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6 juillet 2020 1 06 /07 /juillet /2020 08:58
Il est où le bonheur ? Il est là...

 

C'est l'été : le moment des vacances et des grandes migrations... Nous avons pris l'habitude de partir en vacances, de découvrir le monde : voyages de découvertes vers l'ailleurs...

 

Pourtant, souvent, nous ne connaissons même pas le pays dans lequel nous vivons, les campagnes environnantes, les parcs, les jardins de nos villes...

 

Est-il besoin de partir loin pour faire des découvertes ?

Il est où le bonheur ? Il est là tout près de nous, à portée de mains...

 

Comme l'écrit Aurélien Barrau dans son ouvrage intitulé "Le plus grand défi de l'histoire de l'humanité", "Il n'est peut-être pas nécessaire de faire 10000 kilomètres en avion pour découvrir des animaux merveilleux, des paysages insoupçonnés et des humains sidérants. Toute une magie mystérieuse de l'ici est sans doute à réapprendre, pour le meilleur."

"Avant de désirer parcourir la planète pour découvrir l'altérité, a-t-on seulement pensé à parler avec son voisin de palier ? Avons-nous seulement commencé à regarder vraiment les animaux et les arbres qui nous entourent ?"

 

Connaissez-vous les oiseaux qui peuplent nos jardins ? Savez-vous les reconnaître, savez-vous différencier leurs chants ?

Bergeronnettes, merles, mésanges, fauvettes, pinsons, moineaux, rouges-gorges,... une symphonie dans les arbres...

 

 

Est-ce que vous êtes capable de donner un nom à tous les insectes qui bruissent dans les alentours ?

Cigales, cétoines dorées, bourdons, coccinelles, hannetons, phasmes, scarabées, lucioles, etc.

 

Savez-vous toutes les espèces de papillons qui viennent butiner nos fleurs ?

Connaissez-vous le Tircis, la Belle-Dame, le Vulcain, le Citron, la Sylvaine, la Mégère, le Flambé ?

 

Et les arbres qui nous entourent, savez-vous les nommer ? Peupliers, chênes, cyprès, bouleaux, micocouliers, cèdres, marronniers, tilleuls, cytises, hêtres etc.

Tant de merveilles à découvrir !

Il nous faut réapprendre à porter attention au monde, à écouter le chant des oiseaux, à observer les couleurs des paysages, les formes des arbres, des herbes, des fleurs, à contempler un coucher de soleil...

 

 

 

 

 

 

Photo et vidéos : rosemar

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29 juin 2020 1 29 /06 /juin /2020 08:42
"Sortir de la frénésie consumériste" ?

 

 

Frédéric Lenoir vient de publier un livre sur la crise du coronavirus, intitulé Vivre dans un monde imprévisible...

Il est "convaincu que plus rien ne sera comme avant, et qu'il nous faut apprendre à développer nos ressources intérieures pour vivre le mieux possible dans un monde imprévisible."

 

Selon Frédéric Lenoir, "la vraie solution consiste à changer de logique, à sortir de la frénésie consumériste, à relocaliser des pans entiers des activités économiques, à réguler la finance, à passer du "toujours plus" au mieux être, de la compétition à la collaboration..."

Magnifique programme !

 

Mais est-ce réalisable ?

 

Après le déconfinement, on nous incite encore à consommer toujours plus : l'industrie automobile a souffert de la crise pendant ces mois de confinement... les gens n'ont plus acheté de voitures.

 

Et maintenant, on les incite à se procurer de nouveaux véhicules : les primes à l'achat se multiplient. Bien sûr, ces primes sont d'autant plus importantes que les véhicules sont moins polluants.

De plus, beaucoup de gens ont l'habitude de partir en vacances et désormais, ils peuvent difficilement s'en passer. Mais, en raison de la crise du coronavirus, ils hésitent à partir à l'étranger... C'est ainsi qu'un grand nombre de Français se mettent à acheter des camping-cars pour sillonner la France pendant leurs vacances. Ce sont de gros véhicules particulièrement polluants.

 

Je suis allée aussi récemment dans un de ces magasins où l'on vend des vêtements bon marché, à des prix défiant toute concurrence.

Là, j'aperçois deux jeunes filles masquées, comme il se doit... j'entends leur conversation.

L'une d'elles veut acheter un combishort... L'autre lui rétorque : "Mais, tu en as déjà un..."

"Oui, mais ça coûte seulement 10 euros.", lui répond la plus jeune.

Et l'autre de lui faire remarquer : "10 euros plus 10 euros, plus 10 euros..."

 

Ainsi, nous nous laissons tous séduire par ces vêtements à bas coût, fabriqués en Inde, en Chine, au Bangladesh.

"10 euros, huit euros, six euros" : des prix dérisoires qui incitent à faire des achats compulsifs.

 

Ce système va-t-il changer ? C'est peu probable car il  est bien installé. Ces magasins ont un succès fou auprès des jeunes et des moins jeunes.

Comment modifier ces habitudes ? Est-ce réalisable ? On peut en douter dans le système actuel.

Le monde dans lequel nous vivons nous incite à consommer, afin que l'économie fonctionne.

 

Comment sortir de cette emprise ?

Aurélien Barrau évoque quelques solutions dans son ouvrage intitulé Le plus grand défi de l'histoire de l'humanité.

Pour les vêtements à bas coût, "il ne faut plus en produire ni en acheter... Mais ce n'est possible que si une redistribution réelle des richesses permet à chacun d'accéder à autre chose."

Pour le goût des voyages, Aurélien Barrau nous dit : "Toute une magie de l'ici est sans doute à réapprendre, pour le meilleur. Avant de désirer parcourir la planète pour découvrir l'altérité a-t-on seulement pensé à parler avec son voisin de palier ? Avons-nous seulement commencé à regarder vraiment les animaux et les arbres qui nous entourent ?"

 

On le voit : il faudrait changer totalement de système...

 

 

 

L'explosion de la demande de camping-cars :

 

https://www.francetvinfo.fr/decouverte/vacances/camping-car-de-plus-en-plus-de-francais-investissent_4020579.html

 

 

 

"Sortir de la frénésie consumériste" ?
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5 juin 2020 5 05 /06 /juin /2020 08:19
Voyage au pays des mots latins...

 

 

De nombreux mots français nous permettent de voyager à travers la langue latine....

 

Ainsi, ce voyage nous permet d'aborder une île, en latin "insula", et ses nombreux dérivés : "l'insulaire, la péninsule", les personnes "isolées", c'est à dire séparées, à part, comme dans une île.

L'île est bien un lieu distinct, qui isole du reste du monde.

 

Le navire qui nous conduit vers cette île vient du latin "navis" : on reconnaît le radical des termes "nautique, nautisme, nautile, nautonier, naviguer, internaute" et pourquoi pas "agoranaute".

 

Nous aurions pu prendre l'avion pour nous rendre dans cette île, et même ce mot qui désigne une réalité très moderne vient du latin "avis, l'oiseau".

 

Le ciel nous invite à le contempler, encore un mot latin, "caelum". Il est coloré d'un bleu profond, "céruléen", et cet univers "céleste" est empli de mystères....

 

C'est un beau voyage qui nous est offert : issu du terme latin "via", la voie, la route, le mot évoque l'idée antique du voyage sur des voies romaines... La Via Appia, la Via Domitia sont les plus renommées...

Le "viatique" nous permet aussi de nous déplacer plus facilement, il s'agit de provisions ou d'argent donnés pour un voyage.

 

Un soleil rayonnant nous accompagne, du latin populaire "soliculus", en latin classique, "sol".

De là viennent "le parasol, le tournesol, le solstice, le solarium, l'ensoleillement" qui peut donner une "insolation"...

 

La mer, "mare" en latin, nous emmène encore vers d'autres pays, d'autres îles, la mer, son air "marin", ses voies "maritimes", ses odeurs salées et iodées.

 

L'odeur "odor" nous transporte vers de nouveaux paysages "olfactifs" : nous découvrons des arbres "odorants", des pins, des cyprès.... en latin "arbor, pinus, cyparissus".

Nous percevons des "essences" parfumées, nous atteignons alors l'essentiel, l'être même de ces végétaux.

 

Nous entendons alors des oiseaux aux ramages somptueux, dans les branches, les rameaux des arbres : le mot est dérivé du latin "ramus", le rameau.

 

Nous visitons de nombreux pays, encore un mot venu du latin "pagensis", "habitant d'un bourg, d'un canton"...

 

Que de mots latins dans la langue française ! Nous oublions souvent que notre langue est constituée de mots très anciens dans tout un réseau de significations.

Nous oublions souvent tout cet héritage latin dont nos sommes redevables...

 

 

 

 

 

 

Voyage au pays des mots latins...
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8 avril 2020 3 08 /04 /avril /2020 12:39
En temps de confinement, rien de mieux qu'un bon livre...

 

 

Du temps pour lire... nous en manquons souvent. Mais en cette période de confinement, on peut retrouver le bonheur d'ouvrir un livre... de s'évader, de rêver ou encore de s'intéresser à des ouvrages de réflexion.

Quel apaisement dans la lecture ! Un temps de repli sur soi, un temps d'attention et de concentration essentiel.

 

Lire : un loisir quelque peu négligé à notre époque où les écrans s'imposent partout.

Oui, c'est le moment d'ouvrir un livre et de savourer le plaisir des mots, c'est le moment de retrouver l'attention nécessaire pour la lecture.

Se concentrer sur un texte littéraire, de qualité, lire et relire de la poésie, se détendre devant un bon livre, une occasion de solliciter l'imagination, mais aussi la réflexion.

 

On peut ainsi voyager avec Sylvain Tesson sur les traces de La panthère des neiges, on peut le suivre dans ses pérégrinations et lire aussi avec profit Géographie de l'instant...

Quel merveilleux titre qui mêle l'espace et le temps ! Une succession de réflexions et d'anecdotes prises sur le vif...

Un ouvrage qui élargit nos horizons en ces temps de confinement, un livre où s'exprime aussi le bonheur et l'ivresse des sensations...

 

Jugez plutôt :

"Se baigner dans l'eau de mer. Sentir le sel cristalliser sur le dos. Se cuire au soleil. Sécher dans le vent : rares sensations qui ne doivent qu'au dialogue de la peau avec les éléments et restent donc inchangées depuis le paléolithique. Il faut prêter grande attention à ces instants mémoriels. On croit que c'est du farniente, on vit en réalité des émotions identiques à celles qu'éprouvaient nos ancêtres."

 

Ou encore :

"Un attelage tiré par deux chevaux chiliens parcourt les allées du domaine d'Almaviva dans la vallée du Maipo. Les cueilleurs soupèsent les grappes, coupent les meilleures, en laissent d'autres sur pied. Le temps est suspendu, la poussière levée par la voiture retombe. Pourquoi tout est beau ? Parce que tout est lent."

 

Ou encore :

"Le spectacle hypnotique des vagues. Cette hargne de la mer à l'encontre de la terre... Impossible de détourner les yeux des avalanches de mousse blanche. On dirait des citadelles de nuages qui s'effondrent dans le reflet du ciel. Ou des explosions de lait sur une nappe de soie. Ou de la mousseline écrue que des mains de couturière feraient bouffer dans le soleil..."

 

On peut lire encore un ouvrage de Jean-Claude Carrière : Croyance. Un livre bourré d'érudition, d'anecdotes sur les religions, une bonne façon de réfléchir à toutes nos croyances anciennes ou plus récentes. L'auteur y pourfend toutes les superstitions, tous les fanatismes...

 

Bonnes lectures à tous !

 

 

 

 

 

En temps de confinement, rien de mieux qu'un bon livre...
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9 août 2019 5 09 /08 /août /2019 08:59
Guitare espagnole...

 

 

Magie de la guitare ! Magie des sonorités égrenées par le musicien !

Penché sur son instrument, le guitariste nous fait voyager vers le sud, l'Espagne...

Limpidité des notes !


La beauté du geste ! Les sons qui s'envolent, comme par magie de la guitare, des trilles, des éclats de soie, des murmures qui s'emportent soudain.

 

L'émotion provoquée par un simple instrument, la tristesse, la joie, la mélancolie, la révolte, le désarroi, le bonheur...

 

C'est à un triptyque espagnol que  nous convie le musicien...

D'abord, Junto al Generalife de Joaquin Rodrigo... 

Puis, on se laisse charmer par une sérénade espagnole de Joaquim Malats...

Enfin, Zapateado, une danse espagnole de Regino Sainz de la Maza...

 

Quelle dextérité ! Quelle harmonie entre l'homme et sa guitare ! Il fait corps avec elle, l'enlace, la maîtrise, la séduit...

 

Quelle poésie et quelle sensibilité dans le morceau de Joaquin Rodrigo ! On retrouve toute la tendresse et l'émotion de ce compositeur. La guitare résonne de sons enchanteurs qui nous emmènent au bord du rêve...

Quelle douceur aussi dans la sérénade espagnole !

Et quelle grâce, quelle finesse dans la danse espagnole !

 

Ainsi, grâce à la musique, on voyage vers les terres du sud, on est ébloui par des paysages, par des danses rythmées...

On voyage vers l'Andalousie, la Castille, la Galice, l'Estramadure... des lieux inondés de lumières et de soleils, des oasis, des jardins aux fruits rafraîchissants...

On entend les sonorités éclatantes de la langue espagnole...

 

Bravo au musicien pour ce moment d'émerveillement... Bravo à Eric Iglesias qui a su nous enchanter au cours de ce récital donné dans le cadre des Jeudis de Nîmes..

 

 

 

 

 

 

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9 juin 2019 7 09 /06 /juin /2019 13:40
Le rêve du pêcheur...

 

 

 

Une chanson qui nous fait rêver, qui nous transporte vers le sud, les océans : comment ne pas se laisser bercer ?

Ce rêve du pêcheur que nous chante Laurent Voulzy, tout le monde y est sensible...

 

La chanson s'ouvre sur une formule réitérée avec un effet de chiasme à valeur d'insistance : 

"J'ai un rêve
Le rêve que j'ai
Tout l' monde le fait"...

La simplicité du vocabulaire, l'emploi des verbes "avoir, faire" souligne la sobriété de la vie évoquée dans ce rêve puisqu'il s'agit de "vivre de pêche"...

 

L'emploi de la première personne "je" donne une tonalité lyrique au texte qui prend une allure de confidence personnelle.

 

Le mot "océan" répété, souligné par une interjection et une exclamation, est mis en valeur et magnifié.

Le complément circonstanciel "au sud" vient compléter le rêve du poète.

 

Soudain une formule plus générale vient briser ce rêve d'évasion : "Mais les rêves, on les empêche..."

Et le rêve revient inlassablement, comme le soulignent la répétition du verbe "jeter" et de l'expression "jeter des filets"...

Il se concrétise avec l'évocation d'un bateau et d'un bonheur simple, évident, ce que suggère bien la répétition du verbe "être".

"Être heureux dessus
Être sur un bateau
Je rêve d'eau..."

 

L'activité associée à ce bonheur est elle-même simple : "pêcher des poissons".

 

Faisant, alors, appel à un jeu de mot, le poète oppose le verbe "pécher", symbole du mal, dans nos sociétés, à ce plaisir de "pêcher".

Il oppose un "ici" coercitif à un "là-bas" empli de libertés.

 

Ces libertés sont bien représentées par l'expression imagée : "pêcher le vent".

 

Ainsi, l'océan est bien le symbole d'un espace de libertés et les "poissons moqueurs"sont même capables de "donner bon coeur".

 

L'océan permet aussi de vivre près de la nature, d'admirer "la lune, les étoiles, le soleil levant...."

Et l'amour est aussi suggéré par l'expression : "pêcher des baisers dans le vent..."

 

Et cet ailleurs est également une occasion de devenir "meilleur" .

Le rêve se parachève dans ce souhait : "vivre d'amour et d'eau fraîche", oublier les soucis, s'évader loin d'un monde étriqué.

 

La mélodie rythmée nous emporte sur les flots de ces océans du sud évoqués par le poète.
 

 

 

 

 

 


 

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6 août 2018 1 06 /08 /août /2018 08:49
Nous devrions tous nous considérer comme des élèves...

 

 


La vie est un apprentissage permanent qui nous permet d'avancer, d'acquérir une expérience, des savoirs multiples.

Au fond, nous devrions, tous, nous considérer comme des élèves : chaque jour doit nous offrir l'occasion d'apprendre, de nous enrichir de connaissances.

 

Chaque jour doit être une occasion de découvertes.

Le savoir est multiple : rencontres, lectures, voyages, et ce savoir est plus facile d'accès, de nos jours, grâce à internet, et à de nombreux moyens de communication.

 

La lecture nous apporte beaucoup : l'univers des mots est infini, notre littérature est si diverse, si riche, on peut, grâce aux livres voyager dans le temps et l'espace, on peut s'enrichir de cultures diverses.

 

Les épreuves auxquelles nous sommes confrontés, tout au long de notre vie, sont, aussi, incontestablement une façon de progresser dans une forme de sagesse.

Elles sont une école d'effort, de persévérance, elles forgent notre caractère, nous donnent une envie de nous dépasser.

Les difficultés, les obstacles sont indispensables à la formation d'un individu.

 

Et quand notre école s'efforce de gommer ces difficultés, elle se fourvoie complètement : suppression des notes, abolition des punitions, notations valorisantes, baccalauréat bradé...

 

La vie est bien un apprentissage permanent : c'est ainsi qu'il faut la concevoir, avec une certaine modestie.

Nous sommes tous des élèves, nous avons tous envie de progresser, de découvrir.

Nous avons, tous, besoin de nous élever, de grandir vers plus de conscience, de vérités, de connaissances.

 

C'est le savoir qui nous propulse vers l'avenir, c'est le savoir qui nous rend heureux.

C'est la savoir qui éveille sans cesse notre curiosité, notre envie d'apprendre...

 

Nous avons tous été des élèves, dans des écoles, des collèges, des lycées : nous avons, parfois, souvent, perçu les apprentissages comme une contrainte, une servitude...

 

Et, au fil du temps, nous avons compris que cet apprentissage est permanent, il est nécessaire, il est vital : il est la vie même...

La vie nous forge et nous modèle : elle nous apprend toujours plus.

 

Et même le métier que nous exerçons nous apprend beaucoup, qu'il s'agisse d'un métier manuel ou intellectuel. Le contact des autres est aussi particulièrement enrichissant.


 


  

 

 

 

 

Nous devrions tous nous considérer comme des élèves...
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9 septembre 2017 6 09 /09 /septembre /2017 09:50
Le château de Saumane et le marquis de Sade...

 

 

Le château de Saumane de Vaucluse réserve aux visiteurs bien des surprises... construit sur les hauteurs du village, ce château qui date du XIIème siècle a été maintes fois transformé : une bâtisse hétéroclite où se mêlent forteresse médiévale, bastion de style Renaissance, château remanié du XVIIème et du XVIIIème siècles.

 

Ce château est célèbre parce qu'il abrita le marquis de Sade durant son enfance : à l'intérieur du bâtiment, une exposition est dédiée à ce personnage sulfureux dont la vie tumultueuse défraya la chronique.

 

 

Dans la montée qui mène à la forteresse, chacun peut admirer d'immenses pins sur l'escarpement : ils se détachent sur un ciel d'un bleu lapis-lazuli.

Le chant des cigales, les senteurs de pins s'exacerbent dans la chaleur de cette après-midi d'été.

 

Lorsque nous entrons dans l'enceinte,  nous sommes immédiatement impressionnés par l'épaisseur des murs. Les fenêtres laissent entrevoir un paysage verdoyant d'arbres : pins, cyprès, cèdres.

 

Rigueur architecturale et raffinement libertin se côtoient dans cet édifice somptueux.

 

A l'intérieur, nous découvrons une cheminée artistiquement agrémentée de feuillages en reliefs, une chapelle richement décorée, des fresques : une fête galante représentant deux jeunes filles à la fontaine, une scène pastorale encadrée de gypseries aux motifs de roses, ou encore des nobles visitant un monument antique, d'autres scènes champêtres, des plafonds somptueusement décorés...

 

Un escalier voûté en caissons déroule des marches usées par le temps : nous sommes, alors, subjugués par l'architecture ordonnée et rigoureuse de la voûte...

La chambre du marquis de Sade, ornée de fresques aux teintes de rouilles sur des panneaux encadrés d'or, révèle luxe et élégance.

 

Une exposition nous fait, aussi, découvrir la vie et l'oeuvre du célèbre Marquis...

Donatien Alphonse François, marquis de Sade appartient à une vieille famille aristocratique provençale : il passe donc une partie de son enfance en Provence.

 

De quatre à dix ans, son éducation est confiée à son oncle, l’abbé Jacques-François de Sade, qui l’héberge dans ce château de Saumane, près de L'Isle-sur-la-Sorgue.

 

Adulte, il se livre au libertinage des gens de sa caste qui se croient au dessus des lois.

 Le 17 mai 1763, il épouse Renée Pélagie de Montreuil, de noblesse récente, mais fortunée. Il ne s' assagit pas pour autant et fait, dans la même année, son premier séjour en prison pour « débauches outrées ». En 1768, il est à nouveau incarcéré six mois pour avoir enlevé et torturé une passante. Il donne fêtes et bals dans son domaine provençal de La Coste, voyage en Italie, notamment avec sa belle-sœur, dont il s'est épris.

 

L'exposition évoque, notamment, le séjour que les deux amants firent à Venise.

En Juillet 1772, le marquis et sa maîtresse quittent la Provence, traversent les Alpes, se rendent à Venise, capitale de la peinture et de l'opéra.

La vie vénitienne est décrite grâce à des tableaux, des gravures : le carnaval, les gondoles, les courtisanes...

 

On peut, à loisir, admirer des reproductions de toiles de Pietro Longhi, Le Ridotto, de Canaletto, de Michele Marieschi, de Francesco Guardi : des vues du grand canal, des îles...

 

Chacun de ces tableaux est illustré par un extrait représentatif de l'oeuvre de Sade.

 

On découvre aussi l'arbre généalogique de la famille de Sade qui remonte au Moyen âge : on est étonné de voir que figure dans ce lignage Laure de Noves, jeune Avignonnaise dont s'est épris le poète italien Pétrarque et qu'il célèbre maintes fois dans ses poèmes.

L'abbé Jacques François de Sade s'était passionné pour cette aïeule prestigieuse : il avait réuni de nombreux documents qui prouvent ce lien familial et avait même composé des Mémoires pour la vie de François Pétrarque.

Cet abbé semble lui-même avoir mené une vie très libre : c'est ce qu'on appelait, à l'époque, un libertin éclairé et cultivé.

 

La biographie du marquis de Sade est longuement évoquée sur des panneaux illustrés, le libertinage sadien nous est présenté... le marquis se nourrit de philosophie matérialiste : "il n'existe, selon lui, que la nature qui n'est dirigée par aucune entité métaphysique. Nous sommes entraînés par une force irrésistible, sans jamais pouvoir choisir les goûts que la nature a mis en nous. Ainsi, la nature aime le crime et nous pousse à assouvir nos désirs."

 

On le voit : il s'agit de cautionner et de justifier la vie débridée, faite de débauches, à laquelle s'est livré le marquis.

 

Les libertins peuvent, alors, expérimenter toutes les perversions, toutes les cruautés et commettre tous les crimes.

Des illustrations de ces tortures et de ces perversions sont visibles dans une petite salle réservée à un "public averti", annonce une pancarte.

 

Philosophe subversif de la liberté, débauché, libertin, le marquis de Sade continue à nous intriguer et à susciter fascination et interrogations.

Un personnage qui ne se soumet pas, un délinquant sexuel, un être épris de liberté, un poète : qui était vraiment le marquis de Sade ?

 

Le marquis garde une part de mystères, et dans tous les cas, le château de Saumane mérite qu'on s'y arrête et qu'on visite ce lieu riche d'histoires...

 

 

 

Pour mieux découvrir le marquis de Sade... une émission sur France Inter :

 

https://www.franceinter.fr/emissions/l-heure-des-reveurs/l-heure-des-reveurs-11-octobre-2013

 

 

Photos : rosemar

Le château de Saumane et le marquis de Sade...
Le château de Saumane et le marquis de Sade...
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Le château de Saumane et le marquis de Sade...
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Le château de Saumane et le marquis de Sade...
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Le château de Saumane et le marquis de Sade...
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2 septembre 2017 6 02 /09 /septembre /2017 12:39
Tout le charme d'un petit village de Provence : Saumane de Vaucluse...

 

 

A quelques kilomètres de l'Isle-sur-la-Sorgue, le village de Saumane perché sur une colline rocheuse déroule des ruelles pittoresques, près de maisons de pierres sèches...

 

On est subjugué par la tranquillité de ce village ponctué de fontaines et de lavoirs qui nous font entendre de légers frémissements d'une eau fraîche et limpide...

 

En montant vers le village, l'odeur des pins et le chant des cigales nous accompagnent.

 

Dans le village, partout, des maisons et des hauts murs de pierres sèches sur lesquels s'épanchent des cascades de lierres...

Belle harmonie de teintes ! Le vert près de l'ocre de la pierre...

Le ciel d'un bleu lapis-lazuli éclaire les couleurs  de xanthe des murailles.

 

Un vieux lavoir offre, alors, une halte bienvenue : une eau abondante remplit les bassins de ses reflets dorés et verts.

On ne perçoit ici que le murmure apaisant de l'eau dans la torpeur de l'après-midi...

 

Au détour d'une rue, une maison aux volets bleu lavande, à la façade aux teintes de miel attire et séduit tous les regards.

 

Bientôt, on aperçoit l'église de style roman : on peut y admirer de lourdes portes cloutées, patinées par le temps, on aime la simplicité et la modestie de l'édifice, son toit de lauzes à l'ancienne.

Ce monument qui date du 12ème siècle a été restauré en 1987.

Tout à côté, le panorama est superbe : une forêt de pins et de cyprès, et dans le lointain, les cimes des Alpilles...

 

Au cours de la promenade, on peut, à loisir, observer, en contrebas, les toitures pentues des maisons, aux vieilles tuiles de couleurs variées...

De nombreuses calades parcourent le village déroulant des escaliers en pierres inégales et cahotantes.

 

On entre, alors, dans le domaine des fontaines qui ponctuent le village...

Sous les filets d'eau, des mousses verdoyantes s'épanouissent...

Plus loin, un autre lavoir, à l'antique, déborde d'eau et dessine sur le fond des motifs de mousses étonnants : on peut, à loisir, écouter le doux murmure de l'eau qui ruisselle dans les bassins. Des fougères garnissent le mur près du filet d'eau.

Un olivier tortueux aux branches brunes, au feuillage vaporeux, se détache alors sur une façade aux couleurs d'ocres...

De vieilles maisons aux murs lézardés, aux volets de bois brunis par le temps, des murs de pierres sèches, encore...

Ce village ressemble à un havre de paix.

Le ciel d'un bleu lavande, au coeur de l'été, contribue aussi à la beauté du lieu.

Voilà un village qui a su garder son authenticité, sa simplicité primitive.

Voilà un village apaisant qui procure au promeneur une grande sérénité.

 

Saumane est surtout connu pour son château qui abrita le marquis de Sade pendant son enfance, mais le village, lui-même, mérite d'être visité, car il n'a pas été dénaturé par un tourisme de masse.

 

Les marchands du temple ne n'y sont pas installés et on a l'impression d'y retrouver la vie d'autrefois, paisible et calme...

 

 

 

 

 

Vidéo et photos : rosemar

Tout le charme d'un petit village de Provence : Saumane de Vaucluse...
Tout le charme d'un petit village de Provence : Saumane de Vaucluse...
Tout le charme d'un petit village de Provence : Saumane de Vaucluse...
Tout le charme d'un petit village de Provence : Saumane de Vaucluse...
Tout le charme d'un petit village de Provence : Saumane de Vaucluse...
Tout le charme d'un petit village de Provence : Saumane de Vaucluse...
Tout le charme d'un petit village de Provence : Saumane de Vaucluse...
Tout le charme d'un petit village de Provence : Saumane de Vaucluse...
Tout le charme d'un petit village de Provence : Saumane de Vaucluse...
Tout le charme d'un petit village de Provence : Saumane de Vaucluse...
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23 août 2017 3 23 /08 /août /2017 10:53
Une felouque sur les bords du Nil...

 



Barque noire, voile blanche, une felouque sur les bords du Nil...Sur l'eau moirée, surface bleue de gris, la coque sombre se dessine avec netteté...

La voile, triangle de lumière, s'élance sur l'azur, elle s'arrondit sensiblement, sous la brise légère, aérienne, pleine de finesse.

La voile s'étire, s'envole, devient aile de mouette, elle envahit le paysage, le vert des arbres, les rives sableuses.


La voile semble, même, survoler le navire. Dans le lointain, les rives verdoyantes montrent des bouquets d'arbres, des étendues sableuses, des oasis touffues.

Le Nil déroule ses eaux lisses ou ridées de vagues, il emporte la felouque vers des horizons lumineux...

On croirait voir une felouque d'autrefois, au temps de l'Egypte ancienne, une embarcation si rustique, si simple, une scène venue du passé.


La barque paraît, à la fois, fragile et triomphante, avec sa coque de bois couleur d'ébène et sa voile effilée.

Des silhouettes lointaines s'agitent sur la barque...

Tout un passé revit sous nos yeux, celui de l'Egypte à l'histoire somptueuse, celui des Pharaons, des pyramides, des obélisques, des temples gravés de bas-reliefs mystérieux, aux arrondis de hiéroglyphes...

Séthi premier, le bras levé, impérieux, en toute majesté, portant le pschent, la double couronne, symbole de pouvoir dans l'Egypte antique, le visage paré de la barbe royale, Douaour.

Nefertiti, Ramsès, Toutankhamon, des noms aux consonances anciennes surgissent du passé.

La barque nous emmène vers ces mondes oubliés et lointains, elle nous transporte vers des rives mythiques et mystérieuses...

Abydos, et le temple de Séthi, en adoration devant des divinités, Dendera, le temple d'Hathor, la "dorée", déesse de l'amour, de la joie et de l'ivresse... Louxor, la ville éternelle, Louxor, l'ancienne Thèbes, le temple de Karnak, aux colonnes impérieuses et imposantes, les colosses de Memnon
,
 figures d' Aménophis III, le pharaon du soleil  idéalisé par l'architecte Amenhotep, fils de Hapou.

La vallée des Rois, et ses tombes royales, Toutankhamon, Hatchepsout, des trésors somptueux.

Des dieux de l'Egypte antique surgissent : Rê, créateur, Khépri, Atoum, les trois soleils égyptiens... Khépri renaissant, chaque jour, Rê triomphant à son zénith, Atoum, qui se couche dans des rayons d'or.

Anubis, le sombre, patron des embaumeurs, grand chien noir couché sur son socle, Aton, le disque solaire, Bastet, déesse de la joie, de la musique, tantôt chatte, tantôt lionne, Horus, le faucon, Isis, déesse maternelle, Khnoum, la fécondité, Mout, la déesse vautour, Osiris, dieu des morts, Sobek, le dieu crocodile, associé aux rives verdoyantes du Nil...

La felouque nous fait rêver à ce lointain passé, nous transporte vers des rives et des escales merveilleuses : Karnak, Philae, Abou Simbel, Edfou...



 

 

 

Photos : rosemar

Une felouque sur les bords du Nil...
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