Les soldats israéliens avancent dans les ruines des bombardements qui durent depuis plus de deux mois à Gaza. Selon l’ONU, 18% des structures, des maisons, des bâtiments officiels et des mosquées ont été totalement détruits.
Des destructions massives et sans doute de très nombreuses victimes.
Et, malheur supplémentaire, "des pluies diluviennes se sont abattues sur la bande de Gaza. Elles ont causé des inondations, notamment au camp de Jabaliya, proche de la ville de Gaza. À Rafah, les déplacés palestiniens, balayés par les pluies et un vent glacial, sont gagnés par le désespoir.
Sur une vidéo, on aperçoit un jeune homme qui peine à avancer dans l'eau : dans ses bras, un cadavre enveloppé dans un linceul... quelques cris de détresse, un visage grimaçant de douleur...
Dans la bande de Gaza, la population ramasse ses morts.
Une femme est sauvée des eaux : l'ambulance n'a pas pu rejoindre l'hôpital : après des pluies diluviennes, le niveau est monté très vite et très haut.
Le camp de Jabaliya, proche de la ville de Gaza, est pris d'assaut par les intempéries, après des semaines sous les bombes. Même angoisse pour ceux qui ont été obligés de quitter leur maison pour se réfugier dans un camp de Rafah, à la frontière avec l'Égypte. Balayés par les pluies et un vent glacial, les déplacés sont gagnés par le désespoir.
"Est-ce qu'on a échappé à la mort ? Non parce qu'ici, on se meurt à petit feu. Mes filles ont dormi trempées sous une tente inondée...", témoigne une jeune femme.
À la faveur d'une accalmie, tous sortent leurs vêtements et leurs couvertures pour tenter de faire sécher le peu de choses qu'ils ont emporté avec eux. Autour des tentes, les enfants creusent de dérisoires petites tranchées pour empêcher l'eau de pénétrer dans leur fragile habitat.
"Nous mourons de froid, chaque jour, il y a une nouvelle épreuve, ce n'est pas une vie. J'ai huit enfants, les huit sont malades. Je ne sais pas quoi faire, je ne sais pas où aller", déplore Khitam Abassi, déplacée palestinienne.
Au-dessus de leurs têtes sifflent les roquettes tirées par le Hamas vers Israël.
Et la sensation d'être partout piégé par une guerre qui n'en finit pas.
Clarissa Ward, reporter de CNN, a pu entrer dans l’enclave sans la supervision de Tsahal, elle témoigne...
La journaliste rapporte les "horreurs épouvantables" qu’elle a constatées à Gaza, dans les rues et pendant sa visite de l’hôpital de campagne.
Concernant les dégâts matériels, "je peux honnêtement dire que je ne pense pas que nous en ayons jamais vu à cette échelle", estime-t-elle.
Bâtiments soufflés, rues dévastées, jonchées de détritus et cernées d’eaux stagnantes à cause des récentes pluies, Clarissa Ward évoque "l’horreur de la guerre moderne".
"Malgré les bombardements intenses, les gens errent dehors comme des zombies – essayant peut-être de réfléchir à leur vie, peut-être n’ayant rien d’autre à faire", décrit encore la journaliste sur CNN. Puis vient la visite de l’hôpital de campagne.
"Difficile de contenir son émotion face aux lits d’hôpitaux occupés par de jeunes enfants gravement blessés, traumatisés, et des adultes mutilés, amputés."
De plus, l’armée israélienne a annoncé, vendredi, avoir tué "par erreur" trois otages israéliens. Face à cette tragédie, la population attend des explications et des sanctions."
D'autant que ces otages ont été tués alors qu'ils sortaient désarmés d'un immeuble en tenant un drapeau blanc. Ces tirs sur les otages ont été effectués en violation des règles d'ouverture du feu. Il est interdit de tirer sur ceux qui brandissent un drapeau blanc et demandent à se rendre.
Une folie meurtrière s'empare des soldats de Tsahal.
Il faut arrêter ce massacre indigne !
Sources :