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28 juin 2023 3 28 /06 /juin /2023 09:45
L'obésité : un fléau mondial qui progresse...

On voit dans nos rues de plus en plus de personnes jeunes atteintes d'obésité ou en surpoids...

 

"C'est un fléau mondial dénoncé depuis une trentaine d'années et pourtant, rien n'y fait : l'obésité et le surpoids atteignent désormais plus d'un milliard d'individus dans le monde...

D'ici 2035, la moitié de l'humanité sera concernée et les enfants sont de plus en plus touchés.

Ce phénomène que l'OMS décrivait dès 1997 comme la première épidémie non infectieuse de l'histoire de l'humanité est, en fait, une pandémie : tous les continents sont concernés, pays riches comme pays à faibles revenus.

Et c'est là où l'accélération est en fait la plus rapide. Les Etats-Unis font la course en tête, derrière les îles Fidji, l'Afrique du sud et le Mexique sans oublier la Turquie et les pays du Golfe.

En France, près de 50% de la population dépassent désormais les critères de masse corporelle définis par les experts.

En Europe, le Royaume Uni, avec un adulte sur trois, est le deuxième pays le plus touché après Malte.

Partout les risques sanitaires augmentent et pèsent sur les budgets de santé publique...

 

A qui la faute ? L'évolution des industries agroalimentaires vers des produits ultra-transformés qui représentent une part croissante de l'alimentation et ce, à moindre coût, les boissons sucrées qui ont accompagné l'américanisation des modes de vie, la sédentarisation, les loisirs électroniques, l'héritage culturel aussi comme en Inde ou au Moyen Orient,  et pour aggraver la conjugaison de ces facteurs, le Covid qui a frappé plus gravement les personnes en surpoids. Dernière découverte, qui ajoute à la complexité du problème : le rôle de la pollution chimique dans notre environnement.

 

Comment réagir au-delà des modifications de comportement qui dépendent des seuls individus ? Dans nos pays, des traitements sont pris en charge. Les grands laboratoires pharmaceutiques voient dans l’obésité un nouvel eldorado, un marché en pleine croissance pour développer et détourner certains traitements destinés à combattre le diabète, notamment par injections. La chirurgie dite bariatrique est de plus en plus pratiquée. Tout cela suffira-t-il à enrayer la progression du phénomène, et d’abord chez les enfants ? Quelle que soit la diversité géographique et culturelle, existe-t-il des politiques publiques efficaces ? Dans un monde où des millions de gens ne mangent toujours pas à leur faim, comment améliorer l’interdépendance entre alimentation et santé sans faire exploser les coûts ? Quels progrès attendre du côté de la recherche scientifique.

"L'obésité est une augmentation de la masse grasse ayant des conséquences pour la santé : l'obésité a progressé dans les formes les plus sévères. des gens qui peuvent atteindre 200 ou 250 kg... des personnes jeunes en situation assez préoccupante, avec des enjeux de prise en charge médicale", témoigne Karine Clément, docteur en médecine, professeur (PUPH) dans le service de Nutrition à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière.

 

"Il y a des conséquences pas seulement sur la santé mais aussi sur le fonctionnement du marché du travail, sur l'économie, c'est un facteur de risques très important qui a des conséquences pas seulement sur la santé mais aussi sur la vie quotidienne, sur la possibilité des enfants de réussir à l'école, d'avoir de bons résultats, c'est donc un phénomène de société qui a des conséquences bien au delà du système de santé.", rappelle Francesca Colombo, responsable de la Division de la santé à l'OCDE.

"On constate un effet d'accélération chez les adolescentes, chez les plus jeunes et quand le surpoids, l'obésité s'installent chez les jeunes, c'est plus difficile de corriger avec le temps...

 

"Alimentation, sédentarité, activité physique en baisse, facteurs environnementaux, l'aménagement urbain, le faible coût de l'alimentation ultra transformée riche en gras, sel et sucre."

"En France, c'est l'appauvrissement de la population qui est à l'origine de cette progression de l'obésité : cette population pauvre a un accès à une alimentation abondante mais à bas coût, donc davantage issue de l'industrie..." explique Gilles Fumey, professeur de géographie culturelle."

 

Ainsi, "les comportements dangereux pour la santé sont très significativement plus répandus dans les populations les plus modestes. La pauvreté est corrélée à la mauvaise alimentation, à la consommation de cigarettes, d'alcool, à l'obésité et à la sédentarité.", comme le rappelle Olivier Babeau dans son ouvrage La tyrannie du divertissement.

Et avec l'inflation, cette tendance à consommer une alimentation ultra transformée peu chère s'accélère et se répand...

 

 

 

Sources :

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/affaires-etrangeres/obesite-un-fleau-mondial-8554952

 

https://www.lepoint.fr/societe/pourquoi-l-obesite-gagne-du-terrain-en-france-01-06-2023-2522559_23.php

 

 

 

L'obésité : un fléau mondial qui progresse...
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commentaires

L
En 2004 j'ai vu le film Super size Me, ou un jeune homme se proposait pendant x temps de manger que du McDo, en subissant des analyses médicales et des consultations... À la fin de l'expérience son bilan était catastrophique.<br /> <br /> https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=56838.html<br /> <br /> Ces jours-ci je lisais une info sur un mec de 57 ans qui a mangé que du McDo matin midi et soir mais en réduisant les portions ils ne mangeait que la moitié du menu, puis que le quart...<br /> <br /> https://www.google.com/amp/s/m.techno-science.net/actualite/comment-homme-perdu-26kg-mangeant-uniquement-mcdo-pendant-100-jours-N23305.html
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R
Merci pour les infos et les liens, LH : se méfier des McDo, et de la nourriture ultra transformée en général...
A
Au sujet des classes défavorisées. <br /> Petit souvenir de lorsque j'étais enseignant au lycée Baggio de Lille dans les années 80. <br /> Certains élèves n'allaient pas à la cantine (je ne me souviens plus du prix du repas mais il était vraiment très modique et donnait droit à un plateau équilibré). Ces élèves sortaient du lycée tous les jours pour aller manger une espèce de flamiche nordique (pour ne pas dire merdique...). <br /> En fait, pour ces élèves, la cantine était probablement la seule opportunité de manger équilibré au moins une fois dans la journée.
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R
Merci pour cette anecdote : pour ma part, je n'ai pas un excellent souvenir des repas pris à la cantine : poissons panés, purée, boudin, etc.
A
Je souscris à 100% à la totalité de ton article et à la dénonciation de toutes les dérives que tu décris. J'aimerais y ajouter un facteur culturel. La perte d'autorité des parents.<br /> Quand nous étions jeunes nos parents nous avaient appris à tout manger, tout ! En fait ça ne se discutait même pas...nous n'avions ni droit ni voix au chapitre.<br /> Or, de nombreux parents sont incapables aujourd'hui, par manque d'autorité, de faire respecter une vraie variété culinaire à leurs enfants, des enfants qui réclament toujours la même chose (par exemple, un burger king). J'ai eu le cas d'une mère d'élève qui faisait le même plat tous les jours pour son fils...une espèce de ragoût...il ne mangeait rien d'autre...sidérant ! Quand elle m'a raconté son problème par le détail j'en suis resté interloqué.<br /> Bonne fin de journée l'amie
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R
Beaucoup d'aliments tout préparés sont très attractifs : les pizzas, les burgers, les chips, les gâteaux etc. mais ils sont bourrés de gras, de sel, de sucres... et ils sont très addictifs. Et en plus, les prix des fruits et des légumes augmentent, avec l'inflation.<br /> <br /> Belle soirée, AJE