En Grande Bretagne, l'âge pour toucher la retraite d'État devrait passer à 68 ans au milieu des années 2030, puis à 69 ans vers la fin des années 2040, contre 65 ans actuellement, a annoncé le ministre des finances Britannique, George Osborne. Il s'agit de contrôler les dépenses publiques...
Effectivement, une telle mesure risque d'être particulièrement efficace : qui aura une santé assez solide pour tenir jusqu'à cet âge avancé, quel que soit le travail ? On promet là aux gens une retraite post mortem....
Il est probable que ce travail à marche forcée aura épuisé nombre de personnes avant même que les gens n'atteignent l'âge de 69 ans...
Peut-on imaginer un maçon, un routier, un peintre travailler jusqu'à 69 ans ?
Peut-on envisager d'enseigner jusqu'à cet âge avancé devant de jeunes générations éprises de jeunesse, d'apparences, de beautés ?
Avec de telles évolutions, beaucoup de salariés ne toucheront jamais leur retraite et le problème des dépenses publiques sera effectivement résolu : beaucoup seront morts d'épuisement, avant même d'atteindre l'âge de départ à la retraite...
Tout le monde sait qu'au delà de 60 ans, la santé des gens se détériore souvent : des problèmes surgissent : mal au dos, arthrose, hypertension etc.
Vers quel monde nous dirigeons-nous ? Un monde de régression permanente, de déni des réalités : car même si les gens vivent plus longtemps, leur état de santé se dégrade et ils doivent faire face à des pathologies parfois invalidantes...
S'il s'agit de tuer les gens à la tâche, de supprimer effectivement la retraite, on ne peut s'y prendre mieux : plus de problème pour payer les retraites, une fois que les gens sont morts...
Assez d'hypocrisie ! On voudrait supprimer les retraites que l'on ne s'y prendrait pas autrement !
Assez de leurres, de faux-semblants, d'illusions et de masques ! La réalité est là, patente, évidente : bientôt, on ne trouvera plus d'argent pour payer les retraites : retournons donc au Moyen Age !
Les personnes âgées devront vivoter, mendier dans les rues pour obtenir leur pitance !
Le règne du chacun pour soi va commencer : il faudra économiser toute sa vie pour pouvoir vivre d'une retraite décente, à condition toutefois d'atteindre l'âge légal de 69 ans !
Quel avenir offrons-nous aux nouvelles générations ? Qui peut rêver, se projeter dans cet avenir au labeur infini ?
Quel monde proposons nous aux générations futures ? Un monde terrifiant fait d'incertitudes, de douleurs, de chagrins infinis...
Face à la mondialisation, ce sont des régressions qui nous sont, sans cesse, imposées : devrons-nous suivre indéfiniment cette pente qui nous conduit irrémédiablement vers le déclin ?
Faudra-t-il toujours s'aligner sur les pays pauvres pour se conformer à la mondialisation ? Faudra-t-il renoncer à tous les acquis sociaux pour égaliser les systèmes par le bas ?