Tout ça, pour en arriver à cette situation tant redoutée : depuis des années, la Grèce est au bord du gouffre, les grecs souffrent de la crise, sont acculés à la misère, et voilà que le gouffre s'ouvre devant eux...
"Oui, le compte à rebours a commencé en Grèce. La sortie de la zone euro interviendra tôt ou tard. C’est désormais certain. Ou dirons-nous, par principe de précaution : plus que probable. Les épreuves et même les défaites valent mieux que l’immobilisme et les pièges mortifères de la résignation. Rester assis, c’est se mettre à genoux", tel est le message lancé par le réalisateur grec Yannis Youluntas.
Ainsi, des années de sacrifices et de restrictions, des années de misère n'auront pas suffi à la Grèce, pour sortir de ses difficultés qui s'aggravent, sans cesse.
C'est donc "cela", l'Europe ? Ce sont, encore et toujours, des plans d'austérité pour les peuples, alors que prospèrent les banquiers, et les plus nantis de la planète ?
Qui veut, encore, de cette Europe de la finance et du désespoir ? Qui peut envisager un avenir sacrifié pour les jeunes générations ?
Ce mardi 16 juin, Alexis Tsipras a dénoncé la "responsabilité criminelle" du Fonds monétaire international dans la situation actuelle de la Grèce, et appelé les créanciers européens à se prononcer sur "les dures propositions" du Fonds dans les négociations. "Le moment est venu pour que les propositions du FMI soient jugées non seulement par nous mais surtout par l’Europe (…), car l’Europe doit discuter non seulement pour la Grèce mais aussi pour l’avenir de la zone euro" a-t-il affirmé devant le groupe parlementaire de son parti.
Il semble que le FMI, dans son intransigeance, dans sa volonté d'imposer, partout, une politique d'austérité qui a échoué, adopte maintenant, la stratégie du dénigrement : les grecs, leur gouvernement sont montrés du doigt, jugés coupables de tous les maux, "des menteurs, des voleurs"...
On peut rappeler que celle qui est à la tête du FMI, Christine Lagarde, est, elle-même, exonérée d'impôt, et elle demande aux grecs de faire des sacrifices qui les conduisent au bord du précipice : où sont la justice et l'équité ?
L’objectif semble bien être de faire tomber le gouvernement d’Alexis Tsipras, en utilisant la tactique de la panique bancaire et, en sapant les fondements mêmes de l’économie du pays, de ruiner le soutien politique que le peuple grec apporte, encore, à ses représentants.
L'Europe ne peut, ainsi, anéantir le vote des peuples : la démocratie née en Grèce, serait totalement niée.
D'ailleurs, ce phénomène s'est déjà produit, lors du référendum sur le traité européen en France... il ne faut donc plus s'étonner de rien : les instances européennes décident, à leur guise, du destin des peuples.
L'Europe subit de plein fouet une crise qui vient du monde financier et les peuples n'en finissent pas de payer pour des gens irresponsables qui continuent à prospérer et s'enrichir, en spéculant sur les dettes des pauvres gens.
Nous sommes tous grecs, parce que nous subissons tous cette tyrannie de la finance et de l'austérité, nous sommes tous grecs, parce qu'on ne peut décemment voir un peuple anéanti par les technocrates de l'eurogroupe.
Nous sommes tous grecs, parce que la solidarité s'impose, quand des peuples sont en difficulté : le peuple grec n'est en rien responsable des dettes qui l'accablent, ce sont des gens modestes qui souffrent de l'austérité et de la crise.
Nous sommes tous grecs, parce que l'Europe se doit d'être solidaire, face à des instances qui ne tiennent même plus compte de la volonté des peuples !
Présentation du film : Je lutte, donc, je suis...
Un article du journal Le Monde : Christine Lagarde ne paie pas d'impôt sur le revenu :