Qui dit mieux ? Le taux de réussite au baccalauréat atteint, cette année, le chiffre record de 95, 7 % ... soit 7,6 points de plus qu'en 2019 !
En raison de la crise du coronavirus, les épreuves finales ont été supprimées et seules ont compté les notes des premier et deuxième trimestres pour la délivrance de l'examen.
Un baccalauréat réduit à sa plus simple expression... un baccalauréat dont on perçoit de plus en plus les limites : un examen qui n'a plus de valeur et qui perd sa signification.
Un baccalauréat bradé, devenu une formalité à la fin des années d'études au lycée.
Chaque année, les consignes d'indulgence venant des inspecteurs jouent un rôle non négligeable : il faut veiller à atteindre une certaine moyenne et corriger éventuellement les notes si cette moyenne n'est pas atteinte.
Mais est-ce rendre service aux élèves ?
Arrivés à l'université, nombre d'entre eux sont incapables de mener à bien des études supérieures.
Des lacunes en grammaire, en langue française, des difficultés en orthographe, certains élèves arrivent en classe de seconde sans avoir le niveau requis.
Il faudrait remettre à l'honneur ces disciplines trop longtemps négligées dans le primaire et les classes de collège : apprentissage rigoureux de l'orthographe et de la grammaire.
Il est d'usage, au début de chaque année, de se réjouir, dans les établissements scolaires, des résultats mirobolants du baccalauréat : congratulations aux enseignants, autosatisfaction, publication et commentaires élogieux des résultats.
Quel cirque ! Quel battage !
Les lycées sont ainsi dirigés comme des entreprises : il s'agit pour chaque lycée d'obtenir les meilleurs résultats au baccalauréat, quitte à fausser les résultats, car de plus en plus on incite les professeurs à valoriser les copies, à être indulgents.
Les enseignants eux-mêmes sont en concurrence : ils doivent se battre pour obtenir les meilleures classes quitte à faire la cour aux chefs d'établissement.
Ils doivent lutter entre eux pour attirer un maximum d'élèves vers des enseignements optionnels, quitte à faire preuve de démagogie...
Ils se transforment même parfois en publicitaires chargés de faire l'éloge de leur discipline devant les parents d'élèves.
On oublie l'essentiel : la formation des élèves, la rigueur des apprentissages.
A quand le bac universel donné à tous les élèves ? Cette année, on n'en est pas loin...
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