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24 avril 2024 3 24 /04 /avril /2024 09:29
Des hackers d'élite russes s'attaquent... à un moulin !

 

Le groupe Sandworm (des hackers d'élite russes) s'est attaqué à un moulin qui produit de l'électricité. L'attaque, sans envergure, n'a fait que peu de dégâts.

   Ils ont l'habitude de vanter leurs actions sur internet : le 2 mars, des pirates informatiques russes ont publié une vidéo, repérée par le journal Le Monde. Dans celle-ci, ils revendiquent l'attaque d'une centrale hydro-électrique française :

"On va jeter un coup d'oeil au barrage de Courlon et leur faire des farces... Bon visionnage ! Gloire à la Russie !"

 

 Les hackers filment leur sabotage : une intrusion dans les systèmes informatiques qui leur permet d'ouvrir des vannes à distance. En fait, une grossière manipulation... En réalité, l'intrusion a eu lieu dans un autre site, nettement moins stratégique, dans un petit moulin de la Marne qui fournit très peu d'électricité.

Les habitants ont du mal à comprendre...

"Ils ont dû se rendre compte tout de même que c'était pas la bonne cible, avec tout ce qui est là-haut, satellites et compagnie, là c'est tout petit..." commente une habitante.

"D'entrée de jeu, ça me fait un peu rire, mais c'est vrai qu'on se dit : "Mince, s'ils peuvent s'attaquer à ce genre de petites choses...", déclare une autre.

L'eau serait montée d'à peine 20 centimètres... sans faire d'autres dégâts.

Pourtant, ces hackers appartiendraient à une troupe d'élite qui travaille pour le ministère de la Défense à Moscou. Il s'agit du groupe Sandworm, dirigé par un espion recherché par le FBI. Depuis dix ans, les membres de ce groupe ont attaqué d'importantes installations électriques en Ukraine, ils ont infiltré la messagerie d' Emmanuel Macron, qui était alors candidat et ont perturbé les communications des JO d'hiver en Corée du Sud.

Sans compter les nombreuses demandes de rançon...

"Attaquer directement les intérêts civils des sociétés constitue un intérêt pour la Russie et pour cela, ils utilisent des hackers qui sont des corsaires. Et donc ils peuvent au passage gagner de l'argent dans ces actions.", explique le général Dominique Trinquand.

En France, les spécialistes s'interrogent : quel est l'intérêt de publier la vidéo  d'une attaque sans envergure. "L'important pour eux, c'est que ce soit diffusé, que la rumeur puisse se répandre, c'est leur mission", explique Damien Bancal, spécialiste de cyberintelligence, fondateur du site Zataz.com.

Le groupe Sandworm peut-il perturber les JO de Paris, la cérémonie d'ouverture ? Les services de cyberdéfense surveillent de près toute tentative d'intrusion.

 

Pas très doués, tout de même, ces hackers russes qui, voulant cibler une centrale, s'attaquent à un moulin ! La guerre est aussi une guerre des informations... La propagande est partout ! Il s'agit peut-être d'un exercice d' un entraînement pour de futures attaques plus importantes... Et là, c'est plus inquiétant.

 

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/france/grand-est/marne/cyberattaque-des-hackers-russes-ont-cible-un-moulin-dans-la-marne_6494624.html

 

 

 

 

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8 avril 2024 1 08 /04 /avril /2024 11:56
Travail à mort...

 

Un reportage sur France 2, diffusé à 22 heures 50 : un horaire bien tardif pour un fait de société très grave... On apprend au cours de ce reportage qu'en France, deux personnes meurent chaque jour au travail. Deux morts par jour et chaque année, 35 000 personnes qui restent handicapées ou dans l'incapacité de reprendre un jour une activité... Une réalité terrible trop souvent occultée : qui en parle ? 780 personnes sont mortes au travail en 2022.

C'est un record en Europe : ouvriers, agriculteurs, routiers. Pourquoi et comment est-il possible que travailler tue. Ces drames pourraient-il être évités ?

 

 "Dans notre société, mourir au travail relève de la fatalité, comme si c’était normal", dit le réalisateur de ce documentaire, Joseph Gordillo. 

 Pourquoi ces "faits divers" ne deviennent-ils pas "faits de société" ?

 

On entend d'abord le témoignage de parents qui ont perdu leur fils de 18 ans : Tom. Il commençait à travailler dans un abattoir où il empilait des bacs de viande. Il est mort, écrasé par ces bacs.

Et bien sûr, les dirigeants de l'entreprise se dédouanent de toute responsabilité alors que le jeune homme a été envoyé travailler tout seul dans un frigo, sans aucune formation.

 

Un autre salarié témoigne : il a perdu l'usage de sa main dans une menuiserie électrique et il a été alors licencié...

Deux tiers des accidentés sont ainsi des ouvriers.

 

Une jeune femme témoigne encore : elle a été victime d'une chute alors qu'elle travaillait au service d'une personne âgée, elle est tombée dans un vieil escalier ciré et n'a pas pu reprendre son travail en raison de douleurs chroniques.

 

Et ce sont surtout des jeunes qui sont accidentés ou qui meurent au travail... ils ont 23 ans, 35 ans, 36 ans, 15 ans, 18 ans, 19 ans, 25 ans.

Les moins de 25 ans ont deux fois plus d'accidents que les autres salariés, souvent par manque de formation.

Ainsi, la productivité passe avant tout, la sécurité est négligée : toujours plus, toujours plus vite, au détriment de la sécurité. Gagner sa vie pour la perdre ! Un constat terrifiant... Les jeunes qui n'ont pas les connaissances, la formation, sont les plus exposés.

À cause du manque de moyens et d’une course au profit, certains accidentés finissent handicapés ou socialement déclassés et restent "des gueules cassées du capitalisme."

La France souffre aussi d'un manque d'inspecteurs du travail.

Ainsi, comme l'écrit Marc Dugain dans son ouvrage L'orgie capitaliste, "les conditions de travail et les dispositifs technologiques utilisés dans les usines Amazon n'ont rien à envier aux Temps modernes de Chaplin, mais cette fois-ci l'histoire se déroule au XXIème siècle. Rien n'a changé, absolument rien ! L'être humain demeure encore et toujours sacrifié. Et le cauchemar va se poursuivre."

 

Sources :

https://www.france.tv/france-2/infrarouge/5800044-travail-a-mort.html

 

https://www.humanite.fr/medias/accidents-du-travail/travail-a-mort-quand-la-course-au-profit-seme-la-mort-au-travail

 

 

 

Travail à mort...
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3 avril 2024 3 03 /04 /avril /2024 09:38
La propagande russe prend de l'ampleur...

 

"Ambiance de guerre froide avec la Russie, ou de guerre hybride et cela s'illustre avec un faux reportage de RFI : une vidéo laisse croire qu'une épidémie de tuberculose menace la France. Le virus aurait été introduit sur notre territoire par des soldats ukrainiens soignés dans nos hôpitaux...

 

Le logo de Radio France Internationale est bien en vue : l'information est à priori de première importance... La tuberculose a été diagnostiquée chez des soldats ukrainiens envoyés en France pour y être soignés.

Publié sur plusieurs groupes Telegram russes, la vidéo a été vue des dizaines de milliers de fois et semble avoir suscité les sarcasmes de certains Russes :

"Punaises de lit et tuberculose : si seulement je pouvais aller aux Jeux Olympiques en France..."

 

Aussi alarmante qu'elle paraisse, l'information n'a pourtant pas été relayée par d'autres médias...

Cette vidéo a-t-elle été réellement publiée par RFI ?

C'est faux ! Le montage, le logo laissent penser à une vraie publication de la radio. Mais des journalistes russophones de RFI ont alerté : c'est une supercherie...

"RFI  a été la cible d'une nouvelle campagne de fake... ce reportage est un fake russe."

Autre démenti : celui de l'hôpital américain de Paris... c'est là que travaille un docteur qui, dans la vidéo, estime que "la situation est dangereuse."

Contactés, l'hôpital comme la pneumologue assurent n'avoir jamais évoqué cette question et vont porter plainte.

 

La falsification de l'article de RFI par la propagande russe n'est pas une première : elle se rapproche d'une autre opération similaire appelée "sosie". Plusieurs sites français d'information en ont été victimes.

Faux articles empruntant le logo et la police d'écriture pour Le Monde ou Le Parisien : "Un ministre français soutient les meurtres de soldats russes en Ukraine" ou encore "Un exode massif pour échapper à l'esclavage militaire. Des Ukrainiens tentent d'échapper à une mort imminente sur le front."

 

Et on a même vu ce qu'on appelle une deep-fake pour la chaîne France 24, avec l'annonce d'une fausse tentative d'assassinat d'Emmanuel Macron :

"Les autorités ukrainiennes ont prévu de rejeter la responsabilité de l'attaque du président français du côté russe..." Cette voix mécanique a été générée par l'Intelligence artificielle, le journaliste n'a jamais prononcé ces mots et la menace n'existait pas réellement.

Cela n'a pas empêché Dimitri Medvedev, l'ancien président russe, de la reprendre à son compte : "Macron a eu tellement peur d'un assassinat qu'il a annulé son voyage à Kiev."

 

Selon les autorités françaises et européennes, l'offensive de falsification russe prend de l'ampleur, les fausses vidéos et les faux articles pourraient se multiplier, à l'approche des élections européennes."

 

Source :

 

 

https://www.francetvinfo.fr/monde/russie/propagande-russe-une-video-affirme-qu-une-epidemie-de-tuberculose-ukrainienne-menacerait-la-france_6453911.html

 

 

La propagande russe prend de l'ampleur...
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11 mars 2024 1 11 /03 /mars /2024 13:25
Des artistes russes opposés à la guerre contraints de s'exiler...

 

"Des artistes russes sont opposés à la guerre en Ukraine : dans quelle mesure parviennent-ils encore à se produire ?

Depuis le début de l'invasion de l'Ukraine, les artistes russes pro-Poutine, comme le chef d'orchestre Valéry Gergiev, n'ont aucun mal à se produire en Russie. Mais qu'en est-il de ceux qui sont contre la guerre ? Un certain nombre de musiciens russes opposés au conflit tentent leur chance à l'étranger, en France, notamment. Car jouer en Russie n'est pour eux plus concevable.

Lorsque nous rencontrions Ivan Velikanov en septembre, il avait pour projet de s'installer à Paris. Aujourd'hui, le chef d'orchestre habite entre la France, le Monténégro et la Russie, un pays où il dirige toujours des concerts mais de moins en moins car il s'exprime ouvertement contre la guerre...

"Je suis interdit, on peut dire presque officiellement, à Moscou. Dans quelques mois, je serai interdit absolument en Russie..."

Il cherche donc des opportunités ailleurs. "En France et dans toute l'Europe parce que je dois vivre... j'ai des enfants. Je ne veux pas fermer ma bouche. Et en Russie, c'est très probablement pas possible."

 

S'il continue de se produire en Russie, c'est hors de question pour d'autres artistes réfugiés en France depuis deux ans.

"Je vivais avec ma famille, avec trois enfants, ça a pris du temps et des efforts pour commencer à trouver des connexions avec une nouvelle situation, un nouveau pays..." témoigne un autre compositeur de musique contemporaine, il a fait une croix sur la Russie.

"On ne va pas rentrer, on est installé ici, pour les enfants, c'est très important, ils parlent français déjà... on ne veut pas les bouger, les stresser encore."

Ce compositeur russe reçoit toujours des commandes en France, des propositions pour enseigner, peut-être même plus qu'il y a deux ans, dit-il tout comme Nikita Mndoyants, établi à Wissembourg en Alsace, il a décroché comme beaucoup d'artistes russes, le passeport Talent.

"C'est un statut très important pour les artistes, ça me permet de développer mes activités ici en France."

Le pianiste vient de sortir un album consacré à Prokofiev, son compositeur préféré, en attendant la fin d'une guerre qui semble interminable.

"Il y a deux ans, on peut penser que ça va se terminer vite mais maintenant on voit que ça dure longtemps. J'espère qu'un jour je pourrai continuer mon activité dans mon pays natal. On verra."

 

Les musiciens russes continuent d'affluer en France. Judith Depaule dirige l'Atelier des artistes en exil, une association qui leur vient en aide...

"Cela s'est énormément durci pour certaines parties de la population, notamment pour la population LGBT qui a été déclarée comme une organisation terroriste."

Elle lit un mail parmi les nombreux qu'elle reçoit chaque jour :

"Bonjour, excusez-moi pour mon mauvais français, je n'ai pas parlé français depuis longtemps. Je vis en Russie et je suis un artiste numérique queer. Je recherche des opportunités car la vie en Russie devient de plus en plus difficile, particulièrement après le meurtre de Navalny et la loi sur les transgenres."

Les libertés individuelles et de création sont de plus en plus verrouillées en Russie et l'exil pour les artistes interrogés semble définitif, en tous cas tant que Poutine sera au pouvoir..."

 

On le voit : nos démocraties peuvent devenir des lieux d'accueil pour des artistes qui apprécient un climat de liberté permettant à leur talent de s'épanouir.

 

 

 

Source :

 

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-18h/journal-de-18h-emission-du-jeudi-22-fevrier-2024-8203474

 

 

 

Des artistes russes opposés à la guerre contraints de s'exiler...
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8 mars 2024 5 08 /03 /mars /2024 12:45
Itinéraire d'un enfant des Trente Glorieuses...

 

Le célèbre paléoanthropologue Pascal Picq est venu présenter son livre : Itinéraire d'un enfant des Trente Glorieuses, lors du Festival de la Biographie.

Il est né en 1954, il fait donc partie de la génération des babyboomers. Et c'est la première fois qu'il publie une autobiographie.

"La génération des babyboomers a-t-elle vécu une parenthèse enchantée de l'histoire récente de l'humanité ?
Le célèbre paléoanthropologue, qui est l'un d'entre eux, entreprend ici de raconter l'histoire de l'évolution à l'échelle de leur vie. C'est un recul historique très court pour un préhistorien, prévient l'auteur, mais il est éloquent tant a été spectaculaire le progrès de nos connaissances de la lignée humaine et des sciences de l'évolution en général. Ainsi, jamais l'humanité n'a connu de tels changements, qui ont trait à la fois aux vies des personnes et aux sociétés, à l'environnement, au climat et à la Terre."

 

"J'ai eu l'idée de revenir à ce que j'ai connu dans mon enfance, explique Pascal Picq : mes parents étaient maraîchers à Gennevilliers, qu'on appelle la Petite Couronne. La banlieue n'existait pas, vous aviez Paris, les faubourgs et ensuite tout autour, c'était la ceinture verte.

Mes parents étaient des provinciaux (on a oublié cela : toutes les migrations internes qu'il y avait en France, en Europe, alors bien sûr, on a eu les Italiens, les Espagnols, mais avant ça ou même en même temps, on a oublié comment les gens du Limousin- c'est ma famille- du Cantal, du Morvan ont quitté leur région, comment il y a eu tous ces mouvements de populations, parce qu'il fallait quitter la misère de la campagne, c'était compliqué, c'était dur.) Donc, tous ces gens convergeaient plus ou moins sur Paris.

Moi, je suis né dans ce grand terrain maraîcher, l'école était juste à côté, et, petit à petit, on voyait arriver des immeubles par ci par là jusqu'au jour où nous avons été expropriés, chassés parce qu'il fallait construire l'habitat.

Ce que je rappelle au début du livre, c'est que je suis né une semaine avant l'appel de l'abbé Pierre, en janvier 54 et ce fut l'hiver le plus froid du 20ème siècle.

Mes parents me disaient (parce qu'à l'époque il n'y avait pas de supermarché, c'étaient les petites épiceries du coin) d'aller chercher du lait dans la casserole, et le lait gelait...

Ma mère vendait ses radis aux Halles de Paris... depuis ces années-là, l'évolution a été considérable, comme elle n'avait jamais été auparavant.

Vous vous rendez compte : mes parents -ils travaillaient dur bien sûr- mais ils gagnaient bien leur vie en vendant des radis, des salades, des blettes, des poireaux... maman avait son permis de conduire, pour une femme des années 50, ce n'était pas quand même la généralité et en plus de ça, elle avait son permis poids lourd et c'est elle qui allait aux Halles, dès fois, elle nous emmenait, parfois moi, parfois ma soeur. Et moi, j'ai connu les anciennes Halles de Paris : vous aviez les carabins, les étudiants en médecine, vous aviez les bourgeois qui venaient s'encanailler, vous aviez les artistes, vous aviez les paysans, tout ce monde là se retrouvait à 5 heures du matin, on mangeait la soupe à l'oignon et, pour les plus costauds, une bonne entrecôte, et sur la table à côté, vous pouviez voir les grands artistes, comme Lino Ventura, c'est un monde complètement dingue, quand on y pense...

Petite anecdote : je me retrouve aux Halles, il n'y a pas très longtemps, dans un restaurant du Châtelet, avec mes enfants et ma petite fille qui se prénomme Julia, elle est d'origine à moitié brésilienne, dans le restaurant, il y avait des livres qui étaient là, avec un livre sur les Halles de Paris. Je prends le livre et je dis : "peut-être que je vais voir maman..." c'est bête, mais... alors tout est gris, à l'époque. Paris est gris, la banlieue est grise, tout le monde est habillé en gris... Ma petite fille s'écrie : "Papy, c'est tout gris !" et je dis : "Oui, pour toi qui est brésilienne, évidemment c'est un peu surprenant."

"Mais pourquoi tu regardes ça ?" interroge la fillette. Et je lui réponds :"Peut-être qu'on va voir mamie Ginette..." 

"Moi, j'étais très ému... alors évidemment, on ne la voit pas du tout, mais il y a une autre histoire pour moi qui a été très émotionnelle :

Il y a une vingtaine d'années maintenant, je présidais les bars des Sciences de Paris, c'était dans un café à côté des Halles, qui s'appelle Le Père Tranquille, et cela se passe à l'étage, et j'étais près de la verrière de l'étage, j'étais là en train de regarder un coin de trottoir... c'était là que maman "plaçait", comme on disait et pendant la nuit on vendait les récoltes... alors évidemment, je pars dans mes souvenirs et puis il y a un ami qui me dit : "Pascal, Pascal, on t'attend !", parce que j'étais plus là, quoi.

Il me dit :"Qu'est-ce qui t'arrive?" et je réponds : "Je peux pas te raconter."

Vous vous rendez compte : c'est l'histoire de ma génération, ce petit garçon qui était là en culottes courtes, à 8-9 ans dans le frimas de la nuit, qui vendait des radis auprès de sa maman et qui était fasciné de voir cette espèce de ballet incroyable de la société parisienne, et qui, quand même, 40 ans plus tard était président du bar des Sciences...

Alors, ce n'est pas ma réussite, c'est comment en fait -on a oublié aujourd'hui- comment les réformes de l'Education Nationale à la fin des années 50 et 60, le collège unique qui était tant décrié, l'accès aux études supérieures, ont permis cette réussite (les enfants des classes populaires n'accédaient pas au lycée, à l'époque)...

Il y a eu une ouverture incroyable, notamment pour les femmes, déjà avec les lois Neuwirth, De Gaulle était plus moderne qu'on ne le pense, à bien des égards, ensuite c'est mai 68, c'est l'accès aux études supérieures.

Alors, les gens me disent : "Vous les babyboomers, vous avez tout eu !" Alors je leur dis :"Attendez ! L'ascenseur, il fallait le choper ! Il nous attendait pas, il n'y avait pas un liftier qui disait : "On vous attend."

Donc, ça fait des tas de bouleversements, moi, j'ai fait mon service militaire évidemment, vous savez, on dit ça aujourd'hui, mais en 74, l'Amérique venait de connaître une défaite au Vietnam et l'Union Soviétique était une menace encore incroyable et qui ressurgit d'un seul coup."

Le journaliste qui interroge Pascal Picq intervient alors et commente son livre : "C'est en fait un ouvrage de sociologie, vous racontez dans le détail : la première douche, l'album Tintin que l'on attend avec précipitation, le dessin animé... évidemment, il n'y a pas de téléphone, encore moins de téléphone portable. C'est un portrait de notre société qui est revigorant."

Pascal Picq évoque ensuite le destin de sa mère : "Maman était "placée", comme on disait, on naissait dans une ferme, et après, on était placé dès l'âge légal, à la sortie de l'école, vous alliez gagner votre croûte, et elle s'est retrouvée comme "la bonniche" chez les Picq, c'est là qu'elle a rencontré mon père, et maman a accepté d'épouser mon père (ce n'était pas vraiment un mariage d'amour) à une condition, lui dit-elle : "si nous avons des enfants, qu'ils fassent des études." ça, elle l'a jamais lâché là dessus."

Le journaliste rappelle aussi cette anecdote : "Et quand vous passez en sixième, vous êtes fier, heureux comme tout, en disant : "Papa ! j'ai mon passage en sixième !" Mais lui, ça le laisse de marbre et après c'est pareil."

"Je n'ai jamais eu un seul compliment de mon père, même le jour de la soutenance de ma thèse, il se permet aussi de me dénigrer, je ne veux pas trop en parler de ce personnage.", rétorque Pascal Picq.

"Vous rendez hommage aux femmes dans cet ouvrage." intervient alors le journaliste. "Votre mère devient veuve et elle dit : "Enfin ! Je suis libre..."

"A 80 ans, vous vous rendez compte !" réplique Pascal Picq, "et il est vrai que j'ai dédicacé ce livre à ma mère, elle nous a quittés il y a deux mois, et c'est une combattante de la vie qui nous quitte, et les femmes sont des combattantes de la vie."

 

A travers cette anecdote, on perçoit la dépendance des femmes, leur soumission à leur mari, à cette époque où a vécu la mère de Pascal Picq. Heureusement, la condition des femmes s'est améliorée dans notre pays, même s'il reste encore des progrès à accomplir.

Avec ce témoignage de Pascal Picq, on voit aussi que l'école était encore un ascenseur social, dans les années 50-60, ce qui hélas n'est plus vraiment le cas à notre époque car le niveau d'exigence s'est considérablement réduit : programmes rabotés, suppression du redoublement, réformes improvisées, absurdes, etc.

 

 

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6 mars 2024 3 06 /03 /mars /2024 10:48
Vol des données de 33 millions de Français !

 

"État civil, assureur santé, numéro de sécurité sociale… Les données numériques de 33 millions de Français ont fuité. 

C'est par un mail de sa mutuelle qu'un retraité a appris la nouvelle : "Nous vous écrivons pour vous informer d'un incident de sécurité..." Ses données personnelles ont été volées...

"Est-ce que c'est pour obtenir une rançon, est-ce que c'est pour les vendre sur le dark web ? Je ne sais pas." dit Philippe Baccon, victime d'un vol de ses données.

Comme lui, 33 millions de personnes, soit un Français sur deux a été victime de la plus grosse fuite de données numériques.

S'agit-il de données sensibles ? Les informations piratées : l'état civil des particuliers, nom, date de naissance, le nom de leur assureur santé, les garanties du contrat souscrit, mais aussi le numéro de sécurité sociale...

Des informations volées à deux sociétés : Almérys et Viamedis, elles servent d'intermédiaires entre les professionnels de santé et de nombreuses mutuelles.

Les risques sont-ils importants ? Avec des informations aussi précises en leur possession, les pirates peuvent perfectionner des tentatives d'arnaques par mail.

C'est le cauchemar que subit un Breton depuis trois ans.

"Bonjour, nous vous informons que l'agence nationale du traitement informatisé et des infractions constate un paiement en retard pour une amende de 35 euros."

Il reçoit ainsi des mails frauduleux presque tous les jours. Ses données volées lors du piratage d'un laboratoire médical sont sans cesse revendues sur le dark web.

 

"Dès qu'on rentre dans l'ordinateur, on se pose des questions : qu'est-ce qui va m'arriver aujourd'hui ? C'est même pire qu'un cambriolage... un cambriolage, ça se fait une fois... là les données sont partout."

Alors, comment se protéger ?

Les assurés concernés doivent changer au plus vite leur mot de passe. Pas de nom ou de date de naissance. Mieux vaut contrôler régulièrement ses comptes bancaires.

Il faut être particulièrement vigilant concernant les mails reçus.

"Ce qu'il faut absolument éviter de faire, quand on est sollicité par e-mail, c'est de donner des informations personnelles sensibles, par exemple, son adresse, son numéro de téléphone ou de donner des informations liées à sa santé, des informations bancaires. Ce qui doit alerter, c'est un critère d'urgence : les cybercriminels essaient toujours de nous faire cliquer, parce qu'il faut faire quelque chose très rapidement et cela doit éveiller l'alerte." dit un expert en cybersécurité.

Devant l'ampleur du piratage, la CNIL a annoncé qu'elle mènerait des investigations pour comprendre comment une telle fuite a pu se produire..."

Il serait temps ! Nos sociétés sont fragilisées par ces piratages incontrôlables... piratages contre les hôpitaux, les entreprises, les particuliers...

J'ai moi-même été récemment victime d'un piratage informatique : j'ai reçu un faux message d'alerte de Windows qui bloquait mon ordinateur, me demandant d'appeler d'urgence un numéro de téléphone, on me réclamait alors de l'argent pour résoudre le problème, ce que j'ai immédiatement refusé...

Désormais, tout est informatisé : dans les entreprises, dans les maisons, dans les administrations, les banques, dans les hôpitaux, les communications, l'énergie, l'ordinateur est un outil précieux dont on ne peut plus se passer.

Nos sociétés de technologie avancée deviennent, ainsi, de plus en plus vulnérables.

La révolution numérique est en marche et elle crée de nouveaux problèmes auxquels nous ne sommes pas bien préparés.

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/replay-jt/france-2/20-heures/vol-de-donnees-de-33-millions-de-francais-quels-sont-les-risques_6353836.html

 

 

Vol des données de 33 millions de Français !
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7 février 2024 3 07 /02 /février /2024 10:35
Aliments ultra-transformés : opacité sur leur origine...

 

"La question a de nouveau été soulevée par la crise agricole : le flou qui entoure les étiquettes sur les produits. Un label France ou un drapeau sur les emballages ne suffit en effet pas à garantir l’origine d’un produit. C’est encore plus difficile dans la catégorie des produits ultra-transformés.

 

Dans les assiettes des Français, les plats ultra-transformés représentent un tiers de l’alimentation : gratins de macaronis au jambon, merlu aux légumes, raviolis au bacon, 
Leur point commun : une grande zone d’ombre sur l’origine de leurs ingrédients.

"L'origine, la traçabilité n'est pas toujours bien indiqué...", dit un consommateur.

"Qu'est ce que cela vous inspire ?", interroge une journaliste. "Ben, du flou..." répond une jeune femme.

Sur l’étiquette de ces produits, par exemple, aucun détail sur la provenance du lait, du jambon ou du poisson, et c’est parfaitement légal.

 

Si les industriels doivent indiquer l'origine des produits bruts, comme la viande ou les fruits et légumes, c’est facultatif pour les produits transformés. Par exemple, un carpaccio de bœuf qui contient en majorité de la viande et de l’huile d’olive devient un produit transformé... plus besoin de préciser d'où il vient.

En rayon, certains plats affichent Union Européenne, mais difficile de s'y fier...

Du poulet élevé en Ukraine mais transformé aux Pays-Bas, en Pologne ou en Belgique peut ensuite être vendu chez nous avec le sigle : origine UE.

Il existe même une autre mention très fréquente : origine UE et Non UE, une mention volontairement floue et bien pratique pour les industriels selon Olivier Andrault, chargé de mission chez UFC-Que Choisir.

"Lorsque vous avez une indication origine UE ou non UE, cela veut simplement dire que votre ingrédient vient de quelque part sur la terre, le fabricant veut garder l'opacité totale sur l'origine de ses produits et notamment cacher au consommateur des origines qui ne sont pas forcément vendeuses", explique-t-il.

 

En 2017, le gouvernement avait lancé une expérimentation qui obligeait les fabricants à indiquer la provenance de la viande et du lait dans les plats transformés. Mais ce test a pris fin..."

 

Une chose est sûre : les aliments ultra transformés sont souvent peu chers... si bien que les consommateurs ne regardent pas la composition des produits ni leur origine. Ils ne voient que le prix attractif, d'autant que l'inflation pèse sur les ménages les plus modestes...

Les pauvres sont donc une fois de plus pénalisés...

 

Source :

 

https://www.francetvinfo.fr/economie/commerce/consommation-les-produits-ultra-transformes-intracables_6345217.html

 

 

 

Aliments ultra-transformés : opacité sur leur origine...
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15 janvier 2024 1 15 /01 /janvier /2024 13:30
On meurt encore de froid en France, en 2024...

 

Un froid vif ces jours-ci sur la France et le sud n'est pas épargné : le froid s'est installé même en Provence...

 

Et le plan grand-froid mis en place est loin d'être suffisant : ainsi, une femme a été retrouvée morte dans la rue sous sa couverture à Carpentras, dans le Vaucluse. La sexagénaire, suivie par une association, "est probablement morte de froid, mais une autopsie doit être réalisée pour le confirmer", a indiqué une porte-parole de la direction départementale de la sécurité publique aux médias. Le département n’avait pas été placé en vigilance "grand froid".

 

Un autre SDF a été retrouvé mort dans une cave de Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine, près de Paris. Il avait pu se réfugier dans ce local en dessous d'une ébénisterie, avec l’accord du propriétaire. C’est justement ce dernier qui l’a trouvé, inanimé. Une autopsie doit être réalisée pour confirmer la cause de son décès, a précisé la source policière. Il était âgé de 69 ans.

 

Un homme de 58 ans a encore été retrouvé mort le 12 janvier, alors qu'il dormait dans un abri de fortune à Sarcelles.
Il s'agit du troisième sans-abri ayant été tué par la vague de froid qui traverse actuellement la France.

L'homme sans domicile fixe âgé de 58 ans a été retrouvé vers 21h dans un abri de fortune composé de tôles à Sarcelle, dans le Val-d'Oise, selon les pompiers à l'AFP.

 

Une honte pour notre pays ! On meurt encore de froid en France au XXIème siècle, en 2024.

Dormir dans la rue par des températures hivernales, c'est s'exposer au pire, aux maladies, à la souffrance, à la mort.

Plus de 600 personnes sont mortes à la rue en 2022. Un chiffre indécent.

 

En 2018, j'écrivais un article sur ce même sujet : depuis, rien n' a été fait pour enrayer ce phénomène.

Alors que tant d'appartements, tant de maisons, tant de locaux restent inoccupés, des gens privés de logement risquent de perdre la santé et la vie, meurtris par le froid.

 

Et ces morts passent inaperçus dans les grands médias : pudiquement, on ferme les yeux devant ce fait inacceptable dans une société moderne et civilisée.

Pudiquement, on préfère occulter ce qui dérange notre petit confort.

A peine quelques articles sur internet.

Quelques mots qui énoncent les faits, comme si c'était chose banale et ordinaire...

 

Dans la rue, les SDF fragilisés par la précarité ont une espérance de vie de 49 ans en moyenne : et le froid n'est pas le seul responsable... violence, maladie, agression, accident, détresse...

 

On a beaucoup parlé du remaniement du gouvernement ces jours-ci, mais que font les responsables politiques pour résoudre ce problème : de plus en plus de sans abris dans nos rues ?

 

Sources :

https://www.huffingtonpost.fr/life/article/le-plan-grand-froid-ne-suffit-pas-pour-aider-les-sans-abris-alerte-la-fondation-abbe-pierre_228115.html

 

https://www.lepoint.fr/societe/episode-de-froid-une-femme-sans-domicile-fixe-de-60-ans-retrouvee-morte-dans-la-rue-09-01-2024-2549387_23.php

 

https://www.huffingtonpost.fr/faits-divers/article/episode-de-froid-deux-sans-abri-retrouves-morts-a-cause-des-temperatures-glaciales_228139.html

 

 

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29 novembre 2023 3 29 /11 /novembre /2023 10:35
La drogue s'invite même au sénat !

 

Les trafics de drogue gangrènent notre pays et même un lieu de pouvoir comme le sénat devient un repaire de dealers, il y a de quoi s'inquiéter...

 

" Sandrine Josso députée a confié qu'elle était encore en état de choc six jours après les faits qu'elle dénonce.

"C'était mardi dernier", raconte-t-elle. Elle est invitée à célébrer la réélection du sénateur Joël Guerriau chez lui. Mais le goût du champagne qu'il lui sert l'interpelle.

"J'ai bu une première gorgée et j'ai trouvé que le champagne n'avait pas le même goût que d'habitude..."

Quinze minutes plus tard, elle raconte les premières sueurs, les premières palpitations, puis elle assiste à cette scène qui va l'effrayer : le sénateur était dans la cuisine et il remettait un sachet blanc dans un tiroir sous le plan de travail.

Persuadée que le sénateur l'a droguée, elle veut s'échapper et commande un taxi.

"D'abord j'ai cru mourir d'une crise cardiaque, j'ai cru mourir parce que j'ai pensé qu'il allait abuser de moi, parce que dans l'ascenseur je ne tenais plus debout."

Des analyses ont révélé la présence d 'ecstasy dans l'organisme de la députée.

Joël Guerriau a donc été mis en examen, soupçonné d'avoir drogué Sandrine Josso à son insu pour la violer ou l'agresser sexuellement...

Des accusations démenties par le sénateur...

"Mon client se battra pour démontrer qu'il n'a jamais voulu administrer à sa collègue de travail et amie de longue date une substance pour abuser d'elle.", déclare son avocat.

Et pourtant, les analyses prouvent le contraire... et les explications données par le sénateur sont totalement lunaires et surréalistes !

Lors de sa garde à vue, le sénateur de Loire-Atlantique a invoqué de nombreux problèmes personnels, dont la mort de son chat, pour expliquer la présence d’ecstasy chez lui !

"Je suis désolé de ce qui s'est produit, je n’avais pas conscience de tout ça, je ne sais pas les conséquences de ce genre de produit", a d’abord déclaré le sénateur à la commissaire de police qui l’interrogeait le 15 et 16 novembre dernier.

Celui qui assure ne pas connaître la nature exacte de la poudre retrouvée dans sa cuisine lors des perquisitions, a affirmé qu’un autre sénateur le lui avait donné. Ensuite, il a expliqué pourquoi il avait accepté de prendre ces sachets, évoquant les élections sénatoriales, "des moments difficiles psychologiquement, très lourds". "Je voulais essayer, je suis un peu fou pour ça", a-t-il encore affirmé.

Puis, Joël Guerriau explique avoir finalement rétropédalé et ne pas avoir consommé de stupéfiant pendant la campagne des sénatoriales. Il ressort finalement les sachets d’ecstasy à la mi-novembre à cause de problèmes personnels, dit-il. Premièrement, le sénateur de Loire-Atlantique avait peur de se retrouver seul à Paris après sa réélection au Sénat. Deuxièmement, l’homme de 66 ans invoque la mort de son chat Papichat. Et troisièmement, le cancer d’un ami à lui.

Ces trois raisons l’auraient conduit, selon lui, à verser le sachet de poudre blanche dans une coupe de champagne, qu’il ne boira pas, expliquant ne "pas boire d’alcool tout seul". Joël Guerriau juge qu’ il est possible que ce soit ce verre qu’il a ensuite tendu à Sandrine Josso."

 

Ainsi, d'après le témoignage du sénateur, de la drogue circule dans notre assemblée de sénateurs ! ? C'est pour le moins inquiétant et désastreux.

Quel exemple donnent les hommes politiques ?!

 

Sources :

 

https://www.francetvinfo.fr/politique/affaire-joel-guerriau-la-deputee-sandrine-josso-temoigne-a-la-television_6198123.html

 

https://www.huffingtonpost.fr/france/article/joel-guerriau-mis-en-examen-pour-avoir-drogue-la-deputee-sandrine-josso-a-livre-une-audition-lunaire_226073.html

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22 novembre 2023 3 22 /11 /novembre /2023 10:24
La pauvreté s'aggrave en France...

 

Alors que les riches prospèrent et deviennent de plus en plus riches, la pauvreté s'aggrave en France : c'est le constat partagé par l'INSEE et le Secours Catholique. L'institut national des statistiques tirait les enseignements de l'année 2021.

 

Neuf millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté. Le niveau de vie des ménages les plus aisés augmente, mais à l'opposé, du fait de la disparition des aides de solidarité exceptionnelle versées en 2020, année du Covid, le taux de pauvreté augmente de presque un point, passant à 14, 5%.

 

Le rapport du Secours Catholique porte, lui, sur 2022 avec un constat similaire : la situation s'aggrave pour les ménages les plus pauvres, y compris pour ceux qui travaillent.

Pour le Secours Catholique, 2022, c'est une baisse du pouvoir d'achat pour les familles modestes, qu'elles travaillent ou pas : pour ces ménages pauvres, l'année passée a été douloureuse pour le porte-monnaie.

 

Jean  Merckaert du Secours Catholique explique : "Les aides exceptionnelles qui ont été octroyées par le gouvernement pendant la crise sanitaire ont servi de mini coussins d'amortissement... le fait que ces coussins disparaissent, cela fait que la chute est effectivement douloureuse avec l'impact de l'inflation sur le panier des ménages les plus pauvres. On a aujourd'hui de plus en plus de ménages qui se tournent vers les associations pour pouvoir s'en sortir. On a le sentiment que le gouvernement compte sur les associations pour venir faire tampon."

 

Du côté du gouvernement, on précise qu'en 2022, des aides ont été versées à ces familles modestes et les minimas sociaux augmentés, et surtout, on répète que la meilleure arme contre la pauvreté est le travail et que le chômage a baissé...

Pour Jean  Merckaert, ce n'est pas suffisant...

"Beaucoup de ménages, bien qu'ayant des revenus du travail, sont en difficulté, on a vu beaucoup se développer l'auto entreprenariat ces dernières années, mais ce sont des revenus qui peuvent être extrêmement variables."

L'association pointe tout particulièrement la situation des femmes qui, tout en travaillant, n'ont plus aucune marge de manoeuvre en dehors des dépenses contraintes...

 

La France est le troisième pays qui compte le plus de millionnaires au monde. Est-il décent que la pauvreté s'aggrave dans notre pays ?

Un rappel : "Plus le travail est pénible, moins il est rémunéré et plus les corps souffrent... Les ouvriers meurent huit ans plus tôt que les cadres..."

Où est la justice sociale ?

 

Sources :

 

https://www.lepoint.fr/economie/la-pauvrete-et-les-inegalites-s-accentuent-en-france-selon-l-insee-14-11-2023-2543125_28.php

 

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-18h/journal-de-18h-emission-du-mardi-14-novembre-2023-6967645

 

https://www.france.tv/france-2/cash-investigation/5387094-le-monde-merveilleux-des-ultra-riches.html

 

 

La pauvreté s'aggrave en France...
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