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5 avril 2024 5 05 /04 /avril /2024 12:28
La poésie du slam : Mes petits...

Le slam : un retour aux origines de la poésie, une poésie rythmée, chantée, avec accompagnement d'instruments de musique...

 

Une belle découverte avec un texte à la fois mélancolique et joyeux, un texte empli de poésie dans les thèmes évoqués : la nature, des oiseaux, une dame qui les aime et les nourrit... Mais quelle est son histoire ?

 

Bienvenue au pays du verbe rythmé et des mots qui claquent. Et bienvenue chez Dizzylez, l’homme aux multiples casquettes : rappeur fluide et décalé, slameur, marathonien des ateliers, initiateur poétique de soirées musicales.

 

"On imagine que cela commence il y a longtemps... une décennie, peut-être deux... tant ses gestes sont devenus souples, simples et précis.

C'est peut-être cela la grâce, l'élégance, tout simplement le fruit du temps...

Deux fois par jour, été comme hiver, elle arrive vêtue d'une parka rouge, se poste au bord de l'eau, derrière ce même buisson, et puise d'un sac sans âge des bouts de pain qu'elle lance en l'air... pour les nuages...

On imagine qu'elle habite seule, qu'elle parle peu, qu'elle parle aux oiseaux comme d'autres parlent aux chats...

Elle a bien un fils et trois petits enfants, mais on s'imagine que quelque chose s'est cassé, et on se doute qu'ils ont fui Paris, ses flux tendus, sa grisaille récurrente et ses bouchons périphériques...

Juste avant qu'elle ne commence à s'occuper de ceux qu'elle appelle maintenant "mes petits"...

Ses petits, donc, sont toujours à l'heure au rendez-vous, toujours aux aguets quand le soleil caresse doucement la cime des arbres, encore et toujours prêts quand il rayonne très haut dans le ciel...

 

Là, on n'imagine plus, on voit :

On voit trente volatiles et, dans un ballet blanc aérien, jouer leur courage et leur vie dans un numéro de cirque bien répété, un numéro en forme de grand huit mélangé...

On voit une mouette qui saisit un bout de pain en plein élan, vire soudain, sème six poursuivants et s'évade de la bande pour savourer sa... deux autres qui attrapent le même bon pain et achèvent leur duel au ras de de de... on voit des battements d'ailes, des plumes voler. On entend des noms d'oiseaux, des prénoms de grand-mères, des jurons fuser avant qu'un autre ne rate sa chance, ne penche la tête et ne s'étrangle, qu'un colvert ait raflé son trésor, en bas, sans trop bouger...

 

On imagine que c'est son petit plaisir, son petit plaisir de mère nourricière, son lien à la terre et aux autres, on l'imagine dompteuse de faune, semeuse de rêves pour volatiles du monde entier ou réveilleuse d'espoirs, on l'imagine à la tête d'une grande révolution ailée.

On se demande qui la remarque, comment se mesure la grandeur d'âme, le geste ample d'une petite dame...

Et, là, tout de suite, on aimerait voir son geste peint.

Puis on saisit d'un bruit quand le sac est vide, qu'elle redevient comme un clown triste.

On imagine ce qu'elle regarde dans le lointain, quand les oiseaux s'en vont, des lignes de fuite, les miettes d'un passé qui lui échappe, des bouts de tranches de vie, les êtres qu'elle a chéris, qu'elle a nourris et qui s'envolent vers d'autres horizons...

On clignera des cils, on la regardera une dernière fois, et on vous avouera à la fin : Les petits sont ingrats et ne vous aiment jamais autant qu'un vieux bout de pain."

Musique et cris d'oiseaux...

 

On aime l'évocation des oiseaux pleine de vivacité au centre de la poésie, on est ému par ce personnage anonyme, solitaire, qui se dévoue aux oiseaux, comme elle s'est dévouée à sa famille...

On perçoit une dénonciation de la vie urbaine : "Paris, ses flux tendus, sa grisaille récurrente, ses bouchons périphériques..."

Une dénonciation aussi de l'abandon dont sont parfois victimes les personnes âgées dans notre monde moderne...

 

 

 

https://music.youtube.com/watch?v=sZGJG4zSVdU

 

https://www.francebleu.fr/emissions/les-talents-fb-vaucluse/vaucluse/dizzylez

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22 mars 2024 5 22 /03 /mars /2024 13:16
Le voyageur d'histoire...

Comédien, réalisateur, animateur télé et écrivain, Bruno Solo nous propose un voyage dans le temps, à la rencontre de personnages, dans son livre "Le Voyageur d'Histoire". Avec ce nouveau livre, Bruno Solo revendique "une curiosité insatiable". Il était invité lors du Festival de la Biographie où il a présenté son livre :

 

"Je n'ai pas la prétention de raconter la philosophie de Rabelais... je le rencontre et il me parle d'un aspect de sa philosophie, à un moment précis de son existence. Et c'est exactement comme ça que j'ai procédé pour tout le livre. Mon biographe préféré, c'est Stéfan Zweig... Quand vous lisez Marie Stuart ou Marie Antoinette ou Galilée ou Fouché, évidemment, ça se développe sur 300 ou 400 pages. Stefan Zweig rentre vraiment dans la psyché des personnages. Moi, je ne peux pas me le permettre : je n'ai ni ce talent, ni les capacités historiques pour le faire, je n'ai pas accès aux mêmes archives, aux mêmes documents.

Mais pour autant, c'est comme si je faisais une synthèse, je rencontre les personnages l'espace d'une journée, cela ne dure jamais plus de une heure à deux heures. Donc, il faut que je choisisse un moment clé de leur existence.

 

Pour évoquer Hildegarde de Bingen, j'ai écouté sa musique, elle est souvent jouée dans les églises... je suis un athée agnostique forcené, mais j'ai une admiration pour les gens qui ont une foi sincère, lumineuse et généreuse, j'ai eu envie de m'intéresser à quelqu'un qui avait la foi, donc évidemment j'ai dû lire des choses sur elle, et encore une fois, j'évoque un moment précis de son existence : le moment où elle fonde sa nouvelle abbaye, je veux la voir à ce moment-là parce que je sais qu'elle n' en a plus que pour quelques jours, et elle qui discutait avec Dieu, en connexion directe, qui parlait à Dieu et Dieu lui parlait directement... j'ai eu envie de savoir ce qu'il allait lui dire, à quelques jours de sa disparition...

Hildegarde de Bingen, c'est facile d'accès parce que sa musique est abordable, j'ai découvert Hildegarde de Bingen grâce à mon épouse, en fait : elle est maquilleuse dans le cinéma, et elle utilise certains produits estampillés Hildegarde de Bingen, il y a des produits, des onguents, des pommades, des tisanes aussi qu'elle a fabriqués parce qu'elle avait inventé toute une pharmacopée basée sur son observation de la nature et je me demandais pourquoi il y avait des produits qui s'appelaient Hildegarde de Bingen, je trouvais que ce n'était pas un nom très commercial... j'ai commencé à me renseigner sur elle...

 

 

Sur la Comtesse de Ségur, c'est parce qu'elle a marqué ma jeunesse. Moi, j'ai grandi dans une famille un peu libertaire et je lisais en cachette de mes parents la Comtesse de Ségur, mes parents m'ont initié à la curiosité, et dans ce cas, vous lisez des choses qui vont à l' inverse de votre éducation.

Parce que j'ai lu la Comtesse de Ségur, j'ai découvert que cette femme était moins caricaturale que l'image qu'on peut s'en faire et qu'effectivement elle était un peu bigote, aristocrate, enfant martyre, battue par sa mère, très catholique, très imprégnée de religiosité, mais surtout, elle a voulu montrer une éducation des enfants un peu différente : quand on lit entre les lignes de la Comtesse de Ségur, on sent qu'elle était plus progressiste que la récupération qu'on en a faite.

La Comtesse de Ségur, si elle a ce côté un peu compassé, un peu étroit, c'est surtout à cause de son fils, un de ses fils qui était une sorte de curé très radical : les enfants ne pouvaient comprendre l'éducation qu'au travers des coups et des punitions. Elle a essayé de se battre contre cette vision de son fils, mais comme elle aimait son fils plus que tout, elle a cédé de temps en temps à ses injonctions. La Comtesse de Ségur est un peu victime de son époque et elle est beaucoup plus progressiste qu'elle ne semble l'être. Alors, ce n'est pas Françoise Dolto évidemment mais il faut resituer le contexte et c'est pour cela que je l'ai trouvé passionnante et que j'ai eu envie de m'intéresser à elle, d'autant que je suis très engagé sur les combats sur l'enfance à travers La Voix de l'enfant depuis 25 ans.

 

J'ai dans ma vie rencontré beaucoup de gens habités par la foi. notamment du côté de ma maman, mon grand-père, ma grand-mère, tous étaient très imprégnés de religion, ils allaient à la messe et j'étais absolument fasciné par l'idée que la foi permet de regarder le monde avec générosité parce que je crois que les gens qui ont une foi sincère, lumineuse, sont tout à fait capables de traverser le monde peut-être mieux que ceux, comme moi, très pragmatiques qui sont persuadés qu'une fois que c'est fini, c'est terminé.

Je sais que dans des moments très douloureux dans ma vie j'aurais aimé être animé par cette foi sincère... ce que je n'aime pas, c'est le dogme, c'est l'obscurantisme, c'est la récupération, c'est la religiosité radicale, on voit les ravages que cela faisait, que cela fait et que cela continuera à faire...

 

Mais quand je vois l'abbé Pierre, la manière dont sa foi lui a permis d'ouvrir ses bras à chacun, aux plus démunis, quelles que soient leur religion, leur culture, leur race, je suis admiratif de ces gens-là."

 

Cette présentation fut l'occasion de découvrir ou de redécouvrir des personnalités attachantes du passé... 

 

 

 

 

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15 mars 2024 5 15 /03 /mars /2024 12:53
"Monoloy", disait le vent...

 

Une magnifique dénonciation du racisme et de la discrimination qu'ont subis les Indiens dans cette chanson de Gilles Vigneault. Une belle chanson d'amour tragique aussi et un hymne à la nature...

La situation est résumée très simplement dès les premiers mots du texte :

"Jack Monoloy aimait une blanche
Jack Monoloy était indien
Il la voyait tous les dimanches
Mais les parents n'en savaient rien"

Un amour secret, caché, car les deux amoureux n'ont pas la même couleur de peau... L'emploi de l'imparfait à valeur durative traduit tout de même une sorte de stabilité, de sérénité. Tout de suite, le personnage de Jack nous apparaît familier et proche de nous car il désigné par son prénom et son patronyme.

 

On perçoit aussitôt une nature complice des deux amoureux dans ces deux vers :

"Tous les bouleaux de la rivière Mingan
Tous les bouleaux se rappellent"

Cette nature bienveillante sert de refuge aux deux personnages et à leurs amours clandestines. On découvre aussi le prénom de la jeune fille : la Mariouche... Le poète évoque sa beauté sans la détailler, ce qui contribue à donner au texte une valeur universelle.

 

La présentation qui est faite du personnage de Jack Monoloy souligne aussi sa proximité avec la nature, la rivière, les arbres, les oiseaux, le vent... une nature personnifiée qui répète les prénom et nom du personnage...

Le poète nous fait ainsi habilement entendre les voix des "canards, des perdrix et des sarcelles" à travers cette répétition "Jack, Jack, Jack", la gutturale "k" restituant les cris de ces oiseaux.

Et le vent, lui aussi personnifié, lance le nom du personnage : "Monoloy disait le vent". Grâce à  ces sonorités très douces et répétitives, on croirait effectivement écouter le souffle du vent...

Jack est encore associé à la nature puisqu'il a "écrit au couteau d'chasse Le nom d'sa belle sur les bouleaux..."

 

Une indication de temps marque soudain une rupture dans l'histoire des deux amoureux : "Un jour, on a trouvé leurs traces  On les a vus au bord de l'eau." Le passé composé utilisé dans ces deux vers souligne aussi cette rupture. Le pronom indéfini "on" renvoie à l'opinion commune, à la foule : un racisme généralisé. On voit aussi que les personnages sont traqués comme des bêtes avec cette expression : "on a trouvé leurs traces."

 

L'emploi du présent vient accentuer les conséquences douloureuses pour les deux personnages, un présent à valeur durative, comme une éternité de malheurs et de souffrances :

"Jack Monoloy est à sa peine
La Mariouche est au couvent
Et la rivière coule à peine
Un peu plus lentement qu'avant"

 

Jack Monoloy se suicide alors dans l'indifférence générale, en dehors de la prière énoncée par le poète :

"Jack Monoloy Dieu ait son âme
En plein soleil dimanche matin
En canot blanc du haut d'la dam
Il a sauté dans son destin"

 

Depuis, seuls les bouleaux semblent en porter le deuil :

"Tous les bouleaux de la rivière Mingan
Tous les bouleaux ont mémoire
Et leur écorce est toute noire
Depuis qu'Monoloy a sacré l'camp"

 

La mélodie enjouée restitue la beauté, la vitalité de la nature, un élan amoureux, hélas brisé par la bêtise des hommes, comme le suggère cette phrase scandée dans le refrain : "La Mariouche est pour un blanc."

 

 

Le texte :

 

http://www.chansons.lespassions.fr/chanson-vigneault-3.html

 

 


 

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11 mars 2024 1 11 /03 /mars /2024 13:25
Des artistes russes opposés à la guerre contraints de s'exiler...

 

"Des artistes russes sont opposés à la guerre en Ukraine : dans quelle mesure parviennent-ils encore à se produire ?

Depuis le début de l'invasion de l'Ukraine, les artistes russes pro-Poutine, comme le chef d'orchestre Valéry Gergiev, n'ont aucun mal à se produire en Russie. Mais qu'en est-il de ceux qui sont contre la guerre ? Un certain nombre de musiciens russes opposés au conflit tentent leur chance à l'étranger, en France, notamment. Car jouer en Russie n'est pour eux plus concevable.

Lorsque nous rencontrions Ivan Velikanov en septembre, il avait pour projet de s'installer à Paris. Aujourd'hui, le chef d'orchestre habite entre la France, le Monténégro et la Russie, un pays où il dirige toujours des concerts mais de moins en moins car il s'exprime ouvertement contre la guerre...

"Je suis interdit, on peut dire presque officiellement, à Moscou. Dans quelques mois, je serai interdit absolument en Russie..."

Il cherche donc des opportunités ailleurs. "En France et dans toute l'Europe parce que je dois vivre... j'ai des enfants. Je ne veux pas fermer ma bouche. Et en Russie, c'est très probablement pas possible."

 

S'il continue de se produire en Russie, c'est hors de question pour d'autres artistes réfugiés en France depuis deux ans.

"Je vivais avec ma famille, avec trois enfants, ça a pris du temps et des efforts pour commencer à trouver des connexions avec une nouvelle situation, un nouveau pays..." témoigne un autre compositeur de musique contemporaine, il a fait une croix sur la Russie.

"On ne va pas rentrer, on est installé ici, pour les enfants, c'est très important, ils parlent français déjà... on ne veut pas les bouger, les stresser encore."

Ce compositeur russe reçoit toujours des commandes en France, des propositions pour enseigner, peut-être même plus qu'il y a deux ans, dit-il tout comme Nikita Mndoyants, établi à Wissembourg en Alsace, il a décroché comme beaucoup d'artistes russes, le passeport Talent.

"C'est un statut très important pour les artistes, ça me permet de développer mes activités ici en France."

Le pianiste vient de sortir un album consacré à Prokofiev, son compositeur préféré, en attendant la fin d'une guerre qui semble interminable.

"Il y a deux ans, on peut penser que ça va se terminer vite mais maintenant on voit que ça dure longtemps. J'espère qu'un jour je pourrai continuer mon activité dans mon pays natal. On verra."

 

Les musiciens russes continuent d'affluer en France. Judith Depaule dirige l'Atelier des artistes en exil, une association qui leur vient en aide...

"Cela s'est énormément durci pour certaines parties de la population, notamment pour la population LGBT qui a été déclarée comme une organisation terroriste."

Elle lit un mail parmi les nombreux qu'elle reçoit chaque jour :

"Bonjour, excusez-moi pour mon mauvais français, je n'ai pas parlé français depuis longtemps. Je vis en Russie et je suis un artiste numérique queer. Je recherche des opportunités car la vie en Russie devient de plus en plus difficile, particulièrement après le meurtre de Navalny et la loi sur les transgenres."

Les libertés individuelles et de création sont de plus en plus verrouillées en Russie et l'exil pour les artistes interrogés semble définitif, en tous cas tant que Poutine sera au pouvoir..."

 

On le voit : nos démocraties peuvent devenir des lieux d'accueil pour des artistes qui apprécient un climat de liberté permettant à leur talent de s'épanouir.

 

 

 

Source :

 

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-18h/journal-de-18h-emission-du-jeudi-22-fevrier-2024-8203474

 

 

 

Des artistes russes opposés à la guerre contraints de s'exiler...
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23 février 2024 5 23 /02 /février /2024 13:11
Ces airs qui jamais ne nous quitteront...


Pour clôturer le Festival de la Biographie, un joli moment musical nous a été offert...

En se remémorant la découverte et l’apprentissage de la musique et du chant, la soprano Cecilia Arbel et la pianiste Hyejin Park se souviennent de ces musiques et ces airs qui ne les quitteront  jamais… Parmi ceux-ci, Habanera (Carmen, Bizet), On me nomme Hélène la blonde (La belle Hélène, Offenbach), La méditation de Thaïs (Massenet) ou encore Por una cabeza (Carlos Gardel).

Un florilège qui va de l'opéra français à l'opérette, avec aussi des chansons espagnoles...

On écoute, d'abord, avec bonheur la Habanera de Carmen : 

"L'amour est un oiseau rebelle
Que nul ne peut apprivoiser
Et c'est bien en vain qu'on l'appelle
S'il lui convient de refuser
Rien n'y fait, menaces ou prières
L'un parle bien, l'autre se tait:
Et c'est l'autre que je préfère
Il n'a rien dit mais il me plaît
L'amour!
L'amour!
L'amour!
L'amour!
L'amour est enfant de Bohême
Il n'a jamais, jamais connu de loi
Si tu ne m'aimes pas, je t'aime
Si je t'aime, prends garde à toi!
Si tu ne m'aimes pas
Si tu ne m'aimes pas, je t'aime!
Mais, si je t'aime
Si je t'aime, prends garde à toi!
Si tu ne m'aimes pas
Si tu ne m'aimes pas, je t'aime!
Mais, si je t'aime
Si je t'aime, prends garde à toi!
L'oiseau que tu croyais surprendre
Battit de l'aile et s'envola
L'amour est loin, tu peux l'attendre
Tu ne l'attends plus, il est là!
Tout autour de toi, vite, vite
Il vient, s'en va, puis il revient
Tu crois le tenir, il t'évite
Tu crois l'éviter, il te tient
L'amour!
L'amour!
L'amour!
L'amour!"

On est ensuite comme envoûté par la Méditation de Thaïs de Massenet, interprétée au piano par Hyejin Park  ...La Méditation est un intermède instrumental joué entre les deux scènes de l'acte II de l'opéra Thaïs et constitue un pivot narratif juste au milieu de l'œuvre...

 

Puis, on reconnaît un air amusant extrait de La Belle Hélène d'Offenbach :

"On me nomme Hélène la blonde, la blonde fille de Léda j’ai fait quelque bruit dans le monde, Thésée, Arcas et cætera ... et pourtant ma nature est bonne, mais le moyen de résister, alors que Vénus la friponne se complaît à vous tourmenter ; dis-moi, Vénus, quel plaisir trouves-tu  à faire ainsi cascader la vertu ? ah ! malheureuses que nous sommes !... beauté, fatal présent des cieux !... il faut lutter contre les hommes, il faut lutter contre les dieux !... avec vaillance, moi, je lutte, je lutte et ça ne sert à rien... car si l'olympe veut ma chute, un jour ou l'autre il faudra bien... dis-moi, Vénus, quel plaisir trouves-tu a faire ainsi cascader la vertu ?"

Nous sommes alors invités à un voyage vers la lune avec un extrait de l'opéra féerie d'Offenbach : Le Voyage dans la Lune... ô reine de la nuit, reine silencieuse...

 

"Ô reine de la nuit,
Reine silencieuse !
Dans le ciel où sans bruit
Tu vas mystérieuse,
Mon cœur tout éperdu
Que ta pâleur enivre,
Mon cœur voudrait te suivre
Vers le monde inconnu !

Oui, sur terre tout m’importune
Et dans les cieux
Je serai mieux :
Papa, papa ! je veux la lune !…

II
Quand ta douce clarté
Fait pâlir les étoiles,
Quand du ciel argenté
Tu déchires les voiles,
Ô lune ! jusqu’à toi
Je sens aller mon âme,
Et ta divine flamme
M’attire malgré moi !
Oui, sur terre tout m’importune..."
Etc.

 Un pur divertissement encore avec cet air de La Périchole d'Offenbach : Ah ! Quel dîner je viens de faire ! grâce à une magnifique interprétation de la soprano Cécilia Arbel...

 

"Ah! quel dîner je viens de faire! 
Et quel vin extraordinaire! 
J'en ai tant bu, mais tant tant, tant, 
Que je crois bien, que maintenant 
Je suis un peu grise, un peu grise. 
Mais chut! 
Faut pas qu'on le dise! 
Chut! 

Si ma parole est un peu vague, 
Si tout en marchant je zigzague, 
Et si mon oeil est égrillard, 
Il ne faut s'en étonner, car... 
Je suis un peu grise, un peu grise.
Mais chut! 
Faut pas qu'on le dise! 
Chut!" 

On se laisse encore griser par ce célèbre tango de Carlos Gardel : Por Una Cabeza, interprété au piano.

On écoute ensuite une interprétation haute en couleurs et amusante de cette chanson La Tarantula du compositeur espagnol Geronimo Gimenez...

"La tarántula é un bicho mú malo;
No se mata con piera ni palo;
Que juye y se mete por tós los rincones
Y son mú malinas sus picazones.
¡Ay mare!, no zé que tengo
Que ayé pazé por la era
Y ha principiaito a entrarme
Er má de la temblaera.
 
Zerá q’a mí me ha picáo
La tarántula dañina
Y estoy toitico enfermáo.
Por su sangre tan endina.
¡Te coman los mengues
Mardita la araña
Que tié en la barriga
Pintá una guitarra!
Bailando se cura tan jondo doló.
¡Ay! ¡Mal haya la araña que a mí me picó!
 
No le temo á los rayos ni balas
Ni le temo á otra cosa más mala
Que me hizo mi pare;
Más guapo que er gayo
Pero á ese bichito lo parta un rayo.
¡Ay mare! yo estoy malito.
Me está entrando unos suores
Que me han dejaito seco
Y comío de picores.
 
Zerá que á mí me ha picáo
La tarántula dañina,
Por eso me he quedao
Más dergao que una sardina.
¡Te coman los mengues,
Mardita la araña
Que tié la barriga
Pintá una guitarra!
Bailando se cura tan jondo doló.
¡Ay! ¡Mal haya la araña que a mí me picó!"

 

"La tarentule est une bête infernale 

on ne la tue ni avec des pierres ni avec des bâtons ;
qui fuit et se cache dans tous les coins
Et ses piqûres sont très mauvaises
Oh ma mère ! Je ne sais c’que j’ai
Car hier j’suis passé sur l’aire
Et du tout début, est entré en moi
le mal de la tremblote
 
Ce sera que m’aura piqué
la nuisible tarentule
Et j’suis vraiment rendu malade.
Par son sang si infernal
Les démons te mangent
Maudit’ araignée
Qu’a sur le ventre
Une guitare peinte !
C’est en dansant qu’on soigne cette douleur si profonde
Oh ! Maudit’ araignée qui m’a piqué !
 
J’n’ai pas peur des éclairs ni des balles
J’n’ai pas peur non plus d’autres choses plus mauvaises
Car mon père m’a fait 
Plus beau qu’un coq
Mais cette p’tite’ bêt’, qu’un éclair la frappe
Oh mère ! j'suis si malade.
Me viennent des sueurs
Qui m’ont laissé tout sec
Et mangé de démangeaisons.
 
 
Ce sera que m’aura piqué
la nuisible tarentule
Et c’est pour cela que je suis resté.
Plus maigre qu’une sardine.
Les démons te mangent,
Maudit’ araignée
Qu’a sur le ventre
Une guitare peinte !
C’est en dansant qu’on soigne cette douleur si profonde
Oh ! Maudite araignée qui m’a piqué !"
 

Enfin, c'est un magnifique voyage vers l' Espagne qui nous est proposé avec cette célèbre chanson d' Agustin Lara : Granada :


"Granada, tierra soñada por mí     Grenade, pour moi terre de rêve,
Mi cantar se vuelve gitano cuando es para ti     Mon chant devient gitan quand c'est pour toi,
Mi cantar hecho de fantasía     Mon chant est fait de fantaisie,
Mi cantar, flor de melancolía     C' est une fleur de mélancolie
Que hoy te vengo a dar     Que je t'offre aujourd'hu­i.
Granada tierra ensangrent­ada en tardes de toros     Grenade, terre ensanglant­ée le soir avec les taureaux,
Mujer que conserva el embrujo de los ojos moros     Femme qui conserve le charme des yeux mores,
De sueño rebelde y gitana     Des rêves rebelles et gitane
Cubierta de flores     Couverte de fleurs
Y beso tu boca de grana, jugosa manzana     Et baise ta bouche de grenade, fruit juteux
Que me habla de amores     Qui raconte des histoires amours.
Granada manola     Grenade, fille du peuple,
Cantada en coplas preciosas     Chantée en couplets précieux,
No tengo otra cosa     Je n'ai pas autre chose
Que darte que un ramo de rosas   à t'offrir qu'un bouquet de roses.
De rosas de suave fragancia     Des roses avec un doux parfum
Que le dieron marco a la Virgen Morena     Qui ont donné de la valeur à la Vierge Noire.
Granada tu tierra está llena de linda mujeres     Grenade ta terre est remplie de jolies femmes,
De sangre y de sol     De sang et de soleil.
De rosas de suave fragancia     Des roses avec un doux parfum
Que le dieron marco a la Virgen Morena     Qui ont donné de la valeur à la Vierge Noire.
Granada tu tierra está llena de linda mujeres     Grenade ta terre est remplie de jolies femmes,
De sangre y de sol     De sang et de soleil."

 

 

Bravo et merci aux deux musiciennes pour ce moment d'évasion, de rêves, d'humour : merci à Hyejin Park (piano)  et Cécilia Arbel (chant)...
 

 

 

 

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21 février 2024 3 21 /02 /février /2024 10:45
Corée du Nord : censures tous azimuts...

 

"En Corée du Nord, il est interdit de consommer des vidéos de divertissement, provenant notamment du voisin du sud, sous peine d’être condamné à des travaux forcés ou à la peine de mort, comme le dit la loi.


La scène se passe en Corée du Nord  il y a quelques mois. Têtes baissées au centre de l’image, deux adolescents sont condamnés devant leurs camarades à douze ans de travaux forcés pour avoir regardé des séries sud-coréennes, formellement interdites par le régime nord-coréen.

Depuis 2020, Kim Jong-un durcit les règles pour lutter contre ce qu’il appelle la “culture réactionnaire”. En clair, le style vestimentaire à l’occidentale est banni, la coloration des cheveux interdite, les musiques et films produits à l’étranger totalement proscrits.

 Les Nord-coréens ont appris aussi, dans les pages du Journal des Travailleurs, Rodong Sinmun, que la coupe mulet et les jeans skinny étaient désormais interdits dans le pays.

Ces interdictions visent notamment les jeunes, plus facilement séduits par le mode de vie occidental, précise le journal. "Il faut se méfier du moindre signe du style de vie capitaliste et lutter pour s'en débarrasser".

 

Mais selon un activiste sud coréen, malgré la chape de plomb, les Nord Coréens parviendraient de plus en plus à contourner la censure.

 

 “Aujourd’hui, du matériel aussi petit qu’une clé USB peut stocker beaucoup de contenu culturel sud-coréen, cela accélère la propagation de cette culture sur le territoire nord-coréen et cela rend le gouvernement de la Corée du Nord très nerveux”, a expliqué Yui Haeng Cho, membre de l’Institut de recherche sud-coréen SAND.

 

Ce procès public serait donc un ferme rappel à l’ordre.

"Il s'agit pour le gouvernement nord coréen de maintenir sa population et toute velléité de s'intéresser à l'ennemi n° 1, la Corée du Sud. Tout ce qui vient de Corée du Sud est jugé subversif. Donc, il est important toujours de donner l'exemple.

Les images de ce procès sont une image rare de la dureté du régime nord-coréen qui multiplie sans cesse les essais balistiques, une démonstration de force à l'adresse de la Corée du Sud que Kim qualifiait, il y a quelques jours encore, de son principal ennemi.

Ces mises en scène d'essais d'armes, dont certaines sont potentiellement capables de détruire des cibles en Corée du Sud, au Japon et même aux Etats-Unis, s'accompagnent d'une rhétorique de plus en plus jusqu'au-boutiste."

On sait aussi que la Corée du Nord fournit des armes à la Russie : l'armée ukrainienne a identifié des débris d'armes coréennes sur le terrain, des systèmes de lancement de missiles balistiques et plusieurs missiles balistiques.

Hélas, la guerre en Ukraine a relancé une course aux armements dans de nombreux pays...

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/monde/coree-du-nord/coree-du-nord-deux-adolescents-condamnes-a-des-travaux-forces-pour-avoir-regarde-des-series-sud-coreennes_6316398.html

 

 

 

Corée du Nord : censures tous azimuts...
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14 février 2024 3 14 /02 /février /2024 10:35
Fly me to the moon...

 

Une fort jolie déclaration d'amour dans cette chanson : Fly me to the moon...

Une déclaration imagée qui passe d'abord par l'évocation d'un voyage vers les astres et les étoiles... une façon de suggérer tous les bonheurs et toutes les aventures du transport amoureux...

La Lune, les étoiles, Jupiter, Mars ont toujours fait rêver les humains de mondes nouveaux à découvrir...

 

L'amour est aussi associé traditionnellement à la joie, au printemps : on retrouve ces aspects dans ces expressions :

"Laisse-moi jouer parmi les étoiles
Laisse-moi voir à quoi ressemble le printemps"

Des expressions imagées, savoureuses, et pleines de suggestions... on peut y déceler un double sens... par exemple quand il s'agit de "voir à quoi ressemble le printemps", on peut penser à une invitation pressante de l'amoureux qui souhaite découvrir les beautés de la jeune femme...

 

La déclaration se précise encore dans les vers suivants :

"En d'autres mots, prends ma main
En d'autres mots, bébé, embrasse-moi"

Les impératifs : "Envole-moi jusqu'à la lune, Laisse-moi, prends ma main, embrasse-moi" sont autant d'exhortations insistantes à l'amour, avec une gradation dans les idées, les gestes de plus en plus précis et pressants...

 

Le bonheur procuré par l'amour est aussi associé à une chanson, grâce au rapprochement de ces deux termes "coeur, chanson."

"Emplis mon coeur d'une chanson
Et laisse-moi chanter éternellement..."

Le poète en demande même toujours plus : il souhaite une éternité d'amour...

 

La déclaration s'achève avec ces mots qui impliquent un amour exclusif, total, quasiment religieux avec notamment l'emploi du  verbe "adorer" et du pronom indéfini "tout".

"Tu es tout ce que je désire,
Tout ce que je respecte et adore
En d'autres mots, s'il te plaît sois sincère
En d'autres mots, je t'aime !"

Les deux derniers vers se présentent comme une véritable supplique... et avec une grande simplicité dans cette affirmation émouvante et directe  : "je t'aime."

 

Une chanson qui n'a rien perdu de son charme, offrant une promesse de magie, de découvertes, d'aventures, de séduction...

La mélodie rythmée, enjouée participe aussi à cette magie !

 

Fly Me to the Moon (en français "Envole-moi vers la Lune") est un standard de jazz américain, chanson écrite et composée par Bart Howard en 1954. La version de Frank Sinatra dans son album It Might as Well Be Swing  enregistrée en 1964 est une des plus célèbres.

 

Les paroles :

 

https://www.lacoccinelle.net/250253-frank-sinatra-fly-me-to-the-moon.html

 

"Envole-moi jusqu'à la Lune
Laisse-moi jouer parmi les étoiles
Laisse-moi voir à quoi ressemble le printemps
Sur Jupiter et Mars
En d'autres mots, prends ma main
En d'autres mots, bébé, embrasse-moi

Emplis mon coeur d'une chanson
Et laisse-moi chanter éternellement
Tu es tout ce que je désire,
Tout ce que je respecte et adore
En d'autres mots, s'il te plaît soit sincère
En d'autres mots, je t'aime !

Emplis mon coeur d'une chanson
Et laisse-moi chanter éternellement
Tu es tout ce que je désire,
Tout ce que je respecte et adore
En d'autres mots, s'il te plaît sois sincère
En d'autres mots, je t'aime !"

 

 

 

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1 janvier 2024 1 01 /01 /janvier /2024 10:39
Une bonne année à tous...

 

Une bonne année à tous...

 

 

 

Une bonne année de joie, de passion, d'étonnement, d'émerveillement...

 

 

 

 

Une bonne année de musique, de chansons, de lecture, de poésie, de partage...

 

 

 

 

Une très bonne année à tous !

 

 

 

"Le paradis est là, dans ce rayon de soleil, dans ces nuages qui roulent, cette buse qui plane en longs orbes... Le bonheur est là, offert tous les jours, tous les jours renouvelé, infini et inlassable. C'est ce qui nous ancre au monde, c'est le sens secret de nos vies : nous sommes ce monde, nous sommes ce ciel qui flamboie au couchant, nous sommes cette étoile filante qui verdit dans le ciel, cette brume blanche qui se lève sur la plaine, cette rivière tumultueuse, ces berges mouillées et brillantes, cet oiseau qui chante au loin, et si nous les laissons résonner au plus profond de nous, nous redevenons des êtres entiers, de puissants humains..."

 

Elise Rousseau, Sur le chemin des oiseaux...

 

 

 

 

 

 

 

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15 décembre 2023 5 15 /12 /décembre /2023 13:08
Un concert de Noël pour s'émerveiller...

 

Le concert commence avec un poème symphonique qui dépeint une traversée sur la rivière la Moldau, une musique d'un compositeur tchèque, Bedřich Smetana...

Nous voici en voyage au confluent de l'Elbe, en Tchécoslovaquie...

Merveilleux voyage !

On écoute d'abord un léger flûtis ponctué par des pizzicati au violon, une douce mélodie comme une rivière qui s'écoule...

Puis, les violons et violoncelles prennent le relais pour une musique magique, enchanteresse !

Le rythme devient ensuite plus intense, les cors, les trombones sonnent...

On est ébloui par une musique légère, dansante, virevoltante qui s'atténue doucement, très doucement...

On entend alors comme un flûtis d'oiseaux si doux, avec le son des flûtes traversières... peu à peu, le ton monte, la musique s'amplifie, devient même tonitruante.

On revient encore à la mélodie du début, avec les violons qui dominent.

 

La chorale rentre bientôt en scène pour interpréter un psaume de Mozart : Veni sancte spiritus, un chant empli de gaieté, d'allégresse...

 

Le concert se poursuit avec une composition de Mozart à nouveau : l'Ave Verum... un chant apaisant, très doux, divin !

 

On reste dans le registre religieux avec le final du Messie de Haendel, encore une musique pleine d'allégresse et de vivacité...

 

La Pavane de Gabriel Fauré nous fait écouter un chant plein de charme et de délicatesse, un air enchanteur...

 

Avec la Danse Hongroise n° 4 de Brahms, on est ébloui par une musique langoureuse qui s'intensifie : le rythme s'accélère, devient vif, dansant... Magnifique !

 

On écoute ensuite un air très frais, très majestueux : le choeur final de l'oratorio de Noël de Saint Saëns.

 

Le concert s'achève avec la Messe du Couronnement de Haendel, une musique fastueuse, solennelle, imposante : elle a été donnée récemment pour le couronnement du roi Charles...

 

Merci et bravo aux musiciens et au choeur de l'ensemble CALLIOPE sous la direction de Laurent Richard, merci pour ces moments de douceur et d'émerveillement...

 

 

 

https://animation.hepvs.ch/musique/index.php/cycle-1/ecoutes-dirigees/107-la-moldau

 

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8 décembre 2023 5 08 /12 /décembre /2023 12:38
De la musique pour s'émerveiller : BACH, PUCCINI...

 

Le concert s'ouvre avec ce joli concerto en ré mineur pour violon et hautbois de Bach : une musique enjouée, pleine de charme et de vivacité... les deux instruments semblent se répondre dans un duo magnifique...

Le deuxième mouvement lent nous invite à une douce rêverie : on se laisse bercer par cette musique aérienne, légère, vaporeuse... un pur bonheur !

Avec le troisième mouvement, on est à nouveau emporté dans un tourbillon de notes...

 

On découvre ensuite cette composition de Giacomo Puccini : La Messa di Gloria... Cette oeuvre qui a tous les accents d'un opéra et semble d'une inspiration profane permet à Puccini de décrire l'exaltation des sentiments et des passions à travers les parties classiques d'une messe : Kyrié, Credo, Sanctus et Agnus Dei...

 

Le Kyrié d'une infinie douceur nous fait entendre la voix des anges : une musique tendre, lumineuse qui nous transporte et nous émeut...

 

Le Gloria plein d'entrain et de vivacité restitue une forme d'exaltation et de ferveur... il contient un solo de ténor : Gratias agimus tibi d'une grande ampleur.

 

Le Credo est aussi très développé et comporte le passage dramatique du Cruxifixus contenant des appogiatures comme on en verra plus tard dans les opéras. 

 

Le Sanctus et Benedictus sont beaucoup plus réduits, et contiennent le magnifique solo de baryton sur Benedictus.

 

L'Agnus Dei est encore plus bref et laisse même une impression d'inachevé... on admire pourtant le raffinement et l'originalité de cette dernière partie.

 

Il faut préciser que cette oeuvre a été écrite en 1880 à l'occasion de l'examen de fin de cycle par le jeune élève compositeur. Giacomo Puccini avait alors seulement 22 ans.

Pour une oeuvre de jeunesse, cette messe est particulièrement réussie !

 

Par la suite, Puccini compose des opéras qui lui assurent une renommée mondiale : Manon Lescaut (dans lequel il reprend le thème de l'Agnus Dei de la messe), puis La Bohème, La Tosca, Madame Butterfly...

Pour clôturer le spectacle, les musiciens et chanteurs nous offrent un extrait de Nabucco de Verdi : Le Choeur des esclaves...

 

Merci à tous les musiciens et chanteurs : pour le concerto de Bach, les solistes : Patrice BARSEY, hautbois et Norbert JESUS PIRES, violon...

Pour la Messa di Gloria : Ensemble Instrumental Sinfonietta, Ensemble Polyphonique de Nîmes, Choeur San Gervasio de Capriate...

Solistes : Marc SOUCHET, baryton... Gabriel RIXTE, ténor

 

 

 

 

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