Sous ses habits de bon bourgeois à l'air tranquille, au fond, Henri Guaino développe un fanatisme inquiétant dans ses propos et son comportement : conseiller de l'ancien président Nicolas Sarkozy, il a sans doute orienté fortement la dérive droitière de la gouvernance de N. Sarkozy à la fin de son quinquennat...
Les idées de Monsieur Guaino, son attitude paraissent bien proches de l'idéologie de l'extrême droite.
Tout le monde se souvient du discours de Dakar écrit par la plume d'Henri Guaino, discours qui avait suscité nombre de polémiques et au cours duquel Nicolas Sarkozy avait affirmé que l'Afrique et les africains n'étaient pas assez entrés dans l'histoire... Certains y avaient vu des relents de racisme, en tout cas l'affirmation d'une sorte de supériorité européenne de l'homme blanc.
Supériorité, oui, Henri Guaino se sent bien supérieur, lui qui stigmatise sans vergogne le juge Gentil en raison de la mise en examen de N. Sarkozy dans l'affaire Bettencourt.
Les critiques qu'il a adressées à ce magistrat relèvent de la diatribe pure et simple : des propos polémiques à l'égard de la justice qu'un représentant de la République devrait s'abstenir de prononcer. Monsieur Guaino n'apprécie pas la décision de justice prise par le juge Gentil, soit, mais ses propos ont dépassé la mesure : il a accusé un juge de "salir la République ", il met en cause son travail et celui de ses confrères.
Quant aux positions d'Henri Guaino sur le mariage pour tous, elles signent la marque et l'empreinte d'un homme rétrograde peu enclin à mettre en oeuvre et à accepter les évolutions normales de la société : il réclame à cor et à cri un référendum et refuse de s'en remetttre au parlement pour l'adoption de cette loi.
On perçoit là des prises de position d'un autre temps, d'un autre monde.
Ainsi, la pensée de Monsieur Guaino, ses idées, sa façon de s'exprimer sont extrêmes : on n'est pas loin d'un fanatisme haineux à l'égard des autres. On voit bien chez lui une forme de supériorité : il se juge supérieur à tout le monde et a sans doute une haute idée de sa personne.
Son attachement excessif pour l'ancien président ne relève-t-il pas aussi d'un certain fanatisme ? Henri Guaino refuse d'envisager à priori toute culpabilité de N. Sarkozy, l'ancien chef de l'état étant selon lui inattaquable par les fonctions même qu'il a occupées.
Pourtant, Nicolas Sarkozy a perdu les dernières élections et il se trouve compromis dans de nombreuses affaires douteuses que la justice devra bien démêler un jour.
Le fanatisme d'Henri Guaino prouve bien, s'il en était besoin, la tendance qui pousse les hommes politiques de l'UMP vers des extrêmes dangereux et inquiétants...