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17 octobre 2016 1 17 /10 /octobre /2016 12:56
Violences en Seine-Saint-Denis : un proviseur et son adjointe agressés par un élève...

 

 

Voilà un fait divers qui illustre les difficultés des enseignants et du personnel administratif dans certains lycées de France : un élève de seconde du lycée professionnel l'ENNA, à Saint-Denis, n'a pas supporté qu'on lui reproche un retard : en représailles, il a violenté à coups de pieds et de poings, le proviseur de l'établissement, ainsi que son adjointe.

 

Le proviseur souffre d'une fracture du coude, son adjointe a été violemment frappée au visage.... une agression en règle qui montre la détermination et la violence de cet adolescent.

 

Bien sûr, cet événement reste exceptionnel, mais dans certains lycées et collèges, la violence sévit : souvent verbale, elle peut se manifester par des invectives, des propos déplacés, des bavardages, de l'indiscipline.

Certains enseignants et certaines enseignantes ont même peur d'assurer leurs cours : il faut rappeler que ce métier est essentiellement féminin...

Et face à des classes agitées, il est inévitable d'avoir peur.

 

L'élève qui s'est rendu coupable de cette agression venait d'être exclu d'un autre établissement, pour des faits de violence.

Il était, donc, plus que probable qu'il récidive, dans ce nouveau lycée qui l'a accueilli.

Il est des élèves qui sont, ainsi, renvoyés d'établissement en établissement : ne serait-il pas plus judicieux de prévoir des structures particulières pour ces élèves inadaptés au système scolaire ?

 

Il faut, aussi, rétablir l'autorité dans nos lycées et collèges : les élèves ne peuvent y faire la loi. 

Souvent, les enseignants se retrouvent seuls devant leurs classes, et ils ne sont pas toujours épaulés et soutenus par les instances administratives.

En l'occurrence, c'est un proviseur qui a été agressé, mais ne l'oublions pas :  souvent, les enseignants sont en première ligne. 

Dans certains établissements, la discipline pose problème : les enseignants doivent passer du temps pour calmer et pacifier certaines classes, avant de pouvoir assurer leurs cours...

Il est urgent de prendre des mesures pour que soit restaurée l'autorité des professeurs : comment enseigner dans une ambiance teintée de violences et d'agressivité ?

 

Comment transmettre des connaissances au milieu des bavardages ?

Il faut remettre la discipline à l'honneur : elle est indispensable au bon fonctionnement d'une classe et d'un établissement scolaire.

Si l'impolitesse, l'incivilité, la violence s'installent dans les lycées et collèges, il faut craindre que l'enseignement perde tout intérêt et que la plupart des jeunes se détournent de ce métier noble qui consiste à transmettre le savoir, la culture, sources évidentes de réflexion...

 

 

 

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/fait-divers/un-lyceen-frappe-son-proviseur-a-saint-denis-les-origines-de-l-agression_1840920.html

 

Violences en Seine-Saint-Denis : un proviseur et son adjointe agressés par un élève...
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commentaires

F
Jusqu'où ira cette montée de la violence dans nos sociétés modernes?<br /> Des parents qui ont abandonné toute autorité. Une société qui fait tout pour que l'enfant soit au même niveau que l'enseignant. Plus aucun repère.<br /> Il y a des coups de pieds au cul qui se perdent, surtout pour les irresponsables qui ont permis que note pays soit dans cet état.<br /> Bises et belle soirée Rosemar
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R
C'est aussi le règne de l'enfant-roi à qui on accorde tous les droits : tout enfant, tout adolescent a besoin d'un cadre rigoureux et de repères, c'est évident.<br /> <br /> Bises du sud
A
Et ça continue encore, et encore...<br /> <br /> http://www.lexpress.fr/actualite/societe/fait-divers/tremblay-en-france-un-lycee-cible-de-cocktails-molotov-la-proviseure-agressee_1841795.html<br /> <br /> C' est bon pour Marine...elle a même pas besoin de faire campagne...
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M
Trouver le courage d'enseigner face à de si affligeantes situations relève d'un sens "sacré"du devoir d'enseignant(es). Chez nos amis les Grecs les mauvais elements etaient d'office placés à la fabrique d'amphores ou de briques ou encore aux transports de tuiles là la prudence était toujours de mise. Il me reste à vous souhaiter bien du courage bien de la patiente à l'ègard des injures, des outrages, des affronts, et de toutes ces nombreuses choses incommodes et facheuses dans votre travail quotidien. Bonne journée à tous.
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R
Il faut, parfois, du courage pour affronter certaines classes... oui, une dose de patience, de volonté. Certains élèves qui refusent de travailler ne sont pas à leur place dans des établissements scolaires, il faudrait leur trouver d'autres lieux, sans doute.<br /> <br /> Bonne soirée, Michel
L
Le plus utile des métiers est le vôtre rosemar...<br /> Comment mettre un agent de sécurité dans chaque lycée, dans chaque classe ??? Et encore, le jeune homme n'est pas revenu avec une arme !<br /> Bises
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R
Tous les métiers sont utiles, LH : le tien est aussi essentiel. Impossible, bien sûr, de mettre des agents partout... mais il faudrait que des sanctions plus sévères soient prises contre des élèves récidivistes...<br /> <br /> Bises, LH
A
Il se trouve que j' ai travaillé un an dans cet établissement, l' ENNA De St Denis, dans les années 80.Je faisais de la formation de professeurs, donc mes élèves étaient des futurs profs de Lycée Professionnel.Il y avait plutôt une bonne ambiance à l' époque.<br /> En fait, tu poses la bonne question.Se renvoyer la balle et passer ces élèves d' un bahut à l'autre ne résout rien.Un proviseur de Lille m' avait expliqué un jour que lorsqu' un un établissement renvoie un élève, on lui envoie en échange un autre qui est encore pire...Finalement chacun essaie de se débrouiller avec ses problèmes.Vaut mieux gérer un problème que l' on connaît plutôt que de s' en défaire pour se retrouver avec un autre cas qui est encore pire.C' est ce que m' avait dit ce proviseur. sur le ton de la confidence...<br /> Les élèves asociaux, violents et perturbateurs ont besoin avant tout d' éducateurs.Ils devraient aller dans de structures spécialisées avec des personnels préparés qui soutiennent l' action des profs et qui peuvent prendre le relais quand l' élève est expulsé de classe.<br /> Le problème c' est que des élèves comme ça il y en a de plus en plus...<br /> Bonne fin de journée l' amie
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A
Pour être précis l' ENNA a été mon premier poste.Je n' avais pas choisi.J' étais mis à disposition du recteur..Mes élèves-profs avaient parfois 15 à 20 ans d' exprérience en tant que maître-aux ( l' un d' entre eux était déjà grand-père), et ils venaient faire un cycle de 2 ans à l' ENNA pour être titularisés alors que moi je démarrais dans le métier.Il n' y a pas de pire public pour un jeune prof que d' autres profs qui ont déjà une dizaine d' années d' expérience sur le terrain même s' ils n' étaient pas encore titularisés...enfin, j' ai survécu mais c' était vraiment casse-gueule comme poste.J' y ai enseigné la résistance des matériaux en structures métalliques
R
Merci pour ce témoignage, AJE : c'est étonnant que tu aies travaillé dans ce lycée... le monde est petit... c'est sûr, renvoyer les élèves d'un bahut à un autre n'est pas une solution, car on retrouve le problème plus loin. Je pense qu'il doit être de plus en plus difficile d'enseigner dans certains lycées professionnels, collèges ou même certains lycées...<br /> <br /> Belle soirée, AJE