Des terrasses bondées, un flot continu de voitures, des embouteillages, des rues envahies de touristes et de passants : c'est le retour au monde d'avant...
La foule se presse et se bouscule dans les magasins : les files d'attente s'allongent devant les boutiques, c'est le rush sur la mode de printemps.
Dans les rues, difficile de circuler, les voitures s'accumulent... la pollution s'intensifie, les odeurs d'essence se propagent.
Devant les boutiques, les gens s'impatientent, sont pressés de rentrer pour faire leurs achats.
Au supermarché, encore des files d'attente pour passer à la caisse...
Les gens se précipitent vers les rayons de vêtements, de chaussures, de petites culottes, qui ont été fermés pendant le confinement.
C'est la ruée tant attendue vers le monde de la consommation : les vieilles habitudes reprennent, encore plus intenses, après des semaines de privation.
On compense, on rattrape le temps perdu : on se hâte de profiter...
Sur France 2, lors d'un reportage du journal de 20 heures, on voit des gens agglutinés, les uns près des autres aux terrasses des cafés, une foule compacte.
Finis les gestes barrières, on tombe le masque ! Un vent de liberté souffle sur les terrasses.
"C'est une question que certains responsables de bar et de restaurants doivent se poser : comment faire face à l'affluence soudainement provoquée par la réouverture ? La clientèle est enthousiaste, parfois impatiente. L'équation n'est pas simple.
Comment faire partir les clients tous les soirs avant le couvre-feu ?
Certains adoptent la méthode douce : le service s'arrête 15 minutes seulement avant l'heure fatidique... ça se fait en plusieurs rappels...
Parfois, l'évacuation est beaucoup plus directive : l'évacuation prend des allures d'opération militaire !
A moins cinq, on évacue les terrasses.
"Super frustrant, commente une jeune cliente. On passe un bon moment et on est obligé de rentrer."
Eh oui, c'est presque le retour à la vie d'avant, exception faite du couvre-feu.
La vie d'avant : la société de consommation, c'est ainsi qu'on l'appelle.
Est-ce étonnant ?
Ne sommes-nous pas dressés pour consommer ? Tout nous y incite : les pubs qui prolifèrent partout, pubs pour des vacances, pour des SUV luxueux, pour des comprimés de vitamines, comme si l'alimentation ne suffisait pas dans nos sociétés d'abondance, pubs pour des produits sucrés, salés, gras, etc.
Les magasins qui regorgent de produits, les crédits, les cartes bancaires, etc.
Consommer, c'est le maître-mot de nos sociétés.
On en oublie l'essentiel : la préservation de la nature, de notre planète, de notre environnement, de la beauté du monde...
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