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8 mars 2024 5 08 /03 /mars /2024 12:45
Itinéraire d'un enfant des Trente Glorieuses...

 

Le célèbre paléoanthropologue Pascal Picq est venu présenter son livre : Itinéraire d'un enfant des Trente Glorieuses, lors du Festival de la Biographie.

Il est né en 1954, il fait donc partie de la génération des babyboomers. Et c'est la première fois qu'il publie une autobiographie.

"La génération des babyboomers a-t-elle vécu une parenthèse enchantée de l'histoire récente de l'humanité ?
Le célèbre paléoanthropologue, qui est l'un d'entre eux, entreprend ici de raconter l'histoire de l'évolution à l'échelle de leur vie. C'est un recul historique très court pour un préhistorien, prévient l'auteur, mais il est éloquent tant a été spectaculaire le progrès de nos connaissances de la lignée humaine et des sciences de l'évolution en général. Ainsi, jamais l'humanité n'a connu de tels changements, qui ont trait à la fois aux vies des personnes et aux sociétés, à l'environnement, au climat et à la Terre."

 

"J'ai eu l'idée de revenir à ce que j'ai connu dans mon enfance, explique Pascal Picq : mes parents étaient maraîchers à Gennevilliers, qu'on appelle la Petite Couronne. La banlieue n'existait pas, vous aviez Paris, les faubourgs et ensuite tout autour, c'était la ceinture verte.

Mes parents étaient des provinciaux (on a oublié cela : toutes les migrations internes qu'il y avait en France, en Europe, alors bien sûr, on a eu les Italiens, les Espagnols, mais avant ça ou même en même temps, on a oublié comment les gens du Limousin- c'est ma famille- du Cantal, du Morvan ont quitté leur région, comment il y a eu tous ces mouvements de populations, parce qu'il fallait quitter la misère de la campagne, c'était compliqué, c'était dur.) Donc, tous ces gens convergeaient plus ou moins sur Paris.

Moi, je suis né dans ce grand terrain maraîcher, l'école était juste à côté, et, petit à petit, on voyait arriver des immeubles par ci par là jusqu'au jour où nous avons été expropriés, chassés parce qu'il fallait construire l'habitat.

Ce que je rappelle au début du livre, c'est que je suis né une semaine avant l'appel de l'abbé Pierre, en janvier 54 et ce fut l'hiver le plus froid du 20ème siècle.

Mes parents me disaient (parce qu'à l'époque il n'y avait pas de supermarché, c'étaient les petites épiceries du coin) d'aller chercher du lait dans la casserole, et le lait gelait...

Ma mère vendait ses radis aux Halles de Paris... depuis ces années-là, l'évolution a été considérable, comme elle n'avait jamais été auparavant.

Vous vous rendez compte : mes parents -ils travaillaient dur bien sûr- mais ils gagnaient bien leur vie en vendant des radis, des salades, des blettes, des poireaux... maman avait son permis de conduire, pour une femme des années 50, ce n'était pas quand même la généralité et en plus de ça, elle avait son permis poids lourd et c'est elle qui allait aux Halles, dès fois, elle nous emmenait, parfois moi, parfois ma soeur. Et moi, j'ai connu les anciennes Halles de Paris : vous aviez les carabins, les étudiants en médecine, vous aviez les bourgeois qui venaient s'encanailler, vous aviez les artistes, vous aviez les paysans, tout ce monde là se retrouvait à 5 heures du matin, on mangeait la soupe à l'oignon et, pour les plus costauds, une bonne entrecôte, et sur la table à côté, vous pouviez voir les grands artistes, comme Lino Ventura, c'est un monde complètement dingue, quand on y pense...

Petite anecdote : je me retrouve aux Halles, il n'y a pas très longtemps, dans un restaurant du Châtelet, avec mes enfants et ma petite fille qui se prénomme Julia, elle est d'origine à moitié brésilienne, dans le restaurant, il y avait des livres qui étaient là, avec un livre sur les Halles de Paris. Je prends le livre et je dis : "peut-être que je vais voir maman..." c'est bête, mais... alors tout est gris, à l'époque. Paris est gris, la banlieue est grise, tout le monde est habillé en gris... Ma petite fille s'écrie : "Papy, c'est tout gris !" et je dis : "Oui, pour toi qui est brésilienne, évidemment c'est un peu surprenant."

"Mais pourquoi tu regardes ça ?" interroge la fillette. Et je lui réponds :"Peut-être qu'on va voir mamie Ginette..." 

"Moi, j'étais très ému... alors évidemment, on ne la voit pas du tout, mais il y a une autre histoire pour moi qui a été très émotionnelle :

Il y a une vingtaine d'années maintenant, je présidais les bars des Sciences de Paris, c'était dans un café à côté des Halles, qui s'appelle Le Père Tranquille, et cela se passe à l'étage, et j'étais près de la verrière de l'étage, j'étais là en train de regarder un coin de trottoir... c'était là que maman "plaçait", comme on disait et pendant la nuit on vendait les récoltes... alors évidemment, je pars dans mes souvenirs et puis il y a un ami qui me dit : "Pascal, Pascal, on t'attend !", parce que j'étais plus là, quoi.

Il me dit :"Qu'est-ce qui t'arrive?" et je réponds : "Je peux pas te raconter."

Vous vous rendez compte : c'est l'histoire de ma génération, ce petit garçon qui était là en culottes courtes, à 8-9 ans dans le frimas de la nuit, qui vendait des radis auprès de sa maman et qui était fasciné de voir cette espèce de ballet incroyable de la société parisienne, et qui, quand même, 40 ans plus tard était président du bar des Sciences...

Alors, ce n'est pas ma réussite, c'est comment en fait -on a oublié aujourd'hui- comment les réformes de l'Education Nationale à la fin des années 50 et 60, le collège unique qui était tant décrié, l'accès aux études supérieures, ont permis cette réussite (les enfants des classes populaires n'accédaient pas au lycée, à l'époque)...

Il y a eu une ouverture incroyable, notamment pour les femmes, déjà avec les lois Neuwirth, De Gaulle était plus moderne qu'on ne le pense, à bien des égards, ensuite c'est mai 68, c'est l'accès aux études supérieures.

Alors, les gens me disent : "Vous les babyboomers, vous avez tout eu !" Alors je leur dis :"Attendez ! L'ascenseur, il fallait le choper ! Il nous attendait pas, il n'y avait pas un liftier qui disait : "On vous attend."

Donc, ça fait des tas de bouleversements, moi, j'ai fait mon service militaire évidemment, vous savez, on dit ça aujourd'hui, mais en 74, l'Amérique venait de connaître une défaite au Vietnam et l'Union Soviétique était une menace encore incroyable et qui ressurgit d'un seul coup."

Le journaliste qui interroge Pascal Picq intervient alors et commente son livre : "C'est en fait un ouvrage de sociologie, vous racontez dans le détail : la première douche, l'album Tintin que l'on attend avec précipitation, le dessin animé... évidemment, il n'y a pas de téléphone, encore moins de téléphone portable. C'est un portrait de notre société qui est revigorant."

Pascal Picq évoque ensuite le destin de sa mère : "Maman était "placée", comme on disait, on naissait dans une ferme, et après, on était placé dès l'âge légal, à la sortie de l'école, vous alliez gagner votre croûte, et elle s'est retrouvée comme "la bonniche" chez les Picq, c'est là qu'elle a rencontré mon père, et maman a accepté d'épouser mon père (ce n'était pas vraiment un mariage d'amour) à une condition, lui dit-elle : "si nous avons des enfants, qu'ils fassent des études." ça, elle l'a jamais lâché là dessus."

Le journaliste rappelle aussi cette anecdote : "Et quand vous passez en sixième, vous êtes fier, heureux comme tout, en disant : "Papa ! j'ai mon passage en sixième !" Mais lui, ça le laisse de marbre et après c'est pareil."

"Je n'ai jamais eu un seul compliment de mon père, même le jour de la soutenance de ma thèse, il se permet aussi de me dénigrer, je ne veux pas trop en parler de ce personnage.", rétorque Pascal Picq.

"Vous rendez hommage aux femmes dans cet ouvrage." intervient alors le journaliste. "Votre mère devient veuve et elle dit : "Enfin ! Je suis libre..."

"A 80 ans, vous vous rendez compte !" réplique Pascal Picq, "et il est vrai que j'ai dédicacé ce livre à ma mère, elle nous a quittés il y a deux mois, et c'est une combattante de la vie qui nous quitte, et les femmes sont des combattantes de la vie."

 

A travers cette anecdote, on perçoit la dépendance des femmes, leur soumission à leur mari, à cette époque où a vécu la mère de Pascal Picq. Heureusement, la condition des femmes s'est améliorée dans notre pays, même s'il reste encore des progrès à accomplir.

Avec ce témoignage de Pascal Picq, on voit aussi que l'école était encore un ascenseur social, dans les années 50-60, ce qui hélas n'est plus vraiment le cas à notre époque car le niveau d'exigence s'est considérablement réduit : programmes rabotés, suppression du redoublement, réformes improvisées, absurdes, etc.

 

 

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1 mars 2024 5 01 /03 /mars /2024 13:12
Gustave Caillebotte, l'impressionniste inconnu...

À la fois collectionneur, mécène et peintre, Gustave Caillebotte a été un personnage central du mouvement impressionniste. Grâce à des archives familiales inédites, Stéphanie Chardeau-Botteri nous emmène sur la piste d’un homme qui a marqué le milieu artistique du XIXe siècle, symbole d’un Paris en proie au renouveau.
 

Invitée lors du Festival de la Biographie, Stéphanie Chardeau-Botteri a présenté son ouvrage : Gustave Caillebotte, l'impressionniste inconnu...

"Gustave Caillebotte a aidé énormément le mouvement impressionniste et 130 ans après, très peu de personnes le connaissent, donc je me suis dit : Il faut absolument que j'écrive sa biographie, je suis une des descendantes de Caillebotte par son frère parce que l'artiste n'a pas eu d'enfant.

 

Sa vie m'a été racontée par sa nièce, Geneviève Caillebotte (Caillebotte avait 3 frères, l'ainé était un prêtre, le deuxième est mort à 25 ans, très jeune donc sans enfant, et le dernier, c'était mon arrière arrière grand-père qui a eu deux enfants, le premier est mort pendant la guerre de 14, donc il ne restait plus que Geneviève...) Geneviève que j'ai connue jusqu'à mes 14 ans, et qui nous a baignés d'histoires impressionnistes, jusqu'à ce qu'elle décède à à peu près cent ans. C'est elle la principale source, relayée par mon grand-père qui était très proche de sa maman et qui nous a baignés aussi dans cet univers impressionniste.

 

Gustave Caillebotte avait plusieurs casquettes, il n'est pas qu'un peintre impressionniste, mais aussi un très grand collectionneur (Monet, Manet, Renoir, Sisley, Pissarro, Cézanne), il était  un grand régatier, un grand horticulteur, et un philatéliste renommé.

Il a suivi les cours des beaux arts, c'est là qu'il a peint ses Raboteurs de parquet, il a présenté cette oeuvre au Salon officiel, le tableau a été refusé, parce qu'il choquait trop. Donc, à partir de ce moment-là, il s'est dit : "Je vais me tourner vers de nouveaux peintres, la nouvelle peinture et là, il a rencontré Degas qui lui a permis de rencontrer Renoir, Manet, Cézanne et tous les autres. Il est devenu très ami avec Renoir et Monet.

 

Caillebotte avait hérité jeune de son papa, il était relativement aisé, il n'avait pas besoin de vendre ses tableaux, il était très peu vendu à l'époque, il offrait beaucoup de ses tableaux, les oeuvres offertes au Musée d'Orsay sont souvent des cadeaux qui ont été faits à ses descendants. Pendant cent ans, son oeuvre a été oubliée parce qu'il est mort très jeune à 45 ans et qu'il n'a pas cherché à vendre...

 

Ses sources d'inspiration ? D'abord, la nature, avec les régatiers, les rameurs, un sport qui commençait à devenir à la mode, Caillebotte était lui-même un grand régatier, il a gagné énormément de régates, il a construit ses propres bateaux, et aussi le Paris d'Hausman, les rues, les pavés, la pluie qui tombe, les ponts, tout ce qui était moderne. Il a voulu montrer le nouveau Paris, la gare Saint-Lazare, le Pont de l'Europe, il était très attiré par la nouveauté...

 

Il était très proche de sa famille, mais malheureusement, son père, sa mère, son frère sont morts en trois ans à la suite. Avec un autre frère, ils ont vendu leur maison en Essonne, et leur maison rue de Miromesnil à Paris, après ces trois décès, ils ne pouvaient plus vivre dans cette maison, c'était trop triste. Donc, ils ont habité tous les deux ensemble, boulevard Haussmann, ils louaient un appartement très moderne. Après, mon arrière grand-père s'est marié, et Caillebotte est parti vivre au Petit Gennevilliers, et là il vivait avec sa compagne Charlotte.

 

Il a peint environ 500 tableaux... à sa mort, les oeuvres n'étaient pas vendues, elles n'étaient pas sur le marché. La famille ne cherchait pas à les vendre, il n'était pas connu du marché de l'art. Il avait beaucoup aidé Monet, Renoir, Pissarro en leur donnant beaucoup d'argent et en achetant leurs oeuvres. A cette période, il est très connu parmi le mouvement impressionniste, mais quand il est mort, avec les années, on l'a un peu oublié...

 

Caillebotte avait une vision très moderne de la vie : les peintures en perspective, peintes de haut, en haut des toits de Paris, avec de nouveaux points de vue... Pour lui, c'était important d'innover, il a beaucoup influencé les peintres actuels.

 

Je suis moi-même experte en tableaux et cela vient de la famille, j'ai été bercée dans cet univers-là. Mon grand-père m'emmenait voir des expositions. Il nous expliquait tout, tous les mouvements, j'ai fait des études de droit et rapidement, je me suis dit : "Non, ce n'est pas pour moi..."

Caillebotte a peint aussi des nus, mais ça ne plaisait pas du tout, c'était beaucoup plus rude, sans aucune mythologie...

 

Le journaliste qui interroge Stéphanie Chardeau-Botteri lui pose alors cette question : "Est-ce qu'on ne peut pas dire aujourd'hui que le marché de l'art est devenu un peu fou ?", le journaliste citant alors l'exemple d'un peintre qui a mis une merde, un étron dans un tube, qui s'est vendu une fortune. "ça, moi je sais le faire.", commente le journaliste.

"Un petit peu, le marché de l'art accepte trop de choses", répond la jeune femme.

Le journaliste insiste : "L'art est devenu un marché spéculatif."

"Oui, un  peu plus... je pense que l'histoire de l'art fera son travail, et à la fin, ne resteront que les bons.", répond Stéphanie Chardeau-Botteri.

"Est-ce que le truc qu'on a payé 300 millions de dollars, demain ça vaudra des cacahuètes ?"

Réponse : "Je pense peut-être. L'histoire de l'art va choisir certains artistes et d'autres seront éjectés."

 

 

 

 

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10 novembre 2023 5 10 /11 /novembre /2023 12:30
Sous le ciel de Paris s'envole une chanson...

 

Un bel hommage à la ville de Paris avec cette célèbre chanson : Sous le ciel de Paris...

Une chanson sous le signe de l'amour et de la gaieté...

 

Dès le premier couplet, on voit une chanson "s'envoler sous le ciel de Paris", magnifique image qui assimile cette chanson à un oiseau, lui-même symbole de liberté, d'élégance.

Et cette chanson est associée à l'amour puisqu'elle est "née Dans le coeur d'un garçon" et qu'elle accompagne les pas des amoureux.

 

Puis, c'est "Sous le pont de Bercy" que nous emmène le poète, un des ponts qui enjambe la Seine : une foule diverse est évoquée : "un philosophe assis, Deux musiciens, quelques badauds, des gens par milliers."

Le savoir symbolisé par "un philosophe assis", la musique, la curiosité des badauds, la foule, grâce au procédé d'énumération, suggèrent une ville animée, pleine de vie, un réservoir de culture.

Et cette foule rassemblée "chante L'hymne d'un peuple épris De sa vieille cité." La chanson d'amour évoquée au début s'élargit pour devenir un véritable hymne à la louange de la vieille cité...

L'amour est aussi celui des habitants pour leur cité.

 

On découvre ensuite un autre lieu emblématique "Près de Notre Dame" où "Parfois couve un drame...", soudain apparaît une touche d'inquiétude et de tristesse, vite oubliée car la magie de "Paname" opère.

Ce nom familier donné à la ville de Paris qui évoque d'autres chansons suggère la joie avec aussi la lumière de "quelques rayons d'un ciel d'été et un air d'accordéon"... une ambiance festive...

Comment peindre Paris sans faire référence à la Seine associée encore à l'idée de joie ? Et même les plus humbles se plaisent dans ce décor : on voit alors "les clochards et les gueux" se laisser bercer par le murmure du fleuve :

"Sous le ciel de Paris
Coule un fleuve joyeux
Hum Hum
Il endort dans la nuit
Les clochards et les gueux"

 

On perçoit une ville bienveillante pour les humbles.

 

Et "les oiseaux du Bon Dieu" participent aussi à l'harmonie et la gaieté du décor : venus du "monde entier", ils semblent célébrer la ville de leurs bavardages. L'hyperbole vient souligner la renommée immense de Paris...

Le ciel de Paris est personnifié dans les vers suivants, ainsi que l'Ile Saint Louis : amour, sourire, habit, tristesse, jalousie...

Différents sentiments apparaissent et soulignent la vie bouillonnante de la ville, le ciel est présenté comme une entité vivante, tutélaire, "il est épris de l'Ile Saint-Louis" (encore l'amour !) qui lui sourit, il met alors "son habit bleu"... une succession d'images emplies de tendresse.

La pluie symbolise sa tristesse, le tonnerre représente sa jalousie de voir des millions d'amants (toujours l'amour !)

Enfin la chanson s'achève sur un tableau plein de gaieté :

"Mais le ciel de Paris
N'est pas longtemps cruel
Hum Hum
Pour se fair' pardonner
Il offre un arc en ciel."

 

La mélodie légère, virevoltante restitue un air de danse, une ambiance joyeuse... c'est un Paris romantique qui est décrit et qui nous fait rêver...

Cette chanson fut composée par Hubert Giraud, écrite par Jean Dréjac et originellement interprétée et enregistrée par Jean Bretonnière pour la musique du film Sous le ciel de Paris, de Julien Duvivier de 1951.

 

 

Les paroles :

 

https://www.paroles.net/edith-piaf/paroles-sous-le-ciel-de-paris
 

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2 décembre 2022 5 02 /12 /décembre /2022 13:10
La trottinette électrique : un danger public...

 

On nous annonce pour les années à venir le tout électrique : voitures, transports, et déjà circulent dans les rues de nos villes de plus en plus de trottinettes électriques...

Des dangers publics !

"Certaines slaloment entre les voitures, ne respectent pas les feux... montent sur les trottoirs, leurs utilisateurs sont parfois au téléphone ou se baladent à deux ou à trois sur une seule trottinette, sans se rendre compte du danger... certains ne portent même pas de casque de protection.

 Il devient périlleux, parfois, de marcher sur un trottoir... Soudain, un engin électrique déboule : une trottinette arrive à toute allure... Tout juste le temps de se garer pour laisser passer l'engin..."

 Parfois, c'est une bicyclette qui soudain se profile sur le trottoir... là encore, on s'efface pour que le cycliste puisse circuler...

 Il peut arriver aussi que l'engin arrive par l'arrière : on ne le voit pas !

On sent un frôlement, et on découvre avec surprise que le trottoir ne nous appartient pas... un simple écart dans la démarche et un accident est si vite arrivé...

De nouveaux moyens de locomotion envahissent les trottoirs. Bientôt, les piétons n'auront plus droit de cité..

Il m'arrive d'en croiser sur les trottoirs de ma ville : le plus souvent, je me mets dans un coin, pour laisser passer ces engins qui circulent à vive allure. Mais si la trottinette arrive par l'arrière, difficile de prévenir l'accident, d'autant que ces engins sont silencieux.

 

"Des accidents à Paris, il y en a eu plus de 330 entre janvier et août cette année, soit 37% de plus que l'an passé sur la même période. Ces comportements dangereux excèdent les piétons et les automobilistes, et plus particulièrement les chauffeurs de taxis.

"Ils roulent à droite, ils roulent à gauche... Au niveau de la circulation, c'est vraiment difficile...", déclare un chauffeur de taxi.

Alors, faut-il supprimer les trottinettes en libre-service ? 

 La mairie de Paris envisage de ne pas renouveler les contrats des trois opérateurs. La question sera examinée dans quelques jours. Les centristes et même les écologistes réclament leur interdiction pure et simple.

"Les conditions, aujourd'hui, pour les utilisateurs de trottinettes, avec l'état déplorable de la chaussée parisienne, mais aussi pour les piétons font que, pour moi, ce modèle n'est plus vivable. Et, par ailleurs, cela reste un modèle jetable, puisque les trottinettes ont une durée de vie qui est très limitée.", déclare Maud Gatel, présidente du groupe Modem, démocrates et écologistes au Conseil de Paris.

Certaines victimes d'accidents militent en faveur d'une réglementation plus sévère.

Il existe une association de défense des victimes.

"On demande avant tout l'application de la loi : que les auteurs d'infractions soient sanctionnés, ce qui est très difficile car les trottinettes ne sont pas immatriculées. On réclame une immatriculation, pour pouvoir éviter les délits de fuite..."

Aujourd'hui, 15000 trottinettes en libre service circulent dans la capitale.

En Europe, certaines grandes villes les ont déjà interdites : c'est le cas de Barcelone.

La mairie de Paris fera connaître sa décision avant la fin de l'année."

 

Pourtant, ces trottinettes permettent de limiter la pollution dans les grandes villes. Si on les interdit, les usagers seront peut-être tentés d'utiliser leurs voitures..., ce qui aggraverait encore plus la pollution...

 

 

Sources :

https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/transports-les-trottinettes-en-libre-service-bientot-bannies-a-paris_5474970.html

 

https://www.huffingtonpost.fr/france/article/trottinettes-sur-les-trottoirs-comment-la-securite-routiere-veut-les-bannir_210799.html

 

 

 

 

La trottinette électrique : un danger public...
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31 août 2022 3 31 /08 /août /2022 11:52
La France en manque d'eau...

 

 

"La sécheresse la plus grave de notre pays" a déclaré la Première ministre Élisabeth Borne, le vendredi 5 août... . Partout en France, des récoltes sont détruites, faute d’arrosage. Plusieurs communes sont privées d’eau potable. Une situation caniculaire qui s'est prolongée, des incendies dévastateurs...

 

"La France a soif et la France s'affole... La sécheresse, ce n'est pourtant pas nouveau, en fait.

 

Tous ceux qui observent un tant soit peu la nature voyaient très bien, ces dernières années, les cours d'eau atteindre des niveaux angoissants.

Oui, enfin, cette année, c'est plus grave, on s'y intéresse et puis il y a une fenêtre de tir médiatique : on peut entre le Covid qui s'est apaisé, la guerre en Ukraine qui a lassé, parler enfin d'une sécheresse qui est absolument dramatique...

 

Mais encore faut-il passer du constat à l'action... les moyens de s'adapter, puisqu'en fait le sujet c'est ça, on peut expliquer qu'il va falloir réduire les émissions de gaz à effet de serre, c'est vrai, protéger la biodiversité, bien entendu, c'est même encore plus urgent.

Mais réduire les émissions de gaz à effet de serre, ça aura un effet, si tant est qu'on le fasse réellement, dans 40 ou 50 ans.

Donc, il faut le faire... mais la question, c'est de s'adapter au changement climatique qui est là...

Les canicules, elles sont là.

Alors, qu'est ce qu'on fait ?

 

Il y a un exemple typique : la Mairie de Paris, par exemple... la façon dont sont gérées les rues et les places parisiennes. C'est quand même censé être une majorité avec des élus écologistes, une maire de Paris qui se prétend plus écologiste qu'Europe Ecologie Les verts.

 

Mais les Parisiens auront remarqué que chaque réfection de place donne lieu à la mise en place d'une pierrade, c'est à dire qu'on cuit, tout simplement.

Alors, il y avait, par exemple, la promesse de forêt urbaine sur la place de la Bastille.

La forêt urbaine, ce sont, en fait, des dalles de pierres avec des arbres en pot dessus !

Alors, on a expliqué : c'est parce qu'en fait, on avait pas suffisamment de sol en dessous pour planter des arbres.

Et pourtant, une petite pelouse, cela aurait fait du bien, parce que justement l'enjeu est là : l'enjeu, c'est la circulation de l'eau, c'est la fin de l'artificialisation, c'est donc la mise en place de terre, avec de l'herbe.

 

L'exemple le plus extraordinaire, c'est la place de la République qui était composée d'étendues d'herbe et qui s'est transformée en une vaste étendue grise, luisante, qui réfléchit la chaleur avec au milieu un cube qui sert de terrain de jeu pour les tagueurs...

Une gestion écologiste de la ville de Paris !

Les Parisiens s'étonnent beaucoup...

 

Toutes les métropoles sont confrontées à peu près au même problème, mais il serait temps de prendre des dispositions..."

 

Source :

https://tv.marianne.net/focus/secheresse-et-si-les-villes-francaises-s-ada

 

 

https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/meteo-la-france-affronte-une-secheressehistorique_5295367.html

 

 

La France en manque d'eau...
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6 décembre 2021 1 06 /12 /décembre /2021 12:26
Merveilleuses Chansons de la Commune !


 

Voici 150 ans que se déroula la Commune de Paris...

En mars 1871, refusant la capitulation face aux Prussiens, les Parisiens constituent un gouvernement révolutionnaire qu’ils nomment Commune et qui sera un des fleuves nourriciers des soulèvements et révolutions à venir. Ces 72 jours vont aussi propager de nombreuses musiques et chansons : chroniques,  révoltes, désillusions, espoirs, tous ces aspects ont été évoqués lors d'une conférence de Marc Simon, au Carré d'Art à Nîmes...

Pour nous mettre dans l'ambiance, Marc Simon interprète d'abord une chanson de Louis Marchand et Aristide Bruant : La commune...

"Le fracas du canon s 'entend à l'horizon

C'est la commune qu'on vient de proclamer

Chacun, chacune

Pour elle veut s'armer..."

 

En fait, la Commune a généré des chansons surtout bien des années plus tard. Cette chanson date de 1910.

La Commune a aussi recyclé des chansons précédentes.

 

Un peu d'histoire pour commencer :

Napoléon s'est fait proclamer président en 1848, et assez vite le régime a glissé vers quelque chose de plus autoritaire, vers une monarchie.

Napoléon s'est lancé dans des guerres hasardeuses au Mexique, puis il s'est piqué de déclarer la guerre à l'Allemagne. Le 2 septembre 1870, Napoléon III est fait prisonnier par les Prussiens : la guerre est perdue.

Le peuple parisien envahit la mairie de Paris et proclame la République.

Beaucoup de gens vivent mal dans une extrême pauvreté : les révoltes grondent, en province, il y a déjà eu des révoltes à Marseille, à Lyon... Le "midi rouge" s'était soulevé...

Les Prussiens assiègent Paris : les Parisiens passent l'hiver dans le froid, les privations.

Le 8 février 1870, des élections sont organisées : les conservateurs gagnent, le gouvernement est rapatrié à Versailles. Les Versaillais : c'est ainsi que l'on nomme les soldats du gouvernement.

Le 17 mars 1871, Adolphe Thiers et son gouvernement, évaluant mal l'état d'esprit des Parisiens, envoient au cours de la nuit la troupe sous le commandement du général Lecomte s'emparer des canons de la Garde nationale sur la butte Montmartre. 

Quand le gouvernement décide de désarmer les Parisiens, ceux-ci se sentent directement menacés. Il s'agit de leur soustraire les 227 canons entreposés à Belleville et à Montmartre. Les Parisiens considèrent comme leur propriété ces canons qu'ils ont eux-mêmes payés par souscription lors de la guerre contre la Prusse. Ils se voient sans défense vis-à-vis d'éventuelles attaques des troupes gouvernementales (comme en juin 1848). Cependant ils disposent de près de 500 000 fusils.

De son côté, le gouvernement craint la présence de cette artillerie en cas d'émeute ouvrière, et justifie le retrait des canons par l'application des conventions prises avec le vainqueur dont le désarmement de la capitale fait partie. Les Prussiens sont en effet toujours présents autour de la ville.

À Montmartre, au matin, le peuple parisien s'éveille et s'oppose à la troupe venue chercher les canons. Puis, rapidement, celle-ci fraternise avec lui. Un peu partout dans Paris, la population s'en prend aux représentants supposés du gouvernement, élève des barricades et fraternise avec la troupe. 

Montmartre reprend ses canons.

 

La Commune est un mouvement populaire très divers : toutes les tendances politiques républicaines et socialistes sont représentées, jusqu'aux anarchistes. 

Dans le terme "Commune" on trouve l'idée de partage...

Les réformes démocratiques de la Commune sont nombreuses : école laïque, écoles professionnelles gratuites, les filles accueillies à l'école, etc.

 

Marc Simon évoque alors une autre chanson liée à la Commune : La Canaille, un chant révolutionnaire de 1865, précurseur de la Commune de Paris, d'abord appelé La Chanson des gueux. Les paroles sont d'Alexis Bouvier et la musique de Joseph Darcier.

"Dans la vieille cité française
Existe une race de fer
Dont l'âme comme une fournaise
A de son feu bronzé la chair.
Tous ses fils naissent sur la paille
Pour palais ils n'ont qu'un taudis.
C'est la canaille, eh bien j'en suis.
Ce n'est pas le pilier du bagne
C'est l'honnête homme dont la main
Par la plume ou le marteau
Gagne en suant son morceau de pain.
C'est le père enfin qui travaille
Les jours et quelquefois les nuits.
C'est la canaille, eh bien j'en suis.
C'est l'artiste, c'est le bohème
Qu sans souper, rime, rêveur,
Un sonnet à celle qu'il aime
Trompant l'estomac par le coeur.
C'est à crédit qu'il fait ripaille
Qu'il loge et qu'il a des habits.
C'est la canaille, eh bien j'en suis.
C'est l'homme à la face terreuse
Au corps maigre, à l'oeil de hibou
Au bras de fer, à main nerveuse
Qui sortant d'on ne sait pas où
Toujours avec esprit vous raille
Se riant de votre mépris.
C'est la canaille, eh bien j'en suis.
C'est l'enfant que la destinée
Force à rejeter ses haillons
Quand sonne sa vingtième année
Pour entrer dans vos bataillons
Chair à canon de la bataille,
Toujours il succombe sans cris.
C'est la canaille, eh bien j'en suis.
Les uns travaillent par la plume,
Le front dégarni de cheveux,
Les autres martèlent l'enclume
Et se saoulent pour être heureux.
Car la misère en sa tenaille
Fait saigner leurs flanc amaigris.
C'est la canaille, eh bien j'en suis"

 

Puis, c'est l'évocation de la chanson La semaine sanglante Paroles : Jean Baptiste Clément (1871)

Ce chant tragique évoque les derniers jours de la Commune : Jean Baptiste Clément s’inspira de sa propre expérience pour rédiger ses paroles, peu de temps après avoir témoigné des exactions commises par les Versaillais contre le peuple parisien. Son refrain comprend néanmoins une note d’espoir, en proclamant que "les mauvais jours finiront !"

"Sauf des mouchards et des gendarmes
On ne voit plus par les chemins
Que des vieillards tristes en larmes
Des veuves et des orphelins
Paris suinte la misère
Les heureux mêmes sont tremblants
La mode est aux conseils de guerre
Et les pavés sont tout sanglants
Oui mais
Ça branle dans le manche
Les mauvais jours finiront
Et gare, à la revanche
Quand tous les pauvres s'y mettront
Quand tous les pauvres s'y mettront
On traque, on enchaîne, on fusille."

 

Autre chanson très connue liée à la Commune : c'est l'Internationale.

Cet hymne intemporel du mouvement ouvrier fut écrit par Eugène Pottier, vraisemblablement dans les semaines qui ont suivi la Commune de Paris. L’Internationale ne sera pourtant publiée que bien des années plus tard, avant d’être mise en musique en 1888 par  Pierre Degeyter. Chantée à l’occasion des congrès de l’Internationale, elle deviendra ensuite l’hymne national de l’URSS jusqu’en 1944. Figurant parmi les chants politiques les plus traduits au monde, l’Internationale résonne encore aujourd’hui dans les cortèges des manifestations parisiennes.

 

Les musiques de ces chants font songer à des hymnes militaires : il ne faut pas oublier que la Commune fut aussi un mouvement militaire dont le but premier était de se battre contre les Prussiens.

Pourtant, dans ce mouvement révolutionnaire, on trouvait de nombreux pacifistes : c'est donc assez paradoxal.

 

Une autre chanson célèbre : Le Temps des cerises, une chanson dont les paroles ont été écrites en 1866 par Jean Baptiste Clément et la musique composée par Antoine Renard en 1868.

Bien que lui étant antérieure, cette chanson est néanmoins fortement associée à la Commune de Paris de 1871, l'auteur étant lui-même un communard ayant combattu pendant la Semaine sanglante.

 Jean Baptiste Clément dédie sa chanson à une ambulancière rencontrée lors de la Semaine sanglante, alors qu'il combattait en compagnie d'une vingtaine d'hommes.

En fait, c'est à l'origine une chanson évoquant simplement le printemps et l'amour (particulièrement un chagrin d'amour, dans la dernière strophe).

La chanson fut ensuite interprétée comme une nostalgie de ce qu'aurait pu être cette révolution...

Le texte suffisamment imprécis parle d'une "plaie ouverte", d'un "souvenir que je garde au cœur", de "cerises d'amour [...] tombant [...] en gouttes de sang". Ces mots peuvent aussi bien évoquer une révolution qui a échoué qu'un amour perdu. 

 

Cette révolution a suscité aussi un espoir immense de fraternité, de bonheur, un monde tel que le rêve Léo Ferré dans sa chanson L'âge d'or... chanson bien postérieure à la Commune, évidemment.

On connaît moins cette chanson : Quand viendra-t-elle ?, une chanson d'Eugène Pottier écrite en 1870 : La personne semble attendre un grand changement, sous couvert de romance, on est bien dans la critique sociale.

"J'attends une belle,
Une belle enfant,
J'appelle, j'appelle,
J'en parle au passant.
Ah! je l'attends, je l'attends!
L'attendrai-je encor longtemps?
 
J'appelle, j'appelle,
J'en parle au passant.
Que suis-je sans elle?
Un agonisant.
Ah! je l'attends, je l'attends!
L'attendrai-je encor longtemps?
 
Que suis-je sans elle?
Un agonisant.
Je vais sans semelle,
Sans rien sous la dent..
Ah! je l'attends, je l'attends!
L'attendrai-je encor longtemps?"

 

Marc Simon évoque ensuite une figure importante de la Commune : Louise Michel.
 

Cette institutrice s'est engagée dans la Commune de Paris, autant en première ligne qu'en soutien. Capturée en mai, elle est déportée en Nouvelle-Calédonie où elle se convertit à la pensée anarchiste. Elle revient en France en 1880, et, très populaire, multiplie les manifestations et réunions en faveur des prolétaires.

Elle reste surveillée par la police et est emprisonnée à plusieurs reprises, mais poursuit son militantisme politique dans toute la France, jusqu'à sa mort à l'âge de 74 ans.

 

Chantée par les poètes, notamment Victor Hugo (Viro Major), Louise Michel elle-même n'a cessé d'écrire des poèmes sa vie durant. Un volume  intitulé A travers la vie et la mort- le plus complet qui soit retraçant son œuvre poétique - rassemble cent deux poèmes, dont ceux du seul recueil publié de son vivant, À travers la vie, d'autres retrouvés dans des revues oubliées, et enfin des inédits. Des années de jeunesse empreintes de romantisme à l'exil en Nouvelle-Calédonie, l'œuvre poétique de Louise Michel retrace la trame de toute une vie, les luttes révolutionnaires et, au-dessus de tout, la Commune. Chaque grand événement qui l'a fait vibrer trouve ici sa résonance lyrique.

Marc Simon chante alors cette magnifique poésie de Louise Michel qu'il a mise en musique :

 

"Sous les flots

Au fond lointain des mers sont des forêts mouvantes;
Des poissons ont leurs nids, ainsi que les oiseaux.
Dans d'étranges massifs dont les fleurs sont vivantes
Autour errent légers les colibris des eaux.
Des monstres inconnus sous les flots vont s'ébattre,
Et la méduse bleue, et le poulpe blanchâtre
          Errent à travers les rameaux.

Quand sur la mer paisible, on voit flotter les ombres
Des mornes vers le soir, de petits point brillants
S'étoilent en dansant dans les espaces sombres;
Comme on voit dans les bois briller les vers luisants
Où parfois réunis, formant un disque intense,
Ils voguent lentement, pareils dans l'onde immense,
          A des soleils étincelants.

 

La mer se retirant a laissé sur la grève
Un peu de son écume et des varechs flottants,
Et des êtres pareils à des formes de rêve,
Et l'on n'entend plus rien au loin que les brisants
C'est la paix du désert, la grande paix sauvage,
Que les flots gris du sable et les flots de la plage
Conservent dans leurs plis mouvants."

                                            Le livre du bagne (1873-1880)

 

Pour clore la séance, Marc Simon interprète une chanson de Léo Ferré bien dans l'esprit de la Commune : Graine d'ananar...

 

Merci à Marc Simon pour ce joli moment de convivialité, de musique, d'histoire, de culture autour des Chansons de la Commune.
 

 

.

 

https://parislightsup.com/2021/02/10/les-plus-belles-chansons-de-la-commune-de-paris/

 

 

 

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24 juin 2020 3 24 /06 /juin /2020 08:38
La fin du covid-19 ? Vraiment ?

 

 

Didier Raoult avait prédit qu'il n'y aurait pas de deuxième vague pour l'épidémie du coronavirus.... et voilà qu'il se ravise et qu'il n'exclut pas désormais une deuxième vague...

Il avait été pourtant affirmatif déclarant : "On voit que cet épisode est en train de se résoudre, et qu'il n'y a nulle part de deuxième vague, ou de dos de chameaux..."

Alors, Didier Raoult, faux prophète, faux devin ?

Quel revirement tout de même !

 

Et, un peu partout, les gens depuis le déconfinement oublient les gestes de distanciation, portent de moins en moins le masque ou le portent de manière fantaisiste.

On a vu ce qui s'est passé à Paris, lors de la fête de la musique : une foule compacte s'est regroupée autour des concerts donnés dans la capitale.

Oubliés les gestes barrières, oubliées les mesures de précaution et de distanciation.

Va-t-on assister à un rebond de l'épidémie dans la capitale ?

 

Dans ma ville, on voit de moins en moins de visages masqués, et la distanciation sociale n'est guère appliquée sur les terrasses de bar.

 

Or, le virus est apparemment encore très actif : en Allemagne, un foyer d'épidémie est apparu dans un des plus grands abattoirs du pays... plus de 1300 cas de covid ont été détectés.

6 500 employés du site ont été placés en quarantaine. Ce foyer a été localisé le mercredi 17 juin, lorsque 400 employés ont été testés positifs.

 

Des foyers infectieux ont également été découverts dans des centres de demandeurs d'asile, parmi des travailleurs saisonniers agricoles et dans des lieux de regroupements familiaux et religieux.

 

 La pandémie « continue de s'accélérer » dans le monde, a prévenu lundi le directeur général de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.

 

Les nouvelles mesures de confinement prises en Chine et en Inde font également craindre un rebond de l'épidémie.

En Amérique latine, le virus progresse dangereusement.

 

Alors, pas de deuxième vague ?

Il semble que les certitudes de Didier Raoult s'effondrent...

Il convient d'être prudent et de continuer à pratiquer les gestes barrières.

 

 

 

 

https://www.lefigaro.fr/flash-actu/coronavirus-didier-raoult-se-contredit-et-evoque-desormais-une-deuxieme-vague-epidemique-20200619

 

 

https://www.msn.com/fr-fr/actualite/monde/la-pandémie-continue-de-s-accélérer-la-mise-en-garde-de-l-oms-sur-le-covid-19/ar-BB15Pikx?ocid=spartan-dhp-feeds

 

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18 mars 2020 3 18 /03 /mars /2020 11:10
Le confinement, certes, mais l'exode des Parisiens pose problème...

 

 

Après les mesures de confinement imposées par le gouvernement, depuis mardi 17 mars, en raison de la crise du coronavirus, dès ce jour-là, les consignes ont été respectées dans ma ville de province.

 

Des rues presque désertes : seules quelques silhouettes isolées surgissent parfois, les voitures sont rares, la circulation est réduite même si les transports en commun fonctionnent encore.

;

L'immense parc de la ville est fermé, "pour des raisons sanitaires", peut-on lire sur une pancarte accrochée à la grille d'entrée.

Seuls quelques pigeons errent dans les allées de ce parc devenu solitaire.

 

Les commerces sont fermés, seuls les magasins alimentaires, les pharmacies sont encore accessibles.

 

Parfois, un coureur isolé circule sur les trottoirs, deux jeunes filles à vélo passent dans la rue avec le visage masqué, les rares gens que l'on rencontre sont pressés, l'air préoccupé.

Certains passants et passantes s'effacent même devant vous par crainte de la contagion.

 

Une atmosphère morne règne sur la ville : peu de bruits, pas de conversation, peu de voitures... on a l'impression d'une ville fantôme.

Le ciel gris ajoute à l'ambiance morose de ce début de confinement...

La plupart des gens sont repliés chez eux, en dehors de ceux qui sont contraints de travailler.

 

Curieuse impression d'un monde presque à l'arrêt, comme si le temps était suspendu, comme s'il s'immobilisait...

Et cela risque de durer plusieurs semaines, probablement environ 6 semaines. Une situation inédite en temps de paix, une situation que toute une génération n'a jamais connue. Il est possible que les mesures de confinement soient même alourdies en fonction de l'évolution de la situation.

 

Mais la situation à Paris est bien différente : de nombreux Parisiens devant les rumeurs de confinement ont fui la capitale pour ne pas ne pas y être confinés, pour se mettre au vert, malgré les appels répétés à la limitation des déplacements. Ils craignent que les hôpitaux parisiens soient surchargés.

On a vu à Paris des gares bondées, surchargées, comme lors des départs en vacances.

 

N'est-ce pas là le meilleur moyen de diffuser le virus partout en France ?

On peut le craindre. Certains prévoient de nouveaux foyers épidémiques dans les semaines qui viennent, d'autant que la promiscuité dans les gares et dans les trains peut favoriser la transmission du virus.

 

Bref, la gestion de la crise pose problème : on peut s'attendre à une dissémination du virus et à une augmentation des malades dans les semaines à venir.

 

 

 

 

 

Le confinement, certes, mais l'exode des Parisiens pose problème...
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18 février 2019 1 18 /02 /février /2019 12:10
Mais ça existe encore ?

 

 

Des portraits de Simone Veil honteusement tagués de croix gammées, des quenelles, des insultes racistes adressées à Alain Finkielkraut, des devantures de magasins souillées d'inscriptions "juden", cela se passe en France, de nos jours, en 2019.

Voilà qui rappelle les heures les plus sombres de notre histoire...

 

Alors, on se dit : "La bête immonde revient... ça existe encore ?"

C'est comme si on effaçait l'histoire terrible du XXème siècle, c'est comme si on oubliait l'horreur des camps de concentration, tant d'abominations, tant de crimes et d'abjections.

 

"Barre-toi, sale sioniste de merde!, Tu vas mourir, Sale race, Grosse merde, Palestine!, Rentre chez toi à Tel-Aviv!", "Elle est à nous, la France!", crie un jeune homme barbu en agitant ostensiblement son keffieh palestinien. "Nous sommes le peuple!", renchérissent d'autres gilets jaunes.

Le philosophe et académicien a été injurié et sifflé ce samedi en marge de la manifestation des gilets jaunes dans le quartier de Montparnasse à Paris. 

Tant de haine ! Tant de mépris ! Tant d'insultes !

La contestation aurait-elle cédé la place à la détestation ?

 

Les gilets jaunes portent de justes revendications, quand ils dénoncent la baisse du pouvoir d'achat, les inégalités, les salaires insuffisants, les retraites misérables de certains, mais ils devraient aussi dénoncer avec la plus grande sévérité ces manifestations d'intolérance, ce racisme qui ressurgit dans leur rang.

 

Honte à ceux qui insultent, rabaissent, méprisent ! Honte à ceux qui se livrent à ces débordements de haine !

Ce sont là des réactions primaires...  bien sûr, on peut être en désaccord avec la pensée et les positions d’Alain Finkielkraut et le critiquer ; on peut défendre la cause palestinienne,  mais l’insulte n'est pas admissible.

Elle est d'autant moins admissible quand c'est une foule haineuse qui s'en prend à un homme de 70 ans, à un philosophe, un écrivain.

L'insulte discrédite ceux qui l'utilisent, elle est l'arme des faibles.

 

On se souvient aussi de l'éviction d'Alain Finkielkraut lors des débats organisés par Nuit Debout : des insultes avaient alors fusé à son encontre, un participant avait craché dans sa direction.

Certains allaient jusqu'à imaginer qu'il s'agissait  d'un "coup monté" de la part d'Alain Finkielkraut, comme si le philosophe était lui-même coupable des invectives qu'il avait essuyées !

L'insulte ne peut, en aucun cas, servir d'arguments, l'insulte instinctive et primaire est scandaleuse.


L'insulte relève du réflexe et s'oppose à une véritable réflexion, si, en plus, elle s'accompagne de crachats, on atteint le comble de l'ignominie.

 

 

 

 

 

 

 

Mais ça existe encore ?
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