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26 juin 2023 1 26 /06 /juin /2023 12:10
La méthode russe pour motiver les troupes...

 

Difficile de motiver les troupes quand les chefs des armées s'étripent sous les yeux des soldats... La tentative avortée de rébellion menée par Prigojine est un mauvais signal donné aux armées russes.

Comment dans ces conditions motiver les soldats qui combattent sur le front ?

 

De l'argent et de la propagande pour motiver les troupes : ce n'est pas très original, mais telle est la méthode utilisée par Moscou qui mène sa guerre en Ukraine...

"11 000 euros de prime pour tout soldat russe qui détruirait des chars Léopard utilisés par les Ukrainiens....

Le matériel est occidental et la récompense proposée par Moscou pour galvaniser ses troupes. Selon le ministère russe de la défense, plus de 10 000 militaires auraient déjà touché des primes pour des chars, des armes ou des équipements militaires.

Sur une vidéo, on voit des soldats russes qui exhibent fièrement leurs trophées : "Les Français ! Voilà vos chars !"

Embourbé, un blindé léger a été donné par la France aux Ukrainiens. Il y a encore la notice d'utilisation de la mitraillette en français...

Sur une autre vidéo, un char de fabrication allemande et deux blindés américains : "Voilà vos engins de mauviettes ! Ils ne sont pas si effrayants. On les a butés, on les bute, on les butera !"

Ces vidéos passent en boucle en Russie, pour donner l'image d'une armée russe victorieuse.

 

Devant les caméras, à l'hôpital, un soldat russe amputé d'un bras se voit attribuer une prime pour avoir détruit un char Léopard : un million de roubles, 11 000 euros.

"J'ai pas fait ça pour le million, je ne m'attendais pas à recevoir de l'argent. Je suis un patriote, j'aime mon pays." affirme le soldat sous l'oeil de la caméra.

L'armée russe a même annoncé le barème officiel : 5 500 euros pour l'interception d'un missile, 11 000 euros pour un char, 33 000 euros pour un avion ou un hélicoptère.

Des sommes faramineuses pour la Russie ! Mais pour Vladimir Poutine, détruire les chars occidentaux est un enjeu national.

 

"Il y a des Léopards, des blindés français, des blindés américains, ça brûle de bon coeur..." a déclaré le chef du Kremlin.

 

Au total, les pertes connues des Ukrainiens s'élèveraient à 155 engins depuis le début du mois, ce serait plus que les pertes russes : 129 engins.

Pour plusieurs experts, ces destructions de chars sont à relativiser : il ne faut pas en tirer de conclusion hâtive pour la suite du conflit.

 

Mais cette médiatisation permet au Kremlin d'essayer de rassurer la population russe et aussi d'essayer d'entamer la détermination des occidentaux qui livrent des armes à l'Ukraine."

 

 

Source :

à 20 minutes, 48 secondes :

https://www.francetvinfo.fr/replay-jt/france-2/20-heures/jt-de-20h-du-jeudi-22-juin-2023_5862818.html

 

 

La méthode russe pour motiver les troupes...
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commentaires

L
Bref, utiliser les médias et l'argent pour inciter les soldats à la bravoure, voilà où en est arrivée une puissance nucléaire qui pensait pouvoir phagocyter l'Ukraine en une semaine.
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R
Et Vladimir Poutine s’exprimait ce mardi face à des hauts gradés de l’armée russe à la suite de l’offensive avortée de la milice Wagner ce week-end. Il a rappelé à ses militaires que l’état "finançait entièrement ce groupe" . Selon le président russe, l’état russe a donné 86 milliards de Roubles en un an à Wagner. <br /> <br /> <br /> https://youtu.be/15xc9-d_gYE<br /> <br /> Alors que pendant longtemps Poutine avait nié tout lien avec Wagner....<br /> <br />
A
Suite à la marche sur Moscou je ne résiste pas au plaisir de partager cette blague russe de type soviétique:<br /> Poutine a monté une opération de 3 jours pour libérer les russophones de Russie de ce nazi de Prigojine...
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R
Merci pour la blague...
L
Elle est bonne
C
Ces primes ont un effet démoralisant sur les équipages ukrainiens des chars occidentaux qui savent être la cible prioritaire des soldats russes.<br /> <br /> Même le Spiegel écrit :<br /> <br /> "Partir au combat à bord d'un char est effrayant, ce que Sasha, 55 ans, n'hésite pas à admettre. "Pour l'ennemi, nous sommes toujours la première cible", explique le commandant du char. Misha, le mitrailleur de 25 ans, dit qu'il a toujours eu de la chance jusqu'à présent. "Deux de mes chars ont été détruits depuis le début de la guerre, mais je suis toujours en vie. Il y a même des soldats qui essaient de s'en sortir, dit le chargeur de 22 ans, qui se fait appeler "Hudzik". Parfois, dit-il, les soldats inventent même un problème avec leur char."<br /> <br /> https://www.spiegel.de/international/world/on-the-front-in-ukraine-going-into-battle-in-a-leopard-2-tank-a-9baffb53-1e5b-4a18-8ec5-173d067721af
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A
Quand Poutine dit que les chars Leopard brûlent, on se demande si ce n'est pas l'hôpital qui se moque de la charité vu les milliers de tonnes de tanks russes convertis en tas de ferrailles fumants durant l'année écoulée.<br /> Cette guerre est devenue aussi malgré elle une espèce de foire expo technologique. Je pense notamment à la bataille des drones. Les drones ukrainiens ont permis aux artilleurs de situer leurs objectifs avec précision. Les russes ont riposté avec des systèmes de brouillage mais on peut imaginer que les ukrainiens vont bénéficier d'aide technique occidentale pour résoudre ces pb...<br /> <br /> https://trends.levif.be/a-la-une/international/guerre-des-drones-en-ukraine-bien-moins-chers-que-des-missiles/
A
Poutine est maître en matière de propagande et se moque de nos chars.... Et voila t'y pas que Prigojine vient de gâcher complètement et durablement son image de chef de guerre triomphant.<br /> Poutine apparaît le matin (caché mystérieusement pour sa protection hors du Kremlin) en promettant des sanctions sévères aux traîtres...et le soir il a déjà tout pardonné par l'intermédiaire de sa marionnette bielorusse Lukashenko chargé de faire croire à une médiation alors que la négociation a été directe entre le Kremlin et Prigojine...et que Lukashenko probablement agit sur ordre, vu que Poutine pouvait difficilement apparaître comme celui qui négocie directement avec le chef des mutins...la tragédie tourne à la farce...et la Russie montre un visage absolument pitoyable et consternant ).<br /> A noter, pour le moral des troupes russes que, pour la première fois Prigojine a expliqué une version des faits sur la guerre en Ukraine qui est proche de celle des occidentaux, un autre narratif de guerre...les ukrainiens ne sont pas des nazis qui bombardent les russophones. Le venin s'est instillé au sein de la population et de l'armée...<br /> Poutine survit politiquement mais ne se remettra jamais d'un épisode aussi tragico-grandguignolesque que cette marche sur Moscou durant laquelle des hélicoptères ont été abattus et des pilotes ont été tués.<br /> En une fraction de seconde l'ogre russe a été incroyablement ridiculisé.<br /> Bonne journée l'amie
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R
Merci pour cet article et ces liens, caius.
R
Stupéfiant et très audacieux ce discours de Prigojine qui remet en cause le narratif de guerre de Poutine ! <br /> Que va devenir Prigojine après tout ça ?<br /> <br /> Merci pour ces rappels, AJE<br /> <br /> <br /> Belle soirée
A
A Caius<br /> Merci pour ce compte-rendu des récents événements. Au sujet du rôle de Loukashenko (je n'y étais pas évidemment) mais François Hollande qui était hier sur le plateau de la 5 en avait presque les larmes aux yeux (de rire). Il a cotoyé aussi bien Poutine que le président bielorusse et pour lui il ne fait aucun doute que Lukashenko a dû accepter un rôle qu'il ne pouvait pas refuser (une offre à la Don Vito Corleone). La télé russe a loué le rôle héroïque de Lukashenko, ce qui est très comique, vu qu'il y a été complètement poussé par le Kremlin.<br /> Une farce dans laquelle les mafieux s'offrent des médailles pour services rendus entre eux. Quelle rigolade!<br /> Revenons à ce clown effrayant, monstrueux et sanguinaire de Prigojine qui en aucun cas ne pouvait prétendre à devenir une alternative sérieuse au pouvoir de Poutine.<br /> Ce qui est consternant dans cette affaire c'est que cette marche ait eu lieu même si personne n'aurait jamais parié un kopeck sus ses chances de succès.<br /> Au début de la guerre en Ukraine j'avais écrit qu'il existait peut-être dans le premier cercle des dirigeants du Kremlin, quelqu'un qui attendrait son heure pour évincer Poutine...<br /> Ce que Prigojine a démontré c'est que c'est possible. Des hauts-dirigeants sont restés pour l'instant les bras croisés (pour l'instant...) mais si le conflit contre l'Ukraine perdure un autre personnage plus crédible que Prigojine aura peut-être sa fenêtre d'ouverture pour clore définitivement la crise ukrainienne avant qu'elle n'entraîne toute une série de conséquences désastreuses pour le peuple russe.<br /> Plus que jamais le pouvoir poutinien ressemble à un grand colosse aux pieds d'argile...c'est ça qu' a démontré ce diable de Prigojine.
C
Un intéressant éclairage de John Helmer depuis Moscou :<br /> <br /> "DE POUGATCHEV A LEBED - LA REBELLION DES MOUJIKS SE TERMINE SANS EFFUSION DE SANG, PRIGOJINE S'EXILE<br /> <br /> N'ayant obtenu le soutien public d'aucune personnalité politique russe, d'aucune unité militaire ou policière, d'aucun gouverneur régional, ni des officiers de son groupe Wagner, Evgueni Prigojine et son millier d'hommes de main ont accepté de retourner dans leurs camps de base selon des conditions négociées samedi en fin d'après-midi entre Prigojine et Alexandre Loukachenko, le président biélorusse.<br /> <br /> La rébellion manchote a échoué avec des récriminations, une immunité de poursuites et presque pas d'effusion de sang. La solution du Kremlin a suivi le précédent de la rébellion du général Alexander Lebed (image principale, au centre) contre le président Boris Eltsine en 1996, et non la fin violente de la rébellion de Yemelyan Pougatchev (à gauche) en 1773-1775.<br /> <br /> Dmitry Rogozin, qui a été l'un des stratèges de la campagne de M. Lebed pour la présidence et qui est ensuite devenu vice-premier ministre sous la présidence de Vladimir Poutine, a clairement indiqué la différence dans une déclaration qu'il a publiée tôt samedi, avant que M. Poutine ne prenne la parole à 10 heures. "Je connais la situation sur le front aussi bien que Prigojine et je n'ai jamais caché ma position, mais quelle que soit la justification d'une rébellion armée, il s'agit toujours d'une rébellion armée à l'arrière d'une armée belligérante. Dans une guerre, il faut se mettre au cul ses ambitions politiques et soutenir le front de toutes ses forces. Toute tentative de l'affaiblir n'est rien d'autre qu'une aide à l'ennemi".<br /> <br /> Un autre camarade de Lebed d'il y a 27 ans, Sergei Glazyev, a ensuite répudié Prigojiine à son tour. Aucun des critiques bien connus de Poutine en matière de politique intérieure, ni aucun des blogueurs militaires qui ont attaqué la gestion tactique et les priorités stratégiques de l'opération militaire spéciale, n'a soutenu Prigojine.<br /> <br /> Selon des sources qui se sont exprimées samedi soir, la rébellion a été planifiéee par Prigojine et quelques centaines de militaires du rang le plus bas de son groupe. Les officiers de Wagner ne l'ont pas soutenu. Après avoir avancé sur Rostov, puis pris la route de Voronej et celle de Moscou, les colonnes routières ne comptaient plus que quelques centaines d'hommes, pour un total ne dépassant pas les quatre mille dans le sud-ouest.<br /> <br /> Un communiqué publié par le bureau de Loukachenko à Minsk à 8 heures du soir indique que la rébellion est terminée. "Ce matin, le président russe Vladimir Poutine a informé son homologue biélorusse de la situation dans le sud de la Russie avec la société militaire privée Wagner. Les chefs d'État se sont mis d'accord sur des actions communes. Dans le prolongement de ces accords, le président biélorusse, après avoir clarifié la situation par ses propres moyens et en coordination avec le président russe, s'est entretenu avec le chef de la SMP [société militaire privée] Wagner, Evgeniy Prigojine".<br /> <br /> "Les négociations ont duré toute la journée. Nous sommes parvenus à un accord sur l'inadmissibilité de déclencher un massacre sanglant sur le territoire de la Russie. Evgueni Prigojine a accepté la proposition du président biélorusse Alexandre Loukachenko d'arrêter les mouvements des personnes en armes de la société Wagner sur le territoire de la Russie et de prendre d'autres mesures pour désamorcer la tension. À l'heure actuelle, une solution absolument bénéfique et acceptable est sur la table, avec des garanties de sécurité pour les combattants de la SMP Wagner".<br /> <br /> Une source moscovite bien informée déclare : "Tout cela était prévu depuis plusieurs semaines. Les soldats et les sergents d'unité pourraient avoir participé. Ce n'est pas le cas des officiers, évidemment. Il s'agit donc d'une mutinerie contre les commandants. Je ne pense pas que Prigojine s'en ira tranquillement. Il essaiera de se faire passer pour un Pougatchev et sa bande d'assassins pour des paysans défendant la Russie contre les oligarques. On se demandera quand et quels hommes se trouvaient déjà à l'intérieur du QG militaire de Rostov. Peut-être que des groupes d'avant-garde se trouvaient à l'intérieur".<br /> <br /> Les conditions de Loukachenko, que Prigojine a acceptées pour lui-même, n'ont pas encore été publiées. Des informations non confirmées à Moscou indiquent qu'il quittera le pays pour l'Afrique avec l'une des unités Wagner qui y opèrent. Ses médias, ses communications et ses réseaux Internet ont été bloqués.<br /> <br /> Le chef d'accusation officiel retenu contre Prigojine est la rébellion armée prévue à l'article 279 du code pénal russe :<br /> <br /> L'organisation d'une rébellion armée ou la participation active à une telle rébellion dans le but de renverser ou de modifier par la force le système constitutionnel de la Fédération de Russie ou de porter atteinte à l'intégrité territoriale de la Fédération de Russie,est passible d'une peine privative de liberté de 12 à 20 ans. <br /> <br /> Poutine a prononcé un discours de 5 minutes et 34 secondes à 10 heures du matin. Fait inhabituel, il s'est adressé à la caméra debout. (...)<br /> <br /> Le discours peut être consulté ici :<br /> <br /> http://en.kremlin.ru/events/president/transcripts/71496<br /> <br /> Aucune déclaration personnelle n'a été faite par le ministre de la défense, Sergei Shoigu, ni par le chef de l'état-major général, le général Valery Gerasimov, cibles des attaques publiques de Prigojine.<br /> <br /> Pendant quelques heures qu'aura duré la rébellion, vendredi et samedi, le long de la ligne de front en Ukraine, il ne semble pas y avoir eu de percée des forces ukrainiennes. Au contraire, le ministère russe de la défense a rapporté ce qui suit : "Cette nuit, les forces aérospatiales russes ont lancé une attaque groupée avec des armes de haute précision à longue portée sur les centres de renseignement radio et les équipements d'aviation des forces aériennes ukrainiennes sur les aérodromes de Kanatovo dans la région de Kirovograd, ainsi que sur le Dniepr. Tous lescibles assignées sont touchées. L'objectif de la frappe a été atteint". <br /> <br /> "En outre, le 23 juin, en réponse à une frappe sur un pont routier traversant le détroit de Chongar, un entrepôt de missiles de croisière Storm Shadow a été détruit sur une base aérienne ukrainienne près de la localité de Starokonstantinov dans la région de Khmelnitsky. Au cours de la journée, les forces armées ukrainiennes ont poursuivi sans succès leurs tentatives d'offensive dans les directions de Donetsk Sud, Zaporojié, Donetsk et Krasno-Limansk".<br /> <br /> Au total, 515 soldats ukrainiens ont été tués au combat. Des unités d'obusiers français Caesar et d'obusiers américains M-777 ont été touchées.<br /> <br /> https://johnhelmer.net/from-pugachev-to-lebed-the-muzhik-rebellion-fizzles-out-without-bloodshed-prigozhin-to-africa/?fbclid=IwAR2LrQtlolbHEyerp_w8wBIrD_NWBn2MqDBbLXk1R5kAxVpd4KQ4J-e-Fqs