Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
15 mars 2023 3 15 /03 /mars /2023 10:50
Témoignage d'un milicien de Wagner...

 

"Sur le terrain, les soldats ukrainiens affrontent les miliciens de Wagner. Une équipe de Télévision a exceptionnellement pu rencontrer l'un de ces hommes, recruté dans une prison russe et capturé à Bakhmout.

C'est l'un de ses gardes qui emmène les journalistes jusqu'au prisonnier... la scène se passe dans un immeuble d'habitation, le cachot est un petit local sans fenêtre dont la porte est blindée.

Le détenu a tout juste 27 ans...

"Donc vous êtes Russe ?" interroge la journaliste...

"Oui", répond le prisonnier.

"Nous sommes tenus de respecter votre anonymat, et nous allons le faire.", dit la journaliste.

Le prisonnier n'est pas menotté, pendant l'entretien, un soldat ukrainien est présent.

Le soldat a été capturé à Bakhmout : ce jour-là, sa position est bombardée, et perdu, il saute dans une tranchée, pensant qu'elle est russe...

"Une fois dans la tranchée, à dix mètres de moi, j'ai vu les couleurs de l'Ukraine sur les uniformes des soldats, ça a été le moment le plus effrayant. Ils m'ont demandé : "Mais t'es qui toi ? t'es qui ?"

J'ai jeté mon arme, j'ai levé les mains en l'air, ils m'ont dit : "Tu veux rester vivant ? Rampe vers nous !"

Une capture trois jours seulement après son arrivée sur la ligne de front...

"Il y avait 93 hommes dans ma compagnie, sur le champ de bataille, je l'ai vu : la moitié d'entre eux sont morts."

Ce détenu a été recruté en prison : il purge une peine de dix ans pour trafic de drogue, complicité de meurtre, quand il voit arriver le chef de la milice Wagner.

"Prigojine est arrivé en hélicoptère, vous imaginez l'impression que ça fait sur des prisonniers... C'était le seul à porter un pistolet, alors que les gardes, les employés de la prison n'ont droit qu'à des bâtons", raconte-t-il.

 

Pour combattre en Ukraine, Wagner propose 100 000 roubles, soit 1 200 euros par mois. "J'en avais marre d'être en prison. J'ai signé pour six mois. Je me bats six mois, et je bénéficie d'une remise de peine. Et ils m'ont dit : 'Si Bakhmout tombe pendant votre contrat, alors vous rentrez chez vous tout de suite", ajoute-t-il. 

 

Après 21 jours d'entraînement, il a rejoint le front. 

"L équipement est correct, mais pas assez de nourriture, pas de combattants d'expérience, et pas de commandement... Pendant l'entraînement, ils essayaient de nous convaincre tout le temps : ils disaient qu'on n'était pas de la chair à canon, parce que tout le monde parlait de ça, mais dès le premier combat, j'ai bien vu, j'ai compris qu'on serait livré à nous-mêmes, ils s'en foutaient qu'on revienne ou pas, qu'on reste vivant ou pas", dit le soldat.

Il pourrait désormais être échangé contre des soldats ukrainiens.

Craint-il de retourner en Russie ?

"Il y a deux solutions : soit je finis en prison, soit ils me tuent, et pourtant, je n'ai révélé aucune information secrète. Je n'en ai pas... mais je ne pense pas rester vivant."

 

Le détenu dit être traité correctement, il devrait rejoindre dans les prochains jours un camp de prisonniers, quelque part dans ce pays qu'il a choisi de combattre..."

 

Un témoignage révélateur : des combattants recrutés dans les prisons, livrés à eux-mêmes, mal nourris, sans ordres précis...

Par ailleurs, dans des vidéos, des groupes de Russes mobilisés interpellent Vladimir Poutine. Ils se plaignent d’avoir été envoyés à l’offensive sans préparation, d’avoir été trompés sur leurs missions, ou de manquer de matériel.

 

 

 

https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-rencontre-avec-un-milicien-de-wagner-capture-par-l-armee-ukrainienne_5696561.html

 

 

 

Témoignage d'un milicien de Wagner...
Partager cet article
Repost0

commentaires

C
A Rosemar et Alea jacta est<br /> <br /> Encore un article instructif :<br /> <br /> <br /> Bataille de Bakhmut : les soldats ukrainiens craignent que les Russes commencent à "goûter à la victoire".<br /> <br /> DONETSK OBLAST - Quelques jours avant de repartir pour la bataille de Bakhmout, un soldat ukrainien, Volodymyr, 54 ans, a confié qu'il se sentait mal préparé.<br /> <br /> "Lorsqu'ils nous conduisent à Bakhmout, je sais déjà que je vais être envoyé à la mort", a déclaré Volodymyr au Kyiv Independent lors de son bref séjour à Kramatorsk, une ville de l'oblast de Donetsk située à quelque 25 kilomètres à l'ouest de la ligne de front.<br /> <br /> Volodymyr, un fantassin de la 93e brigade mécanisée, a déclaré qu'il avait du mal à manger après avoir combattu à Bakhmout pendant des mois. Il avait l'air secoué pendant qu'il parlait.<br /> <br /> Pendant deux mois, l'unité de Volodymyr a été chargée de garder Bakhmout contre les petits groupes d'assaut russes qui se glissaient dans la ville. La brigade a été constamment soumise à des tirs de mortier, car les soldats se trouvaient à l'extérieur, où des éclats d'obus pouvaient les blesser ou les tuer à tout moment.<br /> <br /> "Les Russes ne cessent de nous tirer dessus, mais nous n'avons pas d'artillerie et nous n'avons donc rien pour riposter", explique Volodymyr. "Je ne sais pas si je reviendrai ou non. Nous nous faisons simplement tuer. <br /> <br /> Les fantassins ukrainiens interrogés par le Kyiv Independent ont décrit les combats à Bakhmout comme un défi de survie désespéré face aux stocks "infinis" de munitions d'artillerie et de main-d'œuvre de la Russie. Avec seulement leurs mitrailleuses et leurs fusils, ils disent avoir affronté les attaques incessantes des mortiers et de l'artillerie russes jusqu'à ce que leur cachette soit finalement détruite. <br /> <br /> Volodymyr est hanté par les pensées de ses camarades tués à Bakhmout. Il se souvient d'un camarade de 29 ans qu'il a trouvé mort après que des éclats d'obus aient touché la tête du jeune homme à son poste. <br /> <br /> "Je savais qu'il était mort, mais j'ai continué à lui envelopper la tête (avec des bandages)", raconte Volodymyr.<br /> <br /> L'histoire de Volodymyr est loin d'être le seul récit poignant de ce à quoi les soldats sont confrontés lorsqu'ils défendent Bakhmout. <br /> <br /> Huit mois après le début de la bataille de Bakhmout, l'Ukraine est de plus en plus préoccupée par la nécessité de défendre la ville en ruines, aujourd'hui presque vidée de ses 70 000 habitants.<br /> <br /> Les Russes ont presque encerclé Bakhmout et sont entrés dans la ville. L'Ukraine s'est accrochée à Bakhmout au prix fort. En se retirant, le Kremlin remporterait sa première grande victoire depuis juillet 2022.<br /> <br /> S'emparer de la ville en ruine est devenu un objectif symbolique et politique pour le Kremlin après les défaites humiliantes subies à la fin de l'année 2022 face aux contre-offensives réussies de l'Ukraine. <br /> <br /> S'adressant au Kyiv Independent dans la ville voisine de Kostyantynivka au début du mois de mars, le lieutenant supérieur Oleksandr a déclaré qu'il n'était pas au courant d'un quelconque projet de retrait de Bakhmout, mais il a reconnu que la situation était tendue "partout". <br /> <br /> Les Russes ont exercé une pression énorme pour "évincer" les troupes ukrainiennes de Bakhmout, a déclaré Oleksandr, les combats les plus violents se déroulant dans la partie nord de la ville. Le manque de munitions et d'équipements, tels que les véhicules blindés de transport de troupes, rend difficile le maintien de la ville, a ajouté M. Oleksandr. <br /> <br /> Les forces russes sont deux à trois fois plus nombreuses que les Ukrainiens sur le front de Bakhmout, avec environ 20 000 à 30 000 soldats combattant dans la région, selon Mykola, un sergent d'état-major de la 28e brigade mécanisée. <br /> <br /> Si la Russie maintient son rythme d'attaque actuel, "cela pourrait durer quelques semaines, et c'est tout", a déclaré Mykola à propos de la lutte pour Bakhmout. <br /> <br /> "La situation est maintenant très difficile parce qu'ils ont déjà senti le goût (de la victoire à Bakhmout)," ajoute Mykola. "Ils savent maintenant qu'il ne leur reste que peu de choses à faire. <br /> <br /> Les dirigeants militaires ukrainiens ont déclaré qu'un retrait complet de Bakhmout était envisagé, mais qu'une telle décision ne serait prise qu'en cas de nécessité. <br /> <br /> Alors que la Russie envoie de plus en plus de mercenaires du groupe Wagner combattre à Bakhmout, la tension autour de la ville est à son comble.<br /> <br /> Une guerre sanglante<br /> <br /> Abien que les pertes russes sur le front de Bakhmout soient supposées être très élevées, l'Ukraine subit également de lourdes pertes alors qu'elle s'accroche à la ville, comme le révèlent des témoignages de soldats. Les services de renseignement de l'OTAN estiment qu'au moins cinq soldats russes ont été tués pour chaque perte ukrainienne, a rapporté CNN le 6 mars, citant un responsable anonyme de l'alliance. <br /> <br /> Valeriy, un fantassin ukrainien, affirme que la plupart de ses camarades tombés au combat ont été mortellement blessés par des fragments de projectiles.<br /> <br /> "Il est dommage que 90 % de nos pertes soient dues à l'artillerie, aux chars ou à l'aviation", a déclaré Valeriy au Kyiv Independent quelques heures après avoir quitté le front de Bakhmout. "Et beaucoup moins (de pertes) dans les batailles de tirs".<br /> <br /> Valeriy a estimé que "seuls quelques-uns" des 27 membres initiaux de son peloton ont quitté le front de Bakhmout avec lui, bien qu'il ait expliqué que la plupart d'entre eux ont été blessés et non tués.<br /> <br /> "Les Russes ont tellement d'armes, et ils sont si nombreux," explique Valeriy. "Ils nous tirent dessus en permanence. Parfois, on entend un obus toutes les secondes. <br /> <br /> Les forces russes ont intensifié leur assaut sur Bakhmout depuis la mi-janvier, après avoir capturé la ville salinière voisine de Soledar, située à une quinzaine de kilomètres au nord-est de Bakhmout. <br /> <br /> Le fantassin Vladyslav, de la 58e brigade indépendante d'infanterie motorisée, explique que de nombreux soldats de sa section ont refusé de se rendre à Bakhmout à mesure que les Russes se rapprochaient. <br /> <br /> Plusieurs soldats d'autres brigades ont également déclaré avoir rencontré de nombreux "réfractaires" qui ont tout fait pour ne pas être renvoyés à Bakhmout. <br /> <br /> Lors de la dernière rotation, fin février, Vladyslav raconte que seuls huit des 25 soldats de sa section se sont rendus à Bakhmout - les autres ont déclaré qu'ils ne pouvaient pas y aller à cause d'une fièvre soudaine ou de douleurs corporelles. <br /> <br /> Les huit soldats se sont ensuite dirigés vers une position située à un carrefour près de la rivière Bakhmutka, où s'alignaient des maisons détruites. Dès leur arrivée, la section a essuyé des tirs de mortiers russes nourris. <br /> <br /> Deux soldats ont été tués et deux ont été gravement blessés : l'un a perdu son bras et l'autre a été touché à l'estomac par un projectile, raconte Vladyslav. Les autres, dont Vladyslav lui-même, ont subi une grave commotion cérébrale. <br /> <br /> Ils ont tous été évacués de Bakhmout ce jour-là et ont perdu leur position.<br /> <br /> Les soldats ukrainiens qui se battent à l'intérieur et autour de Bakhmout ont déclaré au Kyiv Independent que les tactiques de la Russie sont efficaces. Ils repèrent les positions ukrainiennes, utilisent des tirs massifs pour en tuer le plus possible, puis avancent avec l'infanterie, subissant généralement de lourdes pertes.<br /> <br /> Le fantassin Vladyslav a déclaré que les Russes apparaissaient généralement en groupe d'environ cinq personnes la nuit, mais qu'ils semblaient "effrayés" à l'idée de lancer des attaques à courte distance. <br /> <br /> Au lieu de cela, les Russes utilisaient une puissance de feu massive pour détruire les maisons - où les Ukrainiens se cachaient pour surveiller les forces d'invasion - au point qu'ils étaient obligés d'abandonner la position pour en chercher une autre mieux protégée, selon Vladyslav. <br /> <br /> "Ils se battent (maintenant) intelligemment, eux aussi", a déclaré Vladyslav. <br /> <br /> Certains soldats déployés à Bakhmout ont déclaré que les Russes se divisaient en petits groupes d'assaut d'une dizaine de personnes et lançaient des vagues d'attaques presque suicidaires. Ils affirment que des mercenaires de Wagner auraient pu se trouver parmi eux, mais qu'il était difficile de le savoir car ils portaient tous des uniformes similaires.<br /> <br /> Maksym, 33 ans, fantassin de la 5e brigade d'assaut séparée, a déclaré que les Russes avaient également établi une tactique dans la zone sud, près de Bakhmout. <br /> Le fantassin de Kiev a été déployé sur le front d'Ivanivske, à la périphérie sud-ouest de Bakhmout, tout au long du mois de février 2023, où des combats acharnés font rage autour d'un village stratégique situé sur l'une des principales voies d'accès à la ville. <br /> <br /> S'appuyant fortement sur des drones, les Russes localiseraient les positions de l'Ukraine dans la zone. Ils tireraient ensuite plusieurs salves de mortier et d'artillerie, suivies d'assauts d'infanterie, pour tenter d'encercler les soldats ukrainiens, selon M. Maksym. <br /> <br /> Si les drones ne parviennent pas à détecter les positions ukrainiennes, les Russes envoient quelques soldats tirer des coups de feu jusqu'à ce qu'ils entendent des tirs de riposte, selon Maksym.<br /> <br /> Aussi brutale soit-elle, la tactique russe a lentement fonctionné et a fait reculer l'unité de Maksym de 1,5 kilomètre au total tout au long du mois de février. Il raconte que son unité a dû se repositionner à 100-300 mètres de temps en temps, surtout si les unités voisines commençaient à se retirer et que la ligne de défense commençait à s'effondrer. <br /> <br /> Selon Maksym, les armes russes, telles que les mortiers et les lance-grenades de conception soviétique, ne sont peut-être pas précises, mais ce sont des "armes d'infanterie très efficaces" lorsqu'elles sont utilisées en masse.<br /> <br /> Alors que la Russie s'efforce d'encercler totalement Bakhmout en s'emparant de localités telles qu'Ivanivske, les forces ukrainiennes sont soumises à une pression croissante.<br /> <br /> Anticiper le prochain mouvement de la Russie<br /> <br /> Si la prise de Bakhmout par la Russie devient de plus en plus plausible, "les forces russes n'ont pas la capacité d'exploiter la prise tactique de Bakhmout pour générer des effets opérationnels", a prédit l'Institute for the Study of War (Institut pour l'étude de la guerre). <br /> <br /> Selon le rapport, l'offensive russe devrait "culminer rapidement" après la prise éventuelle de la ville. <br /> <br /> Cependant, malgré les rapports indiquant que la poussée russe pourrait s'arrêter après ce qui serait la plus grande victoire de la Russie en huit mois, les soldats ukrainiens déployés plus loin de Bakhmout ne prennent pas de risques. <br /> <br /> Selon les soldats qui ont parlé au Kyiv Independent, alors que la Russie concentrait ses forces sur la prise de Bakhmout, l'intensité des combats dans les zones situées à l'extérieur de Bakhmout avait ralenti, donnant aux Ukrainiens l'occasion de se concentrer sur le renforcement de la défense.<br /> <br /> Le sergent-chef Mykola a déclaré que sa 28e brigade avait commencé à organiser de courts exercices d'entraînement pour les soldats moins expérimentés, maintenant que les combats étaient devenus moins intenses au nord de Bakhmout.<br /> <br /> Oleksii et Vasyl, sapeurs de la 80e brigade d'assaut aérien, expliquent qu'ils posent des explosifs - principalement des mines antichars, mais aussi des mines antipersonnel - dans des zones qui devraient constituer la prochaine ligne de front.<br /> <br /> À ce stade, Bakhmut est "pratiquement entourée de mines", explique Oleksii, le plus jeune des sapeurs, originaire de l'oblast de Kharkov.<br /> <br /> Si Bakhmut tombe, l’ISW prévoit que la Russie pourrait tenter de pousser vers l'ouest le long de l'autoroute vers la ville voisine de Kostyantynivka (à environ 20 kilomètres de Bakhmout) et plus au nord-ouest vers Kramatorsk et Sloviansk - les deux centres névralgiques de l'Ukraine orientale. <br /> <br /> Le village d'Ivanivske, situé sur l'autoroute menant à Kostyantynivka et à seulement huit kilomètres de Bakhmout, fait partie des localités que les forces ukrainiennes sont en train de fortifier. <br /> <br /> Un commandant de compagnie adjoint de la 80e brigade, connue sous l'indicatif Troisième, a déclaré au Kyiv Independent que des tranchées étaient creusées le long de la route reliant Ivanivske à Kostyantynivka afin d'empêcher une percée russe à Ivanivske. La "pause opérationnelle" dans les combats dans les zones plus éloignées de Bakhmout a été utile pour construire des fortifications.<br /> <br /> "Si les Russes s'emparent de Bakhmout, ils avanceront plus au sud, vers Ivanivske, puis vers Tchassov Iar, et plus à l'ouest", a déclaré Third, 45 ans, qui sert depuis 2014. "Nous nous préparons à l'avance. <br /> <br /> "Pour l'instant, il y a assez (de défense)", a-t-il dit à propos de la défense du reste de la région contre les Russes si Bakhmout tombe. "Mais c'est pour l'instant, et je ne sais pas ce que l'ennemi fera ensuite".<br /> <br /> <br /> https://kyivindependent.com/national/battle-of-bakhmut-ukrainian-soldiers-worry-russians-begin-to-taste-victory
Répondre
A
A Caius<br /> Merci pour l'ensemble des liens qui devraient nous alerter sur une fausse perception que nous pourrions avoir du conflit. La Russie, de par sa puissance militaire, ne peut pas perdre les espaces qu'elle a décidé de conquérir à l'est et au sud.<br /> Malgré tout on peut se poser des questions même en supposant qu'elle parvienne à consolider de manière durable son expansion.Cette main-mise va avoir des conséquences durables:<br /> <br /> 1. maintien des sanctions économiques qui vont priver la Russie de technologies dont elle a besoin. Même si ce n'est pas une privation à 100% les sanctions vont leur compliquer singulièrement la tâche. On raconte que la Russie achète des sèches-linges au Kazakhstan pour avoir accés à certains composants électroniques par exemple.<br /> https://www.bfmtv.com/economie/international/pour-reconstituer-des-armes-la-russie-se-rue-sur-l-electromenager_AV-202210310275.html<br /> <br /> 2. Cette occupation va obliger la Russie, qui avait déjà un retard technologique important dans de nombreux secteurs, à se consacrer exclusivement à son effort de guerre. C'est une économie qui va se transformer en économie de guerre. Or, sur le long terme on voit mal comment un tel effort va se maintenir.<br /> <br /> D'où ma façon de voir qui se résume au fait que la Russie ne peut pas perdre sa guerre mais elle ne peut pas la gagner non plus.<br /> Sur le long terme elle va vers l'effondrement car c'est une puissance occupante obligée de fournir un effort qui va aggraver les carences préexistantes de son économie au lieu d'y porter remède. C'est en cela que je dis que le poutinisme est un contresens historique et une anomalie que l'histoire se chargera de rectifier tôt ou tard. La seule inconnue est pour moi le temps que ça va prendre.
L
1200€ par mois ? Il n'en a pas vu la couleur.
Répondre
R
Eh oui... et d'autres soldats de l'armée régulière se plaignent aussi d'un manque de matériel et de soutien.
A
Voici une autre vidéo d'un combattant tchèque pro-ukrainien qui vivait préalablement en Espagne et qui témoigne du fait que leurs pertes sont lourdes mais que celles des russes sont bien pires. Par ailleurs il affirme que eux respectent leurs soldats et qu'ils les récupèrent, ce qui n'est pas le cas du coté russe. Il dit que les russes utilisent carrément les cadavres de leurs soldats comme protection...<br /> <br /> https://www.youtube.com/watch?v=L9mXWVpiZU4<br /> <br /> Par ailleurs au sujet du bien-fondé militaire d'une résistance acharnée à Bakhmout André Markowicz sur sa page facebook à livré il y a quelques jours un certain nombre de réflexions très intéressantes et instructives que voici. <br /> https://www.facebook.com/andre.markowicz<br /> Bakhmout, <br /> destruction, construction<br /> Rouslan Leviev expliquait, il y a deux semaines (ou trois semaines ? comment savoir dans le tourbillon et dans la profusion des vidéos que je regarde), que, si Bakhmout tenait encore, c’était une très mauvaise nouvelle, parce que ça signifiait que les Russes pouvaient encercler un grand nombre de soldats ukrainiens, et qu’en toute logique militaire, il y a longtemps que l’état-major ukrainien aurait dû ordonner l’évacuation d’une ville qui, de toute façon, n’avait aucune importance réelle du point de vue stratégique (même si elle est un croisement de routes très notable). Et l’agence Bloomberg, toujours, théoriquement, bien informée, fait état, elle, de « petites lézardes » dans l’entente militaire américano-ukrainienne, parce que les USA, eux aussi, en toute logique militaire, considèrent (ou considéreraient) qu’il n’y a pas lieu de s’acharner comme ça — d’autant que, eux, ils craignent encore autre chose : si les Ukrainiens sont finalement amenés à se rendre, les Russes auraient à leur disposition des échantillons de matériels militaires que, pour l’instant, ils ne possèdent pas, et qu’ils pourraient essayer d’imiter ou de reconstruire (j’ai appris, là encore je ne sais plus où, que les Iraniens sont spécialistes de ça — mon Dieu, mais quand donc aurai-je le droit de ne plus apprendre ce genre de choses...). <br /> Mais les Ukrainiens ne se sont pas retirés il y a deux semaines. Ils ne se retirent pas aujourd’hui. Au contraire. Ils envoient sur place, régulièrement, le général Sirsky, qui dirige tout le front, et qui est le second de toute la hiérarchie militaire, juste après le général Zaloujny. Ils envoient le général Sirsky et ils défendent, littéralement, chaque mètre carré.<br /> *<br /> Cette aberration militaire a des raisons militaires, et elles sont essentielles, visiblement. — Elle participe à ce qu’on appelle (j’ai déjà, trop souvent, employé ce mot) à l’attrition de l’armée russe. Le taux de pertes russes à Bakhmout, depuis le mois d’août, est visiblement resté le même, à quelque chose comme 500 morts et blessés par jour, ce qui donne, je viens de calculer, 120 000 (le chiffre de 40000 morts semble établi), ce qui est gigantesque, sachant que Bakhmout se trouve, en tout et pour tout, à 25 km de la zone contrôlée par les Russes avant l’agression du 24 février 2022, c’est-à-dire que les Russes, là, n’ont progressé que de 25 km. Et donc, oui, Bakhmout fait ça, — les défenseurs « travaillent », « traitent » (vocabulaire militaire banal) les Russes, Wagner ou pas Wagner, et ils continuent, tous les jours, au même rythme. La ratio des pertes ukrainiennes est-il de 1 à 5, comme le disent les vidéos ukrainiennes, ou moins (comme semble le penser Rouslan Leviev), elles sont, elles aussi, colossales. Mais, malgré tout, la résistance continue. Et cette résistance, évidemment, sert à fixer à Bakhmout des dizaines de milliers de soldats qui auraient pu, ou auraient dû, se trouver ailleurs, exactement comme ce qui s’était passé pour les défenseurs de Marioupol, qui s’étaient délibérément sacrifiés (ou que l’état-major ukrainien avait délibérément, et avec leur accord, sacrifiés) parce qu’il fallait, d’abord, gagner du temps et ne pas permettre aux dizaines de milliers de militaires qui se trouvaient là de partir ailleurs. Ce sont, on peut le dire, les défenseurs de Marioupol qui ont permis à l’armée ukrainienne de repousser les offensives ailleurs, et donc, de ce point de vue-là aussi, ils ont été indispensables à la victoire.<br /> Parce qu’il est essentiel de gagner du temps, — de faire durer, sachant que chaque jour renforce l’armée ukrainienne et affaiblit les Russes. Et les Russes, sans l’ombre d’aucun doute, s’affaiblissent, parce que l’intendance arrive de moins en moins à suivre, et que les matériels sont de moins en moins remplacés. — Les Russes, j’ai appris ça, peuvent construire, en moyenne, huit chars modernes par mois — à cause des sanctions, à cause du manque, toujours croissant, d’argent, et de la décomposition progressive d’un tissu industriel déjà très mal en point, — alors qu’ils en perdent, là encore en moyenne, une cinquantaine par mois, et donc, de plus en plus, leurs chars sont des vieux chars, qui se font démolir très vite, et, même si on a vu apparaître, à quelques exemplaires, un nouveau genre de missile de précision (j’ai oublié son nom), il ne s’agit là que de quelques exemplaires, ce qui signifie qu’ils ne peuvent avoir aucun impact réel sur le cours des opérations. <br /> Ce que les Ukrainiens font, c’est qu’ils attendent. Et la bataille, maison par maison, ruine par ruine, de Bakhmout leur sert d’abord à ça, — à attendre que les Russes s’épuisent toujours davantage, même s’ils progressent, disons, de cent, voire de cinquante mètres par jour, voire plus du tout. Un jour de gagné, c’est un jour de gagné. On laisse s’épuiser, — et oui, les Russes s’épuisent, même s’ils continuent.<br /> Et puis, de toute façon, il ne peut pas y avoir de contre-offensive maintenant, je crois, parce que nous sommes revenus à la « raspoutitsa », à cette gadoue monumentale d’automne et de printemps, à ce moment où la neige se dissout dans la terre, et, si tu as des bottes, tu risques de perdre une botte à chaque fois, tellement la boue est gluante et profonde. L'hiver a été anomalement (?) chaud, il y a eu des endroits d’Ukraine où il n’a quasiment pas neigé, la boue de l’automne est restée quasiment aussi molle, et là, ça recommence. Il faudra bien attendre, parce que ce n’est pas la peine d’avoir des chars Léopard ou Abrams pour les enliser dans la boue. Ils attendent, et, du coup, ils se battent là.<br /> *<br /> Mais je crois que la raison essentielle de ces combats n’est pas là. Elle est dans la construction, concrète, indiscutable, indiscutée, de la légende nationale. Dans la construction, j’allais dire mythographique, d’un pays qui sera marqué par la résistance, par ce qu’on appelle aujourd’hui la résilience, — et oui, il s’agit bien de ça. Un pays qui résiste à une force sensée être infiniment supérieure, et, de toute façon, inhumaine. On ne compte pas les vidéos où l’on voit, sous un soleil couchant, avec avec musique, des soldats courir de ruine en ruine, de tranchée en tranchée, cachés derrière des murs, ou juste comme ça, sans rien, tirer, tomber par terre, se relever, courir, — se battre, en un mot. Et il ne s’agit pas d’une légende recomposée après coup. Il s’agit d’images réelles de gens qui sont là réellement, et qui, réellement, héroïques, prennent sur eux la défense de tout un pays face à ce qu’il faut bien considérer comme une horde de fascistes (et c’est bien ça que sont les armées russes, Wagner et troupes régulières, des hordes, volontaires ou non, de fascistes). Sauf que, là, le mythe est sous nos yeux, — encore une fois, réel. <br /> Parce que, c’est vrai, quand même, tous les experts militaires expliquent que c’est incroyable de voir le numéro 2 de l’armée en première ligne, quasiment tous les jours (disons une ou deux fois par semaine), — ça ne se fait dans aucune armée du monde. Et la question n’est pas, évidemment, une question élémentaire de prudence, ou de courage individuel du général Sirski. La question est d’abord dans la construction de l’image de l’unité absolue entre les hommes de troupe (qui se défendent dans les ruines) et de leur hiérarchie la plus haute, — hiérarchie qui représente à son tour le pays tout entier, parce que, depuis que cette guerre a été déclenchée par Poutine, l’armée ukrainienne est, je crois, la seule instance qui n’a jamais été mise en cause par quiconque en Ukraine : on peut critiquer Zelensky, on ne critique pas l’armée.<br /> Comme il peut y avoir des dissensions entre les Ukrainiens et les USA, il a pu y avoir des débats entre l’état-major et la présidence ukrainienne. D’après ce que je comprends, l’état-major, à l’origine, aurait eu tendance à vouloir évacuer la ville plus vite, et c’est Zélensky qui a insisté pour que la ville soit défendue, non pas coûte que coûte, mais aussi longtemps que possible, ralliant finalement à lui les militaires. Parce qu’il avait compris la portée symbolique de la bataille.<br /> On parle de Bakhmout comme d’un nouveau Verdun, ou un nouveau Stalingrad. — Il faut raison garder, quoique... Le nombre de morts à Stalingrad (je viens de vérifier), en fait, on ne le sait pas, c’est quelque chose entre 4000 et 9000 par jour. Celui de Verdun, les deux armées confondues, c’est 1000 (du coup, on peut se dire que, oui, il y a un rapport réel entre Bakhmout et Verdun). Mais au-delà du nombre de victimes, au-delà des destructions, ce qui s’est construit à Verdun et à Stalingrad, — pour le pire et le meilleur (enfin, le meilleur, je ne sais pas), c’est une image, une légende. En France, Verdun n’a été l'idéal que d’un patriotisme qui n’a pu fleurir que dans la droite nationaliste, et a donné Pétain (le vainqueur, n’est-ce pas, de Verdun), parce qu’il n’y avait aucune portée idéologique dans cette boucherie, — la guerre opposait des systèmes impérialistes équivalents. À Stalingrad, ce qui s’est donné à voir — et alors même, naturellement, que l’URSS était une dictature sanglante, — ce n’est pas seulement la victoire d’une nation (soviétique, unissant tous les peuples de l’URSS), mais celle d’une cause, — celle, en fait, de la vie, contre les forces de la mort.<br /> J’ai l'impression que Zélensky, conscient du retournement ontologique qui s’est produit avec l’agression russe (quand les vainqueurs du nazisme ont repris les méthodes nazies), montre une chose nouvelle, et cette fois, totalement vraie. À Bakhmout, on voit se construire dans les ruines, comme hors des ruines, l’image d’une nation ukrainienne qui résiste, au nom de la démocratie, — voire en dépit de l’incompréhension du reste du monde, — aux forces de la mort. Oui, qui se construit là, c’est l’image d’une nation étendard, comme si le ciel bleu et la lumière jaune du soir qui nimbent le soldat qu’on voit se battre, représentait, oui, non plus seulement l’étendard de la nation ukrainienne, mais celui de la démocratie en tant que telle. — Comme si le drapeau bleu et jaune était devenu celui de toutes les démocraties. Et ça, même si, nous, nous ne le voyons pas.<br /> Bakhmout tient, aujourd’hui encore.
Répondre
C
Bonjour Alea jacta est.<br /> <br /> J'attire votre attention sur la mise à la pension anticipée du général Eberhard Zorn, l'inspecteur général des forces armées allemandes, pour s'être prononcé contre de nouvelles livraisons d'armes à Kiev et avoir estimé que les Ukrainiens ne peuvent pas faire reculer la Russie sur un large front.<br /> <br /> L'inspecteur général de la Bundeswehr est le supérieur hiérarchique de tous les soldats des forces armées qui lui sont subordonnées. En tant que conseiller militaire du gouvernement fédéral et représentant militaire suprême de la Bundeswehr, il fait partie de la direction du ministère de la Défense.<br /> <br /> Un général allemand de très haut rang de plus qui ne croit donc pas possible une victoire de l'Ukraine.<br /> <br /> https://expatguideturkey.com/german-chief-of-armys-words-about-russia-ukraine-war-led-him-discharged/?fbclid=IwAR1HN2I0LsrqQORbnZv77a-Hd4ldltIeqadr52QyNHKNNHHZAwE3wMUtsA8<br /> <br /> Je vous recommande également un article de Politico, l'article s'accroche à la fausse conception que Bakhmout n'aurait pas d'importance stratégique et que les Wunderwaffen américaines vont renverser le cours de la guerre mais reconnaît néanmoins quelques points très importants :<br /> <br /> "À l'approche du printemps, les responsables américains s'inquiètent de plus en plus de la diminution des munitions, des défenses aériennes et des soldats expérimentés de l'Ukraine. "<br /> <br /> <br /> "La Russie a passé des mois à bombarder le pays de missiles, cherchant non seulement à causer des destructions mais aussi à épuiser les stocks de défense aérienne de l'Ukraine. Les soldats ukrainiens ont fait état de graves pénuries de munitions de base, notamment d'obus de mortier et d'artillerie. Selon les estimations des autorités américaines, plus de 100 000 membres des forces ukrainiennes, y compris les soldats les plus expérimentés, sont morts au cours de cette guerre qui dure depuis un an." (NB Politico parle bien de morts et non de blessés)<br /> <br /> <br /> "Derrière les portes closes, les responsables américains pressent Kiev d'économiser les obus d'artillerie et de tirer de manière plus ciblée. Cette question est particulièrement préoccupante à Bakhmout, où les deux camps dépensent des munitions à un rythme rapide."<br /> <br /> https://www.politico.com/news/2023/03/15/dod-ukraine-war-supplies-00087291
R
Merci pour la vidéo, les liens, et le texte de Markowicz.<br /> J'ai vu ce soir un reportage sur Bakhmout :<br /> <br /> "Les derniers combats à Bakhmout ont fait de nombreux morts, plus particulièrement dans les rangs russes. Des soldats se plaignent, depuis plusieurs mois, d'être envoyés sur le front ukrainien. Certains osent le dire dans des messages vidéo adressés à Vladimir Poutine.<br /> "Nous n'avons pas reçus d'entraînement adapté. Nous avons été envoyés (...) sans en avoir les compétences, sans le soutien de l'artillerie, sans communication, sans mission de reconnaissance. Nous sommes envoyés à l'abattoir",<br /> <br /> https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-ces-militaires-russes-qui-epinglent-le-kremlin_5713367.html<br /> <br /> <br /> Belle soirée, AJE
A
A Caius<br /> Merci pour ces liens. Markowicz ce n'est pas forcément parole d'évangile mais j'apprends toujours plein de trucs en le lisant...et souvent plus qu'en lisant les médias traditionnels.<br /> Markowicz explique qu'il se produit une forme d'inversion dans l'imaginaire ukrainien. Les ruines, normalement c'est l'image de la défaite, mais ne pas céder des ruines, ou les céder mètre par mètre, c'est créer une légende comparable à celle de la bataille de Stalingrad. <br /> Au sujet des pertes Markowicz cite deux sources dont une qui tempère l'optimisme de la première.<br /> En ce qui concerne le nombre de victimes il y avait une estimation fin janvier qui donnait 180 000 du coté russe contre 100 000 du coté ukrainien. Donc ça fait un rapport grosso modo du simple au double.<br /> <br /> https://www.lepoint.fr/monde/ukraine-180-000-soldats-russes-et-100-000-ukrainiens-morts-ou-blesses-22-01-2023-2505731_24.php#11<br /> <br /> En marge du sujet d'aujourd'hui j'ai vu cette vidéo de G Friedman, un discours qui a été tenu il y a 7 ans et par certains aspects assez prémonitoire...Quand il dit que l'Europe connaîtra d'autres conflits l'histoire lui donne raison mais je ne crois pas que ce soit à cause des raisons qu'il invoque. Pour moi le Poutinisme reste une anomalie/aberration tragique que l'histoire rectifiera tôt ou tard...<br /> https://www.youtube.com/watch?v=emCEfEYom4A
C
Je ne souscris pas aux appréciations d’André Markowicz. Lui et les médias occidentaux ont beau assener que Bakhmout n’a qu’une importance limitée, je crois, une fois n’est pas coutume, Zelenski quand il affirme que les troupes russes auront un boulevard devant eux pour capturer des villes clés de l'est de l'Ukraine si elles prennent le contrôle de Bakhmout.<br /> <br /> "Nous comprenons qu'après Bakhmout, ils pourraient aller plus loin. Ils pourraient aller à Kramatorsk, ils pourraient aller à Sloviansk, ce serait une route ouverte pour les Russes après Bakhmout vers d'autres villes d'Ukraine », a-t-il déclaré à CNN. "C'est pourquoi nos gars sont là."<br /> <br /> https://edition.cnn.com/2023/03/07/europe/ukraine-volodymyr-zelensky-cnn-interview-bakhmut-intl/index.html<br /> <br /> En outre, si vous examinez une carte topographique, vous constaterez que Bakhmout est au milieu d'une vallée séparant les collines russes des collines ukrainiennes. Depuis 2014 la ville a été transformée en forteresse. Pour les Ukrainiens c’est aussi une bonne position pour bombarder Debaltsevo, un nœud routier et ferroviaire important pour la logistique russe dans le Donbass. <br /> <br /> Les Ukrainiens tentent probablement de construire de nouvelles lignes de défense à l’ouest de cette position mais il leur manque le temps et les ressources pour construire quelque chose de comparable aux formidables défenses qu’ils avaient érigé dans tout le Dombass depuis 2014.<br /> <br /> Ce qui joue aussi probablement dans la tête des dirigeants de Kiev est que le terrain perdu dans le Dombass le sera définitivement.<br /> <br /> Markowicz prend ses désirs pour des réalités quand il affirme «que chaque jour renforce l’armée ukrainienne et affaiblit les Russes ». Les médias occidentaux admettent que l'Ukraine est surclassée en termes d'artillerie dans une proportion allant de 3 contre 1 à 4 contre1 et, malgré les affirmations selon lesquelles la Russie a perdu 20 000 à 30 000 soldats dans la seule région de Bakhmout, la BBC indique qu'en mars 2023, les pertes totales de la Russie sur un an s'élèvent à 16 000 .<br /> https://kyivindependent.com/news-feed/media-public-data-suggests-over-16-000-russian-soldiers-have-been-killed-during-first-year-of-all-out-war
C
Un témoignage invérifiable.
Répondre
C
Crédible, c'est possible mais il est aussi possible qu'il soit bidonné : les Ukrainiens n'autorisent aucun journaliste étranger à se rendre à Bakhmout et la seule route non encore coupée par les forces russes est sous le feu de leur artillerie. Si l'individu interviewé est vraiment russe et membre de la force Wagner cela implique qu'il a été capturé il y a un moment et n'est plus détenu dans la zone de Bakhmout. Dans ce cas à quoi rime cette mise en scène de détention en isolement dans une cave ?
R
mais un témoignage crédible...