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On pouvait s'y attendre : des criminels libérés en échange de six mois de service dans la milice Wagner sèment la terreur en Russie.
"Des criminels russes ont été recrutés en prison pour se battre en Ukraine. Ils ont été enrôlés pour six mois dans la milice Wagner, contre une promesse : l’effacement de leur peine.
Aujourd’hui, ils sont de retour en Russie, libres, et certains sèment la terreur. Le 28 septembre dernier, l’horreur frappe une petite ville près de Nijini Novgorod. Au petit matin, un voisin est alerté, une habitante vient d’être assassinée.
"Ici, il y avait un immense embrasement, le toit s'était déjà écroulé. Tout était en flammes à l'intérieur. Par une fenêtre, je l'ai vue couchée sur le canapé. Les pompiers l'ont sortie. C'était une image insoutenable." témoigne le voisin.
Dans les décombres se trouve le corps d’Irina, une paisible retraitée de 68 ans, aspergée d’essence en pleine nuit. Elle a été brûlée vive le jour de son anniversaire.
Le principal suspect est son propre frère. Condamné plusieurs fois pour meurtre, il devait purger encore 10 ans de prison. Mais grâce à son passage sur le front, il a été amnistié.
"Il était comme un héros de la Russie, ils leur donnent tous les droits : ce système ne marche pas." dit une femme.
La fille de la victime a accepté de se confier, à condition de ne pas montrer son visage.
Selon elle, son oncle Oleg avait un comportement dangereux, mais la police n'a rien fait.
"Quand nous nous sommes adressés à la police, ils nous disaient : 'Il y a plein de Wagner, on ne sait pas quoi faire avec eux. (…) Ils reviennent à la maison et tuent de nouveau'", déclare la fille de la victime.
Combien de prisonniers ont été graciés avec les honneurs ? Combien ont depuis récidivé ? Il n’y a aucun chiffre officiel. Mais des équipes de journalistes ont décompté plus d’une dizaine de cas dans la presse russe.
Face à ce phénomène en hausse, les autorités sont souvent passives.
Au printemps, un village est terrorisé par un ancien de Wagner : effacée sa peine de prison de 14 ans pour meurtre, il est de retour d'Ukraine et il est dangereux. Sur une vidéo, on le voit s'en prendre à des voitures. Les habitants se réunissent, alertent même la police.
"Il avait une fourche, une hache, un couteau, il avançait en hurlant : "Je vais tous les tuer, je vais poignarder toute la famille.", selon le témoignage d' une femme.
Une semaine plus tard, il assassine une femme de 85 ans dans un village voisin.
"Il a tué ma grand-mère dans sa propre maison avec un couteau.", dit une jeune fille.
La chute de Wagner n’a pas mis fin à ces grâces de criminels. Selon des médias russes, l’armée officielle recruterait à son tour dans les prisons."
Ces criminels sont considérés comme des héros par le pouvoir russe : un renversement de la morale particulièrement dangereux : la violence érigée en exemple...
Source :
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