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10 mai 2024 5 10 /05 /mai /2024 12:00
Quand passent les cigognes...

 

Invitée par l'association Cartes blanches, la comédienne Macha Méril a participé à une rencontre autour du film soviétique Quand passent les cigognes...

Elle présente ainsi le film :

"Je ne m'imaginais pas à quel point ce film serait d'actualité, et à quel point je suis contente de vous voir si nombreux pour le voir : non seulement, c'est un chef-d'oeuvre, mais c'est aussi un film très important, parce que c'est un film qui a été tourné en 1958, du temps de Khrouchtchev, au moment où la Russie s'est un peu desserrée, l'étau s'est un peu desserré et ça a donné quelques films extraordinaires dont celui-là... qui par la suite a gagné la Palme d'or à Cannes, parce qu'il a été repéré par Claude Lelouch qui était à Moscou, à ce moment-là, il faisait des reportages, il est allé sur le tournage de Kalatozov, il a trouvé ce tournage formidable, il est rentré à Paris, a parlé au directeur du Festival de Cannes, en lui disant : "Il faut absolument l'inviter."

Le cinéma est une matière vivante, ça bouge, on n'a pas tout le temps les mêmes réactions vis à vis d'un film. François Truffaut disait : "Il faut aller revoir les films." Il faut les voir et les revoir, parce que, nous, on change, le monde change, donc les films, on les voit différemment, et quelquefois, tout d'un coup, on découvre leur grandeur, on découvre même quelquefois leur actualité... c'est le cas de ce film.

Depuis quelque temps, on montre beaucoup moins les films russes : c'est très regrettable... avant, il y avait à Paris deux salles, l'Arlequin et le Cosmos où l'on pouvait voir tous les grands films russes... maintenant, étrangement, parce qu'il n'y a pas de vedettes connues, parce qu'il y a une inflation de films du monde entier, on voit beaucoup moins de films russes, alors qu'il y a des films remarquables.

Nous, avec notre association, nous montrons des films que même les Russes quelquefois ne voient pas parce que les cinéastes sont dans une telle situation en ce moment qu'il faut absolument qu'on montre leurs films et on me dit : "Quoi ! Le cinéma russe en ce moment !" ben oui, justement ! parce que les intellectuels et les artistes ont la double peine : la difficulté de faire leurs films en Russie, et en plus, la difficulté de ne pas pouvoir les montrer...

Notre festival s'appelle Pour une autre Russie, parce qu'il existe une autre Russie...

Ce film est tellement maîtrisé, tellement vrai et pourtant, d'une sophistication extrême : en 1958, il n'y avait pas les techniques d'aujourd'hui, et les plans qu'a réalisés ce cinéaste ! C'est un film très construit. Ils ont une école de cinéma extraordinaire en Russie ! Une école qui a formé les plus grands cinéastes.

Cela me fait aussi penser au cinéma japonais, à ce cinéma dont chaque image est un petit chef d'oeuvre, un tableau.

Ce film a été tourné au moment où la Russie s'ouvrait un tout petit peu, c'était après la mort de Staline et Khrouchtchev avait dévoilé les crimes de Staline, la société russe se desserrait un peu, ça a duré quand même quelques années, ça a procuré un cinéma formidable, des cinéastes ont éclairé cette période.

Il n'empêche que le film finit quand même dans une belle parabole soviétique : malgré son chagrin, l'héroïne se réjouit qu'ils aient gagné la grande guerre.

J'affectionne particulièrement le noir et blanc parce que je pense que le noir et blanc est une esthétique. C'est Orson Wells qui avait dit quand on lui a demandé de tourner en couleurs : "En couleurs, les gens ont l'air de jambons."

Quand j'ai tourné Belle de Jour avec Bunuel, c'était donc un film en noir et blanc, et huit jours avant le tournage, les producteurs lui ont dit : "On peut pas faire le film en noir et blanc parce que commercialement, on ne pourra pas."

Et Bunuel qui était un fin stratège et qui savait que pour l'exploitation, ça diminuait les possibilités, il a dit : "D'accord, mais il n'y aura pas de couleurs", et si vous regardez bien Belle de Jour, tout est en gris, beige, marron, etc. on a dû refaire toute la garde-robe de Catherine.

Le noir et blanc a une force particulière parce que cela nous rappelle des photos, de notre famille, de notre jeunesse, je suis sûre que chacun de vous a le souvenir d'une photo en noir et blanc qui reste dans le coeur et dans la mémoire.

Vous comprenez que ce thème de la grande guerre patriotique a occupé les écrans en Russie, très très longtemps. C'est un des thèmes que continue à brandir Poutine, comme si c'était vraiment le mérite gigantesque de la Russie, effectivement d'avoir vaincu les Allemands, sauf que ce qu'on oublie de dire, c'est que Staline a vraiment sacrifié son armée, il y a eu 20 millions de morts inutiles parce qu'on envoyait tous ces jeunes au front, exactement comme ça se passe maintenant en Ukraine avec Poutine... Et même quand par hasard, ils refusaient d'aller au front, il y avait le NKVD qui est l'ancêtre du KGB et du FSB d'aujourd'hui qui fusillait ceux qui refusaient d'aller au front, parce qu'ils n'étaient pas armés, ils savaient qu'ils allaient à la mort. Donc, il y a eu cette cruauté incroyable, inutile, ils auraient probablement gagné même sans cette cruauté.

C'est une guerre qui a vraiment marqué : toutes les familles russes ont eu un ou deux ou plusieurs morts de cette grande guerre patriotique.

Et le talent de Staline a été de retourner ça en fait de gloire et de grande fierté.

Pourquoi j'ai choisi ce film ? Je pense que vous ne l'auriez pas vu sans moi, peut-être, parce que non seulement c'est du grand cinéma et parce que je pense que le cinéma va au delà de nos propres désirs, c'est à dire qu'il y a une intimité avec un gros plan au cinéma qui est plus forte que l'intimité que vous avez avec les gens avec qui vous vivez... parce que cela vous va directement dans le coeur.

Et il y a dans ce film en particulier un soin, alors c'est une grande école d'acteurs, qui est d'être absolument vrai. Nous, l'école européenne, c'est le "mentir vrai", c'est à dire mentir à un point tel que ça a l'air vrai... pas là, là ils étaient dans une recherche d'authenticité. Dans le jeu de tous les personnages, il y a une authenticité qui est tout à fait unique.

Et puis, ça a l'air très simple, l'histoire d'une fille qui se fait embobiner par son cousin, mais en réalité le film est d'une très grande sophistication, et même dans le montage, la façon dont c'est raconté, qui était d'avant garde. On n'a pas le sentiment que c'est un film vieillot. A cause de cette formidable caméra, de ce mouvement perpétuel, on n'a pas le temps de s'ennuyer.

Je suis une fervente de la musique au cinéma, et je pense que la musique et le cinéma sont les deux arts qui sont le plus proches, parce que ce sont des durées.

Il y a en plus une sorte de description des sentiments humains qui, à mes yeux, est extrêmement originale, parce que les personnages ne sont jamais ni bons ni mauvais, ils ont tous des aspirations à la vie, à la beauté, et en même temps, ils sont un peu faibles et crapules, donc je trouve que c'est un portrait de l'humanité très réussi.

Ce que je trouve très réussi dans la photo de ce film, c'est qu'il y a beaucoup de clair-obscur, on voit bien qu'il n'y avait pas beaucoup d'éclairage, et on a exploité cette atmosphère.

Dans la société russe, un artiste, une grande chanteuse, une grande actrice sont considérés comme des dieux vivants, il y a une sorte de vénération de l'art et je vais vous expliquer l'origine de cela : c'est ma version, je descends d'une très grande famille qui remonte au IXème siècle... mon ancêtre, Vladimir le Rouge, un des premiers tsars de Russie... les premiers tsars étaient des princes suédois qui étaient descendus de la Volga, ils étaient beaucoup plus civilisés que toutes les peuplades qui peuplaient la plaine de Kiev, les Rus étaient païens, nomades, et les Suédois ont voulu les sédentariser, et alors cet ancêtre a voulu trouver une religion pour fédérer toutes ces peuplades, alors il a fait son marché... déjà l'Islam, ce n'était pas possible, ils ne boivent pas, les catholiques, déjà ils se haïssaient, pas question et il y avait une religion qui était pratiquée par les Khazars, qui en fait sont les ancêtres des ashkénazes, des gens qui avaient adopté la religion hébraïque sans être sémites, là dessus, il fait un grand voyage à Constantinople, et on lui met dans les pattes une belle Théodora, on l'emmène dans les églises : c'étaient les ors, l'encens, les chants, il a trouvé tout ça formidable... il a donc adopté l'orthodoxie.

Et qu'est-ce qu'il a ramené à Kiev ? C'est le théâtre, l'art, l'expression et je crois que c'est une clef pour comprendre le peuple russe, c'est que l'art est pour eux presque religieux, et la religion elle-même est un spectacle... je ne sais pas si vous avez entrevu les obsèques de Navalny : c'est quelque chose de bouleversant, c'est un peu archaïque avec le cercueil ouvert, c'est comme ça dans la tradition orthodoxe... ils ont une capacité de rejoindre l'absolu, l'éternel et donc, ils ont cultivé les arts.

 

Ce film, je l'ai vu un peu autrement, à cause de tout ce qui se passe en ce moment, évidemment et j'ai été tout à fait bouleversé par le courage des gens qui sont allés à cet enterrement parce que, jamais, même sous Brejnev, même sous Staline, la Russie n'a été aussi bouclée, aussi enfermée, aussi terrorisée... donc, l'espoir que j'ai, c'est que le mythe que va devenir Navalny, ce grand sacrifice qu'il a fait de sa personne, de sa vie, c'est "no return", je pense que c'est vraiment quelque chose qui va transformer la société russe... ça prendra peut-être du temps, mais vous savez, les dictateurs, cela ne dure jamais et on a des exemples de retournements colossaux, on a la fin du nazisme... tout le peuple allemand avait hurlé avec Hitler, et puis, tout d'un coup, en l'espace de quelques mois, ils ont rejeté le nazisme... la même chose pour Pinochet, en 3 semaines, il n'y avait plus de suiveurs... je ne sais pas ce qui va lui arriver à Poutine, mais cela peut tomber tout seul. Et je pense que cette page de Navalny, c'est un grand événement... je pense que c'est une page déterminante dans l'histoire de la Russie

 

Imaginez vous qu'un jour j'ai croisé Navalny : un jour, j'étais au festival de Moscou, c'était en 2019, je sors d'un musée et je vois un bel homme avec un jeune garçon. Je dis à ma guide : "Mais, c'est Navalny ?" Elle me dit :"Oui" et elle se carapate, elle s'en va. Moi, je voulais le voir, je lui dis : "Vous êtes Alexeï Navalny ?"

Il me dit : "Oui" et alors, il était très étonné que je le reconnaisse... "Alors, en France on me connaît ?" "Bien sûr qu'on vous connaît." On a eu le temps de bavarder un petit peu, il allait au musée avec son jeune garçon.

Je lui ai posé cette question : "Mais vous n'avez pas peur ?" Il m'a dit : "Je n'ai pas le droit d'avoir peur." Et je lui ai demandé s'il pouvait être entendu par les Russes. Il m'a répondu : "Oui, parce que je ne suis pas un extrémiste, je ne suis pas radical, je parle aux Russes, comme ils sont maintenant."

 

En Russie, la répression est très forte... Poutine dit qu'il va combattre le nazisme, mais le nazisme, c'est lui. Dès l'enfance, les enfants apprennent à devenir des soldats, à combattre. Donc, le chemin est long mais j'ai confiance. Je pense que le peuple russe est un peuple inventif, créatif et le fait qu'ils aiment les arts, c'est une arme."

 

 

Pour mémoire :

 

"Quand passent les cigognes est une histoire d’amour sur fond de Deuxième Guerre mondiale, une diatribe sur la guerre, un mélodrame psychologique sur les choix d’une femme et les conséquences de sa décision. Le film a souvent été qualifié de mètre étalon, de référence par les historiens du cinéma. Des qualificatifs qui peuvent parfois rebuter un spectateur qui s’attend dès lors à un cinéma inaccessible. On est loin du compte. Plus qu’un exercice de style, c’est une splendide histoire d’amour que nous offre Kalatozov.

Le film a surpris la critique internationale par sa rupture avec le cinéma de propagande que la Russie avait coutume de proposer."

 

« Cartes blanches » est une association que l’on doit à deux passionnés, Jean-Noël Grando historien du cinéma et Rodolphe Faure de Radio France, qui a pour objectif d’organiser des soirées de cinéma avec des personnalités. Une association basée dans le département du Gard. Un concept simple, une personnalité, un film, une soirée de partage. L’invité de la soirée choisit un film qui a marqué sa vie, vient en parler et échanger à ce sujet avec le public. Un film culte, de référence ou un vrai coup de cœur mais qui ne fasse pas partie de sa propre filmographie. 

 

 

 

 

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21 février 2024 3 21 /02 /février /2024 10:45
Corée du Nord : censures tous azimuts...

 

"En Corée du Nord, il est interdit de consommer des vidéos de divertissement, provenant notamment du voisin du sud, sous peine d’être condamné à des travaux forcés ou à la peine de mort, comme le dit la loi.


La scène se passe en Corée du Nord  il y a quelques mois. Têtes baissées au centre de l’image, deux adolescents sont condamnés devant leurs camarades à douze ans de travaux forcés pour avoir regardé des séries sud-coréennes, formellement interdites par le régime nord-coréen.

Depuis 2020, Kim Jong-un durcit les règles pour lutter contre ce qu’il appelle la “culture réactionnaire”. En clair, le style vestimentaire à l’occidentale est banni, la coloration des cheveux interdite, les musiques et films produits à l’étranger totalement proscrits.

 Les Nord-coréens ont appris aussi, dans les pages du Journal des Travailleurs, Rodong Sinmun, que la coupe mulet et les jeans skinny étaient désormais interdits dans le pays.

Ces interdictions visent notamment les jeunes, plus facilement séduits par le mode de vie occidental, précise le journal. "Il faut se méfier du moindre signe du style de vie capitaliste et lutter pour s'en débarrasser".

 

Mais selon un activiste sud coréen, malgré la chape de plomb, les Nord Coréens parviendraient de plus en plus à contourner la censure.

 

 “Aujourd’hui, du matériel aussi petit qu’une clé USB peut stocker beaucoup de contenu culturel sud-coréen, cela accélère la propagation de cette culture sur le territoire nord-coréen et cela rend le gouvernement de la Corée du Nord très nerveux”, a expliqué Yui Haeng Cho, membre de l’Institut de recherche sud-coréen SAND.

 

Ce procès public serait donc un ferme rappel à l’ordre.

"Il s'agit pour le gouvernement nord coréen de maintenir sa population et toute velléité de s'intéresser à l'ennemi n° 1, la Corée du Sud. Tout ce qui vient de Corée du Sud est jugé subversif. Donc, il est important toujours de donner l'exemple.

Les images de ce procès sont une image rare de la dureté du régime nord-coréen qui multiplie sans cesse les essais balistiques, une démonstration de force à l'adresse de la Corée du Sud que Kim qualifiait, il y a quelques jours encore, de son principal ennemi.

Ces mises en scène d'essais d'armes, dont certaines sont potentiellement capables de détruire des cibles en Corée du Sud, au Japon et même aux Etats-Unis, s'accompagnent d'une rhétorique de plus en plus jusqu'au-boutiste."

On sait aussi que la Corée du Nord fournit des armes à la Russie : l'armée ukrainienne a identifié des débris d'armes coréennes sur le terrain, des systèmes de lancement de missiles balistiques et plusieurs missiles balistiques.

Hélas, la guerre en Ukraine a relancé une course aux armements dans de nombreux pays...

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/monde/coree-du-nord/coree-du-nord-deux-adolescents-condamnes-a-des-travaux-forces-pour-avoir-regarde-des-series-sud-coreennes_6316398.html

 

 

 

Corée du Nord : censures tous azimuts...
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2 février 2024 5 02 /02 /février /2024 13:33
Fellini Blues...

 

Une lecture-concert : une idée originale pour ce spectacle présenté lors du Festival de la Biographie...

 

Des extraits du nouveau roman de Jean-Pierre Milovanoff intitulé Fellini Blues ont été lus par son auteur avec un accompagnement des musiciens Raphaël Lemonnier au piano et Marc Simon, à la guitare, batterie, aux percussions tonales, à la trompette...

Un joli moment de grâce et de bonheur musical avec des airs de Nino Rota et des notes de blues...

 

"Valentin, 50 ans, vit avec sa mère. Il a peu lu, alors qu’il travaille comme magasinier dans une bibliothèque, et nourrit un complexe d’infériorité intellectuelle. Il est fin cuisinier et amateur de bons vins.

Il s'agit d'un modeste employé d'une bibliothèque de quartier qui est en fait manutentionnaire, il trimbale toute la journée des livres qu'il n'a pas lus. C'est un homme jeune, grand amateur de vins, ce n'est pas un séducteur mais il plaît presque malgré lui à des femmes qui apprécient son allure, sa discrétion et sa bienveillance.

On a donc un portrait de ses différentes compagnes...

Lorsqu'il rencontre Tancrelle qui est professeur de lettres et passionnée de cinéma et surtout des films de Fellini, toutes ses routines de célibataire s'effondrent. C'est le grand amour qui commence."

Une musique de jazz vient ponctuer cette présentation du roman...

 

"Valentin n'ignore pas que sa mère veille sur lui comme l'apiculteur sur les abeilles. Aussi se croit-il tenu, par une délicatesse de sentiment qui va bien au delà du respect filial, de lui cacher ses espérances et plus encore ses penchants assez éloignés de ceux qu'elle attend de son fils...

Impossible de lui confier sa secrète prédilection qui s'apparente à de la tendresse pour certains crus du Languedoc, les rouges surtout quand ils possèdent des notes denses, calcaires, avec des fragrances de mûres et de figues de ronciers, lesquelles s'assortissent merveilleusement à ses cordes vocales un brin éraillées au point qu'il n'est pas rare de les entendre résonner harmoniquement dès le premier cruchon. Cet attrait pour la production locale de qualité ne témoigne d'aucun chauvinisme. Si un supermarché vend en promotion des Bordeaux déclassés ou des vins chiliens, Valentin ne manque jamais d'en faire une ample collecte, quitte à s'attirer une remontrance de sa banquière pour ces dépenses imprévues.

Dans un registre différent (mais à peine), Valentin cache à sa mère qu'il fréquente peu, voire pas du tout, les sages demoiselles de la Haute Société financière, destinées à devenir chefs d'entreprise du Cac 40, qu'elle rêve d'avoir pour belles filles.

Soyons plus clair : Valentin s'amourache exclusivement de partenaires à grande valeur ajoutée, il aime les beautés fruitées, fardées, maquillées, millésimées, souvent trafiquées, longues en bouche et dotées d'une belle réputation, qui ont connu avant lui des transports nombreux et parfois la vie de château, et lui procurent une griserie joyeuse sans remords.

Peu lui importe que ces séductrices aient grandi en Bourgogne, en pays d'Oc ou sous le soleil d'Algérie. Amateur de vendanges tardives, il apprécie la saveur généreuse des Vénus expérimentées, qu'elles aient mûri en Alsace ou au Portugal, c'est pourquoi il fréquente en fin de semaine les bodégas propices aux rencontres sans lendemain."

Jusqu'à ce qu'il rencontre Tancrelle, après avoir subi un accident cardiaque et avoir changé de mode de vie...

 

Après le récit de son accident, on écoute le thème du film de Fellini : Huit et demi, un régal de fantaisie, de gaieté...

(Huit et demi (Otto e mezzo est un film franco-italien réalisé par Federico Fellini, sorti en 1963. Il est considéré comme l'un des meilleurs films jamais réalisés.

Le film suit un cinéaste dépressif qui fuit le monde du cinéma et se réfugie dans un univers peuplé de souvenirs et de fantasmes. Surgissent des images de son passé, son enfance et l'école religieuse de sa jeunesse, la Saraghina qui dansait sur la plage pour les écoliers, ses rêves fous de "harem", ses parents décédés.)

Puis, après la rencontre avec Tancrelle, on est ému par la célèbre musique de La Strada...

 

Ensuite, on reconnaît le thème enjoué de Amarcord... 

 

"Un roman "humain", chaleureux, nostalgique, aussi imprévisible que l’est la vie, aussi guetté par la fin que nous le sommes tous  : comme un blues de nos existences trop brèves…" peut-on lire dans quatrième de couverture de ce roman...

 

Merci aux musiciens et au conteur pour ce délicieux moment de fantaisie et de nostalgie...

 

 

 

https://books.google.fr/books?id=6OraEAAAQBAJ&pg=PA1897&lpg=PA1897&dq=Impossible+de+lui+confier+sa+secr%C3%A8te+pr%C3%A9dilection+qui+s%27apparente+%C3%A0+de+la+tendresse+pour+certains+crus+du+Languedoc.&source=bl&ots=HBMMcwxrMc&sig=ACfU3U3rqZzrymi7vuTnmZ5OyyPzY_YGrg&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjmnOPj1ISEAxX2caQEHXMNAtMQ6AF6BAglEAM#v=onepage&q=Impossible%20de%20lui%20confier%20sa%20secr%C3%A8te%20pr%C3%A9dilection%20qui%20s'apparente%20%C3%A0%20de%20la%20tendresse%20pour%20certains%20crus%20du%20Languedoc.&f=false

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8 janvier 2024 1 08 /01 /janvier /2024 13:10
L'appel de la forêt... numérisé...

J'ai vu récemment une adaptation cinématographique du roman de Jack London, L'appel de la forêt... tout le monde connaît l'histoire de ce célèbre roman :  un chien domestique, enlevé à ses maîtres, vendu comme chien de traîneau à l'époque de la ruée vers l'or, revient à ses instincts naturels une fois confronté aux pièges et à la rudesse du territoire du Yukon, au Canada.

Mais quelle déception !

Dans cette adaptation du chef d’œuvre de Jack London, les chiens et les loups sont en images de synthèse, les vastes paysages travaillés à la palette graphique..

Le chien Buck humanisé semble singer les humains : on ne peut y croire.

 

Un film sur la nature, ses beautés, en images de synthèse : quelle aberration ! Quel ratage ! Tout semble truqué, factice...

Ce film réalisé en 2020 par Chris Sanders est donc une version moderne du roman de Jack London...

 

Le cinéma propose même désormais la numérisation de célébrités : bientôt on pourra décerner des oscars à des acteurs disparus que la numérisation fera revivre sur les écrans.

Est-ce un progrès ?

 

Bientôt des présentateurs de télévision virtuels, des avatars numériques ?

Le but : faire baisser le coût de production... ces avatars sont capables bien sûr d'assurer l'antenne 24 heures sur 24, ils existent déjà en Chine.

On peut faire dire à ces avatars n'importe quoi, encore plus que d'habitude.

 

L'innovation technologique à tout prix nous conduit ainsi au pire : une déshumanisation totale...

Des emplois supprimés, du chômage, un monde aseptisé, artificiel, inhumain...

On en arrive à un point où le progrès nous fait régresser : nous sommes dans la démesure, l'excès, l'hubris, comme le disaient les anciens Grecs...

L'humain perd sa place, et on assiste là à une régression dangereuse...

 

Dans le confort de nos villes modernes et bétonnées, nous avons aussi tendance à perdre le contact avec la nature : et on nous propose des films avec des animaux factices, numérisés...

 

Pour découvrir une nature authentique, il vaut mieux regarder La Panthère des Neiges, un documentaire où le photographe Vincent Munier entraîne l’écrivain Sylvain Tesson dans sa quête de la panthère des neiges. Il l’initie à l’art délicat de l’affût, à la lecture des traces et à la patience nécessaire pour entrevoir les bêtes. En parcourant les sommets habités par des présences invisibles, les deux hommes tissent un dialogue sur notre place parmi les êtres vivants et célèbrent la beauté du monde.

 

 

 

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2 novembre 2022 3 02 /11 /novembre /2022 10:40
Chanson pour un espion...

 

Au cours d'une conférence, Marc Simon, musicien-poète, nous emmène dans un film sonore... celui des films et des séries d'espionnage... Suspense et péripéties sont portés par des lignes mélodiques empreintes d’inquiétante étrangeté.

 

Marc Simon, musicien-poète, nous propose un voyage musical à travers les bandes originales de films et séries d’espionnage. Du Prisonnier (1967-1968) mis en son par l’Australien Ron Grainer, au Bureau des Légendes (France 2015-2020) composé par le Français Rob, des compositeurs célèbres tels Lalo Schifrin (Mission Impossible), Monty Norman puis John Barry (James Bond) sont sans doute pour beaucoup dans le succès rencontré !

 

Marc Simon cite d'abord Monty Norman compositeur du célèbre thème de James Bond... On parle plus souvent de John Barry qui est l'arrangeur...

 On constate que pour de nombreux films, il n'y a pas un seul compositeur, mais des équipes...

On écoute alors Marc Simon égrener à la guitare quelques notes de ce thème...

 

Puis, Marc Simon évoque la vie de Victor Young, célèbre compositeur américain : il est né à Chicago dans une famille de musiciens juifs, son père est membre d'une troupe d'opéra itinérante. Il fait étudier à Victor le violon à l'âge de six ans puis l'envoie en Pologne en 1910 séjourner chez ses grands-parents et étudier la musique au Conservatoire impérial de Varsovie. Victor travaille ensuite le piano à Paris avec Isidor Philipp. Il revient en 1920 aux États-Unis et entre dans l'orchestre du Central Park de Chicago. Il part pour Los Angeles et est engagé comme violoniste.

Il est nommé directeur musical des théâtres de la Paramount puis au milieu des années 1930 part pour Hollywood où il compose de la musique de film, enregistre de la musique populaire et fournit des arrangements pour des chanteurs populaires comme Bing Crosby.

On lui doit également la musique de grands classiques comme Rio Grande et L'homme tranquille pour John Ford, Pour qui sonne le glas de Sam Wood, le film d'aventures Scaramouche de George Sidney, les westerns L'Homme des vallées perdues et Johnny Guitare (chanson Johnny Guitar).

On lui doit encore la musique du film de Fritz Lang : Espions sur la Tamise... titre original : Le Ministère de la peur.

Voici le scénario :

Un homme gagne, lors d'une vente de charité, un gâteau bourré de microfilms et se retrouve mêlé, malgré lui, à une inquiétante affaire d'espionnage au cours de laquelle il est poursuivi par les services secrets nazis. 

Marc Simon nous fait écouter la bande annonce de ce film : la lumière s'éteint, cris de terreur, coups de feu tirés dans le noir... on est dans l'hyperbole, l'exagération. Le héros est accablé de malheurs; mais le film déroule aussi une belle histoire d'amour, une sorte de paradis dans l'enfer de cette histoire...

 

Mais au fait, qu'est-ce qu'un espion ? Un agent de renseignements qui vit dans un monde obscur, non familier, entouré de forces maléfiques... Et on peut se poser cette question : quelle est la véritable vie d'un espion ? Dans les films, il est souvent représenté comme un être invincible...

 

Imaginons sa vie, sa vraie vie :

Il s'appelle Jean John, qu'est-ce qu'il fait ? Il mène la grande vie dans des hôtels de luxe ?

Non, en fait, il fouille les poubelles pour se nourrir, il saute des repas, il souffre, alors que dans les films, les espions ne souffrent jamais.

Il souffre aussi moralement, car il est loin de sa famille, il attend souvent, comme le fait un acteur de cinéma, il est caché...

Puis, soudain, il saute dans un train, il voyage dans un pays étranger : là, il surveille des gens qui ont une double vie. Jean John se glisse dans une ambassade, prend part à une fête, il doit faire bonne figure, il danse avec la femme du consul... il a déjà repéré 3 personnes, pendant que l'orchestre joue...

Jean John reprend des amuse-gueules, il profite de la soirée, mais il a trop mangé de caviar : pour digérer, il danse avec la maîtresse de l'ambassadeur...

Les derniers invités sont partis, mais il a mal au ventre, il a trop mangé... Eh oui, un espion, ça peut avoir mal au ventre !

Il arrive tout de même à s'éclipser.

 

Ainsi, les films d'espionnage ont des points communs avec les films noirs : une vie nocturne, interlope pour les personnages.

On songe au Faucon maltais (The Maltese Falcon),  un film américain de John Huston sorti en 1941, d’après le roman policier du même nom de Dashiell Hammett paru en 1930. Le Faucon Maltais est considéré comme l'archétype du "film noir" et celui qui a révélé l'acteur Humphrey Bogart, dans le rôle du détective privé Sam Spade.

Dans ces films, on trouve trois types de personnages : le truand, le policier et la femme fatale.

Et cette femme est souvent une chanteuse...

Ici brigade criminelle (titre original : Private Hell 36) est un film américain réalisé par Don Siegel, sorti en 1954, encore un film noir : la musique de Leith Stevens a toutes les caractéristiques d'une musique qui évoque le suspense : des coups de percussion, vibraphone, saxophone... et voici qu'apparaît la femme fatale, une chanteuse qui a des rôles multiples : activité de renseignements, elle connaît des malfrats, c'est un personnage de femme libre, complexe...

 

 

Mais revenons à Jean John : il est dans la panade...enfermé dans les toilettes d'un club de jazz, il réfléchit, il s'est caché dans les toilettes des femmes... on va vite le repérer... il temporise... Mais comment va-t-il s'en sortir ?

 

Alfred Hitchcock s'est aussi lancé dans le film d'espionnage avec L'Homme qui en savait trop (The Man Who Knew Too Much), sorti en 1956. Le réalisateur avait déjà tourné une première version du film en 1934. Musique : Bernard Herrmann.

Le scénario :

Des comploteurs ont prévu d’assassiner un politicien assistant à un concert donné au Royal Albert Hall de Londres. Afin d’éliminer sa cible discrètement, le tueur a prévu son coup. Caché dans une loge de la prestigieuse salle de concert, l’assassin doit synchroniser son tir avec un coup de cymbale puissant qui couvrira la détonation de son pistolet. Il s’agit de la cantate The Storm Clouds, Les nuages de tempête une musique composée par un certain Arthur Benjamin. 

Arthur Benjamin était le compositeur du tout premier film L’Homme qui en savait trop d’Hitchcock sorti en 1934. Lorsque le réalisateur a tourné le remake de ce film en 1956, il a demandé à Arthur Benjamin l’autorisation de réutiliser cette musique pour la scène de meurtre. Le compositeur a accepté et la cantate a donc été réarrangée par Bernard Herrmann. C’est d’ailleurs ce dernier que l’on peut voir à l’écran dans la seconde version de L’Homme qui en savait trop, il dirige l’Orchestre Symphonique de Londres lorsque le coup de cymbale fatal est donné. Une magnifique orchestration !

 

Bientôt va apparaître le héros de Ian Fleming : en 1962, James Bond contre Dr No avec Sean Connery et Ursula Andress. La musique est signée Monty Norman, orchestrée par John Barry. Une des musiques les plus célèbres et les plus réussies...

 

Retour à Jean John : poursuivi dans le métro, il court dans les couloirs, il galope... Il va se réfugier au Rugby Bar de La Placette, à Nîmes. Là, une TV est allumée : on passe une vieille série britannique des années 60, Chapeau Melon et Bottes de Cuir. Musique de Laurie Johnson.

 

En fait, plusieurs musiques ont été écrites : Johnny Dankworth (saisons 1-3) Laurie Johnson (saisons 4-6) Howard Blake (saison 6).

Dans cette série, homme et femme sont presque à égalité : c'est inédit !

Une autre série va lui emboîter le pas : Des Agents très Spéciaux, une série télévisée américaine totalisant 105 épisodes de 49 minutes chacun, dont 29 en noir et blanc. Deux espions, l'Américain Napoleon Solo (Robert Vaughn) et le soviétique Illya Kuryakin (David McCallum), doivent travailler ensemble au service du "Commandement uni du réseau pour la loi et son application". Ils doivent lutter contre une organisation criminelle internationale baptisée THRUSH. Deux espions américain et russe travaillent de concert, difficile à imaginer de nos jours !

 

Une des musiques les plus réussies est celle de la série : Mission impossible. Lalo Schifrin, un compositeur argentin, en est l'auteur. 171 épisodes au total !

 

Et puis, Le Prisonnier (The Prisoner) est une série télévisée britannique en dix-sept épisodes de 52 minutes, créée par l'écrivain et ancien agent des services secrets1 George Markstein et Patrick McGoohan, acteur principal, scénariste et producteur délégué de la série. 

Le Prisonnier utilise les ficelles du roman d'espionnage, teintées de science-fiction, d'allégorie et de drame psychologique. Une série équivoque, glauque, pas très loin de l'univers de Kafka.

La musique fait appel à des percussions, des timbales, des bongos, et les orchestrateurs s'en donnent à coeur joie pour restituer une ambiance mystérieuse.

"Vous êtes le numéro 6 ! Je ne suis pas un numéro ! Je suis un homme libre !"

Ainsi, Le Prisonnier parle surtout de la condition humaine de plus en plus contrôlée dans la modernité.  Et si le Village du Numéro 6 n'était autre que celui, global, qu'on nous propose aujourd'hui ?

 

Patrick McGoohan avait joué dans une série précédente : Destination Danger qui avait obtenu beaucoup de succès.

On peut évoquer aussi L'homme invisible : Après un accident de laboratoire, Peter Brady, un scientifique londonien, devient invisible. Devenu détective privé, il collabore également avec les services secrets britanniques, tout en continuant à mener des recherches afin de retrouver sa " visibilité ". Inspiré du roman de Wells, la série est tirée vers l'espionnage : le personnage peut espionner partout, grâce à son invisibilité, c'est pratique...

 

Puis, très rapidement, des réalisateurs ont tourné des pastiches et des parodies...

En 1965, Max la Menace, série télévisée américaine en 138 épisodes de 25 à 26 minutes, créée par Mel Brooks et Buck Henry. Le personnage s'appelle Maxwell Smart mais il fait beaucoup de bêtises.


Autres parodies : Les Tontons flingueurs de Georges Lautner, musique de Michel Magne...

Les Barbouzes en 1964, Le Monocle rit jaune de Georges Lautner, encore.

 

On peut citer aussi un film italien, Cet espion qui venait du surgelé,  réalisé par Mario Bava, avec Vincent Price, un film d'un grotesque monstrueux... ce n'est pas une réussite.

 

Les Anglais ne sont pas en reste avec Mr Bean, une série télévisée britannique en 15 épisodes. Elle met en scène le personnage de Mr Bean, créé par Rowan Atkinson (qui joue lui-même le rôle de Mr Bean) alors qu'il était à l'université. Il s'agit, comme le décrit son créateur, d'un "enfant dans le corps d'un adulte" pour qui tout événement de la vie de tous les jours devient une source d'ennuis et prend parfois des proportions insoupçonnées. Il se caractérise également par sa tendance à trouver une solution totalement improbable à ses problèmes. 

 

Au service de la France est une série télévisée française de deux saisons créée par Jean-François Halin, Claire Lemaréchal et Jean-André Yerlès, réalisée par Alexandre Courtès (saison 1) et Alexis Charrier (saison 2) et diffusée, pour la première saison du 29 octobre au 12 novembre 2015 sur la chaîne franco-allemande Arte. La deuxième saison est diffusée à partir du 5 juillet 2018 toujours sur Arte. 

La série parodie les films d'espionnage sur les services secrets français du début des années 1960, symbole d'une France coloniale en déclin.

 

 

 

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15 novembre 2021 1 15 /11 /novembre /2021 12:32
L'enfer du tri des déchets...

 

Vous vous souvenez de cet extrait des Temps Modernes de Chaplin ? L'univers de l'usine est bien évoqué avec ses cadences infernales, la mécanisation de l'homme, conditionné pour travailler le plus possible : le travail aliène l'individu, transforme l'homme en une machine, car on lui demande toujours plus de rendements et d'efficacité.

On pourrait penser qu'à notre époque de telles conditions de travail auraient disparu en France.

Eh bien non !

 

Dans la série Cash investigation, sur France 2, on nous montre l'envers du décor du tri des déchets : terrifiant !

"Dans une usine Paprec de la Courneuve, les ouvriers dénoncent des conditions de travail difficiles et dangereuses : des manutentionnaires sans casque à proximité d'un engin dont les griffes métalliques se balancent près de leurs têtes...

Au lieu de trier les bennes de papiers au sol, des travailleurs sont en équilibre sur des tapis roulants sur lesquels sont déversés directement les déchets...

D'autres ouvriers relégués dans des cubes en béton, des trieurs ramassent à la main des tas de papiers dans des nuages de poussières.

 

Un journaliste s'est fait embaucher en 2020 comme agent de tri dans un centre de tri dernier cri.

Une employée est alors chargée de le former. D'emblée, elle évoque ses problèmes de santé qui seraient liés au travail : "D'après ce que disait ma rhumato, elle trouve que c'est pas normal que la douleur soit aussi intense malgré tous les cachets que je prends..."

La formatrice revient d'arrêt-maladie mais ne semble pas guérie.

 

Le poste de travail se trouve dans ce qu'on appelle : la cabine... c'est la dernière étape du tri après les machines automatisées.

Le journaliste prénommé Grégoire va alors commencer à travailler sur les tapis de tri : journaux, revues, magazines. Il faut enlever les cartons, les plastiques.

Une cadence infernale ! Car le tapis déroule les déchets à vive allure....

Deux heures de tri non stop, puis changement de tapis et nouvelles consignes : là encore, il faut repérer les intrus en un clin d'oeil.

Des gestes automatisés, le corps qui devient une machine, l'esprit qui doit suivre la cadence et qui s'emballe...

 

Mettre tous ces emballages dans la poubelle jaune, pour les habitants, c'est sûr, c'est plus simple. Mais pas pour les ouvriers des centres de tri : c'est beaucoup plus de déchets et plus d'emballages différents à identifier.

Alors, forcément, pour son premier jour, le nouvel employé a un peu de mal pour suivre le rythme.

Sa formatrice le rappelle à l'ordre...

"Tu es vite débordé... je te trouve dépassé : après deux jours, je fais un rapport au chef, je dis qu'il y a des lacunes, que tu comprends bien mais que tu bosses pas, et tu ne reviens pas... ce serait con."

A la fin de sa première journée de travail, voici ce que dit le journaliste : "C'est comme si on était un scanner humain, je suis à moitié hypnotisé par le truc : j'ai l'impression que ce n'est plus le tapis qui avance mais que c'est moi, ça défile, ça défile, et ça défile, ça défile... ouh là je vais tomber, quoi."

Au terme de sa formation de deux jours, Grégoire gagne finalement sa place sur la chaîne de tri... avec des cadences encore plus rapides.

Le journaliste remarque une ouvrière paralysée par la douleur, une collègue vient à sa rescousse et lui prodigue des massages.

Ici, beaucoup souffrent au quotidien et prennent des antidouleurs.

"On a tous mal au dos", dit un ouvrier.

L'entreprise Paprec fait-elle tout ce qu'il faut pour prévenir les maladies professionnelles ?

"Répétitivité, vitesse, intensité physique, amplitude de mouvements... des situations qui vont porter atteinte à la santé des personnes. Ce travail provoque des troubles musculosquelettiques mais aussi un épuisement mental.

Un travail qui risque de produire des déchets sur le marché de l'emploi, c'est à dire des gens qui seront tellement usés ou abîmés qu'ils ne seront plus en capacité d'occuper un emploi." commente un ergonome.

 

Le code du travail prévoit que l'employeur a la responsabilité de concevoir des organisations du travail qui soient adaptées aux personnes qu'il va employer.

Travailler sur la chaîne de tri comporte d'autres risques : sur le tapis, il peut y avoir des intrus, métal coupant, bris de verres, seringues pouvant transmettre des maladies infectieuses graves.

Pour éviter de se blesser, les ouvriers portent des gants, mais les employés n'ont droit qu'à une seule paire de gants par semaine, et en plus, ces gants ne seraient pas totalement adaptés aux risques."

 

En bref, des conditions de travail inhumaines, indignes : "Le travail effréné est le plus terrible fléau qui ait jamais frappé l'humanité", a écrit Paul Lafargue.

 

 

Source : à 37 minutes...

https://www.france.tv/france-2/cash-investigation/2874175-dechets-la-grande-illusion.html

 

 

 

 

 

 

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24 septembre 2021 5 24 /09 /septembre /2021 11:59
Réalités virtuelles ?

 

 

La réalité virtuelle... voilà un oxymore qui a de quoi surprendre, étonner... Comment la réalité pourrait-elle être virtuelle ?

Le virtuel relève de ce qui immatériel, irréel, et pourtant, il existe, désormais, des casques de réalité virtuelle qui donnent l'illusion de se trouver dans un autre lieu, un autre temps...

 

Ainsi, on peut faire du vélo dans sa chambre et avoir l'impression d'être sur une route, dont on suit virtuellement les méandres, le vélo s'adaptant aux difficultés du terrain : sur une côte, le pédalage devient, alors, plus difficile...

On peut, aussi, courir sur un tapis roulant, et voir se dérouler un itinéraire champêtre : on a ainsi l'illusion de courir à l'extérieur, alors qu'on est enfermé dans un appartement.

On peut, encore, s'exercer sur un rameur et, comme par magie, on se retrouve sur un cours d'eau ou en pleine mer, on découvre des paysages réalistes...

 

Voilà les merveilles du progrès !

 

Pourtant, c'est, là, une déconnexion totale avec la réalité, avec la nature, ses odeurs, son air ambiant, le vent, les caresses du soleil, le murmure de l'eau, celui des oiseaux...

On voit bien les dangers de toutes ces applications qui nous éloignent de la vraie vie, de ses composantes, de ses risques, de ses dangers.

 

Nous avons déjà tendance à nous plonger dans des écrans d'ordinateurs, de smartphones, de tablettes, mais avec ces casques de réalité virtuelle, on sombre dans une illusion dangereuse de réalité...

Le risque est grand de se couper totalement du monde, d'en oublier toutes les saveurs.

La vie est faite d'expériences et ces expériences doivent se vivre dans le réel...

Peut-on en viendra-t-on bientôt à reconstituer les odeurs, le souffle de l'air, le bruitage ?

D'ailleurs, avec la 4 D, il sera bientôt possible, au cinéma, de percevoir des odeurs, des mouvements, lors de la projection d'un film d'action.

Tout est possible... mais rien ne vaut le contact direct avec la nature...

 

Bien sûr, ces équipements de réalité virtuelle coûtent encore très cher, et sont réservés à une élite. Mais, il est probable qu'ils seront bientôt accessibles à tous.

Les progrès techniques ne cessent de se développer : ils comportent des écueils dont il faut se protéger.

 

Déjà, le smartphone occupe une place de plus en plus importante dans nos vies : certains jeunes ne s'en séparent jamais, ils ont les yeux rivés sur leur appareil, on les voit, parfois, marcher dans la rue, le regard concentré sur leur écran.

 

Notre monde moderne devient celui de l'artifice : bientôt, on ne saura plus ce qu'est le chant d'un oiseau, on ne prêtera plus attention au bruissement des arbres, au murmure de l'eau.

C'est comme si les écrans prenaient le pouvoir et s'emparaient de nos vies...

 

 

 

https://www.lepoint.fr/emploi/pole-emploi-quand-la-realite-virtuelle-vient-en-aide-aux-chomeurs-28-01-2019-2289551_30.php

 

 

https://www.lepoint.fr/technologie/la-guerre-de-la-realite-augmentee-aura-bien-lieu-23-03-2019-2303405_58.php

Réalités virtuelles ?
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12 juillet 2021 1 12 /07 /juillet /2021 08:04
De plus en plus de femmes fument...

 

Ce jour-là, je me rends en voiture au supermarché... sur la route, un embouteillage, devant moi, une femme qui fume au volant. Il fait chaud et l'odeur du tabac m'incommode, je ferme les vitres en pestant contre cette fumeuse qui empoisonne le monde.

Eh oui, fumer en conduisant n'est pas interdit par la loi...

Une autre fois, je me rends dans le centre de ma ville à pied : devant moi, une femme qui fume en marchant !

Comment peut-on apprécier de marcher, en emplissant ses poumons de fumées toxiques ?

Comment peut-on polluer l'environnement de ceux qui se trouvent sur son chemin ?

Il m'arrive souvent ainsi  de voir des femmes fumer dans la rue, des femmes très jeunes ou âgées.

 

Le fait est que les femmes fument de plus en plus. Ce qui était l'apanage des hommes est devenue une habitude courante chez les femmes.

A tel point que les femmes françaises meurent de plus en plus de la cigarette.

Pourquoi ?

En fait, à consommation égale, les femmes sont plus sensibles au tabac que les hommes.

 

"Pour un même nombre de cigarettes, les symptômes liés au tabagisme (wheezing, essoufflement, toux, asthme) sont plus fréquents chez les femmes que chez les hommes, révèle une étude norvégienne.

Ceci est la conclusion d'une large enquête norvégienne menée sur plus de 65.000 personnes entre 1995 et 1997. Cette étude a été menée par le Dr A. Langhammer de l'Institut National de Santé Publique norvégien. Les personnes, âgées de plus de 19 ans, ont été interrogées à l'aide d'un questionnaire permettant d'évaluer leurs problèmes respiratoires.

Pour une consommation de cigarettes identique, les femmes apparaissent plus sensibles que les hommes aux effets du tabagisme. Selon les auteurs, une réduction du volume des voies respiratoires les rendrait plus sensibles aux substances toxiques de la fumée de cigarette."

 

Il faut savoir aussi qu' une seule cigarette par jour suffit à être dangereuse pour le cœur et les artères. 

"L’incidence de l’infarctus du myocarde a augmenté de 50% entre 2002 et 2015 chez les femmes de moins de 65 ans, contre 16% chez les hommes. Sur la même période, la mortalité par cancer du poumon et BPCO (une maladie pulmonaire) a augmenté respectivement de 71% et 3% chez les femmes, alors qu’elle a diminué de 15% et 21% chez les hommes.

 En France, comme dans l’ensemble des pays riches, les femmes ont commencé à fumer bien après les hommes. Le sexe féminin ne subit donc que maintenant le gros des conséquences de cette addiction."

 

 

Dans de nombreux films, la cigarette a été souvent associée à une émancipation de la femme : on se souvient de Lauren Bacall qui, cigarette à la main, soulignait par le geste, la finesse de ses mains, et affirmait sa personnalité.

La cigarette a été souvent magnifiée au cinéma : moment de détente, de complicité ou de tension, la cigarette est mise en scène dans de nombreux films, comme si elle était indispensable aux scénarios.

 

Les jeunes, en particulier, se laissent influencer par les images cinématographiques : ils commencent à fumer de plus en plus tôt, voulant imiter les acteurs qui sont, pour eux, des modèles.

Nul doute que les lobbies du tabac ont un poids dans l'industrie cinématographique et qu'ils agissent dans l'ombre pour promouvoir la cigarette.

 

Sources :

 

https://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/27591-Mois-tabac-bilan-femmes-fument

 

https://www.femmeactuelle.fr/sante/news-sante/tabagisme-cigarette-augmente-femmes-39271

 

 

De plus en plus de femmes fument...
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31 mai 2021 1 31 /05 /mai /2021 11:03
La prévention pour lutter contre les épidémies...

 

Prévenir pour mieux soigner : ce devrait être le maître mot d'une politique de santé efficace...

 

Lutte contre la cigarette, contre la consommation excessive d'alcool, contre la consommation d'une alimentation trop sucrée, trop salée, trop grasse, lutte contre la sédentarité, promotion de l'exercice physique : autant de mesures utiles pour préserver la santé des gens.

Quelles sont les personnes les plus impactées par le Covid-19 ? Les obèses, les diabétiques, les personnes atteintes de maladies chroniques...

Le coronavirus est aussi une maladie de la malbouffe. Les personnes en situation d'obésité ont été les plus touchées.

 

Le problème est que ces mesures de prévention vont à l'encontre de nos sociétés de consommation.

La publicité nous incite à consommer toujours plus une alimentation ultra transformée, contenant des additifs, riche en sucres, en gras et en sel.

 

Si la pub pour le tabac est interdite, "la Ligue contre le cancer dénonce la valorisation et la promotion du tabagisme dans les films français... elle publie une enquête sur plus de 150 films, an amont de la journée mondiale sans tabac du 31 mai. "Le tabac demeure quasi omniprésent dans les films français : entre 2015 et 2019, 90,7 % comprennent au moins un événement, un objet ou un discours en rapport avec le tabac : personnes en train de fumer, présence de cendriers, cigarettes, personnage qui parle de tabac", note la Ligue d’après la 3e édition de son enquête."

 

"Cette surreprésentation du tabac dans les films est d’autant plus préoccupante que, depuis le 1er confinement en mars 2020, 66 % des 18-24 ans indiquent passer plus de temps devant des films ou séries, quel que soit le support. (TV, ordinateur, tablette, smartphone….)"

 

Ainsi, la politique de prévention se heurte à des lobbies très puissants, contre lesquels il est difficile de lutter.

Il y a les lobbies du tabac mais aussi ceux de l'industrie agroalimentaire, le premier secteur industriel en France, pourvoyeur de centaines de milliers d'emplois, un secteur très influent où les lobbies travaillent activement pour servir ses intérêts.

 

Les lois contre la malbouffe sont souvent rejetées en raison de pressions exercées par les lobbies.

L'économie et la santé ne font pas bon ménage.

 

Encore un problème difficile à résoudre !

Les consommateurs que nous sommes doivent sans doute oeuvrer pour éviter d'acheter tous ces produits nocifs pour la santé, que nous vend l'industrie agroalimentaire.

Mais cette alimentation nocive est peu chère : elle est donc achetée par les plus pauvres, et ce sont les plus pauvres qui sont victimes de ce système.

 

 

Sources :

 

https://www.lepoint.fr/sante/l-omnipresence-du-tabac-dans-les-films-francais-denoncee-26-05-2021-2428185_40.php

 

https://tv.marianne.net/rencontres/alimentation-aujourd-hui-les-pauvres-n-on

 

 

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28 mai 2021 5 28 /05 /mai /2021 11:00
Une vie de passion pour le cinéma !

 

 

Une exposition intitulée "Une vie de passion, Yves Thos, affichiste de cinéma", présentée au Carré d'Art à Nîmes, a été l'occasion pour Marc Simon, comédien, musicien, de donner une conférence sur les musiques de film en lien avec les affiches de cinéma...

 

Pour mettre les spectateurs dans l'ambiance, Marc Simon interprète d'abord une chanson de sa composition, pleine d'entrain : une personne déploie toutes sortes d'arguments et de moyens pour emmener sa chère "tantine" au cinéma.

Et c'est déjà une invitation à vivre les aventures du cinéma à travers musiques et affiches de films.

 

On découvre ainsi une affiche d'un film de Blake Edwards : "La grande course autour du monde", avec Tony Curtis et Nathalie Wood. Et si on regarde tout en bas de l'affiche, on voit que la musique a été composée par Henry Mancini : son nom est à peine mentionné, en petits caractères.

 

Henry Mancini ? Vous connaissez ? Moi, pas du tout. Mancini est pourtant un grand compositeur de musiques de film, c'est à lui que l'on doit notamment la musique de "La panthère rose", un autre film de Blake Edwards, une musique célèbre entre toutes, que tout le monde connaît, cette fois....

Blake Edwards avait aussi signé une série télévisée "Mister Lucky", dont la musique fut composée encore par Henry Mancini.

Henry Mancini a composé la musique d'un autre film de Blake Eddwards : Darling lili.

Henry Mancini est né en 1924 à Cleveland de parents italiens originaires des Abruzzes. Il grandit à Aliquippa, près de Pittsburgh. Son père était ouvrier dans la sidérurgie et pratiquait la musique dans un orchestre. Il encouragea son fils à apprendre la flûte et le piano. Mancini est donc issu d'un milieu très modeste.

 

 

On se déplace ensuite vers une autre affiche : "Il Bidone, L'Arnaque", en langage populaire,  un film de Fellini, avec Giulietta Masina. On doit la musique à Nino Rota, célèbre compositeur.

Fellini raconte dans ce film les aventures au quotidien de gens très simples.

Et bien sûr, on ne peut évoquer Fellini sans parler de "La Strada" dont le thème célèbre fut composé aussi par Nino Rota.

 

Une autre affiche retient encore notre attention, celle d'un film de Jean Renoir, avec Jean-Louis Barrault, "Le testament du docteur Cordelier" :  Il s'agit d'une adaptation non officielle de l'histoire  "Docteur Jekyll et Mister Hyde."

C'est Joseph Kosma qui en signe la musique. C'est l'occasion pour Marc Simon d'évoquer les liens étroits entre chansons et cinéma...

 

Ainsi, Fernandel a d'abord été chanteur puis acteur, Bourvil avait une formation de musicien, il s'est fait connaître par l'opérette.  Au départ musicien et chanteur de music-hall et d'opérette, il connut le succès à la Libération avec la chanson Les Crayons, en se créant un rôle caricatural de paysan normand naïf et benêt.

C'est Joseph Kosma qui compose Les feuilles mortes , une chanson célèbre du film "Les portes de la nuit" de Marcel Carné.

 

Une nouvelle affiche encore, celle du film "Drame de la jalousie" de Ettore Scola, avec Marcello Mastroianni et Monica Viti. La musique du film fut composée par Armando Trovajoli : ce musicien a joué avec les plus fameux jazzmen : Duke Ellington, Louis Armstrong, Miles Davis, Stéphane Grappelli et Django Reinhardt.

Musicien éclectique, Trovajoli alterne musiques légères, romantiques, jazz... il a écrit de très nombreuses musiques pour le cinéma.

 

Un peu plus loin, une affiche du film "Une vierge sur canapé", avec Tony Curtis et Nathalie Wood : les personnages ont un air coquin et souriant. La musique est signée Neal Hefti.

Hefti a aussi fait beaucoup d’arrangements pour Count Basie, notamment une session d’enregistrement avec Frank Sinatra. Hefti était surtout connu pour sa musique de swing... l'occasion de rappeler que Henry Salvador a chanté Count Basie.

 

Puis, Marc Simon évoque un compositeur français : Georges Delerue si talentueux pour mêler des musiques venues d'horizons différents. C'est ainsi qu'il écrivit la musique du film "Les tribulations d'un Chinois en Chine" : un subtil mélange de traditions chinoises et de valse française.

Georges Delerue compose aussi les musiques de L'homme de Rio, et Cartouche avec Jean-Paul Belmondo. des styles de musique très variés.

On connaît aussi cette chanson célèbre : "Trois petites notes de musique",  chanson française écrite par Henri Colpi sur une musique de Georges Delerue pour le film "Une aussi longue absence" d'Henri Colpi, où elle est interprétée par Cora Vaucaire (1961).

 

Enfin, Marc Simon nous présente des affiches de James Bond : le succès des films doit beaucoup à la musique de John Barry.

John Barry qui fut le mari de Jane Birkin a composé onze bandes originales de James Bond.

Le "James Bond Theme" est une musique instrumentale créé par Monty Norman et arrangée puis orchestrée par John Barry. Les deux compositeurs se sont disputé la paternité du titre.

John Barry est un musicien polyvalent, un magnifique orchestrateur. Ses musiques font rêver.

On remarque aussi que, sur les affiches, le rôle de la femme n'est pas très valorisant : par exemple, sur une image, la femme est au pied de James Bond, un cliché sexiste des années 60.

Merci à Marc Simon pour ce voyage musical à travers des affiches de cinéma : l'occasion de mieux connaître ces musiciens qui savent magnifiquement accompagner les images et les mettre en valeur...

Que serait le cinéma sans la musique ?

 

 

 

 

 

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