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30 octobre 2017 1 30 /10 /octobre /2017 08:36
En Chine, déjà le transhumanisme...

 

 

Un reportage diffusé lors du journal de 20 heures sur France 2, ce samedi 28 octobre, montre le succès grandissant de la chirurgie esthétique, auprès des jeunes générations, en Chine...

 

Des jeunes filles se font retoucher le visage, le nez, les yeux et elles ressemblent, alors, à des poupées stéréotypées, des robots proches de la perfection.

On dirait des poupées de porcelaine, au teint diaphane, aux traits réguliers. Elles ont perdu toute personnalité et toute individualité.

 

N'est-ce pas, là, le début de la révolution transhumaniste dont parle Luc Ferry, dans un de ses ouvrages ?

 

Ces jeunes filles choisissent de gommer des détails de leur anatomie qu'elles considèrent comme des défauts. Avec le transhumanisme, on passe de la chance au choix. On peut déjà choisir de modifier certaines caractéristiques physiques grâce à la chirurgie, et bientôt, les futurs parents pourront même déterminer la couleur des yeux, des cheveux,  le sexe de leur progéniture.

 

Mais si toutes les jeunes filles se mettent à choisir d'avoir un petit nez, des yeux non bridés, un ovale du visage parfait, on se dirige vers une uniformisation dangereuse...

 

Où est la beauté, quand elle est ainsi trafiquée ?

Que devient le charme de certains défauts ?

Que devient la personnalité ?

 

Ces jeunes filles sont effrayantes de perfection. Elles ne sont plus humaines.

 

Certaines d'entre elles passent leur temps à se montrer sur les réseaux sociaux et pour devenir une célébrité du net, elles n'hésitent pas à recourir à toutes sortes d'opérations chirurgicales.

Dès l'âge de 14 ans, elles commencent à se faire opérer : le contour du visage, le nez, les yeux, la poitrine.

 

Ainsi, une des ces jeunes filles gagne 25 000 euros par mois, simplement pour se montrer sur internet et pour donner des conseils de maquillage.

Evidemment, elle a rapidement amorti le coût de ses opérations de chirurgie esthétique.

 

Mais quel bonheur peut-on éprouver lorsqu'on ressemble à un robot ? Cette recherche de la perfection est particulièrement inquiétante... Elle annonce une nouvelle ère : celle du transhumanisme, par lequel on cherche à améliorer l'être humain.

Ainsi, dans le pays le plus connecté du monde, de nombreuses jeunes filles veulent avoir les yeux plus ronds à l'occidentale et elles n'hésitent pas à passer sous le bistouri.

 

La nouvelle génération chinoise est obsédée par la chirurgie esthétique : "réussite professionnelle et amoureuse passent par le bistouri", explique une publicité.

Un véritable marché se met en place : il pèse 50 milliards d'euros.

En Chine, le conformisme s'impose dans cette recherche de la beauté parfaite.

Mais un monde où les apparences priment et deviennent  des critères essentiels n'est-il pas  un monde en perdition ?

 

 

 

Le reportage :

 

http://www.francetvinfo.fr/monde/chine/chine-la-folie-de-l-esthetique_2441747.html

 

 

 

 

 

 

 

 

En Chine, déjà le transhumanisme...
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commentaires

L
Et dire qu'il y a des chirurgiens qui se prêtent à ce jeu... aucune morale professionnellle...
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R
En effet, ces chirurgiens qui opèrent ces jeunes filles ne pensent qu'à faire du fric.
F
Elles choisissent d'avoir un petit nez. Ce passage m'amuse un peu .<br /> Il ne doit plus rien rester car les chinoises ont déjà un petit nez.<br /> Pour être plus sérieux, ils se comportent juste comme les occidentaux.<br /> Lorsqu'on voit toutes ces femmes avec le visage déformé par la chirurgie, c'est terrible.<br /> Sauf que là ce sont des gamines, c'est encore pire.<br /> Bises et belle soirée Rosemar
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R
Des gamines qui se laissent entraîner par des publicités... c'est un véritable marché qui s'organise. C'est du business, pour les chirurgiens, d'abord et puis pour ces jeunes filles qui vendent leur image.<br /> <br /> Bises du sud
A
Ce qui est fou finalement c' est que la recherche d' affirmation de leur individualité passe par une marchandisation de la transformation de leur corps pour finalement l' uniformiser et l' assujettir à des standards de beauté. Leur narcissisme les pousse à se transformer en clones.C' est complètement paradoxal...On a l' impression( qui j' espère est fausse) que les chinoises finalement absorbent le pire côté de notre culture.<br /> Bonne fin de soirée l' amie
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R
Un narcissisme exacerbé, en effet, et aussi une envie de réussite facile via les réseaux sociaux... mais elles risquent d'y perdre leur santé avec tant d'opérations chirurgicales.<br /> <br /> Belle soirée, AJE
P
La Chine s'estimant "en retard" (matériellement sur l'occident qu'elle approvisonne par ailleurs) ne cesse de "copier" des pieds à la tête tout ce qu'elle considère - notre"beauté occidentale" - comme facteur de réussite (toujours matérielle), tout cela révélant une certaine pauvreté à l'âme. Ils reproduisent des villes (Tour Eiffel, châteaux, etc) ayant jeté le boulier et construit des gratte ciel plus gigantesque encore qu'en occident, une démarche puérile, enfantine un peu, mais sûrement qui masque quelques complexes face à leurs anciens colons. Après le matériel qu'ils 'singent", c'est au tour de l'humain qu'ils veulent copier pour lui ressembler, cheveux blonds et yeux ronds dans une foule brune aux yeux tirés. Ce processus de mimétisme a déjà existé parmi des anciens esclaves africains et tout cela est bien triste car la beauté est partout et nous avons des Casimodo partout sur le globe, encore que Casimodo avait sa beauté... en changeant bien les critères de son regard !!! Cordiales salutations.<br /> PHG
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R
Merci pour ces réflexions intéressantes : ce mimétisme se retrouve dans de nombreux domaines. Les jeunes filles sont, bien sûr, souvent sensibles aux apparences, mais tomber à ce point dans le piège de la chirurgie esthétique, c'est inquiétant : elles ne semblent vivre que dans l'apparence et le masque. Et puis, c'est la perfection qui est laide, elle manque de naturel.<br /> <br /> Bonne soirée
M
Bonjour Rosemar, on est, avec la Chine moderne, arrivé très loin des 120 millions de travailleurs avec le fameux statut de la « danwei », ou structure de base de l'économie qui vous permettait d’avoir le bol de riz, les soins gratis, l’education, la retraite et le logement à vie ( « la grande marmite »). En définitive toute la vie sociale du travailleur et de sa famille de la maternité au tombeau. C’etait un système, qui assurait une modeste mais certaine sécurité matérielle. La Vine d’aujourd’hui à définitivement tournée le dos à ce vieux système par de profondes réorganisations du système économique et productif avec des mutations qui ont engendrées de drôles de phénomènes; l’ampleur des défis auxquels sont confrontés nos amis chinois n’est plus à prendre avec de simples baguettes !!! Bonne journée à tous.
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R
De drôles de phénomènes, oui : ces jeunes filles acceptent de subir plusieurs opérations pour se conformer à des modes, au diktat des apparences. C'est triste, elles en arrivent à perdre toute personnalité et n'être plus que des apparences.<br /> <br /> Bonne soirée, Michel