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26 février 2021 5 26 /02 /février /2021 09:34
Un autre danger de la crise sanitaire : l'hyperconnexion...

 

On évoque souvent les conséquences économiques de la crise sanitaire du Coronavirus : de fait, elles risquent d'être dramatiques, explosion du chômage, de la pauvreté, des inégalités...

Mais on oublie souvent les dangers de l'hyperconnexion liés à la pandémie de Covid-19.

 

Les nouvelles technologies sont utiles, c'est certain, mais l'usage que nous en faisons est loin d'être sans risques.

"Les applications nous rendent dépendants, captent notre attention, et peuvent parfois nous enfermer dans un isolement intellectuel."

L'objectif des GAFAM est de monopoliser et retenir notre attention...

 

Et avec le confinement, le couvre-feu, les gens ont encore plus tendance à se réfugier derrière des écrans.

 

Qui est le grand gagnant de cette crise ? Incontestablement, c'est Amazon qui a fait des chiffres de ventes record.

Et qu' y a t-il derrière Amazon ? "toute une industrie d'employés précaires qui sont payés une misère pour que l'illusion du numérique fonctionne."

"Amazon crée des emplois mais en détruit aussi beaucoup."

Ainsi, les gens prennent l'habitude de ne plus se déplacer pour faire leurs achats : les centres villes sont désertés.

"Une façon de détruire le tissu social et les échanges humains."

 

Que dire du télétravail ? Là encore, on perd le contact avec autrui, l'éloignement bloque les relations humaines.

L'outil numérique a ses limites : les enseignants en ont fait l'amère expérience... certains élèves ont décroché, malgré les efforts déployés par les professeurs.

La distance empêche la communion, le partage.

 

Les lieux de culture étant fermés, les gens se réfugient encore plus derrière leurs écrans : au lieu d'aller au cinéma, au concert, les gens regardent des vidéos en streaming sur internet.

Ainsi, tout nous pousse à une forme de sédentarité : assis devant des écrans, nous en oublions la vraie vie, le contact avec le monde et les autres.

Nous sommes saturés d'images, de sons, car nous passons de plus en plus de temps devant des écrans... cette abondance aboutit à une sorte d'abrutissement... nous finissons par ne plus regarder, ne plus entendre...

Face à ces écrans, nous perdons aussi le sens du contact charnel avec le monde.

 

Le danger, c'est le repli sur soi, une société encore plus égoïste et individualiste.

Ainsi se profile une société du sans contact.

 

Il faut veiller à ce que les pratiques actuelles du numérique ne se perpétuent pas : il ne faut surtout pas, par exemple, que l'enseignement à distance s'installe durablement.

 

 

 

 

Sources : un article paru dans L'humanité : Les méfaits d'une société sans contact... une interview de François Saltiel auteur d'un ouvrage intitulé : La société du sans contact.

 

https://editions.flammarion.com/la-societe-du-sans-contact/9782081515987

 

 

Un autre danger de la crise sanitaire : l'hyperconnexion...
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18 janvier 2021 1 18 /01 /janvier /2021 12:32
Réhabiliter l'OTIUM...

 

 

L'OTIUM, vous connaissez ? Comme l'indique la terminaison du mot, il s'agit d'un terme latin : l'otium désigne le loisir studieux et fécond, temps désintéressé et consacré à la quête de sens et de beauté.

 

Pour l'historien Jean-Miguel Pire, il convient de réhabiliter cette notion venue de l'antiquité, et plus particulièrement en temps de pandémie.

"L'otium, explique l'historien, est une forme de loisir inventée en Grèce antique, la skholè, qui a été popularisée sous l'Empire romain sous le nom d'otium. Si ce terme latin n'a pas d'équivalent direct en français, il décrit selon Jean-Miguel Pire un loisir fécond, studieux, au temps que l'on consacre à s'améliorer soi-même, à progresser pour accéder à une cohérence et à une compréhension du monde plus grandes."

 

Vive l'otium ! Il est propice à la curiosité, l'éveil, l'envie d'apprendre, de connaître, de comprendre, d'embrasser le monde...

"L'otium est fondamentalement désintéressé. Il est fécond, mais pas utile. Il n'est pas réductible à une utilité matérielle extérieure : son propre accomplissement est déjà un but en soi.", explique Jean-Miguel Pire.       

 

Bien sûr, il y a deux types de conditions à remplir pour s'adonner à l'otium :

"Les conditions matérielles : l'accès au loisir fécond n'est possible que dans la mesure où les tâches vitales et les besoins essentiels sont accomplis. 
Les conditions mentales : le désir et la disponibilité personnels, l'effort qu'il faut accomplir pour atteindre la fécondité de l'otium."

 

Mais évidemment au temps des jeux vidéos, de Twitter, des réseaux sociaux, l'otium n'est plus à la mode...

 

Comme le rappelle Jean-Miguel Pire, l'otium s'oppose au négoce : "negotium" en latin, qui est la négation de l'otium.

"Ainsi, le négoce, le marché, est formé dans son étymologie-même par la nécessité d'éliminer cette forme de loisir."

"La montée des valeurs du marché (utilité, performance, rapidité, rentabilité) correspond bien au déclin des valeurs de l'otium (lenteur, désintéressement, quête de sens). Le constat sémantique est que plus on a de négoce, moins on a d'otium." 

     

Ainsi, nos sociétés de marchandisation ne laissent plus de place à l'otium.

 

Réhabilitons l'otium antique : les Grecs et le Romains par delà les siècles nous transmettent une leçon de sagesse.

Utilisons nos loisirs pour nous cultiver, pour progresser en savoir et en sagesse...

Utilisons nos loisirs pour apprendre, nous épanouir, apprendre à jouer d'un instrument, apprendre une langue étrangère, apprendre le latin, le grec, observer la nature et ses splendeurs, comprendre le monde qui nous entoure, contribuer au bien commun, etc.

 

Avec un partage du travail, il serait sans doute possible pour tous de libérer du temps , et de retrouver l'otium antique.

 

 

 

Sources :

 

https://www.franceculture.fr/emissions/affaire-en-cours/affaires-en-cours-du-jeudi-07-janvier-2021

 

 

 

https://www.persopolitique.fr/1358/otium-et-negotium/

 

 

Réhabiliter l'OTIUM...
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10 décembre 2020 4 10 /12 /décembre /2020 13:49
L'Ancien Temps...

 

Un Temps béni ! l'Ancien Temps, vous vous souvenez ? Le Temps d'avant le Virus...

 

Un Temps où il était possible de sortir dans les rues sans masque, où il était loisible pour chacun de voir des visages humains, des sourires, des mimiques...

Un Temps où on pouvait contempler les jolis minois des garçons et des filles...

 

Un Temps où on pouvait respirer librement sans l'entrave d'un masque...

 

Un Temps où les masques étaient réservés au carnaval, pour des occasions de fêtes...

Un Temps où les humains avaient encore le droit de se côtoyer sans problème...

Un Temps heureux : celui de l'insouciance, du bonheur sans entraves...

 

On pouvait alors, sans crainte, s'aventurer dans les rues, serrer des mains, embrasser des connaissances...

On pouvait s'attabler à un café, discuter avec des amis, manger au restaurant...

On pouvait draguer sur les terrasses et ailleurs...

 

C'était le temps d'autrefois : on pouvait sortir de chez soi, sans une autorisation écrite, datée, signée, sans contrainte, sans laissez-passer.

Pas d'attestation pour aller travailler, pour effectuer des achats de biens, pas d'attestation pour aller consulter un médecin, pas d'attestation pour se livrer à une activité physique... etc.

 

Le Temps de la liberté... un Temps où toutes les fêtes, les spectacles, les manifestations sportives, les réunions étaient possibles...

 

Un Temps où on pouvait assister à des concerts, en direct... voir de près les musiciens, leurs instruments, écouter de la musique en direct.

Un Temps où on pouvait célébrer Noël en toute liberté... où on pouvait retrouver toute sa famille au complet pour les fêtes de fin d'année...

 

Qu'il paraît loin ce Temps d'avant !

Un Temps où tout était permis, tout était possible...

 

Un Temps où les magasins, les rues ne ressemblaient pas à des films de science-fiction...

Un Temps que nous avons hâte de retrouver...

Mais pourrons-nous vraiment vivre comme avant, pourrons-nous un jour retrouver l'Ancien Temps ?

 

 

"Il est plus difficile de retrouver une liberté perdue que de défendre celles qui existent..." David Dufresne dans Corona Chroniques.

 

 

L'Ancien Temps...
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4 décembre 2020 5 04 /12 /décembre /2020 12:22
Retour à la normale...

 

Après deux confinements successifs, tout le monde aspire à un retour à la normale, le plus rapidement possible...

Oui, mais c'est quoi un retour à la normale ?

 

Retour de la pollution ? retour des embouteillages ? retour au travail, retour à l'open-space ? Retour de la vie normale, donc...

 

Retour du "métro-boulot-dodo", retour du train-train quotidien, des bonnes vieilles habitudes...

 

Retour des repas dans les fast-foods, retour de la routine, de la vie d'avant, quoi...

 

Vous vous souvenez ? C'était, il n'y a pas si longtemps, avant qu'un virus ne vienne perturber notre vie ordinaire, notre quotidien...

Magasins, restaurants, bars fermés, mesures de distanciation, masques, gel hydroalcoolique, télétravail, toute une façon de vivre bouleversée par le coronavirus.

 

Alors, comment ne pas souhaiter un retour à la normale ?

Un retour au monde d'avant... celui auquel on s'était habitué depuis des lustres...

Un monde pollué, une nature saccagée, des espèces animales menacées en voie de disparition, une mondialisation débridée, une compétition effrénée...

Une éducation sacrifiée, des enseignants dévalorisés, un savoir méprisé...

 

 

Un monde où les salariés déjà accablés de travail sont contraints de travailler toujours plus, toujours plus longtemps...

Un monde où les exclus, les SDF sont de plus en plus nombreux.

Un monde où le chômage est endémique...

Un monde où certains sont de plus en plus riches et d'autres de plus en plus pauvres...

Un monde normal, quoi...

 

Un monde où nous sommes abreuvés de publicités qui nous poussent à consommer toutes sortes de produits...

Un monde où la malbouffe est institutionnalisée, où on nous vend une multitude d'aliments transformés...

Un monde qui favorise la croissance consumériste...

Un monde dans lequel règne un tourisme débridé...

 

Un monde où le réchauffement climatique fait des ravages... un monde où des forêts sont régulièrement dévastées par des incendies...

 

Bref, un retour à la normale...

 

 

 

Retour à la normale...
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4 novembre 2020 3 04 /11 /novembre /2020 09:26
Le casse-tête des attestations dérogatoires de déplacement...

 

Avec ce nouveau confinement, une multiplication des attestations dérogatoires de déplacement pour les familles : un véritable casse-tête !

 

 Attestation pour emmener les enfants à l’école, celles des enfants pour aller à l’école, attestation permanente de l'employeur, attestation pour aller au travail, attestation pour les courses en sortant du boulot et celle pour la sortie d’école. attestation pour faire un peu de sport, etc.

Et puis quoi encore ? Un véritable cauchemar !

 

On est en plein délire ! La bureaucratie, la paperasse, les règlements nous étouffent !

Il était question de nous débarrasser de cette lourdeur administrative et avec le confinement on en rajoute une couche !

Assez ! Le confinement n'est déjà pas facile à vivre, si on y ajoute d'autres contraintes bureaucratiques, les gens vont craquer.

 

Pour ma part, je n'ai pas d'imprimante, elle est tombée en panne : impossible de télécharger l'attestation sur papier.

J'ai donc essayé de la télécharger sur mon smartphone : j'ai bien réussi à remplir le document, mais au moment de le sauvegarder, panique, je n'ai pas trouvé le moyen de le faire.

Peine perdue !

Me voici donc contrainte de produire une attestation manuscrite, ce qui prend du temps et je ne pas sûre que ce soit réglementaire.

 

On imagine l'horreur pour les familles qui ont plusieurs enfants.

Et on risque 135 euros d'amende en cas de manquement à la règlementation !

Les pauvres, les plus démunis seront encore pénalisés en la circonstance...

 

Après trois infractions en trente jours, une amende de 3 750 euros est prévue ainsi qu’une peine pouvant aller jusqu’à six mois d’emprisonnement ! En cas de manquements, nous voici traités comme des délinquants !

La France est le seul pays avec l'Italie à avoir instauré ces attestations : même dans des pays fortement touchés par l’épidémie, comme l’Espagne, les citoyens n’ont pas besoin d’une feuille de papier ou d’un QR Code pour sortir dans la rue. 

La France serait elle devenue un pays arriéré ?

 

Que dire du gaspillage de papiers ? Pas très écologique, cette mise en place des attestations dérogatoires de déplacement...

Encore des arbres sacrifiés... voilà qui n'est pas bon pour la planète... 

 

 

Source :

 

https://www.huffingtonpost.fr/entry/retour-du-confinement-les-francais-ne-sen-sortent-plus-avec-le-nombre-dattestations-demandees_fr_5f9fd16dc5b65662bcc8eb85

 

 

 

 

Le casse-tête des attestations dérogatoires de déplacement...
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12 octobre 2020 1 12 /10 /octobre /2020 12:04
Bientôt, le chariot connecté...

 

La connexion est partout : téléphones, ordinateurs, montres, téléviseurs... et bientôt peut-être des chariots connectés dans les supermarchés.

 

Vous imaginez :

Ce chariot permettra une reconnaissance des produits achetés.
Il pourra guider le consommateur à travers le magasin selon ses critères de produits et de promotion.

 Il permettra d'éviter l’attente et le passage en caisse...

 

"Pour le déverrouiller, pas de chaînette ni de fente pour la pièce de monnaie : il suffit de passer par un écran tactile, où l’on rentre son numéro de téléphone et un code personnel."

 

 "Il faut vivre avec son temps",  affirme le président du groupe Monoprix, Jean-Paul Mochet.

Cette enseigne est la première en France à proposer ce service.

 

Décidément, on n'arrête pas "le progrès" : la connexion s'impose partout, et, bien sûr, elle menace le monde du travail, elle crée du chômage.

Finies les caissières dans les supermarchés : elles seront désormais inutiles.

Finie aussi une forme de convivialité : avec le chariot connecté, on entre dans un monde impersonnel, inhumain... finis les contacts avec le personnel du magasin.

 

Le chariot pourra aussi afficher des publicités en lien avec ce que le consommateur convoite et également lui indiquer diverses promotions effectuées à travers le magasin. 

Un chariot publicitaire ! La publicité est déjà si envahissante, mais, là, on atteint des sommets !

Une façon de pousser à la consommation, d'inciter les gens à l'achat compulsif.

 

Un chariot muni d'un GPS qui guide le client dans les grandes surfaces !

Nous voilà transformés en robots acheteurs, conditionnés par un chariot connecté !

Et c'est ce que l'on appelle un chariot intelligent ! Un chariot qui pense pour le consommateur, un chariot qui fait de lui un toutou docile...

C''est effrayant !

 

Comme l'écrit Nicolas Hulot, "l'être humain utilise des machines sans forcément s'interroger sur l'apport de leurs performances sur son épanouissement. D'autre part, il se paie tout ce qu'il veut sans se limiter. La science et l'économie semblent avoir dépassé sa conscience."

 

 

 

 

https://www.nouvelobs.com/economie/20200909.OBS33075/le-chariot-connecte-debarque-chez-monoprix.html

 

 

Bientôt, le chariot connecté...
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9 octobre 2020 5 09 /10 /octobre /2020 10:30
Vent debout ! Il est temps d'écouter des chants de marins !

 

 

Vent debout ! Il est temps d'écouter des chants de marins ! L'auteur-compositeur Marc Simon nous invite à une traversée pour découvrir les chants de marins connus ou moins connus...

 

Les chants de marins sont avant tout des chants de travail et de courage : autrefois, dans tous les métiers, on chantait pour se donner du courage, pour se donner de l'allant...

Les marins chantaient lors des différentes manoeuvres qui exigeaient de la force : les bateaux n'étaient pas mécanisés... Pour sortir du port, pour rentrer au port, il fallait tracter le bateau : on parle alors de chants de déhalage...

Quelques chants de marins sont aussi des chroniques : ils évoquent des événements politiques, des naufrages, des actes de piraterie, un peu comme des journaux... Le chant permet ainsi de diffuser une information.

Par exemple, une complainte raconte cet épisode : un galion espagnol est arraisonné par un navire français...

"Un galion d'Espagne est parti d'Aligan (Alicante) chargé de marchandises et quantité d'argent.Croyant faire voyage comme à l'accoutumée un navire de France lui en a empêché."

 

Mais les chants tournent surtout autour du travail des marins : virer une ancre, hisser, affaler les voiles, remonter l'ancre...

Les bateaux servaient alors pour l'exploration, pour le commerce, ou la pêche : des cap horniers partaient de Dunkerque allaient jusqu'au sud de l'Amérique du sud puis remontaient vers Valparaiso, étymologiquement la Vallée du paradis.

Une chanson célèbre évoque ces campagnes de pêche : Hardi les gars...

 

"Hardi les gars, vire au guindeau
Good bye farewell, good bye farewell
Hardi les gars, adieu Bordeaux
Hourra! oh Mexico ooo
Au cap Horn, il ne fera pas chaud
Haul away hé, hou là tchalez
A faire la pêche au cachalot
Hale matelot et ho hisse et ho

Plus d'un y laissera sa peau
Good bye farewell, good bye farewell
Adieu misère, adieu bateau
Hourrah! oh Mexico ooo
Et nous irons à Valparaiso
Haul away hé, hou là tchalez
Où d'autres laisseront leur peau
Hale matelot et ho hisse et ho..."

Farewell est un cap au sud du Groenland... Le guindeau est un treuil à axe horizontal utilisé sur les navires pour relever l'ancre. Le travail au guindeau était particulièrement dur et dangereux.

 

De nombreuses chansons évoquent aussi la pêche à la morue : "la pêche à la morue sur les bancs de Terre-Neuve - qui remonte au 15e siècle - concernait à son apogée plus de trente ports français. Avant 1914, plus de deux cents trois-mâts et goélettes appareillaient pour les bancs, avec des équipages d'une trentaine d'hommes." 

La vie sur les bancs est décrite par tous les marins comme un des métiers les plus durs qui soient : neuf mois de campagne sans escale, en travaillant jusqu'à dix-huit heures par jour, sans dimanche, et dans une mer particulièrement rude (glaces, coups de vent, brouillard...).

Dans certains chants, il était question du travail pour saler la morue...

 

On connaît aussi des chansons de revendication où étaient évoqués les problèmes entre marins et capitaine : par exemple, Louis Tavernier, patron de pêche qui ne traite pas bien ses matelots.

" On sait bien qu'cett' année, si la pêche a manqué, ce n'est pas de notre faute, 

Ah ah Louis Tavernier, ne fais plus jamais de la misère aux hommes !"

 

Il existe encore des chants de revendication plus récents : ainsi, un chant des dockers au sud des Etats-Unis, ils protestent car ils n'ont pas été payés : Pay me my money down, interprété par Bruce Springsteen.

Certaines chansons ont une tonalité plus souriante : c'est le cas de cette chanson napolitaine, où un pêcheur évoque son activité, il fait du cabotage, il pêche aux alentours de sa ville et il invite les femmes du village à venir acheter ses poissons frais.

 

"Ueh, tenimmo lu pesce fresca stamattina!

Tenimme lu cefalo, tenimme l'anguilla e lu capitone,

Li calimeri e lu merluzza!

Ueh, bella fé, te piace lu pesce, bella fé. uhe, uhe, uhe.

Ma sent'allegra stamattina

Jei iettata la ret'ammera

Tanta pesci jei pescheta

E ma sent'addegrieta

 

Ueh, lu pesce, calameri, triglie,

Le pescheta stamattina

Ighu vegnu a bon mercheta

E perché, e perché, i me spusà.

Corrite femmene de lu paese

Aiutate la bancarella

Mettitavilla dintala gunella

Jetela frije dinta la padella."

Auteurs : Francesco Antonelli, Matteo Salvatore

 

Merci à Marc Simon pour cette conférence sur les chants de marins : un magnifique voyage dans le temps et l'espace...

 

 

 

 

 

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14 septembre 2020 1 14 /09 /septembre /2020 11:09
Enseigner avec un masque : quelle galère !

 

 

"C'est extrêmement compliqué..." "C'est très difficile."

 

"C'est terrible... moi, mardi, j'avais 8 heures de cours, je suis rentrée, j'étais épuisée... On tire sur la voix, c'est vraiment très fatigant..."

 

"Voyez, là, je commence à m'essouffler, c'est difficile de tenir une journée complète avec un masque, je pense qu'on va être un certain nombre à être vite aphone..." "et puis, c'est très dur pour les élèves aussi, il faut dire ce qui est."

 

"Les élèves ont beaucoup de difficultés en collège à avoir le masque comme ça toute la journée..."

Ce que confirme une surveillante de collège épuisée après une semaine de travail : "Rappels incessants aux élèves, sollicitations énormes des profs, des élèves, des parents... la pause méridienne est une vraie jungle : 800 élèves qui courent, qui se collent, qui jouent avec les masques, qui les cassent..."

 

"Moi, je suis prof principale de sixième, je ne les connais pas, ils ne me connaissent pas et le contact a vraiment du mal à se faire. Je leur ai demandé d'envoyer des petites photos, on va faire un photo montage, c'est la seule solution que j'ai trouvée..."

 

Les témoignages de profs s'accumulent pour dénoncer toutes les difficultés d'enseigner sous un masque.

Eh oui, l'enseignement passe par la voix : elle est essentielle, pour la transmission et les échanges avec les élèves.

 Parler pendant 6 ou 7 heures à voix haute demande des efforts et une énergie incroyables… surtout pour une femme dont la voix est souvent plus ténue que celle d’un homme.

Devant une classe de 36 élèves, il faut se faire entendre et la voix ne doit pas faiblir ou dérailler, un seul instant.

L’enseignante ou l’enseignant sont amenés à forcer sur leur voix, à la malmener, parfois.

Alors, avec un bâillon sur la bouche, on peut imaginer le calvaire...

Combien de fois ai-je eu, pour ma part, une extinction de voix… après une journée de travail !

Et je ne portais pas de masque !

 
On oublie trop souvent que le métier d’enseignant est un métier physique et on ne perçoit que la fatigue intellectuelle. Mais ces aspects se combinent : un professeur dépense beaucoup d’énergie face à ses élèves : énergie intellectuelle, morale, physique.
 
La voix est bien essentielle dans ce métier de transmission et d'échanges...

La voix est un souci permanent pour les enseignants... véritable outil de travail, elle est, sans cesse, sollicitée...

Voici ce qu'en pense le philosophe André Comte-Sponville : "J'ai été prof pendant 24 ans, l'idée de faire cours masqué devant 30 gamins masqués, mais c'est l'horreur ! Il y aura une déperdition d'efficacité, de communication, de compréhension, d'échanges, effrayante sans parler des problèmes de discipline... ça ne peut pas durer."
 

 

 

 

https://www.franceculture.fr/emissions/linvitee-des-matins/la-vie-masquee-de-la-distanciation-sociale-au-destin-commun

 

 

 

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29 juillet 2020 3 29 /07 /juillet /2020 08:32
Mais où est passé le monde d'après ?

 

Le confinement nous a permis d'apprécier un monde différent : moins de pollution, moins de voitures, une nature régénérée, des chants d'oiseaux à nouveau perceptibles...

Et on disait : "Ce ne sera plus jamais comme avant..."

 

Oui, mais voilà, les habitudes ont vite repris le dessus : les gens utilisent leur voiture, comme avant, ils consomment comme avant, parfois plus, pour rattraper le temps perdu.

Le monde d'après verra-t-il le jour ?

 

Le Cac 40, les dividendes des actionnaires, les places financières continuent à tuer la planète pour le profit...

Alors, bien sûr, le monde d'après est souhaité par de nombreux Français : les gens ont envie d'un changement, d'une rupture.

 

Le télé-travail intéresse de nombreux salariés.

Plan de rénovation énergétique des logements, encouragement au travail à temps partiel, revalorisation des rémunérations pour les soignants, encadrement de la publicité pour éviter la surconsommation, plus de sobriété dans les emballages, dans les déplacements, plus de sobriété numérique...

Produire mieux, consommer mieux... de belles espérances...

Mais le revenu universel, les nationalisations, la réduction du temps de travail ne font pas consensus dans la population.

C'est là que le politique doit faire son travail...

 

Mais, en fait, le monde d'après n'est-il pas une invention des politiques ?

Mieux équiper les hôpitaux ? Ce n'est même pas assuré... indemniser les commerces et les entreprises, c'est un moindre mal, mais on est loin de l'autre monde promis.

Augmenter le prix de l'essence pour sauver l'environnement ? Encore faut-il mettre en place des alternatives.

L'industrie verte pourrait, elle aussi, produire de la croissance.

 

Alors, bien sûr, le monde d'après peut prendre du temps, d'autant que la crise du coronavirus n'est pas terminée.

Mais l'urgence écologique est là... mais les mesures prises en faveur de l'hôpital restent bien modestes... mais le déploiement de la 5 G pose problème.

Le monde d'après risque de n'être qu'un beau rêve ou plutôt un cauchemar.

 

Tant de problèmes dans notre monde si bien installé, tant d'égoïsmes, tant de mauvaises habitudes, trop d'inégalités, trop de précarité, trop de misère pour les uns, trop d'argent pour les autres, des gaspillages éhontés, etc.

Tout est à faire pour changer d'optique et de projet...

 

 

Source :

 

https://www.franceinter.fr/emissions/le-debat-de-midi/le-debat-de-midi-27-juillet-2020

 

 

 

Mais où est passé le monde d'après ?
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20 juillet 2020 1 20 /07 /juillet /2020 10:32
Eloge des profs...

 

 

La plupart des parents d'élèves en ont pris conscience, lors du confinement : les professeurs exercent un métier utile, indispensable... Ils ont pour fonction de prendre en charge les élèves pendant toute une année scolaire dans des classes souvent bondées.

 

Ils assurent la garde des enfants, des adolescents, leur transmettent des connaissances, un savoir-faire, des compétences nécessaires à la réflexion et à l'analyse.

 

Le système éducatif est à la peine, mais, comme le souligne fort justement Jean-Pierre Siméon dans son essai intitulé Les yeux ouverts, Propos sur le temps présent, "ce système tient le coup contre vents et marées, grâce à ce peuple d'enseignants dont on conteste si aisément la motivation et la conscience professionnelle."

 

Ainsi, la plupart d'entre eux ont assuré la continuité pédagogique des enseignements pendant toute la durée du confinement, et ce, malgré les difficultés techniques, un matériel défaillant, des bugs répétés, un réseau saturé.

 

Ils ont transmis des conseils aux élèves, des fiches, des synthèses, des cours, ils ont répondu à leurs nombreuses questions, à leurs attentes...

Et la tâche était colossale : il leur a fallu se démultiplier, communiquer avec l'un, avec l'autre, avec les parents qui sont souvent exigeants.

 

Bien sûr, rien ne vaut un enseignement en direct et le confinement a bien mis en évidence tout l'intérêt de cet enseignement dans la classe : le contact direct avec les élèves est nécessaire, grâce à des conseils personnalisés, un dialogue permanent.

Jean-Pierre Siméon souligne toute l'énergie des enseignants :

"Je vous propose de passer 6 heures en compagnie de 25 enfants-au moins- pour leur transmettre les beautés de la strophe hugolienne, ou les finesses du carré de l'hypoténuse, et nous en reparlerons..."

 

Les enseignants deviennent trop souvent des boucs émissaires faciles et tout désignés : on les rend responsables de la crise de nos sociétés, de la violence, de la perte des valeurs...

 

Les enseignants sont jugés responsables de tous les maux de nos sociétés.

 

Assez ! Il faut prendre conscience des difficultés de ce métier qui mérite considération et respect.

"L'immense majorité des enseignants est motivée, impliquée et préoccupée avant tout de la réussite des élèves.", comme l'affirme Jean-Pierre Siméon.

 

 

 

 

Eloge des profs...
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