L'attaque sauvage du Hamas contre des civils israéliens a réveillé et même exacerbé le nationalisme d'Israël. Cette attaque a ressoudé une unité nationale qui était écornée depuis des mois.
Le gouvernement extrémiste israélien était largement contesté en raison d'une réforme de la justice. Lundi 24 juillet, la Knesset avait adopté une des dispositions phares, et hautement contestée, de cette réforme, venant supprimer la possibilité pour les magistrats d’annuler des décisions gouvernementales qu’ils jugeraient "déraisonnables".
La société civile s'était alors mobilisée d’une manière inédite et avec persévérance. Trois jours seulement après l’annonce de la réforme par le ministre israélien de la justice, plus de 20 000 manifestants se sont réunis à Tel-Aviv, dénonçant une réforme qu’ils considéraient comme un basculement sans précédent dans l’autoritarisme. La mobilisation s’est vite propagée au dehors de la capitale, gagnant Haïfa, Jérusalem et nombre de villes côtières.
Si le nombre de manifestants a varié au cours des sept mois qui se sont écoulés, la contestation a été continue et a atteint des records de participation.
Portée par le gouvernement de Benyamin Netanyahou, cette réforme a suscité le rejet d'une grande partie de la population israélienne.
"Depuis fin 2022 en Israël, plusieurs ministères sont aux mains de figures de l’extrême droite du pays. Des sionistes religieux qui n’ont eu de cesse d’encourager la colonisation en Cisjordanie, exacerbant les tensions.
Des extrémistes violents sont au gouvernement : à côté des ultraorthodoxes des partis Shas et Judaïsme unifié de la Torah, qui militent notamment pour l’exemption totale de service militaire pour les étudiants des écoles religieuses, Smotrich et Ben-Gvir sont des représentants de ce que l’on appelle le sionisme religieux. Homophobes, sexistes et racistes, les deux sont favorables à l’annexion de l’intégralité de la Palestine, de Gaza à la Cisjordanie en passant par Jérusalem-Est, et l’instauration d’un État théocratique intégralement soumis à la loi juive."
En fait, dans cette guerre qui renaît, deux extrémismes s'affrontent : celui du Hamas et celui du gouvernement israélien.
Le Hamas est aussi une organisation fanatique et terroriste qui s'est livrée à un massacre de civils sans défense.
La cause palestinienne a "perdu dès lors qu’elle s’islamise et se confessionnalise", nous dit l’écrivain franco-algérien Kamel Daoud.
Kamel Daoud a pris le soin de clarifier les choses, en condamnant aussi le massacre des Palestiniens par l’armée israélienne.
"Les femmes et enfants palestiniens de Gaza ne sont pas des animaux à abattre, mais des humains", écrit-il sur X, tout en insistant sur le fait qu’ils sont "dans le piège du Hamas et de son projet d’extermination religieuse et judéophobe."
Des fanatiques de part et d'autre : dès lors, la paix paraît impossible et les populations sont prisonnières de ces fanatismes exacerbés.
Sources :
https://www.philomag.com/articles/quelle-est-lideologie-de-lextreme-droite-israelienne