Le chômage se développe constamment dans nos sociétés où les machines, les ordinateurs s'imposent de plus en plus et viennent remplacer les hommes : caisses, guichets automatisés, robots...
Or, ce chômage ne permet-il pas aux patrons d'imposer leurs lois aux salariés ?
Les patrons ont, ainsi, à leur disposition une masse de travailleurs qu'ils peuvent utiliser à leur gré.
Le chômage ne transforme-t-il pas les salariés en objets de consommation que l'on peut jeter, changer, manipuler en toute impunité ?
Les patrons peuvent exiger de leurs salariés toutes sortes de conditions de travail, ils savent que la manne des chômeurs le leur permet.
On peut même se poser cette question : le chômage ne fait-il pas le bonheur des patrons ?
Alors que de plus en plus de grands patrons s'enrichissent, les salariés, eux, s'appauvrissent, leurs salaires stagnent ou régressent...
Où est la justice ? Où est l'équité ?
Au fond, le business de la pauvreté et du chômage peut rapporter gros à certains : c'est ignoble.
Qui n'a pas connu la peur de perdre son emploi ? Les gens se soumettent à toutes sortes d'injonctions et deviennent dociles dans les entreprises : la peur du chômage se répand.
Tout salarié sait qu'il peut perdre son emploi, car des millions de chômeurs attendent sa place.
Les grands patrons peuvent, ainsi, faire régner la terreur dans leurs entreprises.
Le chômage serait-il au service des patrons ?
Il pourrait même être le principal outil de "management" des grands groupes : il ne sera donc jamais éliminé, car le chômage fait régner la peur parmi les travailleurs et c'est par la peur qu'on gouverne les peuples, depuis la nuit des temps.
Ce fut d'abord la peur par la religion et par l'abus de pouvoir, le "fait du prince".
Et c'est maintenant la peur par le chômage de masse qui conduit, aussi, à des abus de pouvoir.
Les emplois précaires se multiplient, partout : horaires imposés, licenciements simplifiés, salaires au rabais. Quand on ne trouve pas de travail, on est prêt à courber l'échine et à se plier à toutes sortes de contraintes.
On le sait : les profits des grandes entreprises ne cessent de croître, en même temps qu'augmente le chômage.
C'est comme si le chômage était la source de tous ces profits.
C'est comme si le chômage était savamment entretenu pour soumettre les salariés.
Hélas, il faut craindre que le chômage ait encore un bel avenir devant lui, car il constitue une manne d'exploitation de tous les travailleurs.
Quand on découvre cette réalité, on comprend l'ampleur du problème : l'injustice, l'inhumanité gagnent du terrain et on assiste à des régressions qui sont intolérables.
Quand le chômage devient un outil d'asservissement de l'être humain, on ne peut que se révolter et remettre en cause le fonctionnement de nos sociétés.