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ROSEMAR
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Le pétunia originaire des régions chaudes d'Amérique du Sud nous présente une fleur ouverte avec un calice unique, parcouru de petites veinules sombres, plus ou moins régulières, si on l’observe de très près… Sous la fleur, on retrouve ces stries qui font songer encore à de minuscules vaisseaux et qui sillonnent les pétales soudés… une fleur aux couleurs variées à l’infini, des teintes souvent éclatantes, chaleureuses : jaune, bleu, rose, rouge, fuchsia, mauve, blanc…
Le cœur est sombre ou très clair dans le creux et au centre du calice...
Par sa forme, la fleur fait songer à une petite trompette colorée qui attire le regard de loin, une fleur qui claironne et fait voir sa luxuriante beauté.
Oui, le pétunia est bien une fleur claironnante qui affiche une forme épanouie et ressemble à une rosace fragile aux contours irréguliers. La floraison abondante et durable offre au regard une profusion de fleurs...
Une fleur généreuse en couleurs, en variétés de tons qui se mélangent parfois dans le même calice et forment de véritables tableaux aux dessins réguliers comme si elles étaient agencées par un peintre.
Le nom du pétunia a des origines mystérieuses et exotiques, le terme viendrait d’un mot brésilien « pétun » désignant le tabac ,une plante de la même famille des solanacées, vaste famille qui réunit la tomate, l’aubergine, la pomme de terre, les piments mais aussi des plantes toxiques comme la belladone ,la mandragore, le datura... des vénéneuses associées pourtant au pétunia.
La tige légèrement duveteuse et soyeuse se déploie amplement, retombe parfois en suspension et forme alors des cascades de fleurs étonnantes... une tige souple, ondulante aux feuilles abondantes.
L’odeur douce, tendre du calice est bien perceptible et même enivrante de près... La fleur claironne ses couleurs, nous les fait percevoir dans une symphonie pleine de vivacité, elle chante ses couleurs et nous enchante d’un spectacle qui se renouvelle indéfiniment..
A quelques jours des élections tout se passe comme si le gouvernement voulait rattraper le temps perdu pendant le quinquennat de N. Sarkozy !
Voilà que le ministre de l’éducation nationale se rend compte enfin du niveau désastreux des élèves en orthographe…Il vient de décider enfin de restaurer cet enseignement dans le primaire. Il aurait été de bon sens de prendre des mesures bien avant .
Il faudrait aussi redorer le blason de la grammaire qui n’est presque plus enseignée dans les collèges :les élèves qui arrivent en lycée ne savent pas ,parfois ,construire une phrase correcte ,ils ignorent ce qu’est une proposition principale ,le rôle d’une subordonnée ,lacunes inadmissibles qui les gênent dans leur progression.
Pourquoi ce refus ,pendant des années, de donner une vraie place à ces enseignements fondamentaux ? Sans doute une tendance fâcheuse à vouloir aplanir les difficultés ,à vouloir privilégier le côté ludique de l’enseignement :ainsi la grammaire ne fait plus, selon les instructions officielles ,l’objet de leçons spécifiques ,elle est enseignée à l’occasion d’études de textes…avec des exemples empruntés à des textes littéraires. Qui ne perçoit là un danger de dispersion , de morcellement qui devient la caractéristique de l’enseignement en France ?
L’orthographe elle-même a été sacrifiée ,souvent aussi pour donner aux élèves une impression d’une certaine liberté …On ne fait plus que des dictées très courtes ,parfois même des dictées à trous :les élèves se contentent ,alors ,de compléter dans un texte des terminaisons manquantes ,ce qui constitue encore un morcellement préjudiciable..L'orthographe doit être considérée de nouveau comme un enseignement spécifique avec des règles précises qu'il faut expliquer aux élèves.
Soudain ,parce que le sujet est évoqué dans les médias ,le ministre semble se rendre compte de l’urgence de la situation mais cette réaction paraît bien tardive et témoigne d’un manque notoire de compétence…On ne peut que s’étonner de voir un ministre dépassé ainsi par les événements :il faut que les hommes politiques soient bien éloignés de la réalité du terrain pour prendre enfin conscience si tardivement de la profondeur des problèmes..
Toujours est il que le ministre prévoit de distribuer aux enseignants du primaire des consignes et des instructions pour revaloriser l’enseignement de l’orthographe .Tout se passe comme si des élections imminentes n’étaient pas à l’ordre du jour :le gouvernement gouverne jusqu’au bout mais avec un temps de retard qui paraît le discréditer encore un peu plus....
Un clip de mise en garde contre le front national vient d'être publié par la LICRA ,la ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme :dans cette vidéo ,on entrevoit une actrice jouant le rôle de Marine Le Pen ,devant un miroir ,en train de se démaquiller soigneusement :on la voit de dos ,le visage est caché simplement aperçu dans le miroir ,les disques démaquillants en coton utilisés tombent lentement sur le rebord d’un lavabo et soudain, on perçoit la face : c’est en fait Jean Marie Le Pen qui apparaît clairement sous une perruque blonde et avec des lunettes ,le message est alors diffusé : « Seule la façade a changé :Le Pen reste Le Pen » La vidéo est frappante, bien faite pour ménager la surprise finale ,le slogan lui même est décapant ,tout en étant parfaitement adapté à la campagne de la candidate du front national et à ses idées .
La ressemblance physique entre le père et la fille saute alors aux yeux…La vidéo a aussi le mérite de ridiculiser le mimétisme entre le père et la fille..mimétisme dans le physique ici , mais aussi par ailleurs dans les idées ,dans le ton ,la façon péremptoire de s’exprimer..
Même si la fille paraît plus adoucie ,plus moderne ,elle reste le reflet de son père :une image du rejet ,de l’extrémisme ,de l’exclusion …
Les idées immuables de Marine Le Pen sont celles du front national :comme Nicolas Sarkozy ,qu’elle voue curieusement , sans arrêt ,aux gémonies ,elle joue en permanence sur la peur et surfe sur la vague de l’immigration et de l’insécurité :selon elle ,ce sont les immigrés qui sont responsables de tous les maux, ce sont eux qui sont à l’origine du chômage , de toutes les dépenses publiques ,des problèmes de délinquance etc.
Le message est grossier ,sans nuance et vise à provoquer rejet ,suspicion ,mépris :on retrouve bien chez Marine Le Pen le profil et les propos qui ont toujours été ceux du front national…Le pire ,c’est que parfois ces paroles ont été et sont encore acceptées comme des vérités par certains : la peur , en période de crise ,est un argument porteur :il s’agit ,comme souvent dans ce cas là de trouver un bouc émissaire ,un responsable alors que la crise est internationale et qu’elle touche de nombreux pays ,qu’elle nous vient en fait des Etats Unis..
Toujours est il que la vidéo de la LICRA a provoqué l’ire de Marine Le Pen :elle a décidé d’intenter une action en justice contre l’association, en ce domaine ,elle est d’ailleurs avec son père ,une habituée des procès en tout genre…
En tout cas ,la vidéo a le mérite de bien mettre en évidence le problème du Front national :un parti familial figé ,incapable de s‘adapter ,de se moderniser .Elle s’achève d’ailleurs sur un conseil de bon sens :éviter l’abstention afin d’éviter aussi peut être le pire...
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Le coquelicot apparaît comme une simple fleur des champs, si fragile et si gracile, si volatile et en même temps si flamboyante, sa couleur éclatante fait songer à une étincelle de lumière dans le paysage... un rouge étonnant comme vernissé auréole la fleur et dessine ses pétales...un rouge pourpre qui surprend, une parure précieuse de brillance, une fleur à la couleur unique...
Sa tige haute et grêle la fait vaciller au vent formant un ballet léger, flottant, ondulant... une fleur dansante et souple, une fleur qui s'agite au moindre souffle du vent... Ses pétales frippés, froissés accentuent la fragilité de la fleur:elle semble comme un papillon à peine sorti de son cocon, si frêle, si diaphane, si sublime..
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On ne peut oublier le nom éclatant du coquelicot, ce nom qui se répand comme un écho,qui évoque le coq, la couleur de sa crête et sa forme dentelée... Ce pavot des champs porte aussi d'autres noms évocateurs et charmants : le "ponceau" rappelle les couleurs chatoyantes du paon, la "chaudière du diable" suggère sans doute les couleurs mordorées de la fleur, la "gravesolle... ou graousselle".. voilà une fleur qui rappelle aussi d'autres noms de fleurs : coquerelle, coquelourde.
De la famille des papavéracées, cette soeur du pavot a des effets apaisants, elle était utilisée par les égyptiens qui garnissaient les tombes de guirlandes de coquelicots afin d'assurer aux défunts un repos éternel...
Cette fleur couleur de sang a inspiré poètes et peintres, à la fois fragile et somptueuse elle resssemble à de la soie... elle colore et embellit les champs, la campagne, fait songer à l'été, au soleil ..
Le centre de la fleur d'un noir sombre, mystérieux contraste avec le rouge flamboyant des pétales froissés comme du papier crépon... La tige effilée, duveteuse rehausse la fleur de coquelicot et nous fait voir de loin dans les champs le spectacle ondoyant et coloré des pétales.
Fleur double, symbole de fragilité par sa forme, du mal par ses couleurs : le rouge, le noir associés parfois au diable, au sang... le coquelicot nous éblouit, nous étonne... nous échappe... Evitons de le cueillir car sa fleur trop légère n'y résisterait pas, laissons le dans son cadre naturel illuminer les prairies et les champs.