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23 avril 2025 3 23 /04 /avril /2025 09:29
Des soignants en souffrance...

 

"Une plainte pour harcèlement et homicide involontaire visant trois ministres a été déposée devant la Cour de justice de la République. Ils sont accusés de ne pas agir pour améliorer les conditions de travail dégradées des personnels dans les hôpitaux.

 

Trois ministres attaqués en justice pour harcèlement moral et homicide involontaire : c'est là une plainte inédite pour dénoncer des pratiques pouvant mener au suicide dans les hôpitaux.

 

 Dans un établissement de Poissy, le chef des urgences s’est donné la mort dans son bureau. Un suicide reconnu comme accident du travail. Un an et demi après, sa veuve dénonce l’épuisement de son mari et la pression quotidienne sur ce médecin qui cumulait trois postes.

"Il a enchaîné 37 jours d'affilée sans avoir 2 jours de repos consécutifs... des repos de garde absolument pas respectés. Il était entre ses soignants qui souffraient au quotidien et un manque de personnel énorme, avec des plannings infaisables..." témoigne la femme de ce médecin.

 

Une histoire que l'avocate de la famille souhaite porter devant  la Cour de justice de la République. Elle a réuni les plaintes de 19 personnes, familles de soignants qui ont mis fin à leurs jours, mais aussi infirmières ou directeurs d’hôpitaux.

 

Elle dénonce l’inaction des ministres successifs.

"Les ministres doivent répondre de leurs agissements quand il y a de telles conséquences mortifères. Avec toutes les alertes qu'il y a pu y avoir en interne, avec des corps d'inspection des ministères qui font des constats suffisamment alarmants et que rien ne change, là on se rend compte que malheureusement il y a un système d'impunité qui est organisé.", commente cette avocate.

Les alertes existent mais elles ne seraient pas toujours relayées. La loi du silence prévaut selon un cadre hospitalier..."

Surtout, pas de vagues, on connaît ce problème qui règne dans nos administrations...

"Un directeur qui remonte des éléments indésirables graves n'est peut-être pas aujourd'hui en odeur de sainteté auprès de sa tutelle, comme des cadres peuvent craindre que le déroulement de leur carrière puisse être bridé." témoigne le cadre hospitalier.

 

Contactés, les ministères concernés ne commentent pas cette plainte mais assurent investir pour améliorer les conditions de travail dans les hôpitaux..."

Et même dans les cliniques privées, il arrive que des médecins, des chirurgiens soient victimes de burn-out en raison de surcharges de travail, d'un manque d'effectif, ou du poids des charges administratives... Et bien sûr, l’épuisement professionnel menace la prise en charge des patients, qui voient la qualité de leurs soins diminuer.

 

 

 

Source :

 

https://www.francetvinfo.fr/societe/conditions-de-travail-dans-les-hopitaux-trois-ministres-vises-par-des-plaintes-pour-harcelement-et-homicide-involontaire_7189737.html

Des soignants en souffrance...
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11 novembre 2024 1 11 /11 /novembre /2024 13:00
Quinze heures de cours seulement !

 

Quinze heures de cours ! C'est le service dévolu à un agrégé qui enseigne... cela paraît peu face aux 35 heures ou plus auxquels sont astreints nombre de salariés...

Et les gens ne voient pas, n'arrivent pas à percevoir tout le travail en amont que nécessite le métier d'enseignant : préparations des cours, préparations des devoirs, correction des copies très lourdes notamment en lycée, réunions, rencontres avec les parents, préparations des conseils de classe...

Il n'est pas rare pour un enseignant de passer un week-end à corriger des paquets de copies.

 

Il est curieux de voir comment dans nos sociétés les professions intellectuelles sont mal perçues.

"Des fainéants, des paresseux, trop de vacances...", ce sont des propos qu'on entend souvent...

Pourtant, la culture est essentielle, c'est elle qui nous bâtit, c'est elle qui nous construit...

 

Les jeunes lisent de moins en moins de livres : et aussitôt on accuse l'école, les profs qui seraient responsables de cette désaffection.

On oublie alors le rôle des parents, de l'éducation dans la famille, on oublie l'importance croissante que prennent internet, les réseaux sociaux auprès des jeunes.

Lire demande du temps, beaucoup de temps et les jeunes saturés d'images, de discussions sur internet ne prennent plus le temps de lire. La concurrence d'internet est féroce...

 

Antoine Compagnon raconte cette anecdote dans son livre intitulé La littérature, ça paye ! :

"Je me rappelle une conversation avec le coiffeur chez qui je me rendais fidèlement durant plusieurs années. Que je puisse prendre rendez-vous à toute heure, que je fusse maître de mon emploi du temps, cela le déconcertait. Un jour qu'il me questionnait sur mes activités, je lui appris que mon obligation de travail au Collège de France s'élevait à treize heures de cours... Mon coiffeur tomba des nues; il se demandait et me demanda ce que je faisais du reste de mon temps. Or, je travaille tout le temps.

Lui, bronzé de la tête aux pieds, revenait tout juste d'une semaine de vacances sur une plage d'Indonésie, moi, blanc comme un cachet d'aspirine, je ne prends jamais de vacances, et je ne connais pas les 35 heures...."

Et Antoine Compagnon ajoute plus loin : 

"L'incompréhension du travail intellectuel est l'une des choses les plus répandues au monde. D'ailleurs, rien de mieux dissimulé que leur travail par les écrivains eux-mêmes qui n'aiment pas trop étaler leurs brouillons... Au cours des siècles, diverses doctrines de l'inspiration poétique se sont chargées auprès du commun des mortels qu'écrire, ça ne demandait pas un immense travail..."

 

Il est temps de reconnaître le travail colossal accompli par les enseignants : eux aussi sont des travailleurs de l'ombre, on ne les voit pas en train de lire, de préparer leurs cours, en train de corriger leurs copies...

 

Voici un exemple récent de mépris affiché à l'égard des enseignants : lors d'une conférence à Saint-Raphaël, Nicolas Sarkozy, l’ancien chef de l’État a ironisé sur les heures de travail des professeurs des écoles et a affirmé que la France comptait trop d’enseignants.

 Nicolas Sarkozy s'est ainsi livré à  une violente charge contre les enseignants : "Le statut de professeur des écoles (...) c’est 24 heures par semaine, mais ce qu’on ne dit pas, six mois de l’année", a déclaré l’ancien président de la République, condamné récemment pour "corruption  et trafic d’influence". Avant d’ironiser et de provoquer les rires de l’assistance :  "Entre les vacances, et les week-ends… Alors je sais bien il faut préparer les cours : maternelle et grande section ".

Une honte ! C'est méconnaître totalement la lourde charge de travail que constitue l'enseignement auprès de très jeunes enfants.

 

Source :

https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/nicolas-sarkozy-livre-une-lourde-charge-contre-les-enseignants-et-se-fait-reprendre-de-volee_242032.html

 

 

 

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30 octobre 2024 3 30 /10 /octobre /2024 10:35
Las Vegas ou l'effondrement du rêve américain...

"C'est la ville de l'opulence au milieu du désert : La Vegas... sa démesure attire des millions de touristes chaque année. Folklore, strass et paillettes d'une Amérique fortunée... C'est la face visible, celle qu'on nous montre : celle d'une ville entière tournée vers le luxe.

Mais on oublie la face cachée : il y a tous ceux qui peinent à se nourrir et à se loger...

Las Vegas ou l'Amérique à deux vitesses...

Taylor Patterson est chauffeur de limousine depuis 10 ans. Il connaît les moindres recoins du boulevard principal, le coeur battant de la ville. Il y a déposé toutes les stars ou presque.

"Alors, comment vont les affaires en ce moment à Las Vegas ?" interroge une journaliste.

"ça va, j'ai plein de réservations." répond le chauffeur.

Mais tout n'est pas aussi flamboyant qu'avant... depuis le Covid, il travaille plus pour gagner le même salaire. Les prix ont explosé partout, notamment à la pompe.

"J'avais l'habitude de dépenser 2000 dollars par mois d'essence, maintenant je paye 3500 dollars. Je suis obligé de travailler tout le temps et je n'ai guère le temps de voir mes enfants." témoigne ce chauffeur.

 

Le coût de la vie est devenu un thème central de la campagne pour l'élection présidentielle.

Au petit matin, La Vegas dévoile un tout autre visage : celui que l'on ne voit jamais dans les publicités, loin du bling-bling... la misère.

A quelques kilomètres seulement de l'artère principale de La Vegas, le long des routes, on découvre des dizaines de sans-abris... épuisés, piégés par les promesses d'une ville devenue à leurs yeux un simple décor de fête pour les touristes.

Ils sont de plus en plus nombreux à pousser la porte de la banque alimentaire. La hausse record de l'inflation, 20% depuis quatre ans, n'a épargné personne.

"J'ai 15 dollars d'aide par semaine pour manger, je ne peux rien acheter avec ça, j'ai 74 ans, c'est très difficile, et j'ai travaillé toute ma vie", témoigne une Américaine.

"C'est devenu difficile y compris pour la classe moyenne, de nombreuses personnes perdent leur travail. Quand on parle de Las Vegas, on met toujours l'accent sur le glamour, les paillettes, les hôtels. J'ai l'impression que nous qui vivons ici, on est mis de côté." explique un pasteur.

A La Vegas, il y a aussi une autre crise qui touche de plein fouet les habitants.

Dans une banlieue, 20 à 30% des logements sont vides et les maisons ne trouvent pas preneurs. Le marché de l'immobilier s'effondre. Les maisons sont devenues hors de prix, malgré l'offre, beaucoup ne peuvent plus acheter.

Le Nevada est l'un des sept états clés où va se jouer le scrutin, où l'économie vacille, les préoccupations sont grandes... un restaurateur mexicain a fait fortune en venant à Las Vegas, il y a 40 ans. Face à la flambée des prix, il ne lui reste plus beaucoup d'options. Il est à la tête de 5 restaurants, si la situation n'évolue pas, il devra en fermer trois.

En août dernier, il a accueilli Donald Trump dans son restaurant, il a tout de suite été séduit.

"C'est quelqu'un d'intelligent, il sait ce qu'il y a de mieux pour le pays, parce que c'est un homme d'affaires." dit ce restaurateur.

En repartant, Trump a même fait une proposition : finies les taxes sur les pourboires. L'annonce a fait mouche.

Dans cet état, les démocrates ont remporté les quatre dernières élections mais les récents sondages montrent que leur popularité a chuté, précisément à cause des problèmes économiques.

"Je ne vais pas voter pour cet homme fou", dit cependant une Américaine.

"Je pense que Kamala Harris peut faire la différence. Je ne pense pas qu'on aille vers une récession, on va remonter la pente." déclare une autre.

"Donald Trump n'a pas eu à gérer la pandémie, c'est pour ça que tout a augmenté, tout le pays s'est arrêté pendant des mois.", dit un autre.

Deux piliers du rêve américain : la réussite financière et l'accès à la propriété se sont affaissés à Las Vegas, laissant beaucoup d'habitants errer vers un avenir encore plus incertain..."

 

Et que dire de la situation à San Francisco ? Alain Damasio en fait une description saisissante dans son ouvrage Vallée du Silicium :

"A Tenderloin, quartier le plus pauvre de San Francisco, à deux blocs du siège de Twitter, à touche-touche de la richesse la plus brutale, la folie est partout -liquide, tranquille, visqueuse- elle coule à travers les rues et arpente la place des Nations-Unies. Elle coagule plus loin au bord des trottoirs, contre une poubelle ou sur un banc... La réputation libérale de la ville (de gauche, donc, dans la classification américaine) en a fait un aimant à SDF, que les deux années de covid ont encore renforcé.

En France, nous avons évidemment des sans-abris. Ici, nous sommes au stade supérieur, non seulement parce qu’ils sont beaucoup plus nombreux et hantent le centre ville, mais surtout parce qu’ils sont beaucoup plus atteints et détruits.  En les regardant, surgit l'intuition : c'est de là qu'est venue la prégnance des zombies dans l'imaginaire américain- leur regard de vitre, leur démarche à disloque, leurs plaies, leurs bras mutilés...

Au dernier décompte des ultrariches, la Silicon Valley toute proche abrite pourtant 78 milliardaires. Et alors ? Alors, 1% de la richesse d'un seul de ces milliardaires suffirait sans doute à soigner ces sans-abris, ces psychotiques laissés à eux-mêmes et ces drogués que les dealers fabriquent. Une infime miette de cette fortune incompréhensible suffirait à rémunérer une action sociale de long terme digne de ce nom...

Comment peut-on adosser, accoler presque, la richesse la plus obscène à la pauvreté la plus féroce ?

Comment pouvons-nous accepter cette juxtaposition ?"

 

Les Etats-Unis sont-ils devenus le royaume des inégalités ?

 

Sources :

https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/derriere-les-paillettes-la-face-cachee-de-las-vegas_6855797.html

 

Alain Damasio : Vallée du Silicium

 

Las Vegas ou l'effondrement du rêve américain...
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28 octobre 2024 1 28 /10 /octobre /2024 13:34
"Le discours sur le travail est souvent un discours porté par quelques privilégiés..."

 

"Il faut le dire aux Français, il va falloir travailler davantage [...] pour payer notre système social et notre service public", déclarait dimanche 13 octobre Gérald Darmanin, ancien ministre de l’Intérieur, sur France 2. L’actuel député du Nord ne cesse de marteler que la France est le pays dans lequel nous "travaillons le moins en Europe, malgré la réforme des retraites que nous avons faite"...

Un refrain qui revient sans arrêt : les Français ne travaillent pas assez, moins que leurs voisins européens...

Mais qui peut le croire quand on connaît les difficultés que rencontrent les soignants, les enseignants, les caissières de supermarché, les éboueurs, les maçons, et tant d'autres salariés ?

 

Paul Magnette est un universitaire et un homme politique belge francophone membre du Parti socialiste, invité de l'émission CCe soir, il a fait cette mise au point salutaire :

"Ce qui m'a toujours frappé, c'est que la plupart des gens qui disent qu'il faut travailler plus sont des gens qui n'ont jamais travaillé dans des conditions difficiles, qui ont un travail épanouissant, qui ont fait de belles études, qui ont un beau salaire et qui expliquent aux autres qu'ils devraient travailler plus...

 

Le plus triste dans la fermeture de la parenthèse du Covid, c'est que ce que l'on a découvert sous le covid, c'est que tous ces métiers qu'on a soudainement appelés essentiels, ce sont justement ceux qui ne peuvent pas télétravailler, tous les métiers essentiels, ce sont des gens qui produisent et distribuent notre alimentation, qui construisent, qui entretiennent nos habitations, qui élèvent nos enfants, qui soignent nos malades, qui s'occupent des personnes dépendantes, qui entretiennent l'espace public, qui assurent l'ordre public... tous ces métiers là, et cela fait une grande partie du monde du travail, n'ont pas la possibilité de télétravailler.

 

Et la plupart du temps, ce sont aussi les métiers qui sont le moins bien payés, les moins bien considérés, qui ont des conditions de travail les plus difficiles, qui sont plus souvent occupés par des femmes que par des hommes, en tout cas pour ce qui concerne l'entretien des bâtiments, les soins à la personne, plus souvent occupés par des gens d'origine étrangère, plus souvent occupés par des gens qui viennent de milieux sociaux défavorisés.

 

Alors que, sous le Covid, on a pris conscience de ça, tout d'un coup, on s'est mis à applaudir le personnel soignant, on s'est mis à envoyer des fleurs et des dessins aux éboueurs, donc on s'est dit : "Tiens, oui, c'est vrai, il y a des métiers qui sont vraiment essentiels, qui font tenir la société", et pourtant, ce sont ces métiers là qui sont les moins bien considérés et les moins bien rémunérés, et quelques années après, eh bien, rien n'a changé, hélas, et même les choses ont tendance à se détériorer.

 

Cela montre donc que le discours sur le travail, c'est un discours qui est porté par quelques privilégiés qui pensent à leur propre situation, et on parle beaucoup de grande démission, d'épidémie de flemme, de télétravail, mais la moitié des gens qui ont ces métiers essentiels ne sont pas concernés par ces questions là, mais les questions qui les concernent, elles accèdent très difficilement au débat public."

 

Paul Magnette rappelle ensuite l'explosion des maladies professionnelles : "les burn-out, les troubles musculosquelettiques, les maux de tête, les insomnies... les troubles liés au travail sont en pleine explosion, et c'est là un sujet qui n'est pas non plus au centre du débat public. C'est un drame pour les personnes qui en souffrent, c'est un drame pour les entreprises, et c'est un drame pour la collectivité, parce que tout cela est payé par la Sécurité Sociale. Et la réduction du temps de travail a justement des effets positifs, de ce point de vue..."

 

 

Source : à 11 minutes, 53 secondes et à 24 minutes 20 secondes

https://www.france.tv/france-5/c-ce-soir/saison-5/6572687-travail-vers-un-retour-en-arriere.html

 

En complément, cet autre article :

 

http://rosemar.over-blog.com/2023/04/le-mot-travail-recouvre-des-realites-tres-differentes.html

 

 

"Le discours sur le travail est souvent un discours porté par quelques privilégiés..."
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18 septembre 2024 3 18 /09 /septembre /2024 09:32
Ces médecins sans empathie...

"Comment se fait-il que ce qui fasse le plus défaut en médecine aujourd’hui soit l’humanité, la bienveillance et l’écoute ? En un mot l’empathie." Ce n’est pas un patient mais un médecin qui pose la question.

 

Dans un livre intitulé Médecin, lève-toi !, le Dr Philippe Baudon lance un véritable cri d’alerte auprès de ses confrères et les invite à renouer avec les valeurs du serment d’Hippocrate qu’il estime "quotidiennement bafoué, voire ignoré, par des médecins qui se placent au-dessus des fondamentaux de la médecine."

Philippe Baudon, médecin à la retraite, a vu sa femme mourir d’une tumeur cérébrale. Choqué par le traitement qui lui a été réservé à l’hôpital, il a décidé de relater ce tragique événement dans son livre.

"L'auteur médecin diagnostique un jour chez son épouse une tumeur cérébrale particulièrement agressive.
C'est là que sa vie va basculer, passant soudainement de la confrérie des médecins au monde des malades en souffrance et de leurs aidants. Une véritable descente aux enfers s'opère, non pas à cause de la maladie mais face à l'inhumanité de la nouvelle médecine. Une médecine qui considère l'empathie comme une pure perte de temps."

Alors, c'est certain : les médecins sont surchargés de travail, ils font un métier difficile, complexe, ils subissent la pression de la rentabilité dans une société où l'argent est roi, une société du veau d'or. La médecine hospitalière est devenue ainsi une industrie comme une autre, sauf que, financièrement, elle est la plus rentable !

Mais trop souvent, les médecins deviennent de purs techniciens, ils ignorent la plus élémentaire politesse, ils ne savent plus être à l'écoute, ils deviennent des robots sans âme.

Paradoxalement, dans une société où les moyens de communication se multiplient, ces médecins ne savent plus communiquer... certaines visites sont bâclées, expéditives.

Le patient n'est plus une personne, il devient une pathologie...

Le travail d'un médecin est aussi un métier de contact, et certains médecins perdent totalement le contact.

Et c'est grave quand on sait le rôle capital de la psychologie dans la guérison du patient...

Autoritaires, hautains, arrogants, dépourvus d'humilité, certains médecins en imposent, mais en deviennent toxiques pour le malade.

 

Comment sortir de ce cercle vicieux ? interroge le docteur Baudon... 

"En  positionnant l’humilité et l’écoute au sommet de la médecine", répond le Dr Baudon qui milite pour un enseignement de l’empathie au cours des études de médecine. Il faut "réapprendre à communiquer avec nos patients", écrit le généraliste qui prône une plus grande place pour l’interrogatoire et pour l’examen clinique qui doit être réalisé "avec la plus grande précision".

 

"Cette séquence immuable depuis la nuit des temps est  aujourd’hui souvent négligée par les praticiens, trop prompts à se réfugier derrière des examens techniques qui ne devraient que valider un diagnostic."

 

Source :

https://www.lequotidiendumedecin.fr/liberal/exercice/medecins-toxiques-manque-dempathie-un-generaliste-exhorte-ses-confreres-reagir

 

 

 

Ces médecins sans empathie...
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9 septembre 2024 1 09 /09 /septembre /2024 11:45
Rentrée scolaire : 3000 postes non pourvus...

 

"Rentrée scolaire... principal changement cette année (chaque année, des réformes s'empilent et se succèdent) : des groupes de besoins mis en place en français et en maths dans les classes de sixième et de cinquième... une mesure voulue par Gabriel Attal mais appliquée avec souplesse et pragmatisme, selon les propos de Nicole Belloubet.

Mais, il n'y a toujours pas un professeur en face de chaque élève. Les syndicats d'enseignants pointent la crise d'attractivité du métier avec plus de 3000 postes non pourvus aux concours d'enseignement cette année.

Le manque de professeurs, c'est justement ce qui préoccupe le plus la FCPE.

"Cela va être comblé au fil de l'eau par du bricolage, comme Madame Belloubet et ses prédécesseurs savent le faire." déclare le président de la FCPE.

"Comment expliquer de telles inerties reconduites ?" interroge un journaliste.

"Parce que cela fait des années qu'on dit qu'il faut revaloriser le métier d'enseignant, le rendre plus attractif, remettre les IUFM en route pour la formation pérenne des enseignants. C'est cela qu'on demande. Nous on demande là maintenant une convention citoyenne parce que ça ne va pas du tout. Il faut que l'ensemble de la population puisse se prononcer pour qu'on ait une Education nationale digne de ce nom, une Ecole publique digne de ce nom. On sort des mesurettes pour cacher la forêt et les enseignants vivent un mal être avec des classes surchargées, avec des conditions de travail qui ne sont pas dignes d'un pays comme la France.

Et c'est au bout du bout les enfants et les parents qui en pâtissent. Cela a d'autant plus d'incidences dans la mesure où il n'y a pas de capitaine dans le navire... il n'y a pas de vision d'avenir, de vision claire pour l'avenir de nos enfants."

 

D'autant que les réformes se succèdent au fil des différents gouvernements, des réformes précipitées, sans aucune concertation avec les principaux concernés : les professeurs. Cela fait des années que le métier d'enseignant connaît une crise de recrutement. 

Déjà en 2014, j'écrivais cet article : 

 

Malgré des campagnes visant à recruter des enseignants, le ministère peine à trouver des candidats pour les concours d'entrée dans la profession : la crise ne cesse de s'aggraver, notamment en mathématiques et en lettres classiques...

 

La moitié des postes de professeur de mathématiques n’ont pas été pourvus, lors de la séance exceptionnelle 2014 du concours externe du Capes, selon les chiffres officiels.
 
Le précédent ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon, avait, en effet, décidé d’intercaler une session exceptionnelle des concours des professeurs entre les sessions annuelles 2013 et 2014, pour relancer le recrutement des enseignants.
 
Pour le Capes externe de lettres classiques, on compte presque deux fois moins d’admissibles (156) que de postes à pourvoir (300). Le nombre des admis, c’est-à-dire ayant réussi les oraux, n’est pas encore connu.
 
Au fond, qui peut s'étonner de ces chiffres ? Dans une société où les enseignants sont déconsidérés, rendus responsables de tous les maux du monde moderne, le métier connaît une désaffection grandissante.
 
L'indiscipline des élèves devient le quotidien de beaucoup d'enseignants, dans les écoles, les collèges et les lycées : bavardages, insolences répétées, démission et comportement de certains parents qui en viennent à contester des punitions...
 
Ce métier exigeant n'attire plus les vocations : le travail s'alourdit, les copies à corriger se multiplient, dans des classes de plus en plus chargées...
 
Certains élèves se retrouvent en lycée, alors qu'ils n'ont ni le niveau ni la volonté de poursuivre des études : quel gâchis !
 
Des réformes improvisées ont été engagées pendant des années et elles ont produit des effets désastreux !
 
La situation en devient ubuesque : on crée des postes, on l'annonce à grands renforts de publicités, on se livre même à des campagnes coûteuses de recrutement, mais on n'arrive pas à pourvoir ces postes, alors que le chômage s'accroît !
 
Apparemment, cette profession n'est pas le paradis que décrivent certains, puisqu'on trouve si peu de candidats pour l'exercer !
 


 

 

 

Source à 4 minutes 26 :

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-18h/journal-de-18h-emission-du-lundi-02-septembre-2024-7065759

 

L'article de 2014 :

http://rosemar.over-blog.com/article-crise-de-recrutement-dans-l-education-nationale-123487918.html

 

 

 

Rentrée scolaire : 3000 postes non pourvus...
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2 septembre 2024 1 02 /09 /septembre /2024 12:14
Un ministère de l'Education nationale toujours déconnecté de la réalité...

 

Des évaluations dans les classes allant du CP au CM2 doivent démarrer une semaine après la rentrée... des évaluations totalement inutiles car il suffit aux enseignants de tester les élèves lors d'un premier devoir pour qu'ls repèrent leur niveau, leurs lacunes, leurs compétences, puisque ce terme est à la mode...

Des évaluations qui font perdre beaucoup de temps et qui sont sans intérêt.

Les enseignants du secondaire ont déjà été contraints il y a quelques années de pratiquer et d'organiser ces évaluations en début de classe de seconde : une perte de temps et un gaspillage d'énergie absurde... Les enseignants devaient se plier à un système de codage très complexe, mal adapté pour évaluer les compétences des élèves...

Beaucoup de travail pour ces évaluations compliquées, parfois presque impossibles à corriger, avec des systèmes de codages... preuve que ceux qui les conçoivent sont bien éloignés de la réalité du terrain.

Finalement, ces évaluations avaient été abandonnées car elles étaient jugées absurdes et inefficaces... puis elles ont été réintroduites en 2018 sous le nom de "Test de positionnement" national et informatisé.

Et le ministère veut maintenant les instaurer dans les classes du primaire ?

 

Le ministère envisage aussi d'interdire les smartphones dans les collèges... une mesure inapplicable...

"Imaginer qu'il puisse y avoir des casiers à l'entrée d'un collège où il faut imaginer 400 ou 500 élèves qui déposeraient leur téléphone portable et à qui il faudrait les redistribuer en fin de journée, c'est complètement surréaliste, et cela montre une déconnexion avec le terrain qui est décidément la marque de fabrique du gouvernement.", explique la secrétaire générale du syndicat SNES-FSU.

La déconnexion encore et toujours de ceux qui nous gouvernent et qui prennent des décisions absurdes sans même consulter les enseignants...

L’interdiction du téléphone portable ? Cette mesure annoncée par la ministre démissionnaire de l’Éducation nationale existe déjà… Sur une page publiée le 29 août 2019 sur le site du même ministère, on peut lire que  "l’utilisation du téléphone portable et de tout autre équipement terminal de communications électroniques est interdite dans l’enceinte des écoles et des collèges."

Alors ? Pourquoi n'est-elle pas appliquée ? Parce que c'est une mesure inapplicable...


C'est certain : de nombreux élèves connaissent une véritable addiction au portable qui devient comme le prolongement de leur main et de leur cerveau.

Très souvent, ils sont tentés de l'utiliser en classe, alors que c'est strictement interdit...

De plus, ils ont tendance à abuser de cet outil, lors des récréations : au lieu de communiquer entre eux, ils ont le regard rivé sur leur smartphone.

Certains élèves se livrent aussi à ce petit jeu : faire sonner leur portable en cours...

D'autres encore se laissent aller à filmer et enregistrer le professeur pendant le cours.

Bref, le portable devient un véritable poison pour les enseignants.

Mais comment l'interdire ?

On peut difficilement envisager de demander aux élèves de les déposer dans des casiers réservés à cet effet, ce qui demande une surveillance attentive.

En cas de vol, la responsabilité de l'établissement serait engagé : un portable peut coûter très cher...

 

Jean-Michel Blanquer avait déjà  proposé le confinement des téléphones dans les cartables… Une disposition qui existe déjà pour le temps passé en classe, ce qui n'empêche pas certains élèves d'utiliser leur portable pendant les cours...

Emmanuel Macron l'avait promis lors de sa campagne : il ferait interdire les portables à l'école. Le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer avait confirmé cette interdiction pour les élèves des écoles et collèges. Cette mesure devait être appliquée à la rentrée 2018.

Des annonces non suivies d'effets...

De la communication encore et toujours !

 

 

 

Sources :

 

https://www.nouvelobs.com/societe/20240826.OBS92816/trois-syndicats-enseignants-appellent-a-la-greve-le-10-septembre-contre-les-evaluations-des-eleves.html

 

 

https://www.francetvinfo.fr/societe/education/rentree-scolaire-un-grand-flou-demeure-autour-des-mesures-du-gouvernement-demissionnaire_6748273.html

 

 

https://www.tf1info.fr/education/smartphone-interdiction-du-telephone-portable-au-college-ce-que-l-on-sait-sur-l-experimentation-lancee-a-la-rentree-scolaire-2316836.html

Un ministère de l'Education nationale toujours déconnecté de la réalité...
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7 août 2024 3 07 /08 /août /2024 09:24
Des inégalités dans l'espérance de vie...

 

L'espérance de vie varie en fonction du milieu social : une étude récente vient encore de le démontrer...

"Le cadre supérieur et l'ouvrier ne vivent pas le même nombre d'années : les opposants à la réforme des retraites l’ont beaucoup répété, et c'est désormais confirmé par une étude publiée par l'INSEE il y a quelques jours. Malgré des progrès, les inégalités d’espérance de vie entre les catégories professionnelles et sociales restent fortes, tout particulièrement chez les hommes...

 

L'INSEE a comparé les espérances de vie selon les niveaux de diplômes et les emplois : les cadres sont parmi les hommes ceux qui ont l'espérance de vie la plus longue... à 35 ans, ils vivent en moyenne 5,3 ans de plus que les ouvriers, soit 48,9 ans, ils vivent aussi 4 ans de plus que les employés et près de 2 ans de plus que les agriculteurs...

 

Le risque de mourir entre 35 et 65 ans est 2,5 fois plus élevé pour les ouvriers que pour les cadres.

Plus le niveau de diplôme est élevé, plus l'espérance l'est aussi.

L'écart atteint 8 ans entre les diplômés du supérieur et ceux qui n'ont aucun diplôme.

 

On retrouve ce type d'écart chez les femmes, même s'ils sont un peu moins importants : 3,4 ans de moins pour les femmes ouvrières que pour les cadres.

 

Ces différences ont plusieurs explications : la nature des professions, bien sûr, les cadres sont moins exposés que les ouvriers à un certain nombre de risques professionnels, comme les accidents, la pénibilité ou les maladies liées au travail.

 

Autre raison avancée par l'INSEE : les différences de modes de vie selon les catégories sociales avec plus ou moins de comportements de santé à risque, de prévalence de l'obésité ou encore un inégal accès aux soins.

 

Ce que souligne l'INSEE, c'est aussi que le lien de causalité peut être inverse : l'appartenance à une catégorie sociale est parfois la conséquence d'une mauvaise santé, car elle peut empêcher la poursuite d'études, le maintien en emploi ou l'accès aux emplois les plus qualifiés."

Et que dire de l'espérance de vie des SDF ?

L'âge moyen des femmes SDF mortes en 2022 était de 46 ans, contre 50 ans pour les hommes SDF, alors que les femmes ont une espérance de vie supérieure (85 ans en 2022) à celle des hommes (79 ans) dans la population française globale.

 

Ainsi, les inégalités persistent dans nos sociétés, quoi qu'on en dise... comme l'écrit Jean-Claude Guillebaud, "Les mots employés pour désigner les perdants sont comme autant de maquillage pour mieux dissimuler la blessure. On ne parle plus des pauvres, mais des "plus modestes". Et quand on évoque le "seuil de pauvreté", c'est en usant d'un code qui définit la pauvreté comme une quantité arithmétique. Fatal contresens ! Quantité de composantes de la pauvreté ne peuvent ni se compter ni se calculer. Par exemple, l'humiliation, le mépris, la relégation."

 

Source :

à 5 minutes, 46 secondes :

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-18h/journal-de-18h-emission-du-dimanche-21-juillet-2024-9481861

 

 

 

 

Des inégalités dans l'espérance de vie...
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10 juillet 2024 3 10 /07 /juillet /2024 09:32
Les petites mains de l'IA : une exploitation de la misère humaine...

 

"L’intelligence artificielle, c'est la promesse que l’ordinateur pourrait reproduire le raisonnement humain. Ce n’est pas de la science-fiction, c’est déjà notre quotidien. Quand vous déverrouillez votre téléphone, quand vous jouez avec des filtres ou essayez virtuellement vos nouvelles lunettes. Et vous allez voir que cette IA fait travailler des humains en chair et en os… très loin de la Silicon Valley, dans un des pays les plus pauvres du monde.

 

A Madagascar, dans les faubourgs de la capitale, des journalistes ont rendez-vous avec Andy. Il les reçoit chez lui. C’est là qu’il travaille… au rythme des sonneries incessantes de son ordinateur : "Ce sont des tâches qui arrivent !", dit Andy. 

Des tâches : autrement dit, des micro offres d’emploi proposées sur une plateforme d’Amazon dédiée à l’entraînement des algorithmes. Toute la journée, Andy compare des images pour entraîner des sites de commerce en ligne à trier les produits et ainsi mieux les suggérer aux consommateurs : "Ces deux images ne sont pas pareilles. Donc on clique sur 'non' simplement", explique Andy en faisant défiler sur son écran des images de chaussures, de rouge à lèvres, de fond de teint.

Autre tâche : cette fois, il doit qualifier des photos d’applications de rencontres : "On me demande si cette personne est acceptable. Je réponds 'ok'. Je peux choisir différentes options : est-ce qu'il est beau, est-ce qu'il a un beau sourire ?". Vous cherchez un partenaire souriant, amusant?… C’est un peu grâce au travail d’Andy que vous trouverez peut-être chaussure à votre pied.

 

Un travail répétitif… pour une somme dérisoire. Il gagne 6 centimes de dollar par tâche. Il lui faut en réaliser plus de 300 pour espérer gagner 20 euros par jour. Contacté, Amazon reconnaît que ces micro ouvriers indépendants sont une force de travail pour le développement de l'économie digitale.

Lorsqu'on lui demande s'il s'imaginait travailler un jour pour Amazon, Andy explique: "Non pas du tout, j'avais d'autres ambitions. Mais vous savez, la vie n'est pas un long fleuve tranquille".

 

Andy est devenu ce qu’on appelle un travailleur du clic. De quoi améliorer l’ordinaire à Madagascar, l’un des pays les plus pauvres du monde. 75% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.

 

En développant l'intelligence artificielle, le pays espère ainsi attirer de nombreux investisseurs. Et l’activité se structure. Pierre-Paul Ardile est Français, il a fondé Beepeeoo, une entreprise qui emploie 100 personnes à plein temps. Leur travail : entraîner l’IA pour le compte de clients issus de tous les secteurs.

 

"Nous travaillons pour le secteur agricole, la distribution, l'industrie, les services financiers, tous les secteurs sont touchés, décrypte Pierre-Paul Ardile. L'IA est une vague qui est irréversible. Ce qui attire nos clients français ici c'est le niveau de salaire et la qualité de la ressource humaine. Ici, on a des jeunes impliqués dans ce qu'ils font, qui parlent et écrivent très bien le français, ne font pas de fautes. Cela permet une très bonne qualité en termes de service rendu", poursuit-il. 

Les opérateurs gagnent une centaine d’euros par mois environ, c’est 3 fois le salaire moyen à Madagascar. "Pour nous les Malgaches, l'IA est vraiment une opportunité de création d'emplois. Bien sûr, il y a le robot, mais il y aura toujours un opérateur derrière pour assurer le côté humain", analyse Rova Rabetoviana, chef de projet chez Beepeeoo. 

 

Mais il n'y a pas que les entreprises qui entraînent leur IA à Madagascar... l'Etat français lui-même a indirectement recours aux travailleurs malgaches, par exemple pour entraîner l'algorithme à traquer les contribuables qui ne déclareraient pas leur piscine. Une pratique qui n'aurait plus cours depuis deux ans, dit Bercy...

Les impôts, mais aussi le ministère des armées, via un logiciel d'analyse d'images satellites, l'armée n'a pas répondu aux journalistes. Mais son sous traitant affirme qu'aucune donnée sensible n'est analysée hors de France...

 

Face à ce phénomène d'externalisation de l'IA, des chercheurs s'inquiètent de la précarité des travailleurs en bout de chaîne :

"Ces travailleurs sont les rouages invisibles de nos vies numériques. Ces tâches chronophages, et peu valorisées sont généralement externalisées par les entreprises technologiques à une foule de travailleurs précaires."

 

Et à Madagascar, certaines entreprises françaises préfèrent se faire discrètes : il faut dire que les données traitées sont parfois sensibles.

Un opérateur malgache qui souhaite rester anonyme affirme travailler pour le compte d’une société qui équipe nos supermarchés de caméras intelligentes censées détecter les comportements suspects et limiter les vols. Mais c’est bien à Madagascar que les vidéos sont visionnées. "Notre objectif c'est de trouver les vols. Ce sont eux qui envoient les vidéos, nous on les traite juste. En direct, en temps réel. Nous on envoie juste l'alerte et eux ils font l'arrestation des suspects". 

De la surveillance en temps réel, selon lui… L’entreprise française pour laquelle il travaille n’a pas souhaité  répondre aux journalistes, mais un concurrent, un autre fabricant de caméras intelligentes, Veesion, qui sous traite lui aussi à Madagascar réfute totalement cette existence de surveillance en temps réel. Il affirme  que les Malgaches ne font que qualifier les gestes suspects pour entraîner l’algorithme à les reconnaître: “Les personnes qui effectuent l'annotation sur des vidéos floutées et déjà pré-qualifiées par l’IA, le font à posteriori, à bref délai, et se contentent de transmettre les informations à notre intelligence artificielle dans le but de l’améliorer”, écrit la direction de Veesion.

Pourtant sur un document de formation destiné aux opérateurs malgaches, il est question de : “signaler des vols ou des tentatives de vols dans les magasins le plus rapidement possible” ou encore “d’avertir le magasin d’un comportement douteux”. 

L'entreprise Veesion précise qu'il s'agit d'un document rédigé par son prestataire malgache qui mérite une clarification. Veesion réaffirme qu'aucune surveillance en temps réel n'a lieu depuis Madagascar...

 

Contactée, la CNIL, la commission informatique et liberté dit avoir entamé des contrôles dans les magasins équipés de caméras intelligentes. Elle rendra ses conclusions dans les prochains mois..."

 

 

Source :

 

https://www.francetvinfo.fr/internet/intelligence-artificielle/video-a-madagascar-les-petites-mains-bien-reelles-de-l-intelligence-artificielle_6515243.html

 

 

 

 

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3 juillet 2024 3 03 /07 /juillet /2024 09:46
La sédentarité augmente : une menace pour la santé...

 

"L'OMS qualifie l'inactivité physique de "menace silencieuse" pour la santé mondiale. La sédentarité augmente et près d'un tiers des adultes ne bougent pas assez.

A l'approche d'un été riche en grands événements sportifs, l'OMS s'inquiète de notre manque d'activité physique.

 

Selon l'OMS, 31% de la population mondiale ne pratiquent pas suffisamment d'activités physiques pour rester en bonne santé... c'est plus que lors du dernier pointage en 2016 et inquiétant autant pour nos finances publiques que pour nous.

 

Il n'y a pas que la salle de sport, pour l'OMS, l'activité physique, cela peut être la marche pour faire ses courses, le vélo pour aller au travail, et même les escaliers que vous montez et descendez plusieurs fois par jour pour nettoyer votre maison.

Deux heures et demie d'activité modérée par semaine ou une heure quinze d'activité plus intense, c'est le minimum pour diminuer le risque de développer des maladies cardiovasculaires, un diabète, une dépression, l'anxiété, une démence ou des cancers.

31% des adultes ne sont pas dans les clous, ils étaient 26% il y a dix ans et le chiffre pourrait grimper à 35% d'ici 2030.

 

Un docteur le l'OMS  alerte :

"Si la tendance continue, en dix ans, nous aurons environ 500 millions de malades supplémentaires. Pour les soigner, il faudra mobiliser 300 milliards de dollars. Tout cela pourrait être évité, si on atteignait le niveau recommandé d'activité physique."

 

L'étude publiée par The Lancet ne dit pas vraiment pourquoi nous bougeons moins qu'avant. Mais un docteur avance quelques explications :

"Cela peut être nos modes de transport qui évoluent, les routes qui deviennent moins sûres et qui font que vous n'avez pas envie de marcher ou prendre votre vélo. Notre façon de travailler, aussi, change avec la sédentarité et le temps d'ordinateur, et bien sûr, on utilise de plus en plus les écrans pour nos loisirs."

 

Tout le monde n'est pas logé à la même enseigne : les pays occidentaux, en moyenne, s'en tirent mieux que les autres, pas ceux d'Asie et du Pacifique où l'inactivité physique explose. Les séniors sont également plus concernés, de même que les femmes parce qu'elles n'ont pas toujours autant accès aux infrastructures sportives que les hommes..."

 

Source : à 18 minutes, 4 secondes

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-18h/journal-de-18h-emission-du-mercredi-26-juin-2024-1545661

 

 

 

 

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