Le nouveau gouvernement socialiste s'apprête à mettre en place une réforme des retraites en reculant l'âge ou en allongeant la durée des cotisations : dès lors, il perdra encore de sa crédibilité... Les socialistes, quand ils étaient dans l'opposition, s'étaient insurgés contre la réforme Fillon.
Voilà les socialistes au pouvoir et ils s'apprêtent à mener la même politique que le gouvernement précédent, s'alignant d'ailleurs sur le modèle allemand, reculant sans cesse l'âge de départ à la retraite... En fait, il semble bien que les gouvernements ne gouvernent plus mais qu'ils suivent aveuglément les directives européennnes...
Il est vraisemblable que cette ènième réforme des retraites en entraînera une autre, puis une autre, jusqu'à ce que l'âge de départ à la retraite soit fixé aux alentours de 67 ou 70 ans ou reculé ,de fait, par l'allongement des durées de cotisation : dès lors, le problème sera effectivement résolu, les salariés épuisés, pour la plupart, n'atteindront plus l'âge de la retraite : plus besoin de payer des retraites à un grand nombre de travailleurs.
L'objectif sera atteint : tuer les peuples à la tâche, les réduire à néant...
On voit bien là toute l'absurdité d'un système qui conduit à nier la fatigue, le stress générés par le travail... Les gens vivent plus longtemps, nous dit-on mais si la période d'activité se prolonge, il est inéluctable que de nouvelles pathologies vont voir le jour et s'aggraver.
Dans quel monde inhumain vivons-nous si on en vient à nier la fatigue liée au travail ?
Reculer sans cesse l'âge de la retraite alors que le chômage est galopant, alors que le travail se raréfie dans un monde de mécanisation et de machines, n'est ce pas absurde ?
Qui peut envisager sereinement de travailler jusqu'à 67 ans ? Tout salarié est soumis à de multiples contraintes physiques ou intellectuelles : un ouvrier sera usé par ce travail de longue haleine, un enseignant soumis au stress aura les plus grandes difficultés à gérer des classes d'adolescents surchargées.
Nos sociétés ne se soucient plus que du rendement, et négligent la qualité de vie, les notions de liberté, d'épanouissement : l'homme ne semble plus avoir qu'une seule fonction : être rentable, efficace...
L'homme devient un produit, un chiffre, une production, un rendement...
Mais comment peut-on en arriver à de telles régressions ? Où est le progrès humain ? Quel avenir offrons nous aux enfants, aux jeunes ?
Les travaux forcés à perpétuité ou presque ? Quelle brillante perspective !
Si le taux de natalité est si faible en Allemagne, c'est aussi, sans doute, parce que les Allemands n'ont guère foi en l'avenir et qu'ils ressentent toutes les difficultés des politiques menées dans leur propre pays....