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26 février 2024 1 26 /02 /février /2024 13:32
Une journaliste face à la guerre...

 

Quel courage !

Elle s'appelle Patricia Allémonière, elle est reporter de guerre, elle est venue présenter un de ses ouvrages, intitulé Au coeur du chaos,  lors du Festival de la Biographie. Grand reporter au service international de TF1  pendant trente ans, Patricia Allémonière a couvert les guerres contemporaines les plus meurtrières. 

Elle raconte alors son parcours :

"J'ai commencé comme pigiste dans de petites rédactions, puis très vite j'ai eu beaucoup de chance, je suis rentrée à TF1 et là, d'abord, j'ai fait des petits boulots, mon premier reportage, c'était l'histoire de la pomme Golden... donc très loin du grand reportage...

Et puis après, je suis arrivée dans un service économique, parce que j'avais fait sciences Po, section Eco, on m'a casée là en tant que pigiste, et très vite ils ont vu que France 2 employait des filles grands reporters, ils se sont dit : ce n'est pas possible, à TF1, il nous faut aussi des filles. Donc, ils ont lancé un appel d'offres, et je suis rentrée comme ça à TF1.

Et très vite, je suis partie sur les terrains de guerre... premier terrain de guerre : Le Mozambique, une guerre civile qui a fait un million de morts, dont personne n'a jamais parlé, dont tout le monde s'est moqué.

Deuxième terrain de guerre : le Tchad, l'armée française, l'armée libyenne, et très vite, j'ai été confrontée aux premières horreurs, il n'y avait pas d'école pour nous former à ça... et puis j'ai continué jusqu'à ce que j'aie un enfant.

Aujourd'hui, il y a plus de femmes grands reporters ; en fait, on les remarque davantage que les hommes. Au moment de la guerre du Golfe, il y a eu beaucoup plus de femmes, ils se sont aperçus que l'audience était beaucoup plus forte quand il y avait des femmes, donc c'était intéressant d'employer des femmes. D'autant qu'on savait parler de la guerre, comme les hommes, et on savait être courageuse, comme les hommes.

Et à un moment, il y avait plus de femmes effectivement que d'hommes, ils se sont dit : "Non, ce n'est pas possible." Ils ont rééquilibré et aujourd'hui, à TF1, il y a plus d'hommes que de femmes mais pas à LCI.

Je n'ai pas souffert du fait d'être une femme, je n'ai pas fait partie des femmes qui ont eu à subir un ostracisme masculin... mais il a fallu se battre, et à partir du moment où on se bat, on ne sent pas forcément l'ostracisme... simplement, il fallait toujours être disponible et comme on voulait vraiment se faire reconnaître, on était toujours disponible.

Disponibilité, qualité du travail : c'est tout ce qui compte.

Quand j'ai eu un enfant, j'avais déjà été en poste à Jérusalem comme correspondante permanente, et là j'étais à Londres, et voilà qu'avec mon enfant nous voulions rentrer avec le père de l'enfant qui est Britannique, diplomate, lui rentrait à l'ambassade de Grande-Bretagne à Paris, et moi à Paris avec un bébé.

Une femme, avec un bébé, là ce n'était pas possible... alors, je ne dis pas du tout que c'était de l'ostracisme, c'est qu'ils étaient inquiets. Je leur ai dit : "En quoi la mort d'une maman est plus grave que la mort d'un papa ? Un papa, cela compte autant qu'une maman..."

Donc, ils n'étaient pas très contents, on ne m'a pas mis de bureau pendant trois mois, on m'envoyait pour la quatrième ou la cinquième relève... à la cinquième relève, tous les reportages ont été faits, donc il n'y avait plus grand chose à faire...

Pendant la guerre civile d'Algérie, personne ne voulait y aller, alors, je me suis portée volontaire... on ma dit : "Mais dis donc, ta fille, elle a quel âge ?" (Elle avait alors un an et demi)...Une guerre à connotation de massacres et on ne savait pas qui tue qui... c'étaient ou les djihadistes ou l'armée, les militaires. Donc, comme moi je ne savais pas dire, j'avais décidé de parler d'actes terroristes mais pas de terroristes, les dits terroristes, je les appelais "groupes armés", ne sachant pas qui tuait...

On a l'air de dire aujourd'hui : "C'est terrible, il n'y a jamais eu autant de conflits", mais en fait, il y a toujours eu autant de conflits. Ce qui est étonnant, c'est que tous les conflits dont je parle dans mon livre perdurent, ils sont devenus des conflits de basse intensité : Irak, Syrie, Iran, Afrique, Kosovo. Tout est là.

Mais, aujourd'hui, ce qui est très intéressant, ce qui nous passionne nous, ce sont les gros conflits où le bon et le méchant s'affrontent. Vous voyez qui je veux dire ? Les Américains et les Russes, les bons et les méchants... il faut des conflits où il y a les bons et les méchants et où l'un des grands protagonistes est impliqué... les petits conflits, on s'en moque, on s'en fout, on s'en tape... ils peuvent crever, ce n'est pas notre problème. Je dis ça vulgairement...

La guerre terrible du Yémen n'intéresse que depuis qu'ils bombardent la Mer Rouge... une guerre qui dure depuis 1994 ! Les Iraniens s'intéressent au Yémen depuis 2003-2004. Les Américains, eux, avaient sous-traité le conflit aux Saoudiens. : "Vous gérez le conflit avec les Houthis, nous, on s'en n'occupe pas, ce n'est pas intéressant."

Et pourquoi ce n'est pas intéressant ? Parce que ni les Russes, ni les Chinois n'étaient dans le coin. Ce qu'ils avaient oublié, c'est que l'Iran, lui, était dans le coin, ils commençaient à fournir des armes. Comme les Houthis avaient une position très anti-américaine et très anti-israélienne, ils sont rentrés dans le conflit... comme il était question d'Israël, les Américains sont intervenus et maintenant tout le monde s'intéresse aux Houthis, alors qu'avant, personne ne s'y intéressait et pourtant il y a eu une sale guerre, avec de nombreux morts, et de nombreux enfants sont morts de faim."

Patricia Allémonière évoque ensuite ses relations avec sa fille, alors qu'elle était reporter de guerre...

Puis, elle aborde la façon de traiter les informations dans les rédactions :

"Il y a des fake news, et des images détournées : on a appris à déchiffrer ces images... il y a aussi les deepfakes où on fait dire à n'importe qui des choses qu'il n'a jamais dites..."

Le journaliste qui interroge Patricia Allémonière lui pose alors cette question : "Est-ce que le manichéisme, les gentils d'un côté, les méchants de l'autre, ça ne s'est pas un peu aggravé avec le temps ?" 

Réponse : "Alors, aujourd'hui, on ne s'intéresse qu'aux gros conflits qui opposent dans la tête de la plupart des gens le bon et le méchant. Et chacun souvent se retrouve plus du côté de l'un ou du côté de l'autre... parce que le bon et le méchant ne sont pas les mêmes pour tout le monde...

Par exemple, prenons le conflit israélo-palestinien, si vous êtes hors de l'occident, le bon, ce n'est pas l'Amérique, ce n'est pas nous, nous, nous sommes presque des terroristes... Les perceptions varient complètement, en fonction de l'endroit où on est.

Mais il est vrai qu'en ce moment, notre monde a tendance à une simplification, on simplifie tout.

Et pourquoi ces conflits bons et méchants qui vont dans notre simplification quotidienne ? Parce que c'est simple à comprendre, donc facile, on ne va pas se casser la tête pour comprendre la complexité, il faut aller vite et comme ces bons et ces méchants, c'est ce qui nous plaît, les médias ne traitent que les bons et les méchants, c'est à dire qu'on va traiter les gros conflits, parce que ces conflits attirent de l'audience, donc entraînent une rentabilité... parce que, sans argent, on ne fait pas de couverture... c'est vous qui sanctionnez les médias, les journaux et internet. Si vous ne regardez pas, ils vont se dire : "Pourquoi ils ne regardent pas ?"

Par exemple, le Pape ne fait pas d'audience, alors que Poutine, lui, il cartonne ! Donc on va beaucoup plus traiter ce genre de sujet. Parce que les chaînes ont besoin d'argent, internet a besoin d'argent, les petites chaînes sur internet ont besoin de pubs..."

Patricia Allémonière évoque ensuite les risques de son métier : elle a été blessée le 7 septembre 2011 alors qu'elle suivait une opération de l'armée française dans la vallée d'Alasay, en Afghanistan. Malgré ses blessures, rester sur le terrain s'est imposé comme une évidence afin de poursuivre son travail.

'L'information des grandes chaînes comme TF1 et France 2, ce sont des chaînes qui doivent avoir le maximum d'audiences... qui dit maximum d'audiences dit ne pas cliver, donc en faire le minimum sur les sujets qui clivent, pas de position vous apporte le maximum d'audiences...

Sur les autres chaînes (et cela nous vient des Etats-Unis), il y a un public à prendre du côté de ceux qui aiment le buzz et les chaînes d'opinion, ils adorent le buzz, il y a une audience, un marché à capter.

BFM qui voulait faire du factuel baisse, LCI a fait un tournant éditorial avec l'Ukraine : ils ont traité l'Ukraine comme une série, c'est à dire : attendez, vous allez voir ce qui se passe ! L'information est traitée comme une série : on vous accroche et on vous dit : "Tout à l'heure, on va vous parler de Poutine ou de Wagner..." Donc, comme dans un bon film policier, vous voulez voir la suite... Ils traitent beaucoup plus l'Ukraine que le conflit israélo-palestinien... pourquoi ? Parce que ce conflit israélo-palestinien clive...

Il faut savoir que ce qui s'est passé là à Gaza se passe encore aujourd'hui tous les jours en Afrique et bien pire : femmes éventrées, etc."

Enfin, une spectatrice pose une question à la journaliste : "Est-ce que vous êtes prête à repartir en reportage ?"

Et Patricia Allémonière de répondre : "Je repars bientôt en Afrique, au Sahel..."  Le journaliste qui l'interroge ironise alors : "C'est bien, parce que les Français sont très bien vus, en ce moment... vous serez bien accueillie."

On ne peut qu'admirer le courage de ces femmes reporters de guerre, confrontées à des massacres, à l'horreur absolue...

 

 

 

 

 

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30 octobre 2023 1 30 /10 /octobre /2023 13:36
Submergés, nous sommes submergés...

 

Submergés, nous sommes submergés par un flot continu d'informations catastrophiques, anxiogènes... Un déluge qui nous accable...

Des guerres en Ukraine, à Gaza, des tremblements de terre en Turquie, au Maroc, une tuerie aux Etats-Unis, des attentats en France, en Belgique, des incendies, des inondations...

 

"Radios, télé, réseaux sociaux, l'information partout, tout le temps, et devant les écrans de plus en plus de personnes vulnérables.

Dans ce ciel lourd chargé d'actualités, peut-on se protéger et comment faire ?

 

Comme de nombreux Français, des étudiants de 21 à 23 ans se sentent dépassés, voire désespérés par l'affluence de mauvaises nouvelles.

"Cela provoque de l'anxiété par rapport à toutes les horreurs qu'on peut voir, qui sont publiées tout le temps, en permanence...", témoigne une étudiante.

"C'est vrai que ça fait une lassitude, au bout d'un moment, on n'en peut plus, ça fait trop", dit un étudiant.

"C'est à peu près sans fin, on ne peut pas y échapper", déclare une autre jeune fille.

 

Et depuis les événements en Israël, tous ont décidé de désactiver leurs notifications. Une stratégie de retrait...

Il est vrai que les informations négatives, les images en continu ont un impact réel sur le cerveau. Médecin et chercheur en psychologie, le docteur Rapoport-Hubschman a longtemps travaillé sur le stress et la santé.

 "Quand on consomme des infos anxiogènes, on a des tensions musculaires, on peut avoir des problèmes d’insomnie, des douleurs variées, les répercussions sont très claires, notamment pour les jeunes", détaille le docteur Rapoport-Hubschman. 

 

Sur les réseaux sociaux, des jeunes en détresse sont à la recherche de solutions.

'Il ne faut pas regarder les informations, c'est très anxiogène."

"Je constate autour de moi que je ne suis pas le seul à avoir débranché télé et radio. Ras le bol de cette atmosphère anxiogène."

Certains youtubeurs tentent de leur venir en aide. Prendre du recul, cela s'apprend : certains conseillent la méditation. Des exercices courts et quotidiens permettent de mieux gérer les émotions.

 

Une des meilleures solutions reste le contact rapproché avec la nature : une promenade en forêt, dans un parc, un jardin." Un contact que nous avons perdu.

Il nous faut réapprendre à regarder les beautés de la nature, nous ressourcer auprès d'elle.

La lecture d'un beau livre apaise aussi, apporte réconfort et évasion... on peut lire, par exemple, Sur le chemin des oiseaux d'Elise Rousseau, un magnifique ouvrage sur la beauté du monde et des oiseaux...

 

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/societe/actualite-anxiogene-comment-combattre-la-fatigue-informationnelle_6150519.html

 

 

Submergés, nous sommes submergés...
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11 septembre 2023 1 11 /09 /septembre /2023 12:11
Un monde inhumain : tout passe par des machines...

 

Vous devez renouveler votre carte d'identité ? Désormais, il faut remplir une pré demande sur internet, répondre à un questionnaire détaillé, puis prendre un rendez-vous dans une mairie, et cette prise de rendez-vous se fait encore sur internet, donc à l'aide d'un ordinateur, d'une machine...

On imagine les difficultés des gens qui ne savent pas bien maîtriser l'outil informatique... ou encore de tous ceux qui sont privés d'internet.

 

Vous souhaitez prendre un rendez-vous auprès d'un médecin spécialiste ?

Vous tombez sur un répondeur qui diffuse sans arrêt le même message, encore une machine, donc.

Vous téléphonez pendant des heures sans succès... car après le message, la ligne sonne occupée.

Soudain, comme par miracle, vous entendez ce message : "Ne quittez pas, une secrétaire va prendre votre appel... Ne quittez pas, une secrétaire va prendre votre appel... Ne quittez pas, une secrétaire va prendre votre appel... Ne quittez pas, une secrétaire va prendre votre appel... etc" pendant plus d'une demi-heure, et au bout du compte, la ligne sonne encore occupée.

On imagine le désarroi du patient qui ne peut obtenir de rendez-vous...

 

Dans de nombreux secteurs, les machines remplacent les humains.

Est-ce vraiment un progrès ? 

On peut se poser la question...

Certes, avec les machines, on peut penser gagner du temps... on pourrait penser que la machine libère l'homme...

Mais, en fait, l'homme doit alors vivre au rythme des machines, se plier à une forme de domination...

 

Nous vivons de plus en plus entourés de machines, et même pour nous divertir, nous utilisons des écrans de plus en plus diversifiés et nombreux : ordinateurs, tablettes, smartphones, téléviseurs...

"Un Français passe désormais huit heures par jour devant son écran, en moyenne (quatre heures de télévision, et quatre heures sur internet, tous supports confondus, hors temps de travail)... notre attention est désormais considérée comme une ressource fondamentale qu'il s'agit de capter pour accroître le profit...", écrit Cyril Dion dans son ouvrage Petit manuel de résistance contemporaine. 

Notre économie fonctionne aussi grâce à des machines... L'organisation de l'économie se fait autour des transports. La dépendance de l'économie aux moyens de transport est totale...

Encore des machines : voitures, trains, avions, bateaux...

En France, quand les gens vont au travail, c'est en voiture à 80%.

 

Dans ce monde voué aux machines, quelle place reste-t-il pour l'humain ?

 

 

 

 

Un monde inhumain : tout passe par des machines...
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11 janvier 2023 3 11 /01 /janvier /2023 10:52
La télévision du futur : effrayant !

 

"Au salon des technologies de Las Vegas, de nombreux exposants ont présenté les futurs écrans de télévision, toujours plus qualitatifs, immersifs et chers.

Jusqu'ici, il y avait les écrans toujours plus petits à emmener avec soi (les smartphones) ou les écrans toujours plus grands installés au salon...

Cette année, le mélange ultime est apparu à Las Vegas : la première télévision transportable et sans aucun fil !"

On n'arrête pas le progrès ! Mais est-ce vraiment un progrès ?

 

"Un téléviseur d'un mètre quarante de diagonale, super léger, un peu comme un cadre photo que l'on peut décrocher et emmener n'importe où.

"Par exemple, je regarde ma télé  dans ma chambre et je veux l'emmener dans ma cuisine, eh bien, même pas besoin de la brancher ou d'installer des prises."

Un téléviseur révolutionnaire qui tient un mois sans recharge de batterie et se colle au mur avec un système de ventouses.

Une petite fortune : 3000 euros pièce, mais à ce prix là plus besoin de télécommande : la caméra intégrée du téléviseur vous obéit au doigt et à l'oeil.

Oui, ça ressemble à un film de science fiction !"

 Mais ces écrans toujours plus grands doivent être particulièrement énergivores !

 

"La course à l'image toujours plus belle, plus folle, c'est le coeur du salon des technologies de Las Vegas, depuis maintenant 55 ans !

 

C'est vrai que, depuis quelque temps, on est habitué à ces écrans géants, mais cette année, ces écrans courbes qui s'adaptent à toutes les formes sont vraiment impressionnants : on a la sensation d'être complètement immergé dans l'image...

"Des moments où la technologie rejoint une certaine poésie !" commente le journaliste...

 

L'immersif, c'est l'une des grandes tendances, cette année comme avec ce nouveau type de home cinéma qui transforme et anime les murs de votre pièce autour du téléviseur.

"On peut vous emmener n'importe où pour n'importe quelle expérience, grâce à ce système. Cela peut être une simulation de marche dans une forêt, on a vraiment l'impression d'être immergé dans l'environnement. Vous n'avez même plus à sortir ! On emmène l'extérieur chez vous ! Cela peut être un concert de musique ou un événement sportif..." explique Gregg Lee, chef de produit chez LG.

 

De la poésie ! ? Ce serait plutôt un cauchemar ! On nous invite à rester devant un écran géant, plutôt que de sortir, de nous aérer, de vivre des expériences, de faire des découvertes...

 

"Toujours plus immersifs aussi les jeux vidéos : casque qui diffuse des odeurs ou encore vêtements avec plaquettes vibrantes intégrées pour ressentir coups et chocs dans un jeu d'action.

Les premiers utilisateurs sont ébahis."

Mais encore une fois, tous ces gadgets nous éloignent du réel, de la vraie vie... c'est terrifiant !

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/internet/technologie-la-television-du-futur-c-est-pour-demain_5587992.html

 

 

 

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9 décembre 2022 5 09 /12 /décembre /2022 12:59
Un magnifique éloge du livre...

 

Un magnifique éloge du livre que l'on doit au romancier Yasmina Khadra dans le cadre de La Grande Librairie, sur la Cinq.

"Le livre, c'est notre meilleur confident, c'est le meilleur compagnon de l'homme. On ne peut pas trouver meilleur ami que le livre. Il ne demande rien, le livre... il est là, il ne bouge pas, il prend la poussière et puis, on l'ouvre et il vous offre le monde..."

Quelle belle déclaration d'amour à la littérature, aux livres !

 

Le livre nous offre un moment de répit, de repos, d'évasion, de détente, dans ce monde de vitesse effrénée où nous sommes emportés par la modernité.

Oui, le livre est le meilleur compagnon de l'homme : ami de la lenteur, il nous permet de rompre avec le rythme habituel de nos journées... S'il nous immobilise sur une chaise ou un fauteuil, il mobilise notre attention, nous invite à la réflexion...

Le livre est associé à la lenteur : on prend le temps de le savourer...

 

Le livre nous ouvre à d'autres univers, d'autres mondes, d'autres façons de penser...

Il nous entraîne dans son sillage de mots, de phrases, de mystères, de bonheurs, de joies, de peines, de douleurs...

Le livre est une occasion d'émerveillements et de découvertes...Le nom des arbres, la beauté des saisons, le nom des oiseaux, des insectes... un monde inconnu se révèle à nous...

Le livre est aussi un moment d'apaisement et de détente loin de l'agitation du monde. C'est Montesquieu qui écrivait : "Je n'ai jamais eu de chagrin qu'une heure de lecture n'ait dissipé..."

Le livre nous fait du bien, nous réconforte...


"Salammbô" ! "La peau de chagrin" "La rabouilleuse", "La mare au diable", "La bête humaine", des titres mystérieux, des oeuvres, des romans inoubliables !

 

"Le livre est aussi un moyen de se réapproprier le temps : on peut regarder une émission de télévision ou un film avec un portable à la main. On ne peut pas lire un livre avec un portable à la main. C'est une cocréation : on est obligé d'être complètement dans le texte. La lecture est un acte de résistance. On se reconnecte à notre temps, au temps long... on se connecte à ce temps qui nous a été volé par la technologie..." déclare Victor Dixen, auteur de livres pour la jeunesse, dans une autre épisode de la Grande Librairie...

Le livre est bien un instrument de liberté et de culture...

 

A Noël, offrez des livres plutôt que des écrans ou des jeux vidéos !

 

 

Vidéo : à 2 minutes, 36 secondes

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14 novembre 2022 1 14 /11 /novembre /2022 12:29
Cyril Hanouna : la culture du buzz et de l'insulte...

 

Qui regarde cette émission intitulée Touche pas à mon poste, en abrégé TPMP, présentée par un certain Cyril Hanouna ? Pas moi !

Une émission pour faire le buzz, un programme dédié aux clashs, aux invectives, aux insultes...

J'ai vu un extrait de cette émission qui a fait la Une des journaux : l'animateur Cyril Hanouna prend à partie en direct le député LFI Louis Boyard. 

Un chapelet d'insultes lancé par l'animateur : "Abruti", "tocard", "bouffon", "t'es une merde", "Ferme ta gueule",  "T’es un nase", "Allez, barre-toi".... un crescendo d'invectives...

La dispute d'une dizaine de minutes a eu lieu lors d'une séquence consacrée au bateau de migrants Ocean Viking.

 

Invité en plateau, Louis Boyard, député LFI depuis juin et lui-même ancien chroniqueur de l'émission, a accusé les "cinq personnes les plus riches" de France d'"appauvrir l'Afrique". Il a cité Vincent Bolloré, propriétaire du groupe Canal+.

"Bolloré t'a donné de l'argent puisque t'étais chroniqueur ici (et) ça te dérangeait pas", a répliqué Cyril Hanouna, en reprochant au député d'avoir voulu "faire un coup d'éclat".

 

Un niveau de débat au ras des pâquerettes !

Comment des hommes politiques peuvent-ils participer à de telles émissions ?

 

Ce qui est inquiétant, c'est que cette émission a un succès d'audience  avec 1,8 million de téléspectateurs en moyenne et des pics à plus de 2 millions.

 

Je souscris totalement à ce commentaire d'un lecteur du journal Le Point :

"Hanouna, c est quand même à des années lumières de Bernard Pivot, question élégance et vocabulaire...
Je ne sais pas si Bolloré appauvrit l'Afrique mais il est sûr qu'en engageant des animateurs comme Hanouna, il appauvrit très sérieusement le cerveau des téléspectateurs de sa chaine."

 

Vulgarité, appauvrissement de la réflexion, culture du clash permanent : il s'agit de faire le buzz pour attirer des clients...

C'est infâme ! Le débat n'en est plus un : c'est un assaut de grossièretés et d'injures...

La lie de la télévision... 

Un exemple déplorable : insulter un professeur, un député, une autorité devient monnaie courante et quand le petit écran donne l'exemple, c'est ravageur !

 

 

Sources :

 

https://www.lepoint.fr/politique/t-es-une-merde-a-un-depute-hanouna-et-tpmp-au-centre-d-une-nouvelle-polemique-11-11-2022-2497394_20.php

 

 

https://www.lepoint.fr/medias/bouffon-tocard-cyril-hanouna-insulte-le-depute-louis-boyard-sur-tpmp-11-11-2022-2497361_260.php

 

 

 

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2 novembre 2022 3 02 /11 /novembre /2022 10:40
Chanson pour un espion...

 

Au cours d'une conférence, Marc Simon, musicien-poète, nous emmène dans un film sonore... celui des films et des séries d'espionnage... Suspense et péripéties sont portés par des lignes mélodiques empreintes d’inquiétante étrangeté.

 

Marc Simon, musicien-poète, nous propose un voyage musical à travers les bandes originales de films et séries d’espionnage. Du Prisonnier (1967-1968) mis en son par l’Australien Ron Grainer, au Bureau des Légendes (France 2015-2020) composé par le Français Rob, des compositeurs célèbres tels Lalo Schifrin (Mission Impossible), Monty Norman puis John Barry (James Bond) sont sans doute pour beaucoup dans le succès rencontré !

 

Marc Simon cite d'abord Monty Norman compositeur du célèbre thème de James Bond... On parle plus souvent de John Barry qui est l'arrangeur...

 On constate que pour de nombreux films, il n'y a pas un seul compositeur, mais des équipes...

On écoute alors Marc Simon égrener à la guitare quelques notes de ce thème...

 

Puis, Marc Simon évoque la vie de Victor Young, célèbre compositeur américain : il est né à Chicago dans une famille de musiciens juifs, son père est membre d'une troupe d'opéra itinérante. Il fait étudier à Victor le violon à l'âge de six ans puis l'envoie en Pologne en 1910 séjourner chez ses grands-parents et étudier la musique au Conservatoire impérial de Varsovie. Victor travaille ensuite le piano à Paris avec Isidor Philipp. Il revient en 1920 aux États-Unis et entre dans l'orchestre du Central Park de Chicago. Il part pour Los Angeles et est engagé comme violoniste.

Il est nommé directeur musical des théâtres de la Paramount puis au milieu des années 1930 part pour Hollywood où il compose de la musique de film, enregistre de la musique populaire et fournit des arrangements pour des chanteurs populaires comme Bing Crosby.

On lui doit également la musique de grands classiques comme Rio Grande et L'homme tranquille pour John Ford, Pour qui sonne le glas de Sam Wood, le film d'aventures Scaramouche de George Sidney, les westerns L'Homme des vallées perdues et Johnny Guitare (chanson Johnny Guitar).

On lui doit encore la musique du film de Fritz Lang : Espions sur la Tamise... titre original : Le Ministère de la peur.

Voici le scénario :

Un homme gagne, lors d'une vente de charité, un gâteau bourré de microfilms et se retrouve mêlé, malgré lui, à une inquiétante affaire d'espionnage au cours de laquelle il est poursuivi par les services secrets nazis. 

Marc Simon nous fait écouter la bande annonce de ce film : la lumière s'éteint, cris de terreur, coups de feu tirés dans le noir... on est dans l'hyperbole, l'exagération. Le héros est accablé de malheurs; mais le film déroule aussi une belle histoire d'amour, une sorte de paradis dans l'enfer de cette histoire...

 

Mais au fait, qu'est-ce qu'un espion ? Un agent de renseignements qui vit dans un monde obscur, non familier, entouré de forces maléfiques... Et on peut se poser cette question : quelle est la véritable vie d'un espion ? Dans les films, il est souvent représenté comme un être invincible...

 

Imaginons sa vie, sa vraie vie :

Il s'appelle Jean John, qu'est-ce qu'il fait ? Il mène la grande vie dans des hôtels de luxe ?

Non, en fait, il fouille les poubelles pour se nourrir, il saute des repas, il souffre, alors que dans les films, les espions ne souffrent jamais.

Il souffre aussi moralement, car il est loin de sa famille, il attend souvent, comme le fait un acteur de cinéma, il est caché...

Puis, soudain, il saute dans un train, il voyage dans un pays étranger : là, il surveille des gens qui ont une double vie. Jean John se glisse dans une ambassade, prend part à une fête, il doit faire bonne figure, il danse avec la femme du consul... il a déjà repéré 3 personnes, pendant que l'orchestre joue...

Jean John reprend des amuse-gueules, il profite de la soirée, mais il a trop mangé de caviar : pour digérer, il danse avec la maîtresse de l'ambassadeur...

Les derniers invités sont partis, mais il a mal au ventre, il a trop mangé... Eh oui, un espion, ça peut avoir mal au ventre !

Il arrive tout de même à s'éclipser.

 

Ainsi, les films d'espionnage ont des points communs avec les films noirs : une vie nocturne, interlope pour les personnages.

On songe au Faucon maltais (The Maltese Falcon),  un film américain de John Huston sorti en 1941, d’après le roman policier du même nom de Dashiell Hammett paru en 1930. Le Faucon Maltais est considéré comme l'archétype du "film noir" et celui qui a révélé l'acteur Humphrey Bogart, dans le rôle du détective privé Sam Spade.

Dans ces films, on trouve trois types de personnages : le truand, le policier et la femme fatale.

Et cette femme est souvent une chanteuse...

Ici brigade criminelle (titre original : Private Hell 36) est un film américain réalisé par Don Siegel, sorti en 1954, encore un film noir : la musique de Leith Stevens a toutes les caractéristiques d'une musique qui évoque le suspense : des coups de percussion, vibraphone, saxophone... et voici qu'apparaît la femme fatale, une chanteuse qui a des rôles multiples : activité de renseignements, elle connaît des malfrats, c'est un personnage de femme libre, complexe...

 

 

Mais revenons à Jean John : il est dans la panade...enfermé dans les toilettes d'un club de jazz, il réfléchit, il s'est caché dans les toilettes des femmes... on va vite le repérer... il temporise... Mais comment va-t-il s'en sortir ?

 

Alfred Hitchcock s'est aussi lancé dans le film d'espionnage avec L'Homme qui en savait trop (The Man Who Knew Too Much), sorti en 1956. Le réalisateur avait déjà tourné une première version du film en 1934. Musique : Bernard Herrmann.

Le scénario :

Des comploteurs ont prévu d’assassiner un politicien assistant à un concert donné au Royal Albert Hall de Londres. Afin d’éliminer sa cible discrètement, le tueur a prévu son coup. Caché dans une loge de la prestigieuse salle de concert, l’assassin doit synchroniser son tir avec un coup de cymbale puissant qui couvrira la détonation de son pistolet. Il s’agit de la cantate The Storm Clouds, Les nuages de tempête une musique composée par un certain Arthur Benjamin. 

Arthur Benjamin était le compositeur du tout premier film L’Homme qui en savait trop d’Hitchcock sorti en 1934. Lorsque le réalisateur a tourné le remake de ce film en 1956, il a demandé à Arthur Benjamin l’autorisation de réutiliser cette musique pour la scène de meurtre. Le compositeur a accepté et la cantate a donc été réarrangée par Bernard Herrmann. C’est d’ailleurs ce dernier que l’on peut voir à l’écran dans la seconde version de L’Homme qui en savait trop, il dirige l’Orchestre Symphonique de Londres lorsque le coup de cymbale fatal est donné. Une magnifique orchestration !

 

Bientôt va apparaître le héros de Ian Fleming : en 1962, James Bond contre Dr No avec Sean Connery et Ursula Andress. La musique est signée Monty Norman, orchestrée par John Barry. Une des musiques les plus célèbres et les plus réussies...

 

Retour à Jean John : poursuivi dans le métro, il court dans les couloirs, il galope... Il va se réfugier au Rugby Bar de La Placette, à Nîmes. Là, une TV est allumée : on passe une vieille série britannique des années 60, Chapeau Melon et Bottes de Cuir. Musique de Laurie Johnson.

 

En fait, plusieurs musiques ont été écrites : Johnny Dankworth (saisons 1-3) Laurie Johnson (saisons 4-6) Howard Blake (saison 6).

Dans cette série, homme et femme sont presque à égalité : c'est inédit !

Une autre série va lui emboîter le pas : Des Agents très Spéciaux, une série télévisée américaine totalisant 105 épisodes de 49 minutes chacun, dont 29 en noir et blanc. Deux espions, l'Américain Napoleon Solo (Robert Vaughn) et le soviétique Illya Kuryakin (David McCallum), doivent travailler ensemble au service du "Commandement uni du réseau pour la loi et son application". Ils doivent lutter contre une organisation criminelle internationale baptisée THRUSH. Deux espions américain et russe travaillent de concert, difficile à imaginer de nos jours !

 

Une des musiques les plus réussies est celle de la série : Mission impossible. Lalo Schifrin, un compositeur argentin, en est l'auteur. 171 épisodes au total !

 

Et puis, Le Prisonnier (The Prisoner) est une série télévisée britannique en dix-sept épisodes de 52 minutes, créée par l'écrivain et ancien agent des services secrets1 George Markstein et Patrick McGoohan, acteur principal, scénariste et producteur délégué de la série. 

Le Prisonnier utilise les ficelles du roman d'espionnage, teintées de science-fiction, d'allégorie et de drame psychologique. Une série équivoque, glauque, pas très loin de l'univers de Kafka.

La musique fait appel à des percussions, des timbales, des bongos, et les orchestrateurs s'en donnent à coeur joie pour restituer une ambiance mystérieuse.

"Vous êtes le numéro 6 ! Je ne suis pas un numéro ! Je suis un homme libre !"

Ainsi, Le Prisonnier parle surtout de la condition humaine de plus en plus contrôlée dans la modernité.  Et si le Village du Numéro 6 n'était autre que celui, global, qu'on nous propose aujourd'hui ?

 

Patrick McGoohan avait joué dans une série précédente : Destination Danger qui avait obtenu beaucoup de succès.

On peut évoquer aussi L'homme invisible : Après un accident de laboratoire, Peter Brady, un scientifique londonien, devient invisible. Devenu détective privé, il collabore également avec les services secrets britanniques, tout en continuant à mener des recherches afin de retrouver sa " visibilité ". Inspiré du roman de Wells, la série est tirée vers l'espionnage : le personnage peut espionner partout, grâce à son invisibilité, c'est pratique...

 

Puis, très rapidement, des réalisateurs ont tourné des pastiches et des parodies...

En 1965, Max la Menace, série télévisée américaine en 138 épisodes de 25 à 26 minutes, créée par Mel Brooks et Buck Henry. Le personnage s'appelle Maxwell Smart mais il fait beaucoup de bêtises.


Autres parodies : Les Tontons flingueurs de Georges Lautner, musique de Michel Magne...

Les Barbouzes en 1964, Le Monocle rit jaune de Georges Lautner, encore.

 

On peut citer aussi un film italien, Cet espion qui venait du surgelé,  réalisé par Mario Bava, avec Vincent Price, un film d'un grotesque monstrueux... ce n'est pas une réussite.

 

Les Anglais ne sont pas en reste avec Mr Bean, une série télévisée britannique en 15 épisodes. Elle met en scène le personnage de Mr Bean, créé par Rowan Atkinson (qui joue lui-même le rôle de Mr Bean) alors qu'il était à l'université. Il s'agit, comme le décrit son créateur, d'un "enfant dans le corps d'un adulte" pour qui tout événement de la vie de tous les jours devient une source d'ennuis et prend parfois des proportions insoupçonnées. Il se caractérise également par sa tendance à trouver une solution totalement improbable à ses problèmes. 

 

Au service de la France est une série télévisée française de deux saisons créée par Jean-François Halin, Claire Lemaréchal et Jean-André Yerlès, réalisée par Alexandre Courtès (saison 1) et Alexis Charrier (saison 2) et diffusée, pour la première saison du 29 octobre au 12 novembre 2015 sur la chaîne franco-allemande Arte. La deuxième saison est diffusée à partir du 5 juillet 2018 toujours sur Arte. 

La série parodie les films d'espionnage sur les services secrets français du début des années 1960, symbole d'une France coloniale en déclin.

 

 

 

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31 octobre 2022 1 31 /10 /octobre /2022 12:58
L'infantilisation des masses...

 

"Le peuple est mineur : on s'adresse à lui sur un ton enfantin...", écrit Christian Vigouroux dans son ouvrage La société du dédain.

Il suffit de voir les publicités à la télé pour en être convaincu : des messages répétés inlassablement, des couleurs criardes, des musiques tonitruantes, des personnages de dessins animés qui veulent nous inciter à consommer des produits chocolatés... le consommateur pourra se gaver de Kitkat, avec un grand verre de Coca Cola... matraquage, bourrage de crânes...

 

 

Que dire d'internet ? L'écran nous enferme dans un monde de jeux vidéos, une ronde de divertissements sans fin... un monde clos de repliement sur soi, un cocon qui nous fait oublier les réalités... le monde de l'enfance...

 

"Curieusement, nous sommes tous devenus depuis vingt ans des espions de pacotille réduits aux mots de passe, aux codes d'accès, aux mises à jour : l'existence quotidienne ressemble à un jeu de pistes où payer sa facture d'électricité, tirer de l'argent à sa banque, prendre rendez-vous chez le médecin demande un attirail digne des services.", écrit Pascal Bruckner.

De fait, il nous faut sans cesse taper des codes qui se multiplient...

Code de carte bancaire, code d'accès à l'ordinateur, digicodes en tous genres... un univers codé, chiffré qui donne le tournis et fait perdre la tête...

 

Devant les écrans, nous voici vautrés, assis comme des enfants sages...

Nous voici réduits à l'immobilité, à la passivité...

Et Pascal Bruckner de citer "les cas extrêmes de ces adolescents japonais retranchés du monde, vissés sur leurs écrans jour et nuit, livides et farouches, qu'on nourrit par plateaux-repas glissés sous leur porte."

Et bien sûr, cet enfermement conduit au grignotage permanent, à l'obésité, et à encore plus d'immobilité...

Les écrans nous cernent... et nous ne pouvons guère y échapper...

 

Bientôt des robots parlants vont même veiller sur nous, des machines connectées qui nous donneront des conseils : santé, nourriture, etc. Avec la 5G, ces équipements risquent se multiplier...

Ce sera le stade ultime de l'infantilisation des masses avec le métavers... un "méta univers" où réel et virtuel se fondent jusqu'à se confondre, une vision de science-fiction déjà présente dans des jeux vidéo. Le metavers incarne l'avenir du réseau social, selon son fondateur, Mark Zuckerberg. 

Bientôt, des gens équipés de masque de plongée, coupés du monde réel, enfermés dans leur univers parallèle.

Le degré suprême de l'infantilisation !

 

Sources :

La société du dédain de Christian Vigouroux

Le sacre des pantoufles de Pascal Bruckner

 

 

L'infantilisation des masses...
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28 juillet 2022 4 28 /07 /juillet /2022 11:46
C'est du gâteau ?

 

Les concours de cuisine ont fleuri un peu partout sur les chaînes de télévision... Vous connaissez peut-être Les Carnets de Julie, Top Chef, Les Escapades de Petitrenaud,  Le meilleur pâtissier, Un dîner presque parfait.

 

Et cette nouvelle émission culinaire sur Netflix fait dans une surenchère de très mauvais goût !

 

Une émission kitsch intitulé : "Is It Cake ?" : "Est-ce un gâteau ?", mais traduit en français sous le titre "On en mangerait… ou pas".

 

Le principe de cette émission : une demi-douzaine de pâtissiers concourent à la création de gâteaux qui doivent ressembler trait pour trait à des objets de la vie courante. Une fois réalisés – en forme de sac à main, de chaussure, de cheeseburger, de verre à cocktails… –, ils sont présentés aux côtés d’autres exemplaires réels de l’objet en question. Un jury de trois personnes doit alors deviner où se trouve le gâteau.

 

Quel intérêt ?

D'autant que ces gâteaux concoctés par les candidats, s'ils imitent parfaitement des objets, ne sont vraiment pas appétissants !

On imagine : des gâteaux bourrés de colorants et de crèmes pour coller au plus près de la réalité des objets !

 

Et pourtant, ce programme connaît un vif succès !  n° 1 des programmes les plus regardés sur Netflix.

On atteint alors des sommets de stupidité...

C'est inquiétant tout de même !

Netflix met aussi en œuvre une partie de son budget pour réaliser des séries originales qui sont déjà des classiques aux yeux de nombreuses personnes. 

Pour ma part, je ne suis pas abonnée à Netflix... je n'en vois pas l'intérêt, d'autant que l'offre télévisuelle est multiple en France.

Et quand je vois le concept de cette nouvelle émission culinaire, j'ai encore moins l'envie de m'abonner...

Payer pour voir de telles âneries ?

Je refuse... 

Décidément, partout, on recherche la nouveauté, l'innovation à tout prix : il existait déjà des émissions culinaires et celle-ci se veut originale, différente, ludique...

Mais elle représente le sommet de la bêtise...

 

 

Source :

 

https://www.marianne.net/culture/cultures-pop/is-it-cake-nouvelle-emission-culinaire-sur-netflix-du-kitsch-a-lecoeurement

 

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29 juin 2022 3 29 /06 /juin /2022 09:50
Supprimer la redevance télé : quelle mauvaise idée !

 

Durant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron a annoncé la suppression de la redevance qui finance l'audiovisuel public et qui rapporte chaque année 3,7 milliards d'euros, ceci afin d'augmenter le pouvoir d'achat des Français (ils gagneront 138 euros par an, soit 37 centimes par jour, et 88 euros dans les DOM-TOM)...

On le voit : un gain dérisoire pour le pouvoir d'achat !

Une mesure démagogique !

 

Emmanuel Macron n'était pas le seul à avoir fait cette promesse. Les candidats Valérie Pécresse (LR), Marine Le Pen (RN) et Éric Zemmour (Reconquêtes) avaient également annoncé leur intention de supprimer la redevance. Un assaut de promesses pour appâter les électeurs...

 

On ne sait toujours pas comment sera désormais financé l'audio-visuel public... le mécanisme qui doit remplacer la redevance TV afin de financer l'audiovisuel public n'a pas encore été précisé. 

Va-t-on assister à une recrudescence de la publicité sur nos écrans ?

Ce serait scandaleux ! Des pages publicitaires interminables, du bourrage de crâne, une façon d'inciter les gens à la surconsommation dont souffrent déjà amplement nos sociétés.

Des publicités envahissantes, répétitives, abrutissantes...

Des émissions interrompues sans cesse par des séquences publicitaires...

La Convention citoyenne voulait réguler la publicité. En vain : celle-ci pourra continuer à vanter des produits polluants et pousser au gaspillage.
Le raisonnement est pourtant simple : lutter contre le réchauffement climatique passe par une réduction drastique de la consommation. Or, un des moteurs de notre obsession à consommer est la publicité. Donc s’attaquer à la pub contribue à sauver le climat.

 

Ou alors, autre alternative : recours à une autre forme d'imposition ? Un jeu de dupes ! Un tour de passe-passe ?

 

Plusieurs syndicats de France Télévisions ont appelé  à faire grève à Paris, le 28 juin. Ils craignent pour l'avenir du service public, dont ils redoutent, in fine, des baisses de budgets. "Supprimer la redevance au nom du pouvoir d'achat menace l'existence de l'audiovisuel public", alertent les syndicats. "C'est précariser et paupériser l'audiovisuel public en le basculant sur le budget général de l'Etat, donc aux arbitrages et aux pressions politiques incessantes", précisent-ils.

 

 La disparition de cette redevance, directement affectée à l'audiovisuel public, soulève en effet des craintes sur un risque de perte d'indépendance des médias audiovisuels publics vis-à-vis de l'Etat.

Dans une tribune publiée dimanche 15 mai, les syndicats de journalistes de France 2, France 3 et franceinfo ont dénoncé une "menace pour les moyens et l'indépendance" de l'audiovisuel public et un "marché de dupe". "Soit l'Etat continue de financer l'audiovisuel public et mobilise l'argent public, donc celui du contribuable. Soit il ne compense pas la fin de la redevance et réduit donc les moyens de l'audiovisuel public", affirment-ils.

 

 

Source :

 

 

https://www.lefigaro.fr/medias/le-gouvernement-va-supprimer-la-redevance-audiovisuelle-des-2022-20220512

 

 

Supprimer la redevance télé : quelle mauvaise idée !
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