La crise sévit, elle génère du chômage, des désarrois, des souffrances, des frustrations et certains n'hésitent pas à s'attaquer aux pauvres pour leur dérober leurs maigres fortunes, pour s'emparer de leurs biens...
Vols de rétroviseurs, de portables, de voitures, d'ordinateurs : ces délits se multiplient et les victimes sont le plus souvent des gens qui n'ont pas les moyens de se protéger, des gens modestes.
Les plus riches disposent de systèmes d'alarmes pour préserver leur logement, ils installent des portes blindées, ils possèdent des garages fermés pour mettre à l'abri leur véhicule.
Dès lors, les pauvres deviennent les cibles privilégiées et les victimes toutes désignées des voleurs, il est plus facile de s'emparer de leurs biens.
Comment ne pas s'inquiéter de ces phénomènes ? D'autant que ces vols se multiplient et que certaines personnes subissent des préjudices répétés et récurrents...
Quand les pauvres s'attaquent aux pauvres, on perçoit, là, une injustice flagrante, et on ne peut que se révolter contre les voleurs à la tire, ou à l'arraché...
Certains voleurs se spécialisent dans l'arrachage de retroviseurs, d'autres dans le rapt de téléphones portables, d'autres dans le cambriolage d'appartements facilement accessibles pour y dérober le matériel informatique ou une télévision....
Nos sociétés sont fondées sur la consommation : les hypermarchés, les magasins étalent leurs produits et attirent de manière irrésistible les clients... Les tentations sont grandes car tous les produits sont visibles, à portée de mains.
Certains prennent donc l'habitude de se servir, et de nuire à des gens modestes qui ont, eux-mêmes, des difficultés.
La crise aggrave encore un peu plus le désarroi, les problèmes des pauvres qui sont victimes de vols répétés, contre lesquels ils ne peuvent se prémunir...
Quant aux voleurs, ils prennent le moins de risques possibles pour s'assurer la réussite de leurs activités.
Où va-t-on ? Vers une société où les gens modestes, qui travaillent vont devenir les cibles des chômeurs, des précaires, des sans-abri ?
Seule la résorption du chômage, des emplois précaires pourra résoudre ces injustices : il est temps de donner à chacun un travail qui lui permette de vivre décemment : c'est là le défi essentiel de nos sociétés : offrir à chacun la possibilité de vivre d'un travail correctement rémunéré...
Dans un monde où le travail se fait rare, où s'installe la précarité, les violences, les vols risquent de s'intensifier...