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26 février 2024 1 26 /02 /février /2024 13:32
Une journaliste face à la guerre...

 

Quel courage !

Elle s'appelle Patricia Allémonière, elle est reporter de guerre, elle est venue présenter un de ses ouvrages, intitulé Au coeur du chaos,  lors du Festival de la Biographie. Grand reporter au service international de TF1  pendant trente ans, Patricia Allémonière a couvert les guerres contemporaines les plus meurtrières. 

Elle raconte alors son parcours :

"J'ai commencé comme pigiste dans de petites rédactions, puis très vite j'ai eu beaucoup de chance, je suis rentrée à TF1 et là, d'abord, j'ai fait des petits boulots, mon premier reportage, c'était l'histoire de la pomme Golden... donc très loin du grand reportage...

Et puis après, je suis arrivée dans un service économique, parce que j'avais fait sciences Po, section Eco, on m'a casée là en tant que pigiste, et très vite ils ont vu que France 2 employait des filles grands reporters, ils se sont dit : ce n'est pas possible, à TF1, il nous faut aussi des filles. Donc, ils ont lancé un appel d'offres, et je suis rentrée comme ça à TF1.

Et très vite, je suis partie sur les terrains de guerre... premier terrain de guerre : Le Mozambique, une guerre civile qui a fait un million de morts, dont personne n'a jamais parlé, dont tout le monde s'est moqué.

Deuxième terrain de guerre : le Tchad, l'armée française, l'armée libyenne, et très vite, j'ai été confrontée aux premières horreurs, il n'y avait pas d'école pour nous former à ça... et puis j'ai continué jusqu'à ce que j'aie un enfant.

Aujourd'hui, il y a plus de femmes grands reporters ; en fait, on les remarque davantage que les hommes. Au moment de la guerre du Golfe, il y a eu beaucoup plus de femmes, ils se sont aperçus que l'audience était beaucoup plus forte quand il y avait des femmes, donc c'était intéressant d'employer des femmes. D'autant qu'on savait parler de la guerre, comme les hommes, et on savait être courageuse, comme les hommes.

Et à un moment, il y avait plus de femmes effectivement que d'hommes, ils se sont dit : "Non, ce n'est pas possible." Ils ont rééquilibré et aujourd'hui, à TF1, il y a plus d'hommes que de femmes mais pas à LCI.

Je n'ai pas souffert du fait d'être une femme, je n'ai pas fait partie des femmes qui ont eu à subir un ostracisme masculin... mais il a fallu se battre, et à partir du moment où on se bat, on ne sent pas forcément l'ostracisme... simplement, il fallait toujours être disponible et comme on voulait vraiment se faire reconnaître, on était toujours disponible.

Disponibilité, qualité du travail : c'est tout ce qui compte.

Quand j'ai eu un enfant, j'avais déjà été en poste à Jérusalem comme correspondante permanente, et là j'étais à Londres, et voilà qu'avec mon enfant nous voulions rentrer avec le père de l'enfant qui est Britannique, diplomate, lui rentrait à l'ambassade de Grande-Bretagne à Paris, et moi à Paris avec un bébé.

Une femme, avec un bébé, là ce n'était pas possible... alors, je ne dis pas du tout que c'était de l'ostracisme, c'est qu'ils étaient inquiets. Je leur ai dit : "En quoi la mort d'une maman est plus grave que la mort d'un papa ? Un papa, cela compte autant qu'une maman..."

Donc, ils n'étaient pas très contents, on ne m'a pas mis de bureau pendant trois mois, on m'envoyait pour la quatrième ou la cinquième relève... à la cinquième relève, tous les reportages ont été faits, donc il n'y avait plus grand chose à faire...

Pendant la guerre civile d'Algérie, personne ne voulait y aller, alors, je me suis portée volontaire... on ma dit : "Mais dis donc, ta fille, elle a quel âge ?" (Elle avait alors un an et demi)...Une guerre à connotation de massacres et on ne savait pas qui tue qui... c'étaient ou les djihadistes ou l'armée, les militaires. Donc, comme moi je ne savais pas dire, j'avais décidé de parler d'actes terroristes mais pas de terroristes, les dits terroristes, je les appelais "groupes armés", ne sachant pas qui tuait...

On a l'air de dire aujourd'hui : "C'est terrible, il n'y a jamais eu autant de conflits", mais en fait, il y a toujours eu autant de conflits. Ce qui est étonnant, c'est que tous les conflits dont je parle dans mon livre perdurent, ils sont devenus des conflits de basse intensité : Irak, Syrie, Iran, Afrique, Kosovo. Tout est là.

Mais, aujourd'hui, ce qui est très intéressant, ce qui nous passionne nous, ce sont les gros conflits où le bon et le méchant s'affrontent. Vous voyez qui je veux dire ? Les Américains et les Russes, les bons et les méchants... il faut des conflits où il y a les bons et les méchants et où l'un des grands protagonistes est impliqué... les petits conflits, on s'en moque, on s'en fout, on s'en tape... ils peuvent crever, ce n'est pas notre problème. Je dis ça vulgairement...

La guerre terrible du Yémen n'intéresse que depuis qu'ils bombardent la Mer Rouge... une guerre qui dure depuis 1994 ! Les Iraniens s'intéressent au Yémen depuis 2003-2004. Les Américains, eux, avaient sous-traité le conflit aux Saoudiens. : "Vous gérez le conflit avec les Houthis, nous, on s'en n'occupe pas, ce n'est pas intéressant."

Et pourquoi ce n'est pas intéressant ? Parce que ni les Russes, ni les Chinois n'étaient dans le coin. Ce qu'ils avaient oublié, c'est que l'Iran, lui, était dans le coin, ils commençaient à fournir des armes. Comme les Houthis avaient une position très anti-américaine et très anti-israélienne, ils sont rentrés dans le conflit... comme il était question d'Israël, les Américains sont intervenus et maintenant tout le monde s'intéresse aux Houthis, alors qu'avant, personne ne s'y intéressait et pourtant il y a eu une sale guerre, avec de nombreux morts, et de nombreux enfants sont morts de faim."

Patricia Allémonière évoque ensuite ses relations avec sa fille, alors qu'elle était reporter de guerre...

Puis, elle aborde la façon de traiter les informations dans les rédactions :

"Il y a des fake news, et des images détournées : on a appris à déchiffrer ces images... il y a aussi les deepfakes où on fait dire à n'importe qui des choses qu'il n'a jamais dites..."

Le journaliste qui interroge Patricia Allémonière lui pose alors cette question : "Est-ce que le manichéisme, les gentils d'un côté, les méchants de l'autre, ça ne s'est pas un peu aggravé avec le temps ?" 

Réponse : "Alors, aujourd'hui, on ne s'intéresse qu'aux gros conflits qui opposent dans la tête de la plupart des gens le bon et le méchant. Et chacun souvent se retrouve plus du côté de l'un ou du côté de l'autre... parce que le bon et le méchant ne sont pas les mêmes pour tout le monde...

Par exemple, prenons le conflit israélo-palestinien, si vous êtes hors de l'occident, le bon, ce n'est pas l'Amérique, ce n'est pas nous, nous, nous sommes presque des terroristes... Les perceptions varient complètement, en fonction de l'endroit où on est.

Mais il est vrai qu'en ce moment, notre monde a tendance à une simplification, on simplifie tout.

Et pourquoi ces conflits bons et méchants qui vont dans notre simplification quotidienne ? Parce que c'est simple à comprendre, donc facile, on ne va pas se casser la tête pour comprendre la complexité, il faut aller vite et comme ces bons et ces méchants, c'est ce qui nous plaît, les médias ne traitent que les bons et les méchants, c'est à dire qu'on va traiter les gros conflits, parce que ces conflits attirent de l'audience, donc entraînent une rentabilité... parce que, sans argent, on ne fait pas de couverture... c'est vous qui sanctionnez les médias, les journaux et internet. Si vous ne regardez pas, ils vont se dire : "Pourquoi ils ne regardent pas ?"

Par exemple, le Pape ne fait pas d'audience, alors que Poutine, lui, il cartonne ! Donc on va beaucoup plus traiter ce genre de sujet. Parce que les chaînes ont besoin d'argent, internet a besoin d'argent, les petites chaînes sur internet ont besoin de pubs..."

Patricia Allémonière évoque ensuite les risques de son métier : elle a été blessée le 7 septembre 2011 alors qu'elle suivait une opération de l'armée française dans la vallée d'Alasay, en Afghanistan. Malgré ses blessures, rester sur le terrain s'est imposé comme une évidence afin de poursuivre son travail.

'L'information des grandes chaînes comme TF1 et France 2, ce sont des chaînes qui doivent avoir le maximum d'audiences... qui dit maximum d'audiences dit ne pas cliver, donc en faire le minimum sur les sujets qui clivent, pas de position vous apporte le maximum d'audiences...

Sur les autres chaînes (et cela nous vient des Etats-Unis), il y a un public à prendre du côté de ceux qui aiment le buzz et les chaînes d'opinion, ils adorent le buzz, il y a une audience, un marché à capter.

BFM qui voulait faire du factuel baisse, LCI a fait un tournant éditorial avec l'Ukraine : ils ont traité l'Ukraine comme une série, c'est à dire : attendez, vous allez voir ce qui se passe ! L'information est traitée comme une série : on vous accroche et on vous dit : "Tout à l'heure, on va vous parler de Poutine ou de Wagner..." Donc, comme dans un bon film policier, vous voulez voir la suite... Ils traitent beaucoup plus l'Ukraine que le conflit israélo-palestinien... pourquoi ? Parce que ce conflit israélo-palestinien clive...

Il faut savoir que ce qui s'est passé là à Gaza se passe encore aujourd'hui tous les jours en Afrique et bien pire : femmes éventrées, etc."

Enfin, une spectatrice pose une question à la journaliste : "Est-ce que vous êtes prête à repartir en reportage ?"

Et Patricia Allémonière de répondre : "Je repars bientôt en Afrique, au Sahel..."  Le journaliste qui l'interroge ironise alors : "C'est bien, parce que les Français sont très bien vus, en ce moment... vous serez bien accueillie."

On ne peut qu'admirer le courage de ces femmes reporters de guerre, confrontées à des massacres, à l'horreur absolue...

 

 

 

 

 

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18 décembre 2023 1 18 /12 /décembre /2023 13:16
L'horreur absolue à Gaza...

Les soldats israéliens avancent dans les ruines des bombardements qui durent depuis plus de deux mois à Gaza. Selon l’ONU, 18% des structures, des maisons, des bâtiments officiels et des mosquées ont été totalement détruits.

Des destructions massives et sans doute de très nombreuses victimes.

 

Et, malheur supplémentaire, "des pluies diluviennes se sont abattues sur la bande de Gaza. Elles ont causé des inondations, notamment au camp de Jabaliya, proche de la ville de Gaza. À Rafah, les déplacés palestiniens, balayés par les pluies et un vent glacial, sont gagnés par le désespoir.

Sur une vidéo, on aperçoit un jeune homme qui  peine à avancer dans l'eau : dans ses bras, un cadavre enveloppé dans un linceul... quelques cris de détresse, un visage grimaçant de douleur...

Dans la bande de Gaza, la population ramasse ses morts.

Une femme est sauvée des eaux : l'ambulance n'a pas pu rejoindre l'hôpital : après des pluies diluviennes, le niveau est monté très vite et très haut.

Le camp de Jabaliya, proche de la ville de Gaza, est pris d'assaut par les intempéries, après des semaines sous les bombes. Même angoisse pour ceux qui ont été obligés de quitter leur maison pour se réfugier dans un camp de Rafah, à la frontière avec l'Égypte. Balayés par les pluies et un vent glacial, les déplacés sont gagnés par le désespoir.

"Est-ce qu'on a échappé à la mort ? Non parce qu'ici, on se meurt à petit feu. Mes filles ont dormi trempées sous une tente inondée...", témoigne une jeune femme.

À la faveur d'une accalmie, tous sortent leurs vêtements et leurs couvertures pour tenter de faire sécher le peu de choses qu'ils ont emporté avec eux. Autour des tentes, les enfants creusent de dérisoires petites tranchées pour empêcher l'eau de pénétrer dans leur fragile habitat.

"Nous mourons de froid, chaque jour, il y a une nouvelle épreuve, ce n'est pas une vie. J'ai huit enfants, les huit sont malades. Je ne sais pas quoi faire, je ne sais pas où aller", déplore Khitam Abassi, déplacée palestinienne.

Au-dessus de leurs têtes sifflent les roquettes tirées par le Hamas vers Israël.

Et la sensation d'être partout piégé par une guerre qui n'en finit pas.

 Clarissa Ward, reporter de CNN, a pu entrer dans l’enclave sans la supervision de Tsahal, elle témoigne...
La journaliste rapporte les "horreurs épouvantables" qu’elle a constatées à Gaza, dans les rues et pendant sa visite de l’hôpital de campagne.

Concernant les dégâts matériels, "je peux honnêtement dire que je ne pense pas que nous en ayons jamais vu à cette échelle", estime-t-elle.

Bâtiments soufflés, rues dévastées, jonchées de détritus et cernées d’eaux stagnantes à cause des récentes pluies, Clarissa Ward évoque "l’horreur de la guerre moderne".

"Malgré les bombardements intenses, les gens errent dehors comme des zombies – essayant peut-être de réfléchir à leur vie, peut-être n’ayant rien d’autre à faire", décrit encore la journaliste sur CNN. Puis vient la visite de l’hôpital de campagne.

"Difficile de contenir son émotion face aux lits d’hôpitaux occupés par de jeunes enfants gravement blessés, traumatisés, et des adultes mutilés, amputés."

De plus, l’armée israélienne a annoncé, vendredi, avoir tué "par erreur" trois otages israéliens. Face à cette tragédie, la population attend des explications et des sanctions."

D'autant que ces otages ont été tués alors qu'ils sortaient désarmés d'un immeuble en tenant un drapeau blanc. Ces tirs sur les otages ont été effectués en violation des règles d'ouverture du feu. Il est interdit de tirer sur ceux qui brandissent un drapeau blanc et demandent à se rendre. 

Une folie meurtrière s'empare des soldats de Tsahal.

 

Il faut arrêter ce massacre indigne !

 

Sources :

 

https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/israel-palestine/guerre-entre-le-hamas-et-israel-des-destructions-importantes-dans-la-bande-de-gaza_6241320.html

 

https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/israel-palestine/guerre-entre-le-hamas-et-israel-la-bande-de-gaza-frappee-par-des-pluies-diluviennes_6244785.html

 

 

https://www.huffingtonpost.fr/international/article/gaza-clarissa-ward-reporter-de-cnn-a-pu-entrer-dans-l-enclave-sans-la-supervision-de-tsahal-elle-temoigne_227059.html

L'horreur absolue à Gaza...
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3 novembre 2023 5 03 /11 /novembre /2023 11:38
Gaza : catastrophe humanitaire...

 

"Des combats féroces dans le nord de la bande de Gaza : au 25ème jour de la guerre, l'armée israélienne poursuit sa progression de manière déterminée.

Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés dénonce un engrenage mortel et il implore le conseil de sécurité de l'ONU d'y mettre fin. Il demande encore un cessez-le-feu humanitaire.

 

L'UNICEF fait la même demande, soulignant le manque d'eau et de nourriture. L'organisation estime que la bande de Gaza est devenue un cimetière pour des milliers d'enfants.

Reprenant en grande partie les chiffres des autorités de Gaza, elle estime que plus de 3450 enfants sont morts depuis le début de la guerre. Près d'un millier d'enfants sont aussi portés disparus sans doute enfouis sous les décombres des immeubles bombardés.

Les bombes et les privations vont aggraver le bilan humain déjà à peine soutenable.

 

L'eau est peut-être le problème le plus critique, elle ne coule quasiment plus depuis Israël... à Gaza, les centrales de désalinisation sont endommagées ou au ralenti, faute de carburant pour pomper l'eau et la rendre potable.

Conséquence : les enfants boivent de l'eau salée impropre à la consommation, ce qui les rend encore plus malades.

 

Le porte parole de l'UNICEF témoigne : "Il y a 130 enfants prématurés sous incubateurs, 50 000 femmes enceintes avec une moyenne de 180 accouchements par jour, 350 000 personnes atteintes de maladies non transmissibles, on ne peut pas les traiter s'il n'y a pas d'électricité ni de médicaments."

Sans eau, sans électricité et sans anesthésiant, les docteurs doivent opérer à la lueur de la lampe torche dans les hôpitaux.

16 hôpitaux de Gaza ne sont plus du tout opérationnels, sur les 35 que compte l'enclave côtière. Le système de santé est au bord de l'effondrement.

 

Le porte parole de l'OMS a fait cette déclaration : "Actuellement, la production d'eau potable est à 5% de ce qu'elle est en temps normal. De plus en plus, on va avoir des enfants, surtout de très jeunes enfants qui vont mourir de déshydratation."

De plus en plus de camions chargés d'aide humanitaire pénètrent pourtant par le poste frontière de Rafah avec l'Egypte : 143 au dernier comptage, mais c'est une goutte d'eau par rapport aux besoins. Avant la guerre, 500 camions remplis de vivres et de carburant traversaient chaque jour la frontière.

 

Une situation humanitaire plus alarmante que jamais. Le secrétaire général de l'ONU s'est dit inquiet de l'intensification du conflit. Antonio Gutteres met en garde contre le risque d'une dangereuse escalade au delà de Gaza."

Des experts mandatés par l'ONU parlent d'un risque de génocide pour le peuple palestinien.

Cette guerre à outrance risque aussi de se retourner contre Israël.

 

 

Source :

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-18h/journal-de-18h-emission-du-mardi-31-octobre-2023-3026477

 

 

 

Gaza : catastrophe humanitaire...
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25 octobre 2023 3 25 /10 /octobre /2023 08:25
Guerre au Proche-Orient : deux fanatismes qui s'affrontent...

 

L'attaque sauvage du Hamas contre des civils israéliens a réveillé et même exacerbé le nationalisme d'Israël. Cette attaque a ressoudé une unité nationale qui était écornée depuis des mois.

Le gouvernement extrémiste israélien était largement contesté en raison d'une réforme de la justice. Lundi 24 juillet, la Knesset avait adopté une des dispositions phares, et hautement contestée, de cette réforme, venant supprimer la possibilité pour les magistrats d’annuler des décisions gouvernementales qu’ils jugeraient "déraisonnables".

 

 La société civile s'était alors mobilisée d’une manière inédite et avec persévérance. Trois jours seulement après l’annonce de la réforme par le ministre israélien de la justice, plus de 20 000 manifestants se sont réunis à Tel-Aviv, dénonçant une réforme qu’ils considéraient comme un basculement sans précédent dans l’autoritarisme. La mobilisation s’est vite propagée au dehors de la capitale, gagnant Haïfa, Jérusalem et nombre de villes côtières.

Si le nombre de manifestants a varié au cours des sept mois qui se sont écoulés, la contestation a été continue et a atteint des records de participation. 

Portée par le gouvernement de Benyamin Netanyahou, cette réforme a suscité le rejet d'une grande partie de la population israélienne.


"Depuis fin 2022 en Israël, plusieurs ministères sont aux mains de figures de l’extrême droite du pays. Des sionistes religieux qui n’ont eu de cesse d’encourager la colonisation en Cisjordanie, exacerbant les tensions. 

Des extrémistes violents sont au gouvernement : à côté des ultraorthodoxes des partis Shas et Judaïsme unifié de la Torah, qui militent notamment pour l’exemption totale de service militaire pour les étudiants des écoles religieuses, Smotrich et Ben-Gvir sont des représentants de ce que l’on appelle le sionisme religieux. Homophobes, sexistes et racistes, les deux sont favorables à l’annexion de l’intégralité de la Palestine, de Gaza à la Cisjordanie en passant par Jérusalem-Est, et l’instauration d’un État théocratique intégralement soumis à la loi juive."

En fait, dans cette guerre qui renaît, deux extrémismes s'affrontent : celui du Hamas et celui du gouvernement israélien.

Le Hamas est aussi une organisation fanatique et terroriste qui s'est livrée à un massacre de civils sans défense.

La cause palestinienne a "perdu dès lors qu’elle s’islamise et se confessionnalise", nous dit l’écrivain franco-algérien Kamel Daoud.

 Kamel Daoud a pris le soin de clarifier les choses, en condamnant aussi le massacre des Palestiniens par l’armée israélienne.

"Les femmes et enfants palestiniens de Gaza ne sont pas des animaux à abattre, mais des humains", écrit-il sur X, tout en insistant sur le fait qu’ils sont "dans le piège du Hamas et de son projet d’extermination religieuse et judéophobe."

 

Des fanatiques de part et d'autre : dès lors, la paix paraît impossible et les populations sont prisonnières de ces fanatismes exacerbés.

 

Sources :

 

https://www.philomag.com/articles/quelle-est-lideologie-de-lextreme-droite-israelienne

 

https://www.kartable.fr/ressources/francais/expose-type-bac/dictionnaire-philosophique-portatif-quot-fanatisme-quot/17178

 

 

Guerre au Proche-Orient : deux fanatismes qui s'affrontent...
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11 octobre 2023 3 11 /10 /octobre /2023 09:19
D'une guerre à l'autre...

 

Soudain tout a basculé : nos écrans étaient jusqu'alors remplis de la guerre en Ukraine et voici qu'une autre guerre ressurgit et envahit nos écrans. Une guerre sans fin, une guerre qui se perpétue inlassablement : le conflit entre Israël et les Palestiniens...

Le Hamas a lancé une attaque surprise contre Israël, une attaque contre des civils en train de faire la fête, perpétrant un massacre de jeunes gens en train de se divertir, de danser.

Un acte terroriste effroyable : des morts, des blessés, des gens pris en otages, parmi eux des enfants, victimes innocentes d'une guerre sans fin.

Une barbarie infâme.

Par ailleurs, la libération du kibboutz de Kfar Aza par l'armée israélienne a révélé un véritable carnage. Des familles entières, dont des bébés, ont été tuées chez elles.

 

On l'avait oubliée, cette guerre du Moyen Orient, alors que notre attention se portait depuis plus d'un an vers l'agression de la Russie contre l'Ukraine.

Mais la voici qui ressurgit, encore plus violente, encore plus terrifiante.

C'est le règne de la haine qui ne peut que s'exacerber quand la violence est utilisée.

C'est le cycle sans fin de la vengeance qui se perpétue.

 

Bien sûr, le Hamas a réussi un coup d'éclat, ayant déjoué les services secrets israéliens réputés invincibles, attaquant Israël sur plusieurs fronts, par la terre, par les airs et par la mer.

Mais quelles seront les conséquences de cette attaque massive ?

 

Déjà Israël a commencé à bombarder Gaza, faisant des centaines de victimes, encore des civils massacrés, encore des victimes innocentes terrifiées par les horreurs de la guerre.

Ce sont encore et toujours les civils qui vont payer le prix de cette guerre sans fin.

Ce sont les civils qui vont souffrir : la guerre est une barbarie immonde qui anéantit les peuples.

Une surenchère militaire terrible...

 

Comme l'hydre de Lerne, les guerres se multiplient, et continuent à tuer, à mutiler des milliers d'êtres humains.

Sur ce terreau infâme, l'industrie des armes prospère, elle enrichit les plus riches et détruit les plus humbles.

La guerre s'est, d'ailleurs, caché, souvent, sous des apparences trompeuses : héroïsme, enthousiasme, musiques et chants guerriers.

On en connaît pourtant toutes les abominations. Partout, l'horreur, l'injustice, les mutilations, la mort... 

La guerre n'est-elle pas la plus grande des défaites de l'humanité ? Elle détruit tout sur son passage : humanisme, générosité, pardon, tolérance, vérité, humanité...

La solution militaire se révèle inefficace dans ce conflit qui recommence sans cesse.

 

 

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-temps-du-debat/le-conflit-israelo-palestinien-change-t-il-de-nature-4249121

 

 

https://www.france.tv/france-5/c-ce-soir/saison-4/5281482-israel-hamas-l-inevitable-embrasement.html

 

 

 

D'une guerre à l'autre...
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