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21 avril 2025 1 21 /04 /avril /2025 11:49
Elon Musk et sa légion d'enfants super intelligents...

 

Elles s'appellent Justine Wilson (avec qui Elon Musk a eu six enfants), Talulah Riley, Claire Boucher, alias Grimes, Shivon Zilis, Ashley St Clair et toutes celles que l'on ne connaît pas...

Elon Musk enchaîne ainsi les conquêtes, et il est aujourd’hui le père de 14 enfants, dont 13 reconnus officiellement ! Le dernier en date porte ce prénom :  Romulus, qui fut le premier roi légendaire de Rome...

 

"Aux Etats-Unis, Elon Musk sous le feu des critiques pour son département de l'efficacité gouvernementale, gère aussi ses enfants et leurs mères un peu comme ses entreprises...

 

L'homme le plus riche du monde jongle avec au moins 14 enfants, leurs mères, la politique et le business. Il dit vouloir avoir une légion d'enfants d'une intelligence supérieure, et il met tout en oeuvre pour arriver à ses fins."

Voyons mais comment appelle-t-on cette forme de sélection ? N'est-ce pas de l'eugénisme ? On est où là ? Dans le Meilleur des Mondes d'Aldous Huxley ?

 

"C'est aussi l'obsession nataliste d'Elon Musk et la peur du déclin démographique : une enquête révèle ses propres méthodes pour se reproduire, recruter des mères potentielles, parfois en contactant des inconnues sur Twitter, avant l'Apocalypse, comme il l'a dit lui-même.

 

La mère de l'un de ses 14 enfants témoigne et parle d'un système de harem, elle affirme que le milliardaire lui aurait demandé de recruter d'autres mères porteuses pour se reproduire plus vite, elle affirme qu'il aurait exigé qu'elle accouche par césarienne pour que le cerveau du bébé soit plus gros, dit elle...

Et Elon Musk l'aurait pressé d'habiter dans un immense terrain du Texas, là où il envisage de réunir tous ses enfants et leurs mères.

 

Des méthodes très éloignées des standards conservateurs du Parti Républicain."

En effet, ce n'est pas là l'image de la famille traditionnelle chrétienne... on en est loin !

"La patron de SpaceX aurait aussi fait part à ses proches de son inquiétude à propos du taux de natalité plus élevé dans les pays du tiers monde, et évoqué son souhait de voir les personnes instruites se reproduire davantage."

 

Inquiétant, tout cela !  le patron de Tesla et SpaceX aurait eu aussi recours à la fécondation in vitro sélective pour n’avoir que des garçons.

Bienvenue dans le Meilleur des Mondes !

 

Sources :

à 4 minutes, 30 

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-18h/journal-de-18h-emission-du-jeudi-17-avril-2025-1052730

 

https://www.facebook.com/letribunaldunetTV/videos/on-vous-pr%C3%A9sente-les-14-enfants-delon-musk-et-les-femmes-qui-ont-partag%C3%A9-sa-vie/984600229867164/

https://www.lepoint.fr/monde/une-legion-d-enfants-d-une-intelligence-superieure-comment-musk-voit-son-role-de-pere-16-04-2025-2587532_24.php

Elon Musk et sa légion d'enfants super intelligents...
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14 avril 2025 1 14 /04 /avril /2025 12:11
Trump : le miroir de ce qu'est devenue l'Amérique...

L'argent roi, c'est d'abord ce que représente l'Amérique, la puissance de l'argent y est colossale, et c'est une politique du profit que mène Donald Trump.

Aucun Américain n’a autant utilisé la politique pour augmenter sa richesse personnelle que Donald Trump. Et au vu des millions de personnes prêtes aujourd’hui à acheter quoi que ce soit qui porte sa marque quel qu’en soit le prix, y compris des actions, sa réputation vaut des milliards.

 Trump est déjà le président américain le plus riche de l’histoire. Sa fortune familiale, estimée à 4,3 milliards de dollars par "Fortune" – dont un patrimoine immobilier évalué à 1,1 milliard, contre 570 millions lors de son élection en 2016 – n’a rien de commun avec celle de ses prédécesseurs républicains.

 

On sait aussi le drame que constitue la violence armée aux USA... La plupart des Américains ou des membres de leur famille ont été confrontés à des incidents de violence armée.

En graciant 1 500 émeutiers, Trump a légitimé la violence du 6 janvier 2021... L'assaut du Capitole des États-Unis à Washington le 6 janvier 2021, dans le contexte des contestations des résultats de l'élection présidentielle américaine de 2020, a causé cinq morts dont celle d'un policier.

Cette émeute a été provoquée par Donald Trump, le président sortant récemment battu aux élections, qui rejetait le résultat des suffrages. Elle est considérée comme une tentative de coup d'État.

Des milliers de sympathisants radicaux du président sortant Donald Trump se réunissent alors à son invitation pour "sauver l'Amérique".

 

La violence de Trump s'exerce aussi dans le domaine commercial...

En représailles aux droits de 25 % sur l’acier et l’aluminium imposés par Washington, la Commission européenne a annoncé qu’elle allait taxer une série de produits américains, à partir du 1ᵉʳ avril, une riposte "forte mais proportionnée".

Nouvelle menace de Donald Trump. Il envisage de taxer lourdement, très lourdement l’alcool français et européen. Une taxe douanière de… 200 % ! Cette taxe pourrait s’appliquer sur le champagne et le vin exportés de France et d’Europe vers les États-Unis.

Et que dire de l'hybris du président lors de son second mandat ? Il veut faire main basse sur le Canada, le Groenland, le Panama... pas moins !

 

"Beaucoup d'Américains considèrent qu'il y a une sorte d'exceptionnalisme de leur pays, et que cet exceptionnalisme fait qu'en fait ils se suffisent à eux-mêmes.", rappelle Hélène Harter, historienne, spécialiste de l'Amérique du Nord.

Trump va dans ce sens avec sa politique de taxes douanières : le président américain caresse le rêve d’États-Unis vivant totalement coupés du monde, autosuffisants dans tous les domaines. 

Hélène Harter précise : "André Kaspi a une phrase qui résume tout : "Les Etats-Unis, c'est grand !" Une façon de dire qu'il y a tellement de richesses à l'intérieur qu'on n'a pas besoin des autres, le contact avec les autres, cela dénature, d'une certaine manière, l'expérience américaine qui serait faite d'une pureté, d'une différence, cette idée très américaine qu'on ne veut pas être les Européens."

Avec Trump, cela va encore plus loin : il veut même annexe le Canada, le Groenland, Panama !

 

Sources :

https://information.tv5monde.com/international/donald-trump-et-les-milliardaires-le-roi-dollar-est-de-retour-washington-2749170

 

https://www.lepoint.fr/economie/le-delire-isolationniste-de-donald-trump-11-04-2025-2587061_28.php#xtmc=etats-unis-autosuffisance&xtnp=1&xtcr=1

 

Trump : le miroir de ce qu'est devenue l'Amérique...
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7 avril 2025 1 07 /04 /avril /2025 11:39
Trump : la spirale de la guerre commerciale...

 

"Au lendemain des annonces choc de Donald Trump, vendredi 4 avril, Pékin a adressé une réplique cinglante aux nouveaux droits de douane décidés par le président américain, plongeant les bourses du monde entier dans le rouge un deuxième jour de suite.


Il a fallu un peu plus de 24 heures à Pékin pour élaborer sa riposte cinglante aux nouveaux droits de douane américains annoncés par Donald Trump. À partir du 10 avril prochain, tous les produits américains qui rentreront en Chine se verront imposer une nouvelle taxe de 34%. Un chiffre strictement équivalent à celui annoncé la veille pour la Chine par le président américain.

Une annonce commentée par la télévision chinoise : 

"Cette décision américaine va à l'encontre du commerce international et nuit sérieusement aux droits légitimes et aux intérêts de la Chine..."


Conséquence de cette riposte, les bourses du monde entier ont plongé dans le rouge pour la deuxième journée consécutive, vendredi 4 avril. Les géants de la tech aux États-Unis sont les premiers touchés : rien que jeudi, Apple a perdu l'équivalent de 340 milliards de dollars, Amazon 190 milliards et Meta, ex-Facebook, 130 milliards.

À Paris, la bourse a connu sa pire journée depuis mars 2022.

" Quand Trump a pris la parole à 22 heures, le marché s'est fortement cassé la figure. Donc là on est vraiment sur un marché en totale déconfiture..." témoigne un trader.

Les traders sont sur les nerfs.

"On voit qu'il y a une agressivité, il y a une peur ambiante. Quand ça dévisse, ça dévisse extrêmement fort.", dit encore le trader.

 

La spirale de la guerre commerciale paraît bien enclenchée. Les dirigeants de la planète sont à l'unisson. "Tout le monde va y laisser des plumes", disent-ils, y compris la France.

"Dans le domaine agricole, dans le domaine viticole, dans le domaine des spiritueux, il y a des dizaines de milliers d'emplois qui sont menacés.", a déclaré François Bayrou.

Au milieu de cette tempête qu'il a lui-même déclenchée Donald Trump garde le cap :

"Aux nombreux investisseurs qui viennent aux Etats-Unis pour investir d'énormes sommes d'argent, mes politiques ne changeront jamais. C'est un super moment pour devenir riche !"

"L'argent, être riche", les maîtres mots de la politique de Donald Trump... mais la politique peut-elle se réduire à des questions d'argent ?

"Le président des Etats-Unis a été contredit immédiatement par le président de la Banque centrale américaine, qui parle lui-même d'un risque de déconvenue pour l'économie américaine."

 Plusieurs centaines de manifestations ont été organisées samedi partout aux Etats-Unis. Une riposte citoyenne face aux dérives du pouvoir trumpiste...

 

Source :

 

https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/droits-de-douane/droits-de-douane-americains-l-onde-de-choc-se-propage-dans-le-monde_7170855.html

Trump : la spirale de la guerre commerciale...
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10 mars 2025 1 10 /03 /mars /2025 13:10
Donald Trump : les mots (et les maux) du fascisme...

Olivier Manonni a publié en 2022 : Traduire Hitler, et en octobre dernier Coulée brune. Comment le fascisme inonde notre langue.

Il était l'invité de France Culture lors de l'émission Questions du soir, le débat...

 Olivier Manonni : "Je me suis aperçu qu'aux Etats-Unis, notamment dans les discours de campagne de Donald Trump, revenaient des phrases que j'avais traduites dans Mein Kampf et qui revenaient littéralement... ce n'étaient même plus des analogies, c'étaient des phrases qui sortaient de ce livre épouvantable, que j'ai essayé de faire ressortir dans le contexte. Une phrase isolée ne veut absolument rien dire, mais quand elles sont trois, quatre ou cinq et quand elles correspondent à un certain nombre d'idées qui sont propagées par un responsable, on peut commencer à se poser des questions..."

 

"Est-ce que Trump a quelque chose d'Hitler ?" interroge alors le journaliste.

Olivier Manonni : "Quelque chose d'Hitler, je n'irai pas jusque là. C'est plus complexe que cela. Ce que je sais, c'est que dans son langage s'est imposée, au fil du temps, une terminologie qui est directement celle d'extrême droite fascisante et depuis peu de temps, depuis quelques mois, une terminologie qui vient directement du nazisme.

J'en donne des exemples dans mon livre : parler de migrants comme d'animaux, dire qu'ils vont contaminer le sang des Etats-Unis, ce sont des expressions qui sortent directement de la phraséologie nazie et des termes utilisés dans Mein Kampf.

La question que je me pose, c'est dans quel but il fait ça et surtout qui l'incite à le faire, parce que je doute très fortement que Donald Trump ait lu Mein Kampf... et aussi qu'est-ce que cela veut dire concrètement.

Et quand on aligne ces citations avec les actes qu'il a accomplis ou qu'il veut accomplir, on arrive tout de même à un tableau très inquiétant.

Il y a six mois quand mon livre est sorti, les gens me disaient : "Mais vous dites n'importe quoi..." Aujourd'hui, il est quand même près d'envahir le Panama, le Groenland et le Canada. C'est quand même des éléments qui, avec ce langage là derrière, peuvent poser de très sérieuses questions sur ses intentions...

C'est quelqu'un qui en général exprime ce qu'il veut faire. La présence de ces traces très nombreuses, maintenant, de langage fasciste ou nazi dans son discours et les actes qui suivent sont, pour moi, très inquiétants...

"Nous ne sommes pas dans des structures de pouvoir comparables sur un parti unique, les SA, les SS, etc... mais il y avait un charisme de Hitler et il y a aussi un charisme de Trump, c'est ça qui est le plus troublant." complète Olivier Wieviorka, autre invité de l'émission.

Un discours de Trump est ensuite diffusé pour analyse : "Avec votre aide, votre amour et votre vote, nous ferons passer l'Amérique en premier... nous vous promettons d'éradiquer les communistes, les marxistes, les fascistes et les voyous de la gauche radicale qui vivent comme de la vermine dans les confins de notre pays, qui mentent, volent et trichent lors des élections et qui feront tout ce qui est possible, légalement ou illégalement pour détruire l'Amérique et le rêve américain."

Pour Olivier Manonni, c'est "un texte absolument terrifiant... d'abord, ce terme de l'Amérique au dessus de tout, c'est un écho d'un extrait de l'hymne allemand que les nazis avaient porté au pinacle, c'est le premier point.

Deuxième point : dans ce que dit Trump, au delà de la violence extrême de ce qu'il dit, il traite ses adversaires, pas des ennemis, de vermines et quand il parle de cela, il utilise deux mots que je connais très bien : en anglais, il dit "éradiquer", c'est le calque du mot allemand qui était un des euphémismes utilisés par des nazis pour parler de l'extermination des juifs. Le terme de "vermine" sort aussi directement de la phraséologie nazie.

Donc, outre la violence, cela fait partie de ces très nombreuses influences qui remontent de cette période qu'on décèle dans les textes, dans les discours de Donald Trump.

Tout cela est profondément pensé, par exemple, par quelqu'un comme Steve Bannon. Et il y a aussi les dérapages gestuels : on a ce geste qu'a fait Elon Musk qui était à mon avis sans aucune espèce de doute un salut nazi, destiné à ses partisans, puis le geste de Steve Bannon qui a récidivé pendant le congrès des conservateurs...

On lit de plus en plus sur les réseaux sociaux cette phrase : "Finalement Hitler, il a fait du travail."

Ils utilisent cette phraséologie pour s'ouvrir les portes d'un pouvoir absolu. Ce n'est pas un retour du nazisme mais je pense qu'on utilise ces courants qui sont extrêmement dangereux pour justifier des choses qui, à terme, vont aussi pouvoir être abominables : on parle quand même d'expulser 11 millions de personnes des Etats-Unis, on parle de déporter 2 millions de Gazaouis hors de leur pays pour les mettre on ne sait où. On est, dans les faits annoncés, dans des choses d'une violence qui ne se limite pas du tout aux mots...

Hyperpersonnalisation du pouvoir, pouvoir très autoritaire... si ce n'est pas du fascisme, disons que ça y ressemble beaucoup..." rajoute Olivier Mannoni.

 

 

Source :

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/questions-du-soir-le-debat/1938-2025-est-il-sense-de-comparer-les-deux-periodes-8301730

 

 

 

Donald Trump : les mots (et les maux) du fascisme...
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3 mars 2025 1 03 /03 /mars /2025 12:45
Ils ont organisé une humiliation publique...

 

Ils ont organisé une humiliation publique pour le président Ukrainien, Volodymyr Zelensky : dans le bureau ovale, tout commence par une question d'un journaliste, membre de la chaîne d’extrême droite « Real America’s voice », sur la tenue vestimentaire du Président ukrainien : 

"Pourquoi vous ne portez pas de costume ? Vous êtes dans le bureau le plus important de ce pays et vous refusez de porter un costume. Est-ce que vous possédez un costume ?"

Et il enchaîne : "Beaucoup d'Américains ont des problèmes avec le fait que vous manquiez de respect à ce bureau..."

 

Manque de respect ! On a vu cette thématique revenir inlassablement lors de l'entretien entre Volodymyr Zelensky, Donald Trump et JD Vance dans le bureau ovale...

 

Une leçon de respect donné à Zelensky comme s'il était un petit garçon à qui il faudrait faire la morale !

 

Mais, en l'occurrence, la réponse du président ukrainien a été remplie de dignité et de modestie : "Je porterai un costume quand cette guerre sera terminée... Peut-être quelque chose comme le vôtre, oui. Peut-être quelque chose de mieux. Je ne sais pas..." provoquant ainsi les rires de l'assistance.

"Nous verrons... peut-être quelque chose de moins cher... Merci !" ajoute-t-il.

 

Et la suite de l'entretien sera à l'identique.

Trump reproche à Volodymyr Zelensky de ne pas dire merci, de manquer de gratitude...

Trump assène : "Il va être très difficile de faire des affaires comme ça. Encore une fois, dites simplement merci."
Volodymyr Zelensky répond : "J’ai exprimé à maintes reprises ma gratitude au peuple américain."

Encore une fois, Volodymyr Zelensky est sermonné comme s'il était un petit garçon pris en faute !

En l'occurrence, qui manque de respect ?

La rencontre dans le bureau ovale a tourné au pugilat, entre violence, férocité et intimidations, d'autant que Donald Trump était secondé par son vice-président JD Vance dans cette entreprise d'humiliation et de déstabilisation...

Depuis le début de son mandat, Donald Trump ne cesse ainsi de créer des polémiques, attirant sans cesse l'attention sur lui : il avait, par exemple, traité Zelensky de "dictateur sans élections..."

Puis, il s'est rétracté quand un journaliste lui a posé cette question : "Pensez-vous toujours que M. Zelensky est un dictateur ?"

"J'ai dit ça ? Je ne peux pas croire que j'ai dit ça ? Question suivante..." avait-il rétorqué.

 

Plus aucune responsabilité, plus aucune éthique dans la parole d'un Président du plus  puissant état de la planète... C'est très inquiétant...

 

 

 

https://www.marianne.net/monde/geopolitique/menaces-ordres-et-intimidations-le-texte-integral-de-l-echange-entre-trump-vance-et-zelensky

 

https://www.huffingtonpost.fr/international/article/cette-declaration-du-kremlin-sonne-comme-un-remerciement-envers-trump_246894.html

 

 

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17 février 2025 1 17 /02 /février /2025 12:41
Donald Trump sous le regard de Platon...

Dans son ouvrage Et si Platon revenait, Roger-Pol Droit imagine que Platon revient et qu'il observe nos sociétés, nos façons de vivre : Platon observe nos smartphones, découvre les attentats terroristes, scrute nos dirigeants politiques.

Et un chapitre est consacré à Donald Trump...

Platon le compare à Thrasymaque, le sophiste... un homme violent qui "transpire, rougit, manie l'injure... il explique comme Trump que la justice, la vraie, consiste dans la domination du plus fort, dans les intérêts de ceux qui imposent aux autres leur puissance."

"Quand ce président exalte les intérêts des Etats-Unis, des riches, des multinationales, des Blancs, des Américains de souche, quand il déclare qu'il est juste de les défendre, eux et eux seuls, il fait du Thrasymaque sans le savoir...

 

Pour Trump et pour ce personnage de Platon, le juste, l'homme à principes, qui vit selon les lois et la morale, est toujours un loser. Son respect des règles assure sa défaite, en toutes circonstances. Son honnêteté scrupuleuse le met en position d'infériorité partout." précise Roger-Pol Droit.

 

Et il rajoute : "Comme Thrasymaque, Trump refuse les vraies discussions, les démonstrations, les débats argumentés. Il ne dialogue pas, il assène. Et quand il ne peut monologuer, marteler ses convictions, il cesse de répondre...

 

Donald Trump paraît plus fruste et plus vulgaire que son alter ego athénien. La vérité n'est jamais son souci. Ou plutôt, il estime pouvoir l'enjoliver, l'agrémenter à sa guise... Il truque la vérité : c'est là une technique de vente. La réalité étant toujours moins bonne que les acheteurs ne le souhaitent, il est indispensable de la présenter améliorée. Ou au contraire plus noire, plus dégradée, quand il s'agit de fourguer un remède...

Rendre le réel plus attirant, plus menaçant, selon les cas, c'est ce que Trump nomme "hyperbole véridique"...

Pour Trump, il s'agit de provoquer, de faire montre de courage, de feindre l'assurance et la détermination, en espérant que cette illusion théâtrale ait quelques effets dans la réalité...

Donc, aucune éthique de la parole, avec Trump..."

 

On le voit bien : Trump est avant tout un homme de spectacle, il fait le show : tous les projecteurs sont tournés vers lui et il adore !

Mais quand la politique devient un spectacle, un show permanent, il y a tout de même de quoi s'inquiéter. Depuis son investiture, il fonctionne à un rythme d’enfer, multipliant les décrets et les déclarations tonitruantes. Trump est souvent dans la boursouflure...

En début de semaine, Donald Trump avait déclaré que si le Hamas ne libérait pas les 76 otages qu’il détenait samedi à midi, Israël était libre de reprendre les combats et de déchaîner  "l’enfer" sur le groupe terroriste palestinien. Boursouflure...

Dans un discours brutal à Munich, le vice-président américain J D Vance a accusé les Européens de bafouer la liberté d’expression. Boursouflure encore !

Trump est surtout au service du monde de l'argent, des financiers, et de la technologie...

 

Source :

https://www.babelio.com/livres/Droit-Et-si-Platon-revenait/1035060

 

 

 

Donald Trump sous le regard de Platon...
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10 février 2025 1 10 /02 /février /2025 13:19
Les Etats-Unis, une superpuissance face à l'Europe...

Hélène Harter est une historienne française spécialiste de l'Amérique du Nord. Elle est professeur des universités en histoire contemporaine à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne, et directrice du Centre de recherches d'histoire nord-américaine (CRHNA) et du Centre de recherches d'études canadiennes.

Elle était invitée lors du Festival de la Biographie, à Nîmes où elle a présenté un de ses ouvrages : Très brève histoire des Etats-Unis, chez Calype. Elle était interrogée par le journaliste Patrice Zehr.

Résumé :
"En 250 ans d'existence, les États-Unis ont dépassé les 330 millions d'habitants, conquis un territoire presque vingt fois plus étendu que la France, inventé un régime démocratique d'une exceptionnelle stabilité et se sont imposés comme une superpuissance incontournable dans le monde. Leurs adversaires dénoncent une civilisation basée sur la violence, l'oppression des Noirs et des Indiens, le messianisme et le matérialisme. Les divisions plus importantes que jamais qui traversent le pays aujourd'hui sont l'occasion pour cette exceptionnelle synthèse d'interroger deux points cruciaux de l'histoire américaine : le rapport du pays à la démocratie et à l'État; son positionnement international et son rapport à la puissance. Aujourd'hui, entre isolationnisme et impérialisme, attachement à leurs valeurs et remise en cause de leurs institutions, les États-Unis sont à la croisée des chemins."

Hélène Harter présente d'abord la collection Calype qui est très originale : "L'idée, c'est d'avoir des ouvrages d'un format resserré, un peu comme les Que Sais-je ? mais qui soient en même temps abordables. Sur chaque volume, on fait appel à un spécialiste, donc ce n'est pas de la vulgarisation tout venant... deux approches : une approche biographique sur les premiers volumes, et puis, depuis cet automne, de nouveaux titres qui tournant autour de l'histoire d'un pays... le but, c'est de faire court, d'essayer de dire des choses originales sans être dans la simplification.

La première idée, c'est d'avoir une question qui va structurer le propos, moi, ce qui m'a intéressée, c'est de me dire : quelle est la culture politique américaine ? Parce que finalement, c'est une démocratie, il y a des parallèles avec la France, il y a des différences. Et donc, qu'est-ce qui fait l'originalité propre du système politiqua américain, qui fait que ce n'est pas la France ?

Autre question que je me suis posée, c'est de me dire : finalement, les Etats-Unis d'aujourd'hui, ils nous interrogent, ils nous surprennent, parfois, ils nous choquent, parfois, ils nous enthousiasment, ils ne nous laissent pas indifférents, en tout état de cause. Comment on va essayer de comprendre, à partir de l'histoire, le monde où on est aujourd'hui... et donc essayer de voir ce qu'il y a de particulièrement original aujourd'hui, mais surtout qu'est ce qui explique dans le passé la situation qu'on connaît aujourd'hui. Donc se dire : l'histoire est intéressante en soi, mais elle nous parle aussi du présent..."

"Les Etats-Unis se sont créés par une vague de migrations assez religieuses venues d'Europe, ça a toujours été une démocratie ? parce qu'on aurait pu penser que cela devienne très vite une théocratie ?", interroge le journaliste.

"Aujourd'hui, de plus en plus, on considère qu'aux Etats-Unis dans l'histoire, il y a des influences différentes, c'est à dire que, vous le disiez très justement, on a tous en tête les puritains, ces hommes qui arrivent au début du 17ème siècle et qui vont colorer la société américaine, mais on se rend compte qu'il y a aussi d'autres influences, par exemple, l'influence des New-Yorkais, le New-Yorkais, lui, n'est pas puritain, il est très cosmopolite, il est porté sur le commerce, sur l'international... Vous avez l'influence des gens de Virginie qui, eux, sont plutôt les héritiers de la gentry britannique, et puis, vous avez ce phénomène qu'on voit de plus en plus, c'est l'importance des hispaniques. Aujourd'hui, ils sont à peu près 20% de la population, et en fait, les premiers à avoir peuplé les Etats-Unis, chez les Européens, ce sont les Espagnols. Cette migration est intrinsèque de cette histoire américaine, elle en fait l'originalité.

Quand vous regardez aujourd'hui : le président des Etats-Unis a une épouse qui finalement a obtenu la nationalité américaine, il y a très peu de temps. L'épouse du vice-président a des parents qui sont nés en Inde. Et donc on voit bien combien cette question migratoire fait partie de cette histoire...

"Il y a eu une partie des Etats-Unis qui a été très française, pas longuement, mais ce qu'on appelle La Louisiane, c'était gigantesque quand ça été vendu par Napoléon.", intervient le journaliste.

"C'est aussi une autre dimension de la culture politique, cette région de la Nouvelle Orléans, dit Hélène Harter... l'empreinte française est allée très loin jusqu'au Dakota, jusqu'en Arkansas, donc, il y a eu une empreinte très importante de la culture française dans certaines régions des Etats-Unis... alors, cela va sur des choses assez anecdotiques : vous allez à Saint-Louis, vous le savez bien, c'est un hommage à un souverain français, Chicago a été fondée par des Français, et puis toujours cette prégnance de cette langue française dans une partie de la Louisiane où ces Américains d'origine française très lointaine sont toujours très attachés au français et notamment à l'enseignement du français à l'école."

"Est-ce que les Etats-Unis, dès le départ, étaient un pays de commerçants ou plutôt un pays isolationniste ?" interroge le journaliste.

Réponse : "Quand j'étais jeune au 20ème siècle, j'ai appris que les Etats-Unis avaient une forte empreinte puritaine, ces puritains étaient préoccupés de religion quasi exclusivement, ce qui est vrai, mais ce qu'on sait aujourd'hui, c'est qu'à côté d'un projet religieux, dès le départ, il y avait un projet économique, une ambition économique... notamment, ces puritains vont investir dans la pêche à la morue, les bénéfices qu'ils vont tirer, ils vont les réinvestir notamment dans la construction, dans le commerce. Et on pourrait généraliser à l'ensemble des colonies américaines qui pensent l'économie et qui la mettent au centre de leur développement, avec là aussi des visions assez différentes qu'on retrouve aujourd'hui encore... une partie de ces Américains considèrent que pour prospérer il faut commercer avec tout le monde... et puis, il y a toute une partie des Etats-Unis qui pense que les produits qui viennent de l'étranger menacent l'économie américaine et qu'il faut protéger cette économie par des droits de douane. Il y a une partition entre les partisans du protectionnisme et ceux qui disent : mais non, il faut être mondialisé et il faut, au contraire, baisser les droits de douane.

Au sud, on veut un commerce mondial qui soit ouvert, on vend du coton et on veut qu'il soit acheté par le plus de pays possible, et avec l'argent que l'on gagne, on va acheter des produits notamment en Europe, donc il faut que le commerce soit ouvert.

Et les gens du nord, eux à l'inverse, sont en train de développer leur industrie, et ils considèrent qu'ils vont protéger cette industrie... il y a alors un débat très vif au congrès pour savoir quelle voie choisir et la voie qui va triompher, c'est celle d'un protectionnisme, et c'est une défaite de ceux qui sont pour l'ouverture.....

Les Etats-Unis sont un état fédéral et cet état fédéral se pose la question : Comment on perçoit Washington ? Est-ce que c'est un lieu où on va prendre les politiques publiques qui vont concourir au bien commun, des politiques sociales, par exemple, ou est-ce qu'à l'inverse c'est un lieu où des politiciens déconnectés vont prendre des décisions qui vont à l'encontre des libertés individuelles et des droits des états ?

Et voyez que c'est une question qui se rejoue périodiquement : on voit très bien aujourd'hui, entre les démocrates qui disent : il faut un gouvernement central, il faut des politiques sociales, on a besoin d'état, il faut investir dans de grands équipements financés par l'état, il faut une politique commune autour du Covid, et puis ceux qui disent : non, l'état central est une menace pour ma liberté, moi je crois à l'initiative individuelle, je crois à mon libre arbitre et je dois me débrouiller tout seul, donc, je ne veux pas de Sécurité Sociale, je ne veux pas que l'état me dise ce que j'ai à faire et je crois plus à la libre entreprise, au rôle des hommes d'affaires...

Donald Trump n'a pas oublié un président : il a décidé de renommer une montagne américaine, la plus élevée du nom de Mc Kinley, un nom qui évoque peu de choses en France, mais aux Etats-Unis, c'est un président qui a marqué l'histoire : il a été élu en 1896 et il porte une politique d'internationalisation, de puissance, de grandeur, il veut que son pays soit une grande puissance économique et que son pays compte dans le concert des nations. C'est lui qui va dire : On abandonne la politique de l'isolationnisme, et on fait une politique de la puissance. Il va ainsi entraîner son pays dans la guerre contre l'Espagne, à propos de Cuba, et c'est de cette guerre que les Américains vont gagner le contrôle de Cuba, des Philippines, et qu'ils vont devenir une puissance des Caraïbes et qu'ils vont aussi devenir une puissance du Pacifique.

Beaucoup d'Américains considèrent qu'il y a une sorte d'exceptionnalisme de leur pays, et que cet exceptionnalisme fait qu'en fait ils se suffisent à eux-mêmes.

André Kaspi a une phrase qui résume tout : "Les Etats-Unis, c'est grand !" Une façon de dire qu'il y a tellement de richesses à l'intérieur qu'on n'a pas besoin des autres, le contact avec les autres, cela dénature, d'une certaine manière, l'expérience américaine qui serait faite d'une pureté, d'une différence, cette idée très américaine qu'on ne veut pas être les Européens.

Et donc, vous avez de manière récurrente, des Américains qui vont se retrouver derrière l'isolationnisme et considérer qu'on n'a pas besoin des autres, qu'on n'a pas besoin de se lier avec les Européens, notamment. Je précise et je nuance : politiquement et militairement, c'est à dire, ils ne disent pas : je ne veux pas faire de commerce mais ils disent qu'ils ne peuvent pas être liés par des alliances politiques contraignantes, par des alliances militaires, je pense évidemment à l'OTAN, ils ne veulent pas être membres de l'OMS, des accords sur le climat, parce qu'ils estiment que ces accords limitent leur liberté d'action.

Trump est donc là dans la continuité d'une certaine vision américaine...

"Est-ce que vous avez été surprise par la victoire de Trump ?" interroge le journaliste.

"Non" répond Hélène Harter, car l'Amérique est très diverse et on la connaît mal.

Autre question : "Est-ce que vous avez été surprise par le ralliement de la Tech ?"

"Marc Zuckerberg, lui, est un rallié de la dernière heure, par intérêt. Ce qui est très intéressant, c'est quand même le ralliement d'Elon Musk. Je laisse de côté son côté libertarien qui explique son ralliement, mais je crois fondamentalement que cela renvoie à cette question qui est le rôle et la centralité des hommes d'affaires dans la société et la culture américaine... en France, un homme ou une femme d'affaires, surtout s'il réussit, s'il gagne de l'argent, c'est toujours un peu suspect... l'argent, on n'en parle pas, on n'étale pas sa richesse...

Aux Etats-Unis, c'est l'inverse : c'est vraiment un modèle sociétal et cette réussite, c'est quelque chose qui parle à beaucoup d'Américains : la plupart des entreprises américaines sont des TPE, c'est à dire très souvent un homme ou une femme qui a fondé une petite entreprise, qui a un employé, parfois c'est le conjoint et cela ne va pas plus loin.

Lui, c'est un homme d'affaires, il n'est pas dans le salariat, et il rêve de réussir. Et les réussites à la Elon Musk, c'est cela qui est extrêmement porteur, de se dire : aujourd'hui, je gagne peut-être 3000 dollars, mais demain, je peux être millionnaire ou milliardaire.

Et c'est aussi la dimension de la recherche, de la technologie, cette croyance dans le progrès... le fait qu'on puisse aller sur Mars, la conquête spatiale : tout cela, ça parle à beaucoup d'Américains.

Pour un certain nombre d'Américains, qui peut d'ailleurs déplorer les outrances de ces deux personnages, on est dans le rêve américain.

"Alors, ce monde américain que vous connaissez bien, quel regard il a sur l'Europe ?" interroge encore le journaliste.

"Déjà , l'Asie et la Chine, c'est la priorité, dit Hélène Harter, l'Europe intéresse peu, elle intéresse de moins en moins parce qu'il faut reconnaître aussi : économiquement, nous sommes moins dynamiques que nous l'avons été, parce que l'immigration est de moins en moins européenne, aussi. Elle est surtout asiatique, je pense à l'Inde, c'est quand même remarquable : je l'ai citée, l'épouse du vice-président, mais aussi Kamala Harris a des origines indiennes... les grandes vagues migratoires, c'est aussi le monde latino américain.

Mais il y a des Américains pour qui l'Europe, c'est toujours quelque chose d'inspirant, les élites, en particulier, les intellectuels. Faire un voyage en Europe, venir à Paris, c'est un fantasme, toujours... On voit bien l'intérêt que les Américains ont porté à Notre-Dame, au delà de la question religieuse... le fait que Donald Trump vienne pour la réouverture. Donc, on voit bien qu'il y a une séduction toujours de cette Europe, mais ce n'est pas forcément un partenaire qu'ils considèrent à égalité, économiquement et politiquement, et j'ai envie de dire, depuis fort longtemps. Déjà au temps d'Eisenhower, on voit bien qu'il y a une super puissance et puis une puissance secondaire. Au temps de Richard Nixon, c'est exactement pareil, donc finalement ce n'est pas quelque chose de nouveau, c'est une chose que nous autres Français nous découvrons avec retard mais pour un Américain, depuis 1945, il y a les super puissances et il y a les puissances secondaires."

"Quelle attitude il faudrait avoir pour les Européens avec Trump ?", telle est la dernière question posée par le journaliste.

"Comprendre la culture politique américaine, c'est à dire ne pas plaquer nos schémas français sur une réalité américaine et considérer que lui est dans une logique de la négociation commerciale permanente et que c'est son mode d'action. Il nous faut devenir une puissance..." répond Hélène Harter.

De fait, on le découvre tous les jours : Trump se livre à une guerre commerciale tous azimuts, il fait du chantage aux droits de douane... quels seront les résultats ? Trump ne court-il pas le risque de créer des instabilités économiques graves ?

 

 

 

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11 décembre 2024 3 11 /12 /décembre /2024 10:45
De plus en plus de pauvres en France...

 

Noël approche, le temps des fêtes, des cadeaux, des réjouissances... et, cependant, on voit de plus en plus de pauvres dans les rues, des sans-abris qui font la quête...

 

"Plus de cinq millions de personnes sous le seuil de pauvreté en France : un chiffre en constante augmentation depuis vingt ans. Les jeunes, les chômeurs et les immigrés sont les plus exposés selon l'observatoire des inégalités.

 

La France, pays riche, compte de plus en plus de pauvres : plus de cinq millions de personnes vivent avec moins de 1000 euros par mois, soit en vingt ans, 1,4 millions de personnes supplémentaires qui ont basculé dans la précarité.

Si la pauvreté n'explose pas, elle gagne du terrain et les plus touchés sont les jeunes, les chômeurs et les immigrés.

 

45% des pauvres ont moins de 30 ans et les mineurs sont de loin les plus concernés tout simplement parce qu'ils subissent la pauvreté de leurs parents... Viennent ensuite les 18-29 ans qui sont confrontés pour beaucoup à des difficultés d'insertion, c'est le cas depuis les années 2010 environ, et ce malgré la baisse du chômage à partir de 2015, c'est à dire qu'ils ne sont pas plus nombreux à être en difficulté mais leur taux de pauvreté stagne à un niveau élevé.

L'emploi fait donc la différence : un quart des chômeurs en France vivent sous le seuil de pauvreté, contre environ 4% dans la population active.

 

Cependant, l'emploi ne protège pas complètement : les indépendants, par exemple, ou les salariés à temps partiel ou ceux qui ne travaillent qu'une partie de l'année sont naturellement beaucoup plus exposés.

 

Enfin, les immigrés sont à l'intersection de tous ces facteurs de pauvreté, ils sont plus jeunes que le reste de la population, ils occupent pour beaucoup des emplois moins qualifiés, et donc plus précaires que la moyenne et sont victimes de discrimination à l'embauche et en cours de carrière, ce qui augmente leur risque de chômage, et les pousse à accepter des emplois moins rémunérés. Résultat : ils sont trois fois plus touchés par la pauvreté que l'ensemble de la population."

 

Une pauvreté qui augmente dans un pays en pleine crise politique : chute du gouvernement Barnier, incertitude politique, dette colossale, entreprises en difficulté, encore plus de chômage en perspective... donc encore plus de pauvres.

Et que font les politiques ? Ils se disputent les postes ministériels au lieu de régler les problèmes dont ils ont la charge...

 

 

Source :

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-18h/la-france-pays-riche-compte-de-plus-en-plus-de-pauvres-6132710

 

 

De plus en plus de pauvres en France...
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13 novembre 2024 3 13 /11 /novembre /2024 10:35
La fabrique du mensonge et l' IA...

 

"Il s'appelle Paul Carpenter, il est magicien et aussi consultant en Intelligence Artificielle... un magicien qui utilise l'IA pour passer des appels téléphoniques en se faisant passer pour le président des Etats-Unis. Le mois dernier, à l'approche des primaires du New Hampshire, les électeurs ont reçu un appel usurpant l'identité du président Joe Biden pour leur demander de ne pas voter aux primaires de l'état.

C'est l'IA  qui a généré ces appels : "Mardi prochain, aura lieu la primaire pour l'élection présidentielle dans le New Hampshire. Votre vote fera la différence en novembre, pas ce mardi..."

Le message dure 39 secondes, il a été envoyé par téléphone à des millions de personnes.

Ce deep fake politique commandé à Paul Carpenter par un consultant d'un rival de Joe Biden est vite dénoncé. Mais il marque les premières utilisations de l'IA dans la course à la Maison Blanche.

"C'est sans aucun doute une nouvelle arme, vous pouvez faire n'importe quoi avec l'IA." dit Paul Carpenter.

L'IA générative, le nouvel instrument d'influence est désormais accessible à tous... elle permet de générer à moindre coût en très peu de temps une multitude de contenus.

"Aujourd'hui, tout le monde peut l'utiliser parce que c'est très facile d'y accéder en ligne." explique Mckenzie Sadeghi, journaliste, spécialiste de l'IA.

"L'IA sera le coup de grâce de l'idée que nous avons de ce qui est vrai ou faux..." déclare Imram Ahmed, directeur du centre de lutte contre la haine numérique.

 

"La question est alors de savoir si nous sommes capables de la contrôler"  ajoute Geoffrey Hinton, prix Nobel de physique.

Une menace supplémentaire pour une élection présidentielle américaine déjà très mouvementée...

Une campagne où Donald Trump a pu compter sur une armée numérique répandue partout aux USA. Trump a fait du mensonge une arme politique avec l'évolution technologique.

"On ne peut plus avoir confiance dans ce nous voyons de nos yeux, dans ce que nous entendons de nos oreilles et c'est dramatique." explique Gabriel Ganascia philosophe.

"Il n'y a plus de réalité, il n'y a pas de vérité, il y a juste différentes versions, différentes manières de percevoir."

A quel point la polarisation et la technologie peuvent-elles nuire à la démocratie américaine ?

"Je crains que si nous laissons la démocratie et ses valeurs s'affaiblir davantage, la guerre civile soit la conclusion inévitable..." s'inquiète Imram Ahmed.

 

Les partisans de Donald Trump recourent massivement à l'IA : "Kamala Harris serait membre d'un groupe pédophile, elle ne serait pas Américaine, elle serait même un homme, comme Michèle Obama et serait communiste comme tous les démocrates..."

"La majorité des personnes qui acceptent ces montages vidéos souvent ridicules ne se servent de ces montages que comme d'un support à l'enracinement de leurs propres croyances." dit Romuald Sciora, directeur de l'observatoire politique des USA à l'Iris.

"Les sphères pro Trump ne l'utilisent pas tant pour tromper qu'à des fins satiriques. C'est du dénigrement visuel." déclare William Audureau, journaliste au Monde.

"Ces images, une fois qu'elles ont été générées et diffusées, même si on a démontré qu'elles sont totalement fausses, conservent leur aspect pernicieux.", explique Gabriel Ganascia philosophe.

 

Une avalanche de fausses informations grossières mais qui peuvent prendre aussi une apparence beaucoup plus crédible. Par exemple :

"Les politiques extrêmes de Kamala : une dangereuse menace pour les valeurs américaines..."

Certains de ces sites sont générées à des milliers de kilomètres de Washington : à Moscou. Depuis Moscou, de nombreux sites écrits en anglais publient de la désinformation anti Ukraine, mais aussi pro Trump.

"Donald Trump a exprimé son opposition à l'octroi d'une aide supplémentaire à l'Ukraine, du coup, ils ont tout intérêt à mettre en avant les idées de Trump et des républicains.", témoigne Mckenzie Sadeghi, journaliste, spécialiste de l'IA.

Des contenus dont le but est de permettre à Donald Trump de reconquérir l'Amérique...

 

Un des thèmes de la campagne de Trump : la vengeance... "Je suis votre vengeance.", dit-il.

Il se vengerait donc du vol qui a été commis en 2020, il n'a jamais accepté la victoire de Joe Biden. L'élection volé de 2020 : le plus grand mensonge de Donald Trump, celui qui lui sert à galvaniser ses troupes.

"Le discours décliniste est récurrent chez les républicains depuis pas mal d'années : ils ne font que conforter cet électorat religieux radical dans leur vision d'un monde s'approchant de l'apocalypse.", dit Romuald Sciora.

"Il s'agit de semer la peur..."

 

L'IA générative, ce nouvel outil informatique qui écrit des textes, fabrique des images, des vidéos, comme le ferait un humain... En quelques mois seulement, des millions d'utilisateurs se sont emparés de cette révolution technologique déjà utilisée dans une multitude de domaines.

"Mais on peut se demander si les aspects négatifs ne vont pas l'emporter sur les aspects positifs, c'est un outil très puissant, mais tout ce qui est puissant et qui peut faire du bien peut aussi être utilisé pour de mauvaises raisons." s'inquiète Mckenzie Sadeghi.

Notamment, en termes de désinformation : en quelques minutes seulement, l'IA peut faire dire n'importe quoi à n'importe qui, fabriquer n'importe quelle image ou audio. Une technologie peu onéreuse pour les utilisateurs et à la portée de tous...

Les démocrates eux aussi ont commencé à publier des vidéos anti Trump, mais ils seraient minoritaires. Cependant, la désinformation démocrate existe aussi.

Une véritable guerre numérique !

 

Les théories du complot d'extrême droite se sont amplement développées aux Etats-Unis. Des enfants sont même éduqués dans cette idéologie. Il existe des groupes armés de ces soldats pro-Trump.... une Amérique extrémiste et totalement paranoïaque...

Elon Musk s'est mis au service de Donald Trump, il a offert à Trump une tribune sans précédent : plus d'une heure de conversation diffusée en direct sur X. 

Un individu est en train de prendre le pas sur l'état-nation américain, cet homme le plus riche de la planète a une influence incroyable sur le débat au quotidien de la population de la terre à travers ce réseau X, et nous assistons avec Elon Musk à la croissance exponentielle du règne de la fake news."

 

L'image possède un terrible pouvoir de persuasion, elle s'imprime dans nos esprits plus facilement qu'un texte. Comment lutter contre ce pouvoir des images générées par l'IA ?

 

 

 

Source :

https://www.france.tv/france-5/la-fabrique-du-mensonge/saison-5/6611132-etats-unis-une-election-sous-ia.html#section-about

 

 

La fabrique du mensonge et l' IA...
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28 octobre 2024 1 28 /10 /octobre /2024 13:34
"Le discours sur le travail est souvent un discours porté par quelques privilégiés..."

 

"Il faut le dire aux Français, il va falloir travailler davantage [...] pour payer notre système social et notre service public", déclarait dimanche 13 octobre Gérald Darmanin, ancien ministre de l’Intérieur, sur France 2. L’actuel député du Nord ne cesse de marteler que la France est le pays dans lequel nous "travaillons le moins en Europe, malgré la réforme des retraites que nous avons faite"...

Un refrain qui revient sans arrêt : les Français ne travaillent pas assez, moins que leurs voisins européens...

Mais qui peut le croire quand on connaît les difficultés que rencontrent les soignants, les enseignants, les caissières de supermarché, les éboueurs, les maçons, et tant d'autres salariés ?

 

Paul Magnette est un universitaire et un homme politique belge francophone membre du Parti socialiste, invité de l'émission CCe soir, il a fait cette mise au point salutaire :

"Ce qui m'a toujours frappé, c'est que la plupart des gens qui disent qu'il faut travailler plus sont des gens qui n'ont jamais travaillé dans des conditions difficiles, qui ont un travail épanouissant, qui ont fait de belles études, qui ont un beau salaire et qui expliquent aux autres qu'ils devraient travailler plus...

 

Le plus triste dans la fermeture de la parenthèse du Covid, c'est que ce que l'on a découvert sous le covid, c'est que tous ces métiers qu'on a soudainement appelés essentiels, ce sont justement ceux qui ne peuvent pas télétravailler, tous les métiers essentiels, ce sont des gens qui produisent et distribuent notre alimentation, qui construisent, qui entretiennent nos habitations, qui élèvent nos enfants, qui soignent nos malades, qui s'occupent des personnes dépendantes, qui entretiennent l'espace public, qui assurent l'ordre public... tous ces métiers là, et cela fait une grande partie du monde du travail, n'ont pas la possibilité de télétravailler.

 

Et la plupart du temps, ce sont aussi les métiers qui sont le moins bien payés, les moins bien considérés, qui ont des conditions de travail les plus difficiles, qui sont plus souvent occupés par des femmes que par des hommes, en tout cas pour ce qui concerne l'entretien des bâtiments, les soins à la personne, plus souvent occupés par des gens d'origine étrangère, plus souvent occupés par des gens qui viennent de milieux sociaux défavorisés.

 

Alors que, sous le Covid, on a pris conscience de ça, tout d'un coup, on s'est mis à applaudir le personnel soignant, on s'est mis à envoyer des fleurs et des dessins aux éboueurs, donc on s'est dit : "Tiens, oui, c'est vrai, il y a des métiers qui sont vraiment essentiels, qui font tenir la société", et pourtant, ce sont ces métiers là qui sont les moins bien considérés et les moins bien rémunérés, et quelques années après, eh bien, rien n'a changé, hélas, et même les choses ont tendance à se détériorer.

 

Cela montre donc que le discours sur le travail, c'est un discours qui est porté par quelques privilégiés qui pensent à leur propre situation, et on parle beaucoup de grande démission, d'épidémie de flemme, de télétravail, mais la moitié des gens qui ont ces métiers essentiels ne sont pas concernés par ces questions là, mais les questions qui les concernent, elles accèdent très difficilement au débat public."

 

Paul Magnette rappelle ensuite l'explosion des maladies professionnelles : "les burn-out, les troubles musculosquelettiques, les maux de tête, les insomnies... les troubles liés au travail sont en pleine explosion, et c'est là un sujet qui n'est pas non plus au centre du débat public. C'est un drame pour les personnes qui en souffrent, c'est un drame pour les entreprises, et c'est un drame pour la collectivité, parce que tout cela est payé par la Sécurité Sociale. Et la réduction du temps de travail a justement des effets positifs, de ce point de vue..."

 

 

Source : à 11 minutes, 53 secondes et à 24 minutes 20 secondes

https://www.france.tv/france-5/c-ce-soir/saison-5/6572687-travail-vers-un-retour-en-arriere.html

 

En complément, cet autre article :

 

http://rosemar.over-blog.com/2023/04/le-mot-travail-recouvre-des-realites-tres-differentes.html

 

 

"Le discours sur le travail est souvent un discours porté par quelques privilégiés..."
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