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19 mars 2025 3 19 /03 /mars /2025 10:32
Le livre : une désaffection dangereuse...

 

Les adolescents lisent de moins en moins : face à la concurrence des écrans qui se multiplient dans le monde moderne, ils ne trouvent plus le temps de lire...

 

Les réseaux sociaux, les jeux vidéos, les images les accaparent. La lecture est alors fragmentée, pauvre, réduite au minimum sur les réseaux sociaux. L'attention se disperse et les jeunes deviennent incapables de s'adonner un long moment à la lecture...

 

Comme l'écrit Philippe Bloch dans son ouvrage intitulé Jamais sans mon écran, " Le livre est devenu pour les adolescents une contrainte associée à l'école, à l'exception des BD et des mangas qu'ils plébiscitent. Mais rarement un outil d'émancipation ou de réflexion. Pour un tiers d'entre eux, lire ne servirait à rien. Pas même à nourrir notre imagination, faire travailler notre mémoire, ou enrichir notre vocabulaire sans lequel aucune pensée complexe ne peut pourtant exister..."

 

Comment ne pas voir l'immense richesse que contiennent les livres ?

Le livre cultive notre attention, notre imagination, notre créativité... 

 

Et, si on y prête attention : Comment fonctionne l'intelligence artificielle ? C'est par la somme de ses lectures qu'elle acquiert des compétences...

La lecture est donc essentielle dans la formation de l'être humain : il convient de protéger les enfants des écrans dès leur plus jeune âge... de leur montrer l'importance de la lecture, de les former à la lecture, le plus tôt possible.

 

"Pas d'écran avant 3 ans, usage modéré et en famille entre 3 et 6 ans, apprendre à créer avec des écrans et premières explications sur internet entre 6 et 9 ans, monitorage du temps d'écran entre 9 et 12 ans, sans smartphone ; premiers accès aux réseaux sociaux après 13 ans, paramétrés en mode privé. Cela étant, il est intéressant de noter que les enfants des fondateurs de ces nouvelles technologies ont droit, en Californie, à des écoles qui bannissent ces mêmes technologies, ce qui laisse penser que ces parents savent bien la toxicité potentielle de leurs créations.", écrit fort justement Raphaël Gaillard dans son ouvrage L'homme augmenté.

 

Il est important de redonner au livre une place primordiale dans la formation et l'éducation des enfants...

Cela commence par la lecture du soir faite aux jeunes enfants, les parents doivent donner l'envie de lire le plus tôt possible...

 

 

 

 

Le livre : une désaffection dangereuse...
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17 mars 2025 1 17 /03 /mars /2025 13:01
Le narcissisme de Donald Trump...

 

Sur les réseaux sociaux, le narcissisme triomphe : on se montre, on s'affiche même sous les meilleurs aspects... on connaît l'engouement pour les selfies, on sait comment certains vont même jusqu'à mettre en scène leur vie, se prenant pour des stars, s'exposant de manière indécente...

Les influenceurs sont à la mode, et veulent servir de modèles, ils diffusent le plus souvent des images idéalisées...

Un narcissisme que l'on retrouve parfaitement illustré par le personnage de Donald Trump et le terme de "personnage" est bien adapté car, sans arrêt, il se met en scène...

"L'homme qui a passé sa vie à mettre son nom et son visage sur tout ce qui pouvait lui rapporter de l'argent, des gratte-ciels de Manhattan aux hôtels en passant par des golfs en Floride et des avions à son effigie, illustre plus que tout autre aujourd'hui cette insatiable soif de reconnaissance encouragée et aggravée par les réseaux sociaux.

 

A tel point qu'exclu de Twitter le 16 janvier 2021 pour cause de fraude à l'élection présidentielle et assaut du Capitole, il a immédiatement créé Truth Social, son propre réseau social pour rester libre d'insulter ses adversaires..." écrit Philippe Bloch dans son ouvrage Jamais sans mon écran !

 

Et il rajoute : "Rappelez-vous la façon brillante dont il avait surmonté l'affront de son mugshot ( photo d'identité judiciaire) pris à la prison du Comté de Fulton, en Géorgie. Plutôt que d'avoir honte d'une telle photo qu'on ne souhaite à personne, il avait réussi à en faire un trophée de guerre, en mettant immédiatement en vente sur les réseaux sociaux toute une série d'objets à son effigie, lesquels avaient largement contribué à le faire monter dans les sondages autant qu'à financer sa campagne électorale..."

 

On se souvient aussi de cette vidéo intitulée Trump Gaza où l'on voit la bande de Gaza transformée en riviera, où l'on pouvait découvrir une statue en or monumentale à l'effigie de Donald Trump, ainsi que des reproductions de cette statue vendues dans des boutiques, un culte de la personnalité qui inquiète.

Il se présente lui-même comme ayant une mission divine ! Tout le monde le révère dans son camp... de quoi alimenter encore plus son narcissisme...

Trump est partout, il s'affiche, il attire l'attention sur lui par toutes sortes de déclarations tonitruantes, parfois contradictoires...

 

Gérard Araud, ancien ambassadeur de France aux États-Unis, qui a eu plusieurs conversations avec Donald Trump dit que le président est un "narcissique psychologique... il n'écoute pas son interlocuteur, il reste figé dans son discours..."

 

 

 

 

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16 mars 2025 7 16 /03 /mars /2025 12:42
Le regard fascinant du chat...

 

A travers les feuillages, il m'observe de son oeil vert en amande, cerclé de noir...

 

 

Quelle concentration ! Quelle curiosité !

 

 

Dès qu'il m'a aperçue, il s'est réfugié dans les fourrés pour m'épier et savoir si un quelconque danger le menaçait...

 

 

 

Les oreilles dressées, il ne me quitte pas des yeux, attentif à chacun des mes mouvements...

 

 

 

Le temps pour moi d'admirer sa belle robe blanche, son masque ombré de brun au dessus de son regard fixe...

 

 

 

 

Le chat nous donne ainsi des leçons d'attention, de curiosité, de beauté !

 

 

 

 

 

 

 

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14 mars 2025 5 14 /03 /mars /2025 12:53
Les belles étrangères qui vont aux corridas...

 

Une chanson qui évoque la corrida, toute en nuances... une chanson interprétée par Jean Ferrat...

La mélodie joyeuse nous entraîne, dès le début, dans l'ambiance festive d'une corrida... un sifflet empli de gaieté, d'enthousiasme ouvre la chanson.

 

Le regard se porte alors sur "Les belles étrangères Qui vont aux corridas", une vision idyllique d'un spectacle qui attire un public de choix, des femmes venues sans doute de loin pour assister à la corrida, des femmes riches puisque le regard s'attarde aussi sur "leur chapeau huppé". La corrida est ainsi associée à la beauté, à la musique, elle est aussi présentée comme un loisir pour touristes riches.

On  voit même ces belles étrangères "se pâmer d'aise devant la muleta", une expression très forte, une hyperbole qui traduit un ravissement infini, une admiration sans bornes.

 

Et, pourtant, la fin du premier couplet révèle une autre réalité : soudain, ces belles étrangères "Ont le teint qui s'altère À l'heure de l'épée".

Sous les apparences festives, elles découvrent l'horreur de la corrida simplement suggérée par l'évocation de l'épée destinée à tuer le taureau... tout un art de la suggestion !

 

Et soudain, on entend une voix qui pourrait être celle d'un défenseur et d'un amateur de la corrida, qui se moque de la sensibilité des détracteurs de ce spectacle : 

"Allons, laissez-moi rire
On chasse on tue on mange
On taille dans le cuir
Des chaussures, on s'arrange"

L'emploi du pronom indéfini "on" suggère que tous les hommes s'accommodent bien de la mort des animaux, dans d'autres circonstances : la chasse, la nourriture, l'utilisation du cuir...

Et l'évocation des "abattoirs" vient compléter cet argumentaire, d'autant que les boeufs y sont "traînés"... et alors "La mort ne vaut guère mieux Qu'aux arènes le soir"...

 

Mais le regard se porte à nouveau sur les belles étrangères, alors que "montent les clameurs de la foule"... on retrouve une ambiance festive et voilà que ces étrangères "se lèvent les premières En se tenant le coeur..."

Le coeur symbole qui représente traditionnellement le centre des émotions, de l'affectivité est évoqué pour mettre en évidence le trouble produit par le spectacle qui se déroule dans les arènes.

Et dès lors, plus question pour elles de rêver  au plus célèbre des toreros, Ordóñez.

 

Et voici que s'élève, cette fois, la voix d'un opposant à la corrida, répondant à l'amateur de ce spectacle... on retrouve la même formule de dérision au début :

"Allons laissez-moi rire
Quand le toro s'avance
Ce n'est pas par plaisir
Que le torero danse"

Cet opposant fustige le principe même de la corrida : le danger, la mort érigés en spectacle de "danse".

L'explication qui est donnée de cet engouement pour la corrida, c'est qu'elle a une dimension sociale : en Espagne, on envoie des enfants risquer leur vie dans les arènes pour essayer d'échapper à la misère...

Le choix qui leur est donné se résume alors à cette alternative scandaleuse : "La faim ou le toro".

 

Dans les derniers vers, on voit "Les belles étrangères Quitter leur banc de pierre Au milieu du combat".

On perçoit là tout un art du sous entendu : elles ne peuvent supporter la violence et l'horreur de ce spectacle sanguinolent et elles quittent les arènes.

Le narrateur ne décrit pas l'horreur de ce spectacle mais en suggère ainsi d'autant mieux toute la brutalité et l'ignominie...

Et comment ne pas voir une note d'humour dans cette qualification appliquée aux belles étrangères : "Végétariennes ou pas" ?

C'est là comme un écho contre les arguments des défenseurs de la corrida qui se moquent de la sensibilité des anti corridas...

Sans être végétarien, on peut percevoir l'horreur de ce spectacle où la mort est longuement préparée et mise en scène...

 

La mélodie emplie de gaieté nous transporte dans l'ambiance d'une corrida, mais elle se ralentit et s'interrompt même lors de l'évocation de la mort dans les arènes et lors du rappel de la misère sociale qui pousse le torero à combattre des toros.

 

Magnifique chanson qui met en évidence le fait que, sous des apparences clinquantes (beauté, richesse, musique) se cachent la mort, la peur, l'horreur, la misère de la corrida...

 

Pour mémoire : 

Les paroles de cette chanson sortie en 1965 ont été écrites par Michelle Senlis, la musique composée par Jean Ferrat.

 

Les paroles : 

https://genius.com/Jean-ferrat-les-belles-etrangeres-lyrics

 

Vidéo :

https://youtu.be/Gf-UmwOAHpE?si=isopkn1OqjXO52-_

 

D'autres chansons sur la corrida : 

https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/ces-chansons-qui-font-l-actu/ces-chansons-qui-font-l-actu-le-taureau-ou-le-torero-de-quel-cote-est-la-chanson_4366563.html

 

 Et d'autres belles chansons de Ferrat :

 

https://rosemar.over-blog.com/search/ferrat/

 

 

https://rosemar.over-blog.com/2016/09/pourtant-que-la-montagne-est-belle.html

 

https://rosemar.over-blog.com/2016/03/vos-siecles-d-infini-servage-pesent-encore-lourd-sur-la-terre.html

https://rosemar.over-blog.com/2018/01/je-n-en-finirai-pas-d-ecrire-ta-chanson-ma-france.html

 

https://rosemar.over-blog.com/2020/03/deux-branches-de-tilleul-entrent-par-la-fenetre.html

 

https://rosemar.over-blog.com/article-les-saisons-122821567.html

 

https://rosemar.over-blog.com/article-j-ai-froid-114968871.html

 

https://rosemar.over-blog.com/2024/11/l-amour-est-cerise.html

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12 mars 2025 3 12 /03 /mars /2025 10:40
Nous commençons à être hybridés avec des machines...

 

Un début d'hybridation : c'est le constat que fait Raphaël Gaillard dans son ouvrage, L'homme augmenté...

Nos smartphones ne nous quittent plus : ils nous accompagnent dans nos déplacements, et il nous est difficile de nous en passer... Ils deviennent notre mémoire : nous y stockons tous nos numéros de téléphone, et nous perdons ainsi l'habitude d'utiliser notre propre mémoire...

 

De plus en plus, on voit des jeunes, dans la rue, leur portable à la main... certains marchent même en le consultant, au risque d'avoir un accident...

Le smartphone devient le prolongement de leur corps, de leur bras, de leur main, de leur cerveau...

Des objets qui font partie de nous-mêmes. Qui peut se passer maintenant d'un portable ?

On voit même des gens dans la rue qui semblent parler tout seuls... la miniaturisation des oreillettes nous donnent cette impression.

 

Désormais, la plupart des adolescents possèdent un téléphone portable... qui ne leur sert plus à téléphoner.

Cet objet semble avoir perdu parfois sa fonction première : il devient appareil-photo, ordinateur, téléviseur, baladeur pour écouter de la musique.

Il devient outil de divertissement, où l'adolescent capte essentiellement des images, de la musique.

 

Bien sûr, cet outil permet d'accéder à toutes sortes de connaissances, il peut favoriser aussi la création, l'imagination.

 

Mais il comporte des risques et on en voit déjà les effets...

L'attention se disperse, elle ne peut pas se maintenir au delà de quelques secondes devant ce flot d'images qui se renouvellent... Les messages se réduisent comme peau de chagrin, avec l'usage des SMS... La communication s'atrophie.

La mémoire elle aussi devient superflue puisqu'on trouve tout sur la mémoire illimitée du Web.

Le vocabulaire s'appauvrit ainsi que la syntaxe... et quand le langage s'appauvrit, on peut redouter que la pensée elle-même soit fortement limitée.

Et n'oublions pas les effets émotionnels de ces outils : 

On connaît ces cas de suicides d'adolescents harcelés sur internet par des messages liés à la dépression, au suicide.

Internet peut créer aussi des frustrations, des envies face à l'opulence qu'affichent certains internautes...

Et la connexion à une multitude d'amis (ce terme est-il vraiment adapté ?) rend l'adolescent encore plus vulnérable à leur jugement.

On peut redouter encore les effets de bulle créés par les réseaux sociaux...

Et que dire de la violence des propos favorisée par l'anonymat ?

 

Ainsi, au bout du compte, l'homme augmenté court le risque d'être, en fait, diminué...

 

 

Source :

 

https://www.babelio.com/livres/Gaillard-Lhomme-augmente/1589806

Nous commençons à être hybridés avec des machines...
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10 mars 2025 1 10 /03 /mars /2025 13:10
Donald Trump : les mots (et les maux) du fascisme...

Olivier Manonni a publié en 2022 : Traduire Hitler, et en octobre dernier Coulée brune. Comment le fascisme inonde notre langue.

Il était l'invité de France Culture lors de l'émission Questions du soir, le débat...

 Olivier Manonni : "Je me suis aperçu qu'aux Etats-Unis, notamment dans les discours de campagne de Donald Trump, revenaient des phrases que j'avais traduites dans Mein Kampf et qui revenaient littéralement... ce n'étaient même plus des analogies, c'étaient des phrases qui sortaient de ce livre épouvantable, que j'ai essayé de faire ressortir dans le contexte. Une phrase isolée ne veut absolument rien dire, mais quand elles sont trois, quatre ou cinq et quand elles correspondent à un certain nombre d'idées qui sont propagées par un responsable, on peut commencer à se poser des questions..."

 

"Est-ce que Trump a quelque chose d'Hitler ?" interroge alors le journaliste.

Olivier Manonni : "Quelque chose d'Hitler, je n'irai pas jusque là. C'est plus complexe que cela. Ce que je sais, c'est que dans son langage s'est imposée, au fil du temps, une terminologie qui est directement celle d'extrême droite fascisante et depuis peu de temps, depuis quelques mois, une terminologie qui vient directement du nazisme.

J'en donne des exemples dans mon livre : parler de migrants comme d'animaux, dire qu'ils vont contaminer le sang des Etats-Unis, ce sont des expressions qui sortent directement de la phraséologie nazie et des termes utilisés dans Mein Kampf.

La question que je me pose, c'est dans quel but il fait ça et surtout qui l'incite à le faire, parce que je doute très fortement que Donald Trump ait lu Mein Kampf... et aussi qu'est-ce que cela veut dire concrètement.

Et quand on aligne ces citations avec les actes qu'il a accomplis ou qu'il veut accomplir, on arrive tout de même à un tableau très inquiétant.

Il y a six mois quand mon livre est sorti, les gens me disaient : "Mais vous dites n'importe quoi..." Aujourd'hui, il est quand même près d'envahir le Panama, le Groenland et le Canada. C'est quand même des éléments qui, avec ce langage là derrière, peuvent poser de très sérieuses questions sur ses intentions...

C'est quelqu'un qui en général exprime ce qu'il veut faire. La présence de ces traces très nombreuses, maintenant, de langage fasciste ou nazi dans son discours et les actes qui suivent sont, pour moi, très inquiétants...

"Nous ne sommes pas dans des structures de pouvoir comparables sur un parti unique, les SA, les SS, etc... mais il y avait un charisme de Hitler et il y a aussi un charisme de Trump, c'est ça qui est le plus troublant." complète Olivier Wieviorka, autre invité de l'émission.

Un discours de Trump est ensuite diffusé pour analyse : "Avec votre aide, votre amour et votre vote, nous ferons passer l'Amérique en premier... nous vous promettons d'éradiquer les communistes, les marxistes, les fascistes et les voyous de la gauche radicale qui vivent comme de la vermine dans les confins de notre pays, qui mentent, volent et trichent lors des élections et qui feront tout ce qui est possible, légalement ou illégalement pour détruire l'Amérique et le rêve américain."

Pour Olivier Manonni, c'est "un texte absolument terrifiant... d'abord, ce terme de l'Amérique au dessus de tout, c'est un écho d'un extrait de l'hymne allemand que les nazis avaient porté au pinacle, c'est le premier point.

Deuxième point : dans ce que dit Trump, au delà de la violence extrême de ce qu'il dit, il traite ses adversaires, pas des ennemis, de vermines et quand il parle de cela, il utilise deux mots que je connais très bien : en anglais, il dit "éradiquer", c'est le calque du mot allemand qui était un des euphémismes utilisés par des nazis pour parler de l'extermination des juifs. Le terme de "vermine" sort aussi directement de la phraséologie nazie.

Donc, outre la violence, cela fait partie de ces très nombreuses influences qui remontent de cette période qu'on décèle dans les textes, dans les discours de Donald Trump.

Tout cela est profondément pensé, par exemple, par quelqu'un comme Steve Bannon. Et il y a aussi les dérapages gestuels : on a ce geste qu'a fait Elon Musk qui était à mon avis sans aucune espèce de doute un salut nazi, destiné à ses partisans, puis le geste de Steve Bannon qui a récidivé pendant le congrès des conservateurs...

On lit de plus en plus sur les réseaux sociaux cette phrase : "Finalement Hitler, il a fait du travail."

Ils utilisent cette phraséologie pour s'ouvrir les portes d'un pouvoir absolu. Ce n'est pas un retour du nazisme mais je pense qu'on utilise ces courants qui sont extrêmement dangereux pour justifier des choses qui, à terme, vont aussi pouvoir être abominables : on parle quand même d'expulser 11 millions de personnes des Etats-Unis, on parle de déporter 2 millions de Gazaouis hors de leur pays pour les mettre on ne sait où. On est, dans les faits annoncés, dans des choses d'une violence qui ne se limite pas du tout aux mots...

Hyperpersonnalisation du pouvoir, pouvoir très autoritaire... si ce n'est pas du fascisme, disons que ça y ressemble beaucoup..." rajoute Olivier Mannoni.

 

 

Source :

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/questions-du-soir-le-debat/1938-2025-est-il-sense-de-comparer-les-deux-periodes-8301730

 

 

 

Donald Trump : les mots (et les maux) du fascisme...
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9 mars 2025 7 09 /03 /mars /2025 12:33
Premières fleurs...

 

Premières fleurs qui annoncent le printemps... des parfums nouveaux et  légers s'envolent dans le jardin...

 

 

Des tourbillons de fleurs de viburnum aux teintes lumineuses, des fleurs qui rayonnent de candeur... Quelle élégance dans les tons pastels de blanc, de rose !

 

 

 

Des genêts d'Espagne déploient leurs papillons de fleurs aux éclats de lumières...

 

 

 

Des pâquerettes éclairent  le gazon de leurs teintes solaires...

 

 

 

De petites fleurs bleues de romarin répandent leurs senteurs de soleil, de garrigue...On y voit les splendeurs du sud, de grands ciels bleus balayés par le vent, les collines de Provence...

 

 

 

 

Un mimosa nous éblouit de ses panaches aux couleurs d'or...  et encore des bouquets tourbillonnants de viburnums dans le jardin ! 

 

 

 

 

 

 

 

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7 mars 2025 5 07 /03 /mars /2025 12:44
Restera-t-il un chant d'oiseau ?

 

Une chanson interprétée par Jean Ferrat qui évoque la disparition possible des oiseaux, un sujet dont on parle peu face aux menaces de guerres qui envahissent la planète...

Prête-t-on encore la moindre attention aux oiseaux ? Dans nos villes, leurs chants s'effacent déjà dans le bruit des moteurs de voitures... De nombreuses espèces disparaissent aussi, on ne les voit plus...

 

Dès le début de la chanson, une question désabusée nous est posée :

"Que restera-t-il sur la terre
Dans cinquante ans"

Et les constats qui suivent sont effrayants : la pollution est partout dans "les rivières, les fleuves, les océans", et nous l'acceptons, comme le suggère l'emploi du pronom indéfini "on" et du présent de l'indicatif :

"On empoisonne les rivières
Les océans
On mange des hydrocarbures
Que sais-je encore"

Le verbe "empoisonner" est particulièrement fort et souligne comme une volonté d'anéantir et de détruire cette ressource si précieuse : l'eau... Le problème, c'est que les hommes en sont eux-mêmes victimes en "mangeant des hydrocarbures"...

Et de citer un exemple concret : 

"Le Rhône charrie du mercure
Des poissons morts"

Toute la chaîne alimentaire est ainsi saccagée...

 

Le refrain vient alors s'inquiéter de l'avenir sombre réservé aux "enfants des temps nouveaux" : "Restera-t-il un chant d'oiseau". Telle est la question désabusée que pose le poète se souciant de la planète et de l'avenir des enfants...

 

Une expression familière vient ensuite souligner encore la folie de nos sociétés : 

"Le monde a perdu la boussole".

Le "pétrole, l'atome" règnent en maîtres : l'un pollue nos "plages", l'autre s'impose comme un nouveau Dieu, "un Seigneur", à qui l'on voue un culte...

Et le poète s'inquiète de cette prolifération de l'atome : 

"Qu'en ferons-nous c'est une affaire
Qui me fait peur"

 

Le constat qui suit est désolant : 

"A peine le malheur des hommes
Est-il moins grand
Que déjà pourrissent les pommes
Des nouveaux temps"

Et le dernier couplet est un appel insistant aux enfants grâce au procédé de répétition et à l'emploi de l'impératif :

"Enfants enfants la terre est ronde
Criez plus fort
Pour que se réveille le monde
S'il n'est pas mort"

Mais ce dernier vers démontre encore l'apathie de notre monde face au désastre écologique que nous connaissons.

 

Magnifique chanson mise en valeur par la voix chaleureuse de Jean Ferrat ! La mélodie lancinante se fait plus douce et flûtée dans le refrain avec l'évocation du chant des oiseaux menacé de disparition...

 

Pour mémoire :

Les paroles de cette chanson sortie en 1962 ont été écrites par Claude Delécluse...

 

Les paroles :

 

https://genius.com/Jean-ferrat-restera-t-il-un-chant-doiseau-lyrics


 

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5 mars 2025 3 05 /03 /mars /2025 10:35
Faire deux choses en même temps...

 

Notre monde moderne est trépidant : il nous entraîne dans un flux d'activités incessant...

Il n'est pas rare de voir dans la rue des gens manger en marchant, consulter leur smartphone en marchant, ou encore téléphoner en marchant...

Il y aussi ceux qui vapotent en marchant ou pire encore, ceux qui fument ou téléphonent en conduisant...

Ceux qui lisent avec la télévision ou la radio allumée... Il m'arrive à moi aussi de manger en regardant la télévision...

STOP !

 

Il est temps de se concentrer sur ce que l'on fait... Souvenons-nous de la sagesse des anciens, de ce proverbe latin : "Age quod agis" "Fais ce que tu fais".

 

Comme l'écrit Frédéric Lenoir, "la seule condition pour que notre cerveau produise les principales substances à notre bien-être et à notre équilibre émotionnel, c'est d'être pleinement attentif à ce que l'on fait. Une personne qui effectue une tâche en pensant à autre chose, ou qui fait plusieurs choses à la fois, sera en déficit de dopamine ou de sérotonine.

 

En revanche, un individu concentré sur son travail ou sur une activité quelconque, attentif à ce qu'il regarde ou écoute, aura un bon équilibre en neuromédiateurs, ce qui augmentera son plaisir et son sentiment de bien-être.

 

Force est pourtant de constater que notre attention est souvent dispersée...

Cette dispersion d'attention est certainement une des causes de la prolifération de l'anxiété, du stress, des burn-out et des dépressions puisqu'elle entraîne un déséquilibre biochimique qui perturbe notre humeur et nos émotions.

Plutôt que de prendre des antidépresseurs, il serait tellement plus efficace de changer notre manière de vivre, de prendre le temps de faire les choses, de savourer chaque menu plaisir du quotidien, de redevenir présent et attentif à soi, aux autres et à tout ce que nous faisons."

"Carpe diem, Cueille le jour", écrivait le poète Horace...

Et n'oublions pas la sagesse de Montaigne qui dans les Essais nous conseillait aussi de savourer les moments de bonheur : "Quand je danse, je danse ; quand je dors, je dors..."

 

Plus que jamais, nous sommes entraînés dans un flux de distractions, d'activités, d'informations, il nous faut retrouver le bonheur de nous concentrer sur ce que nous faisons... c'est essentiel ! Pour ce faire, la lecture peut nous aider à rester attentifs et concentrés : elle aiguise l'esprit, enrichit le vocabulaire et l'imagination...

 

 

 

 

 

Faire deux choses en même temps...
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3 mars 2025 1 03 /03 /mars /2025 12:45
Ils ont organisé une humiliation publique...

 

Ils ont organisé une humiliation publique pour le président Ukrainien, Volodymyr Zelensky : dans le bureau ovale, tout commence par une question d'un journaliste, membre de la chaîne d’extrême droite « Real America’s voice », sur la tenue vestimentaire du Président ukrainien : 

"Pourquoi vous ne portez pas de costume ? Vous êtes dans le bureau le plus important de ce pays et vous refusez de porter un costume. Est-ce que vous possédez un costume ?"

Et il enchaîne : "Beaucoup d'Américains ont des problèmes avec le fait que vous manquiez de respect à ce bureau..."

 

Manque de respect ! On a vu cette thématique revenir inlassablement lors de l'entretien entre Volodymyr Zelensky, Donald Trump et JD Vance dans le bureau ovale...

 

Une leçon de respect donné à Zelensky comme s'il était un petit garçon à qui il faudrait faire la morale !

 

Mais, en l'occurrence, la réponse du président ukrainien a été remplie de dignité et de modestie : "Je porterai un costume quand cette guerre sera terminée... Peut-être quelque chose comme le vôtre, oui. Peut-être quelque chose de mieux. Je ne sais pas..." provoquant ainsi les rires de l'assistance.

"Nous verrons... peut-être quelque chose de moins cher... Merci !" ajoute-t-il.

 

Et la suite de l'entretien sera à l'identique.

Trump reproche à Volodymyr Zelensky de ne pas dire merci, de manquer de gratitude...

Trump assène : "Il va être très difficile de faire des affaires comme ça. Encore une fois, dites simplement merci."
Volodymyr Zelensky répond : "J’ai exprimé à maintes reprises ma gratitude au peuple américain."

Encore une fois, Volodymyr Zelensky est sermonné comme s'il était un petit garçon pris en faute !

En l'occurrence, qui manque de respect ?

La rencontre dans le bureau ovale a tourné au pugilat, entre violence, férocité et intimidations, d'autant que Donald Trump était secondé par son vice-président JD Vance dans cette entreprise d'humiliation et de déstabilisation...

Depuis le début de son mandat, Donald Trump ne cesse ainsi de créer des polémiques, attirant sans cesse l'attention sur lui : il avait, par exemple, traité Zelensky de "dictateur sans élections..."

Puis, il s'est rétracté quand un journaliste lui a posé cette question : "Pensez-vous toujours que M. Zelensky est un dictateur ?"

"J'ai dit ça ? Je ne peux pas croire que j'ai dit ça ? Question suivante..." avait-il rétorqué.

 

Plus aucune responsabilité, plus aucune éthique dans la parole d'un Président du plus  puissant état de la planète... C'est très inquiétant...

 

 

 

https://www.marianne.net/monde/geopolitique/menaces-ordres-et-intimidations-le-texte-integral-de-l-echange-entre-trump-vance-et-zelensky

 

https://www.huffingtonpost.fr/international/article/cette-declaration-du-kremlin-sonne-comme-un-remerciement-envers-trump_246894.html

 

 

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