugle avec différents types d’armes, y compris des roquettes, sur des bâtiments civils, des habitations et des ambulances."

Mais que fait l'armée de Vladimir Poutine en Ukraine depuis le début de son "opération militaire spéciale" ? Que fait son armée sinon attaquer des bâtiments civils, des habitations, des maternités, des hôpitaux ?

Juste retour des choses... Poutine fait la guerre mais ne veut pas qu'on la lui fasse !

 

Sources :

l'article sur les r

https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-l-armee-de-kiev-signe-une-premiere-incursion-dans-le-territoire-russe_6714789.html

 

https://www.20minutes.fr/monde/ukraine/4105038-20240808-guerre-ukraine-avancee-poutine-enerve-point-percee-ukrainienne-region-koursk

 

Les Ukrainiens attaquent la Russie... Vladimir Poutine s'indigne !
Partager cet article
Repost0
19 juin 2024 3 19 /06 /juin /2024 09:30
Poutine : un nouvel Hitler ?

Ce soir-là un débat sur la Cinq... une question est posée : Poutine est-il un nouvel Hitler ?

A cette question, Natacha Polony, journaliste, répond ainsi :

"Il y a le bien, il y a le mal, Hitler, on l'écrase, mais est-ce que réellement la situation est la même ? Est-ce que nous avons aujourd'hui un nouvel Hitler ? Poutine est ignoble, répugnant, Poutine a la bombe atomique, ce que n'avait pas Hitler. Les Etats-Unis à l'époque n'avaient pas joué le rôle qu'ils ont joué dans l'histoire de l'Europe, avant l'invasion de l'Ukraine, c'est tout cela qu'il faut prendre en compte, donc on ne peut pas plaquer, parce que, si on plaque, d'abord, il faut nous expliquer que, d'abord, en effet, c'est comme pour Hitler, on ne discute pas avec, on l'écrase, donc on va à Moscou...

Et ensuite, il faut se souvenir que l'histoire est complexe : on s'est allié à Staline qui était aussi ignoble que Hitler... donc parfois, il faut parler (là il ne s'agit pas de s'allier) parfois, il faut parler avec les ordures... cela fait partie de la nécessité."

 

Et le journaliste Jean Quatremer répond :

"Je voudrais juste apporter une petite précision : c'est qu'effectivement en 1945 une grande partie des Français pensaient que l'URSS avait d'abord été la force qui avait permis la libération de l'Europe. En France, à ce moment là, le parti communiste français faisait à peu près 35% des voix... ceci explique cela, une grande partie de la résistance à partir de 1941 a été effectivement une résistance communiste. Donc, cela explique en grande partie cette mémoire de l'époque.

Pour moi, Poutine est Hitler, je suis en désaccord total, je pense que Poutine ne s'arrêtera pas à l'Ukraine. Imaginons qu'il gagne la guerre en Ukraine, ensuite, ce sera la Géorgie, ensuite, ce sera l'Azerbaïdjan, il veut reconstituer son empire et peut-être, un jour, les pays Baltes.

Alors, on dit : "oui, c'est une puissance nucléaire, aujourd'hui, on s'aperçoit que l'arme nucléaire n'est pas une garantie contre la guerre, on peut très bien se battre sous le parapluie nucléaire, avec des armes conventionnelles, donc, l'idée de c'est une puissance nucléaire, elle nous fait peur, non...

Cette résonance passé-présent est tout à fait utile, elle est nécessaire, et elle nous permet de nous rappeler qu'entre 1945 et 1991, l'Europe n'était pas un continent en paix, avec d'abord les guerres coloniales et c'était le plus grand réservoir d'armes, c'était un entrepôt armé à ciel ouvert : il y avait 400 000 G.I.'s américains qui étaient stationnés chez nous, nous avions des armées de masse, parce que nous nous préparions à un conflit avec l'URSS.

Le pacifisme européen date de 91, précisément au moment où l'URSS s'effondre. Et à ce moment là, les budgets de la défense en Europe s'effondrent : on passe de 4% du PIB affecté à la défense, à 1, 4% du PIB. On assiste à un désarmement militaire.

Alors, le monde entier s'adore : on va commercer avec les uns, avec les autres... mais on s'est planté."

 

Anne-Lorraine BUJON, directrice de la rédaction de la Revue Esprit ajoute : "On a vu un véritable culte de la guerre en Russie dans cette célébration du 9 mai, c'est maintenant un régime qui s'est organisé pour la guerre, par la guerre, dans la guerre permanente. Vladimir Poutine est en train de réorganiser toute l'économie de la Russie pour faire la guerre et pour la faire sur la longue durée, et donc il nous faut prendre acte de ce nouvel état de fait..."

 

Alors ? Qu'en pensez-vous ? Poutine, un nouvel Hitler ? La comparaison est-elle adaptée ? 

 

Source :

https://www.france.tv/france-5/c-ce-soir/saison-4/6017706-1944-2024-l-europe-doit-elle-se-preparer-a-la-guerre.html

 

 

Poutine : un nouvel Hitler ?
Partager cet article
Repost0
15 mai 2024 3 15 /05 /mai /2024 10:02
Xi Jinping, l'ami de Vladimir Poutine...

 

"Le dimanche 5 mai : arrivée du président chinois en France, accueilli par le Premier ministre, Gabriel Attal. Une visite d’État pendant laquelle les sujets de tension et de discussion potentiels ne manquent pas.

L’accueil est protocolaire mais sobre pour l’un des hommes les plus puissants au monde, qui dirige la Chine depuis 11 ans. Xi Jinping, 70 ans, est le maître incontesté de la deuxième puissance économique mondiale. Toujours applaudi dans ses déplacements, c'est une mise en scène millimétré en Chine...

"Le parti communiste veut le bonheur des gens.", dit Xi Jinping.

 

Au-delà du culte de la personnalité qui rappelle celui de Mao, jamais un dirigeant chinois n’a concentré autant de pouvoir et aussi longtemps. Il a changé la Constitution pour rester président à vie s'il le souhaite et contrôle le parti qui dirige le pays." 

Cela ne vous rappelle rien ? Vladimir Poutine a modifié aussi la constitution afin de servir ses intérêts et afin de rester au pouvoir... Qui se ressemble s'assemble : Xi Jinping n'a-t-il pas affirmé son amitié "sans limite" pour Vladimir Poutine ?

"La plupart des libéraux croyaient que Xi Jinping se lancerait dans des réformes politiques, mais, en réalité, ce qui s'est passé, ça a été une énorme déception, car, dès qu'il est arrivé, il a lancé une offensive contre les avocats et une offensive contre la société civile.", déclare Jean-Philippe Béja, sinologue.

 

"Un air débonnaire et une main de fer qui n'hésite pas à faire tomber des têtes. Des ministres, généraux et un ancien patron d'Interpol ont été arrêtés au nom de la lutte contre la corruption. Tout est musclé et lorsque l'ancien président est escorté hors de la salle du Palais du peuple, humilié publiquement  lors d’un congrès, Xi Jinping reste impassible.

 

Mais des humiliations, le président chinois en a connues, dès son enfance : son père, ex-compagnon de route de Mao, est tombé en disgrâce. Xi Jinping s'est retrouvé alors exilé à la campagne pendant la révolution culturelle.

Aujourd’hui héritier du grand timonier, Xi Jinping resserre l’étau, à l’image de la reprise en main de Hongkong, où des manifestations sont interdites, comme dans le reste du pays.

Au Xinjiang, des Ouïghours apparaissent menottés, les yeux bandés. Pour la communauté internationale, c'est de la persécution, pour le pouvoir chinois, de la rééducation. 

 

Tout le monde au garde à vous mais pas à l'étranger... le rival aujourd'hui : les Etats-Unis avec un Joe Biden qui ne mâche pas ses mots : "C'est un dictateur dans la mesure où il dirige un pays communiste, avec une forme de gouvernance très différente de la nôtre."

Les points de friction ne manquent pas : Taiwan, par exemple... pour Pékin, elle est chinoise, les Etats-Unis soutiennent la petite démocratie. Et bien sûr, aujourd'hui, l'Ukraine en guerre. La Chine n’a jamais condamné l’invasion des troupes russes en Ukraine, préférant mettre en avant son amitié "sans limite" avec Vladimir Poutine."

 

Source :

 

https://www.francetvinfo.fr/monde/chine/xi-jinping-en-france-un-chef-d-etat-inflexible_6526946.html

Xi Jinping, l'ami de Vladimir Poutine...
Partager cet article
Repost0
10 mai 2024 5 10 /05 /mai /2024 12:00
Quand passent les cigognes...

 

Invitée par l'association Cartes blanches, la comédienne Macha Méril a participé à une rencontre autour du film soviétique Quand passent les cigognes...

Elle présente ainsi le film :

"Je ne m'imaginais pas à quel point ce film serait d'actualité, et à quel point je suis contente de vous voir si nombreux pour le voir : non seulement, c'est un chef-d'oeuvre, mais c'est aussi un film très important, parce que c'est un film qui a été tourné en 1958, du temps de Khrouchtchev, au moment où la Russie s'est un peu desserrée, l'étau s'est un peu desserré et ça a donné quelques films extraordinaires dont celui-là... qui par la suite a gagné la Palme d'or à Cannes, parce qu'il a été repéré par Claude Lelouch qui était à Moscou, à ce moment-là, il faisait des reportages, il est allé sur le tournage de Kalatozov, il a trouvé ce tournage formidable, il est rentré à Paris, a parlé au directeur du Festival de Cannes, en lui disant : "Il faut absolument l'inviter."

Le cinéma est une matière vivante, ça bouge, on n'a pas tout le temps les mêmes réactions vis à vis d'un film. François Truffaut disait : "Il faut aller revoir les films." Il faut les voir et les revoir, parce que, nous, on change, le monde change, donc les films, on les voit différemment, et quelquefois, tout d'un coup, on découvre leur grandeur, on découvre même quelquefois leur actualité... c'est le cas de ce film.

Depuis quelque temps, on montre beaucoup moins les films russes : c'est très regrettable... avant, il y avait à Paris deux salles, l'Arlequin et le Cosmos où l'on pouvait voir tous les grands films russes... maintenant, étrangement, parce qu'il n'y a pas de vedettes connues, parce qu'il y a une inflation de films du monde entier, on voit beaucoup moins de films russes, alors qu'il y a des films remarquables.

Nous, avec notre association, nous montrons des films que même les Russes quelquefois ne voient pas parce que les cinéastes sont dans une telle situation en ce moment qu'il faut absolument qu'on montre leurs films et on me dit : "Quoi ! Le cinéma russe en ce moment !" ben oui, justement ! parce que les intellectuels et les artistes ont la double peine : la difficulté de faire leurs films en Russie, et en plus, la difficulté de ne pas pouvoir les montrer...

Notre festival s'appelle Pour une autre Russie, parce qu'il existe une autre Russie...

Ce film est tellement maîtrisé, tellement vrai et pourtant, d'une sophistication extrême : en 1958, il n'y avait pas les techniques d'aujourd'hui, et les plans qu'a réalisés ce cinéaste ! C'est un film très construit. Ils ont une école de cinéma extraordinaire en Russie ! Une école qui a formé les plus grands cinéastes.

Cela me fait aussi penser au cinéma japonais, à ce cinéma dont chaque image est un petit chef d'oeuvre, un tableau.

Ce film a été tourné au moment où la Russie s'ouvrait un tout petit peu, c'était après la mort de Staline et Khrouchtchev avait dévoilé les crimes de Staline, la société russe se desserrait un peu, ça a duré quand même quelques années, ça a procuré un cinéma formidable, des cinéastes ont éclairé cette période.

Il n'empêche que le film finit quand même dans une belle parabole soviétique : malgré son chagrin, l'héroïne se réjouit qu'ils aient gagné la grande guerre.

J'affectionne particulièrement le noir et blanc parce que je pense que le noir et blanc est une esthétique. C'est Orson Wells qui avait dit quand on lui a demandé de tourner en couleurs : "En couleurs, les gens ont l'air de jambons."

Quand j'ai tourné Belle de Jour avec Bunuel, c'était donc un film en noir et blanc, et huit jours avant le tournage, les producteurs lui ont dit : "On peut pas faire le film en noir et blanc parce que commercialement, on ne pourra pas."

Et Bunuel qui était un fin stratège et qui savait que pour l'exploitation, ça diminuait les possibilités, il a dit : "D'accord, mais il n'y aura pas de couleurs", et si vous regardez bien Belle de Jour, tout est en gris, beige, marron, etc. on a dû refaire toute la garde-robe de Catherine.

Le noir et blanc a une force particulière parce que cela nous rappelle des photos, de notre famille, de notre jeunesse, je suis sûre que chacun de vous a le souvenir d'une photo en noir et blanc qui reste dans le coeur et dans la mémoire.

Vous comprenez que ce thème de la grande guerre patriotique a occupé les écrans en Russie, très très longtemps. C'est un des thèmes que continue à brandir Poutine, comme si c'était vraiment le mérite gigantesque de la Russie, effectivement d'avoir vaincu les Allemands, sauf que ce qu'on oublie de dire, c'est que Staline a vraiment sacrifié son armée, il y a eu 20 millions de morts inutiles parce qu'on envoyait tous ces jeunes au front, exactement comme ça se passe maintenant en Ukraine avec Poutine... Et même quand par hasard, ils refusaient d'aller au front, il y avait le NKVD qui est l'ancêtre du KGB et du FSB d'aujourd'hui qui fusillait ceux qui refusaient d'aller au front, parce qu'ils n'étaient pas armés, ils savaient qu'ils allaient à la mort. Donc, il y a eu cette cruauté incroyable, inutile, ils auraient probablement gagné même sans cette cruauté.

C'est une guerre qui a vraiment marqué : toutes les familles russes ont eu un ou deux ou plusieurs morts de cette grande guerre patriotique.

Et le talent de Staline a été de retourner ça en fait de gloire et de grande fierté.

Pourquoi j'ai choisi ce film ? Je pense que vous ne l'auriez pas vu sans moi, peut-être, parce que non seulement c'est du grand cinéma et parce que je pense que le cinéma va au delà de nos propres désirs, c'est à dire qu'il y a une intimité avec un gros plan au cinéma qui est plus forte que l'intimité que vous avez avec les gens avec qui vous vivez... parce que cela vous va directement dans le coeur.

Et il y a dans ce film en particulier un soin, alors c'est une grande école d'acteurs, qui est d'être absolument vrai. Nous, l'école européenne, c'est le "mentir vrai", c'est à dire mentir à un point tel que ça a l'air vrai... pas là, là ils étaient dans une recherche d'authenticité. Dans le jeu de tous les personnages, il y a une authenticité qui est tout à fait unique.

Et puis, ça a l'air très simple, l'histoire d'une fille qui se fait embobiner par son cousin, mais en réalité le film est d'une très grande sophistication, et même dans le montage, la façon dont c'est raconté, qui était d'avant garde. On n'a pas le sentiment que c'est un film vieillot. A cause de cette formidable caméra, de ce mouvement perpétuel, on n'a pas le temps de s'ennuyer.

Je suis une fervente de la musique au cinéma, et je pense que la musique et le cinéma sont les deux arts qui sont le plus proches, parce que ce sont des durées.

Il y a en plus une sorte de description des sentiments humains qui, à mes yeux, est extrêmement originale, parce que les personnages ne sont jamais ni bons ni mauvais, ils ont tous des aspirations à la vie, à la beauté, et en même temps, ils sont un peu faibles et crapules, donc je trouve que c'est un portrait de l'humanité très réussi.

Ce que je trouve très réussi dans la photo de ce film, c'est qu'il y a beaucoup de clair-obscur, on voit bien qu'il n'y avait pas beaucoup d'éclairage, et on a exploité cette atmosphère.

Dans la société russe, un artiste, une grande chanteuse, une grande actrice sont considérés comme des dieux vivants, il y a une sorte de vénération de l'art et je vais vous expliquer l'origine de cela : c'est ma version, je descends d'une très grande famille qui remonte au IXème siècle... mon ancêtre, Vladimir le Rouge, un des premiers tsars de Russie... les premiers tsars étaient des princes suédois qui étaient descendus de la Volga, ils étaient beaucoup plus civilisés que toutes les peuplades qui peuplaient la plaine de Kiev, les Rus étaient païens, nomades, et les Suédois ont voulu les sédentariser, et alors cet ancêtre a voulu trouver une religion pour fédérer toutes ces peuplades, alors il a fait son marché... déjà l'Islam, ce n'était pas possible, ils ne boivent pas, les catholiques, déjà ils se haïssaient, pas question et il y avait une religion qui était pratiquée par les Khazars, qui en fait sont les ancêtres des ashkénazes, des gens qui avaient adopté la religion hébraïque sans être sémites, là dessus, il fait un grand voyage à Constantinople, et on lui met dans les pattes une belle Théodora, on l'emmène dans les églises : c'étaient les ors, l'encens, les chants, il a trouvé tout ça formidable... il a donc adopté l'orthodoxie.

Et qu'est-ce qu'il a ramené à Kiev ? C'est le théâtre, l'art, l'expression et je crois que c'est une clef pour comprendre le peuple russe, c'est que l'art est pour eux presque religieux, et la religion elle-même est un spectacle... je ne sais pas si vous avez entrevu les obsèques de Navalny : c'est quelque chose de bouleversant, c'est un peu archaïque avec le cercueil ouvert, c'est comme ça dans la tradition orthodoxe... ils ont une capacité de rejoindre l'absolu, l'éternel et donc, ils ont cultivé les arts.

 

Ce film, je l'ai vu un peu autrement, à cause de tout ce qui se passe en ce moment, évidemment et j'ai été tout à fait bouleversé par le courage des gens qui sont allés à cet enterrement parce que, jamais, même sous Brejnev, même sous Staline, la Russie n'a été aussi bouclée, aussi enfermée, aussi terrorisée... donc, l'espoir que j'ai, c'est que le mythe que va devenir Navalny, ce grand sacrifice qu'il a fait de sa personne, de sa vie, c'est "no return", je pense que c'est vraiment quelque chose qui va transformer la société russe... ça prendra peut-être du temps, mais vous savez, les dictateurs, cela ne dure jamais et on a des exemples de retournements colossaux, on a la fin du nazisme... tout le peuple allemand avait hurlé avec Hitler, et puis, tout d'un coup, en l'espace de quelques mois, ils ont rejeté le nazisme... la même chose pour Pinochet, en 3 semaines, il n'y avait plus de suiveurs... je ne sais pas ce qui va lui arriver à Poutine, mais cela peut tomber tout seul. Et je pense que cette page de Navalny, c'est un grand événement... je pense que c'est une page déterminante dans l'histoire de la Russie

 

Imaginez vous qu'un jour j'ai croisé Navalny : un jour, j'étais au festival de Moscou, c'était en 2019, je sors d'un musée et je vois un bel homme avec un jeune garçon. Je dis à ma guide : "Mais, c'est Navalny ?" Elle me dit :"Oui" et elle se carapate, elle s'en va. Moi, je voulais le voir, je lui dis : "Vous êtes Alexeï Navalny ?"

Il me dit : "Oui" et alors, il était très étonné que je le reconnaisse... "Alors, en France on me connaît ?" "Bien sûr qu'on vous connaît." On a eu le temps de bavarder un petit peu, il allait au musée avec son jeune garçon.

Je lui ai posé cette question : "Mais vous n'avez pas peur ?" Il m'a dit : "Je n'ai pas le droit d'avoir peur." Et je lui ai demandé s'il pouvait être entendu par les Russes. Il m'a répondu : "Oui, parce que je ne suis pas un extrémiste, je ne suis pas radical, je parle aux Russes, comme ils sont maintenant."

 

En Russie, la répression est très forte... Poutine dit qu'il va combattre le nazisme, mais le nazisme, c'est lui. Dès l'enfance, les enfants apprennent à devenir des soldats, à combattre. Donc, le chemin est long mais j'ai confiance. Je pense que le peuple russe est un peuple inventif, créatif et le fait qu'ils aiment les arts, c'est une arme."

 

 

Pour mémoire :

 

"Quand passent les cigognes est une histoire d’amour sur fond de Deuxième Guerre mondiale, une diatribe sur la guerre, un mélodrame psychologique sur les choix d’une femme et les conséquences de sa décision. Le film a souvent été qualifié de mètre étalon, de référence par les historiens du cinéma. Des qualificatifs qui peuvent parfois rebuter un spectateur qui s’attend dès lors à un cinéma inaccessible. On est loin du compte. Plus qu’un exercice de style, c’est une splendide histoire d’amour que nous offre Kalatozov.

Le film a surpris la critique internationale par sa rupture avec le cinéma de propagande que la Russie avait coutume de proposer."

 

« Cartes blanches » est une association que l’on doit à deux passionnés, Jean-Noël Grando historien du cinéma et Rodolphe Faure de Radio France, qui a pour objectif d’organiser des soirées de cinéma avec des personnalités. Une association basée dans le département du Gard. Un concept simple, une personnalité, un film, une soirée de partage. L’invité de la soirée choisit un film qui a marqué sa vie, vient en parler et échanger à ce sujet avec le public. Un film culte, de référence ou un vrai coup de cœur mais qui ne fasse pas partie de sa propre filmographie. 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
17 avril 2024 3 17 /04 /avril /2024 09:19
Inondations en Russie : des gens modestes crient leur colère...

 

"Provoquées par une remontée brutale des températures, les crues record de ces derniers jours ont très largement inondé des régions entières au Kazakhstan mais aussi en Sibérie orientale et dans le sud de l'Oural.

Les cours d'eau ont débordé comme rarement, du jamais vu depuis au moins 80 ans à Orsk, cette ville ouvrière traversée justement par le fleuve Oural.

Résultat : au moins 2000 maisons inondées, 8000 personnes évacuées et des habitants très en colère...

Depuis bientôt une semaine, ils sont des centaines à venir tous les jours faire la queue au théâtre d'Orsk pour récupérer un colis d'aide alimentaire comme Serguei dont la maison est sous deux mètres d'eau.

"Je l'ai construite il y a douze ans, tout était bien ! C'était rénové, et maintenant tout est sous l'eau... je ne sais plus comment rentrer chez moi, je ne sais même plus où vivre. Je suis hébergé chez des amis. Merci à eux ! Mais quand est-ce que l'eau va baisser, maintenant ? Où vais-je aller ? Où vais-je dormir ?" témoigne ce Russe...

Avec ses tramways bringuebalants, ses usines qui crachent une fumée ocre et ses portraits de travailleurs méritants sur la place Lénine, Orsk n'est pas sorti indemne de l'époque soviétique, raconte un journaliste de la région :

"Orsk est une ville pauvre, c'est un grand centre industriel, mais malheureusement, dans les années 80, de nombreuses usines ont fermé. Concrètement, les premiers quartiers inondés, la vieille ville, sont très pauvres. Forcément, les habitants ont perdu leurs biens, ils sont choqués, ils ont peur."

Et c'est précisément un quartier de gens modestes parmi les modestes qui a été submergé dans la soirée du 5 avril, quand un barrage a cédé contrairement à ce qu'affirmaient les autorités, se souvient Natalia :

"Notre maire est venu, il nous a rassurés : "Les gars, vous inquiétez pas, tout est normal, tout est sous contrôle. Le barrage tiendra. Rien de grave." Quand le barrage à cédé, l'eau a recouvert tout le rez-de-chaussée en une seconde. Personnellement, je suis partie en pantoufles..."

Le barrage en question est plutôt une grosse digue de terre. Certains racontent qu'on y a tout mis, des vieilles planches, des déchets... "malfaçons, corruption", répondent les habitants au maire qui affirme que ce sont les castors qui ont fragilisé le barrage...

Des habitants qui, en plus, ne reçoivent quasiment aucune aide : "Nous nous sommes débrouillés tout seuls, les gars travaillaient dans notre quartier les deux premiers jours sur un bateau à rames, c'est très difficile quand l'eau vient du barrage et qu'il y a un fort courant. Tous les habitants du quartier se sont donc cotisés pour leur acheter un bateau à moteur... je pense que ça en dit long, lorsque des gens modestes apportent de l'argent et de l'aide.", témoigne Natalia.

Natalia, comme ses voisins, n'est pas assurée.

La semaine dernière, les sinistrés ont crié : "Poutine, à l'aide !" Mais le président n'a pas cillé, il ne viendra pas à Orsk, a dit le Kremlin, comme souvent, Moscou laisse les autorités locales promettre qu'il y aura des indemnisations...

Polina veut y croire : "L'espoir fait vivre et j'ai vraiment envie d'y croire, mais mon mari qui est réaliste dit : "Je ne crois pas qu'ils paieront... j'aimerais beaucoup que le président soit impliqué dans cette affaire, parce que, maintenant, ils vont tous oublier ce qui nous est arrivé. Nous serons livré au maire qui nous avait promis que le barrage ne romprait pas..."

 

Hors micro, pourtant, de nombreux habitants disent qu'en fait ils n'ont confiance en personne. Ni à Orsk, ni à Moscou.

L'image du pays tout entier derrière le pouvoir en prend un coup. Elle s'est fracassée sur le mur d'eau du fleuve Oural..."

Des gens modestes qui crient leur colère contre le pouvoir en place : des oubliés du pouvoir fédéral... ils doivent gérer une situation difficile sans l'aide de l'état...

 

 

Source : à 12 minutes, 30

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-18h/journal-de-18h-emission-du-jeudi-11-avril-2024-2784111

 

 

Inondations en Russie : des gens modestes crient leur colère...
Partager cet article
Repost0
25 mars 2024 1 25 /03 /mars /2024 13:00
Poutine : après le sacre, un terrible attentat près de Moscou...

 

"Un attentat qui intervient moins d'une semaine après la réélection ou plutôt le sacre de Vladimir Poutine, et qui le fragilise dans un contexte où ses services de sécurité étaient accaparés par Kiev et avaient déjà connu un échec lors de l'opération d'Evguéni Prigojine. Le leader du Kremlin a donc souhaité très vite brouiller les pistes lors de sa première déclaration : aucune allusion à l'Etat Islamique... en revanche, il n'a pas hésité à cibler l'Ukraine.

De ses 25 années de règne sans partage, il tire sa toute-puissance, se pensant le mieux à même de protéger son pays, le mieux à même de museler toutes formes de contestations.

L'attaque de terroristes est-elle de nature à faire vaciller, à humilier le maître du Kremlin ?

 

Vladimir Poutine a attendu près de 20 heures après l'attentat, pour enfin prendre la parole...

Dans son allocution, il a désigné à mots à peine couverts l'Ukraine : "Ils ont tenté de se cacher en se dirigeant vers l'Ukraine. Selon nos informations, un chemin avait été préparé du côté ukrainien pour leur permettre de franchir la frontière."

A aucun moment dans son allocution, Vladimir Poutine n'a fait allusion à l'Etat Islamique qui a pourtant, par deux fois, revendiqué l'attaque.

Il y a 15 jours, l'ambassade américaine en Russie alertait d'un  risque d'attentat islamiste imminent. Dans un document officiel, elle recommandait même d'éviter les grands événements, comme les concerts...

Une alerte balayée d'un revers de main par Vladimir Poutine, 3 jours avant la tuerie :

"Les déclarations des occidentaux sur de possibles attaques terroristes en Russie ne sont que de purs chantages.", avait-il déclaré.

 

Toutes ces années, Vladimir Poutine n'a cessé de vanter les services secrets russes "infaillibles." Au lendemain de l'attaque, leur efficacité semble remise en cause même par la rue :

"C'est effrayant, parce que cela signifie que nos services secrets ne font pas leur travail correctement.", affirme un Russe.

Pour éviter d'être déstabilisé, Vladimir Poutine va tenter de capitaliser sur l'attentat, selon certains spécialistes : "Plus il y a des risques, plus il y a des menaces, plus les attentats sont importants, graves, monstrueux, plus Vladimir Poutine va pouvoir se poser en recours et ceux qui ne l'accepteront pas seront considérés immédiatement comme des traîtres et bien évidemment comme des complices de ceux qui ont fomenté l'attentat.", dit Frédéric Encel.

L'opposition redoute déjà un tour de vis et que Vladimir Poutine en profite pour radicaliser un peu plus son pouvoir...

Un casse-tête, une équation difficiles à résoudre politiquement pour le maître du Kremlin : une semaine après son sacre, il se retrouve face à l'attaque la plus sanglante depuis 20 ans. Il a en tout cas tranché en pointant un coupable idéal : l'Ukraine.

Dans son allocution, Vladimir Poutine a parlé de l'horreur de l'attentat, mais on a le sentiment qu'il veut que les Russes restent très concentrés sur l'ennemi ukrainien. En réalité, dans son allocution, il n'a pas porté d'accusation directe contre Kiev, mais il a dit que les assaillants avaient, selon lui, des complices en Ukraine et il a comparé ces assaillants à l'occupant nazi. Or, il faut savoir qu'aujourd'hui, en Russie, ce terme de "nazis" est fréquemment utilisé pour désigner les Ukrainiens et c'est probablement comme ça que l'aura compris une bonne partie du public qui a regardé cette allocution télévisée."

On le voit : Vladimir Poutine procède par insinuations de manière à charger les Ukrainiens et le camp occidental, alors qu'il vient de connaître un grave échec sécuritaire.

 

Source : à 6 minutes, 38 secondes

https://www.francetvinfo.fr/replay-jt/france-2/20-heures/jt-de-20h-du-samedi-23-mars-2024_6407062.html

 

 

Poutine : après le sacre, un terrible attentat près de Moscou...
Partager cet article
Repost0
20 mars 2024 3 20 /03 /mars /2024 10:25
Justice pour l'Ukraine...

 

Une exposition issue du livre Fichez-nous la paix ! de la collection Cartooning for peace, publiée aux éditions Gallimard. Préfacé par le journaliste Pierre Haski, en partenariat avec Amnesty International et France Médias Monde...

Ce livre réunit 120 dessins de presse... provenant du monde entier, ils permettent de saisir les enjeux de cette guerre aux lourdes conséquences, qu'elles soient humaines, politiques ou économiques.

 

L'exposition présentée à la Maison du Protestantisme de Nîmes réunissait une quinzaine de ces dessins de presse...

L'invasion de l'Ukraine par la Russie, le 24 févier 2022, a marqué le retour de la guerre sur le territoire européen. Plus proche géographiquement, ce conflit a fait irruption dans nos vies : les images et le récit des attaques inondent nos écrans en temps réel, au risque du rejet et de la confusion.

 

On est ému par ce dessin de Chappatte, où l'on voit des soldats dans des tranchées scruter l'horizon : l'un d'entre eux demande : "Tu vois venir quelque chose ?" et un autre lui répond : "Le passé !" La guerre et ses horreurs toujours recommencées : la guerre revient sur le sol européen, avec le retour des tranchées et de ces guerres barbares du passé.

 

Plus loin, une caricature de l'Iranien Mana Neyestani montre Vladimir Poutine sous l'apparence de Napoléon à cheval sur un animal rouge qui représente la Russie et qui dévore l'Ukraine.

 

Un dessin de Kazanevski montre une famille symbolisée par des cibles en carton, visée par un énorme canon : des vies humaines réduites à des cibles, une population civile constamment en danger.

 

Une illustration de Machado (Brésil) évoque les bombardements sur la maternité de Marioupol : on y voit un avion larguer une bombe sur laquelle est écrit "Mother Russia"... un crime de guerre commis par l'armée de Vladimir Poutine.

 

Un dessin de Chaunu dénonce le massacre de Boutcha : on y voit une femme éplorée devant une fosse commune.

 

Nardi, dessinatrice italienne, s'inspire d'une photographie de Nick Ut pour dépeindre les horreurs de cette guerre : une fillette court dans une rue sous un déluge de bombes.

 

Une autre illustration de Osama Hajjaj (Jordanie) montre l'accueil chaleureux fait aux migrants Ukrainiens, alors que les migrants venus d'Orient et d'Afrique sont moins bien traités.

 

Sur un dessin de Stellina ( Taïwan) on voit encore Poutine qui émerge d'un char,  d'où il lance des fake news, tout en tenant un oiseau bleu dans la main.

 

On découvre aussi un dessin de Placide qui évoque cette courageuse journaliste russe qui en plein JT a dénoncé la guerre : Marina Ovsiannikova d'un seul coup a dit NON ! NON à la guerre... C'était le 14 mars 2022 sur un plateau de télévision...

"Cette journaliste est aussitôt arrêtée, licenciée, elle écope d'une amende de 250 euros, elle s'exile ensuite quelques semaines en Allemagne avant de retourner à Moscou pour négocier la garde de ses enfants. Arrêtée, placée en résidence surveillée, elle subit la répression du Kremlin. Elle réussit alors à s'enfuir et se réfugie en France."

 

Une autre illustration de Zlatkovsky (Russie) s'attache à dénoncer la désinformation russe : un lecteur déploie un journal avec des articles qui ont été découpés.

 

L'Italien Emanuele Del Rosso nous montre que dès l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les médias ont déployé d'importants moyens pour rendre compte de cette guerre, lui accordant une couverture que certains jugent disproportionnée en comparaison avec la manière dont les médias traitent d'autres conflits en Afrique ou au Moyen Orient.

 

Une image effrayante, enfin : celle de Poutine jouant à la roulette russe avec la centrale de Zaporijjia... un dessin de Kak.

 

"Ce qu'il y d'intéressant dans ces dessins, c'est qu'ils viennent du monde entier, pas seulement d'Allemagne, de France ou des Etats-Unis, ou d'Ukraine, ils viennent du monde entier et ils montrent la diversité des points de vue, il n'y a pas une sorte d'unanimisme moral, il y a aussi une dénonciation de l'hypocrisie ou du double langage occidental." dit Pierre Haski qui a préfacé ce livre : Fichez-nous la paix !

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
13 mars 2024 3 13 /03 /mars /2024 10:36
Poutine : une élection gagnée d'avance...

Un semblant de démocratie, une illusion de démocratie : mais les apparences sont sauves... 

"Les Russes s'apprêtent à voter pour élire leur président, le réélire plus précisément, car Vladimir Poutine a peu de chances d'échouer : seuls 3 concurrents ont été autorisés à se présenter face à lui.

 

Tous ceux qui s'opposent à la guerre en Ukraine ont été exclus d'office.

En théorie, Vladimir Poutine est un candidat comme les autres... on le voit sur une vidéo sortir son passeport pour le fonctionnaire de la commission électorale chargé d'enregistrer sa candidature...

Mais tout le désigne comme vainqueur. La campagne officielle se fait sous le signe V, symbole du soutien à l'armée dont Vladimir Poutine est le Commandant suprême.

Aucun débat télévisé pour lui, les 3 autres candidats en lice débattent entre eux.

 

Et la candidature du seul prétendant ouvertement opposé à lui a été rejetée.

Les sondages ne laissent aucun doute : Vladimir Poutine est devant, avec 75% de votes, et les autres très loin derrière.

 

Une journaliste interroge une jeune femme Russe : "Il peut y avoir une surprise ?"

Réponse : "Non, je ne pense pas, parce qu'il n'y aura aucune surprise."

Deux autres Russes témoignent : "Les autres, ils n'ont pas beaucoup de chances, car ils sont moins connus. Et le Président, il a fait tellement pour le pays ! Les autres ne peuvent pas en faire autant..."

 

Dans son clip de campagne, le candidat communiste veut y croire : "Comment ça, où je vais ? Ben au travail, au Kremlin."

Dans les faits, le candidat ne fait rien qui puisse barrer la route de Vladimir Poutine.

Ce jour-là, il parraine un convoi de camions, en soutien à l'opération militaire en Ukraine.

Les journalistes lui ont demandé quel genre d'opposant il est...

"Nous sommes dans l'opposition constructive, nous ne sommes pas un parti qui appelle à la destruction, casser et mettre le feu. Nous suggérons comment il faut faire pour que ce soit bien."

Les communistes appellent toujours à la fin du capitalisme mais pas à la fin de la guerre.

"Le Parti Communiste soutient la position de notre Commandant suprême, Vladimir Poutine, nous sommes obligés de nous unir avec un parti dirigeant, celui qui est au pouvoir, sur des questions de politique extérieure.", déclare une Russe.

 

Président et candidat : la confusion des rôles de Vladimir Poutine conduit à sa surexposition médiatique bien supérieure à celle de ses concurrents.

Mais pour la commission électorale, il reste de la compétition dans cette campagne...

 

La nouveauté, ce pourrait être le score d'un homme : Vladislav Davankov, représentant d'un parti qui demande plus de libertés mais sans attaquer le Président.

Pour le moment, il est en deuxième position, avec moins de 10% des intentions de vote..."

Autant dire que l'élection est pliée d'avance !

 

Source :

 

à 16 minutes, 58 secondes

https://www.francetvinfo.fr/replay-jt/france-2/20-heures/jt-de-20h-du-lundi-11-mars-2024_6378898.html

 

Poutine : une élection gagnée d'avance...
Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de rosemar
  • : Pour le plaisir des mots : poésie, chanson, littérature, actualités, politique, éducation...
  • Contact

Profil

  • rosemar
  • Esprit libre et indépendant ,contestataire
  • Esprit libre et indépendant ,contestataire

Texte Libre

fleurs 4fleurs 3coqulicot

Recherche

Https://Fatizo.over-Blog.com/