La colère, dit-on, est mauvaise conseillère, elle déborde, elle éructe, elle fait mauvais effet, d'autant plus quand elle se prolonge et se répand.
Et c'est bien cette colère qui a animé Jean-Luc Mélenchon, lors de l'Emission politique : face à certaines questions, le chef de la France Insoumise n'a pas su garder son calme et sa sérénité.
On l'a vu, une fois de plus, impatient, colérique, mauvais joueur...
Et cette colère se perpétue encore quelques jours après l'émission présentée par Léa Salamé. Jean-Luc Mélenchon se dit même victime "d'un traquenard".
Pas moins !
Lundi 4 décembre, il a accusé France 2 de lui avoir tendu un "traquenard médiatique" lors de "L'Emission politique", appelant à la création d'"un tribunal professionnel" des médias pour sanctionner symboliquement "les menteurs, les tricheurs, les enfumeurs".
Pourtant, lors de cette émission, il n'est pas rare que les invités soient confrontés à des contradicteurs : c'est le principe même du débat politique...
Et Jean-Luc Mélenchon n'a pas échappé à cette règle.
Oui, Laurence Debray l'a interrogé sur ce qu'il pensait de la situation au Vénézuela, et comme les questions étaient gênantes, il les a esquivées et éludées.
Et comme ces questions l'agaçaient, il a même tourné le dos à son interlocutrice.
On percevait sa mauvaise humeur, son exaspération.
Et voilà que cette irascibilité se perpétue et prend des proportions inattendues.
Voilà que Jean-Luc Mélenchon continue à fulminer et vitupérer, comme s'il ne savait pas en quoi consiste l'Emission Politique, comme s'il ignorait les règles du jeu médiatique.
Il s'agit souvent de faire le buzz, de faire du bruit, d'attirer l'attention, de susciter de nombreux commentaires.
En politique aguerri, Jean-Luc Mélenchon connaît ce jeu, il s'en amuse parfois, mais quand le jeu se retourne contre lui, il ne l'accepte plus.
Si le leader de la France Insoumise parle de "traquenard", on peut lui rétorquer qu'il s'est lui même pris au piège de ce traquenard...
Et, en plus, il persiste et signe dans cette attitude de colère exacerbée.
Il continue à s'empêtrer dans les filets de la colère...
Il dénonce notamment Nathalie Saint-Cricq, la journaliste qui "ne comprend pas la moitié des sujets dont on discute".
Il s'emporte contre Léa Salamé qu’il présente comme "une personne sans foi ni loi", en "pleine hystérie", qui sert de "passe-plat des campagnes des USA".
On le voit : Jean-Luc Mélenchon ne mâche pas ses mots... la colère encore et toujours, la colère contre-productive...
Ce n'est pas la première fois qu'il peste contre les journalistes, et qu'il se pose en victime suppliciée sur l'autel médiatique.
Ce n'est pas la première fois qu'il se montre excessif, violent et agressif.
C'est fort dommage car certaines idées de la France Insoumise mériteraient d'être mieux représentées et défendues.