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20 mars 2019 3 20 /03 /mars /2019 09:59
Surtout, pas de vagues...

 

Evitons de parler de ce qui fâche : cette loi s'impose un peu partout dans nos sociétés...

 

D'abord, dans les établissements scolaires où règne la loi du silence : surtout ne pas faire de vagues...

Des problèmes de drogue dans une classe de seconde : mieux vaut éviter d'en parler... L'administration ferme pudiquement les yeux : quelle mauvaise image pour le lycée !

 

Une autre classe pose des problèmes de discipline : bavardages, insolence, refus de travailler... Les chefs d'établissement font la sourde oreille... Non, cette classe est sympathique, agréable même !

 

De nombreux messages ont été, ainsi, postés à la suite de la vidéo d'une enseignante menacée par un élève avec une arme factice au lycée Edouard-Branly de Créteil, des enseignants ont raconté les agressions verbales et physiques dont ils sont victimes et leur sentiment d'abandon par une hiérarchie qui préfère, disent-ils, fermer les yeux plutôt que les défendre et les protéger. 

 

Dans les hôpitaux et les cliniques, c'est cette même loi du silence qui prévaut...

Je l'ai expérimenté lors d'une hospitalisation de ma mère : par erreur, deux infirmières se sont présentées pour lui administrer la même piqûre de Lovenox à deux heures d'intervalle.

Heureusement, ma mère a refusé la deuxième piqûre. Mais une personne très âgée, inconsciente n'aurait pas réagi de la même façon.

 

Evidemment, je suis allée signaler cette erreur, que dis-je, cette faute, auprès de l'administration de la clinique.

Aussitôt, on a minimisé le problème : "ce n'est pas grave, on le signalera aux infirmières..."

J'étais presque coupable de venir récriminer ! 

 

Et quand j'ai parlé de ce problème à un chirurgien, il a éludé la question : "Pas de polémique, pas de polémique..."

Pourtant, le Lovenox est un anticoagulant qui doit être utilisé selon des règles strictes : une piqûre le matin, une autre, le soir...

Le problème venait d'une mauvaise coordination entre l'équipe de la nuit, et celle du matin... 

 

Que dire des scandales longtemps étouffés au sein de l'église catholique ? Pédophilie, sexualité débridée, nonnes violées... Là encore, la loi du silence a servi à protéger des criminels de la pire espèce.

 

Pas de polémique, pas de vague : c'est ainsi que risquent de perdurer les problèmes, c'est ainsi que se perpétuent des erreurs, des oublis, des manquements, des crimes.

C'est ainsi que les enseignants sont traités avec un certain mépris... c'est ainsi que les problèmes des hôpitaux et des cliniques sont passés sous silence et que leur service peut se dégrader...  C'est ainsi que des criminels ont pu échapper à la justice.

 

 

 

 

 

 

Surtout, pas de vagues...
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23 octobre 2017 1 23 /10 /octobre /2017 13:59
Le marasme des bavardages...

 

 


Certains cours de lycées sont dispensés dans une nuée de bavardages : les élèves piaillent, discutent entre eux alors que le prof essaie d'en placer une... On se croirait, dans une cour de récré, avec des rires diffus, des cris, un brouhaha de paroles....

 

Que faire ? Certains professeurs donnent des punitions, d'autres laissent faire, pour avoir une sorte de paix toute relative : ainsi, s'instaurent des habitudes de parler en cours, de s'amuser, de chanter, parfois !

 

L'atmosphère de certains cours est houleuse avec une dispersion totale de l'attention : comment peut-on supporter un tel vacarme ?

 

Pour ma part, je n'en ai pas pris l'habitude et je me refuse à accepter tant d'inattention bruyante... 

 

Face à une classe de bavards, je choisis la punition : mais même avec cette posture, le travail est épuisant, il faut réprimander, élaborer des punitions, les transmettre à l'administration...

 

Il semble que certains professeurs admettent de délivrer un enseignement dans ces conditions : les élèves ont, de plus en plus des difficultés d'attention : "il faut leur pardonner ces écarts de conduite, ils vivent dans un monde d'immédiateté, il faut profiter de toutes les occasions de s'amuser, de rire, de discuter"...

 

Mais vers quel marasme d'inconduite, de permissivité les entraîne-t-on, si on leur accorde le droit de parler à tort et à travers pendant les cours ?

 

La culture de la spontanéité connaît, ainsi, un grand succès auprès des inspecteurs de l'Education nationale : il faut que le cours soit vivant... Une classe bruyante serait même un témoignage de vitalité.

Comme si le silence devait être banni des salles de cours, comme s'il était un signe d'ennui...

Le silence n'est plus valorisé dans nos sociétés : nous vivons dans un monde de bruit permanent. Partout, le bruit est omniprésent.

 

Non, les élèves n'ont pas tous les droits, les adolescents doivent respecter les adultes : on donne à certains l'excuse de l'hyperactivité, mais ce trouble du comportement doit pouvoir être dorénavant corrigé...

 

Pour ma part, je ne supporte pas de parler dans le bruit : c'est nerveusement et physiquement fatigant...

 

Il semble que l'on assiste à une sorte de propagation des bavardages, que ceux-ci sont admis, tolérés, acceptés par nombre d'enseignants....

Or, si cette habitude est admise par certains, on comprend que le phénomène s'étende et se répercute d'un cours à un autre....

 

Le respect passe par l'attention, l'écoute de l'autre : sinon, on est dans la confusion la plus totale... La prise de parole ne peut s'effectuer dans le désordre.

Il faut veiller à donner un cadre de conduite aux élèves, leur montrer l'importance de la politesse, mais dans certains cas, la tâche se révèle difficile : face à des élèves démotivés, peu enclins au travail, il faut lutter pied à pied pour les inciter à l'écoute...

 

 

 

 

 

 

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16 mai 2017 2 16 /05 /mai /2017 13:40
Quand le cours devient un combat...

 

 

 


Certains cours se transforment en un combat contre les élèves : il faut canaliser une attention défaillante, il faut contrôler les bavardages, s'imposer par la voix, avoir un sens immédiat de la répartie, il faut réprimander, parfois punir...

 

Face à certaines classes de 36 élèves, le combat est rude et on en sort parfois épuisé : rires, bavardages, ricanements fusent !

 

Les punitions sont un moyen de calmer le jeu mais il est difficile de les multiplier : les parents, on s'en rend compte, ne jouent plus leur rôle : ils contestent les punitions, admettent les mensonges de leurs enfants, les justifient même.

 

Incroyable ! J'ai reçu récemment une parente d'élève en présence de sa fille : celle-ci n'a pas hésité à mentir sur ses résultats scolaires : elle prétendait avoir de bonnes notes dans des disciplines fondamentales, après vérification, l'élève avait menti sur toute la ligne !

 

La réaction de la mère a été, alors, étonnante : elle a couvert, justifié les mensonges de sa fille par une forme d'inquiétude mais elle ne les condamnés à aucun moment...

 

L'élève en question a "séché" plusieurs cours de latin mais la mère n'a pas réagi face à ces absences injustifiées : la jeune fille semble être excusée de toutes ses fautes par sa propre mère...

 

Comment peut-on gérer en tant que professeur de tels adolescents à qui on donne toutes les excuses, qui peuvent faire preuve de paresse, mentir de manière éhontée et effrontée ?

 

Quand les parents ne jouent plus leur rôle, dédouanent leurs enfants de tout devoir, acceptent sans sourciller leurs mensonges, leur passivité, que devient la fonction d'un professeur ?

 

Certains de ces adolescents ne semblent avoir aucun sens moral : ils peuvent mentir, bavarder, répondre à un professeur, manquer les cours et ils n'en éprouvent aucun remords, d"autant que leurs parents leur accordent toutes les excuses.

 

L'enfant-roi peut-il vraiment être heureux, lui à qui on offre tout, on pardonne tout, lui à qui on ne donne pas de règles de conduite, lui qui a tous les droits ?

 

Dans le combat qui oppose les enseignants aux élèves, bien sûr, l'autorité revient aux enseignants, mais quand les parents battent en brèche cette autorité, le combat des enseignants se révèle être un dur labeur, une fatigue intense..

 

Un cours qui devient un combat, on peine à le croire, mais c'est le quotidien que vivent de plus en plus d'enseignants, dans une société de laxisme, de permissivité, de laisser-aller.

 

Si les parents ne jouent plus leur rôle éducatif, les professeurs ne peuvent assumer cette éducation face à des classes surchargées...

 

La fonction d'un enseignant est de transmettre des connaissances, de susciter une réflexion, mais il n'est pas possible d'assurer une formation morale sans le soutien des parents.

 
 

 

 

 

 

 

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